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Accueil du site > Tribune Libre > La présentation par « France 2 » de « La journée de la jupe » : indigence (...)

La présentation par « France 2 » de « La journée de la jupe » : indigence ou malhonnêteté intellectuelle ?

Voudrait-on un exemple de l’indigence intellectuelle ou, à défaut, de la malhonnêteté intellectuelle d’un média officiel ? Il suffit de voir la présentation que le Journal Télévisé de France 2 a faite du film de Jean-Paul Lilienfeld, « La journée de la jupe », dimanche soir, 22 mars 2009. Olivier Bailly l’a mise en ligne sur Agoravox, le lendemain, pour illustrer son article : « Adjani s’explique sur la journée de la jupe ».

Le reportage est une sorte de sandwich où sont mêlées entre les commentaires journalistiques en voix off des scènes extraites du film et des bribes d’interview du réalisateur et d’une jeune actrice. (3)

L’effet ou le but de cette présentation est de détourner l’attention du problème posé par ce film que l’on a résumé, dans un précédent article, en y voyant une terrible fable sur la folie contrôlée de l’Éducation nationale (1). Le leurre de diversion mis en œuvre est lui-même une combinaison de plusieurs autres leurres.

1- La stimulation du voyeurisme

Le premier leurre est l’exhibition de quelques scènes de violences mises hors-contexte : la dispute autour du revolver tombé d’un sac d’élève, le coup de boule de la professeur à un élève, la professeur dominant des élèves à plat ventre, revolver au poing. La particularité du réflexe de voyeurisme stimulé est de paralyser la réflexion par la sidération que provoque le spectacle du malheur d’autrui.

Sous prétexte que des « tensions extrêmes ou (des ) situations drolatiques (l’)émaillent » est-il dit encore, ce film peut «  être vu comme un thriller », catégorie vague à souhait relevant du sabir anglo-américain pour désigner des films souvent policiers fondés essentiellement sur l’attente fébrile de la conclusion d’une enquête ouverte en général après une mort violente. On ne saurait mieux ici désorienter le spectateur.

2- Le leurre de l’ambiguïté volontaire

Pour expliquer sans doute cette violence dans un établissement scolaire, le film fait alors l’objet d’une bizarre mise en garde : « Attention ! film politiquement incorrect  ! » prévient France 2 qui le traite encore d’ « œuvre gonflée ». Est-ce un compliment ou un reproche ? L’ambiguïté volontaire n’insinue-t-elle pas une exagération, un culot déplacés de nature à discréditer le film ? Mais à quel propos ? On n’en sait rien. France 2 se donne seulement un air anticonformiste. Car, avec le cliché à la bouche, la chaîne se montre plutôt politiquement correcte : non seulement le film est un « thriller », mais c’est aussi un «  huis-clos », formule creuse mais savante qui doit son succès au titre d’une pièce de Sartre, mais qui ne dit strictement rien sinon que l’action se passe entre des personnages enfermés dans un lieu. Avec ça on est bien avancé ! 

3- Le leurre de la mise hors-contexte

Mais France 2 entend manifestement insister sur une supposée exagération en s’empressant de corriger le réalisateur qui présente son film comme un «  constat violent  » conforme à la réalité, prétendant même qu’ « on peut aussi être un bourreau tout en étant victime » : « Un constat, concède la chaîne, même si le trait est forcé, c’est une fiction » se presse-t-elle d’ajouter. Par cette mise hors-contexte, elle se garde de préciser de quelle genre de fiction il s’agit et quel rapport elle entretient avec la réalité. Or ce n’est pas un roman, mais une fable dont l’originalité est d’user de symboles – forcément stylisés par nature - pour représenter dans une même histoire de nombreuses autres qui entretiennent avec elle une relation de ressemblance. Mais, pour être schématique, la fable n’en est pas moins porteuse d’une représentation fidèle de la réalité : qu’on relise les « Fables » de Jean de La Fontaine !

4- Le leurre de diversion proprement dit

L’attention est en même temps systématiquement détournée de l’essentiel. On souligne la performance « tout simplement époustouflante » d’Adjani : la star sert d’écran commode. Ou encore c’est une jeune actrice qui voit le film comme « une sonnette d’alarme  » au sujet de la triste situation familiale de certains élèves. France 2 prétend, de son côté, que ce film visent exclusivement les professeurs. Il s’agirait, dit la chaîne d’ « une prof de français (qui) pète les plombs » et « ce film politiquement incorrect (…), du jamais vu, » aurait « de quoi faire grincer quelques dents professorales. » Et pourquoi donc ? On n’en sait pas plus.

On retrouve ici la simplification outrancière chère aux médias des relations dans l’École qui se limiteraient à un face-à-face entre professeurs et élèves. C’est oublier la grande ordonnatrice de ce face-à-face, l’administration elle-même. Cela change tout, puisqu’elle peut faire en sorte que le face-à-face soit facilité ou au contraire sévèrement contrarié. Mais les médias officiels, par une sorte d’allégeance tacite traditionnelle, se font un point d’honneur à ne jamais mettre en cause l’administration de l’Éducation nationale, forcément au-dessus de tout soupçon.

5- Le leurre de la vaccine

France 2 en apporte une preuve supplémentaire par le dernier leurre, le leurre de la vaccine. « On l’a compris, dit la voix off, le propos aborde les ratés de l’enseignement dans les lycées difficiles. » Va pour le mot « lycées », bien que le film mette en scène un collège. La différence n’est pas si grande : les mêmes problèmes se posent dans des lycées si on se souvient du lycée d’Étampes où une jeune professeur a failli mourir sous les coups de couteau d’un élève en décembre 2005.

C’est le mot « ratés » qui intéresse ici. Il a la même fonction que le mot «  bavure » quand il s’agit de ne pas imputer à la police une faute inhérente à son fonctionnement. Comme un vaccin suscite des anticorps par inoculation de germes inactivés, le leurre de la vaccine, analysé par R. Barthes, vise à admettre un peu de mal pour faire accepter un grand bien. France 2 convient donc qu’il existe des « ratés » - l’erreur est humaine ! - , mais pour implicitement soutenir qu’ils ne remettent pas en cause le bon fonctionnement général de l’institution. En somme, des exceptions n’invalident pas la règle.

Or, c’est tout le contraire que montre ce film-fable : la crise soudaine que vit la professeur est le résultat d’une dénégation de la réalité par une administration qui ne prend aucune mesure pour rendre possible l’acte d’enseigner. Le symbole de la fuite du principal en pleine prise d’otages révèle cette démission ahurissante de l’administration. Il ne reste donc à celle-ci qu’à supprimer les symptômes qui risqueraient de l’amener à devoir qualifier sa conduite de folie institutionnelle : la responsabilité exclusive est rejetée sur les professeurs, qui, c’est vrai, pour avoir leur part de responsabilité dans le désastre, sont de bons boucs émissaires. Si, heureusement, à la différence de la professeur Sonia Bergerac, ils échappent à l’élimination physique, on sait leur réserver au besoin les bons soins de la psychiatrisation. Le Pr Henri Baruk (2) dénonçait déjà l’usage abusif de la psychiatrie dans l’Éducation nationale, le 5 février 1985, dans Le Quotidien du médecin. 

 
Est-ce par souci de ménager l’intérêt du spectateur, ou l’image de l’administration de l’Éducation nationale, que France 2 a désorienté ainsi son public ? En tout cas, truffée de leurres, sa présentation du film ne permet pas de soupçonner que c’est une fable sur la dénégation obstinée de la réalité par une administration qui conduit l’École au désastre, en en faisant payer le prix à ses professeurs les plus lucides. Paul Villach

 (1) Paul Villach, « « La journée de la jupe », une terrible fable sur la folie contrôlée… de l’Éducation nationale  », AGORAVOX, 23 mars 2009

(2) Le professeur Henri Baruk, décédé le 14 juin 1999, était neuropsychiatre, membre de l’Académie de médecine, ancien directeur de la clinique universitaire de la Maison de Charenton. :
« J’ai vu, disait-il, des sujets refusant d’obéir à un ordre injustifié considérés comme « paranoïaques », tout sujet réclamant étant qualifié de « paranoïaque » sans savoir si ses réactions sont justifiées ou si elles sont délirantes. Certains sujets en butte à ces accusations ou à ces éliminations injustifiées peuvent finalement ne pas avoir la force de résister et tomber malade de dépression naturelle. » (in Le Quotidien du médecin, 5 février 1985.)

(3) Voix off du reportage de France 2 diffusé au JT de dimanche soir, 22 mars 2009 :

(Scène de la dispute autour du revolver)
« Ce sac contient un revolver. Attention, film politiquement incorrect. Une bagarre, un coup de feu et le prof de français pète les plombs, prend ses élèves en otages. Du jamais vu. De quoi faire grincer quelques dents professorales. On l’a compris, le propos aborde les ratés de l’enseignement dans les lycées difficiles. »

(Jean-PaulLilienfeld :
"Je n’ai pas cherché à faire quelque chose de violent. Je crois qu’il s’avère juste. Si on essaie de dresser un constat à peu près réel, il est extrêmement violent ".)

« Un constat, même si le trait est forcé, c’est une fiction, un huis-clos qui peut se voir comme un thriller. »

(Jean-Paul Lilienfeld :
"On est à la fois victime, oui, les gens qui habitent les quartiers défavorisés sont victimes avant de commencer plein de choses et en particulier du racisme qui existe, et on peut aussi être un bourreau tout en étant victime.")
(Scène du coup de boule)
(Une actrice élève :
"Je pense que ce film pourrait au contraire tirer la sonnette d’alarme, expliquer qu’il y a un réel problème, un fossé, quand on voit Isabelle Adjani avec toute cette force parler avec un très bon français, il est vrai quand à la maison on se retrouve avec des parents qui ne peuvent pas vraiment communiquer avec nous, qui ne peuvent pas nous apporter tout ce qu’on recherche, oui, il y a un fossé qui se crée.")
(Scène de la dénonciation du viol collectif)

« Tensions extrêmes ou situations drolatiques émaillent cette œuvre gonflée habitée par une Isabelle Adjani tout simplement époustouflante. »


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84 réactions à cet article    


  • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 12:11

    @ farkanscheltabres

    Léon ne supporte pas que l’on dise au sujet de l’Éducation nationale : le roi est nu ! Alors il essaie de se voiler la face. Esprit de corps quand tu nous tient ! D’ailleurs, voyez la photo qu’il a choisie, il s’en faut de peu qu’on y reconnaisse une burqâ ! Paul Villach


  • Gazi BORAT 25 mars 2009 12:48

    @ Léon

    Attention aux attributs du Diable, de tous temps ont ainsi été chassées les Sorcières !

    Une pointe de rouge dans votre picto, on aurait décelé en vous un suppôt de Moscou !

    gAZi bORAt.


  • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 25 mars 2009 12:10

     Cette égérie est superbe.


    • Gazi BORAT 25 mars 2009 12:28

      Mr Villach,


      Le procédé que vous utilisez relève de la facilité.

      Vous avez votre lecture personnelle de ce film et une analyse de celui-ci qui vous est aussi toute personnelle. Toute évocation de problématiques périphériques à celle que vous jugez principale est ainsi, par votre procédé, évacuée dans une catégorie "leurres" fort commode.

      Ceci sans jugement aucun de l’opinion que vous émettez, ni des arguments que vous utilisez.

      Mais sur le procédé, je le trouve contestable car, étendu à tout sujet, c’est une tactique imparable pour éviter le débat.

      gAZi bORAt


      • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 12:43

        @ gazi Borat

        Merci de reconnaître l’efficacité de ma technique d’analyse.
        Maintenant, il ne tient qu’à vous de me montrer que je me trompe, à savoir que, selon vous, France 2 attire l’attention de son public sur l’essentiel du film, ce thriller, ce huis-clos, ce film politiquement incorrect, cette oeuvre gonflée !!!! Tout ce bavardage pour détourner l’attention de la responsable première du désastre.
        Montrez que les procédés qu’emploie la chaîne ne sont pas des leurres, comme l’ambiguïté volontaire, la mise hors-contexte et la vaccine, ces procédés usés de la malhonnêteté intellectuelle. Paul Villach


      • Gazi BORAT 25 mars 2009 12:53

        @ Paul Villach

        France 2 analyse une information, superficiellement, comme il est de règle dans ce hachoir à actualité qu’est le Journal de 20h00.

        Il se trouve qu’ici se trouve transformé en bouillie un sujet qui vous est cher. Mais c’est le cas de tous les sujets traités par les journaux télévisés.

        A part quelques exceptions : comme parfois la fabrication traditionnelle des sabots dans le Massif Central lorsqu’officie JP Pernaut, c’est une règle quotidienne !

         

        gAZi bORAt


      • Ironheart 25 mars 2009 12:50

        Moi je perçois le "gonflé" et "anti conformiste" comme un éloge du film, plutot qu’une critique voilée, le reportage en dit surtout du bien !


        • Gazi BORAT 25 mars 2009 15:04

          @ IRONHEART

          "anticonformiste" est toujours un adjectif élogieux.

          gAZi bORat


        • Ironheart 25 mars 2009 12:53

          sa présentation du film ne permet pas de soupçonner que c’est une fable sur la dénégation obstinée de la réalité par une administration qui conduit l’École au désastre, en en faisant payer le prix à ses professeurs les plus lucides.

          >> bonne analyse, merci ! :) Très bon article.


          • Gazi BORAT 25 mars 2009 12:57

            A noter, malgré l’intervention de spécialistes autoproclamés de la question sur Agoravox, la confusion renouvelée par le commentateur du JT entre :

            • "Révolver" et "Pistolet".

            Encore heureux qu’il n’ait pas parlé "d’arme de destruction massive".

            gAZi bORAt

            • docdory docdory 25 mars 2009 14:36

               @ Gazi Borat
               Parce qu’il y a une différence entre un revolver et un pistolet ? Pour moi , ce sont des synonymes , comme fusil et carabine !


            • Gazi BORAT 25 mars 2009 14:59

              En image :

              Un pistolet automatique :



              Un révolver



              Pour l’anecdote : avec le premier (modèle utilisé dans le film), La professeure peut, avec un peu d’application, effacer la moitié de sa classe. Avec le second, seulement un cinquième.

              gAZi bORAt


            • Gazi BORAT 25 mars 2009 15:02

              Mauvaise démonstration..

              Reprenons donc :

              Un pistolet :

              http://accel21.mettre-put-idata.over-blog.com/0/51/39/34/arme/pistolet.jpg

              Un revolver :

              http://www.hyperprotec.com/images/revolver-alarme-colt-detective-special-nickel-01.jpg

              Les commentaires restent ceux du post précédent.

              gAZi bORAt


            • Jojo 25 mars 2009 20:47

              Docdory,
              PMAK : Pistolet mitrailleur automatique Kalachnikov.
              Oui je sais, c’est l’arme de guerre du méchant dans les films. Mais si vous aviez fait votre service militaire, vous connaîtriez l’équivalent chez les bons...


            • souklaye 25 mars 2009 13:51

               Nous pourrions tous solennellement pleurer sur le cadavre de l’éducation nationale et ériger une stèle en l’honneur du professeur inconnu.

              Nous pourrions encore retranscrire la lutte du corps enseignant pour l’instruction des plus indigents.

              Nous pourrions analyser les rouages en forme de réformes et les coupes budgétaires qui sabotent jours après jours le brio de ces professeurs philanthropes et passionnés.

              Nous pourrions… Tant de choses, excepté que l’école est un concept surfait et ses employés complètement anachroniques.

              La suite ici :

              http://souklaye.wordpress.com/2009/03/24/avant-maintenant-apres-–-les-zep/


              • srobyl srobyl 25 mars 2009 14:06

                Qu’attendre d’autre de France 2, en particulier d’endives comme Pujadas ou de conformistes BCBG comme Elise Lucet, avec ces "feuilletons" à la mords-moi le beauf, dont le dernier en date sur les emplumés de la country, cette musique de merde qui pue le KKK et qui donne envie de mourir jeune, et -plus ancien- cette "chose" atroce sur la chasse à l’élan, prétexte à montrer des GCDC de Scandinavie (ou d’ailleurs qu’importe) attirmant que "le filet, d’élan, morceau de roi, ne se dégustait qu’entre hommes, au coeur de la forêt." Pas question de donner ça aux bonnes femmes restées à la maison...Pouah ! Et on se gausse des talibans ! France deux , c’est france de mes deux !


                • Gazi BORAT 25 mars 2009 14:53

                  @ Srobyl

                  Vous l’aurez voulu.. en défense à votre attaque de la musique country :

                  http://www.youtube.com/watch?v=tcIgQWdWWag&hl=fr

                  gAZi bORAt


                • srobyl srobyl 26 mars 2009 15:33

                  Gazy Borat :
                  J’en fus un amateur... Patsy à la voix sublime et rauque, et au destin tragique, alimenta mes fantasmes d’adolescent (et fut à l’origine sans nul doute du lancement de la lessive aux enzymes, réductrice de taches rebelles !  smiley J’ai encore un max de CD de cette musique hors pair.
                  Las... tout comme , après en avoir été un fan, je vomis le foot pour ce qu’il véhicule de connerie beaufesque actuellement , le côté cow boy texan m’a fait mettre un bémol à l’affection que je portais à cette musique. Et surtout aux gugusses qui "s’y croient" dans des bals pour vieux cons en s’affublant comme Sarkozy à cheval en chemise à carreaux !
                  Pour l’heure, le jazz a mon adhésion totale, seule musique d’outre-Atlantique qui me réjouisse pleinement et sans arrière pensée.
                  Bien à vous.


                • docdory docdory 25 mars 2009 14:15

                   

                  Cher Paul Villach

                   

                  Lorsque le présentateur déclare : " attention , film politiquement incorrect " et " oeuvre gonflée " , il évite de dire que c’est surtout un film " islamiquement incorrect " qui montre aussi comment cette religion , basée sur les idées d’un chamelier du début du moyen âge, est totalement inadaptée à la vie dans une société moderne , libre et démocratique, et comment l’introduction par l’intimidation de ses dogmes dans l’enceinte d’un collège censé être laïque entraîne des perturbations gravissimes . En s’opposant avec virulence au discours officiel de l’UMPS et de l’union européenne sur l’islam RATP ( religion d’amour de tolérance et de paix ) , il enfreint une autocensure officieuse des médias concernant tout discours s’opposant à l’islam .

                  Il est remarquable de constater que ce film sort en même temps que la proposition pakistanaise, soutenue par l’OCI ( organisation de la conférence islamique ) de résolution onusienne assimilant l’offense à l’islam à une violation des droits de l’homme :

                  http://www.guysen.com/articles.php?sid=9407&titre=Offense-%E0-l-Islam---violation-des-droits-de-l-Homme—

                  Le film " la journée de la jupe " , fortement islamocritique , contreviendrait clairement à une telle résolution ( qui fort heureusement , n’aurait en principe aucune valeur contraignante pour les Etats ) . Il conviendra de surveiller attentivement d’éventuelles réactions des " autorités " musulmanes et de leur bras armé , le MRAP , au sujet de ce film ...

                   


                  • Gazi BORAT 25 mars 2009 14:34

                    Et voilà, chacun enfource sa monture face à une série B à prétentions, objet de tous les fantasmes réactionnaires.

                    Pour l’un : la rengaine du "Choc des Civilisations", pour l’autre "l’administration irresponsable".

                    Et de vouer aux gémonies le JT de France 2, coupable de ne pas chanter leur partition préférée.

                    Et chacun encore de louer comme impolitikement korrekt (l’épithète à la mode), un film qui pourtant représente bien les thématiques (retour de l’Autorité, diabolisation de l’immigration, décrédibilisation de l’Education Nationale) qui firent la fortune du candidat Sarkozy.

                    gAZi bORAt


                  • Gazi BORAT 25 mars 2009 15:31

                    @ CHANTECLERC

                    J’ai comme l’impression que ce type de films vont se multiplier... avant d’être totalement ringardisés.

                    Cet engouement me fait imaginer un début de mini vague.. comme au début des années quatre vingt ces films comme "L’agression" glorifiant l’autodéfense, le thème en vogue à l’époque dans la frange réactionnaire du public.

                    Des producteurs en mal de "gros coups" vont passer commande à des tâcherons qui réaliseront quelques fictions du même type avec de moins en moins d’exigences... et les "blackboard jungle" à la française appartiendront bientôt à un cinéma de genre qui, dans dix ans, ne sera plus évoqué que par quelques érudits du septième art..

                    En général, le film fondateur d’un "genre" est le meilleur.. et les suivants sont de plus en plus consternants..

                    gAZi bORAt


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 mars 2009 14:44

                    Salut Paul,

                    J’ai tenté à ma façon d’aborder cette question dans cet article un peu court et succinct, http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=53351 ( notez d’ailleurs le fil déplorable qu’il a engendré...) C’est grandement décourageant. J’ai fait court et concis pour qu’il paraisse avant que ce sujet ne disparaisse dans l’actu débordante.

                    Ce film à petit budget doit même nuire à l’image que tentait de brosser la bouffonnerie présentée à Cannes. On peut en effet s’étonner que FR2 se mèle de ce film indépendant, mais je n’ai pas remarqué la tendance lors de la présentation du sujet au journal de FR2. Cela m’a juste étonné, et témoigne de la formidable pression propagandiste qui a accompagné le " reportage assisté " qui a fait grand bruit pour pas grand chose et révèle le caractère dominant de notre chaine publique : Forger les opinions.

                    Ce que j’ai noté de plus grave, par contre, c’est cette caméra qui tue la professeure...


                    • alceste 25 mars 2009 15:26

                      Si Paul Villach n’avait pas une si haute idée de l’Enseignement, il éviterait le sujet ou se contenterait d’écrire soit dans le registre désinvolte qui plaît aujourd’hui, soit dans le registre compassionnel qui n’est que l’autre visage de la désinvolture - ou du foutage de gueule -.

                      D’aucuns voudraient le voir plus complaisant, mais, comme le sujet le passionne, que la grande misère de l’Institution le scandalise, que les faux fuyants des médias l’irritent, et que tout cela ne lui donne pas envie de se taire, il l’écrit et tant mieux.


                      • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 15:35

                        @ Alceste

                        Merci, Alceste ! Paul Villach


                      • Gazi BORAT 25 mars 2009 15:35

                        @ Paul VILLACH

                        Vous avez raté, en omettant de commenter l’illustration visuelle de votre article, un beau décryptage d’image comme ceux dont vous faites habituellement votre miel.

                        De plus, l’analyse de celle ci, manichéenne en diable, vous aurait été des plus confortable : la "blanche colombe" apeurée face au "vilain corbeau"...

                        Mais, me direz-vous, les couleurs ne sont utilisées que pour leur symbolique..

                        N’est-ce pas ?

                        gAZi bORAt


                        • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 15:40

                          @ G Borat

                          Je n’ai rien raté ! Ce n’est pas par hasard que j’ai choisi cette photo. 
                          Mais n’introduisez pas de soupçon d’ethnisme pour faire diversion. On connaît la chanson.

                          Ce n’est pas une affaire de couleur ni d’ethnie, mais de bardas mythologique incompatible avec la morale de la société de la connaissance que doit incarner l’École par-dessus tout. Paul Villach


                        • jules simon 25 mars 2009 17:18

                          Mr VILLACH,

                          vous qui semblez vouloir defendre notre ecole, faites donc l’effort de respecter la langue francaise.
                          Apres "l’intericonicite" et la metonymie a laquelle vous voulez attribuer un sens qui vous est pour le moins personnel, voila maintenant l’"ethnisme" !
                          Notre langue est bien assez riche pour que l’on n’ait besoin de ces neologismes.


                        • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 18:00

                          @ Jules Simon

                          1- "vous qui semblez vouloir defendre notre ecole"

                          Rassurez-vous, je ne fais pas semblant ! La preuve ? Voyez les articles qui analysent en profondeur le désastre que l’on observe depuis plusieurs années. Mais je vois que ça vous dérange ! Je le comprends, car, vous, vous êtes satisfait de cet état de fait, je suppose. Chacun ses goûts. Il y en a qui apprécient les désastres ! Moi, non ! Peut-être avez-vous déjà des actions dans une officine qui attend avec impatience une privatisation à venir du service public d’éducation.

                          2- "faites donc l’effort de respecter la langue francaise. Apres "l’intericonicite" et la metonymie a laquelle vous voulez attribuer un sens qui vous est pour le moins personnel"


                          - "L’intericonicité" vous choque ? Je trouve que celui qui a formé ce mot, a respecté les racines de notre langue, comme "AGORAVOX", grecque et latine.
                          Si vous avez un autre mot pour désigner ce leurre, puisqu’il faut bien le nommer, faites-moi part de votre suggestion.

                          - "Métonymie" ne vous plaît pas non plus dans le sens général où je l’emploie ? Je suis en cela Paul Watzalwick ("Le langage du changement", Le Seuil, 1980). C’est le procédé d’expression "pars pro toto", la partie pour le tout, dans toutes ses variantes. Quoi de plus clair ?


                          - "
                          voila maintenant l’"ethnisme" ! Notre langue est bien assez riche pour que l’on n’ait besoin de ces neologismes"
                          L’ethnisme ne vous plaît pas non plus. Cela pose problème ! Vous préférez "racisme" ? L’ennui, c’est que la génétique nous apprend que la notion de "race" humaine ne se vérifie pas scientifiquement. Donc le mot "race" et tous ces dérivés n’ont plus de raison d’être quand il s’agit des hommes ! N’en déplaise à son ancienneté historique ! On n’arrête pas le progrès. Mais pour les chiens, ça marche !

                          En revanche, les accents ne sont pas faits pour les chiens ! Puisque vous souhaitez comme moi que notre langue française soit respectée, donnez l’exemple ! Apprenez à placer des accents là où il faut : ça fait plus joli ! Paul Villach


                        • jules simon 26 mars 2009 09:18

                          Mr VILLACH,

                          1) pas d’interpretation je vous prie. Cela ne me derange en rien que vous defendiez l’ecole, bien au contraire, et non je n’ai d’action dans aucune officine vouee a la privatisation de l’education.

                          2) selon moi la chose primordiale pour utiliser un mot est qu’il soit reference dans un dictionnaire de langue francaise et utilise selon le sens defini par ce dictionnaire ( je crois d’ailleurs que c’est encore ce que l’on apprend a l’ecole). Si l’on part du principe que chacun peut creer des mots ou leur attribuer un sens alors............

                          3) oui le mot racisme me plait d’avantage et je n’ai pas l’impression de reconnaitre l’existence de races humaines en l’employant.

                          pour les accents, je les mettrais volontiers si je disposais d’un clavier adequat.


                        • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2009 11:21

                          @ Jules Simon

                          1- Le dictionnaire est toujours en retard sur la recherche. Il adopte les mots créés, il ne les crée pas.
                          Il ne s’agit pas bien sûr de créer des mots inutiles, pas plus qu’il ne faut multiplier les catégories sans nécessité, disait Guillaume d’Occam (13ème/14ème siècle)

                          2- Le leurre de l’intericonicité est un procédé qui a été longtemps méconnu. C’est la publicité qui l’a mis en lumière. Il faut bien le nommer : inter (préfixe établissant une relation) - icône, iconique (= image) - (suffixe marquant une qualité).
                          3- Le mot "racisme" faisant référence à "race", dont les généticiens disent que pour les hommes elle n’existe pas en raison des multiples brassages de populations, il faut l’abandonner. Le mot "ethnisme" fait l’affaire, en renvoyant à la notion d’"ethnie".
                          Mais, je sais, que depuis Copernic et Galilée, nous savons que le soleil ne se lève ni ne se couche, mais que nous n’en continuons pas moins à le dire. Cela n’a pas d’importance. En revanche, employer le mot "racisme", c’est contribuer à entretenir une erreur grave ! Paul Villach


                        • Bulgroz 25 mars 2009 15:53

                          Monsieur Villach,

                          Pensez vous que les problèmes des cités soient exclusivement sociaux ou peut on faire prévaloir des justfications ethniques ou culturelles ?


                          • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 16:21

                            @ Bulgroz

                            Si on s’en tient au film, vous avez pu voir que je pose le problème d’ l’incompatibilité de deux morales, 

                            - une morale archaïque qui postule l’inégalité de droit de la moitié de l’humanité, les femmes, avec toutes les conséquences désastreuses qui en découlent,

                            - une morale de la société de la connaissance qui postule au contraire une égalité de droits des deux composantes de l’humanité et toutes les conséquences heureuses qui en découlent.

                            Cette morale archaïque a une origine socio-culturelle.
                            Le problème n’est pas ethnique, puisque l’on voit nombre de français, de différentes origines ethniques, qui ont un niveau socio-culturel comparable ou bien supérieur au vôtre ou au mien et qui partagent ou ont partagé cette même morale de la société de la connaissance. Des exemples illustres : Senghor, Césaire, Damas, Tyrolien, Depestre, Fanon, etc. Paul Villach


                          • Bulgroz 25 mars 2009 17:31

                             "Les français, de différentes origines ethnique..." et la liste des poètes que vous citez. (uniquement des poètes ou intellectuels antillais, aucun musulman ou africain). Est ce du racisme ?

                            Il est évident que les émigrés ou fils d’émigrés qui ne posent pas problème ne sont pas un problème.

                            Ce sont ceux qui posent problème qui posent problème.

                            C’est cette dernière catégorie de Français de plus en plus nombreux et inassimilables qui pose problème.

                            Mais je constate que vous refusez de voir le problème. Iriez vous vous loger dans une cité du 93 en majorité étrangère ?

                            Peut être que l’introduction de stats ethniques vous permettra de voir où ce situe le problème.

                            Les Français qui vivaient dans les cités ont mis les voiles quand la proportion d’émigrés est devenue trop importante (les cités n’ont pas été crées pour y loger les émigrés). Pkus personne ne veut y habiter, tenir boutique, y être fonctionnaire, policier, médecin, pompier....

                            Ceux qui ont fui n’ont pas envie de les retrouver comme voisins. C’est mal, me direz vous mais c’est cela la réalité.


                          • Gazi BORAT 25 mars 2009 17:48

                            @ bulgroz

                            Les centre-villes ont, depuis le XIX° siècle, cernés par des quartiers à dominante populaire.

                            Ont les a appelé successivement faubourgs, barrières, banlieues, et dernièrement "quartiers difficiles".

                            La presse s’est toujours fait ses choux gras de la peur que pouvaient inspirer au "bon peuple" ces lieux où vivaient une population depuis toujours caractérisées par son "manque de civilisation". La réponse sécuritaire apte à rassurer le "bon peuple" terrifié àdessein fut la déportation.

                            Le système pénitentiaire de Guyane remplit cet office d’enfermement des éléments les plus turbulents de ces "classes dangereuses" (terme de l’époque).

                            Aujourd’hui, les quartiers difficiles sont de même stigmatisés pour le caractère inassimilable des moeurs de ses habitants à toute civilisation. Rien de nouveau..

                            Ce qui, a toute époque a caractérisé ces lieux, C’EST LA MISERE !

                            gAZi bORAt


                          • daniel daniel 25 mars 2009 18:07

                            Senghor, Antillais ? c’est nouveau ?


                          • french_car 25 mars 2009 18:21

                            Et non pas Antillais, Normand, si je me souviens bien il était l’époux d’une Normande et a fini ses jours en Normandie. Pas Musulman non plus bien que la population sénégalaise fût très majoritairement musulmane.


                          • Gazi BORAT 26 mars 2009 07:19

                            On peut ajouter à la liste Albert Memmi et Kateb Yacine.. et nombre d’écrivains devenus, au cours de leur vie, ressortissants de pays ayant accédé à l’indépendance et restés fidèles en écriture à la langue française..

                            gAZi bORAt


                          • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2009 10:57

                            @ G_Borat

                            Bien sûr, et tant d’autres ! Et Mouloud Feraoun donc avec "Le fils du pauvre". Paul Villach


                          • french_car 25 mars 2009 16:08

                            Après le bis nous avons le tertio, Villach allez-vous nous pondre un quatrième oeuf sur le même film ?
                            Au fait je vous suggère d’ajouter une signature à vos poulets :

                            - Delenda administratio

                            Car il semble qu’elle vous obsède autant que Carthage obséda Caton en son temps smiley


                            • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 16:29

                               @ French-car

                              Désolé de vous décevoir ! Car je suppose que vous êtes très content de l’École telle qu’elle est.
                              Vous venez donc en toute hâte faire dérision et diversion, comme sait le faire cette administration que vous chérissez et que ce film montre telle qu’elle est, c’est-à-dire irresponsable !

                              En attendant, pas un argument à vous mettre sous la dent, parce que vous êtes au pied du mur avec ce film ! Paul Villach


                            • french_car 25 mars 2009 17:48

                              Loin de moi l’envie de chérir l’administration, j’ai pu constater que corporatisme aidant elle applique le principe du "pas de vagues" et se range constamment et sans appel du côté des enseignants.
                              J’ai d’ailleurs l’expérience d’une CPE proche de l’age de la retraite, comme l’on n’en fait plus hélàs, ayant une connaissance pointue de la psychologie adolescente et aimant son sacerdoce. Elle était considérée comme folle par le reste de l’administration et les profs parce-que pas assez brutale, préférant la discussion à la répression, ne culpabilisant pas assez les parents "irresponsables".
                              A ce sujet je me demande ce qui nous vaut cette obsession de votre part vu que les proviseurs sont dans leur quasi totalité issus du corps enseignant. Seriez-vous frustré de ne pas avoir été appelé à de plus hautes fonctions ?


                            • Alexeï 25 mars 2009 21:38

                              Chère Madame, vous vous contredisez : la CPE admirable que vous citez n’aurait jamais quitté son poste pour un autre car, telle que vous la décrivez, elle est compétente.

                              Les chefs d’établissement sont des profs ratés qui ont tout échoué dans leur carrière (quand ce n’est pas dans leur vie) :
                              - à l’Université (quelle haine ils ont des profs plus diplômés qu’eux). La plupart sont d’anciens instits, profs de techno ou d’EPS qui ne sont même pas capables de s’exprimer dans un français correct. Heureusement qu’il y a les secrétaires pour tapper le courrier.
                              - devant leurs élèves, étant bordélisés par des classes qu’ils aimaient tant.

                              Ils se sont tout natturellement mis au service d’une administration-voyou à qui ils ne peuvent naturellement rien refuser étant donnés qu’ils lui doivent leur revanche professionnelle.


                            • daniel daniel 26 mars 2009 09:01

                              C’est une compétition avec Paul Villach ?
                              dj


                            • Alexeï 26 mars 2009 10:05

                              Oh, Monsieur le proviseur : nous avons subi les mêmes personnages incultes et néfastes que vous.


                            • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2009 10:29

                              @ Daniel

                              Convenez que ce n’est pas mauvais que la chape de plomb qui recouvraient tous "ces secrets de famille", commence à être soulevée. Cela ne peut plus durer, si on veut sauver le service public de l’Éducation.

                              On ne comprend rien à ce que sont devenus nombre d’établissements scolaires sans tout de même se référer à la façon dont s’est exercée cette fonction d’autorité en charge de l’ordre dans un établissement.

                              Jamais un film n’a osé montrer aussi crûment l’irresponsabilité d’un chef d’établissement, comme le fait "La journée de la jupe". Je suppose que ce doit être une des raisons qui ont poussé les producteurs, sollicités par le réalisateur, à se dérober.

                              Les professeurs, je vous l’accorde, ont une large part de responsabilité, pour avoir, en échange de menues faveurs, laissé faire, et le boomerang leur revient à la figure aujourd’hui ! Ils ne l’ont pas volé ! Mais on ne peut leur faire porter toute la responsabilité du désastre, comme l’administration s’en est fait une spécialité depuis des années pour s’exonérer de toute responsabilité. Il existe une interaction entre administration et professeurs où la première joue tout de même le rôle principal. 

                              Elle s’est adjointe en plus des alliés de poids avec des associations de parents d’élèves, plus souvent acquises à sa cause par conviction ou courtisanerie pour sauver leurs rejetons, qu’à celle des professeurs dénoncés comme responsables de l’ échec éventuel de ces derniers. Paul Villach


                            • daniel daniel 26 mars 2009 22:36

                              Il faut se garder des généralisations abusives.
                              Alexeï a sûrement des exemples pour justifier son opinion qui est voisine de la vôtre.
                              Je ne suis pas solidaire de l’ensemble de mes collègues. J’ai milité dans un syndicat très minoritaire et les conséquences sur la carrière ont été réelles. Les recteurs , I.A. , I.I.O. et autres IEN m’ont souvent regardé d’un sale oeil. Les rôles des principaux des deux films qui nous occupent ne sont pas des inventions. Ils sont hélas criants de réalisme. Je déplore dans mon blog l’absence de courage dans un autre domaine. Je ne souhaite pas prendre leur défense.
                              Simplement, les généralisations abusives affaiblissent les arguments.Arguments qui prendraient du poids si les accusations étaient bien ciblées.


                            • daniel daniel 26 mars 2009 22:38

                              Alexeï :
                              Aussi inculte et néfaste que moi ?


                            • Paul Villach Paul Villach 27 mars 2009 10:32

                              @ Daniel

                              Ne nous égarons pas ! Oui, il existe des chefs d’établissement qui essaie de résister à l’avilissement que leur hiérarchie leur impose. J’en ai moi-même défendu, comme Claude Brochard, décédé récemment.

                              J’ai même rencontré un recteur capable de résister aussi : il m’a confié les vifs reproches qu’ un ministère sans foi ni loi en 1986 lui avait faits sur sa gestion humaine d’une affaire de cabale où j’étais concerné.

                              De même, il existe des professeurs qui tentent avec leurs moyens solitaires, puisque la solidarité est un mot vide de sens désormais dans la vie quotidienne enseignante, de résister aux violations de la loi qui est le quotidien de ces établissements, sous la direction d’une administration indigne.

                              Mais cela n’invalide pas l’analyse que la fable "La journée de la jupe" propose. La stylisation qu’impose la fable est là pour lui donner une portée générale : et chaque professeur qui exerce depuis longtemps, reconnaît la pertinence de cette analyse, même si, heureusement, il n’a jamais été le témoin d’aucune prise d’otage. Sachons lire un symbole. Rien de mieux que de l’apprendre avec les "Fables" de La Fontaine. Ce n’est pas parce qu’un renard ne parle pas à un corbeau ni qu’un corbeau ne mange pas de fromage que la morale de la fable s’en trouve invalidée ! Paul Villach


                            • Lucie Vivien 25 mars 2009 16:08

                              Pour moi, ce n’est pas avant tout un film sur les problèmes de l’école en général comme on en voit de plus en plus mais, et le titre le dit bien, il s’agit d’un film sur les relations garçons filles qui, dans certains milieux, sont devenues exécrables. C’est pourquoi on assiste à une alliance entre la femme professeur et les filles du groupe contre certains des garçons. Une des filles dit même qu’elle voudrait que cette prise d’otages dure toute l’année !
                              La dernière image du film est révélatrice. Tous les garçons ne sont pas diabolisés pour autant : entre les trois filles en jupe de la fin, se trouve un seul garçon mais c’est un garçon contre lequel une des filles peut appuyer amicalement sa tête. Cette dernière image est très belle et pleine d’espoir.


                              • viking 25 mars 2009 17:42

                                .
                                .
                                .

                                Il faut remarquer que le Furtif et Renève se comporte comme des petits voyous agissant en bande organisée pour empêcher le débat et qu’ils utilisent un leurre de diversion pour détourner l’attention. En commentant le regard d’Isabelle Adjani sur la photo en illustration de l’article, ils n’ont pas trouvé mieux que de publier dans leurs commentaires une caricature avec des yeux exorbitants et en même temps ils disent en se moquant que ce regard est fixé sur la ligne des Vosges.

                                C’est ainsi qu’ils dénigrent le talent d’une actrice en lui faisant perdre toute sa signification dramatique car l’expression de ce regard exprime une tragédie vécue de l’intérieur, la peur. Contre le talent d’Isabelle Adjani ils ne peuvent être que ridicule. Il suffit de regarder la photo pour comprendre combien ils ont été malhonnêtes car avec la carrure du type situé au premier plan sur la photo, nous comprenons facilement ce que ce regard exprime : la crainte d’une femme vulnérable devant la violence des élèves baraqués et usant de l’intimidation pour arriver à leurs fins comme le Furtif et Renève le fond ici comme de vilain petits voyous.

                                Pauvre de Renève, pauvre de Furtif et pauvres professeurs retraités des écoles, vous ne savez rien de l’effet que produit une œuvre tragique sur nous et qu’Aristote appela la « catharsis ». Devant cette photo vos dénigrements ne peuvent rien car c’est avec notre sensibilité que nous la réceptionnons avec beaucoup d’appréhension.

                                Un dernier mot pour le Furtif et Renève ; votre méthode d’action s’apparente à celle des voyous. C’est exactement pareil car vous agissez de concert en vous congratulant mutuellement contre une seule personne pour avoir le dessus. Ce n’est que de la lâcheté à l’état pur.

                                Je ne regarde plus la télé depuis belle lurette ni ne vais au cinéma, il y a de forte chance que je ne vois pas le film mais avec tout ce qu’on a pu dire de lui à droite comme à gauche fait que je peux dire que les Français redécouvre ce qu’est la tragi-comédie qui consiste à parler de chose grave sur un mode plaisant et désinvolte. Toutes les œuvres de Molière sont des tragédies et pourtant on rigole et c’est très efficace pour épurer les âmes.

                                Djanel qui se marre smiley


                                P.S : avec le Furtif et Renève je me sens contraint de devenir professeur des écoles pour retraités immatures. Le verbe appréhender ne veut pas seulement dire arrêter un malfaiteur comme beaucoup de gens le croient à cause que les gendarmes l’emploi dans cette signification exclusive qui n’est pas fausse d’ailleurs parce que ce verbe appréhender signifie que l’on saisit quelque chose avec crainte.

                                 


                                • viking 26 mars 2009 02:48

                                  Effectivement, j’ai lu un peu trop vite. C’est après avoir envoyé mon post que je me suis aperçu que c’était Villach qui avait lancé la polémique en disant que le pict de Léon lui faisait penser à une burka et là-dessus le furtif envoie sa caricature. 

                                  Si j’avais été plus conséquent, j’aurais dû admettre mon erreur avant que vous n’interveniez.

                                  Un point pour vous mais divisé en trois ça ne fait pas beaucoup.

                                  Pour Léon : toutes mes félicitations pour son article sur les " les vieux croyants "
                                   


                                   


                                • Alexeï 25 mars 2009 19:48

                                  @ l’auteur

                                  Une idée d’article : j’ignorais que la professeur Baruk était décédé. Pourriez-vous relater dans un prochain article la manière dont un professeur de Normandie a été victime de la psychiatrisation à outrance pour avoir démontré que le nom du lycée de Valognes était celui d’un individu proche de la collaboration pendant les années noires de Vichy ? Merci d’avance.


                                  • Paul Villach Paul Villach 25 mars 2009 20:00

                                    @ Alexeï

                                    L’histoire est passionnante, c’est vrai, mais il faudrait qu’elle soit rattachée à un événement d’actualité. Paul Villach


                                  • Alexeï 25 mars 2009 21:28

                                    @ l’auteur

                                    Vous avez dans vos précédents articles évoqué la pression de groupe ainsi que la soumission aveugle à l’autorité. Tous les jours, les administrations (et principalement celle de l’Éducation Nationale) psychiatrisent ceux qui n’ont d’autre crime que de ne pas penser comme eux. Voyez le portrait ignoble que l’on a dressé de K. Montet-Toutain (votre dernier article sur ce sujet). Et celui de la professeure campée par Isabelle Adjani qui est le sujet de vos deux précédents articles ?

                                    Je vous encourage à y repenser : peut-être certains agoravoxiens nous feraient-ils part des situations qu’ils ont vécue ?

                                    Enfin, peut-on passer sous silence les travaux du professeur Baruk quand tant de ses confrères se conduisent en médecins stipendiés par l’administration ?


                                  • Alexeï 25 mars 2009 21:56

                                    @ l’auteur et agoravoxiens un peu cérébrés.

                                    Allez donc voir la présentation faîte par wikipedia sur ce film : elle est dépressive et son mari vient de la quitter. Vive la psychiatrisation. Jamais l’impossibilité d’enseigner n’est mentionnée.


                                    • JONAS JONAS 25 mars 2009 23:57

                                      @ L’Auteur :

                                      Je n’ai pas d’affinités particulières avec Gazi BORAT, mais son commentaire du 25 mars 2009 à 12 h 28, vous exécutez en règle, sans revolver… !
                                       

                                      J’ajouterai pour ma part, que vous voulez instruire un procès contre l’Éducation Nationale, elle n’est en réalité, que la gauche française en a fait depuis des décennies et particulièrement depuis 1968.

                                      La politique est entrée dans les établissements, avec le fameux " Il est interdit d’interdire " et vous et la majorité de vos collègues, avez sauté sur l’occasion pour en faire une tribune politique. vous êtes un des artisans de la situation actuelle ! Vous parlez de l’école sous entendu, l’EN, mais, jamais de vos collègues, on ne se mouille pas…

                                       

                                      Manipulant ou orientant les programmes, vous avez culpabilisé les esprits de nos enfants, vers un repentir permanent, au point, qu’ils sont complexés vis-à-vis de leurs camarades d’origines étrangères.

                                      Alors, ne venez pas nous jouer la comédie,

                                      Ce film vous a collé à vous et vos collègues, une baffe !

                                      Il est pour vous effectivement incorrect, alors, vous tentez de manipuler les opinions, afin d’établir une cible, vos ex-patrons ! Cela par lâcheté, car n’étant plus dans la maison, vous n’encourez aucuns risques, mais vis-à-vis de pairs, vous êtes très prudent….

                                      C’est du machiavélisme Monsieur Paul Villach ! Si vous étiez issu d’une école privée Catholique, je dirai de la restriction mentale… !

                                      Pour finir, ce que vous considérerez comme une exécution en règle,

                                      vous êtes imbus de votre personne au point d’afficher votre nom au bas de chacune de vos interventions ! Paul Villach !

                                      Concertez-vous avec vos collègues rédacteurs gauchistes pour censurer mon commentaire, vous obtiendrez sans nul doute la majorité, à moins que vous le laissiez, pour montrer une impartialité de façade… !

                                      Salutations.


                                      • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2009 10:50

                                        @ Jonas

                                        Désolé, Monsieur, mais sans doute avez-vous été avalé par la baleine ! Vous êtes à côté de la plaque. 

                                        Relisez donc ce que j’écris sur l’Éducation nationale depuis longtemps et vous verrez que j’essaie de peser les responsabilités des différents partenaires de l’École. 

                                        Il reste que celles de l’administration sont accablantes, même si les professeurs ont les leurs. Le film "La journée de la jupe" montre les professeurs démagogues à l’oeuvre. L’administration a su utiliser leur démagogie pour entretenir le désordre, sous couvert d’humanitarisme envers "l’élève en difficulté", appellation non contrôlée amalgamant abusivement l’élève méritant et la petite frappe. Mais le film exhibe surtout pour la première fois crûment l’irresponsabilité d’un chef d’établissement et l’ignorance sidérale dont un ministre peut faire preuve au sujet des réalités des établissements qu’il est censé administrer. Le voilà le fameux "politiquement incorrect". Paul Villach


                                      • Cascabel Cascabel 28 mars 2009 11:46

                                        @ auteur

                                        Arrivé à ce stade, pensez-vous que l’ EN soit réformable ?


                                      • Paul Villach Paul Villach 28 mars 2009 14:37

                                        @ Cascabel

                                        "Arrivé à ce stade, pensez-vous que l’ EN soit réformable  ? "

                                        Question cruciale ! Il va de soi que l’École est ce qu’elle est (pardonnez la tautologie) parce qu’il existe une interaction entre, d’une part, une masse professorale majoritaire et, d’autre part, une administration qui viole la loi quand ça l’arrange, secondée par les syndicats de toutes couleurs devenus des amicales, et le cercle de courtisans de la majorité des associations de parents d’élèves. Ces deux groupes ont trouvé un point d’équilibre dont le résultat est le désastre que l’on connaît. 

                                        Mais ce désastre ne l’est pas pour tout le monde. Beaucoup y trouvent leur compte.

                                        - La hiérarchie est ravie : elle a mis en place une stratégie d’irresponsabilité (voyez la fuite symbolique du principal dans le film, "La journée de la jupe") en faisant des professeurs de commodes boucs émissaires aux yeux des élèves et de leurs parents : la professeur jouée par Adjani est présentée comme "ayant pété les plombs" !!!
                                        Nombre d’administrateurs sont recrutés plus pour leur déficiences que pour leurs qualités, ce qui leur permet d’être insensibles aux dégâts qu’ils commettent sur ordre. Un professeur qui aime enseigner et le contact robroratif avec les élèves, ne cherche pas à devenir chef d’établissement, adjoint ou inspecteur.
                                        Voyez déjà comme les candidats à ces postes sont plombés ! Ce n’est un secret pour personne dans les salles de professeurs que ces gens sont souvent les plus médiocres de la profession, certains fuyant le "bordel" des classes où ils avaient peine à faire cours. Ils savent que mettre à genoux des profs, c’est plus facile que de le faire avec des élèves et leurs parents !

                                        - La plupart des professeurs ne sont pas moins heureux : ils compensent leur humilation - du moins pour ceux qui accèdent à la conscience - par des postures de courtisans envers l’administration et des postures humanitaristes gratifiantes, rivalisant avec leurs collègues à qui sera le plus compatissant, le plus pédagogue, le plus "à l’écoute" devant les petites frappes qui se bidonnent !

                                        - Les élèves issus d’une famille cultivée s’en tirent aussi sans trop de mal, même si certains le font a minima dans un contexte de dissuasion de travail massive. Ce sont les enfants de groupes intermédiaires qui font les frais de ce désordre.
                                        Il n’y a pas seulement le désordre entretenu par les quelques petites frappes laissées libres de leur mouvement de façon assez incompréhensible. Voyez par exemple la certification en Allemand, qui est un examen franco-allemand pour vérifier un niveau acquis. Elle vient d’avoir lieu, en classe de troisième, dans l’académie de Montpellier, ce 26 mars !!! Or, il reste trois mois pleins de possible travail qui ont été enlevés à des élèves qui peuvent avoir besoin de temps pour assimiler. Il n’existe aucune raison pour avancer 3 mois avant la fin de l’année un examen ! On touche bien là un exemple de la destruction consciente et méthodique de la mission de l’École.

                                        Pendant ce temps le désordre est entretenu, les parents intelligents retirent leurs enfants pour les mettre dans d’autres établissements. Et l’idée de privatisation progresse, car on fait croire que le fait de payer sa scolarité rend exigeant sur les conditions de travail. C’est à voir ! Souvenez-vous de Topaze, sommé par le directeur du collège privé de revoir son calcul de la moyenne du fils de Mme la Baronne : 0 + 0 + 0 = 0, dit Topaze. Vérifiez, dit le directeur, il doit y avoir une erreur ! Mme la Baronne est en effet une cliente qu’il convient de ménager !

                                        Pour tout dire, comme on ne peut pas "dissoudre" le peuple, je ne vois pas de possible sursaut de la part personnel scolaire actuellement domestiqué au-delà de toute imagination, sans un choc traumatisant que je me refuse à imaginer. Paul Villach



                                      • Cascabel Cascabel 28 mars 2009 21:58

                                        Merci pour votre réponse, franche et limpide.

                                        Je reconnais dans vos propos l’ensemble des témoignages de mon amie enseignante. Heureusement qu’il existe des personnes de bonne volonté comme vous, cela redonne espoir. smiley


                                      • Proto Proto 26 mars 2009 00:55

                                        Villach vous avez raison mais putain wtf il n’y a rien de neuf dans cette psychologie du buzz.
                                        Prolixe.


                                        • Proto Proto 26 mars 2009 00:59

                                          Et people pour people c’est sans compter l’impact d’une apparition d’adjani, qui représente pour le cinéma français ce que farmer est à la chanson.
                                          Image, pouvoir des rédactions journalistiques, audimat.
                                          Neurones grillés.


                                        • Cascabel Cascabel 26 mars 2009 02:18

                                          Le film en soit est peut-être mauvais, mais ce qu’il décrit n’est pas exagéré. On ne peut pas toujours regarder ailleurs.

                                          L’école publique est morte, depuis longtemps même.


                                        • Blé 26 mars 2009 05:43

                                          Simples observations.

                                          Si on considère que l’école publique est un des pilliers de notre "République", (pour voter il faut savoir au minimum lire et non déchiffrer), ce film nous montre un aspect de cette casse systématique de notre république et des ses valeurs à l’heure du capitalisme et de l’économie de marché.

                                          Un élève peut entrer dans un établissement scolaire avec une arme à feu. Il se trouve que l’enseignante met le main dessus et prise par la peur, elle fait ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a. C’est une femme. Avez-vous remarqué que le corps enseignant est devenu majoritairement féminin ? Les messieurs préfèrent des métiers qui payent un peu plus que le salaire d’un fonctionnaire. De nos jours, former des citoyen-ne-s ne rapportent rien que des emmerdements sauf dans les établissements hupés.

                                          Penser un instant aux conséquences qu’il y aurait si 80% de la population se mettait à lire de la littérature, de la poésie !!! que deviendraient les entreprises des nouvelles technologies ? Emanciper les esprits dès la maternelle reviendrait à ruiner pas mal d’entreprises qui vivent des jeux et des distractions. Que deviendrait les établissements privés s’ils n’ont pas de client-e-s ?


                                          La classe dominante (U M P - P S) d’aujourd’hui valorise beaucoup plus la richesse économique que la richesse culturelle, il est donc logique pour elle qu’il ne soit pas nécessaire de pousser trop loin les apprentissages de bases des nouvelles générations car ce n’est plus un investissement pour l’avenir (pour la classe dominante les pauvres n’ont pas besoin d’avenir), c’est un coût et rien d’autre.

                                          La journée de la jupe illustre simplement cet état de fait, les enseignants n’étant que les instruments de cette politique.


                                          • armand armand 26 mars 2009 10:09

                                            Au-delà des divergences de lecture, le constat est le même.
                                            Ce qu’il faudrait plutôt se dire c’est "quoi faire ?".

                                            Et tout d’abord rétablir des règles élémentaires de civilité et surtout, les faire respecter.
                                            Un ami à moi, ancien proviseur de lycée technique en banlieue parisienne, m’a dit qu’on n’était pas crédible tant que l’élève craignait bien moins les sanctions encourues à l’école que la moindre ’correction’ administrée pour toute embrouille avec ses camarades.
                                            Il avait son système (ainsi que sa carrure) pour faire régner l’ordre à l’intérieur de son établissement - par contre, ses élèves pouvaient compter sur lui à fond pour toute difficulté en dehors.
                                            Mais il était devenu d’un pessimisme à toute épreuve devant le "règne de la quantité et le signe des temps"...


                                            • Cascabel Cascabel 26 mars 2009 12:10

                                              Une de mes amies travaille à l’ éducation nationale et ne pense qu’à une seule chose : changer de métier. Non seulement les élèves sont impossibles mais les directives mêmes sont faites contre l’enseignement.
                                              Au stade actuel la solution la plus simple serait de démanteler l’ EN. Pour les familles en difficulté des chèques éducation pourraient alors être distribués, sous condition, et les établissements, désormais privés, auraient le droit d’accepter ou de refuser une inscription.



                                            • georges jean 26 mars 2009 16:46

                                              Avis partagé


                                            • armand armand 26 mars 2009 19:31

                                              Non, la solution la plus simple c’est d’appliquer le règlement, et rien que le règlement, quitte à renvoyer les récalcitrants en centres de redressement, de préférence bien loin de chez eux.
                                              A la moindre insulte, la moindre violence, sanction.


                                            • Carlène et ségola 26 mars 2009 10:16

                                              " « La journée de la jupe » : LE film qui pulvérise l’islamiquement correct

                                               
                                              lundi 23 mars 2009
                                               
                                              Comme 2.245.000 d’entre vous, j’ai vu le film « La journée de la jupe » avec Isabelle Adjani vendredi soir sur Arte (1). J’ai compris alors les difficultés du réalisateur pour faire et diffuser ce film : boycott des producteurs, puis des chaînes de télévision, et enfin des salles de cinéma : il est tout simplement très politiquement incorrect ! Saluons donc Arte qui a eu le courage de briser le plafond de verre médiatique en programmant cette œuvre de Jean-Paul Lilienfeld, ce qui lui vaut un record historique d’audience. Et pour ceux qui n’ont pas pu voir le film, sachez qu’il est en ligne sur Internet jusqu’au 26 mars (2), et qu’il sortira dans les salles le 25 mars.
                                               
                                              Je laisse aux cinéphiles le soin de décrire les qualité techniques du film. Pour ma part, j’ai apprécié le côté thriller où dès la première minute et jusqu’à la dernière, on est tenu en haleine par un scénario d’une rare densité, et par une approche à la fois humaine et technologique de cette situation de crise. Par exemple, la vulgarisation rassurante des méthodes du Raid vaut mieux qu’un documentaire spécialisé. Mais passons aux différents « messages » du film, qu’on n’avait jamais vus aussi explicites et réunis dans une même œuvre de fiction française jusqu’à présent.
                                               
                                              « La journée de la jupe » dénonce tout ce que nous disons depuis bientôt deux ans sur Riposte Laïque. Tout y passe, en vrac et en boucle : les chiennes de garde qui démolissent la féminité au nom du féminisme, le pédagogisme décervelant à la Bégaudeau et à la Darcos, les insultes sexistes, une ministre de l’Education nationale peureuse et prête à sacrifier médiatiquement et physiquement la victime expiatoire, les filles obligées de s’habiller comme des sacs à patates, l’accusation d’« islamophobie », la peur d’émeutes urbaines, la victimisation des coupables et la culpabilisation des victimes, l’irrespect envers les adultes, l’antisémitisme islamique et le racisme anti-blancs, l’école républicaine transformée en garderie et en « fabrique de crétins », l’hyper-violence, l’arabisation et l’appauvrissement de la langue française, l’éclatement des familles, le racket, les mots faux-culs comme « quartier sensible » ou « contexte », les professeurs qui baissent le pavillon jusqu’à se faire complice des voyous ou à se servir du Coran en classe pour les apaiser, le multiculturalisme, l’échec de l’intégration (et ne parlons même plus d’assimilation), le communautarisme ethnique, le mépris des valeurs laïques, les viols collectifs, les superstitions religieuses, le machisme abruti, la manipulation de l’opinion publique, le proviseur qui ne pense qu’à étouffer les problèmes de son établissement et qui accuse la victime d’être à la fois « catho coincée » et trop laïque (ultra-laïciste, comme on dit chez Kintzler et Fourest), l’affinité entre les islamistes algériens et les « sauvageons » de nos banlieues, le commerçant chinois qui fuit la cité parce qu’il a été victime de multiples braquages, les menaces de représailles, l’influence affligeante des séries télé et des reality shows, etc.
                                               
                                              Et surtout, le film ne fait aucune impasse sur la dénonciation de l’islamisation qui pourrit notre société et en particulier ces jeunes élèves issus de l’immigration et communautarisés. « La journée de la jupe » n’a pas eu besoin de s’abriter derrière des évangélistes ou une version bisounours de l’islam pour en dénoncer les effets désastreux, ainsi que sa responsabilité directe dans la haine des non-musulmans, dans une représentation préhistorique de la femme qui ne peut être qu’objet, soit pute, soit soumise, et dans les atteintes à la laïcité française et occidentale.
                                               
                                              Nous savions déjà tout cela, et une majorité de nos concitoyens sans doute aussi. La preuve en est que les premières réactions d’internautes sont quasiment unanimes pour se réjouir de voir ainsi dénoncés les « clichés idéologiques », « l’hypocrisie de la hiérarchie dans l’Education nationale », le « politiquement correct », les « certitudes dogmatiques et corporatistes », la « niaiserie bien-pensante et satisfaite qu’est Entre les murs », les « valeurs peu à peu oubliées », la « dérive de notre société », etc. (3)
                                               
                                              Oui, nous le savions, et vous aussi. Mais « La journée de la jupe » ne fait pas que conforter et encourager notre combat : sa diffusion à une heure de grande écoute constitue un tournant magistral : c’est l’ouverture d’une brèche importante dans la barrière médiatique et la propagande d’Etat, dont on percevait déjà les fissures.
                                               
                                              C’est également la démonstration cinglante de l’impasse à laquelle nous conduisent nos gouvernants et leurs idiots utiles. Ce gouvernement ubuesque qui soi-disant prétend combattre les talibans en Afghanistan, et qui n’est pas capable de rétablir l’ordre républicain dans nos zones de non-droit. Ce gouvernement pusillanime dont la justice de la pensée condamne un article où Kad Merad dit qu’il apprécie « le cigare à l’apéro » (4) mais ferme les yeux sur les appels à la haine et à la violence distillés dans des mosquées ou dans des manifestations jihadistes. Ce gouvernement lâche qui n’a plus que le « ministère de la parole » pour rabâcher ses indignations à chaque fois qu’un élève ou un enseignant est sauvagement agressé, et qui invite ses policiers à ne plus poursuivre les délinquants (5). Ce gouvernement faible dont le chef nous avait dit que « la France n’est pas un pays où l’on porte la burka », et qui ne fait strictement rien contre les voiles intégraux et intégristes qui se multiplient. Ce gouvernement dogmatique et son opposition complice qui nous promettent d’imposer de force une « diversité » anti-républicaine et anti-démocratique aux Français sans exiger en retour le moindre devoir civique de la part des communautés immigrées. Ce gouvernement ruineux et ses élus de droite comme de gauche qui multiplient le financement illégal du culte musulman (22 millions pour une seule mosquée à Paris, qui dit mieux ?) alors que « les caisses sont vides » et qu’il n’a jamais démontré que l’islam apporterait le moindre bénéfice aux Français. Ce gouvernement menteur qui fait croire que la délinquance est en baisse alors que les faits divers du moindre journal local prouvent le contraire, et démontrent que la violence urbaine est de plus en plus barbare. Ce gouvernement affabulateur dont les « sociologues » et les ministres autoproclamés nient les « bandes ethniques » et prétendent qu’il n’y aurait que 222 « bandes » en France, alors qu’ils comptent par ailleurs un millier de zones de non-droit où désormais on tire à vue sur les forces de l’ordre (6).
                                               
                                              « La journée de la jupe » illustre tout cela, et n’épargne pas non plus les idéologues de gauche qui ont détruit notre Education nationale de l’intérieur, avec leurs relais syndicaux et corporatistes. Mais permettez-moi de saluer l’efficacité de deux autres films, « Entre les murs » et « Welcome », dont la promotion médiatique fut évidemment bien plus massive que celle du film de Jean-Paul Lilienfeld : en effet, ces deux caricatures malsaines de promotion du catéchisme droitsdelhommiste ont eu exactement l’effet inverse de celui escompté. A force de traiter les Français de racistes et d’imbéciles, et de vanter au contraire ceux qui leur crachent dessus et qui les humilient, les arroseurs sont arrosés et se ridiculisent eux-mêmes.
                                               
                                              Saluons enfin Isabelle Adjani, la « Sonia Bergerac » du film. Il faut du courage pour se prêter à un exercice qui peut lui valoir la réprobation de ses pairs médiatiques. Mais elle explique fort bien son engagement dans cette aventure dans une interview au Nouvel Obs (7). On y retrouvera toutes les dénonciations du film, par exemple sur le féminisme : « La modernité, c’est la jupe ou le pantalon ? Ce fut le pantalon, c’est devenu la jupe. On est loin des acquis féministes. On est dans la nécessité de revenir à une féminité vivable. Féminine égale pute, c’est quand même embêtant. C’était inimaginable avant le phénomène de l’intégrisme islamique. Il est étrange que le pantalon soit vécu comme un voile. » Ou encore sur la déculturation prônée par le chef de l’Etat qui préfère l’imam et le curé à l’instituteur et par son nouveau sous-vizir Yazid Sabeg qui veut réduire l’exigence de langue française et de culture générale dans les grandes écoles (8) : « Vos élèves dans le film restent sourds aux charmes de Molière. Que vous inspire la frigidité du président de la République pour « la Princesse de Clèves » ? Voyez mon accablement... Tant pis pour lui. Si Carla Bruni pouvait lui lire ce livre chaque soir au coin du feu sur un air de guitare... Personnellement, je ne sais pas comment j’aurais vécu ma vie amoureuse si je n’avais pas lu « la Princesse de Clèves ». »
                                               
                                              « La journée de la jupe » est un film où Riposte Laïque reconnaît totalement tous ses combats, républicains, laïques et féministes. Nous nous réjouissons non seulement de voir brisée si magistralement l’omerta des médias et des politiciens, mais aussi – et peut-être plus – de constater que la cohérence de nos engagements rejoignent parfaitement – et souvent avec les mêmes mots – les réactions d’une très large majorité des Français qui ont vu le film. Bravo, bravissimo à Jean-Paul Lilienfeld et son équipe, à Isabelle Adjani, à Denis Podalydès incarnant avec brio un homme du Raid très humain, à tous les actrices et acteurs et à Arte !
                                               
                                              Quelques extraits du film : la-journee-de-la-jupe-cote-profs_shortfilms
                                               
                                              Et un peu de musique pour mettre du baume au coeur des enseignants !
                                               
                                               
                                               
                                              (2) Depuis, Arte a déprogrammé les rediffusions, ne souhaitant pas faire de concurrence aux salles de cinéma.
                                               
                                              (3) par exemple Cinema/Adjani-dans-La-Journee-de-la-jupe- !/(gid)/200602/(comment)/all
                                               
                                               
                                               
                                              (5) http://www.youtube.com/watch ?v=NcPRmEvxWoA
                                               
                                               
                                               
                                              (8) yazid-sabeg-mesurer-l-ampleur-des-discriminations-et-des-politiques-publiques_1164459_3224.html"

                                              • Cascabel Cascabel 26 mars 2009 11:46

                                                Merci pour ces informations.

                                                Vous avez fait l’article. smiley


                                              • armand armand 26 mars 2009 11:54

                                                Bien dit... à un détail près que j’estime que l’enseignement d’un Islam culturel et civilisé à l’école pourrait faire beacoup de bien.

                                                Mais il est vrai qu’envoyer des troupes contre les talibans (sans jamais praclamer ce en quoi ils sont l’anti-civilisation à tout point de vue et méritent donc d’être combattus partout dans le monde) et interdire à la police de riposter quand on leur tire dessus, ouvertement, démontre toute l’absurdité de cette politique.


                                              • Cascabel Cascabel 26 mars 2009 12:15

                                                	 	 	 	

                                                Je refuse de verser le moindre centime de mes impôts à l’enseignement d’une religion comme l’islam. Non à la dhimmitude, non à l’occupation, non à la France musulmane.


                                              • JONAS JONAS 26 mars 2009 14:52

                                                @ L’Auteur :

                                                Merci pour votre réponse ! Vous êtes peut-être encore accessible du haut de votre estrade. Estrades qui ont disparu, mais qui psychologiquement donnaient aux enseignants une position dominante et mettaient ceux qui y monter sur la sellette lorsqu’ils les interrogeaient.

                                                C’est une multitude de détails de ce genre qui font perdre l’autorité, comme les bandes molletières en 1940, qui demandaient plusieurs minutes pour être mises en place, alors que les Allemands mettaient 5 secondes pour enfiler leurs bottes.

                                                Dans votre réponse vous faites l’impasse sur les méthodes d’enseignement Gauchiste, sur le refus presque unanime d’enseigner les côtés positifs du colonialisme ! Sur la résistance, etc.

                                                Vous êtes de mauvais serviteurs, car vous avez perdu le titre prestigieux de Maîtres d’école, même si vous avez été Prof. 
                                                Mon père était instituteur, l’école où il enseignait a été baptisée " École Jean Moulin " et ce n’est pas un hasard ! Lui était un vrai Maître ! Il a été un des pionniers de l’éducation en milieu carcéral, il avait de l’expérience…., prisonnier de guerre évadé, chef de Section dans un Maquis célèbre.

                                                Le commentaire qui aurait dû être votre préface, c’est celui de : Carlène et ségola du 26 mars 2009 à 10 h 16.

                                                Si vous aviez été officier commandant une chaloupe de sauvetage, pouvant contenir au maximum 30 places, vous feriez monter 30 naufragés de plus et vous couleriez avec !

                                                C’est cela votre humanisme ! Des mensonges sucrés, face à une vérité amère ! " La Jupe ! ".

                                                Si vous n’êtes pas complètement hermétique, comme certains politiques, qui disent des énormités, comme Le Pen, pour faire parler d’eux en bien ou en mal, pourvu qu’on en parle ! Vous serez peut être un jour un peu plus populaire, car hermétique ne signifie pas contenir…. !

                                                Les titres de vos articles ne définissent pas ce film, mais vos carences : Morales et indigences et (ou) malhonnêtetés intellectuelles ?

                                                Salutations.

                                                 


                                                • Gazi BORAT 27 mars 2009 07:29

                                                  @ jonas

                                                  Les armées allemandes étaient déjà équipées de bottes en 1914-18 et les Français, au cours du même conflit, s’enroulaient déjà les mollets dans la toile..

                                                  Les Allemands, rapides à se chausser, ont tout de même perdu cette guerre...

                                                  Il y a des détails insignifiants et des évidences grossières qui passent inaperçues !

                                                  gAZi bORAt


                                                • brieli67 27 mars 2009 08:52

                                                  http://de.wikipedia.org/wiki/Gamasche

                                                  un mot bien français .... guêtre ? jambière ?


                                                  http://dictionary.reverso.net/german-english/Gamasche

                                                  http://www.hardscrabblefarm.com/80th/putting_on_puttees.htm&nbsp ;


                                                  De nombreuse unités portaient ces gamasche chez les Autrichiens dans les tranchées de Verdun de la Somme etc...
                                                  les unites hongroises, les unités "serbes" 

                                                  Ils se faisaient houspiller fainéant, tir-aux-flancs 


                                                • armand armand 27 mars 2009 08:57

                                                  Et dire qu’en plaisantant, dans la salle des enseignants de mon établissement, je voulais afficher la vieille pancarte : "Port du pantalon interdit..." ! smiley


                                                • franc 27 mars 2009 16:58

                                                  je voudrais insister sur l’expression " péter les plomb" employée par le journaliste pour expliquer lapidairement l’attitude de la prof incarnée par Adjani dans le film et confirmer ainsi le sens de votre analyse Mr Villach

                                                  le journaliste ne l’a sans doute pas employée involontairement mais exprès pour laisser entendre et diffuser un message subliminal au public comme quoi on ne peut rien faire,que c’est la faute à personne,puisque la prof a eu un coup de folie et donc qu’il n’y a aucune cause à chercher dans le déclenchement de cette violence ,et donc retirer toute responsabilité non seulement à l’administration scolaire et son représentant le chef de l’établissement ainsi que le ministère et le gouvernement mais encore à la société toute entière --------------puisqu’elle est folle c’est la faute à personne

                                                  ceci est à rattacher de manière analogue au problème plus général de la violence et l’insécurité dans la société -------------------------il est à remarquer que les médias cachent la gravité et la montée de l’insécurité et de la violence comme le proclame et déclame en ce moment le magazine Mariane sur sa couverture et ses grandes affiches,en inventant une nouvelle catégorie de crime et de délinquance ,le crime de" la violence gratuite " qui est en forte augmentation et qui porte atteinte gravement sur les personnes physiques -----------------ainsi donc puisque ces crimes sont tout à fait gratuits et donc sans causes en soi ,il n’ y a aucune explication à chercher et personne n’est responsable ni les individus de la société civiles ni les hommes et les femmes au service de l’Etat,ce qui dédouane la responsabilité du gouvernement et des hommes politiques qui s’empressent de reprendre en compte ce concept de "crimes gratuits" tout heureux de se voir ainsi enlever toute responsabilité pour ne pas dire culpabilité

                                                  mais on le sait le réel est rationnel et tous les phénomènes que ce soit physiques ou sociaux ont une cause -------------et ne pas chercher la cause aux phénomènes de violences et du mal c’est laisser la violence et le mal se perpétuer ,ce qui est un crime ---------------------------------------mais les criminels ont-ils envie de combattre le crime !?


                                                  • Paul Villach Paul Villach 27 mars 2009 17:32

                                                    @ Franc

                                                    Je partage tout à fait votre point de vue. Paul Villach


                                                  • grosdada 29 mars 2009 17:39

                                                    Bonjour,

                                                    Je suis tout à fait d’accord sur un élément de l’article : c’est un "film-fable".

                                                    Super pub. C’est dans les faits divers de façon récurrente, donc ça percute. L’écume par définition ça se voit. Quel budget ?

                                                    Sibonie a clairement exposé le parallèle entre le manque de respect des fonctionnaires et leur lâcheté au quotidien.

                                                    Pour ce même budget et sur le même sujet, mais sans doute au thème moins aguichant, pourquoi pas un flim sur quelques familles durant les décisions d’orientation en fin de troisième ? Et ici, pas un "film-fable",mais un "film-faits" Ca se serait réellement choquant.

                                                    Même si elle est mignone et bonne actrice, quand Adjani souffle dans un pipeau, ça ne rend que le son du pipeau. En aucun le brâme du cerf le soir au fond des bois.

                                                    Film-fable est la bonne définition. Polie pour un film qui se laisse voir. Mérite-t-il qu’on en fasse une thèse ?

                                                    Un prof.





                                                    • Paul Villach Paul Villach 29 mars 2009 17:48

                                                      @ Grosdada

                                                      Cette fable, comme vous en conviendrez, a le mérite de poser le problème en termes généraux et d’éviter l’anecdote qui détourne l’attention.
                                                      En ce sens, c’est la première fois que dans un film, à ma connaissance, les responsabilités de l’administration sont mises en lumière crûment. Paul Villach


                                                    • grosdada 29 mars 2009 20:55

                                                      @Monsieur Villach

                                                      Je suis d’accord avec les finalités de vos conclusions et de votre analyse.

                                                      Tout simplement, je n’aurais pas mis, et n’ai pas mis, autant d’ardeur intellectuelle sur ce film précis, même si votre analyse est tout à fait exacte. L’organisation médiatique de la sortie de ce film, vous en conviendrez, laisse perplexe. Un esprit primaire pourrait ne retenir de ce film que la guerre civile est à l’oeuvre, sans limite, dans nos lycées.

                                                      C’est un peu ce que je lui reproche. Et vous voyez, tout doucement je me transforme en doux fasciste : je suppose que les esprits faibles, etc .....

                                                      Pour des raisons de santé morale je suis donc contraint de considérer ce film pour ce qu’il est : un film. S’il dépeint les démissions intégrales des responsables de l’éducation nationales face aux réalités, ok. Mais cet état de fait méritait-il un film ? Disons d’accord : ce film peut aider à faire connaitre cette réalité. Mais l’extrème de la situation était-il nécessaire ? A mon avis non dans l’absolu. Mais oui en terme marketing.

                                                      J’attends le film sur l’orientation en fin de troisième. Les horreurs américaines seront loin derrière. Et puis surtout, chose essentielle pour les enfants et pourquoi pas les adultes, cela aura du sens. Immédiat. Un carton au box office !!

                                                      Le point positif est que vous ne m’avez pas insulté. C’est à relever.

                                                      Il ne faut donc pas désespérer !!

                                                      Cordialement,



                                                       



                                                      • Paul Villach Paul Villach 30 mars 2009 10:40

                                                        @ Grosdada

                                                        Je ne comprends pas bien vos réserves.
                                                        "S’il dépeint, écrivez-vous, les démissions intégrales des responsables de l’éducation nationales face aux réalités, ok. Mais cet état de fait méritait-il un film ? Disons d’accord : ce film peut aider à faire connaitre cette réalité. Mais l’extrème de la situation était-il nécessaire ? A mon avis non dans l’absolu. Mais oui en terme marketing. "

                                                        Jamais les médias officiels n’ont attiré l’attention sur une administration qui est tout de même la responsable de l’ordre dans les établissements dont elle a la charge. On a fini par l’oublier. Jamais des comptes ne lui ont été demandés.
                                                        Les professeurs, coupables de supporter une telle administration, c’est vrai,et même de lui venir en aide dans ses violations de la loi quand ça l’arrange, son,t en revanche, les bouc émissaires faciles pour détourner sur eux la colère que suscite un tel désordre, dont ils ne sont après tout que les auxiliaires.
                                                        Il existe des professeurs qui font respecter les règles d’une vie sociale normale, mais ceux-là sont combattus par cette administration-voyou.

                                                        Alors oui, il était nécessaire d’enfoncer le clou et un gros clou ! Ce film l’a fait !
                                                        Vous parlez de marketing ? Mais avez-vous vu la promotion éhontée dont a bénéficié "Entre les murs", cette guimauve qui trompe son monde ? Ces prix qui lui sont tombés dessus sans raison...
                                                        Lisez les interviews données par le réalisateur de "La journée de la jupe". Vous y apprenez qu’il a mis 18 mois pour trouver un producteur ! Tous ceux qu’il a sollicités, l’on éconduit : sujet trop sensible ! Seul ARTE a eu le courage de s’y risquer !

                                                        Quant à votre remarque finale sur une injure absente de mes propos, je ne vois pas à quoi vous faites allusion. Paul Villach


                                                      • french_car 29 mars 2009 22:15

                                                        Effectivement ne pas se faire insulter par Villach peut-être relevé comme un fait d’arme smiley
                                                        Delenda administratio :-P


                                                        • grosdada 29 mars 2009 23:17

                                                          Bonjour,

                                                          La réponse, comme indiqué était destinée à MrVillach. Publique forcément. Au niveau débat, et c’est prétencieux.

                                                          Votre opinion sur la forme m’en touche une sans faire bouger l’autre, comme dirait le Grand Con.

                                                          C’est tout le problème de ce site : On croit marcher dans un terrain boueux. Pas de bol c’est de la merde. On croit écraser une crotte. Il se trouve que c’est de la boue.

                                                          Va savoir Charles.




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