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Accueil du site > Tribune Libre > La légion d’honneur de Jean-Michel Beau : le journal « Le Monde » (...)

La légion d’honneur de Jean-Michel Beau : le journal « Le Monde » trompe sciemment ses lecteurs !

En 1993, dans un article intitulé « Information et déontologie », le directeur du Monde d’alors, J. Lesourne, affirmait avec Bruno Frappat qu’ « informer, c’est choisir de faire savoir  ». Et ils proposaient à leurs lecteurs un contrat selon lequel «  ils (auraient) la quasi certitude que toute information publiée, (dans leur journal, serait) exacte ».

 
On est aujourd’hui loin du compte, si l’on en juge par le petit article que Le Monde a, par exemple, consacré, en page 16, le 22 mai 2009, sous la signature d’Olivier Schmitt, à la légion d’honneur décernée au Lieutenant-colonel honoraire de gendarmerie, Jean-Michel Beau : Le Monde informe ses lecteurs, certes, mais, en choisissant « de ne pas faire savoir  », il les trompe sciemment !

L’article partial du Monde

 «  L’ex-lieutenant colonel de la gendarmerie, est-il écrit, un des deux condamnés dans l’affaire des Irlandais de Vincennes et l’une des victimes des écoutes de l’Élysée, lors du premier mandat de François Mitterrand, vient d’être nommé chevalier de la légion d’honneur par décret du Président de la République, Nicolas Sarkozy.
Il avait été condamné en 1991 à 12 mois de prison avec sursis pour subornation de témoins dans l’arrestation des Irlandais de Vincennes.
 »

Une mise hors-contexte soignée ayant pour but ou effet de nuire 

Le leurre utilisé par le journaliste du Monde est ici la mise hors-contexte. C’est un leurre redoutable pour deux raisons : la première est qu’il permet de donner à une information par un mot, une phrase, une image ou une posture le sens que souhaite l’émetteur, fût-il contraire à la réalité ; la seconde est que ce leurre ne peut être déjoué que par le récepteur qui connaît précisément le contexte qu’a gommé volontairement l’émetteur. Autant dire que nul, quelle que soit l’étendue de ses connaissances, ne peut se targuer d’être à l’abri de ce leurre.

1- Celui qui n’a de « l’affaire des Irlandais de Vincennes » qu’une connaissance approximative, apprend ainsi par Le Monde que Jean-Michel Beau, alors commandant de gendarmerie, a été condamné à cette occasion. Assortie du rappel du délit et de la peine, la répétition du mot « condamné », dans cet article de quelques lignes, permet de bien ancrer une image négative de l’intéressé dans l’esprit du lecteur.

2- Celui-ci est ainsi amené à déduire que le seul vrai coupable dans cette affaire a été Jean-michel Beau puisqu’il est en plus désigné comme l’ « un des deux condamnés ». C’est précisément ce que la cellule de l’Élysée a voulu faire croire pendant 24 ans, jusqu’à ce que Christian Prouteau, son ancien chef, craque le 5 décembre 2006 et avoue à la présidente de la cour d’appel qui l’interrogeait, dans le procès sur « les écoutes de l’Élysée », qu’il savait que son second, Paul Barril, avait apporté les armes dans l’appartement des Irlandais de Vincennes : « Paul a chargé la mule ! » a-t-il reconnu dans son langage imagé. Seulement le journaliste du Monde omet ce contexte pour faire de Jean-Michel Beau le principal coupable dans l’affaire. 

3- En outre, la seule juxtaposition de cet état de service déshonorant et l’attribution de la légion d’honneur tend à insinuer par sous-entendu une contradiction d’où découlent implicitement l’incompréhension et la désapprobation de la décision prise par le Président de la République : décore-t-on de la plus haute distinction républicaine quelqu’un qui a été reconnu coupable d’avoir failli dans l’exercice de ses fonctions ?

Telle est l’information que les lecteurs du journal Le Monde ont reçue de leur journal longtemps présenté comme le journal de référence et qui, en janvier 2002, publiait sa conception de l’information dans une brochure intitulée, « Le Style du Monde », dans la plus pure tradition de la mythologie journalistique cruellement démentie dans ce cas de figure.

Le contexte : un officier trompé et injustement accusé qui assume ses responsabilités

Or, que devient cette présentation du rôle joué par le Commandant Beau quand on la replace dans le contexte que Le Monde a soigneusement écarté ? Une pure calomnie !

1- Jean-Michel Beau a effectivement été condamné pour subornation de témoins en 1991, tandis que le chef de la cellule antiterroriste de l’Élysée, M. Prouteau, lui aussi condamné en première instance, a été relaxé par la cour d’appel qui a rendu son arrêt deux mois après le premier jugement. Dans les annales judiciaires, cette précipitation d’une cour d’appel est un record !

2- Mais qu’est-ce que cache le journaliste du Monde ? Il omet de dire tout simplement que la subornation de témoins qui a valu à Jean-Michel Beau cette condamnation de 12 mois de prison avec sursis, couverte par l’amnistie, est, en fait, un acte d’héroïsme qui lui fait honneur, ce que reconnaît aujourd’hui la décoration qui lui est attribuée. 

L’arrestation des Irlandais de Vincennes s’est faite dans des conditions irrégulières que nul ne conteste aujourd’hui : la perquisition, effectuée par l’équipe de la cellule de l’Élysée, a commencé en l’absence des prévenus et d’un officier de police judiciaire. Mais, informé par Christian Prouteau et son second Paul Barril de l’extrême dangerosité des personnes arrêtées, Jean-Michel Beau a de deux maux choisi le moindre. Il a préféré couvrir ces irrégularités jugées vénielles plutôt que de prendre le risque d’une libération de ces prévenus pour vice de forme. La version officielle d’une arrestation régulière a ensuite été dictée par l’Élysée et Jean-Michel Beau non seulement l’a adoptée mais il a demandé à ses subordonnés de s’y tenir. Voilà la fameuse subornation reprochée qui s’éclaire d’un jour bien différent.

La conduite héroïque de Jean-Michel Beau face à des pouvoirs républicains dévoyés

3- Mais quand en 1985, il a acquis la preuve que les irrégularités vénielles qu’il avait couvertes, ont permis, en fait, aux hommes de l’Élysée d’apporter dans l’appartement des Irlandais de Vincennes, les armes et l’explosif découverts pour mieux les confondre, Jean-Michel Beau a décidé de rendre publique l’information et a pris l’entière responsabilité de la version officielle de l’arrestation pourtant diffusée par l’Élysée, en demandant que ses subordonnés ne soient pas inquiétés puisqu’ils avaient obéi à ses ordres ! Jean-Michel Beau a donné là un bel exemple d’officier qui assume toutes ses responsabilités, après avoir été trompé honteusement par ses frères d’armes exerçant auprès du Président de la République.

4- Paradoxalement et scandaleusement, il sera, avec un autre officier de gendarmerie qui l’a secondé, la seule personne traînée en justice dans « l’affaire des Irlandais de Vincennes ». Les auteurs du montage frauduleux, membres de la cellule antiterroriste de l’Élysée, eux, ne seront pas poursuivis ! L’appareil judiciaire aux ordres de la présidence de la République déploiera toutes les astuces dont il a le secret, pour leur éviter l’infamie du tribunal : saucissonnage de l’affaire en plusieurs informations qui s’enliseront, et lenteur par omission d’actes de procédure pour jouer la prescription qui finira par tomber.

5- Quant à « l’affaire des écoutes téléphoniques de l’Élysée », Jean-Michel Beau en sera une des victimes parce que la cellule de l’Élysée avait besoin de connaître les informations dont il disposait pour contrer en justice sa défense ! Ce sera peine perdue cette fois. Car, à la différence de « l’affaire des Irlandais de Vincennes », celle des « écoutes téléphoniques de l’Élysée a vu … après 15 ans de procédure ( ! ) la condamnation définitive de ses auteurs le 30 septembre 2008 par la cour de cassation (1).


On reste donc stupéfait qu’un journal comme Le Monde prenne le risque de perdre son crédit en pratiquant une mise hors-contexte aussi grossière dont l’effet, sinon le but, est de nuire à un officier de gendarmerie dont le Président de la République a décidé d’honorer l’héroïsme. Le lieutenant-colonel honoraire Jean-Michel Beau a mis 26 ans pour que les responsabilités soient clairement établies et que soient étalées aux yeux de tous les atteintes aux libertés fondamentales commises par des hommes sans honneur sous la présidence de Francois Mitterrand, qui, en plus, l’ont fait passer pour le responsable de leur forfaiture pendant 24 ans ! Le journal Le Monde mérite bien une médaille de la honte puisqu’il est capable de jouer de l’ignorance de ses lecteurs pour les tromper par le leurre de la mise-hors-contexte. (2) (3) Paul Villach

(1) Rappel :Les sept coupables sont les suivants : MM.

- Gilles Ménage, ancien directeur adjoint du cabinet de François Mitterrand,

- Christian Prouteau, chef de la « cellule de l’Elysée »,

- Pierre Charroy, ex-commandant du groupement interministériel de contrôle,

- Pierre-Yves Gilleron, ancien commissaire de la DST,

- Louis Schweitzer, ex-directeur de cabinet de Laurent Fabius à l’Hôtel Matignon,

- le général Jean-Louis Esquivier,

- l’ex-capitaine Paul Barril, membre de « la cellule de l’Élysée ».

(2) Pour mesurer plus précisément l’ampleur de la mise hors-contexte opérée par le journal Le Monde, voici un rappel des articles consacrés à Jean-Michel Beau sur AGORAVOX


Paul Villach , «  Une dignité cher payée : « L’affaire des Irlandais de Vincennes - 1982-2007 - ou l’honneur d’un gendarme  » un livre signé Jean-Michel Beau paru aux Édition Fayard, Agoravox, 18 mars 2008 :

Paul Villach , « Les écoutes de l’Élysée » : la Cour d’appel de Paris à l’écoute... d’une nouvelle civilisation  », Agoravox, 19 mars 2007.

Paul Villach, « Est-ce à l’État de payer en cas de "faute personnelle" commise par un fonctionnaire ?  » , Agoravox, 7 juillet 2008.

Paul Villach, « Écoutes téléphoniques de l’Élysée : des fonctionnaires enfin personnellement responsables ? », Agoravox, 3 septembre 2008.

Paul Villach, « Les écoutes téléphoniques de l’Élysée : « une faute personnelle » de fonctionnaires dévoyés, confirme définitivement la Cour de cassation  », Agoravox, 1er octobre 2008

(3) Lors de la parution du livre de Jean-Michel Beau en mars 2008, le Monde s’était déjà distingué par un compte-rendu sordide :
Paul Villach, « Psychiatriser l’opposant : « Le Monde » à l’école de « La Pravda »  ?  », AGORAVOX, 21 mars 2008.

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23 réactions à cet article    


  • Henry Moreigne Henry Moreigne 25 mai 2009 13:09

    Le procès à l’égard du quotidien Le Monde est un peu facile à moins qu’il ne soit volontairement raccoleur. La longueur de votre article démontre qu’il n’est pas possible de résumer une affaire complexe dans un simple entrefilet. Vos développements éludent par ailleurs une question pourtant évidente : quel est l’intérêt politique du pouvoir actuel à décorer un militaire à la retraite si longtemps aprés les faits ? En évoquant les turpitudes passées ne cherchent-il pas à relativiser les actuelles ??

     Enfin, vous accusez Le Monde d’être trop synthétique mais vous faites de même en ne rappelant ni que l’affaire des irlandais de vincennes s’inscrit peu de temps aprés l’attentat de la rue des rosiers ni, le lachage du capitaine Beau par sa hiérarchie.


    • Traroth Traroth 26 mai 2009 01:10

      L’auteur n’accuse pas le Monde d’être "trop synthétique, il accuse le Monde de faire de cette histoire un récit à l’opposée des faits. C’est complètement différent.


    • pendragon 25 mai 2009 13:43

      J’adore décrypter le leurre d’appel sexuel en illustration. Et la pub qui m’annonce que ma mutuelle vient de me rembourser 2000 €...


      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 25 mai 2009 14:16

        Il y a beaucoup à dire sur la déontologie du Monde ; voici quelques remarques inspirées par des faits plus anciens :

        La bêtise vigilante, précisément celle de l’Appel à la Vigilance diffusé par Le Monde en juillet 1993, ne voit pas que l’effet pervers de la censure, ou du refus de discuter, est de protéger à long terme de la contradiction ce qu’elle prétendait combattre.

         L’acceptation assez répandue de l’homosexualité s’est faite par des débats tels que ceux ouverts par les œuvres de Verlaine, Proust, Gide, Daniel Guérin, Roger Peyrefitte et quelques autres. Dans ce domaine comme dans les autres, je préfèrerai toujours ceux qui m’opposent des arguments contraires aux miens à ceux qui veulent supprimer toute discusion. Une loi anti-homophobie, une jurisprudence anti-islamophobie, par la création de nouveaux délits d’opinion, renforceraient à coup sûr le politiquement correct, et aussi l’hypocrisie, comportement peu compatible avec l’élément fraternel de la devise républicaine ; des bibliothécaires et documentaristes un peu ignares pourraient alors s’autoriser à mettre à l’écart une bonne part de la littérature française (« toutes sortes d’écrits anciens » ce sont les termes mêmes d’Élisabeth Roudinesco) ... Cette vigilance, qu’elle soit anti-anticléricale, antiraciste, anti-pédophile, antihomophobe ou anti-islamophobe, de tous bords donc, rétablit une loi des suspects, certe encore plus douce, pour l’instant, que celle de la Convention en 1793, ou que celle de l’ancienne Union soviétique (Советский Союз, 1922-1991) ; mais elle commence, avec par exemple l’annulation des spectacles de Dieudonné, à rappeler les excès de l’épuration. Le Monde des Débats de septembre 2000, page 23, le disait clairement :

         « Nazisme, bolchevisme, antisémitisme hantent notre histoire. Faut-il accepter de discuter le lien que l’historien allemand Ernst Nolte établit entre eux ? Ou sa thèse est-elle trop suspecte pour être prise en considération ? »

         Suspecte : ce terme convient dans un quotidien dont des journalistes, notamment Daniel Schneidermann et Nicolas Weill, ont joué aux enquêteurs des R. G. Les hommes de médias ne pratiquent pas la discussion, seulement la polémique ; « une caste fermée qui ne conçoit de débat qu’entre ses membres, lesquels promeuvent mutuellement leurs productions », analyse Yves-Charles Zarka (« L’antisémitisme en France aujourd’hui », Cités, (chap. II, note 34), p. 123. Leur prétention à informer repose sur un ferme refus personnel de l’information précise et du savoir. Le terme « journalisme » désigne désormais « autant une idéologie qu’un métier », concluait, après une longue fréquentation de la presse, Paul Thibaud, ancien directeur de la revue Esprit ; c’est l’idéologie du politiquement correct, de la soumission obligée de la compétence à la majorité, de la valeur au vedettariat, l’idéologie du primat du commun sur le savoir, du politique sur l’épistémologique, de la prétention à informer et à alerter sur la conscience du besoin de s’informer, d’étudier, de comprendre et de s’expliquer.

        http://laconnaissanceouverteetsesdetracteurs.blogspot.com


        • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 mai 2009 14:38

          SALUT PAUL

          Vous avez raison, certes mais êtes vous si naïf pour accorder tout ce crédit au Monde ?

          Le Monde incarne parfaitement l’ambigüité du milieu intellectuel français . Le Monde n’a jamais été neutre et dans son compte rendu qui fait l’objet de votre article il faut voir une réprobation à peine voilée devant tout l’honneur qui est fait à cet ex délinquant qui est notre ami Beau .

          Sarko le démago blanchit un malfrat de plus après l’affaire Tapie .

          Je rappelle que sarko a reçu madame Borrel , c’est le premier homme politique a avoir reçu cette Dame après l’horrible complot d’etat dont elle est la victime depuis 1995 .

          J’en conclue que si l’on est un tant soi peu honnète il faut savoir reconnaitre ce que notre président fait de bien cela ne peut que donner du poids à la critique .
          En fait on trouve les loups toujours prêts à hurler en meute ;

          vive la république quand même .


          • Emile Mourey Emile Mourey 25 mai 2009 15:10

            Vive la République quand même !


          • Paul Villach Paul Villach 25 mai 2009 15:36

            @ Cambronne,

            Bonjour, Cambronne,

            Cette fois, nous sommes d’accord !
            Ce qui m’importe, c’est de prouver par A + B que ces médias qui ne cessent de se gargariser de « déontologie » pour tenter d’obtenir un crédit auprès des lecteurs, la jette par-dessus bord dès qu’ils ont des comptes à régler !
            Il n’est pas non plus inintéressant de montrer avec un exemple précis ce qu’est le leurre de la mise hors-contexte, trop méconnu ! Paul Villach


          • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 mai 2009 17:45

            RE SALUT PAUL

            Prendre « salut » au sens d’AVE avec tout le respect que cela implique .

            Hé oui la presse neutre cela n’existe pas et le pire leurre est de faire son fond de commerce de cette prétendue neutralité . De Gaulle avec lequel je n’ai pas toujours été d’accord appelait « le Monde » l’immonde .

            Cependant la Presse est essentielle aux démocraties alors à nous d’être vigilants et vous avez bien fait de relever par cet excellent exemple ce qui ne vas pas .

            Et fraternité .


          • french_car 25 mai 2009 16:46

             Quel vacarme pour un entrefilet.
             Le Monde n’a sans doute aucun intérêt à porter atteinte à la personne de Mr Beau paisibile retraité qui poste ici de temps à autres pour répondre à son compère Villach.

            Le Monde aurait pu s’abstenir de nous informer de cette remise de ruban comme il s’en produit quelques centaines annuellement . Et Villach aurait dû trouver un autre sujet pour son poulet du jour  smiley
            Delenda administratio smiley


            • docdory docdory 25 mai 2009 17:03

              Cher Paul Villach


              Le Monde , qui , il y a une trentaine d’années aurait pu être qualifié de journal « faussement objectif » ( ce qui est presque un pléonasme ) est depuis de trop nombreuses années un journal objectivement faux , ce qui se vérifie encore une fois . Pauvre Hubert Beuve Méry , il doit s’en retourner dans sa tombe !

              • Paul Villach Paul Villach 25 mai 2009 17:10

                @ Cher Docdory

                Il est quand même surprenant que ce journal méprise à ce point ses lecteurs, en les croyant incapables de repérer ses leurres ! Paul Villach


              • ocean 25 mai 2009 17:26

                Courts-circuits dans le clavier ou spasmes aléatoires épileptiques ? avez-vous remarqué, Paul, le déclenchement intempestif de la touche « envoyer » de certains de vos honorables correspondants ? Cela donne un rythme un peu saccadé, haletant, même, mais quelle poisse ! imaginez un peu : vous écrivez tranquillement dans un forum, et tout à coup, hop ! votre message est expédié alors qu’il n’était pas terminé... vous reprenez, patiemment, et hop !! c’est encore parti !!!

                et cent fois sur le métier vous devez reprendre votre ouvrage ! Louable continuité en tout cas !

                ayant donc enjambé le mille-feuilles : bravo Paul et merci de rendre au lieutenant-colonel Beau la vérité qui lui est due.


                • Paul Villach Paul Villach 25 mai 2009 18:13

                  @ Cher Océan

                  Il y a une bande de trolls - toujours les mêmes - qui doivent s’ennuyer ferme pour venir déposer de telles stupidités en guise de commentaires ! Paul Villach


                • franc 25 mai 2009 18:46

                  Remarquable décryptage de la perfidie journalistique quotidienne de notre presse nationale et en particulier du soi-disant journal de référence dont Mr Villach vient là de révéler une de ses nombreuses faces cachées et honteuses du Monde

                  et dire que ces journaux viennent encore mendier de l’argent public pour continuer à faire leurs saloperies quotidiennes -------------------------mais les parasites n’ont aucune conscience ou plutôt ces parasites particuliers ont conscience de leurs méfaits et leurs actes malveillants mais n’ont aucune honte ,au contraire ils boivent du champagne et rigolent de tout ça


                  • pigripi pigripi 25 mai 2009 18:55

                    Merci Paul pour votre clairvoyance, devrais-je dire vigilance ? dans votre analyse de la soupe que nous servent les médias dont certains se vantent de vendre notre cerveau à Coca-cola (Philippe Le Lay pour TF1)

                    Pour ce qui est du journal Le Monde, il y a longtemps qu’il n’est plus le journal « objectif » que des générations d’étudiants et de citoyens conscients ont pris pour référence. Ce journal a-t-il d’ailleurs jamais été objectir ?
                    Je ne le pense pas, étant donné ses origines bondieusardes, mais comme nous n’avions pas mieux, il pouvait en effet être considéré comme « le plus objectif » des quotidiens. Aujourd’hui, avec l’Internet et la multiplication ainsi que l’accessibilité des sources d’information nous sommes nombreux à avoir la possibilité de croiser et recroiser tout ce qu’on nous raconte.
                    Tant pis pour Le Monde s’il n’a pas compris qu’il avait quand même un rôle à jouer et s’il perd ses lecteurs, ce n’est pas « à cause de l’Internet » mais à cause de son hypocrisie et de son manque de déontologie.

                    Vous n’êtes pas le premier à épingler ce journal sur sa malhonnêteté intellectuelle, ses manipulations de l’information, ses partis pris déniés et son info copinage. Et ce n’est pas fini.

                    Pour finir, voici un rappel de l’appartenance catholicarde du Monde dans la composition de son groupe et ses origines :

                    Le Monde en 2005 PUBLICATIONS DU GROUPE LE MONDE SA

                    Presse magazine et livres : Télérama, Courrier International, La Vie (anciennement Vie catholique illustrée), Le monde Diplomatique, Manière de voir, Le Monde des Religions, Prier, Notre Histoire, Le Monde de l’Éducation, La Lettre de l’Éducation, Ulysse, Danser, Les cahiers du cinéma, l’Hebdo Le Monde des Ados, Papoum, Pirouette, Abricot, Les P’tites Sorcières, je lis des histoires vraies, Je lis déjà, Mille et une histoires, Mon journal arc-en-ciel, Les p’tites princesses.

                    Détenus à 50 % : Top Famille Magazine, Voiles et Voiliers, Alternatives Internationales.
                    Presse quotidienne régionale : Midi libre, L’Indépendant, Centre Presse, Terre de vins, Terres catalanes, La semaine de Nîmes, la semaine du Roussillon, Journal de Millau, L’Aveyronnais, Le Catalan Judiciaire.

                    Edition : Desclée de Brouwer (religion catholique et spiritualité), Zodiaque.

                    Librairie religieuse La Procure. (le groupe s’en est séparé en 2008 après un long mariage)


                    Les origines de Télérama, fleuron du groupeLe Monde :
                    « Georges Montaron, élu gérant des Éditions Témoignage chrétien le 15 novembre 1949, décide de s’associer avec Ella Sauvageot, directrice de la Vie catholique et les Éditions du Cerf propriété des Dominicains afin de prolonger Radio-Loisirs.« Nous voulions réaliser un journal s’adressant au public populaire le plus large afin de l’aider à maîtriser la radio, le cinéma et la télévision, instruments privilégiés de culture pour les masses. Nous voulions aussi un journal chrétien qui ne soit ni un organe de prosélytisme, ni une publication confessionnelle exprimant les positions de l’Église, ni le journal de la cotation morale mais un journal de chrétiens partageant les combats des hommes et choisissant d’abord d’être au service des plus pauvres. Nous voulions sur tous les sujets abordés par la radio, la télévision et le cinéma apporter l’éclairage de l’Évangile. » Georges Montaron » Source : wikipedia


                    • Traroth Traroth 26 mai 2009 01:13

                      blablabla...


                    • Christoff_M Christoff_M 26 mai 2009 08:55

                      Décidément Monsieur Villach, vous aimez le Beau Monde...

                      Deux articles sur monsieur Beau, qui est ce qu’il est, ça commence à faire un peu beaucoup en guise d’information...

                      moralité l’honnêteté dans notre beau pays rime parfois avec ingénuité et bétise... Mr Beau oui l’aura appris à ses dépends... il ne faisait pas bon officier sous Charasse, monsieur combine de Mitterrand, lui non plus jamais inquiété dans les histoires d’écoutes douteuses de l’Elysée...

                      Je confirme que Prouteau était bien le haut gradé derrière tout cela et que lui fut mis en examen pour la forme, pour lui donner un alibi, mais jamais vraiment inquiété ensuite...


                      • Paul Villach Paul Villach 26 mai 2009 10:52

                        @ Christoff-M

                        Libre à vous de ne pas prendre la mesure de la conduite du Lieutenant-colonel Beau ! Tant pis pour vous ! C’est pour vos libertés fondamentales qu’il a souffert ! Mais vous n’en avez pas conscience.

                        Quant à l’information dont vous trouvez qu’elle est excessive, relisez Le Monde pour vous persuader du contraire. Paul Villach


                        • Cher paul VILLACH,
                          Ma paix ....n’est donc pas pour demain ! Je n’en sortirai décidément jamais...la preuve !
                          J’avais eu, un instant, la candeur d’espérer que ce geste « réparateur » , à l’initiative de la Présidence de la République, pourrait constituer le point de départ d’une reconstruction personnelle après mes 26 années de combat.
                          A l’évidence c’est impossible ! La flétrissure reste bien présente.
                          Un de vos commentateurs va même jusqu’à trouver que c’est beaucoup de bruit pour cet « entrefilet » du Monde !!! Sans doute lui manque-t-il la lecture des 2 mètres d’articles de presse sur ces tristes affaires de 1982 à 2009 !
                          Qui peut pourtant prétendre qu’il puisse rester un place pour un doute même raisonnable sur mon rôle dans ces deux affaires ?
                          Quoi qu’il en soit, et une fois de plus, merci pour l’intérêt que vous avez bien voulu porter au combat d’un homme seul depuis tant d’années et surtout pour vos efforts à rendre les choses accessibles à vos lecteurs qui le plus souvent ont compris les enjeux et la portée de ce qui s’est passé.


                          • Paul Villach Paul Villach 26 mai 2009 14:52

                            @ Cher Jean-Michel Beau

                            Non, les vomissures de quelques valets ne peuvent porter atteinte à votre honneur que vous n’avez jamais perdu. Le Président de la République n’a fait que le reconnaître aux yeux de la nation tout entière.
                            Un journal comme Le Monde qui le nie, s’expose à la honte. Paul Villach


                          • Emile Mourey Emile Mourey 26 mai 2009 15:26

                            @ Lieutenant-Colonel Honoraire de Gendarmerie Jean-Michel BEAU

                            Oui, c’est un scandale de comparer les 2 mètres d’articles de presse sur ces tristes affaires de 1982 à 2009 et ce très court entrefilet du Monde particulièrement équivoque.

                            C’est le rôle et le devoir d’Agoravox de ne pas laisser les choses en l’état mais de continuer la pression jusqu’à ce que justice vous soit rendue.

                            Ce sont, à mon sens, sur des sujets comme celui-ci qu’Agoravox fera la différence avec les médias traditionnels et qu’il acquérera dans le monde de la communication la place qu’il ambitionne d’avoir.

                            Toutes mes amitiés et mon soutien.

                            Emile Mourey


                            • cti41 cti41 26 mai 2009 16:18

                              Merci à l’auteur d’avoir décrypté cet article du monde. Serait-il possible qu’un jour on « foute » la paix à Jean-Michel BEAU.
                              Cette haute distinction était pour lui la reconnaissance du
                              bien-fondé de son long combat et la preuve qu’il n’avait jamais failli à son devoir bien que beaucoup l’aient accusé du contraire.
                               Aujourd’hui je constate que des gens malintentionnés en sont encore à vouloir le démolir par quelques affirmations savamment distillées et surtout par l’omission de nombreux faits de nature à prouver qu’il a toujours su conserver son honneur.
                              En attendant je respecte très profondément cet homme qui a su tenir tête à tout un système. J’ignore si beaucoup de gens arrivent à imaginer ce que représentent 26 longues années de combat pour prouver les malversations qui ont détruit sa carrière et montrer qu’il n’avait jamais démérité. Pour ceux qui en doutent ils peuvent reprendre les différents articles de Paul Villach qui a su démonter tout le mécanisme de la machine destinée à broyer le lieutenant-colonel honoraire BEAU.


                              • Durand 1er juin 2011 17:18

                                « Avis à la population ! »

                                Ou plus modestement : 
                                « Avis à tous les épris de vérité concernant l’AFFAIRE DES IRLANDAIS DE VINCENNES ! » :

                                Allez sur Google et tapez Le gendarme Durand dénonce. 
                                Vous prendrez connaissance d’un réquisitoire implacable contre propagande médiatique et imposture savamment construites. 
                                Un véritable feuilleton GENDARMO-MEDIATICO-POLITICO-JUDICIAIRE...

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