Le 11 septembre, six ans après - par Paul Craig Roberts
Six ans après le 11 septembre 2001, le Dr Paul Craig Roberts, ancien sous-secrétaire au Trésor américain sous Reagan, fait le point sur le silence médiatique qui entoure la contestation de l'histoire officielle du 11 septembre, sur les défaillances de l'enquête officielle et sur les qualifications des contestataires. Enfin, il pose la question : “À qui profite le crime ?”

Dans un article intitulé 9-11, Six Years Later publié le 10 septembre 2007 sur internet, le Dr Paul Craig Roberts, sous-secrétaire au Trésor dans l'administration Reagan, économiste et ancien éditorialiste au Wall Street Journal et à Business News, dénonce le blocage médiatique qui entoure la contestation de la version officielle du 11 septembre.
Les grands médias, comme à leur habitude depuis six ans, évitent soigneusement de mentionner le mouvement citoyen pour la vérité sur le 11 septembre qui dénonce les absurdités de la version officielle. Parmi les personnalités de ce mouvement, le Dr Paul Craig Roberts, qui a publié de nombreux articles sur internet sur le sujet, articles jamais repris par les grands médias, aussi bien anglophones que francophones.
La censure médiatique semble avoir atteint le comble de l'absurde le 11 septembre 2007, jour où le quotidien français Le Monde a publié un article citant le Dr Paul Craig Roberts pour ses propos sur... l'économie, sans un mot sur ceux concernant le 11 septembre 2001 !
Dans la traduction suivante, réalisée par mes soins, de l'article du Dr Roberts, des hyperliens ont été rajoutés pour faciliter la compréhension des lecteurs non américains. Cette traduction peut être reprise sur d'autres sites.
Bonne lecture.
LE 11 SEPTEMBRE, SIX ANS APRÈS
par Paul Craig Roberts
Le 7 septembre 2007, National Public Radio (NPR) [une radio nationale à financement semi-public écoutée par 26 millions d'Américains, ndt] annonçait que les musulmans du Moyen-Orient commençaient à croire que les attaques du 11 septembre 2001 sur le World Trade Center (WTC) et le Pentagone étaient en fait des opérations false flag commises par certaines parties du gouvernement américain et/ou israélien.
Que de telles croyances puissent avoir un fond de vérité dépassait l'entendement du journaliste et du producteur de la NPR. Ces croyances furent imputées à l'influence de livres d'auteurs américains et européens en vente dans les librairies égyptiennes.
La NPR s'inquiétait de ce que ces livres remettant en question l'origine des attentats du 11 septembre aient pour résultat néfaste de déculpabiliser les musulmans.
La journaliste de la NPR, Ursula Lindsey, déclara que « ici au États-Unis, la plupart des gens n'ont guère de doute quant à ce qui s'est passé lors des attentats de 2001. »
La NPR, en supposant que la version officielle du 11 septembre était le mot de la fin, était bien mal informée. Des sondages indiquent en effet que 36 % des Américains, et plus de 50 % des New-Yorkais, ne font pas confiance au rapport de la commission officielle sur le 11 septembre. De même, de nombreuses familles de victimes du 11 septembre jugent la version officielle insatisfaisante.
Pourquoi les médias américains ne sont-ils pas troublés par le fait qu'il n'y ait pas eu d'enquête indépendante sur le 11 septembre ?
Pourquoi les médias sont-ils si peu préoccupés par le fait que les règles gouvernant la préservation des preuves matérielles sur la scène d'un crime n'aient pas été respectées par les autorités fédérales ?
Pourquoi les médias qualifient-ils systématiquement ceux qui doutent de la version officielle de « théoriciens du complot » ou de « farfelus » ?
Qu'y a-t-il de mal à débattre et à entendre les arguments pour et contre sur un événement d'une telle importance pour notre époque ? Si la ligne officielle est si correcte et si défendable, qu'a-t-elle donc à craindre des sceptiques ?
À l'évidence, beaucoup quand on voit le rideau de fer érigé pour protéger cette ligne officielle d'un examen indépendant.
Certains pensent peut-être que le rapport de la commission sur le 11 septembre était une enquête indépendante, et d'autres protesteront que nous avons l'analyse du National Institute of Standards and Technonology [NIST dans la suite de l'article, ndt] qui explique l'effondrement des tours jumelles du World Trade Center par l'effet combiné de l'impact des avions et du feu qui s'ensuivit.
La commission sur le 11 septembre était une commission politique dirigée par Philip Zelikow, un proche de l'administration Bush. Le NIST est une agence du département du commerce des États-Unis à la tête duquel siège un membre du cabinet présidentiel de Bush.
Zelikow fut membre du comité conseillant le président Bush en matière de renseignement étranger, un fief des néoconservateurs. En février 2005, Zelikow fut nommé conseiller du département d'État des États-Unis. À l'évidence, il n'y avait aucune chance pour que la commission sur le 11 septembre tienne une partie de l'administration Bush pour responsable des nombreuses défaillances des agences gouvernementales le jour du 11 septembre, et encore moins pour que la commission envisage une complicité.
Si l'on compare les diplômes et compétences des sceptiques à ceux des tenants de la version officielle, il est impossible d'écarter les premiers d'un revers de manche en les qualifiant de « farfelus ». Il y a certes beaucoup de gens avec une imagination débridée sur internet, mais les sceptiques sérieux s'en tiennent aux faits établis, aux violations avérées des procédures standards et aux lois de la physique. La vaste majorité des personnes qui traitent les sceptiques de « farfelus » sont eux-mêmes ignorants de la physique et ont peu de compréhension de l'improbabilité qu'une telle attaque ait pu réussir sans la complicité ou la défaillance totale des agences gouvernementales.
Au cours des six dernières années, de nombreuses personnalités respectées sont venues gonfler les rangs des sceptiques contestant le scénario officiel du 11 septembre. Ces rangs incluent d'éminents scientifiques, des ingénieurs et des architectes, des agents du renseignement, des contrôleurs aériens, des généraux et des officiers militaires de haut rang dont le général [major general Albert Stubblebine, ndt] anciennement à tête du "United States Army Intelligence and Security Command", d'anciens hauts responsables et membres de la Maison-Blanche sous divers gouvernements républicains, des pilotes militaires et des pilotes de ligne chevronnés qui affirment qu'eux-mêmes auraient été incapables de réaliser les manoeuvres aériennes attribuées aux pirates de l'air le 11 septembre, et enfin des dignitaires étrangers.
Le Dr Andreas von Bülow, ancien ministre allemand de la Recherche et de la Technologie et ancien secrétaire d'État à la Défense, a déclaré : « La planification des attaques était un chef-d'oeuvre de technique et d'organisation. Détourner quatre avions de ligne en quelques minutes et les conduire en moins d'une heure jusque dans leur cible après avoir exécuté des manoeuvres aériennes compliquées ! C'est impensable sans le soutien pendant plusieurs années de l'appareil secret de l'État et de l'industrie. »
Le général Leonid Ivashov, chef d'état-major des armées russes [au moment des attentats du 11 septembre, ndt] a quant à lui déclaré : « Seuls les services secrets et leurs chefs actuels ou retraités - mais ayant conservé de l'influence à l'intérieur des structures étatiques - sont capables de planifier, organiser et gérer une opération d'une telle ampleur. ...Oussama ben Laden et « al Qaïda » ne peuvent être ni les organisateurs ni les exécutants des attentats du 11 septembre. Ils ne possèdent ni l'organisation requise pour cela ni les ressources intellectuelles ni les cadres nécessaires. »
Les Américains pourraient reconnaître qu'il est inhabituel que les contrôles de sécurité des aéroports américains aient été défaillants quatre fois en quelques minutes, que la défense aérienne des États-Unis ait totalement échoué à intercepter les avions détournés et que des pirates de l'air qui étaient de piètres pilotes aient réussi des manoeuvres aériennes exotiques que même des pilotes de chasse chevronnés se déclarent incapables d'accomplir. Certes, il reste la possibilité, aussi improbable soit-elle, qu'Allah ait doté les pirates de l'air d'une chance inouïe.
En revanche, pour l'effondrement des tours jumelles du World Trade Center, la version officielle n'a aucune chance d'être vraie. Les architectes, ingénieurs et physiciens savent que les bâtiments soutenus par une puissante charpente en acier ne s'effondrent pas soudainement à la vitesse de la chute libre, ou de la quasi-chute libre, simplement parce qu'un avion les a heurtés et qu'ils ont été soumis à des feux limités de courte durée et de faible intensité.
Les physiciens savent également qu'il n'y avait pas suffisamment d'énergie gravitationnelle pour pulvériser les énormes quantités de béton en fines poussières, pour cisailler les colonnes d'acier en sections justes de la bonne longueur pour être chargées et évacuées sur des camions, et pour éjecter à l'horizontal de la poussière et des poutres en acier à des centaines de mètres. Les physiciens savent également que s'il y avait vraiment d'intenses feux partout dans les tours au point d'affaiblir l'acier et de provoquer leur effondrement soudain, ces feux n'auraient pas laissé les centaines de milliers de morceaux de papier non brûlés, pas même noircis, qui flottaient partout au-dessus de Manhattan.
Des physiciens ont demandé pourquoi l'explication officielle négligeait les lois établies de la physique, mais ils n'ont toujours pas reçu de réponse. Récemment, le Dr Crockett Grabbe, chercheur en physique appliquée à l'université de l'Iowa et diplômé de Caltech, a fait les observations suivantes : « En appliquant deux principes de base, la conservation de l'énergie et la conservation de la quantité de mouvement, l'explication du gouvernement se délite rapidement. Le NIST a visiblement ignoré ces principes dans ses rapports. Le NIST a également ignoré la torsion observée des 34 étages supérieurs de la Tour Sud avant qu'elle ne s'écroule. Cette torsion viole clairement à la fois la conservation de la quantité de mouvement et la conservation du moment angulaire, sauf si cette torsion a été causée par une violente force extérieure. D'où provenaient donc les énormes quantités d'énergie nécessaires pour provoquer l'effondrement total des parties inférieures encore intactes de chacune des tours ? Les volumineuses études du NIST ne répondent pas à cette question. »
Les rapports du NIST sont même contestés par ses propres scientifiques. Le Dr James Quintiere, ancien chef de la division science du feu au National Institute of Standards and Technology, a déclaré récemment que « la conclusion officielle à laquelle le NIST est arrivée est douteuse », et il a demandé l'ouverture d'un réexamen indépendant de l'enquête du NIST sur les effondrements des tours du World Trade Center.
Le Dr Quintiere a attiré l'attention sur de nombreux problèmes de l'enquête du NIST et de ses rapports : l'absence de chronologie détaillée des événements, l'incapacité à expliquer l'effondrement du WTC7 [le bâtiment 7 du World Trade Center, un immeuble de 47 étages qui s'est écroulé sur lui-même à la vitesse de la quasi-chute libre sept heures après les tours jumelles, ndt], la destruction des preuves matérielles sur la scène du crime, l'utilisation de modèles informatiques douteux, l'absence de la moindre preuve de l'existence des températures qui selon le NIST étaient nécessaires pour causer une défaillance de l'acier, et enfin la structure juridique du Département du commerce qui, au lieu de contribuer à rechercher les faits, « fit le contraire et bloqua tout. »
Le 27 août 2007, un éminent membre de l'Académie nationale des sciences des États-Unis, décoré de la National Medal of Science, le Dr Lynn Margulis, a rejeté la version officielle du 11 septembre, la qualifiant de “fraude” et a appelé à une nouvelle enquête complète et impartiale.
Le 5 septembre 2007, l'as de l'aéronavale américaine et pilote de ligne chevronné, Ralph Kolstad, a déclaré que les manoeuvres aériennes attribuées aux pirates de l'air dépassaient ses propres capacités de pilotage.« Quelque chose pue jusqu'aux sphères supérieures du paradis », a déclaré Kolstad.
Face à des événements inhabituels, les Romains posaient la question “Cui bono ?” À qui profite le crime ? Cette question a été la grande absente de l'enquête officielle.
Qui sont donc les bénéficiaires du 11 septembre ? Réponse : le complexe militaro-industriel, qui a accumulé des dizaines de milliards de dollars de bénéfices ; les compagnies pétrolières, qui espèrent mettre la main sur le pétrole irakien, et peut-être iranien ; le Parti républicain, qui a sauvé un président, George W. Bush, fraîchement élu et vulnérable, considéré par beaucoup comme illégalement élu par une voix de majorité à la Cour suprême, en en faisant un “président de temps de guerre” drapé dans la bannière étoilée ; la Republican Federalist Society, qui s'est servi du 11 septembre pour atteindre son objectif de concentration du pouvoir au sein de l'exécutif ; le vice-président Dick Cheney et les néoconservateurs, qui ont utilisé le “nouveau Pearl Harbour” pour mettre en oeuvre leur “Projet pour un Nouveau Siècle Américain” et pour étendre l'hégémonie américaine sur le Moyen-Orient ; et enfin les sionistes israéliens de droite, qui ont utilisé avec succès le sang et l'argent des Américains pour éliminer des obstacles à une expansion territoriale israélienne.
Au-delà des victimes parmi les troupes américaines et parmi les populations civiles irakiennes et afghanes, la « guerre contre le terrorisme » des néoconservateurs a fait une autre victime : les libertés civiles qui protègent les Américains de la tyrannie. Le président Bush et son Département de la Justice (sic) corrompu ont déclaré que nos protections constitutionnelles sont nulles et non avenues selon le bon vouloir de l'exécutif.
Les plus grands bénéficiaires du 11 septembre sont les personnalités autoritaires qui, selon John Dean [qui fut le premier membre de l'administration républicaine à témoigner contre Nixon dans le scandale du Watergate, ndt], ont pris le contrôle du Parti républicain.
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