@ l’auteur.
Garde national ou...troupes spéciales du Ministère de l’intérieur ?
Article intéressant qui soulève des questions très importantes, à l’image de ce commentaire paru à ce sujet sur votre site. Voir ci-après.
La question cardinale que pose la création d’un Garde nationale ne serait-elle pas la réponse à une interrogation sourde qui a déjà trouvé sa solution : comment se préparer à contrer et à annihiler (je pèse mes mots), une insurrection qui serait celle d’un « ennemi intérieur », dans ce qui pourrait être, au regard des circonstances actuelles, une guerre civile ethnique, économique et sociale ?
Voyez encore cet ouvrage particulièrement intéressant :
Hacène Belmessous, Opération banlieues. Comment l’Etat prépare la guerre urbaine dans les cités françaises, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2010, 203 p., EAN : 9782707159120.
“Comprendre la symbolique des lieux et la territorialisation de et par la violence est aujourd’hui un enjeu de la pacification des territoires dans les « bourbiers urbains ».
La recherche stratégique et doctrinale a intégré la question de la « guerre urbaine » et des « interventions militaires en zone urbaine », en pensant la ville comme un espace unique à plusieurs échelles : à l’échelle du monde, à l’échelle du pays ou à l’échelle de la ville, la « zone urbaine » est pensée comme une « zone de zones », stable dans l’espace et dans le temps, où l’intervention armée est complexifiée par la présence de la population et par les trois dimensions (sol, sous-sol, hauteurs des bâtiments).
Si ces aspects techniques de l’intervention militaire sont bien « acquis » et nécessaires, il n’en reste pas moins qu’à Bagdad ou Kaboul, les armées sont « embourbées » dans une impossible gestion de crise.
Déplacer le paradigme de la « guerre urbaine », permet de penser la reconstruction et la réconciliation des populations dans des espaces politiques en transition.
Cette approche par le local et le micro-local vise à replacer la population, mais aussi les belligérants, les réseaux criminels comme acteurs déstabilisateurs et les acteurs de la paix (militaires, humanitaires, médias…) au cœur de la réflexion. Elle vise la réintégration des spatialités dans la compréhension des processus politiques de déstabilisation, des processus sociaux de fragmentations urbaines, et dans la construction d’une « nouvelle » urbanité dans l’après-guerre.”
Par : Arminius de Teutoburg le 23/10/2013
« Il sera facile de la détourner de ses missions premières aussi respectables et pertinentes soient-elles. En tant qu’auxiliaire des force de l’ordre, elle risque de devenir une force de répression armée supplémentaire contre toute contestation envers le gouvernement. C’est la porte ouverte pour museler la rue. Ne tombons dans ce que devint la vignette automobile. S’il faut assurer la sécurité du territoire, la loi Marceau n’étant pas abolie, la mobilisation est toujours possible. Mais là, attention qui instruira les jeunes car la bonne volonté ne suffit pas ? Donner des armes à des gens qui peuvent les retourner contre ceux qu’ils sont sensés protéger est un risque à considérer. Défendre son pays fait appel au patriotisme, or ce mot est banni de notre jargon social, comme le nom France, auquel on préfère république qui n’a jamais été une nation. À une époque où le budget de la défense subit des coupes drastiques, comment sera financée le formation militaire nécessaire et quels effectifs de cadres s’en chargeront, je doute qu’ils le fassent bénévolement.Séduisante sur le papier, cette fausse bonne idée est trop complexe à mettre en œuvre, surtout avec les mentalités actuelles. »