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Accueil du site > Tribune Libre > La Loi Travail Macron 2 - Une machine à remonter le temps ! Volet N° (...)

La Loi Travail Macron 2 - Une machine à remonter le temps ! Volet N° 3

Le métier d'Inspecteur du Travail est menacé.

Quelles sont ses domaines d'intervention ?

Avant la loi travail  :

Il est chargé de veiller à la bonne application du droit du travail dans l'Entreprise, concernant la sécurité et la santé du travailleur sur son lieu de travail. Car l'employeur a des obligations qu'il doit impérativement respecter, en mettant en place des actions de prévention en cas de risques professionnels importants, en assurant les moyens matériels et techniques de la sécurité de son personnel. Cela concerne tous les salariés, de l'intérimaire au CDI, en passant par les stagiaires, apprentis, etc... du manœuvre au cadre.

En contrepartie, le travailleur doit se conformer aux règles de sécurité mises en place par l'employeur.

Cela touche aux nombreux risques auxquels les salariés sont soumis sur leur lieu de travail – risques de chute – décibels très élevés – températures extrême – risques de troubles musculo-squelettiques – risques d’absorption de particules ou poussières toxiques – (on pense immédiatement à l'amiante – mais il existe d'autres matières ou substances chimiques dont la dangerosité est connue et répertoriée – le stress, le travail de nuit, travail du dimanche, etc...

L'employeur est tenu de mettre en place un protocole d'évaluation du risque et par conséquent d'intégrer au fonctionnement de l'entreprise la prévention et la protection des salariés – partout où l'accidentologie ou le risque pour la santé ou l'intégrité physique du salarié est menacé. Il existe en France plus d'un millier de sites à haute dangerosité.

L'employeur doit remplir – c'est obligatoire – un document unique d'évaluation des risques professionnels – le DUERP – Ce document doit être régulièrement actualisé au moins une fois par an. Il est consultable par les salariés, les représentants du personnel – les syndicats – et l'inspecteur du travail. Ce document est accompagné d'une annexe dans laquelle sont notés les facteurs de pénibilité (travail de nuit, nuisances sonores, etc...) - et surtout le nombre dans l'entreprise des salariés exposés à ces facteurs, au-delà des seuils prévus.

En cas d'obstacle, soit à la consultation des documents obligatoires ou à une visite des conditions de travail, l'Inspecteur du travail peut saisir le juge qui déterminera du degré de responsabilité pénale ou non de l'Employeur.

Mais en 2009, un premier coup de sécateur est donné dans la fonction d'Inspecteur du Travail, pour entraver sa liberté de contrôle et d'action.

En effet, la RGPP ( Révision Générale des Politiques Publiques), pilotée par l'UE, prévoit de fusionner toutes les branches de l'Inspection du Travail – elles sont au nombre de quatre – en un seul corps d'inspection généraliste.

C'est ainsi que les Inspecteurs du Travail sont intégrés au sein d'Unités territoriales, les DIRECCTE – Direction Régionale de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'Emploi.

Ce sont de nouvelles directions à la tête desquelles des hauts-fonctionnaires du Ministère de l’Économie et du Travail, réputés être très proches de l'Entreprise.

Dans ce nouveau cadre qui transforme totalement l'ancien cadre existant, l'Inspecteur du Travail qui bénéficiait autrefois d'une indépendance certaine, et d'une efficacité reconnue et redoutée – voit tout d'un coup son rôle amenuisé, plus contraignant encore, car la Dirrecte vient le remplacer carrément, voire le court-circuiter.

Pour quelles raisons ?

Car elle subordonne au sein de cette nouvelle construction la place de l'Inspecteur du Travail. Nous avons là, un bel exemple de « juge et partie » qu'est la Dirrecte, une construction pour laquelle, comme le souligne Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, lui-même, dans son blog en décortiquant les nouvelles attributions de l'Inspecteur du Travail, : « Il est facile de voir le sourire du MEDEF derrière cette prétendue avancée ».

L'inspecteur du travail, petit Robinson sur son île cerné, se voit dé-possédé de son rôle de contrôle et de sanction auprès des entreprises frauduleuses, défaillantes, puisque ce rôle est désormais réservé à la DIRRECTE.

C'est le Décret Sapin en Mars 2014 qui va marquer un pas supplémentaire dans le démantèlement de ce vieux métier et de sa liberté d'action, de son indépendance vis à vis de l'Entreprise.

Là, où il avait les coudées franches, là où il pouvait venir contrôler sans s'annoncer dans les entreprises s'il y avait respect ou non du Code du Travail et des règles de sécurité pour les salariés, ces nouvelles dispositions entravent considérablement ses prérogatives professionnelles.

Enfin, après le Décret Sapin, c'est la loi Macron 2 qui marque le pas décisif de la mutation de ce métier indispensable dans le cadre du Code du Travail.

Mais puisque le Code du Travail est considéré par le Gouvernement comme un empêcheur de tourner en rond et le refonde complètement avec la loi Travail, l'inspecteur du travail, maillon essentiel entre le salarié, l'Entreprise et le juge des prud’hommes ou juge pénal, en cas de non conformité au Code du travail par l'employeur, est considéré comme personna non grata par la loi Macron 2 et le neutralise.

La loi travail le noie dans une nouvelle organisation mille-feuilles et d'unités de contrôle. Il n'est plus qu'un simple « pion » tout comme les contrôleurs du travail.

La loi Macron et la DIRECCTE, vont peser sur plusieurs aspects du monde de l'Entreprise et du Code du Travail.

Ce sera la reconnaissance d'un « établissement distinct » (art L. 2134-31 – L 2322-5 – L 2327-7) qui aurait pouvoir « d'autorité judiciaire ». Il aura pour fonction l'organisation des élections des délégués du personnel ou de comités d'établissement, ce qui permettra à l'employeur de peser sur le choix des délégués. Jusqu'en 2008, l'inspecteur du travail se trouvait sous l'autorité administrative du Directeur Départemental du travail. Désormais le pouvoir du Directeur Départemental du travail passe directement entre les mains de la Direccte – qui décide du nombre de délégués du personnel, de la composition, du nombre de sièges à pourvoir, de la répartition, etc...

Si la loi Macron 2 transforme complètement le métier d'inspecteur du travail, elle transforme également le rôle de délégué du personnel en celui de « délégué patronal » !

A quoi assistons-nous ? En réalité à un transfert massif de tous les « pouvoirs » entre les mains du patronat.

1/ l'inspecteur du travail par le truchement de la Direccte

2/ les délégués les élections et les comités d'Entreprises

3/ Le Code du travail lui-même, relooké entièrement par le MEDEF, ce qui ne manque pas de sel.

C'est un transfert décisionnel sans précédent.

Qu'y-a-t-il à craindre de la part de ces changements induits par la loi travail ?

« Le changement pour les sanctions consiste, sous prétexte d'une meilleure efficacité, à passer des amendes pénales aux amendes administratives  ». G. Filoche

La plainte administrative supplantant la plainte pénale, à quoi échappe l'employeur peu scrupuleux ? Aux condamnations pénales avec ou sans dommages et intérêts.

Or, un plainte administrative ne peut constituer pour une entreprise prise en faute pour non respect du droit, une sanction suffisamment dissuasive. En révisant les modes de sanction en matière de droit du travail, le pouvoir de sanction passe des mains de l'inspecteur du travail dans celles du DIRECCTE.

 

A suivre...

 

Sources : Le Blog de Gérard Filoche, extraits. (Avec son aimable autorisation).

Sources : service public.fr

 


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35 réactions à cet article    


  • McGurk McGurk 17 septembre 2017 11:47

    @Nicole Cheverney

    * « Si la loi Macron 2 transforme complètement le métier d’inspecteur du travail, elle transforme également le rôle de délégué du personnel en celui de « délégué patronal » ! »

    Cette phrase est pour moi un peu floue, pourriez-vous être plus explicite ?

    * "Or, un plainte administrative ne peut constituer pour une entreprise prise en faute pour non respect du droit, une sanction suffisamment dissuasive."

    Cela complète parfaitement les textes que vous avez exposé dans vos deux précédents articles, à savoir la déresponsabilisation (voire la déculpabilisation) de l’employeur qui peut tout exiger sans contrepartie. Une sorte de dieu qui fait la pluie et le beau temps.

    Ce genre de mesures risque de faire empirer de manière drastique le malaise des travailleurs en entreprises et les situations grotesques comme celles qu’on lit souvent dans les journaux, telles que les suicides en cascade chez Orange où les employés étaient menacés et maltraités.

    J’ai aussi lu dans la presse le cas d’un employé de Natixis qui avait signé un contrat violant de manière flagrante le code du travail. Effectivement, celui-ci était d’astreinte comme un pompier et ce 24h/24 7j/7. Il ne pouvait donc pas prendre de vacances, prévoir une activité personnelle ou même se détendre pendant le weekend et devait être présent dans l’heure qui suivait l’appel de ses patrons.


    • Le421... Refuznik !! Le421 17 septembre 2017 18:37

      @McGurk
      Concrétisation du poste d’esclave, corvéable à merci.
      Problème.
      Le statut d’esclave prévoit, de la part du maître, l’assurance du gite et du couvert.
      Ce qui ne saurait être pris en considération par un patron « moderne ».
      Faut quand même pas déconner, hein !!
      Le gite et le couvert...
      Un bras.


    • McGurk McGurk 17 septembre 2017 19:01

      @Le421

      ...faut pas déconner non plus ! Un salaire ? Non mais c’est trop démodé ! smiley


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 17 septembre 2017 19:34

      @McGurk

      Bonsoir,

      Concernant les délégués du personnel dans l’Entreprise, et leur représentativité est une question importante. Cette question que vous soulevez va faire l’objet de ma part, d’un 4eme volet sur la loi travail. Où je soulèverai également la question de la disparition à terme, des Conseillers Prud’homaux, indispensables pour procéder aux sanctions envers les employeurs frauduleux, dont les exemples que vous citez.


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 17 septembre 2017 19:36

      @McGurk

      En janvier 2018, le salaire brut est amené à disparaitre, il n’y figurera sur vos fiches de paye que les salaires net.


    • Le421... Refuznik !! Le421 18 septembre 2017 09:08

      @McGurk
      Gattaz a bien déclaré que l’avenir de l’entreprise, c’était le bénévolat !!
      Sans déconner.


    • Armelle Armelle 18 septembre 2017 09:19

      @Yaurrick
      C’est clair,pour cacher le coût du modèle social et ses gaspillages en tout genre !!!
      Sauf que c’est faux, le salaire brut, le montant, l’assiette et le taux des cotisations et contributions sociales à la charge de l’employeur et du salarié seront toujours indiqués.
      Les nouvelles dispositions arrêtées début 2017, et applicables au 1er janvier 2017 étaient obligatoires pour les entreprises d’au moins 300 salariés, elles le seront pour toutes les autres à partir du 1er janvier 2018, et toujours sur ce même modèle !!!
      Et aucune nouvelle mesure n’a été arrêtée depuis cette date !!!!
      Je ne sais pas d’où Nicole Cheverney tient cette information mais c’est faux ;
      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33512

      Yaurrick si vous souhaitez obtenir des informations fiables, évitez AGORAVOX !!! Si vous allez voir un médecin quand vous êtes malade, je vous invite à suivre la même démarche quand vous souhaitez avoir des infos fiables !!! en plus vous aurez une réponse claire, objective et exempte de toute opinion ou orientation de la part de son auteur...


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 18 septembre 2017 10:06

      @Yaurrick

      Bonjour, vous faîtes fausse route, ce n’est pas le cout du modèle social français qui est élevé, ce sont le exonérations accordées au MEDEF qui plombent les finances du budget de l’Etat, dont une partie devrait être redistribuée aux organismes comme la Sécu, selon le modèle de 1945, petit à petit revisité par les libéraux depuis Giscard.

      Je crois que plus personne maintenant n’est dupe des « entourloupes » pour cacher le cout des exonérations accordées au MEDEF, au détriment des Français.


    • Armelle Armelle 18 septembre 2017 11:03

      @Nicole Cheverney
      Oui vous avez raison et vous utilisez les bons mots ; « exonérations accordées au MEDEF », mais accordées par QUI ? et POURQUOI ?
      Et quand on perçoit la fabuleuse arnaque du CICE sous le gouvernement Hollande, c’est alors tous bords confondus !!!
      Les MN françaises ne payent pas leurs charges sociales en totalité, elles ont accès LEGALEMENT aux dispositifs d’optimisation fiscale, ont aussi LEGALEMENT accès à certains montages en terme de structures offshores leur permettant de faire ressortir des bénéfices dans des pays à faible fiscalité.
      Ces termes « exonérations accordées » ; « légalement » ne vous posent pas questions quant aux carences manifestes des services de l’état ? Et s’il ne s’agit pas d’incompétence, alors il ne peut être question que de copinage et d’intérêts communs, au détriment des Français comme vous le dites !!!


    • McGurk McGurk 18 septembre 2017 23:16

      @Le421

      C’est déjà le cas...à l’étranger.

      Dans ma situation par exemple, ne pouvant faire de stage en France car plus étudiant, ma seule solution serait de faire un VIE (volontariat international en entreprise)...pour obtenir « une expérience professionnelle ».

      J’avoue ne plus bien comprendre le but des politiques pour l’emploi dans ce pays. On préfère payer les gens avec le RSA à rien foutre chez eux (je plaide coupable hélas) plutôt que de leur ouvrir les portes de l’entreprise et des différents secteurs économiques...

      A ce sujet d’ailleurs, je me suis encore frité avec Pôle Emploi la semaine dernière. Ils prennent un malin plaisir à m’envoyer des offres d’emploi qui soit ne me correspondent pas du tout (surtout à cause des compétences demandées) soit c’est le bon domaine mais l’emploi présenté n’a rien à voir (comme si on recrutait un banquier dans le secteur du marketing ou un boucher dans la haute finance)...et je reçois deux doublons par semaine...à peine de la provocation...


    • Armelle Armelle 19 septembre 2017 08:49

      @McGurk
      "J’avoue ne plus bien comprendre le but des politiques pour l’emploi dans ce pays. On préfère payer les gens avec le RSA à rien foutre chez eux (je plaide coupable hélas) plutôt que de leur ouvrir les portes de l’entreprise et des différents secteurs économiques...« 

      C’est tout à fait cela McGurk, la raison est simple, c’est idéal pour soumettre le peuple et faire qu’il deviennent dépendant. Donc on »donne le poisson« plutôt que »d’enseigner la pêche« . C’est ça l’état providence !!!
      (en politique étrangère nous avons fait la même chose avec les pays d’Afrique, nos dons les ont endettés puis ne pouvant pas plus rembourser qu’avant, on s’est payé sur la bête en colonisant et en volant leurs ressources naturelles !!!)
      Ensuite on trouve des coupables ; les riches, les entreprises et les exilés fiscaux pour justifier le marasme économique et pour se dédouaner d’une incapacité totale à appliquer les bonnes solutions et le tour est joué !!!
      Bon mais il semble que le Français ait de la M....dans les yeux, il s’agenouille malgré tout devant le dieu »état« 

      ...Vous donnez votre pomme à votre voisin ; vous n’avez plus rien, lui a une pomme !!!
      ...Vous donnez une idée à votre voisin, vous avez tous les deux une idée !!!
      Il faut donner aux gens »le moyen de« et non lui donner le produit car pour eux dans ce cas ce produit sera »consumer" et non consommer !!!
      Nos politiques sociales sont vicieuses, elles aident juste en apparence et à très court terme puis enferment les peuples dans une dépendance horrible en provoquant des scissions entre les individus mais tout en préservant, voire consolidant le pouvoir de l’état qui lui atteint son objectif


    • McGurk McGurk 19 septembre 2017 13:10

      @Armelle

      Je suis bien d’accord avec vous.

      Je suis passé le mois dernier dans une grande ville pauvre de mon département et même si PE a été placé en son centre - ce qui signe que l’Etat à tout de même conscience du niveau de vie et des conditions de vie -, la situation n’a pas changé depuis 30 ans.

      Sans doute parce qu’il n’y a aucun intérêt à ce qu’une ville, qui a toujours aspiré à se développer dans un coin qui a terriblement besoin d’emploi, puisse avancer et pallier aux inégalités (à tout point de vue) avec le reste du département qui est lui « immensément riche ». L’une de mes connaissances qui était avec moi a été choquée par ce contraste flagrant.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 17 septembre 2017 12:10

      Même si la remise en cause du rôle de l’inspection du travail est inquiétante, en effet, les conséquences de ces ordonnances vont bien au-delà de ce côté émergé de l’iceberg :



      En Grèce, les lois Macron avant l’heure...


      • zygzornifle zygzornifle 17 septembre 2017 16:20

        Le métier d’Inspecteur du Travail est menacé...... Celui d’inspecteur a pole-emploi est en pleine expansion , ça va radier sec .....


        • Le421... Refuznik !! Le421 17 septembre 2017 18:43

          @zygzornifle
          Pénicaud a prévu un nouveau thermomêtre pour mesurer la température du chômage.
          Là où ça merde, c’est que d’autres l’on fait avant.
          Le véritable chômage est supérieur de 30 à 40% à celui affiché.
          Et tout le monde se démerde, trafique, bosse au black...
          Et pénalise ainsi l’économie du pays qui sombre.
          Hormis le fait que le trafic et le travail au black n’est profitable qu’aux friqués...
          Donc.
          Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

          Tiens... Je vais me repasser « Elysium ».


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 17 septembre 2017 19:40

          @zygzornifle

          Bonsoir, bien sûr puisque pole-emploi n’est rien d’autre que l’ex-UNEDIC une fabrique qui date de 1958, fondée par le patronat de l’époque pour avoir la haute main sur la question du chomage, et court-circuiter les syndicats de l’époque très puissants dans la période d’après-guerre.


        • Le421... Refuznik !! Le421 18 septembre 2017 09:13

          @Yaurrick
          Le travail « au black » est bien souvent une nécessité pour ceux qui ont de petits moyens.
          Officiellement, ils tournent à zéro au bilan comptable du foyer, donc, aucun superflu et vie à minima. Tout en regardant Stephane Bern à la télé et les privilégiés se goberger.
          Forcément, ça crée des rancœurs du diable et le vote extrême est toujours en embuscade.
          Puisqu’on explique que si il n’y a pas de boulot, c’est de la faute à...
          Mais jamais les bons, bien sûr !!


        • nono le simplet 18 septembre 2017 15:40

          @Le421
          salut à toi

          pour le black, le « travailleur » comme le « client » peuvent être concernés par manque d’argent ...
          ou même seulement pour rendre service, ce qui m’arrive assez souvent pour service ...
          sinon, quand on n’a pas le choix ...

        • gogoRat gogoRat 17 septembre 2017 21:05

          @rocla+

           Je n’ai donc rien à retrancher à ce que je viens de formuler alors même que vous posiez la question à laquelle cela répond pour le fond !

           Pour ce qui est de la forme, dont la rapidité a fort peu de justification, sachez que si, pour éviter les malentendus imputables à vos propres a priori injustifiables, nous devions bannir du dictionnaire tous les mots les plus triviaux, peu de monde pourra suivre ces divagations !
           ET sachez que si votre théorème final est juste, il ne prouve pas que vous ayez compris !


        • zrivo 17 septembre 2017 20:58

          @rocla+

          vous devriez lire le bouquin « job de merde »....

          Cette réalité que vous ne voulez pas voir et que vous ignorez à longueur de post et que pourtant des millions de travailleurs se prennent en pleine poire.

          Votre condescendance ne montre qu’une certaine étroitesse d’esprit.


          • gogoRat gogoRat 17 septembre 2017 21:21

            @rocla+

            Confirmation de votre propension à une expression plutôt ’juste’ !

            voir Wiktionnaire :
            Juste :
            4e acception : Qui est plus court, plus étroit, etc., qu’il ne faut, qui n’est pas suffisant
            [à moins que ce ne soit, tout au contraire, bien trop ’suffisant’ ? ]
             


          • zrivo 17 septembre 2017 21:01

            @moi même « boulots de merde » pour le livre.


            • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 17 septembre 2017 21:40

              @ Rocla +

              des exemples concrets de réussite à partir de rien ,

              Vous êtes dans la caricature la plus extrême. Je m’explique :
              Vous parler de « réussite ». Mais vous omettez de préciser que cette réussite pour vous, telle qu’est formulée votre phrase, est étroitement liée à l’argent !

              Amasser des fortunes pour les libéraux, libertariens, qui sont en fait des extrémistes du capitalisme, être riche est en soit une « réussite », un épanouissement personnel.

              Ensuite vous m’attribuez des intentions que je n’ai pas : « car depuis longtemps je sais aussi que des personnes dans vôtre genre exècrent ceux qui réussissent »

              Mais justement vous ne savez rien du tout, car dans la droite ligne de votre logique ramenant tout à la réussite par l’argent, vous ne pouvez pas m’attribuer une exécration imaginaire et non fondée. On ne déteste pas quelqu’un parce qu’il possède de l’argent, le problème n’est pas là. La seule question à poser c’est :

              Dans quelles conditions a-t-il gagné son argent ? De quelles souffrances ouvrières et salariées sont issus ces dividendes accumulés ? Par quel biais exploiteur ce milliardaire, dans ce cas précis, peut-il se prévaloir d’une légitimité à revendiquer sa « réussite » ? Ce sont là des questions d’ordre philosophique et non politique dans lesquelles vous voudriez enfermer le débat pour qu’aucune autre question que la dualité - capitalisme-communisme - empêche toute remise en causPour le plaisir.e du système dans lequel nous sommes tous arrimés et devons subir ses dérives.

              De quel droit, moi, citoyenne française n’aurais-je pas le droit de me poser la question de cette légitimité à « gagner » des milliards, aujourd’hui, à l’heure où une petite minorité puisse en profiter, et une majorité d’humains manque du strict nécessaire pour se nourrir, et s’épanouir.

              Ces questions, bien d’autres avant moi se les sont posées. Certains comme Lénine ont réglé le problème en se jetant dans la politique et la révolution. D’autres, comme Charles de Foucault sont rentrés dans les ordres, parce que leur vie passée, issus d’un milieu très favorisée, un beau jour leur ont montré de leur existence la face la plus minable. Et se sont jetés dans la religion comme une purification en se mettant au service des autres.
               D’autres, règlent tous ces problèmes par la philosophie. Il y a plusieurs façons de voir le monde tel qu’il est. Les nantis par on ne sait quel biais, et le reste, les non-nantis, à leur service. Et une question, ce monde est dual et ne peut continuer sur ce mode binaire ; les winners et les losers.

              Enfin, troisième point très caricatural, vous attaquez bille en tête, encore une fois les « communistes », en leur enlevant la qualité première de la « joie de créer, d’aimer la belle musique ou d’en faire, d’aimer le travail manuel et abouti ». Mais justement, tout est là. J’ai visité il y a quelques années une exposition dans ma ville, sur le « travail ». Ce que j’ai vu de réalisations par des ouvriers de la métallurgie, travaillant le fer après leur labeur m’a profondément bouleversé. Pour joindre les deux bouts, parce que si mal rémunérés, ils récupéraient les bouts de tôle, de cuivre, de ferblanterie et en faisaient des sculptures. De pures merveilles, qu’il revendaient bien sûr à des prix dérisoires. Le patron, un jour, leur a interdit de récupérer ces chutes qui allaient directement à la poubelle. Ils ont pu conserver leurs œuvres, mais nous avons là un exemple typique - voilà comment un SEUL homme pourvu de tous les pouvoirs peut se conduire en petit dieu capricieux et flétrir.

              Hélas, le patronat est fait d’une certaine pâte. Il n’est pas là pour faire des cadeaux, il est là pour engranger des dividendes. Mais ce que je dois dire, c’est que tant qu’il y aura des « larbins » pour servir, ces messieurs et dames, tant que des honnêtes gens seront prêts à se mettre à leur service, à les servir, à servir ces maîtres-là, eh bien, nous aurons toujours une société de plus en plus duale.
              Par contre, je n’ai rien contre le richissime qui a décidé de se la couler douce, sans exploiter personne. Mais à part le gagnant de la loterie, je n’en vois guère répondre à ce profil. Mais je laisse le bénéfice du doute.

              Voilà... Je vous ai exposé mon point de vue, le vôtre je ne le connais que trop.


              • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 18 septembre 2017 10:20

                @rocla+

                Ecoutez moi bien Nicole , je vais vous île dire une fois pour toutes , vous êtes tombée dans une marmite idéologique qui fait de vous une presque détraquée mentale .

                Si tout au long de votre vie de patron, vous avez traité vos employés comme vous traitez les internautes qui ont la politesse et la patience de répondre à vos commentaires tous aussi insultants les uns que les autres, eh bien je les plains sincèrement mais peut-être aussi ne se sont-ils pas laissés faire, ce qui expliquerait votre « haine » des syndicats ? Suggestion mais pas affirmation, je vous laisse le bénéfice du doute.

                Je vous suggère de revoir votre façon de commenter les articles. Car pour l’instant, vous êtes dans le cadre total de la diffamation ! Et cela se règle devant les tribunaux. Ne vous croyez ni tout permis, ni dans l’impunité. J’ai beaucoup de patience, mais elle a aussi ses limites !


              • McGurk McGurk 17 septembre 2017 22:17

                @Nicole Cheverney

                * "De quel droit, moi, citoyenne française n’aurais-je pas le droit de me poser la question de cette légitimité à « gagner » des milliards, aujourd’hui, à l’heure où une petite minorité puisse en profiter, et une majorité d’humains manque du strict nécessaire pour se nourrir, et s’épanouir.« 

                Parce que les patrons sont simplement dans une logique productiviste. Plus on essore l’employé, plus on fait des bénéfices. Et plus on en fait, plus on peut investir pour perfectionner et alimenter la machine de guerre qu’est l’entreprise. Les grands actionnaires reçoivent leurs dividendes qui serviront eux aussi, dans la même logique d’investissement, à augmenter leur capital et faire évoluer les sociétés qu’ils détiennent.

                Ils ignorent bien entendu le côté humain de l’entreprise car il est une entrave au bon fonctionnement de l’activité principale qui est produire de l’argent. C’est pour cette raison que des personnes comme Macron, représentant des multinationales, vont méthodiquement éliminer lesdites entraves décriées par les entrepreneurs et ce en toute légalité.

                Or, en faisant l’impasse sur ce »côté humain« et supprimant l’équilibre fragile employeur/employé, la productivité va forcément gravement en pâtir car les sociétés ne seront plus un lieu d’ »épanouissement du salarié« (l’expression est un peu forte je l’avoue) ou même »de travail« , mais un endroit où sévira l’impunité avec les pires conditions possibles.

                Les grands patrons le savent très bien, n’étant pas si idiots qu’on pourrait le croire, mais j’ai tendance à penser qu’au-delà de la soi-disant »concurrence acharnée des autres pays" ceux-ci jouent vulgairement au jeu de celui qui pissera le plus loin. Ici, ça serait surtout celui qui fera plier le plus la législation jusqu’à la faire péter comme en Irlande.

                A l’heure actuelle, les spécialistes estiment que le capitalisme que l’on connaît durera entre 100 et 150 ans avant de s’effondrer. J’espère que nous trouverons vite une solution pour ne pas longer dans le capitalisme de type américain qui est vraiment grotesque. Il est d’ailleurs facile de trouver un début de réponse en se tournant vers les pays nordiques, ayant une législation à ce sujet ayant une avance de bien un siècle sur la nôtre (avec des droits ahurissants pour nous français).

                Je me demande finalement à quoi sert de tirer sur la corde jusqu’à ce que la situation n’explose alors qu’avec un minimum de concessions, en faisant évoluer parallèlement les deux législations (celles de l’employeur et de l’employé) tout le monde s’en sortirait beaucoup mieux...

                J’ai encore en tête les débuts du capitalisme insolent en Grande-Bretagne où des familles entières (même des enfants de 4/5 ans) travaillaient dans les mines de charbon pour trois fois rien alors que les propriétaires vivaient dans un luxe incroyable. Les mineurs mourraient en grande partie à 20 ans, pauvres, mal vêtus et nourris, travaillant bien 10h/jour...


                • gogoRat gogoRat 18 septembre 2017 00:37

                  @McGurk

                  ’logique productiviste’ ?
                   Sans doute. Mais même dans cette perspective, le logicien Bertrand Russell, dans ’In praise of idleness’, démontre par sa parabole de l’usine d’épingles la stupidité des actuels ’patrons’ au ’travail’...
                  (ça vaut le détour !)
                   
                   Si nos ’marcheurs’ et Celui qui les met au pas (cadencé) se croient investis d’une quelconque légitimité et d’une quelconque compétence à nous ’faire de la pédagogie’ et à accabler les foules de leurs diagnostics publics et désobligeants, accepteraient-ils de ne pas être eux-mêmes les exemples à suivre ? S’ils ont ’réussi’ en osant se passer de bilan personnel convaincant de leur part avant de nous juger, ne devons-nous pas les imiter ?

                   Nous devons alors nous montrer capables de suspecter chez eux des motivations inavouables d’une autre nature que économiques ou politiques :
                   ils cherchent à se justifier de l’inégalité (en dignité et en droit) qu’ils entretiennent entre les ’qui ont réussi’ et les ’rien’ !
                   Dommage pour eux qu’à leur âge ils n’aient pas encore compris que, s’ils ont besoin de convaincre les ’rien’ qu’ils ne seraient rien, pour se convaincre eux-mêmes de leur propre ’réussite’, c’est que leur ’logique’ foire quelque part, car ils auront alors démontré qu’ils ne se suffisent pas à eux-mêmes pour cette ’réussite’ qui ne vient alors que par ceux qu’ils nient !


                • McGurk McGurk 18 septembre 2017 01:58

                  @gogoRat

                  Je pense qu’ils viennent en majorité d’un groupe socio-économique où tout est déjà acquis depuis la naissance et où ce qui ne l’est pas le devient via les diverses pressions (politiques, économiques, médias, etc.) qu’ils peuvent exercer.

                  Il n’y a qu’à regarder s’exprimer Gattaz à propos de la situation sur le marché du travail et ses projets « pour la société » qui sont, disons-le tout haut, purement catastrophiques. A travers ses discours, j’ai toujours l’impression de voir un enfant gâté qui pique une colère, il n’en a jamais assez. Idem pour Macron qui, lors de sa campagne, se comportait comme un ado en meeting.

                  En poussant toujours plus loin les limites de l’inacceptable, ils auto-entretiennent leur caste et évitent à ceux qui pourraient s’ « élever » (professionnellement et socialement) d’atteindre leurs objectif d’être « en haut de la pyramide ». On a tort de condamner l’Ancien régime, les bourgeois sont devenus les nouveaux nobles qui entourent le petit roitelet Macron.


                • gogoRat gogoRat 18 septembre 2017 10:45

                  @McGurk

                   Sauf que dans l’Ancien régime, la Noblesse avait tout de même souvent le panache de respecter sa maxime ’Noblesse oblige’ !
                   Tandis que nos parvenus ont inversé la prétention chevaleresque qui voudrait que ’le fort protège le faible’ : leur Réforme veut instaurer l’inverse, à savoir que le faible assiste le fort !
                  (* allègements fiscaux sans création d’emplois !
                   * Milliards d’euros avancés par les contribuables pour éponger La Dette imputable aux banques, tandis que la corde pour se pendre ne sera jamais remboursée aux pigeons qui n’ont eu que le tort de croire qu’en se levant tous les jours à 4 heures du matin pour travailler plus ils pourraient arriver à accéder à la pompe à phynances du père Ubu !
                   * larbinage encouragé pour constituer une armée de petits cheffaillons béats qui prennent leur pied à rabaisser les ’rien’ pour tenter de se persuader eux-mêmes que leur agitation stéréotypée, répétitive et fermée sur elle-même puisse être vue comme autre chose qu’une démission de leurs neurones ! (Nota Bene : c’est le cerveau, et non pas les muscles qui consomment le plus de l’énergie tirée du sucre. Susurrer ou aboyer des ordres, des propos vexatoires ou diffamatoires, des insultes ... ce n’est pas ce qui produit, en fin de mandat, un bilan présentable ! )
                  )


                • McGurk McGurk 18 septembre 2017 11:02

                  @rocla+

                  Moi je cherche simplement un taf normal, peine perdue. On me balance tous les stéréotypes en plein visage en disant que « c’est ce que je devrais faire » mais aucun entrepreneur n’écoute « ce que j’aimerais faire ». Quant à PE, il me propose des emplois « bouche-trou » ou m’envoie des propositions de postes dans des domaines où j’aimerais être mais dont les métiers n’ont rien à voir avec le domaine en question.

                  Vive le marché du travail...


                • McGurk McGurk 18 septembre 2017 11:20

                  @gogoRat

                  * « Tandis que nos parvenus ont inversé la prétention chevaleresque qui voudrait que ’le fort protège le faible’ »

                  Sur ce point je ne suis pas d’accord. Les nobles étaient tout aussi déconnectés que cette classe dirigeante. Ils ne faisaient que récolter les impôts (enfin « faisaient récolter » parce que c’était trop fatiguant) et s’enrichir sur le dos des paysans extrêmement pauvres, à la durée de vie très courte et sans avenir à part reprendre l’activité de leur famille (et je ne compte pas ceux qui vivaient dans la rue).

                  Deux mondes totalement séparés et pourtant bien complémentaires, sans volonté d’aider les plus faibles qui devaient fournir leur force de travail pour donner à ceux qui n’avaient besoin de rien. C’est exactement le type de société vers lequel nous allons, sans espoir d’ascension sociale ni d’avenir comme les riches resteront riches et les pauvres resteront pauvres.

                  Pire : avec le système actuel (et à venir), les riches s’enrichissent encore plus tandis que le reste de la population s’appauvrira d’avantage. On supprime de plus en plus les impôts des entreprises et la taxe sur la richesse finira par être définitivement supprimée - bin oui, comment veux-tu sinon qu’ils s’achètent leur baignoire en or massif !

                  Or, nous sommes nous taxés de plus en plus pour tout et n’importe quoi, les salaires n’augmentent pas suffisamment étant donné l’inflation galopante et le prix débile de l’euro. Nous sommes bientôt au Brésil (99% de pauvres, 1% à peine de riches), où le contraste social sera décapant...

                  * « ce n’est pas ce qui produit, en fin de mandat, un bilan présentable ! »

                  C’est bien là que ça coince. Il n’y a « pas de programme » (au sens strict du terme) à part tout bousiller pour faciliter les choses à une ultra minorité qui a déjà trop de pouvoirs. Lorsqu’on remarque que certains patrons ont déjà acheté 4/5 médias, il y a de quoi avoir peur d’une dérive autoritaire sous fond de démocratie - un peu comme l’hypocrisie du Venezuela où le gouvernement se veut « du peuple et pour le peuple » alors qu’il n’en est rien.


                • gogoRat gogoRat 18 septembre 2017 14:25

                  @McGurk

                   Nous dénonçons donc bien les mêmes calamités factuellement constatées.

                   Veuillez bien voir que je n’ai pas du tout pris parti en faveur des Nobles d’autrefois. Mon propos est plutôt de montrer qu’en plus de nous infliger leur ’ordre’ révoltant dans les faits, nos actuelles zélites ont dénaturé, perveri, oublié et même inversé les postulats de base par lesquels ils croient pouvoir déduire leur soit-disant ’m
                  érite’ (aristocratique !)

                  Les historiens écrivent ce genre de choses : cf http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=1_ma_002_feodalite
                  " La féodalité est donc un régime économique et politique : le roi divise ses terres en fiefs qu’il distribue à ses barons à la condition expresse que ceux-ci les défendent.
                  [cf ’noblesse oblige’]
                  ...
                  Entre eux, les hommes sont liés par le serment de fidélité, prononcé au cours de la cérémonie de l’hommage. Il s’agit d’un contrat liant deux personnes par un serment de protection et de travail (le fort protège le faible, qui travaille pour lui) ..."

                  [ et Gogorat ne dit pas, lui, que le ’protégé’ soit un faible !]


                • Hurricane Hurricane 19 septembre 2017 17:29

                  @gogoRat

                  Pourquoi vous soumettez vous à un patron ? pourquoi ne faites vous pas patron vous même ?vous pourriez faire ce que vous auriez aimé faire , non ? fastoch de gueuler après les patrons , mentalité très gauchiste 

                • BA 18 septembre 2017 08:16

                  Dans cet article essentiel, l’Organisation des Nations Unies dénonce un monde de profit pour les grandes entreprises, pour les actionnaires, pour les hauts dirigeants et pour les rentiers.

                  L’ONU critique aussi l’appauvrissement des classes populaires, l’augmentation de l’endettement des ménages, et la réduction de la part des salaires dans le revenu.

                  Lisez cet article :

                  Les Nations unies fustigent les dérives du capitalisme.

                  En 2010, le prix Nobel d’Economie, Joseph Stiglitz, avait déjà jeté un pavé dans la mare en dénonçant dans son ouvrage « le triomphe de la cupidité » comme l’origine de la crise de 2008.

                  Sept ans plus tard, les Nations unies fustigent à leur tour les méfaits de cette cupidité et les dérives du capitalisme vers un monde de rentiers. Dans son rapport annuel 2017 sur le commerce et le développement, la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) ne mâche pas ses mots. 

                  Un monde de profit sans prospérité

                  « Nous sommes aujourd’hui dans un monde de profit sans prospérité, où l’asymétrie des rapports de force sur les marchés contribue beaucoup à la hausse des inégalités de revenus », constate Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced. Premières à être mises sur le banc des accusés : les grandes entreprises. Ces dernières « profitent de l’accroissement constant de leur pouvoir sur les marchés et de leur influence politique pour accroître leurs bénéfices en manipulant les règles du jeu ». Les actionnaires et les haut dirigeants sont privilégiés au détriment des salariés.

                  Pour mesurer l’ampleur du phénomène de ce qu’ils appellent le capitalisme de rente, les économistes de la Cnuced ont analysé l’évolution des profits des grandes entreprises de 56 pays développés et en développement. Pour évaluer les sur-profits, ils se sont référés au taux de rendement sur actif médian ou au ratio du bénéfice d’exploitation sur les actifs totaux. Secteur par secteur.

                  Résultat : « entre 1995 et 2015, les profits excédentaires sont passés de 4% à 23 % des bénéfices totaux toutes entreprises confondues ». Pour les 100 premières entreprises, le pourcentage est passé de 19 % à 40%.

                  En 1995, leur capitalisation boursière était de 31 fois supérieure à celle des 2.000 dernières du classement. Vingt ans plus tard, elle lui était 7.000 fois supérieure.

                  Et d’asséner que la part des 100 premières entreprises dans l’emploi ne progresse pas proportionnellement à leur emprise sur le marché qui ne cesse de croître. « Les grandes entreprises sont à la tête de véritables empires de plus en plus vastes, mais cela ne tient pas davantage à leurs prouesses technologiques qu’à l’inefficacité de la législation antitrust, à la protection excessive de la propriété intellectuelle et à leurs stratégies agressives de fusion-acquisition », pointe le rapport. Les industries pharmaceutiques, les médias et le secteur des technologies de l’information et de la communication sont particulièrement visés. Le monde de la finance n’est pas plus épargné. 

                  La finance dénoncée

                  La finance déréglementée reste au coeur du monde hypermondialisé actuel. « Les mesurettes prises jusqu’à présent n’ont pas interrompu, et de loin, la course folle de la finance », dénonce la Conférence qui s’alarme de la concentration du secteur bancaire. « Dans beaucoup de pays, les bilans consolidés des cinq premières banques représentent au total un montant supérieur au revenu national », poursuivent les auteurs.

                  Parallèlement, la dette n’a cessé de croître. Dans les secteurs non financiers, l’endettement a atteint le taux record de 230% du PIB mondial en 2016 contre 188% avant la crise.

                  « Au vu de l’augmentation de l’endettement des ménages et de la réduction de la part des salaires dans le revenu, il devient de plus en plus difficile de fermer les yeux sur les liens entre endettement et insécurité », soulignent-ils. La Cnuced invite donc la puissance publique à réagir.

                  « L’incapacité à corriger les excès de l’hypermondialisation menace la cohésion sociale et mine la confiance dans les marchés et les responsables politiques », dit-elle. 

                  « Lorsque les machines et les ordinateurs, les motivations à faire du profit et les droits de propriété sont considérés comme plus importants que les gens, le racisme, le matérialisme extrême et le militarisme sont incapables d’être vaincus ». Cité en préambule du rapport, Martin Luther King avait vu juste il y a 50 ans.

                  https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/030565148539-les-nations-unies-fustigent-les-derives-du-capitalisme-2114605.php


                  • Hurricane Hurricane 19 septembre 2017 17:25

                    Le français est un fainéant , un parasite un assisté , c est dans nos gènes , et çà gène de le dire mais c est la stricte vérité , çà se vérifie tous les jours , absentéisme ,arrêts de travail de masse , grèves blocages etc etc élus de gauche qui appellent à l incivisme l insubordination, l’ anarchie etc , des élus gauchistes fonctionnaires comme Besancenot le révolutionnaire d ’ opérette entretenu par cet Etat à qui il mord la main qui le nourrit grassement ; si vous n aimez pas le travail faites une loi qui interdit le travail car le travail c est du boulot çà fatigue çà use çà traumatise 

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