• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La langue française en péril...

La langue française en péril...

Un projet de loi sur l’enseignement supérieur, présenté en conseil des ministres le 20 mars, permettra bientôt aux facultés et écoles de dispenser leurs enseignements en anglais plutôt qu’en français.

Pourquoi cette évolution qui met en péril la langue française déjà lourdement concurrencé par l'anglais ? Il s'agit d'attirer les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. C'est l'explication donnée par la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso au journal Libération.
 
« Il ne s'agit pas d'un renoncement linguistique mais au contraire d'un levier pour le développement de la francophonie », déclare Geneviève Fiaroso.
 
 "Pour des Coréens qui viennent étudier en France, il est pas mal qu’ils puissent avoir quelques cours en anglais pour commencer." affirme le cabinet de la ministre. Il s'agirait "d'améliorer l’attractivité de l’enseignement supérieur français vis-à-vis des étudiants étrangers."
 
Pourtant, comment envisager en France un enseignement de littérature française en Anglais ? N'est-ce pas une hérésie, un non-sens ? La langue française est parlée dans nombre de pays, elle rayonne de toute sa richesse culturelle : elle doit rester souveraine dans les universités françaises... En elle même, elle est apte à attirer nombre d'étudiants !
 
Comment ne pas voir là une nouvelle incursion de la culture anglo-saxonne qui envahit le monde ?
 
La mondalisation va-t-elle entraîner inéluctablement une extinction du français ? Le français devrait régner en maître dans les universités françaises... Va-t-il être remplacé par l'anglais ?
 
La langue française mérite d'être défendue, préservée, elle est un des plus beaux trésors de notre patrimoine... La langue de Molière, de La Bruyère, de La Fontaine, de Balzac, Zola, Giono, Maupassant, Céline, Racine, Corneille, Hugo, de tant d'écrivains illustres ! 
 
PNG - 415.6 ko
La Fontaine
 
Une langue si riche d'histoire, si pleine de culture, d'enseignements ! Si riche de nuances infinies ! Héritière du latin, du grec, de tant d'apports extérieurs !
 
Notre langue, notre parler de tous les jours mais aussi la langue de tant d'écrivains, de tant de philosophes, d'historiens !
 
Il faut veiller à préserver nos racines, notre culture, et l'enseignement universitaire doit aussi avoir pour but de faire rayonner notre langue, non de la sacrifier à des intérêts commerciaux.
 
Si la mondialisation met en danger nos économies, notre façon de vivre, notre propre langue, il faut alors s'insurger contre elle et faire de la résistance !
 
Va-t-il falloir abandonner notre culture, notre langue pour satisfaire à la volonté d'uniformisation généralisée ? La mondialisation ne peut nous faire renoncer à ce qui est l'essence même de nos vies : notre langue, nos origines...
 
JPEG - 27.3 ko
JPEG - 16.4 ko
Victor Hugo
JPEG - 102.2 ko
Voltaire
 
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.41/5   (41 votes)




Réagissez à l'article

56 réactions à cet article    


  • Jánošík Jánošík 16 avril 2013 11:00

    «  »La dictature du plus fort, militairement, techniquement, commercialement, a amené l’hégémonie mondiale de l’anglo-américain. C’est là un fait dû aux hasards de l’histoire. Or, on justifie cette hégémonie par des raisons qu’on veut pragmatiques : concision, quasi-absence de grammaire, adaptation technologique… L’anglais est concis, mais imprécis. L’absence de grammaire entraîne l’absence de rigueur, le vocabulaire technique est tout bonnement imposé, l’Américain se refusant absolument (et non sans mépris) à condescendre aux langues indigènes.

    Le français est la langue idéale de la science fondamentale, spéculative, « pure ». L’anglais est la langue des applications pratiques. Le français est la langue de Claude Bernard, l’anglais la langue d’Edison.

    Ceci est peut-être un baroud d’honneur. Comme dit Ducon, « On n’arrête pas le progrès ». Et moi qui déteste tout ce qui est panache, symbole et tradition, moi qui ne fonctionne pas du tout au romantisme du désespoir, que fais-je, ici, en ce moment ? 

    Je ne me bats pas. On ne se bat pas pour une cause perdue, comme un saint-cyrien, casoar au vent. On se bat pour gagner. Or que suis-je, moi, face à la télé, à la radio, à la presse, à l’américanomanie, à la démission non furtive mais revendiquée des enseignants, face à l’inertie des masses, au désintérêt des jeunes qui ne voient qu’une chose : la suppression des difficultés ? Que suis-je, moi ?«  »

    CAVANNA - Mignonne allons voir si la rose


    • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:17

      Bonsoir Janosik


      les enseignants ne démissionnent pas mais sont souvent débordés par leurs tâches... trop d’élèves, des niveaux très divers....

    • eugène wermelinger eugène wermelinger 21 avril 2013 13:05

      En utilisant son droit de veto contre l’adoption de l’Espéranto comme langue internationale neutre, la France s’est tiré une balle dans les deux pieds.
      Nous avons donc l’anglo-américain en vainqueur actuel.
      Mais pas ad vitam eternam.
      Voilà mon expérience de l’espéranto :
      http://regionauxois-morvan.blog4ever.com/blog/lire-article-465649-2215780-du_patois_morvandiau__en_passant_par_le_francais__.htm


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 21 avril 2013 13:11

      Ma page existe, il faut voir l’article « du patois morvandiau à l’espéranto ».
      Encore aller ici :
      QWANT (moteur de recherche d’origine française) vient d’entrer en fonction.
      Si on fait une recherche avec le mot esperanto cela donne un aperçu de la diversité de la présence de l’espéranto sur internet : http://www.qwant.com/?q=esperanto
      Merci.


    • Gollum Gollum 16 avril 2013 11:14

      « Il ne s’agit pas d’un renoncement linguistique mais au contraire d’un levier pour le développement de la francophonie », déclare Geneviève Fiaroso.


      L’art de justifier l’inacceptable par de l’embobinage massif.. 

      Il s’agit bien évidemment d’un pas de plus dans l’unification de la nouvelle Babel au profit du monde internationaliste du fric...


      • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:18

        Bonsoir Gollum


        la mondialisation en marche...

      • Scual 16 avril 2013 11:17

        Je suis sur que tout les zélotes du FN vont débarquer pour hurler au scandale qu’est l’arabisation...

        Mais non bien sur je plaisante, l’anglais c’est pas grave pour eux. Je me demande bien pourquoi.


        • LE CHAT LE CHAT 16 avril 2013 15:21

          contrairement à ce que tu crois , je pense que c’est grave et je suis le premier à dénoncer l’attitude des cadres du privé qui redoublent d’angliscismes et de mots en frangliche , du genre investiguer au lieu de enquêter , un cauchemar !

          je suis le premier aussi dénoncer les powerpoints tout en anglais envoyé par les cadres , alors qu’on est en France , bordel !!!!

          l’anglais est plus dangereux que l’arabe , il suffit de les écouter quand ils téléphonent au bled pour s’apercevoir que au contraire , ils utilisent des mots en français pour combler les vides de l’arabe .....


        • Scual 17 avril 2013 10:30

          Vous peut-être, mais j’attends encore de voir le FN dénoncer l’américanisation de la société, qui est bien réelle, plutôt que son islamisation qui non seulement est à la marge, mais qui a été très largement attisée par les idées d’extrême-droite encourageant les musulmans au replis communautaire. En tout cas mis à part dans ces « bantoustans » que sont devenus certains quartiers, les idées de l’islam ne progressent que chez les musulmans, quand à l’influence culturelle arabe ou turque, elle se limite quasiment au couscous et au Kebab, ce qui est également honteux, mais dans l’autre sens vu le nombre de gens de ces origines qu’il y a dans ce pays. Le phénomène est incomparablement moins influent que l’américanisme qui a envahis l’ensemble de la sphère culturelle, politique, médiatique et économique.

          L’américanisation incontestable de la France et la disproportion entre son traitement par le FN avec l’islamisation permet justement de juger de la sincérité du discours : ce qui dérange ce parti n’est en réalité pas la culture étrangère : c’est la race. Si c’est américain, c’est toujours mieux que quand c’est arabe, au moins là-bas y a des blancs, mais surtout tant qu’il n’y a pas de sang impur chez nous, là ça va, l’influence culturelle n’est pas grave. Le discours sur l’islamisation n’est qu’un mensonge qui sert à dissimuler le racisme de ce parti.

          Si la base idéologique affichée était sincère, le FN combattrait principalement l’américanisation, il ne parlerait que de ça quasiment.


        • Montagnais .. FRIDA Montagnais 16 avril 2013 11:23

          Excellent article.


          S’il n’y avait que la Langue .. en péril ..

          Les paysages .. dévastés .. l’Histoire .. falsifiée .. la liberté .. abandonnée .. la Grandeur .. oubliée .. l’Air pur .. vicié .. l’insouciance .. perdue à jamais, au profit de la croissance.

          Ceci étant, que les masses acculturées du monde entier toutes entières voués au culte à Mammon se tournent vers la langue des Godons n’a pas beaucoup d’importance. C’est d’ailleurs déjà fait.

          La France n’est pas une contigence, une incertitude .. mais une région de l’esprit. Difficile à exterminer ..

          • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:22

            Bonsoir Montagnais


            le tableau n’est pas très reluisant, en effet... surtout, l’insouciance perdue...

          • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:25

            Bonsoir durae leges


            l’anglais, une langue magnifique ?? Je ne suis pas d’accord : le français d’abord...

          • mac 16 avril 2013 13:09

            C’est véritablement de l’auto-sabordage alors que les projections à l’horizon 2050 donnent un potentiel de plus de 500 millions de personnes pratiquant le français avec notamment l’explosion démographique de l’Afrique francophone (pour qui le français était jusqu’à présent la langue des sciences)
            La France a des cartes à jouer par le biais du développement de la francophonie mais elle préfère regarder ailleurs et se sacrifier pour sauver le navire anglo-saxon par le biais d’une Europe atlantiste et aux ordres peut-être... des USA.



              • Richard Schneider Richard Schneider 16 avril 2013 18:58

                @Hélène


                C’est chose faite !

              • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:26

                Merci Hélène : signons la pétition...



                • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:27

                  Merci pour ce lien taktak


                • aimable 16 avril 2013 15:45

                  l’anglais n’est pas une langue , c’est un pis aller !!!!!


                  • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:27

                    Oui, je trouve aussi aimable....


                  • Ruut Ruut 16 avril 2013 16:16

                    Après le matraquage de la culture américaine l’abandon de la Langue nationale, suite logique.


                    • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2013 17:12

                      Les publicitaires sont responsables en bonne part, car en utilisant toujours plus l’anglais dans les pubs (d’ailleurs illégalement au regard de la loi Toubon...), ils ancrent dans nos esprits la notion que l’anglais c’est moderne, branché, tandis que le français serait ringard. Et les sociétés françaises qui font appel à eux souvent les approuvent sans réfléchir ; on a failli avoir Lyon Airport, alors qu’aéroport de Lyon est tout aussi compréhensible pour le monde entier.


                      • Richard Schneider Richard Schneider 16 avril 2013 17:16

                        Cette « gauche » est désespérante ... Non contente de continuer de poursuivre les basses œuvres de Sarkozy and Co, elle n’hésite pas à détruire notre langue.

                        Rosemar, je vous renvoie à l’article du Point : « 
                        Hagège : »L’anglais détruit notre pensée« 
                        www.lepoint.fr
                        Dans »Contre la pensée unique" (Odile Jacob), Claude Hagège, professeur au Collège de France, pourfend l’anglais comme vecteur de pensée unique et en appelle au sursaut.
                        Bonne continuation,
                        RS

                        • rosemar rosemar 16 avril 2013 21:28

                          Merci pour tous ces liens Richard...


                        • MARMOR 16 avril 2013 17:22

                          tout n’est pas perdu, voici un texte en français écrit par un fils d’immigrés italiens et né au Maroc, moi !!

                          LE MINISTRE ET LE GUEUX


                          Une veille de Pâques, journée de sainte fête
                          Un riche et beau bourgeois, médecin de son fait,
                          En plus d’être un élu bien plus qu’honorable
                          Regagnait sa demeure, manoir si confortable

                          Le château de l’édile, entouré d’un grand parc,
                          Blotti le long du lot, se nommait cahuzac .
                          Et l’homme était donc fier de cette acquisition,
                          Conquise de haute lutte… par sa transpiration.

                          Conduisant lui-même une luxueuse berline
                          Dont il est vain ici de citer le modèle
                          La malle débordant de victuailles fines,
                          Caviar, foie gras, fruits de mer, vin de Moselle.

                          L’esprit de l’élu vagabondant sans cesse
                          Non aux agapes à venir, peu féru de la table,
                          Encore moins attiré par l’Ostie de la messe,
                          Mais plus par son statut de futur ministrable.

                          Après tant d’efforts serait-il enfin nommé
                          A ce poste au budget, siège de tous les pouvoirs
                          Qui sera pour lui le blanc seing à jamais
                          Qui blanchira c’est sûr, ses coupables avoirs.

                          Quand au détour d’un chemin une vision inouïe
                          Lui fit découvrir un homme à quatre pattes
                          Broutant d’une bouche avide l’herbe de la prairie
                          Avec autant d’entrain qu’une assiettée de pâtes

                          N’écoutant que son cœur le ministre freina
                          Descendit du carrosse et héla le brouteur
                          Vous n’avez à manger rien d’autre que cela ?
                          Venez donc, mon brave, allons en ma demeure

                          Nous allons vous fournir de quoi vous sustenter
                          Il ne sera pas dit qu’en cette veille de fête
                          Un élu de la nation puisse un homme laisser
                          Se nourrir dans un champ à l’instar d’une bête !

                          L’homme très humblement remercia l’édile
                          Et déclina son offre, invoquant sur-le-champ
                          Qu’il ne vivait pas seul, chargé de sa famille
                          Si nombreuse que pour nourrir il eût fallut deux champs.

                          Qu’à cela ne tienne répondit l’autre hardiment ! 
                          Mon parc se doit d’être tondu, il est immense.
                          Menez votre famille et tout votre entregent
                          L’herbe y est si grasse que vous ferez bombance ! 


                          JPS


                          • aimable 16 avril 2013 17:39

                            maitre je me prosterne ! tout n’est pas perdu !!! 


                          • MARMOR 16 avril 2013 18:03

                            Bien aimable...


                          • frilouz 16 avril 2013 18:49

                            L’arroseur arrosé !

                            Or should I say « the boot is now on the other foot »
                            De la part d’un breton.

                            • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 16 avril 2013 19:37

                              Bravo pour cet article !! C’est bien dans ces directives que transparaît la volonté de soumisssion aux puissances du business et du fric.
                              Quel plaisir, en Asie, à l’autre bout du monde, où très peu de gens de la rue connaissent le français, de rencontrer , par hasard, quelques amoureux de notre culture, de notre langue pleine de rigueur et de finesse, et qui ont lu quelques grands auteurs français ! Ca m’est arrivé, et partager ces moments a été un vrai délice. En même temps, l’extrême rareté de la chose, où l’on sait bien qu’il s’agit de lettrés, d’universitaires, fait qu’on en ressort avec une sorte d’amertume...L’exception confirme la règle : celle de l’hégémonie de la langue du commerce.
                              Que des décideurs en France oeuvrent pour encore enfoncer le français, c’est proprement scandaleux 


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 16 avril 2013 21:26

                                La tour de Babel continue .


                                • baldis30 16 avril 2013 21:27

                                  on oublie de signaler que l’évolution de la langue anglaise est telle que pour avoir un texte de Shalespeare compréhensible par les anglais d’aujourd’hui , ils sont obligés de rechercher les anciennes traductions françaises ou italiennes et de les retraduire en anglais d’aujourd’hui. En somme ils ne se comprennent plus eux-mêmes. Que l’on compare, les textes de Racine, de Molière ou de Goldoni ...nul besoin de les réécrire .

                                  Que dira là-dessus le Conseil Constitutionnel ?

                                  Enfin vis-à-vis de l’apprentissage du français par des étrangers, il y a ... ( ou il y eut ... hélas ) l’Alliance Française. A moins que comme en Italie on supprime peu à peu ses crédits, donc la notoriété de la langue à l’étranger !

                                   La perte de la langue c’est aussi la perte de la forme de la pensée. Chomsky l’a parfaitement défini, mais ceci est bien loin des pensées américaines bien relayées par leurs chiens de garde aglais et allemands . C’est pire que la mondialisation des échanges !

                                  Où est en anglais la subtilité du passé s’exprimant de façon différente par le passé simple, l’imparfait et leurs temps composés, ainsi que par le passé composé ?

                                  Encore un ministre qui oublie (l’oubli chez eux c’est une manie) les cours de stylistique !
                                  riches et nuls , quel que soit le bord !


                                  • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 avril 2013 22:12

                                    Et les écrits de Montaigne dans le texte, tu crois qu’ils sont compréhensibles ? 


                                    Ne rêve pas, tout comme Rabelais, Villon et du Bellay, tout a été retraduit au fil du temps afin que la syntaxe, le vocabulaire et la grammaire restent compréhensibles.

                                    La comédie « les visiteurs » est un bon exemple : le français du XIIIè siècle est absolument incompréhensible sans traduction en langue moderne !

                                  • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 avril 2013 22:14

                                    Frères humains qui après nous vivez
                                    N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
                                    Car, se pitié de nous pauvres avez,
                                    Dieu en aura plus tost de vous merciz.
                                    Vous nous voyez cy attachez cinq, six
                                    Quant de la chair, que trop avons nourrie,
                                    Elle est pieça devoree et pourrie,
                                    Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
                                    De nostre mal personne ne s’en rie :
                                    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !

                                    Se frères vous clamons, pas n’en devez
                                    Avoir desdain, quoy que fusmes occiz
                                    Par justice. Toutesfois, vous savez
                                    Que tous hommes n’ont pas bon sens rassiz ;
                                    Excusez nous, puis que sommes transis,
                                    Envers le filz de la Vierge Marie,
                                    Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
                                    Nous préservant de l’infernale fouldre.
                                    Nous sommes mors, ame ne nous harie ;
                                    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !

                                    La pluye nous a débuez et lavez,
                                    Et le soleil desséchez et noirciz :
                                    Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
                                    Et arraché la barbe et les sourciz.
                                    Jamais nul temps nous ne sommes assis ;
                                    Puis ça, puis la, comme le vent varie,
                                    A son plaisir sans cesser nous charie,
                                    Plus becquetez d’oiseaulx que dez à couldre.
                                    Ne soyez donc de nostre confrarie ;
                                    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !

                                    Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie,
                                    Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie :
                                    A luy n’avons que faire ne que souldre.
                                    Hommes, icy n’a point de mocquerie ;
                                    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre.


                                    ( François Villon, la ballade des pendus, texte originel )

                                    • noodles 16 avril 2013 22:42

                                      la barbarie du Moyen-âge français avant celles d’ Oradour et Auschwitz est bien évoquée par la balade des pendus. Merci.


                                    • noodles 16 avril 2013 22:31

                                      CERNéS DE TOUTES PARTS les québéquois ont toujours bravement défendu leur langue, qui est aussi la nôtre. Ainsi on a vu naître des vocables français nouveaux par refus de se laisser couler dans le moule anglo-américain.

                                      Mais la prise de conscience salutaire qui a amené nos frères du Canada à un tel raidissement depuis des siècles n’est pas celle de la métropole franco-française. C’est la Bérésina., Waterloo : les ministres et les plénipotentiaires français eux-mêmes ne se donnent pa la peine de rédiger et prononcer leurs déclarations en français et cèdent à la mode de l’anglais * de peur de n’être pas compris des autres ! 

                                      Cerné de toutes parts, le scorpion, dit-on, se suicide au lieu de combattre. Ces gens-la, nos élites et représentants, engagés par mandat pour nous...se chargent de notre suicide. Sans combat...

                                      Bravo les clowns !

                                      noodles

                                      *leur mauvais anglais, en plus ! (Giscard !!!)


                                      • Mmarvinbear Mmarvinbear 17 avril 2013 03:03

                                        Ah non, pas encore cet exemple pourri des braves et honnêtes québécois ! Leur langue est encore plus fourrée d’anglicismes que le Français de ce côté de l’ Atlantique ! 


                                        Seules les soi-disant élites linguistiques se piquent de parler un Français châtié alors que l’homme de la rue a depuis longtemps pillé le vocabulaire anglophone pour faire de ce français un vrai gloubiboulga pittoresque mais académiquement incorrect.

                                      • montrealenfrancais 17 avril 2013 03:23

                                        Cher cousins français,


                                        La situation de la langue de Molière au Québec est pitoyable.
                                        Imaginez que les Bureaux de la première ministre du Québec Pauline Marois ignorent complètement les artistes qui chantent dans la langue de Molière au profit des artistes qui chantent dans la langue de l’Empire ; et cela au vu et au su de centaine de passants qui passent quotidiennement devant ses bureaux au centre-ville de Montréal. 

                                        Si jamais vous visitez le Québec, les Bureaux de notre première ministre au centre-ville de Montréal sur la rue Sherbrooke valent le détour. Et vous constaterez vous-mêmes que la langue de Molière est dans le couloir de la mort. 

                                        « La langue ment ; les faits ne mentent pas ». Proverbe touareg.


                                      • modesto modesto 16 avril 2013 22:47

                                        ça y est ! le complot planétaire qui a été décidé pour nous faire chier... c’est reparti !


                                        • Le Collectif Borg 16 avril 2013 23:21

                                          La langue Française est la langue officielle de la République Française, elle est tout sauf en péril.


                                          • Krokodilo Krokodilo 18 avril 2013 10:20

                                            Personne ne dit le contraire, c’est son influence extérieure qui régresse. Au sein de l’UE, elle n’est plus langue de travail qu’à la Cour de justice européenne. mais si la loi Fioraso passe, si nos établissements d’enseignement supérieur se mettent à faire comme la Suède ou la Norvège, progressivement le vocabulaire scientifique et technique ne sera plus actualisé, et quand la langue française ne pourra plus servir à transmettre la connaissance, ce sera le début de son déclin.


                                          • Le Collectif Borg 18 avril 2013 20:58

                                            Il y a des tas de langues qui meures, si le Français n’est plus a la hauteur autant changer de langue, après tout le Gaulois n’est plus et l’Humanité n’en est pas morte.


                                          • soi même 17 avril 2013 02:00

                                            Et bien certains, je l’espère comprendront pourquoi voté hollande c’est se faire marron.


                                            • Captain Marlo Pilou Camomille 17 avril 2013 08:32

                                              Faut bien que le PS nous prépare à l’entrée dans le Grand Marché Transatlantique qui doit être mis en place demain, 2014/2015... Collabos !

                                              Quelle joie que cette zone de libre échange intégral où les USA pourront sans crainte déverser chez nous leurs produits agricoles pleins d’OGM et de pesticides, faire baisser encore un peu les rémunérations, les normes environnementales et achever de suicider nos derniers agriculteurs...

                                              Miam, leurs poulets chlorés, ils le méritent bien !


                                              • Mowgli 17 avril 2013 10:23

                                                Et comment jaspine-t-elle l’angliche, la mère Fiaroso ?

                                                Comme ceci, je parie :

                                                Y stande uppe, y go to teu blaqueboarde, y pique huppe teu chalque, y vrite on teu blaque boarde...

                                                Y vont pas être déçus du voyage, les Coréens venus étudier en France.


                                                • Zord Zord 17 avril 2013 10:32

                                                  Et bien moi je ne suis pas d’accord, pour ma part j’aurai bien aimé des modules enseignés en anglais à l’université.
                                                  Car 2 heures d’anglais par semaines, dans une filière scientifique, autant dire que ça ne sert à rien, au mieux, on se prépare pour un test type TOEIC ou TOEFL : des tests complètement bidons. Et ça ne concerne pas que l’anglais, Il suffit de mettre 4 personnes de nationalité différentes dans une pièce dont un français, vous verrez tout de suite celui qui a le plus de mal à se faire comprendre... le niveau des français en langue étrangère est tout simplement catastrophique.
                                                  J’imagine que l’auteur n’a jamais à communiquer avec quelqu’un de suède ou des pays-bas au quotidien...


                                                  • 6ber 6ber 17 avril 2013 10:43

                                                    On ne peut qu’être d’accord avec ce texte.
                                                    C’est une évidence.
                                                    Peu de Langue atteint le niveau de finesse, de raffinement et de précision de la langue Française.
                                                    Je serais curieux que nos contradicteurs nous traduisent la « tirade de Marquise.. » du Bourgeois gentilhomme en Anglais.
                                                    Un exemple parmi tant d’autres.
                                                    Et tant que nous y sommes pourquoi ne pas remplacer la cuisine Française par cette hérésie culinaire qu’ est la « gastronomie » Anglaise ou US ?


                                                    • Mowgli 17 avril 2013 11:02

                                                      Il y a quelques années j’étais aller voir un ancien collègue resté dans l’enseignement.

                                                      « Assied-toi là, me dit-il, je suis à toi dans cinq minutes »

                                                      « Là » c’était son bureau. Dessus, un paquet de copies. Je les feuillette pour tuer le temps. Il arrive.

                                                      « Ben mon vieux, lui dis-je, t’es pas gâté avec tes élèves. »

                                                      « Oh tu sais, la grammaire, l’orthographe, ça n’est pas important. L’important c’est qu’ils puissent s’exprimer. »

                                                      Cela m’a si bien coupé le sifflet que je n’ai pas fait la réponse évidente : « pour savoir s’exprimer, il faut d’abord savoir sa langue. »

                                                      C’est grâce à de pareils crétins que le français risque de disparaître.


                                                      • Gnaffron 17 avril 2013 11:09

                                                        Mondieumondieumondieu... mais que de bêtise céans, que de mots dévoyés à un branlage de nouille auto-satisfait à l’usage de ceux qui se complaisent dans l’anti-américanisme de caniveau. Que vous ayez à l’égard du français les yeux de Chimène, cela est fort louable, mais il eut été opportun que vous eussiez eu à notre égard l’heur de nous pondre une défense moins indigente. Las, votre pamphlet hystérique tant plutôt à montrer que l’intelligence est à chercher hors de France.

                                                        Vous prétendez défendre le français et sa littérature. C’est une cause noble, qui ne devrait pas avoir à souffrir de cuistres tels que vous-même ou vos laudateurs comme défenseurs. Votre haine puérile de l’anglais vous aveugle et vous fait voir des menaces là où il n’y en a pas.

                                                        Vous citez à votre appui les grands auteurs, les géants immortels qui ont bâti la littérature française. Vous leur faites bien peu d’honneur en les alignant comme autant d’improbables hallebardiers pour repousser l’envahisseur de la perfide Albion. Pour ma part je constate que votre admiration francophile ne s’étend pas jusqu’aux auteurs contemporains. Votre pitoyable plaidoyer de la richesse de la culture française ne fait que mettre en exergue la vacuité de sa production actuelle. Là se situe la seule menace, là se trouve le vrai danger pour la culture française. Pouvez-vous me dire où chercher parmi la pléthore d’œuvres psychologico-ârtisito-déconstruites des pédants auteurs nationaux ce qui portera de par le monde l’envie de lire français ? Quel Houellebecq, quel BHL nous offrira le prochain Harry Potter, le prochain Games of Thrones qui passionnera petits et grands ? Est-ce parmi les parasitaires réalisateurs français, engraissés aux SOFICA, que l’on peut espérer autres chose qu’une énième comédie navrante et autocentrée sur le mal-être de bobos parisiens ? Les si rares exceptions (je pense à Intouchables) et l’indicible soulagement qu’elles nous apportent lorsqu’elles surviennent répondent mieux que quiconque à ces questions.

                                                        Il n’y a nul besoin de chercher un quelconque complot visant à américaniser la société pour expliquer le déclin français. Une langue - et sa culture afférente - prospère lorsqu’elle est illustrée par des réalisations talentueuses. A l’inverse, lorsqu’elle n’est plus servie que par les gesticulations grotesques de bouffeurs de subventions publiques, elle décroit. Ce n’est pas la ribambelle de lois risibles (Toubon ? Mais quelle blague !) qui changera quoi que ce soit à cet état de fait.

                                                        Quant à votre attaque de l’anglais, elle est risible. L’anglais ne serait bon qu’à imprimer des modes d’emploi et des notices techniques (je m’adresse à vous, Janosik) ? A moi, Hemingway ! Elle ne serait pas capable de rendre toute la subtilité d’un discours ? Pratchett, au secours ! Il y a mille fois plus d’intelligence dans un paragraphe d’Harry Potter que dans milles de vos lignes, et si le français est une langue subtile, l’utilisation que vous en faites souligne surtout votre balourdise.

                                                        Il est également comique de vous lire vous extasier devant la variété des racines de la langue française. D’associer sa richesse à ses nombreux apports extérieurs - ce qui est juste, puis de vous voir vitupérer tel le dernier alcoolique dans le dernier bar-tabac-PMU de l’influence de l’anglais sur le français. Je serais curieux d’avoir vos explications quant au fait que les apports extérieurs ont jusqu’à maintenant enrichi la langue, et aujourd’hui lorsque l’influence est anglo-saxonne elle l’appauvrit.

                                                        Cette tirade sur le bénéfice des multiples apports extérieurs me fait d’autant plus rire que très souvent c’est un argument des contempteurs de l’anglais qui affirment - les sots - que l’anglais n’est pas une langue. Je vois à vos commentaires que je peux vous classer parmi cette clique de pitres infatués.


                                                        • rosemar rosemar 17 avril 2013 11:48

                                                          Bonjour Gnaffron


                                                          vous permettez ? Je vous retourne le compliment !
                                                          Les auteurs contemporains de qualité, il en existe : Perec, Yourcenar au XXème siècle, Modiano, Le Clézio, Grainville, vous connaissez ?
                                                          Il est évident qu’une langue peut être enrichie d’apports extérieurs mais quand l’anglais devient la seule langue de référence là c’est plus inquiétant...

                                                        • 6ber 6ber 17 avril 2013 12:53

                                                          Pauvre petite marionnette, j’ai vécu cinq ans à Birmingham et ma fille fait ses études à Londres. Inutile de vous dire que nous avons quelques références en matière d’anglais et vos efforts tellement visibles pour nous prouver votre maitrise du subjonctif et d’un vocabulaire soutenu est puérile et risible.
                                                          Laissez moi vous dire que TOUS les Anglais ayant quelques lettres, sont ravis et fiers de pouvoir s’exprimer dans notre langue qui pour eux est la langue par excellence de l’expression romantique et raffinée.


                                                        • Gnaffron 17 avril 2013 15:37

                                                          @6ber je ne sais pas quel sont vos références en anglais, par contre je constate que votre expression en français mériterait au moins une relecture (mes efforts sont puérils ; ayant quelques lettres sont ravis (sans virgule) ). J’aimerais aussi bien comprendre quel est le rapport entres vos références outre-manchiennes et mon subjonctif.

                                                          Pour votre information, l’emploi de ce plus-que-parfait du subjonctif et d’un vocabulaire soutenu (je ne connaissais pas se qualificatif du mot vocabulaire, merci de me l’apprendre), ils servent d’abord à répondre aux petits défis que je me lance parfois dans la rédaction d’un post. J’essaye aussi d’en agrémenter la lecture, tout en tachant de garder mon propos le plus clair possible. Plutôt que de vous en offusquer, vous auriez pu au moins en apprécier l’effort. De la part d’un défenseur du français, c’eut été bienvenu.

                                                          Quant à votre affirmation que tous les anglais lettrés prisent le français même au-dela de leur langue propre, ça ne coute pas cher de le dire. Quitte à user de déclarations péremptoires, je vous répondrai : mon cul.


                                                        • Gnaffron 17 avril 2013 15:42

                                                          Oui, ce qualificatif. Je viens de le voir (au moment où je vous reprend sur votre rédaction, en plus Mes excuses).

                                                          Il faut vraiment que je me fasse à l’idée qu’on ne peut pas éditer ses messages une fois postés.


                                                        • Gnaffron 17 avril 2013 17:09

                                                          @l’auteur Désolé je n’ai vu votre message qu’après avoir répondu à 6ber. Je vous livre donc ma réponse céans (après j’arrête. trois posts consécutifs ça commence à faire beaucoup).

                                                          Bien, vous mentionnez quelques auteurs plus proche de nous. J’y rajouterai Pennac et me réjoui de découvrir Le Clézio, appréciant les récits de voyages. Vous avez raison en disant que je dois tempérer mon propos quant à l’absence d’une production littéraire française de qualité. Je déplore néanmoins qu’elle soit insuffisante (en volume, pas en qualité) et qu’elle néglige des pans entiers de la littérature (Elle est où, la littérature fantastique française ? Pourquoi je ne trouve pas d’auteur de science-fiction francophone à succès ?).

                                                          Toutefois votre argument tourne un peu court, car il montre que la culture française n’est pas en danger, du moins sa partie qui parvient à s’illustrer. Cette culture-là est exportée, traduite, préservée, et elle continuera à l’être. Vos craintes par rapport à l’anglais sont sans fondements. je vous rappelle que le point de départ de votre article est l’introduction de l’anglais pour quelques cours universitaires. L’anglais est, que vous le vouliez ou non, la langue internationale actuelle. C’est la langue des publications scientifiques, celle des traités internationaux et du commerce mondial. A vous de voir si vous souhaitez des universités ouvertes sur le monde ou renfermées sur elles-mêmes. Et quitte à pousser des cris d’orfraie, vous pourriez au moins les employer à démontrer un lien entre des cours en anglais et un déclin de la culture française.

                                                          Quant à votre appréhension de voir des cours de littérature française donnés en anglais, croyez-vous sincèrement que le but est de faire venir des Sud-Coréens pour suivre des cours de littérature française ? Pensez-vous sérieusement que ce sont les cours visés ? J’ai comme un doute...


                                                        • rosemar rosemar 21 avril 2013 18:00

                                                          Gnaffron


                                                          l’anglais, c’est aussi la langue utilisée en priorité dans le domaine de l’informatique qui prend de plus en plus d’extension : dans certaines entreprises françaises on en vient à communiquer en anglais...

                                                          Pour la littérature de science fiction, n’oublions pas Barjavel, Boulle, Sternberg par exemple...

                                                        • Le Collectif Borg 18 avril 2013 00:34

                                                          La langue Anglaise est le Latin du Vingt-et-unième siècle, une langue mondiale, n’enseigner que le Français dans un sectarisme monolingue c’est enfermé la France sur elle même comme l’est la Corée du Nord en la coupant du monde... ras le bol de l’identité nationale !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès