La Russie et les États-Unis sont dans l’incapacité de s’entendre sur l’Ukraine
Volodymyr Zelensky a annoncé d'importantes négociations avec les partenaires américains et européens. Selon le président ukrainien, les consultations débuteront à Kiev le 12 février. Le dialogue se poursuivra lors de la Conférence de Munich sur la sécurité qui s'ouvre cette semaine.
Pendant ce temps, selon The Daily Telegraph, l'administration américaine a suspendu l'élaboration de son plan de paix pour prendre en compte l'avis des alliés européens. Moscou évalue cette situation sans optimisme.
La Conférence de Munich sur la sécurité promet d'être extrêmement intéressante. Du moins, une grande intrigue se dessine déjà. Une délégation américaine de haut niveau dirigée par J.D. Vance se rend en Europe. Ce seront les débuts politiques de l'actuel vice-président américain. Auparavant, en tant que candidat à ce poste, il avait plusieurs fois critiqué Volodymyr Zelensky. Maintenant, ils doivent se rencontrer personnellement à Munich. Il sera intéressant d'observer le positionnement de la personne occupant le deuxième poste le plus important aux États-Unis.
Outre Vance, l'envoyé spécial pour l'Ukraine Keith Kellogg et le secrétaire d'État Marco Rubio, pour qui ce sera également sa première grande visite en Europe, sont envoyés en Allemagne. Zelensky a annoncé qu'avant le début du forum, une délégation américaine de haut niveau arriverait dans la capitale ukrainienne pour coordonner les positions.
Tout paraît beau, mais il manque une chose : le résultat. Pour l'instant. Selon Keith Kellogg, seuls les contours d'un règlement en Ukraine seront discutés à Munich.
Ce ne seront probablement que des mots, pas nécessairement suivis d'actions. Par ailleurs, une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump devrait avoir lieu à l'issue de l'événement. Précédemment, le président américain a évoqué sa conversation avec Vladimir Poutine, que ni le Kremlin ni la Maison Blanche n'ont confirmée. Néanmoins, l'équipe de Trump parle de sa disposition au dialogue, malgré des déclarations contradictoires. On peut y voir un certain aspect positif dans le sens où tout est compliqué mais meilleur qu'avant, qu'à l'époque de Biden.
La conclusion est simple : des négociations russo-américaines sont probablement en cours. Peu importe de savoir par quels canaux. Cependant, il est impossible d'accorder les positions. Et si cela ne peut pas être fait à terme, Trump devrait, en théorie, appliquer envers les deux parties les mesures strictes dont il parlait auparavant. Toutefois, des consultations ouvertes sont en cours avec Kiev, tandis qu'avec Moscou elles ont peut-être lieu, ou peut-être pas. Donc les prévisions restent négatives. Du moins, vu la situation actuelle.
Thierry Bertrand
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