La petite maison dans la prairie jugée « raciste » par une ligue de vertu !
Souvenez-vous. Dans les années 1980, une série qui sentait bon l'ouest américain déferlait sur nos petits écrans. La famille Ingalls, son papa travailleur et intègre, sa maman au foyer dévouée, ses filles bien élevées, le village de Walnut Grove avec sa population de fermiers, d'artisans et d'ouvriers, de braves gens pour la plupart qui se chamaillaient en semaine mais se retrouvaient soudés à l'office religieux du dimanche, ou à l'occasion d'une fête de famille : La petite maison dans la prairie était une série-culte de deux-cent-cinq épisodes, répartis en neuf saisons : c'est dire si son succès fut immense à travers le monde. Elle était adaptée d'un roman de Mme Wilder, une dame qui a transmis ses repères et ses valeurs de l'Amérique de son époque, dans une production littéraire qu'il faut donc prendre dans son contexte, celui du far west du XIXème siècle.
Comme on pouvait s'y attendre, les principes conservateurs développés par la famille Ingalls déplaisent aux ligues de vertu... "modernistes" et "progressistes" de ce début de XXIème siècle. Ainsi, le prix littéraire Laura Ingalls Wilder, décerné tous les ans par l'association américaine des bibliothèques pour enfants (ALSC), vient d'être purement et simplement supprimé. Les raisons ? "l'attitude culturelle dominante" et le "racisme" des personnages de "la petite maison..."
Dans certains épisodes, les gens de couleurs seraient discriminés, les blancs toujours dominateurs. Loin, il est vrai, de l'ouverture à la diversité et au métissage prônés par nos médias actuels. Ce "maccarthysme" culturel de gauche n'est pas nouveau, mais ce sont les amalgames, la décontextualisation et l'étroitesse d'esprit qui déroutent.
Oui, au XIXème siècle, les "blancs" américains se sentaient dominateurs. Logique, puisqu'ils avaient une technologie bien plus avancée que celle des noirs et des amérindiens, qui n'avaient pas évolué culturellement depuis l'antiquité. L'esclavage ? pratiqué aussi par les africains comme par les indiens, il était dénoncé par des philanthropes... blancs ! Le "racisme" ? L'étranger était celui qui vivait à plus de dix kilomètres du village, dans les milieux ruraux d' il y a encore quelques décennies. Puis les américains ont connu la guerre de sécession, et la suite...
Il faut replacer les choses dans leur contexte. En Occident, les "puritains" de gauche détournent l'histoire pour défendre des thèmes actuels. Effectivement, en 2018 il serait choquant de fouetter des gens de couleur dans les rues de Paris et de New York en les forçant à travailler sans salaire. Mais cette époque est heureusement révolue depuis longtemps.
On ne peut reprocher à Mme Wilder de défendre sa vision de la société idéale, basée sur le patriotisme et les valeurs chrétiennes. Oui, cela correspond en France à la manf pour tous, et alors ? Des pères de famille exemplaires, des mères au foyer par choix de vie et des enfants polis, ça dérange qui au juste, à part les dépravés, les drogués et échappés des loges philosophiques comme Yann Moax et compagnie ?
L'ALSC va-t-elle mettre en valeur des personnages qui prônent la bisexualité, le droit aux orgies, l'alcoolisme inter-ethnique ? Pourquoi pas, après tout, dans un cadre démocratique où chacun est libre de choisir son mode de vie. Mais si la famille "moderne" a le droit d'exister, la traditionnelle a droit aussi au respect de la part des "gens de gauche". On rappelera qu'en France, à l'occasion des manifestations contre le mariage gay, la violence fut présente dans les deux camps (les antifas...). Or elle ne résoud rien, un Charles Ingalls tabassé par des militants du black block n'aurait pas changé son mode de vie pour autant...
On attend à présent que la censure s'occupe de Tintin, Lucky luke et Astérix en France. Trop "gaulois", trop moraux, ces personnages font mauvais genre au pays du consommateur métissé sans valeurs ni principes, dont le compte bancaire est le seule raison d'être. On appelle cela la démocratie libérale, contre laquelle a résisté en son temps l'Amérique puritaine, qui avait sa propre vision du monde.
Tant que nos ligues de vertu ne pourront nous empêcher de penser, continuons à savourer les DVD de la petite maison dans la prairie, des mystères de l'ouest, de Kojak, Columbo et autres, dont les valeurs morales de justice sont aussi celles de tous les braves gens !
21 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON