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Accueil du site > Tribune Libre > La Méchante Semaine n° 2020-40 du 28 septembre au 4 octobre (...)

La Méchante Semaine n° 2020-40 du 28 septembre au 4 octobre 2020

 

La France est-elle malade de la liberté ? Où en sommes-nous des impostures progressistes ? La justice est-elle laxiste ? Islamisme : la France est-elle naïve ? Crise sanitaire : l’incapacité française ? Sans oublier un point sur les tensions mondiales (Turquie, Chine, Californie). Toutes ces questions se sont enchaînées dans nos têtes de Méchants Réac ®. Heureusement, nous avons pu compter, tout au long de cette Méchante Semaine sur les réponses de Joseph Macé-Scaron, Edouard Husson, Peggy Sastre, Laëtitia Strauch-Bonart, Nicolas Bouzou, Anne-Sophie Chazaud, Pierre-André Taguieff, Eric Zemmour, Mathieu Lainé, Olivier Babeau, Julie Graziani, Rafaël A. Mangual, Nicolas Baverez, Pierre-Marie Sève, Charles Prats, Guillaume Bigot, Gilles-William Goldnadel, Céline Pina, Eric Delbecque, Eric Verhaeghe, Edouard Tétreau, Charles Beigbeder, Valérie Toranian et Nicolas Lecaussin.

LA FRANCE EST-ELLE MALADE DE LA LIBERTE ? 

JOSEPH MACÉ-SCARON ET EDOUARD HUSSON : LA FRANCE, CETTE GRANDE MALADE DE LA LIBERTÉ 

Chaque jour surgissent de nouvelles revendications, venir nombril à l’air au lycée par exemple, afin de mettre à bas un ordre social supposé être terriblement répressif… Et pourtant, les Français acceptent sans moufter des atteintes beaucoup plus graves à leurs libertés. 

Comment revenir à un rapport plus équilibré à la liberté ? 
En rétablissant l’autorité, vous répondrait Arendt. L’autorité étant ici à, prendre dans son sens premier que l’on ne retrouve plus, aujourd’hui, que dans l’expression : « C’est une autorité en son domaine… ». Autorité-Légitimité-Liberté est le triptyque sur lequel repose l’Etat de droit. Pour le moment les bacchanales de libertés qui nous entourent s’apparentent plus à l’Etat sauvage 
En parlant des libertés, au pluriel. Cela aide à re-découvrir que, de même qu'il n'y a de liberté qu'en acte, il n'y a de liberté qu'enracinée dans des communautés réelles et proches de l'individu. 

PEGGY SASTRE : L'ENSAUVAGEMENT N'EST PAS CELUI QUE L'ON CROIT 

Violences physiques, atteintes aux libertés… Il faut se faire à l'idée que le « monde d'après » risque fort de ressembler à celui d'avant-hier. 

Contre un peu de consolation, de sécurité, d'apaisement, c'est toujours la liberté qu'on troque. 

LAËTITIA STRAUCH-BONART ET NICOLAS BOUZOU : LIBERTÉ SEXUELLE, PMA POUR TOUTES... LE XXIE SIÈCLE VA-T-IL TUER L’AMOUR ? 

Pour l’économiste Nicolas Bouzou, qui vient de publier L’amour augmenté, loin de tuer l’amour, la modernité le renforce. Si elle pense que les évolutions sociétales et technologiques sont inexorables, l’essayiste Laetitia Strauch-Bonart invite à bien en mesurer toutes les implications. 

Le polyamour est typiquement quelque chose qui marche très bien en théorie, mais qui est catastrophique en pratique. 
Il y a un sentiment d’insécurité amoureux qui est sans doute plus important qu’il ne l’était par le passé. 
L’augmentation des divorces me semble tendanciellement défavorable aux femmes. 
La volonté de construire des familles reste forte. Oui, il y a des évolutions, mais si l’infidélité augmente, elle n’explose pas. 
Quand on a soi-même porté des enfants – deux pour ma part –, le discours technologique désincarné est à côté de la plaque. 
La sélection des embryons comme vous savez existe déjà notamment avec les embryons qui sont porteurs de la trisomie vingt-et-un, où le taux d’avortement est autour de 95%. 
Il s’agit de décentrer le débat par rapport à l’Etat, en insistant sur la liberté individuelle ou collective. 

ANNE-SOPHIE CHAZAUD : LA CENSURE EST DÉSORMAIS UN MOYEN D’ACTION MILITANT ASSUMÉ 

Anne-Sophie Chazaud nous offre un éclairage sur les nouvelles formes de censure et les menaces que celles-ci font peser sur le débat public. Selon la chercheuse, un nouvel étau liberticide protéiforme se resserre autour de notre démocratie. 

La censure est désormais un moyen d’action militant assumé, induisant le mécanisme redoutable de l’autocensure, pernicieux et profondément nuisible à la création. 
Le paradoxe étant que l’inquisition émane souvent des héritiers du libertarisme des années 1960, lesquels semblent avoir oublié leur belle impertinence avec l’âge. 
On ne peut pas dire que la liberté triomphe quand bien même l’esprit de Résistance s’organise et commence à porter ses fruits, payés du prix du sang. 
Le renforcement des mesures d’hygiénisme et de contrôle sanitaire risque fort hélas de ne pas aider à infléchir cette tendance liberticide dans le bon sens. 

IMPOSTURES PROGRESSISTES 

PIERRE-ANDRÉ TAGUIEFF : FEUX ET FAILLES DU PROGRÈS, LA GRANDE DÉSORIENTATION À GAUCHE 

Si la gauche n’a pas fait le deuil du Progrès, ce mot toujours magique commence désormais à être une source de divisions analyse Pierre-André Taguieff. Selon le philosophe et historien des idées, chaque frange à gauche essaie de démontrer en quoi ils seraient les vrais « progressistes », contrairement aux autres bien entendu. 

« Le progrès » est devenu le plus puissant diviseur de la gauche. 
La dévastation de l’environnement a exhibé l’envers répulsif du progrès. 
La marche fatale vers le mieux se renverse en marche fatale et finale vers le pire et l’anticipation enchanteresse devient anticipation anxiogène. 
Les écologistes occupent désormais le centre dynamique du camp anti-progrès. 
L’enthousiasme progressiste est en baisse, il paraît même être en voie d’extinction dans certains secteurs de la population. 
Face à la menace islamiste, la gauche s’est fragmentée, pour faire surgir deux camps antagonistes. 
Ici encore, la gauche s’est brisée en deux camps : les populistes-souverainistes et les sociaux-démocrates-pluralistes. 
Au camp multiculturaliste-décolonial s’oppose le camp républicain-national, chaque camp ayant sa propre définition de l’antiracisme. 
Le Progrès, qui a longtemps été l’opium des Modernes, risque de devenir leur diable. 

ÉRIC ZEMMOUR : LES IMPOSTURES DE LA PENSÉE DÉCOLONIALE 

Une charge vive contre l’universalisme français par un militant aguerri des « luttes intersectionnelles ». Une pensée raciste qui se prétend antiraciste. 
 

La France est un pays horrible. Un pays où le racisme est tellement ancré qu’il fait « système ». Le pays champion mondial des crimes contre l’humanité. Un pays qui discrimine à tout-va, les Noirs, les Arabes, les musulmans, les femmes, les homosexuels. C’est Louis-Georges Tin qui le clame dans un petit livre manifeste. Tout ce qu’il décrit, notre auteur l’a vécu dans sa chair : son livre est autant un manifeste qu’un témoignage. 
Louis-Georges Tin fut tellement discriminé en tant que Martiniquais, noir et homosexuel que l’État l’a contraint de faire ses études dans l’un des meilleurs lycées de France (Henri-IV) dans un quartier connu pour sa laideur et sa misère (entre le Panthéon et le jardin du Luxembourg) et qu’il a dû ensuite entrer à l’École normale supérieure (scolarité pendant laquelle il était payé), école que n’a pu intégrer dans sa jeunesse notre président de la République lui-même. Le sort des minorités en France est vraiment une honte pour notre pays ! 
Tin désigne l’adversaire : l’universalisme français et l’assimilation. 
La vision de notre auteur repose tout entière sur la colonisation et l’esclavage, cœur battant de l’histoire du monde. 
Tin est l’incarnation de ces minorités qui ont pris le pouvoir. Il s’en vante : « On m’a plusieurs fois proposé des positions dans les partis politiques mais je savais que je serais plus efficace à l’extérieur d’un parti. » Tin nous donne la marche à suivre : reprendre le pouvoir à ces minorités, au nom de l’État. Et pour cela remettre au goût du jour l’antique principe de Richelieu : « Pas d’État dans l’État. » 

MATHIEU LAINE : ’’ S.O.S. BONHEUR ‘’, OU LES RISQUES D’UN MONDE DURABLEMENT HYGIÉNISTE 

L’album de bande dessinée de Griffo et Jean Van Hamme, publié en trois tomes de 1988 à 1989, avait admirablement décrit les dangers de notre présent. 

La liberté est devenue une forme d’hérésie qui doit être découragée pour le bien de tous. 

OLIVIER BABEAU : SYNDICATS, ET SI ON REDONNAIT LE POUVOIR AUX SALARIÉS ? 

Il est temps de repenser le fonctionnement des syndicats, analyse Olivier Babeau, qui propose notamment le recours au référendum numérique au sein de l’entreprise afin de donner la parole aux salariés plus directement. 

La France est le pays d’Europe où les partenaires sociaux ont le moins d’adhérents mais les pouvoirs les plus étendus. 
Le recours au référendum numérique d’entreprise pourrait permettre à chaque salarié de s’exprimer sur des sujets divers. 

JULIE GRAZIANI : ON FAIT CROIRE AUX GENS QUE LEURS ÉCHECS ONT UNE CAUSE EXTÉRIEURE À EUX-MÊMES 

Critique de l'État-providence, appel à la responsabilité, défense de la “marque France” : éditorialiste et chroniqueuse, Julie Graziani livre un essai revigorant qui invite les Français à se battre, pour eux et pour leur pays. 

De par sa nature même, l'État-providence a du mal à fixer la limite au-delà de laquelle il va cesser de nous aider. 
Un système en déficit depuis cinquante ans ne peut pas être efficace. 
Le vrai vivre ensemble, c'est le "travailler ensemble". 

LAURENT SAILLY : LE CHEF TAKU SEKINE A-T-IL ÉTÉ TUÉ PAR LA CANCEL CULTURE ? 

Les réseaux sociaux n’ont pas tous les torts. Ils ont permis de libérer la parole. Cependant, ils n’ont pas su se protéger d’un nouveau totalitarisme : la cancel culture. 

Nos propos ne sont pas ici de juger qui est dans son bon droit, ni si le site Atabula a fait correctement son travail d’investigation. Je vous propose de nous interroger sur la place de l’État de droit en France et le rôle des réseaux sociaux dans la libération de la parole. Nous tenterons de répondre aux questions suivantes : 

  • Le dispositif législatif est-il suffisant ?
  • Les réseaux sociaux sont-ils un nouveau totalitarisme ?
  • La cancel culture est-elle un progrès ou une régression de notre société ?

Un seul but guide notre réflexion : comment lutter efficacement contre le viol et les violences sans pour autant transformer la victime en bourreau, la collectivité des individus en foule hystérique, la justice émanant de l’État de droit en vengeance privée ? 

LA JUSTICE EST-ELLE LAXISTE ? 

RAFAEL A. MANGUAL : L'INCARCÉRATION DES PARENTS DÉLINQUANTS NUIT-ELLE À LEUR FAMILLE ? 

Une critique courante, et émotionnellement puissante, de l’incarcération des délinquants, est qu’elle nuirait aux enfants en les séparant de leurs parents et de leurs frères et sœurs - principalement les pères et les frères, puisque les hommes représentent plus de 90 % des détenus. Pourtant, l’affirmation selon laquelle l’incarcération d’un individu est, dans la plupart des cas, préjudiciable à sa famille - et en particulier aux enfants à charge - repose sur l’hypothèse selon laquelle ces délinquants sont capables d’être de véritables soutiens de famille et ont un rôle positif auprès de leurs enfants. Cette hypothèse n’est pas corroborée par les données disponibles. Au contraire, de nombreuses études laissent penser que l’incarcération d’un parent criminel pourrait avoir des effets globalement bénéfiques pour leurs enfants. 

Une critique courante, et émotionnellement puissante, de l’incarcération aux Etats-Unis, est qu’elle nuirait aux enfants en les séparant de leurs parents et de leurs frères et soeurs - principalement les pères et les frères, puisque les hommes représentent plus de 90% des detenus. 
De nombreux éléments laissent au contraire penser que les difficultés de ces enfants - que ce soit à l’école ou dans d’autres domaines de leur vie - ont moins à voir avec l’incarcération de leurs parents qu’avec le comportement qui a conduit à cette incarcération. 
L’exposition à des parents très antisociaux augmente la probabilité qu’un enfant développe de graves problèmes de comportement, qui, selon Jaffee et ses coauteurs, « sont fortement corrélés à une série de conséquences négatives à l’adolescence et à l’âge adulte. 
« Contrairement aux idées reçues, l’incarcération des parents a des effets bénéfiques sur les enfants, réduisant leur probabilité d’incarcération de 4,9% et améliorant leur statut socioéconomique à l’âge adulte. » 
Ces données concernant la question de savoir si et dans quelle mesure l’incarcération nuit aux enfants et aux familles vont à l’encontre des arguments des partisans de la réduction de la population carcérale. 

NICOLAS BAVEREZ : RAPPEL À LA LOI À L'ATTENTION DES MAGISTRATS 

Les juges s'offrent des libertés qu'ils refusent aux autres. La paupérisation de la justice n'explique pas tout. De mauvaises habitudes ont été prises. 

Faut-il rappeler que la nomination des ministres, chefs de leur administration, relève de la compétence du président de la République et du chef du gouvernement et non des agents de l'État ? Comment justifier le discours d'anathème et de violence de magistrats qui sont censés être les premiers garants de la paix civile ? Comment accepter l'installation d'une culture du mépris des citoyens et du droit de la part de ceux qui doivent être les premiers garants des libertés ? 
L'autonomisation du corps des magistrats en un État judiciaire coupé du reste des pouvoirs publics, de la société et du droit participe de la crise aiguë de la justice et de la démocratie en France. 
La dynamique de la peur et la contagion de la défiance qui minent notre démocratie ne peuvent être contenues sans une justice respectée et efficace. Elle constitue un bien commun vital pour la liberté, qui ne peut faire l'objet d'un monopole des magistrats mais doit redevenir l'affaire de tous les citoyens. 

PIERRE-MARIE SÈVE : LA SÉCURITÉ EST AFFAIRE D’OBJECTIFS ET PAS SEULEMENT DE MOYENS 

Malgré une hausse conséquente du budget de la justice, celui-ci demeure loin du budget allemand et anglais, analyse Pierre-Marie Sève. Le délégué général de l’Institut pour la Justice réclame de surcroît un changement de philosophie au sein de l’institution judiciaire pour arriver réellement à lutter contre l’insécurité. 

Les français ont perdu confiance en leur système judiciaire – en témoigne le dernier sondage plébiscitant la peine de mort – et il faut restaurer cette confiance. 
Il faudrait non pas 8 milliards comme ce sera le cas, mais bien 14 milliards d’euros de budget pour simplement rattraper nos voisins. 
Pensons aux effrayantes révélations de Charles Prats qui chiffre à 14 milliards d’euros la fraude à la sécurité sociale de personnes étrangères qui n’habitent même pas en France. 
Ne pas avoir peur d’une sortie [...] de la CEDH qui s’impose ne serait-ce que pour les liens avérés entre de nombreux juges et l’éminemment politisée Open Society Foundation de Georges Soros. 

CHARLES PRATS : “IL FAUT CRÉER UN FBI DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE SOCIALE” 

Ancien inspecteur des douanes à la Direction nationale des renseignements avant de devenir magistrat, Charles Prats a fait de la lutte contre la fraude son terrain de chasse. Alors que l'administration s'emploie à minimiser l'ampleur de ces malversations, il se fait lanceur d'alerte. 

Les décideurs sont tétanisés à l'idée d'être accusés de faire la chasse aux pauvres et aux immigrés. 
Ni cette brigade mobile ni la nouvelle mission interministérielle, à la dimension et aux capacités réduites par rapport à l'ancienne délégation nationale, ne sont des réponses à la hauteur du défi. 

ISLAMISME : NAÏVETE FRANCAISE 

GUILLAUME BIGOT : L’ISLAMISME, UN PATRIOTISME DE SUBSTITUTION 

Les attentats sont infiniment moins dangereux que la propagation de l’islamisme qui les inspirent et qu’ils aident à diffuser, estime Guillaume Bigot. 

Le patriotisme est le seul moyen d’enrayer le djihadisme. C’est parce que le patriotisme a disparu et qu’il ne répond plus au besoin de fierté collective que des identités bricolées, virulentes et pathologiques se propagent pour remplir le vide. La patrie est le bien de ceux qui n’ont rien disaient Jaurès. L'antidote doit contenir une dose du poison pour neutraliser ses effets : idéalisme, courage, héroïsme, sentiments d'appartenance, d'égalité et de fraternité, etc. L’armée française compte autant de musulmans que Daech comptait de convertis : 20 % dans les deux cas. Dans nos troupes où nos concitoyens musulmans sont nombreux à servir, les cas de trahison sont rarissimes. Le seul moyen de dé-radicaliser les jeunes islamistes et de prévenir la diffusion de ce péril mortel, c’est de radicaliser la République et de ressusciter la France ! 

ERIC DELBECQUE : « CHARLIE » PERSÉCUTÉ, LA RÉPUBLIQUE ET SES ÉLITES EN CRISE 

Pour l'expert en sécurité, la nouvelle attaque terroriste de vendredi démontre l'urgence de voter une loi sur le séparatisme islamiste. 

Au final, un constat saisissant apparaît aisément : la crise de la République conduit l'État à bégayer pour apporter une réponse ferme aux vraies menaces (le séparatisme islamiste, par exemple, ou les dépendances stratégiques révélées au grand jour au printemps), tout en faisant preuve régulièrement d'un autoritarisme mal placé, très discutable, notamment dans sa réponse à la problématique Covid-19, dont Marseille donne actuellement une illustration typique. Crise de l'autorité ? Crise de l'autorité républicaine plutôt… Attendons de voir ce que le projet de loi destiné à lutter contre le séparatisme nous proposera : ce sera l'épreuve du feu. C'est là que se joue le combat qui permettra de venir à bout du terrorisme. La violence djihadiste est un symptôme : l'origine du mal se nomme « salafisme », il faut en prendre conscience et en déduire une stratégie à la hauteur du danger. 

CÉLINE PINA : PLUTÔT QUE D’ÊTRE EN GUERRE, SI LES POLITIQUES AGISSAIENT CONTRE L’ISLAMISME 

Combattre l’islamisme si vous êtes politique c’est prendre le risque de la mort sociale, on ne peut qu’être reconnaissant à ceux qui font leur devoir. 

L’observatoire de la laïcité mérite d’être confié à des personnes respectables, honnêtes intellectuellement et surtout laïques. 
La création d’un comité Théodule, pour que l’on croit qu’une situation est traitée alors que l’on ne fait rien a vraiment ses limites. 
Lutter contre la radicalisation des jeunes musulmans et admettre que cette évolution n’est pas dû à une nature différente de ces jeunes mais au fait qu’ils sont les cibles d’un travail politique qui porte ses fruits. 

GILLES-WILLIAM GOLDNADEL : LA TRAGÉDIE FRANÇAISE A POUR NOM L’IMMIGRATION MASSIVE 

L’avocat et chroniqueur dénonce le discours « islamo-gauchiste » qui encourage l’immigration et refuse de prendre la menace islamiste au sérieux. L’attaque survenue vendredi confirme ses craintes, juge-t-il. 

La France est « malade » de cette génération d’intellectuels biberonnés au stalinisme. 
Aujourd’hui, ce n’est plus seulement le français, le chrétien, le juif qui est détesté, c’est aussi, mais de manière cette fois construite et assumée le blanc, raciste systématique. 
Des ONG politisées et que ne renieraient pas les organisations islamo-gauchistes sauce Melenchon font tout pour que le drame ne cesse. 

LA CRISE SANITAIRE : L’INCAPACITE FRANCAISE 

ERIC VERHAEGHE : COVID-19, FAUT-IL VRAIMENT OBÉIR AUX INJONCTIONS DU GOUVERNEMENT ? 

Il paraît qu’on va reconfiner Paris. Fermeture des bars, des restaurants, des lieux de vie, et tout et tout. Et comme nous sommes des petits enfants pas très malins, Olivier Véran, le ministre de la Santé qui s’est montré incapable d’organiser une campagne de tests digne de ce nom, nous explique que si on fait des efforts, ils finiront bien par payer et par diminuer la circulation de la maladie. Mais les pouvoirs publics savent-ils aujourd’hui vraiment de quoi ils parlent ? 

JOSEPH MACÉ-SCARON : LA CRISE SANITAIRE A REDONNÉ VIE À LA MORT 

La mort a été banalisée et desincarnée en même temps qu’elle a effectué son grand retour lors de cette pandémie, déplore Joseph Macé-Scaron. Pour l’essayiste, nous devrions profiter de cette crise sanitaire afin d’effectuer une véritable introspection philosophique. 

Des données, encore des données, des nombres, encore plus de nombres, des pourcentages. Bref, des chiffres et pas des êtres. 
On s’est soucié davantage durant le grand confinement du meilleur ami de l’homme que de l’Homme. 
Puis-je par mon comportement mettre en danger la vie des autres ? De quel droit ? 
Il ne s’agit pas ici de philosophie mais de philosopher, c’est-à-dire d’une invitation à l’introspection sans laquelle il n’y aurait pas d’émancipation. 

EDOUARD TETREAU : DES DÉCISIONS CATASTROPHIQUES POUR NOTRE SOCIÉTÉ, ET QUI AURAIENT PU ÊTRE ÉVITÉES 

Des dizaines de milliers de travailleurs indépendants du secteur de la restauration sont en danger de mort. Et le tissu économique tout entier va gravement souffrir des mesures annoncées, dont la nécessité n’est nullement démontrée, juge l’essayiste*. 
 

Croire que les 700.000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail vont attendre sagement que la porte se rouvre pour eux serait naïf. 
Les clés de la réussite allemande sont connues : testing massif, communication sobre, responsabilisante et non infantilisante au sommet de l’État. 

CHARLES BEIGBEDER : LA PRÉFÉRENCE NATIONALE ET A MINIMA EUROPÉENNE DEVRAIT ÊTRE LA NORME EN MATIÈRE D'APPELS D'OFFRES 

Renforcement des fonds propres des entreprises, préférence nationale ou européenne en matière d’appel d’offres, réindustrialisation de la France, relocalisation de la production, baisse des prélèvements obligatoires, accélération de la transition écologique, aménagement du territoire : Charles Beigbeder fait le point sur la situation de notre économie après le confinement et livre ses solutions, tout en restant prudent sur les évolutions à venir. 

En 20 ans, la France a connu hélas de très nombreuses délocalisations de ses capacités de production dans tous les secteurs d’activité. 

UN MONDE SOUS TENSION 

VALÉRIE TORANIAN : ERDOGAN À L’ASSAUT DES ARMÉNIENS DU KARABAKH 

C’est donc la guerre. Depuis dimanche 27 septembre, l’Azerbaïdjan soutenu par la Turquie, bombarde les Arméniens de la République d’Artsakh, République autonome du Haut-Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens, ayant proclamé son indépendance en 1991. Bakou a lancé ses chars et aurait déjà progressé de trois kilomètres sur une bande de trente kilomètres environ. Côté arménien on déplore une soixantaine de militaires morts jusqu’à présent. Sans parler des civils qui fuient les zones de combat. La suprématie militaire de l’Azerbaïdjan dans ce conflit est indéniable : du simple au double en ce qui concerne l’aviation et les véhicules blindés. 

Ce qui se joue dans cette région montagneuse du Caucase ne peut se comprendre qu’en revenant à l’origine du conflit. Il ne s’agit pas d’une aventure « séparatiste » et donc enfreignant le cadre légal juridictionnel. 
Le conflit du Karabakh, c’est l’histoire d’un nettoyage ethnique raté. 
Les officiels turcs et azéris ne cessent de renvoyer la faute du conflit sur le dos des Arméniens, de les accuser de violer le droit international. En réalité ils revendiquent le droit à l’autodétermination. 

EDOUARD HUSSON : NOUS AURONS LA CHINE DE NOS MÉRITES 

Malgré l'épidémie de coronavirus qui accapare l'essentiel des débats, un sujet majeur reste au coeur de l'actualité : le bouleversement politique majeur qui est en train de se passer autour de la Chine populaire. 

De même que nous avons passé une génération à défaire nos économies et renforcer le système anti-libéral au fond qu’a construit le parti communiste chinois, de même nous voici à l’orée d’un effort qui durera une génération. Ce que nous devons souhaiter c’est qu’en 2049 nous ayons contribué non pas à une hégémonie chinoise sur le monde mais à l’accueil, aux tables de négociations internationales, d’une démocratie chinoise devenue une grande puissance d’équilibre. Ceci dépend de nous. Nous aurons, pour reprendre une célèbre formule de Joseph Rovan à propos de l’Allemagne aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, « la Chine de nos mérites ». 

NICOLAS LECAUSSIN : LA CALIFORNIE ET LE TERRORISME ÉCOLOGIQUE AU POUVOIR 

Joe Biden et les Démocrates veulent dépenser 2000 milliards de dollars en faveur des énergies renouvelables. Le pays devra passer aux « énergies vertes » d’ici 2035, selon leur programme. Objectif que de nombreux spécialistes considèrent comme utopique mais aussi terriblement destructeur d’emplois car les énergies fossiles fournissent du travail à environ 5 millions de personnes aux Etats-Unis et les projections de créations d’emplois dans les renouvelables ne sont pas encore vraiment très fiables.


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2 réactions à cet article    


  • Attila Attila 6 octobre 2020 10:42

    « Céline Pina : si les politiques agissaient contre l’islamisme »

    Ils agiraient contre eux-même :

    François Hollande confirme avoir livré des armes aux rebelles en Syrie

    .


    • Attila Attila 6 octobre 2020 10:45

      L’avocat et chroniqueur dénonce le discours « islamo-gauchiste » qui encourage l’immigration et refuse de prendre la menace islamiste au sérieux "

      C’est surtout le MEDEF qui encourage l’immigration.

      Islamo-gauchistes et Medef, même combat ?

      .

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