La tête à l’envers
Étonnant cette inversion des valeurs. Aujourd’hui, le fait d’aider sans attendre une récompense, de rendre service gratuitement, de s’arrêter pour relever celui qui a chuté ou un bonjour, un merci, tenir une porte ouverte par courtoisie sont presque considérés comme des actes héroïques. Dans une société gangrénée par l’égotisme, on vous regarde comme une anomalie. L’acte qui est, naturel dans sa normalité est devenu exceptionnel par sa rareté. La bienveillance est devenue un facteur ostentatoire de sainteté. Je rêve de revoir cet endroit magique où personne n’en veut à personne et où tout le monde pardonne à tout le monde, mais la réalité est tout autre…
Le serial killer est devenu un sujet de film, un roman. Le violeur : un malade à soigner et à comprendre, l’agresseur et le casseur des victimes exprimant une légitime colère. Le voleur, le squatteur qui occupe votre logement n’est qu’un pauvre réfugié perdu fuyant la misère, etc… Quant aux victimes, elles devront se contenter de bougies, de marches blanches, d’indignations polies et silencieuses et, s’il vous plaît, sans amalgame ! Interdit de se défendre face à la brutalité sinon, vous serez jugé plus sévèrement que l’agresseur lui-même. De son côté la police est régulièrement mise au ban des accusés, coupable de ne pas avoir accepté de se faire mordre par des chiens enragés. Tout cela parce que le camp des gardiens de la morale médiatique, niant la réalité des faits, vous laminera et vous rangera dans les cases conspirationnistes, racistes, fachistes, extrême droite, etc... Triste attitude, car qui trouve des excuses au bourreau fait du tort aux justes et à force de vouloir rester pure, les mains des pacifistes se couvrent chaque jour du sang des victimes. En attendant, les loups hurlent de rire face aux bêlements craintifs des agneaux et force est de constater qu’incivilités, violences et insécurités progressent dans nos sociétés comme les métastases d’un cancer au galop.
Il est beaucoup plus important de déboulonner les statues de notre histoire et d’interdire les crèches de noël qui sont tellement agressives pour les adeptes du wokisme qui, eux-mêmes ne savent même plus s’ils sont hommes, femmes, ficus ou meuble Ikea ! pendant ce temps le système santé s’écroule sous les coups répétitifs des énarques pour qui le patient est devenu client avec une obligation de rendement financier et une justification économique. Ils se sont servis de la crise Covid pour transférer les problèmes hospitaliers, dont ils sont entièrement et volontairement responsables, sur les citoyens qui ne suivaient pas leurs règles sanitaires douteuses et sur un pseudo vaccin à la rentabilité très juteuse pour quelques individus. L’école subit le même traitement auquel s’ajoutent des sommations idéologiques polluant le cerveau de nos enfants en niant le naturel au profit de délires communautaires. Pour ces barbares, l’ignorance est un confort qu’on a la maladresse de ne pas accepter à sa juste valeur.
L’assemblée des élus est devenu un champ de foire où les députés, quel que soit leur bord, sont des acteurs impuissants face aux injonctions du véritable pouvoir d’une Europe prédatrice des nations, elle-même vendue aux lobbies et prostituée de la toute puissante Amérique. Un gouvernement fantoche pratique la démocratie à coup de 49,3. Notre président fait sa crise d’ado sur les terrains de foot et dans les vestiaires pour consoler des millionnaires en short déçus par une défaite méritée. L’éthique de conviction activée par les passions quel qu’en soit le prix, cherche à supplanter dans sa négativité l’éthique des responsabilités qui se souci des conséquences qui apporte la nuance. Au niveau de la bêtise gouvernementale, on a largement dépassé l’Himalaya. Le niveau de corruption et de mensonges s’accumule tellement haut chez nos élites qu’il faudrait avoir des ailes pour voler au-dessus…
Depuis la politique enfermiste des covidistes acharnés, les liens sociaux sont en déliquescence et nous constatons que la méfiance a supplanté la confiance, que l’invective remplace peu à peu le dialogue. L’amour est éclipsé par la consommation de sexe. Aujourd’hui le lien affectif c’est du speed dating, je vous laisse imaginer la laideur de la chose… Les enfants viennent grossir la clientèle des psys, les vieux couples deviennent « has been » et la structure familiale peu à peu se désagrège. Parcours tout tracé, l’être humain s’incarcère à vie dans la prison de la modernité. De la maternelle à l’université, de la caserne aux structures sociales qui s’effondrent, il va travailler dans des boîtes petites ou grandes jusqu’à bientôt 70 ans. Pour se détendre, il va en boîte dans sa caisse ou s’endort sur son canapé à crédit devant Netflix. Puis s’il a de la chance, il a la boîte où dépenser son énergie sinon des petits boulots alternés avec pôle emploi en attendant d’être vieux et de sombrer lentement jusqu’à sa dernière boîte.
Pas de morale, de bien ou de mal, juste un constat. Notre société marche sur la tête, l’aiguille de sa boussole s’affole. Le bateau France prend l’eau de tout côté et il serait grand temps qu’on essaye de le colmater. Nous avons oublié que l’autre qui ne va pas bien c’est un nous qui n’a pas de chance. Une vie ce n’est pas de distribuer des bons points, c’est plutôt essayer de les acquérir, ce n’est pas la même histoire. On se promène comme des étrangers dans les ruines du passé. Les souffrances sont là pour nous construire et non nous anéantir, pour forger notre courage face aux épreuves, nous rappeler nos limites. Se déclarer victime n’est pas un projet, une option. L’analyse est importante, mais moins que la décision qui en découle. La vie est un sac de merde remplie d’étoiles, focalisons sur les étoiles.
Bonne et heureuse année 2023 à tous, restons debout.
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