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Accueil du site > Tribune Libre > La Loi Tavail Macron 2 - Une machine à remonter le temps ! Volet N° (...)

La Loi Tavail Macron 2 - Une machine à remonter le temps ! Volet N° 2

Il me semble important de revenir sur L'INVERSION DES NORMES, une des dispositions de la nouvelle loi qui aura de très importantes répercussions sur la vie des salariés, ou comment les accords d'entreprise supplantent les accords de branche.

Qu'appelle-t-on les accords de branche  ? ce sont des textes contractuels signés entre deux instances respectives – les représentants du personnel, les Syndicats – et les Entreprises. Elles encadrent dans le respect du Code du Travail les Entreprises d'une même secteur ou branche. Cela est très important, car chaque secteur d'activité peut rencontrer des conditions et des particularités demandant des « adaptations », toujours dans le respect du Code du Travail.

Ces dispositions vont du droit du salarié à se syndiquer, aux conditions de travail, aux classifications des Entreprises en fonction de leur dangerosité – type industriel genre Seveso – par exemple, elles définissent les éléments qui composent le salaire, brut – net – les heures supplémentaires – les congés – la formation professionnelle – Les comités d'Hygiène et de Sécurité, etc...

Dans chaque secteur auquel elle appartient, l'Entreprise devait se subordonner à ces réglementations.

Désormais avec la loi Macron 2 et l'inversion des normes, les accords d'Entreprise vont supplanter les accords de branche. Elle vise non seulement à réduire le rôle de la représentativité des salariés par le truchement des syndicats, et leur défense, mais également le rôle des instances dépositaires de la loi : inspecteur du travail, juge des prud'hommes, en cas de conflit entre le salarié et le chef d'entreprise.

Plusieurs lois, à partir des années 80, ont posé les premiers jalons de ce qu'il advient aujourd'hui, en « externalisant » les « normes sociales ».

Une loi votée le 4 mai 2004, a permis que « l'accord le plus décentralisé » prime sur l'accord de branche. C'est un fait qui est quasiment passé inaperçu. Selon le Code du Travail, c'était l'accord de branche le plus favorable au salarié qui primait. Désormais c'est fini ! L'accord de branche devient le supplétif de l'accord d'entreprise. Comme pour la question du « temps de travail » hebdomadaire, par exemple, qui règle la vie du salarié.

Le contrôle du juge des prud'hommes devient limité. Puisque la loi fait disparaître l'accord de branche, au profit de l'accord d'Entreprise. C'est l'entreprise qui décide de qui, et de quoi !

Avec la loi Macron 2, la loi protège l'Entreprise, et non plus le travailleur. La place du juge devient « anecdotique ».

Et c'est là que nous voyons surgir une nouvelle conception de l'Entreprise. Elle est montée au pinacle par cette loi. Elle est érigée comme une « véritable institution ».

Celle qui doit passer par le contrôle institutionnel se voit, avec la Loi Macron 2, développer à outrance un rôle décisionnel quasi léicite faisant quasiment force de loi, outrepassant largement ses prérogatives économiques et financières et de gestion dans le domaine du privé, rôles dans lesquels tout établissement de droit privé devrait être circonscrit. Où se trouve donc le rôle régulateur de l’État ?

C'est non seulement le contenu des articles de cette loi qu'il convient de dénoncer, mais également l'esprit qui se dégage de cette loi !

Il faut dire que l’État et ses représentants actuels, ont depuis longtemps laissé de côté leur rôle régalien dans le domaine financier et économiques, au profit des entités privées. Adieu donc, « contrôles légaux ou conventionnels » qui jusqu'ici permettaient aux « partenaires sociaux » et aux « institutions de la République », l'autorité juridique prud’homale de « sanctionner » l'Entreprise en cas de non respect du Code du Travail.

A quoi servira dorénavant un ministre du Travail, sinon pour valider tout ce qui entrera dans le champ d'action du « capital » ?

L'Entreprise devient la pièce maîtresse et toute puissante, la loi et les institutions se subordonnent à elle et les salariés, seuls, dépossédés du peu de droits qu'il leur reste, se retrouvent pieds et poings liés, livrés au bon vouloir du dirigeant d'Entreprise.

L'Entreprise devient monolithique, fermée, autarcique, où tout se passe sans qu'aucune intervention extérieure légale ne puisse intervenir efficacement en faveur du salarié, puisque la place même de la loi relègue le juge et les syndicats à des rôles secondaires. Nous revenons donc à cette époque où tout passait par le Patron de droit divin. Même si la figure tutélaire du monde du travail, le patron, a changé d'aspect avec les nouveaux outils économiques et technologiques de ce troisième millénaire. L'Entreprise protéiforme se reconstruit autour du rôle central du-des-dirigeants d'Entreprise.

Cette loi touche non seulement les accords de branche, mais elle neutralise les améliorations notables pour le salarié, mises en place depuis 1945, comme celle, essentielle du rôle du médecin du travail.

Que devient le médecin du travail du travail avec la nouvelle loi ?

Acteur majeur du monde de l'Entreprise dans tous les secteurs de l'économie, il occupe une place centrale, en assurant le suivi de la santé et de la sécurité du salarié sur le lieu du travail, quel que soit le grade occupé par ledit salarié. Du suivi du manœuvre jusqu'au cadre, il détient un rôle très important qui lui a permis de mettre à jour quantité de maladies professionnelles, dans des secteurs à haute densité de dangerosité.

Désormais, c'est la loi El Khomri qui définit et encadre son rôle médical.

La loi prétend revisiter le rôle du médecin du travail en le diluant au sein d'une « équipe pluridisciplinaire » en santé où le médecin perd évidemment beaucoup de ses prérogatives, et surtout le principe du « secret médical ».

La loi El Khomri considérant le médcecin du travail, comme un simple « tiers » quelconque du monde de l'entreprise.

C'est ainsi que : « Le projet de loi démantèle la possibilité pour 80 % des salariés de contacter facilement le médecin du travail, et donc de lui signaler leurs problèmes et maladies tels que l'épuisement professionnel, le harcèlement, les risques psycho-sociaux et les effets de certains produits chimiques », s'indigne le Dr Bernard Salengro, médecin du travail, membre du syndicat CFE-CGC (Confédération générale des cadres) et auteur de plusieurs ouvrages sur le stress au travail. « Or ce sont des médecins du travail qui ont parlé les premiers des risques psychosociaux dans l'entreprise à la fin des années 1990. Si cette loi est votée, cela ne sera plus possible », poursuit-il.

Sources  : le Figaro-.fr – santé.

La nouvelle loi comporte en outre, nombre de modifications des termes initiaux du Code du travail. Ne s'agit-il pas d'une torsion dialectique ? Quel est le but ?

Par exemple l'avis du médecin du travail sera nécessaire pour juger de la « capacité » du salarié à « exercer » une tâche dans l'entreprise.

Pourquoi la loi remplace le mot « aptitude » par le mot «  capacité » ? Ce qui prend pour l'employeur un tout autre sens.

Pourquoi le terme a-t-il été changé ? Qu'est-ce qui motive ce changement ?

Également le mot « poste » remplace le mot « emploi » - article 1226-10 1er alinéa. L'expression « déclaré apte  » supprimée et remplacée par « n'est pas déclaré inapte ».

D'autre part, dans l'article L. 4624-4 de la loi El Khomri, on peut lire :

« Après avoir procédé ou fait procéder par un membre de l'équipe pluridisciplinaire à une étude de poste et après avoir échangé avec le salarié et l'employeur, le médecin du travail qui constate qu'aucune mesure d'aménagement, d'adaptation ou de transformation du poste occupé n'est possible et que l'état de santé du travailleur justifie un changement de poste, déclare le travailleur inapte à son poste de travail, l'avis d'inaptitude rendu par le Médecin du Travail est éclairé par des conditions écrite, assorties d'indications relatives au reclassement du poste occupé n'est possible et que l'état de santé du travailleur justifie un changement de poste, déclare le travailleur inapte à son poste de travail, l'avis d'inaptitude rendu par le Médecin du Travail est éclairé par des conditions écrites, assorties d'indications relatives au reclassement du travailleur ».

C'est la fin du secret médical ! Le médecin du travail est tenu de rendre compte à l'employeur de ce qui concerne la santé du salarié. La fin du respect de déontologie ! Plus rien ne vient protéger le salarié, même pas le rôle « confidentiel » qui liait le salarié au médecin du travail.

Plus aucun rempart ne vient protéger le travailleur d'un licenciement. Que pense le travailleur ? Que le médecin du travail lui a « fait perdre son poste ». C'est désastreux car si le nouveau poste n'est pas adapté à la situation du salarié, celui ci n'a pas d'autre solution que de le quitter. Ainsi ballotté de poste en poste jusqu'au licenciement.

Pourquoi ces nouvelles dispositions ? pour supprimer également le rempart qu'était le médecin du travail, entre le salarié et l'employeur et favoriser ainsi le turn over à bas coût des salariés en entreprise. Si le monde du travail n'a jamais été un lieu d'épanouissement pour la plupart d'entre les salariés, elle devient avec la nouvelle loi dite travail, un lieu de flétrissement, de dégradation physique, mentale que vont favoriser les nouveaux textes de loi, et marque le début d'une nouvelle ère de subornation par l'Entreprise des lois élémentaires du droit des Travailleurs.

 

A suivre.

Sources :

1/ Le journal des activités sociales de l'énergie – Septembre/octobre 2017 -

2/ Philippe – Georges Dadon – journal du Net.

 


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40 réactions à cet article    


  • Gorg Gorg 13 septembre 2017 15:44


    Avec les ordonnances Coquelet 1er confond démocratie et dictature (même si elle est molle)...

    Petit rappel :

    1er tour : LREM : suffrages 28,21% sur 47,62% exprimés soit 13,44% des inscrits.(votants 48,7%)
    2e tour  : LREM : suffrages 43,06% sur 38,43% exprimés soit 16,55% des inscrits.(votants 42,64%)

    Avec une légitimité aussi faible, le référendum est préférable aux ordonnances...


    • Gorg Gorg 13 septembre 2017 15:50

      @Gorg

      Micron ne représente que lui-même et sa poignée de groupies...

      J’oubliais : Merci pour l’article Nicole.


    • Le421... Refuznik !! Le421 13 septembre 2017 18:18

      La protection de l’entreprise, hormis celle qui verse des dividendes à ses actionnaires et licencie à des fins boursières (Pénicaud - Danone), est assez illusoire.
      En effet, dans le même secteur d’activité, les marchés seront accordé à celui qui pratiquera le dumping social le plus fort car cela lui permettra d’offrir des prix inférieurs.
      Et c’est l’unique but, ne vous y trompez pas !!
      Car le Code du Travail est, en réalité, la Xième préoccupation des TPE-PME... Toutes les études le disent.


      • Anatine 13 septembre 2017 19:38

        Anatine 13 septembre 17:47 L’entrepreneur qui avait le souci du role de l’entreprise dans la societe le pouvait car la loi fixait des regles du jeu avec ses competiteurs. Si cette loi s’efface il est inutile de perdre son temps avec les politiques comme avec les syndicats. La main est a l« entrepreneur. Aux politiques et aux syndicats de contribuer a l’emergence d’un nouveau modele, y compris de revendication. Une part des entrepreneurs serait prete a refonder ce role a la condition que cela leur apporte plus de competitivite. Une organisation innovante et sociale liée aux entreprises peut-elle y repondre ? C’est juste une evidence a une condition : - Il faut inverser les normes - Que l’individu negocie le partage de sa valeur ajoutee et que l’entreprise ne soit que le vehicule permettant d’organiser cette logique. Les clause de non-concurrence et de loyaute avec les entreprises qui ne jouent pas le jeu n’ont pas de raisons d’etre dans un contexte sans reciprocite. Ils existent une multitude de jeunes et de moins jeunes, des seniors capable d’apporter leur savoir faire. Les outils et les organisations emergent pour ca. Aujourd’hui la quasi totalite des marches economiques est a la porte des tpe/pmes. Les grandes entreprises en achetant les marches veulent faire croire le contraire. »Nous sommes les marches". Evidemment initier un tel projet requiert un enorme travail...


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 13 septembre 2017 21:19

          @Anatine

          @ Le 421

          Bonsoir,

          Mais le MEDEF lui ne raisonne pas du tout en fonction de l’intérêt des Petites structures, il s’en fout, ce qui lui importe, c’est de « siphonner » les dividendes et de les faire remonter vers le plus haut, les plus grosses structures. Les Entreprises de très grandes tailles, les multinationales. Les autres, les PME, ils les utilisent en sous-traitance. Si le MEDEF via le Gouvernement à sa botte avaient un tant soit peu l’intention de favoriser les petites structures, ils réindustrialiserait le pays, ferait un maillage étroit du pays de multiples petites entreprises, familiales ou autres. Ce n’est pas le cas, nous avons affaire à une espèce de pyramide de Ponzi économique. Et dans un sens, ils sont trop gros pour sombrer. Too big, to fail. La loi travail ne sert qu’à instaurer un dumping social à grande échelle, ce que j’essaie d’expliquer en détail, de le faire devenir pérenne et couper l’herbe sous les pieds aux opposants de cette loi, qui est scélérate à deux titres : débord pour les salariés, ensuite pour les tout petits entrepreneurs, qui n’ont pas compris ce qu’il se passe réellement. Dans leur dos, malgré les sourires du MEDEF et l’assurance qu’ils en seront les premiers bénéficiaires.

          Et ce qui est très dérangeant dans cette histoire, c’est que pratiquement tous sont tombés dans le panneau. S’ils comprenaient réellement les enjeux de cette loi, ils manifesteraient en masse avec les travailleurs. Lorsque je m’adresse dans mon article au patronat, je ne parle évidemment pas au petit patron de boite qui rame à faire des bénéfices pour faire tourner sa boite, je pense surtout - et c’est toute la perversité de cette loi - aux gros trusts, que même les Américains après la grande crise de 1929 avaient décidé de mettre au pas.
          Il y a deux façons pour le MEDEF de percevoir l’économie disons plutôt la finance, se servir des « idiots utiles » que sont les petits patrons des petites structures pour s’en servir comme mouchoir jetable, et le reste, ce qui constitue le BA BA du nouvel ordre mondial, les complexes industriels qui ont besoin d’une main-d’œuvre extrêmement bon marché pour augmenter les dividendes en faveur des actionnaires.

          Challenges vient de sortir un numéro sur les plus grosses fortunes en France, leurs marges depuis bénéficiaires et leurs dividendes ont été multiplié par représente % 20 ans, soit % du PIB, elles ne représentaient il y a ans 6 %.

          Les bénéfices du CICE va d’abord aux multinationales.


        • Anatine 13 septembre 2017 22:21

          @Nicole Cheverney

          Ca c’est le logiciel en place et effectivement cette loi va tuer l’innovation dans les PMEs et par ailleurs Les grandes entreprises font tout pour capturer l’innovation dans les Startups. C’est bien pour cela que je crois possible de mobiliser les entrepreneurs, non pas pour s’opposer, mais pour adherer a une autre approche économique. L’epargne en France n’est pas assez oriente vers l’entreprise. Alors C’est le moment de le faire mais autrement, pas pour nourrir le cac 40... Je crois avoir vu quelque part que la reduction d’impots pour investissement dans les pme serait supprimé, Un signal faible qui confirmerait la necessaire reveil des entrepreneurs. La simplication des regles est necessaire. elle n’imposait pas l’inversion des normes... Juste l’arbre qui cache la foret.


        • Anatine 13 septembre 2017 22:26

          @Nicole Cheverney

          Ca c’est le logiciel en place et effectivement cette loi va tuer l’innovation dans les PMEs et par ailleurs Les grandes entreprises font tout pour capturer l’innovation dans les Startups. C’est bien pour cela que je crois possible de mobiliser les entrepreneurs, non pas pour s’opposer, mais pour adherer a une autre approche économique. L’epargne en France n’est pas assez oriente vers l’entreprise. Alors C’est le moment de le faire mais autrement, pas pour nourrir le cac 40... Je crois avoir vu quelque part que la reduction d’impots pour investissement dans les pme serait supprimé, Un signal faible qui confirmerait la necessaire reveil des entrepreneurs. La simplication des regles est necessaire. elle n’imposait pas l’inversion des normes... Juste l’arbre qui cache la foret.


        • Anatine 13 septembre 2017 22:33

          @Anatine

          Orientée... Supprimée...


        • Anatine 14 septembre 2017 03:12

          @Anatine

          ´entretien accordé aux Echos, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire a annoncé la future suppression de la réduction d’ISF en cas d’investissement au capital des PME. « Ces entreprises vont largement bénéficier de la libération et de la réorientation de l’épargne vers l’économie productive générée par notre réforme fiscale », a-t-il tempéré’

          voila la preuve de l’intention reelle.


        • Anatine 14 septembre 2017 03:28

          @Anatine L’actionnaire n’est pas l’entrepreneur En regardant pkus loin. Que devient l’entrepreneur dans un monde sans travail ? Il est clair que si nous n’inventons pas demain ce n’est pas « eux » qui le feront. Nous vivons un moment d’histoire.


        • Le421... Refuznik !! Le421 14 septembre 2017 08:29

          @Nicole Cheverney
          Bonjour Nicole.
          Vous développez ce que j’ai résumé en quelques lignes.
          Les interventions trop longues ne sont quasiment jamais lues.
          Mais c’est ce que je voulais dire...
          L’illusion de la « protection » des PME. J’ai dit « illusion ».
          Le français type, dès qu’il a trois sous et un 4x4 noir aux vitres fumées, il fait le barbiquet.
          Alors qu’il n’est qu’un peigne-cul de plus par rapport à Bolloré ou Arnault !!


        • Anatine 14 septembre 2017 10:35

          @Anatine

          les PMEs devraient se mobiliser contre l’inversion des normes. il ne faut oublier qu’au dela des couts il y a des prix et qu’au final c’est plus de pression des groupes et des grandes entreprises... Et au final la soumission. Il y aura aussi par effet rebond un affaiblissement des territoires, Le tout amplifié par effet Systémique. Cela va totalement a l’encontre de la raison... Au final, personne ne sera a l’abri dans son ile...


        • pipiou 13 septembre 2017 21:11

          Et qu’est-ce qu’elle en connait de l’Entreprise la brave dame ?

          Ben, rien.

          Le Code du Travail c’est ceux qui en connaissent le moins qui en parlent le plus.


          • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 13 septembre 2017 21:19

            @pipiou

            Certainement plus que toi, bouffon !


          • pipiou 13 septembre 2017 21:32

            @Nicole Cheverney
            Toujours plus loin dans l’intox


          • Gorg Gorg 13 septembre 2017 22:06

            @piou piou

             Tu as entendu ce qu’elle t’a dit la Dame... ? Tu es un ....... lien... Mouche ton nez et vas au piquet... Non mais...

             Vous avez raison Nicole, ne vous laissez pas embêter par les malotrus...


          • Le421... Refuznik !! Le421 14 septembre 2017 08:31

            @pipiou
            Le Code du Travail c’est ceux qui en connaissent le moins qui en parlent le plus.

            Ce doit être votre cas vu votre ton péremptoire qui ne veut rien dire.
            Cracher dans la soupe est la spécialité de ceux qui n’en mangent pas.
            Bien à vous !!


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 13:26

            @pipiou
            A voir la plupart des commentaires, il est navrant de constater qu’effectivement les gens n’ont pas une grande culture de l’entreprise. Mais déjà faut-il en avoir créer et diriger une pour se rendre compte des réelles difficultés !!!
            Mais finalement je ne comprends pas très bien ces discours désoeuvrés relatant sans cesse les pires conditions !!! Il y a des solutions pour qui souhaite changer ses conditions mais le problème semble se nicher dans l’incapacité à prendre le moindre risque et voir ses « acquis » remis en cause, ne serait-ce que celui du salaire fixe qui tombe chaque fin de mois.
            Depuis 10 ans je me suis habituée à subir une fluctuation énorme en terme de revenu, parfois même 0, et d’autres mois ... c’est Byzance, et je ne suis pas morte !!! ni pauvre, ni riche !!! et au moins je suis plus à me lamenter comme j’ai aussi pu le faire il y a 20 ans après les méchants patrons et les lois relatives à de potentielles pertes d’acquis
            Le monde du salariat est sans doute en cours de mutation, le statut avec, alors il faut peut être prendre le train maintenant, (celui-ci est à l’heure !!!) plutôt que de rester sur le quai et attendre un hypothétique pantin des hautes sphères de l’administration pour faire des promesses qu’il ne tiendra pas, parce qu’il n’en a tout simplement pas le pouvoir !!!
            Chacun fait comme il veut mais imaginer que la politique réglera le problème me semble juste un peu désuet. ça se saurait vu l’état dans lequel notre pays se trouve !!! Et que ce soit gauche ou droite, manisfestement ça ne change pas grand chose
             


          • jaja jaja 14 septembre 2017 13:36

            @Armelle

            Chacun patron ou auto-entrepreneur et qui va produire avions, bateaux, fusées, trains, automobiles, camions, machines, électricité, ordinateurs, vélos, mobylettes, motos, bâtiments, maisons et j’en passe... des auto-entrepreneurs ? ou bien des salariés dont l’utilité n’est plus à démontrer ?

            La seule question étant de savoir comment doit-être organisé le travail collectif et au profit de qui... Du patron ou de la communauté de travailleurs ? C’est en ce sens que la lutte actuelle contre la casse du Code du Travail est vitale pour nous tous !


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 14:02

            @pipiou
            De toute façon ici, tout le monde semble se complaire à se plaindre constamment, les articles sont toujours les mêmes et les commentaires également.
            Il ne sert à rien d’apporter une vision contradictoire qui pourrait construire un échange d’idées puisque les principaux auteurs de ces commentaires sont tous d’accord, se congratulent entre eux, se félicitent mais surtout rejettent toutes contradictions, par conséquent ça n’avance pas, vous revenez dans 15 ans et vous aurez toujours les mêmes discours puisqu’ils sont incapables de faire autrement, se sortir les doigts du ... pour faire une vraie révolution et couper des têtes !!!
            D’autant que tout ce qui est écrit ici, on le sait, en terme de d’infos et de faits, il suffit juste de lire la presse !!!
            ça plaît, le sentiment d’être seul disparaît , et ça rassure d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe
            En tout cas la lutte sur le web est d’une efficacité redoutable !!!
            Le Macroud 1er se fiche des manifs et poursuit son programme, alors vous pensez, les critiques sur internet !!! Sans doute doit-il en rire


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 14:22

            @jaja
            Non pas forcément Jaja, je pense que vous raisonnez de façon trop binaire, ce n’est soit patron soit salarié, ça peut être les deux à la fois car il existent des statuts adaptés pour ça, comme le portage salarial, et ce principe généralisé permettrait de construire un contre pouvoir vis à vis du patronat.


          • Anatine 14 septembre 2017 14:27

            @Armelle Avez vous des salaries ? Si non, vous etes hors sujet. Si oui, avez-vous l’intention d’appliquer la logique du moins disant ?


          • Gorg Gorg 14 septembre 2017 15:22

            @Anatine

            "@Armelle Avez vous des salaries"

            Réponse : Vu son niveau,... surement pas, ... la boite aurait coulée en moins d’un trimestre... Gagouelle et Raclure... fossoyeurs d’entreprises...


          • foufouille foufouille 14 septembre 2017 15:39

            @rocla+
            c’est certain que ton expérience qui consistait a couler la boulangerie payé par papa en moins d’un an, est l’expérience de tous les entrepreneurs.
            vendre du pain surgelé de qualité LIDL est une superbe réussite.


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 16:07

            @Anatine
            J’en ai eu jusqu’à 62 en tant qu’entrepreneure et 260 en tant que dirigeante dans un goupe !!! Puis à la suite d’un accident de vie, j’ai recréé une structure légère avec seulement deux salariés, tous les autres sont des statuts « portage salarial » à qui je confie des « missions », la notion d’heures, 35h et autres âneries ; connais pas, ou plus !!! Ces gens ne me vendent donc plus des heures mais du travail, qu’ils ont à coeur d’effectuer car ils l’on choisi, ils intègrent leur travail dans leur vie comme ils l’entendent, et sont salariés, et bénéficient donc des avantages liés à ce statut.
            Et pour la question, la réponse est non car je vends mes prestations en fonction du prix que me remettent mes prestataires en amont, qui ne sont pas des sous-traitants mais des partenaires !!! Je ne suis donc pas choisie pour mon prix mes mais pour mon prix plus la qualité et les délais, donc la politique du mieux disant. Contrairement à nos administrations qui ne ciblent que et exclusivement le moins disant au risque de faire de la merde et payer à nouveau plus tard pour refaire !!! C’est institutionnel, en 20 années dans les marchés sur appels d’offres avec les administrations publiques, ça laisse qqes souvenirs...
            Alors ça c’est moi, mais... et vous ? Vous avez ou avez eu une entreprise ? Vous avez ou avez eu des salariés pour être aussi sûre e vous à travers votre remarque ; « sinon vous êtres hors sujet »
             


          • symbiosis symbiosis 14 septembre 2017 17:44

            @Armelle
            Entièrement d’accord, les mentalités changent et les travailleurs commencent à comprendre qu’ils peuvent fonctionner sans patrons en scoop.
            Le temps n’est plus très loin où nos mettrons les patrons au chômage et dirigerons nous-mêmes nos unités de productions.
            RAUS !
            Fin du patronat, fin du salariat et dividendes répartis à égalité entre les travailleurs :
            0=oui, 100=oui, 1000=oui, mais sans patrons.
            Ça n’est pas libertarien, c’est libertaire.
            Raus, les patrons et raus les petits chefs.


          • foufouille foufouille 14 septembre 2017 18:02

            @Armelle
            tu es une vraie mytho.
            la dernière fois tu avais un petit boulot en france et un autre boulot sur internet avec le fric dans un paradis fiscal.


          • symbiosis symbiosis 14 septembre 2017 18:21

            @foufouille
            C’est vrai qu’elle est difficilement crédible au fil des lectures de ses commentaires.


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 23:46

            @foufouille
            Oui et alors ? ou est l’incohérence Foufouille ? Au cas ou tu aurais ENCORE une carence en terme de culture d’entreprise, je te signale qu’on peut être président(e) d’une petite structure et être salariée, c’est mon cas en format S.A.S.U !!! Mais sans doute ne sais tu pas de quoi il s’agit ?
            Et puis oui sinon j’ai tjrs mon commerce via un site en ligne, qu’abrite une société non domiciliée en France
            ...Et je suis dans tout ce qu’il y a de plus légal ma poule !!! Je t’ai déjà proposé de te renseigner, de te cultiver à ce sujet mais je vois que tu t’entêtes dans tes convictions...

            Et si je dis petit boulot en France c’est parce que cette S.A.S.U sort 2400 euros pour mon petit salaire !!! Donc un smic !!! pas de quoi fouetter un chat

             


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 23:49

            @symbiosis
            Pour un ignare, (ce qu l’on perçoit au fil des vôtres), ça se comprend !!!


          • Armelle Armelle 14 septembre 2017 23:57

            @symbiosis
            Oui scoop pourquoi pas, elles présentent d’ailleurs un taux de survie sup à celle des entreprises classiques. Alors allez-y jetez-vous à l’eau, rassemblez vos économies et rachetez les entreprises !!! ça tombe bien, avec un babyboom proche de la retraite, vous aurez le choix, il y en aura à vendre en masse !!!
             



            • Anatine 14 septembre 2017 00:00

              @Nicole Cheverney

              Pire encore, l’innovation est un processus social... Et l’innovation organisationnelle laissee sous aux grandes entreprises se fera au detriment des PMEs....


            • jaja jaja 14 septembre 2017 11:03

              @ l’auteur : Merci pour ces articles qui décortiquent les buts que se fixent les patrons avec cette loi Travail XXL défendue par Macron, leur larbin... Il reste à nous défendre à ne pas les laisser faire....

              La meilleure défense contre cette attaque XXL du patronat et de ses laquais gouvernementaux reste la grève reconductible et les blocages... Les routiers entrent dans la danse le 25 septembre et ont bien l’intention de bloquer le plus possible... A nous de les soutenir en espérant que d’autres secteurs les rejoignent...

              L’idéal serait que toutes les forces syndicales et politiques opposées à la nouvelle loi Travail XXL de Macron s’assoient autour d’une table pour dresser un plan de bataille commun non seulement pour les journées du 21 et du 23 septembre mais aussi évaluent comment soutenir et développer les grèves reconductibles et les blocages qui commenceront avec les routiers le 25...

              Ne pas se tromper nous traiter de fainéants comme l’a fait Macron, le larbin des riches, n’est ni un lapsus ni un accident. Il assume sa provocation qui n’a fait que renforcer la mobilisation du 12.
              Le but poursuivi par le Président des patrons c’est bien de provoquer un affrontement avec le mouvement syndical ouvrier, qu’il espère battre à plates coutures tout en démoralisant les militants après une nouvelle défaite et ainsi avoir les mains libres pour le reste de son quinquennat... et nous imposer tranquillement ensuite ses mesures drastiques anti-sociales...

              Ne nous laissons pas faire ! Toutes et tous dans la rue dès le 21 septembre !


              • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 septembre 2017 13:07

                @ Jaja

                Bonjour,

                Je suis tout à fait d’accord avec vous. Les grèves perlées, ça sert à alerter, mais cela n’est pas assez dissuasif pour un gouvernement inféodé qui fera de toute façons, ce que MEDEF lui demandera de faire.
                MEDEF vient de faire une déclaration : La loi travail c’est le curseur du quinquennat de Macron.

                Est-ce que le peuple va se laisser à nouveau faire comme pour les retraites privé et fonction publique ? Cette fois-ci, cela touche aux fondements mêmes de la société, le travail et du système où nous vivons et dont nous dépendons.

                D’autre part, MEDEF se pose en représentant de l’Entreprise ! Alors qu’il existe mille variantes de ces structures.
                Je pense que MEDEF ne représente pas du tout le monde de l’Entreprise, il représente surtout les milliardaires.

                Je peux comparer MEDEF à FNSEA qui est sensé représenté TOUT le monde agricole. Non ! il ne représente que les grosses structures travaillant pour l’agro-alimentaire.

                Il faut que et les travailleurs se reprennent, se rassemblent et cessent de se diviser, privé et public, car le public est aussi touché - mais je pense que malgré la propagande développée pour démolir le grand mouvement social qui s’annonce est très fédérateur.

                Je sens bien ces choses-là, pour beaucoup discuter autour de moi, je sais que toutes les professions et secteurs ressentent une immense colère qui ne demande qu’à s’exprimer. De plus, je mets mes espoirs dans le jeunesse, ce sont eux qui paieront le prix le plus lourd.

                Donc, grève reconductible, même si cela est contraignant, mais c’est nécessaire.

                En 1994, lorsque A. Juppé soit-disant droit dans ses bottes prétendait maintenir ses « réformes », il s’est trouvé que la longue grève d’1 mois l’a forcé à abandonner une partie de ses projets de lois. Malheureusement il n’a absolument pas cédé sur les retraites. Pour lui, c’était acté.


                • jaja jaja 14 septembre 2017 13:41

                  @Nicole Cheverney : « De plus, je mets mes espoirs dans le jeunesse, ce sont eux qui paieront le prix le plus lourd. »

                  Ce que vous dites est juste, je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire sur la nécessité de la grève reconductible... (sans oublier le blocage de l’économie)...
                  Quant à la jeunesse c’est elle qui peut nous faire l’emporter si elle se mobilise en masse...


                • McGurk McGurk 14 septembre 2017 19:47

                  L’article L. 4624-4 de la loi El Khomri est tout simplement illisible et c’est sans doute voulu pour rendre flou une partie de la réforme afin de rendre le texte plus permissif, ce que je trouve inacceptable.

                  J’ai la vague impression que le médecin du travail devient finalement le fer de lance des employeurs dans le domaine du licenciement sans contrainte ni aucune gêne - ayant finalement tous les droits de juger d’une « inaptitude », des conditions de travail ou même des « capacités ».

                  Il n’y a pas non plus apparemment dans ce texte l’explication des termes d’ « inaptitude » ou « capacité ». Ca se résume plutôt en « le doc’ verra bien et puis si les conditions de travail sont inchangeables on le fout à la porte »...Si on se met le médecin dans la poche, on peut alors soit licencier les travailleurs ou même les faire changer contre leur gré de poste en disant « qu’ils ne sont pas aptes à y pouvoir ».

                  Cette disposition complète bien l’hypocrisie sur la disparition des accords de branche au profit des accords d’entreprise. La boucle est bouclée...
                  Par contre, je ne comprends pas bien la partie « le médecin devra en parler à l’employeur et au salarié »...en groupe ou bien tour à tour et pour leur dire quoi exactement étant donné que le médecin ne peut pas divulguer d’informations à une personne inconnue, même un membre de la famille (non désigné comme « gérant de l’état de santé du malade » ?

                  @Nicole Cheverney :

                  « De plus, je mets mes espoirs dans le jeunesse, ce sont eux qui paieront le prix le plus lourd. »

                  J’en paye déjà le prix sans même avoir travaillé : diplôme totalement sous-estimé ou ignoré par les employeurs, Pôle Emploi qui sert de papier peint, chômage de longue durée alors que je n’ai toujours pas mis un pied dans le monde du travail, propositions grotesques et inadaptées de postes (au niveau Master, on ne me propose des postes du niveau BTS ou généralement moins comme si je n’avais pas fait d’études). Aucun avenir malgré tous les efforts et concessions que j’ai pu faire, zéro.

                  Je me demande donc ce qui arrivera une fois les réformes faites car actuellement les offres de postes quelles qu’elles soient sont d’une absurdité sans nom...


                  • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 septembre 2017 20:52

                    Bonsoir Mac Gurk,

                    Merci pour votre contribution. Le problème que j’explique et que développe la référence que j’ai indiquée, en bas de l’article, c’est que le médecin du travail sera intercepté dans ses décisions par une « équipe pluridisciplinaire ».Fini le secret médical. Il n’aura plus ce rôle privilégié de « lien » humain entre le salarié et lui, et l’entreprise. Ce que je n’ai pas précisé dans mon article, c’est qu’un infirmier pourra remplacer le médecin du travail dans certains cas. Par manque de temps, je n’ai pas pu approfondir la question de la dialectique dans cette loi. Elle est partout, et chaque mot compte et pèse. Pour bien comprendre ce qui change dans le rôle du médecin du travail - d’ailleurs cette profession est inquiète par cette loi - c’est qu’elle perd toute indépendance. La loi travail, c’est le big brother de l’entreprise.

                    Sur pole emploi :

                    « Pole Emploi » était à l’origine l’UNEDIC. Qu’est l’UNEDIC ? C’est une structure « hors sol » fondée en 1958 par le patronat de l’époque, parallèle à la Sécu, pour que la gestion du chômage échappe à la Sécu, c’est-à-dire à la gestion mutualisée salariés -représentants des salariés comme le prévoyait les ordonnances de 1945 pour mettre en place la Sécurité Sociale. C’était l’époque où la CGT était puissante et je dois dire qu’en face le patronat qui ne s’appelait pas le MEDEF à l’époque, sans raser les murs, ne la ramenait pas autant qu’aujourd’hui.

                    Ambroise Croizat, un des pères fondateurs de la Sécurité Sociale disait : le patronat ne désarme jamais. Ces paroles prophétiques se vérifient aujourd’hui. La loi travail, c’est la loi Dividendes " comme l’appelle g. Filoche. L’organisation du chômage, des indemnisations ont toujours échappé à la Sécu, puisque le patronat pour affaiblir les syndicats ont toujours eu la haute main dessus.
                     Ils en font ce qu’ils veulent et que l’on ne me dise pas que le chomage est un facteur économique tenant de la fatalité. Je n’y crois pas ! 

                    Il ne faut donc pas s’étonner qu’aujourd’hui, Pole Empoi - soit comme vous le dites si bien, serve de papier peint. N’étant qu’une des multiples facettes du MEDEF.

                    POur ce qui est de la jeunesse, oui, je crois en elle, et je pense que les jeunes générations, plus politisées qu’on ne le pense et malmenées par la société capitaliste, se verra tôt ou tard de réagir.
                    Il faut garder espoir.

                    Cordialement.


                    • McGurk McGurk 14 septembre 2017 21:37

                      @Nicole Cheverney

                      * « La loi travail, c’est le big brother de l’entreprise. »

                      Elle va de pair avec la loi sur l’état d’urgence permanent, en un sens. Brider le travail, la loi et le droit.

                      * "Il ne faut donc pas s’étonner qu’aujourd’hui, Pole Empoi - soit comme vous le dites si bien, serve de papier peint. N’étant qu’une des multiples facettes du MEDEF.

                      Pour ce qui est de la jeunesse, oui, je crois en elle, et je pense que les jeunes générations, plus politisées qu’on ne le pense et malmenées par la société capitaliste, se verra tôt ou tard de réagir.
                      Il faut garder espoir. « 

                      Je vous remercie, mais au bout de deux ans l’espoir prend plutôt la forme d’illusions^^

                      En parlant de Pôle Emploi, l’APEC est bien pire car ouvertement - dans son orientation malgré son interface »chaleureuse« et son assistance - pro-employeurs malgré la signification de son sigle.

                      J’ai fait un entretien car je n’avais aucune idée de l’orientation que j’allais prendre et ça m’a bien refroidi. Ils n’avaient pas la moindre connaissance des possibilités offertes quant à ma formation (étant littéraire/linguiste) et m’ont très vite mis dans la catégorie-poubelle des »profils atypiques« (où l’APEC met tous les candidats qu’elle n’arrive pas à classer).

                      Ensuite, ils m’ont affirmé haut et fort que »mon destin était de devenir professeur et que c’était évident« , bien que mon profil puisse convenir à divers domaines et professions. Comme j’étais en total désaccord sur ce point, la solution finale a été »soit vous reprenez des études, soit vous faites un « volontariat en entreprise », soit vous prenez n’importe quel boulot et vous voyez ensuite".

                      Aucune compétence, une arrogance sans limite. Mieux vaut alimenter la main d’œuvre des entreprises à l’étranger ou de faire n’importe quoi plutôt de que trouver une véritable solution. Encore plus dangereux que Pôle Emploi (auquel je me suis encore frotté aujourd’hui).

                      Mais leurs salons sont bien plus révélateurs. Si vous n’êtes pas ingénieur ou commercial, vous pouvez crever la bouche ouverte - difficile à comprendre de la part d’une agence qui se targue de représenter l’emploi en France...

                      D’ailleurs, dans le dernier salon où je suis allé, les 3/4 des stands demandaient...des ingénieurs, le reste étant partagé entre les quelques rares autres boulots offerts et les conférences/ateliers (inutiles qui plus est). En un mot, l’élitisme avant tout servi sur un plateau d’argent aux grosses entreprises venues en masse au coup de sifflet. Les autres ?....hein qui ça ?


                    • McGurk McGurk 14 septembre 2017 22:36

                      @rocla+

                      Oui c’eût été une bonne idée mais à l’heure actuelle je n’en ai plus l’âge. Je suis de votre avis quant à certains métiers, ce qu’on ne vient pas nous glisser dans le creux de l’oreille.

                      * « Dommage de gâcher la vie des gens , en leur faisant croire qu’ ingénieur ou 

                      professeur c’ est le nirvana du bonheur ... »

                      D’autant que depuis une décennie, les ingénieurs sont recrutés pour faire le boulot des techniciens et qu’ils sont payés comme tel. Un gâchis monstrueux de potentiel.

                      Mais c’est un peu mon cas. On préfère me proposer des tâches administratives du type « classement de dossiers » plutôt que de voir mon niveau (même sans spécialité hélas) et me confier des responsabilités plus importantes. Je ne dis pas forcément du niveau de mon diplôme, mais à l’heure actuelle c’est comme demander à un professeur si il veut curer les wc.

                      Sous prétexte que je parle plusieurs langues, la plupart des entreprises me voient collé derrière un téléphone pour faire le standard pour les clients étrangers. Côté PE, on m’a dit « on a pas les moyens de vous aider » et suggéré de « prendre ce qui se présentait ».

                      Et vu que la plupart des professions intéressantes sont en stage (on y embauche dans certains secteurs qui m’intéressent des littéraires à profusion), je reste le cul sur ma chaise au RSA. Je ne vois que des « on cherche des gens expérimenté ou bardés de diplômes », aucune chance pour le type qui débute.

                      * « Très très dommage de se fier aux charlatans de l’ Education Nationale. »

                      Dans des temps d’incertitude comme celui-ci, ce devrait au contraire être l’institution sur laquelle se baser.

                      Mais en réalité, les cursus (surtout le mien) en faculté sont montés de toute pièce par une équipe de professeurs n’ayant pas la moindre idée de ce qui se passe (à part dans les journaux qu’ils lisent) sur le marché du travail, la plupart n’ayant jamais bossé en entreprise.

                      Sur internet, il existe toujours un onglet « débouchés » où est marqué un nombre ahurissant de secteurs et « métiers possibles ». Je me demande quel type a marqué toutes ces conneries...

                      Le plus « drôle », c’est que dans ma section les « professeurs minoritaires » enseignaient justement les « matières d’avenir » qui auraient dû prendre bien la moitié de notre temps. Et bien non, on nous a gavé d’histoire à en crever, de sociologie ou de mémoires qui n’apportent rien - au lieu de commencer à s’orienter et chercher des entreprises.

                      Enfin, il n’existe pas de réseau liant entreprises, faculté et étudiants. Réseau qui nous permettrait d’avoir déjà un pied dans l’entreprise qui pourrait nous faire une bonne proposition - ce qui se fait déjà pour les écoles où les étudiants ont des offres extrêmement intéressantes et pour des salaires extravagants...

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