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Le gouvernement mal à l’aise face à la libre circulation de l’information ?

Dan Gillmor avait prévenu, mais sans doute ne pensait-il pas que ça allait se produire en France, le pays des Droits de l’Homme. Dans l’introduction de son ouvrage phare We The Media, le précurseur américain du média participatif s’interrogeait sur les conséquences des médias citoyens, qui font de millions de bloggueurs de nouveaux "journalistes" potentiels. Alors qu’il écarte d’abord le scénario d’une anarchie totale de l’information, Gillmor craint l’arrivée d’un deuxième scénario, d’un monde de musellement de l’information par les gouvernements. Ainsi peut-on ainsi lire : « Dans ce scénario, nous pourrions être témoins d’une alliance redoutable entre l’industrie du divertissement - ce que j’appelle ’le cartel du copyright’, et du gouvernement. Les gouvernements sont très mal à l’aise face à la libre circulation de l’information, et ne la permettent que dans une certaine mesure. Les réformes législatives restrictives et les mesures techniques pour empêcher la violation de droit d’auteur pourraient mener un jour à devoir demander la permission pour publier, ou alors à ce que publier hors des sentiers battus semble trop risqué ». Son intuition était juste.

« Le cartel a ciblé certaines des innovations essentielles pour les actualités de demain, tel que le partage des fichiers qui facilite effectivement la violation de droits d’auteur mais qui offre aussi aux journalistes citoyens l’un des seuls moyens abordables pour distribuer ce qu’ils créent », continuait-il. C’est effectivement ce qui s’est d’abord passé avec la loi DADVSI sur le droit d’auteur, qui fut adoptée définitivement pendant l’été 2006 après de très longs mois de débats intenses. Non seulement le gouvernement pénalisait le contournement des fameux DRM qui empêchent la lecture des oeuvres sur tout support et leur copie, mais en plus il adoptait un dispositif appelé « amendement Vivendi » qui fait aujourd’hui peser un risque considérable sur les éditeurs de logiciels de Peer-to-Peer, les fameux logiciels de partage de fichiers visés par Dan Gillmor. Selon lui, « le gouvernement insiste sur le droit de tracer tout ce que nous faisons, mais de plus en plus d’hommes politiques et de bureaucrates ferment l’accès à ce que le public doit savoir - l’information qui fait de plus en plus surface à travers les efforts des médias non traditionnels ». La lutte contre le P2P, qui est au sens littéral la voie la plus démocratique pour diffuser des contenus (chacun participe à leur diffusion avec sa maigre contribution, qui toutes accumulées forment un tout puissant), n’était qu’un point de départ. L’objectif serait ensuite de contrôler la diffusion de l’information, elle aussi démocratique, venue du peuple.

Il n’a pas fallu longtemps à Renaud Donnedieu de Vabres, le ministre de la Culture, pour avouer ces desseins. Le projet de loi DADVSI, avouait-il à Libération avant la fin des débats parlementaires, « n’est que le premier d’une longue série d’adaptations de notre droit à l’ère numérique et je compte bien, par exemple, m’attaquer un jour au problème de la presse et de l’Internet ». « C’est un autre sujet capital parce qu’il n’y aura pas d’informations de qualité sur l’Internet sans de vraies signatures, de vrais acteurs dont c’est le métier  ». Le 10 avril, il précise sa pensée sur la chaîne iTélé. «  Paradoxalement redevient essentielle la certification, c’est-à-dire la signature par un journaliste parce que ça garantit l’authenticité », déclare le ministre du gouverment Villepin, provoquant l’émoi des internautes avertis.

Instaurer une différence entre vrais et faux journalistes

Et son projet qu’il n’aura pas le temps d’amener à son terme avant les élections législatives, a pris forme, par trois évènements très rapprochés dans le temps.

Tout d’abord, le rapport de l’ancien président de France Télévisions Marc Tessier est arrivé sur le bureau du ministre en février 2007. Il avait été mandaté pour étudier les conditions du développement de « la presse face au numérique ». Dans son rapport, Marc Tessier propose de donner un statut aux journalistes citoyens, calqué sur le statut du correspond local de la presse. Le statut serait décerné aux bloggeurs selon qu’ils respectent ou non selon certains critères déontologiques... et selon qu’ils publient ou non leurs écrits sur des sites animés par une « rédaction professionnelle ». Ces sites où officient les « vrais professionnels » pourraient se voir décernés un label, « particulièrement utile à destination des jeunes générations pour leur apprendre, dès leur scolarité, à mettre en perspective ce qu’ils trouvent sur Internet ». Le grand retour des médias officiels. « La réaction des internautes, difficile à anticiper, pourrait bien être négative », se méfie le rapporteur. Sans blague. Non seulement le sceau permettrait de dévaloriser par effet d’impression négative les contenus non labellisés (ce qui est en soit une forme de censure), mais en plus il donnerait des avantages juridiques, sociaux et fiscaux aux sites labellisés.

Deuxième événement, un projet de décret révélé en janvier par l’association Odebi, et qui vise la création d’une « Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne ». La Commission doit garantir « l’effectivité et l’indépendance de la grille de classification des contenus et des services multimédias mobiles ». Coïncidence troublante, la Commission prévue aurait la possibilité de décerner des « labels de confiance » aux services de communication en ligne. Les hébergeurs, éditeurs et autres prestataires qui se comportent en bons petits soldats seront ainsi gratifiés du sceau officiel, tandis que les autres verront la suspiscion s’abattre sur eux. Reporters Sans Frontières, qui a plus l’habitude de se battre en Chine qu’en France, s’en est bien sûr ému. « Nous craignons que les prestataires de services soient poussés à censurer abusivement leurs contenus pour préserver leur label  », a indiqué l’association.

Troisième et dernier événement, le projet de loi sur le renforcement de la prévention contre la délinquance, de Nicolas Sarkozy. Entre autres mesures le texte s’est vu amendé d’une disposition à l’encontre du happy slapping, cette pratique qui consiste à commettre une violence plus ou moins prononcée contre un individu et à filmer l’acte en vue de le diffuser en vidéo. Celui qui filme et celui qui diffuse la vidéo sont désormais spécifiquement visés par la loi et passibles de 5 ans d’emprisonnement. Le texte est déjà dangereux en ce qu’il fait peser un risque sur le diffuseur de la vidéo, qui peut ne rien avoir à faire avec l’auteur de l’acte, mais en plus il prévoit une exception pour les seuls « journalistes professionnels », qui se voient dotés d’une protection juridique spéciale derrière laquelle ne peuvent pas se protéger les journalistes amateurs de la blogosphère. La presse officielle sponsorisée par l’Etat à travers une TVA réduite est ainsi à nouveau favoriser au détriment de la presse nouvelle.

Contre le sens de l’histoire

Pourtant, le journalisme citoyen s’est imposé partout dans le monde comme une alternative au journalisme traditionnel, organisé en oligopole sur un marché dont l’accès était jusque-là réservé à une poignée d’industriels. En Corée, il a même directement influencé l’élection du président Roh Moo Hyun, qui accorda au journal citoyen OhMyNews sa première interview. Tout comme Napster a permis à chacun de remplacer la Fnac dans la distribution de la musique, et NRJ dans sa diffusion, les blogs ont permis aux citoyens internautes de délivrer une information alternative à celle proposée par Le Monde ou Le Figaro. Ils font trembler la belle organisation économique qui régnait depuis des décennies, mais l’effondrement de l’oligopole médiatique n’est pas sans conséquences politiques.

Les débats sur la Constitution européenne ont montré la puissance des blogs du non face au oui exprimé avec force dans la majorité des médias traditionnels. Et le droit d’auteur n’existant pas sur l’information et les idées, les journaux ne disposaient jusqu’alors d’aucune loi pour protéger leur quasi-monopole. Le gouvernement ne disposait pas non plus en ligne des ficelles qu’il maîtrise hors ligne pour contrôler avec plus ou moins d’efficacité l’information - alors que la connivence entre le monde politique et les journalistes est de plus en plus dénoncée, il faut noter entre autres choses que l’Agence France presse (AFP) est financée à 50 % par l’Etat et que de grands quotidiens français sont subventionnés par le gouvernement, soit directement, soit indirectement (TVA réduite à 2,1% pour les journaux et magazines enregistrés par la Commission paritaire de la presse).

Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et de Renaud Donnedieu de Vabres, c’est pourtant bien à un contrôle croissant de l’information en ligne que nous assistons en France. Le gouvernement veut créer de nouvelles ficelles pour l’information en ligne, sur lesquelles il pourra tirer pour orienter l’information de telle ou telle manière. Cette vision de la société de l’information, du contrôle de l’expression démocratique, est bien au centre des élections de 2007. Car ce qui n’a pu être achevé sous l’ère Chirac pourra être considérablement développé dans les cinq années qui s’ouvrent...


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40 réactions à cet article    


  • Carlo Revelli Carlo Revelli 27 février 2007 15:18

    Bravo Guillaume pour cette intéressante contribution.

    Ca prolonge la réflexion de deux récents articles que nous venons de publier :

    Quitterie Delmas : "Notre gouvernement fait planer de nouvelles menaces sur la liberté d’expression et Internet..." http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19613

    Johan : « Menacer la liberté d’expression par la tentation de chacun » http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19662

    A noter aussi un dossier bien complet réalisé ce week-end par 20 Minutes avec pas mal d’avis de journalistes et bloggeurs :

    « Journalistes et internautes : comment travailler ensemble » http://www.20minutes.fr/articles/2007/02/24/20070224-high-tech-Journalistes-et-internautes-comment-travailler-ensemble.php

    J’ai essayé d’exprimer mon point de vue, pas complètement arrêté à ce stade, à la fois sur 20 Minutes que sur Vnunet :

    http://www.20minutes.fr/articles/2007/02/24/20070224-high-tech-Carlo-Revelli-bien-definir-les-modalites.php

    http://www.vnunet.fr/fr/vnunet/news/2007/02/22/agoravox-incompatible-loi-pr

    A bientôt


    • Hervé Torchet (---.---.253.204) 27 février 2007 19:25

      @ carlo Revelli

      Je vois avec intérêt que vous n’êtes pas hostile à l’ensemble du dispositif, qui me semblait (sur la foi notamment de l’article de Quitterie Delmas) entièrement inquiétant. Si je vous comprends bien, c’est au nom de la rémunération de vos contributeurs (pigistes en somme) que vous modérez vos critiques.

      Il me semble que vous introduisez de facto une nuance entre l’info rémunérée sur Internet et celle qui ne l’est pas. Mais alors, ne craignez-vous pas une évolution comparable à celle des défuntes radios libres, avec à la clef une « normalisation » économique d’Internet, où le payant finirait par occuper tant d’espace que le gratuit retomberait dans les limbes ?

      Je vous pose ces questions parce que je suis d’habitude attentif à vos arguments et qu’il me semble apparaître ici une contradiction.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 27 février 2007 23:47

      Je suis très reservé sur le lien entre un label et des éventuelles aides économiques. Je suis dubitatif sur l’histoire du label car je suis pas vraiment convaincu de sa valeur ajoutée. Mais d’une manière générale, je ne suis jamais hostile à toute nouvelle idée sans l’avoir analysée et décortiquée à fond.


    • Marie Pierre (---.---.40.23) 28 février 2007 00:01

      @ Carlo,

      Bonsoir Carlo, je pense que le risque majeur d’un label est qu’il soit surtout reconnu par les « institutions » comme l’Education Nationale, pour que les dirigeants soient préservés de toute responsabilité. A part l’Education Nationale, ceux qui peuvent avoir intérêt à ne proposer que des sites sous label, sont évidemment les associations municipales qui ouvrent la sphère Internet à ceux qui ne l’ont pas chez eux.

      C’est le danger d’une mainmise sur certains medias. Je posais également la question du devenir de tous les blogs ou sites créés par les écoles, souvent petites, où les enseignants ont autre chose à faire que d’homologuer leur site.

      Enfin, je pensais aussi à de nombreux sites, surtout québécois, qui offrent une « mutualisation » des enseignements, des formations et qui pourraient aussi se trouver « hors concours ».

      Est-il bon de courir après une subvention qui, en fait, ne ferait que rembourser les sommes déboursées pour obtenir un soit-disant label ? Je compare ce label aux différents agréments de l’agroalimentaire. Ce n’est pas parce que vous répondez à un cahier des charges, que vos produits sont meilleurs.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 28 février 2007 10:53

      Je pense que la meilleure chose soit que M. Tessier puisse en discuter avec nous tous. Ca me paraît le plus sain et constructif.

      J’en profite donc pour l’inviter à intervenir lors des premières rencontres sur le journalisme citoyen et le cinquième pouvoir que nous organisons le 24 mars à Saint-Denis : http://journee.agoravox.fr/

      J’espère qu’il pourra accepter.


    • P.C. (---.---.120.87) 28 février 2007 13:29

      Ce serait une excellente occasion de demander à Tessier de dire/préciser sa position sur deux points qu’il a pu évoquer :

      A-t-il oui ou non l’intention de remettre sur la table la prétendue nécessité de filtrer les contenus aux frontières ? Si oui, lesquels, et pour quelles raisons ?

      A quoi cela lui servirait-il d’imposer un statut « d’éditeur » à des moteurs de recherche de type google actu ? Pour imposer des obligations juridiques ? Un label ?

      Quand on suit ses déclarations, on a l’impression gênante que son cerveau grouille d’idées en ce qui concerne les mille et unes manières de contrôler la circulation de l’information sur internet. Ce serait bien qu’il les expose publiquement...


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 28 février 2007 13:54

      D’ailleurs, si quelqu’un de l’Odebi veut intervenir j’en serai également ravi. Tenez moi au courant.


    • P.C. (---.---.120.87) 28 février 2007 14:16

      Merci pour cette référence aux sites québécois (et en réalité, ce qui suit concerne l’_ensemble_ des pays francophones) : Cela permet de démontrer l’absurdité du rapport Tessier.

      Tout d’abord, il faut bien lire ce rapport, et en particulier la raison qu’il met en avant pour justifier la labellisation : "il pourrait être utile de mettre en place un encadrement juridique qui impose le respect de certains critères de qualité. Cependant, cette orientation se heurterait trop rapidement à la réalité du fonctionnement d’Internet qui, compte tenu de son caractère transfrontière, de la diversité des acteurs qui s’y expriment et de sa vitesse d’évolution, rend impossible la mise en place d’un cadre juridique contraignant au niveau strictement national."

      Donc, pour essayer de contourner cette absence de frontières qui le prive du « cadre juridique contraignant » auquel il rêvait, Tessier propose la labellisation : "Cette situation a conduit plusieurs intervenants à suggérer de prendre le problème en sens inverse. Plutôt que d’essayer de faire rentrer tout le monde dans le même cadre, pourquoi ne pas essayer de faire ressortir ceux qui, de leur propre initiative, respectent ces règles et s’astreignent à certaines contraintes pour garantir la qualité des informations qu’ils fournissent à leurs internautes ? Ceci à conduit à suggérer la mise en place d’une forme de label pour indiquer qu’un site suit, pour la production de ses contenus, des règles précises de déontologie et de contenu"

      Notons que la sémantique est précise : « déontologie », il s’agit bien de morale _professionnelle_.

      Poursuivons : qui va accorder ce label ? Un projet de décret devant créer une commission nationale de déontologie a été dévoilé...

      Le projet se cache derrière la « protection de l’enfance ». Mais pourquoi donc créer une commission comprenant le ministère de l’intérieur, le ministère de la culture, ou le ministère de la justice, pour accorder ces labels, là où le ministère de la famille aurait tout simplement pu - dans son domaine d’action légitime- accorder tout seul des labels protection de l’enfance ?

      Dès lors, on peut raisonnablement faire l’hypothèse que cette commission est taillée sur mesure justement pour donner un cadre d’accueil au projet Donnedieu/Tessier de labellisation de la presse.

      Ce n’est pas la première fois que le thème de la protection de l’enfance aura été instrumentalisé, la dernière tentative judicieusement/furtivement avortée date de l’époque de la conférence de la famille 2005, époque à laquelle un certain rapport filtrage du ministère de la culture avait étrangement changé de ministère... L’idée était d’imposer par la loi aux FAI de filtrer sur leurs réseaux.

      Mais revenons à la labellisation : Le plus probable est donc que ce serait la commission nationale de déontologie qui accorderait les labels. Ladite commission serait composée par tiers de représentants des utilisateurs, de professionnels, et de représentants de divers ministère : justice, intérieur, culture et communication,(cf article D 406-2 du projet) ...

      Maintenant : de deux choses l’une :

      Soit la commission n’accorde pas de labels aux sites francophones non français, ce qui revient à les ostraciser en les empêchant d’accéder à un label qui , selon les mots même de Tessier « permettrait effectivement de donner un avantage immatériel aux sites concernés qui pourraient le faire valoir auprès de leurs lecteurs électroniques ». De quel droit pourrait-on « dévaloriser »(="ne pas valoriser") les sites francophones non français ?

      Soit la commission accorde des labels à tous les sites francophones. Et là, on se marre : Des représentants du ministère de l’intérieur ou du ministère de la culture vont aller octroyer des labels à des sites canadiens ?

      Et si on demandait à Bush de labelliser les sites français ?


    • Marie Pierre (---.---.40.220) 28 février 2007 23:11

      @ PC,

      Qui va accorder ce label ? Une société privée, après s’être fait rémunérer par le propriétaire du site, qui recevra à son tour une subvention de l’Etat. Autrement dit.... l’Etat paiera une entreprise privée pour la labellisation.


    • P.C. (---.---.120.87) 2 mars 2007 03:13

      Merci Mr Revelli, mais, conceptuellement, et contextuellement, votre événementiel marche sur la tête. Odebi se consacre depuis des années à la défense des droits et libertés numériques , c’est là son objectif primaire. Partant de là, il semble assez difficile de lui faire jouer le rôle du nième exemple venant ’illustrer’ un discours sur (la prise de conscience de )l’émergence d’un pouvoir. Vous placez les moyens avant la fin. En pleine campagne, la seule chose que les grands medias descendants en retiendront sera un superscoop sur l’apparition soudaine et inattendue du net dans la vie citoyenne...Il y a des sujets nettement plus _urgents_.

      Cela étant, à l’occasion, il serait sans doute intéressant de discuter avec vous de la façon dont vous avez édifié le concept d’agoravox, comment vous le présentez, voire d’approfondir jusqu’aux raisons de la genèse même de cette idée, qui, quelque part, intrigue.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 février 2007 15:42

      Le quotidien Le Monde offre des espaces blogs à des citoyens qui deviennent des contributeurs exceptionnels. Certains y consacrent des heures pour faire en sorte que leur blog soit renouvelé quotidiennement. Un de ces citoyens a fondé son blog sur la maxime suivante : Nulla dies sine linea (http://punching.blog.lemonde.fr/).

      Vous relatez le fait que Marc Tessier propose de donner un statut aux journalistes citoyens, calqué sur le statut du correspondant local de la presse. Le statut serait décerné aux bloggeurs selon qu’ils respectent certains critères déontologiques...

      Je ne sais pas si ce projet pourrait se concrétiser puisque , vous en conviendrez, les bloggeurs n’ont pas de frontières. Qu’ils soient du Japon, du Québec, de l’Amérique latine, le lien qui les unit tous - je crois - est cette ardente passion d’informer, sous forme ludique ou professionnelle.

      Votre article est fort bien structuré. Je vous en félicite. Mais il faut se rappeler que les blogs professionnels et les tribunes citoyennes devront passer, pour être crédibles, par le rejet de la médiocrité au profit d’une information courtoise et par le respect des auteurs qui nourrissent le débat public sans en retirer de quelconques dividendes, si ce n’est la satisfaction du travail accompli.

      Pierre R.

      Montréal (Québec)


      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 27 février 2007 15:54

        La maxime est empruntée à l’écrivain latin Pline l’Ancien (Histoire naturelle, XXXV, xxxvi, 84)


      • veda veda 27 février 2007 16:06

        super Guillaume smiley


        • (---.---.139.123) 27 février 2007 16:11

          La récup médiatique a déjà commencé. Peine perdue !

          Et ce ne sont pas les journaleux qui sont fautifs, mais leurs directions dépassées par les événements ! Un comble.

          Les politiques, qui en sont liés, s’en mêlent et cela va accroître notre défiance.

          Un label ? Ils feraient mieux de s’occuper de leur gros rouge qui tâche, au fond des caves du Bordelais...

          Non, le label d’internet, c’est la liberté sans aucune restriction, ce qui forme les internautes à une vigilance responsable.

          Mais, j’en ai marre d’entendre qu’il faille subventionner tel ou tel canard boiteux !

          Alors L’AFP, n’en parlons plus... Ils ne servent à rien ! Des bons à rien, des riens de rien ! Encore une institution en faillite. Comme la Sacem, comme la CNIL, comme le CSA, comme... Y en a trop en ce moment...

          Que d’économies pour le prochain gouvernement !


          • minijack minijack 27 février 2007 16:12

            C’est en effet toute la question de la DEMOCRATIE qui est posée.

            S’il est vrai que le « journalisme citoyen » est souvent plus citoyen que journalistique, il n’en est pas moins vrai que boucler le bec de ces citoyens serait du plus mauvais effet sur l’expression démocratique. Aussi dérangeante qu’elle puisse être pour nos gouvernants, cette expression citoyenne est essentielle.

            Mais peut-être que notre « république » n’a plus grand chose de démocratique ? Il ne faut en effet pas confondre les deux termes : la démocratie peut très bien exister sous un régime royaliste, et par ailleurs une république peut très bien être impériale, dictatoriale, islamique ou soviétique, sans la moindre once de démocratie.

            J’en connais même qui sont impérialistes et qu’un certain candidat n’hésite pas à prendre en exemple.


            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 27 février 2007 18:03

              La démocratie, sans la culture et l’éducation, ne vaut pas grand chose.

              Elle mène même fatalement au totalitarisme.


            • Lartiste (---.---.72.152) 27 février 2007 16:38

              J’en ai fait des cauchemars. J’imaginais au matin mon blog sous scellée.

              Non, mais il est vrai que les politiques et le CSA lorgnent dangereusement sur le contrôle et la diffusion d’informations sur Internet, mais...

              Oui il y a un mais ! Toute disposition qui ira à l’encontre de la liberté d’expression sera d’ordre technique. Il est déjà pratiquement impossible de publier un blog de manière anonyme...

              La menace, c’est le « lissage de l’information ». Imaginons un Blogueur qui acquiert une certaine notoriété. Cette notoriété lui permet de bénéficier du « Label Rouge ». Le « label rouge » venant d’en haut, il sera aux petits soins avec les puissants (lagardère et autre) tout satisfait qu’il sera de son « label rouge » qu’il souhaitera conserver le plus longtemps possible.

              Au final, se créerons des Black-List « à la Clearstream ». Si vous apparaissez sur cette Black-List (distribuée sur CD au marché noir) et que votre employeur tombe dessus, il faudra expliquer tôt ou tard vos prises de position et délits d’opinion sur tel ou tel sujet. Si vous êtes un honnête homme le jour, et un pirate du Net la nuit, inutile d’envisager le retour à votre poste sans être montré du doigt par tous les employés de la compagnie, qui eux payent Musique, Films et autres produits copyrightés.

              Finalement, un seul homme parviendra sans doute à passer entre les mailles du filet. Il aura pour rôle de sauver l’humanité des dérives démocratiques qui l’attendent. smiley

              Mr Anderson ?


              • Guillaume Champeau Guillaume Champeau 27 février 2007 18:43

                Bonjour Demian,

                Je pense qu’il y a confusion. Je n’oppose en rien le respect des droits d’auteur et le journalisme citoyen. Il est bien normal que les droits d’auteur soient respectés sur Agoravox comme sur OhMyNews.

                Ce qui est en revanche anormal, c’est de chercher à censurer les outils qui permettent de véhiculer l’expression citoyenne, sous pretexte qu’ils véhiculent aussi (ou surtout) des contenus piratés. C’est confondre opportunément l’outil et son utilisation. C’est en cela qu’il faut condamner les amendements Vivendi.


              • Witoki (---.---.135.83) 27 février 2007 17:16

                Merci Guillaume !


                • Kriegy (---.---.51.132) 27 février 2007 18:00

                  « D’ailleurs, vous ne pouvez être rédacteur, avant que l’équipe de la rédaction ait vérifié vos noms et adresses. »

                  C’est la le problème :)


                  • (---.---.15.171) 27 février 2007 21:31

                    Damian,

                    je trouve tant mieux que OhMyNews soit a cheval sur les droits d’auteurs et sur le professionalisme, et la rigueur des journalistes, et la qualité de l’info, et tout ce dont vous parlez.

                    Je trouve dommage que ce soit une raison pour ne pas laisser les gens raconter ce qu’ils veulent (oui, meme si ce sont des conneries) sur le net, dans un blog, ou d’une autre manière.

                    En effet, quel est le probleme ? la non verification de l’information avant publication ? Verifiée par qui ? Comment ? J’aime autant avoir plein de points de vue differents, et devoir m’y retrouver, que d’avoir un point de vue unique, vérifié. En plus, ce label « particulièrement utile à destination des jeunes générations pour leur apprendre, dès leur scolarité, à mettre en perspective ce qu’ils trouvent sur Internet », je ne comprends pas bien son utilité s’il mache le travail : pour t’apprendre a avoir un esprit critique, à savoir faire la difference entre le vrai et le faux, je vais te dire ce que je labelise comme etant vrai, comme ça tu t’y retrouves mieux ?? Et puis, sans label officiel, l’internaute citoyen d’aujourd’hui a tendance a s’informer sur le sujet depuis plusieurs sources, en reconnaissant les travers et la rigueur des unes et des autres, non ? Je veux dire, si je veux m’informer sur un sujet international, j’ai tendance a lire la presse traditionelle Française, à regarder sur Agoravox, à lire la presse etrangère, à chercher sur Wikipedia, je m’interesse a des blogs de gens dont j’apprecie l’ecriture/les idées... Non que je le fasse forcément pour chaque sujet qui m’interesse, mais c’est autant de possibilités (dont la liste est non exhaustive, evidemment, et qui se limite au web) pour discerner une fraction de la verité (ne soyons pas pretentieux en cherchant la Verité). Enfin, j’ai tendance à croire, mais je suis une incorrigible optimiste, que les medias qui sont sans cesse mis en defaut dans la qualité de leur information, finissent par ne plus interesser les gens.  smiley Je vous l’avais dit, je suis optimiste.

                    Mais je suis pas très cultivée des papyrus, juste curieuse.


                  • Cyril (---.---.19.11) 27 février 2007 18:04

                    Bon article , il faut clairement se méfier mais no pasaran ! :

                    - Les labels pour les sites : label = propagande d’état , pratique pour les reconnaitre ; donc on zappe et on va ailleurs.

                    - Les labels pour hébergeurs et FAI = la aussi on zappe et on va ailleurs, vive la concurrence. A un moment , les prestaires soumis à l’état seront bien obligé de choisir entre le label ou le business. Et puis de toute façon , quand tout le monde aura débridé sa connexion wifi , il n’y aura plus besoin de prestataires.

                    - Les vidéos : on continuera de les diffuser sur des réseaux anonymes et cryptés , les milices de sarko le futur dictateur seront incapable de savoir qui a diffusé quoi et quand.

                    Il faut juste essayer d’informer et le plus possible de former les gens à ces technologies. C’est l’ignorance du citoyen lambda en informatique qui fait la force de cet état fachiste et liberticide.


                    • bulu (---.---.142.161) 28 février 2007 10:34

                      100 % d’accord

                      Il faut bien se souvenir que internet c’est une technologie et c’est la topologie du reseau et le talent des developpeurs qui cree la liberte d’expression et la maintiendra. Les contributeurs d’agora et autres bloggers malgre leur militantisme tres engage pour la liberte d’expression ne sont rien sans l’outil.

                      Donc formons les gens a ces technologies...


                    • bourgpat (---.---.75.125) 27 février 2007 19:28

                      L’anonymat dans l’information ne pose aucun problème. Il nécessite ce que fait tout journaliste ou lecteur de vérifier cette information par d’autres sources.

                      Sinon pourquoi les impôts, les urssaf et tous un certain nombre d’organismes publiques se basent ils souvent sur des informations anonymes pour après réaliser des enquêtes en cherchant les autres informations pouvant infirmer ou confirmer une thèse.

                      Plutôt que de donner des labels dont on sait qu’ils sont plus publicitaires que justifiés. Apprenons aux citoyens à lire la presse en générale et à voir les opinions qui s’expriment même à travers une apparente neutralité.


                      • judas maddalen (---.---.72.140) 27 février 2007 20:36

                        de Jesus à WTC 911, deux mille ans de bidonnage vous contemplent :

                        http://www.jonesreport.com/articles/260207_bbc_bldg7.html


                        • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 27 février 2007 23:03

                          Excellente analyse !

                          Il semble évident qu’un label sera lié à des incitations fiscales, puisque le but est d’encadrer l’information.

                          Cela ne fera que déplacer le problème. Il se créera - bien évidemment - des labels « non officiels » attribués par différents groupes de pression (alterlabels). Ainsi, à terme, lorsqu’une information parcourra le net, il sera possible immédiatement de l’identifier comme de la langue de bois ou comme un témoignage citoyen.

                          Alors, vive le label : il sera d’autant plus facile d’identifier une source fiable, car non-officielle... smiley

                          @ Demian.

                          Tout à fait d’accord avec votre approche des droits d’auteur et du copyright. Il est essentiel que la rémunération des auteurs puisse continuer à se faire correctement.

                          Je pense, cependant, que le label n’apportera rien de tangible en ce sens. Il y aura des auteurs labellisés rémunérés et non rémunérés, des auteurs non labellisés rémunérés et non rémunérés. Le danger serait que la loi soit tellement restrictive qu’elle impose aux sites non labellisés un modèle économique les empêchant de rémunérer correctement leurs auteurs.

                          Mais je vous ai peut-être lu trop vite.


                          • arthur (---.---.43.22) 27 février 2007 23:27

                            « de Nicolas Sarkozy. Entre autres mesures le texte s’est vu amendé d’une disposition à l’encontre du happy slapping, cette pratique qui consiste à commettre une violence plus ou moins prononcée contre un individu et à filmer l’acte en vue de le diffuser en vidéo. Celui qui filme et celui qui diffuse la vidéo sont désormais spécifiquement visés par la loi et passibles de 5 ans d’emprisonnement. »

                            Tout ça parce que sarkozy s’est fait entarter ? smiley


                            • Forest Ent Forest Ent 28 février 2007 00:41

                              C’est un très bon article, mais il y en a déjà eu trois sur ce sujet, ce qui dilue l’enthousiasme. Ce n’est pas de chance.

                              Sur le fond, bien évidemment entièrement en accord avec l’auteur.

                              Tout l’enjeu est de maintenir par la force un espace marchand pour les « tuyaux culturels » là où il n’y en a plus besoin, car l’information peut être ainsi « guidée ». Sinon, tous les points de vue s’exprimeraient et que deviendrions nous ?

                              (nb : je ne parle pas des « produits » mais des « tuyaux », là où se trouvent les goulots d’étranglement)

                              Je ne suis pas plus que Jack en extase devant la société US, où il y a de bonnes et de mauvaises choses, mais le fait d’avoir mis la liberté d’expression comme principe constitutionnel intangible en est une des meilleures.


                              • Jean Luc (---.---.100.147) 28 février 2007 02:01

                                tres interessant ils ne restent plus aux bloggers qua creer un parti politique dont le support d expression mediatique ;un blog bien sur ne serait pas censure et serait meme garanti comme tel dans leurs statuts Je n entends pas beaucoup les presidentiables s exprimer sur la liberte de l information via le blog....... Jean Luc


                                • lucrezia (---.---.150.51) 28 février 2007 08:30

                                  N’oublions jamais que le VRAI pouvoir n’est pas de « consommer » de l’Information, mais d’être à la source de la « communication » de l’Information ! Tout le RESTE n’est que « bavardage » et comme dirait quelqu’un à TF1, ce n’est que du temps d’occupation de « cerveau » au profit des publiciaires et des annonceurs ...


                                  • Destin-et-turbulences (---.---.46.26) 28 février 2007 09:53

                                    Ce que nous écrivions il y a une semaine ci-dessous.

                                    Après la dernière manipulation dans google nous nous trouvons relégués en position 550 sur 2 blogs critiques à Nicolas Sarkozy. Cette dégradation s’est faite à 23h10 le lundi 26 février, est s’est traduite par une baisse de fréquentation de nos sites de 75%.

                                    Nous savons donc ce qui se passera dans les 10 derniers jours de la campagne électorale au mois d’avril, nous avons pu observer en temps réel la manipulation des flux d’informations avant que n’existe une quelconque loi.

                                    Pour ceux qui pensent que Google est impartial, nous avons des copies d’écran, et avons pu voir les mouvements en temps réel quand nous avons saisi les techniciens de Moutainview, qui rectifièrent le premier jour, et ensuite laissèrent filer.

                                    Depuis début décembre nous étions en tête de l’indexation pour des recherches spécifiques sur google france (sarkozy expatrié) ou (sarkozy madrid) comme nous continuons à l’être dans yahoo.

                                    OUBLIEZ QUE GOOGLE EST UN SERVICE PUBLIC, RENDRE UN SERVICE À UN BON CLIENT C’EST LÉGITIME.

                                    http://destin-et-turbulences.blogspot.com/

                                    http://sarkozymadrid.blogspot.com/

                                    ==============

                                    Nous sommes des blogs de gauche à Madrid. Notre ranking dans google s’est effondré juste avant la visite de Nicolas Sarkozy à Madrid. Pour des recherches particulières (sarkozy madrid) ou (sarkozy expatrié) nous somme passés de la position 2 à la 164. Le site de nos amis Sarkozy à Madrid après avoir disparu durant 2 jours, est tombé de la position 2 à la 256. Je vous laisse conclure.

                                    Honnêtement nous ne savons que penser. L’évolution dans la semaine de ce même ranking, la synchronisation de tous les serveur google durant les 3 prochains jours nous permettra d’apprécier.

                                    Certains outils de prediction de ranking nous donnes un PR futur de 4.

                                    Une manifestation, une explication de google serait la bienvenue, avant que ne nous gagne la paranoía.


                                    • (---.---.242.1) 28 février 2007 11:54

                                      c’est simple : sarkozy y faisant un voyage, un très grand nombre de blogs se sont mis à en parler. Beaucoup de ces sites ont un gros traffic supérieur au vôtre, et tous se référencent les uns les autres et concentrent d’une manière générale beaucoup d’attention et de visiteurs.

                                      Bref, il est tout à fait normal qu’ils vous soient passé devant, google marche très bien en l’occurrence.


                                    • D&T (---.---.46.26) 1er mars 2007 19:26

                                      Erreur, grossière erreur. Même nous, nous le pensions. Mais 15 jours d’analyses, de copie d’écran, de yo-yo démontrent le contraire. De fausses discussions avec Mountain view (d’ailleurs un technicien nous fit remonter par erreur).

                                      Google n’est plus la gentil compagnie que l’on connaissait. Il y a 2 ou 3 articles sur CNET et d’autres, plus la dernière condamnation aux USA qui viennent corroborer notre thèse.

                                      Je suis le premier à le regretter, mais il faut se reveiller.


                                    • Henry Moreigne Henry Moreigne 28 février 2007 10:22

                                      Merci Guillaume de rappeler qu’il n’existe pas de liberté acquise et qu’il va falloir veuller becs et ongle à la défense de notre espace de liberté sur le net. Ne revivons pas de grâce le triste naufrage de la bande FM et des ex radios libres.


                                      • passe par là (---.---.216.231) 28 février 2007 12:35

                                        Si je comprends bien l’esprit de nos gouvernants, il a deux pré-supposés dans leur réflexion :

                                        1. Les journalistes et assimilés sont les seules personnes réellement compétentes pour transmettre une information fiable, aux sources valides et faisant preuve d’une objectivité minimale.

                                        2. La labellisation permettrait d’effectuer un tri d’information valable dans l’immensité des données qui circulent sur le net.

                                        Le premier raisonnement est tellement caricatural que je pense qu’il est inutile de s’attarder dessus. La nébuleuse journalistique est à l’image de la diversité qualitative de toute communauté humaine.

                                        Quant à la labellisation, dans le cas le moins lourd, on peut y percevoir simplement une volonté d’identification claire et de défense d’une corporation et d’un clientellisme bien rôdé. On se situerait donc dans un type de débat multi séculaire dont on ne verra jamais le bout.

                                        Mais dans le cas le plus extrême, cette labellisation pourrait amener des conséquences grâves : filtrage délibéré des contenus non labellisés, difficulté d’accès aux financements ou aux serveurs, déni de droit de diffusion, etc.

                                        Ai-je bien résumé la situation ?


                                        • fredleborgne (---.---.153.159) 28 février 2007 20:21

                                          Une info certifiée moi : Ma colère.

                                          Et sans label, la colère citoyenne n’en sera pas moins juste et réelle.

                                          Aujourd’hui, les gens se « passionnent » pour les élections, mais en fait, personne ne croit vraiment à une amélioration.

                                          Celui qui passera sera celui qui aura le mieux su canaliser à son profit la sourde colère de chacun.

                                          Alors, les « promesses », non tenables sont des incitations à la future violence qui s’exprimera quand elle seront considérées comme non tenues. C’est quand même la première fois que des groupes de citoyens demandent des engagements écrits aux candidats.

                                          Le contrôle, ou plutôt l’étouffement de l’info citoyenne dans ce contexte est une grave erreur de la part d’un opportuniste qui ne mesure pas le ressentiment de la population depuis cinq ans d’un despotisme de parti, et d’une altération des libertés par le biais de lois scélérates.

                                          Mais ce qui compte aujourd’hui, c’est le courage de chacun à affirmer cette colère. Car ce n’est pas encore interdit, et ca peut être inquiétant...si nous sommes nombreux.


                                          • pseudozaer (---.---.50.229) 1er mars 2007 19:54

                                            « alors que la connivence entre le monde politique et les journalistes est de plus en plus dénoncée, » http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=304

                                            Lien mort.


                                            • marc (---.---.209.203) 6 mars 2007 00:06

                                              les gens disent que Sego et Sarko ont monopolisé le temps d’antenne dans les medias, vous voulez certainement de Sarko parce que Sego, on arrete pas de lui voler la vedette ;Chaque fois qu’elle dit quelque chose interessant (les regions doivent aider Airbus en investissant dans la recherche et la formation), les autres candidats (Sarkosy et Bayrou) denigrent ses propos dans les 10 minutes qui suivent pour mieux les reprendre 12H plus tard s’ils voyent que l’opignon est d’accord ;Je l’ai déjà constaté a plusieurs reprise(6eme république, carte scolaire, sur l’écologie,...).M.De Villepin qui est prétendant à aucun poste decide de couper court au revendication en executant ce que tout le monde souhaités ;j’ai vraiment du mal a voir leurs pactes présidentiel à ses deux présidentiables sauf à faire du copier-coller pour ne pas se laisser distancer.


                                              • dotlib (---.---.82.90) 16 mars 2007 08:14

                                                Ah les belles envolées lyriques, les grands principes, la défense des libertés et tout et tout ... oh le bel article devant lequel tout le monde se pâme d’émotion : « merci Guillaume » ... « soyons vigilants » ... etc etc etc.

                                                Sauf que tous les postulats sont faux, mais ça ça ne dérange personne. La plus belle énormité de ce pseudo article étant la dénonciation du financement public des médias. Allez donc demander à l’Huma ce qu’ils feraient sans ce financement : c’est simple, rien. Ils auraient fermé depuis longtemps, et je ne parle pas de Libé ...

                                                Quels aveuglements partisans sur ces pages. Quelle prétention aussi. Il n’y a pas d’avenir dans ce genre de comportement, mais on pourrait penser à un financement public d’AgoraVox, par la sécu, parce que comme défouloir à frustrés le chantre des médias citoyens se pose là !


                                                • CAMME (---.---.72.24) 29 mars 2007 21:16

                                                  Au lendemain du coup d’état euphorique du 03 Aout 2005, les anciens militaires Mauritaniens régroupés au sein de la CAMME) l’interface des associations de victimes qui avait rédigé plusieurs courriers pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur certaines questions réccurrentes liées au passif humaintaire. Dans un prémier temps , un courrier avait été destiné à la junte miltiaire:le comité militaire pour la justice et la démocratie(CMJD) pour ralater l’urgence et des solutions à ces questions.Et dans un deuxiéme temps ,d’autres écrits ont suivi : à l’union Africaine, aux chefs d’etats Africains et aux ONG pourqu’en fin ,soit trouvée une solution globale et définitive sur l’épineuse question du passif humanitaire qui sape l’unité nationale, l’harmonie et la cohésion entre les Mauritaniens. Malheureusement le comité militaire pour la justice et la démocratie opposait à notre démarche à l’époque des faits, une fin de non recevoir voulant à tout prix filer le bébé à un gouvernement issu des urnes.Nous prenons actes de la nouvelle situation malgré notre cri d’alarme sur ce déni de démocratie qui empêcha des milliers de nos compatriotes déportés et éxilés d’apporter leur vote et leur concours au processus de démocratisation, hélas, les résultats auraient pu être significatifs et notre pays réconcilié dés le début aurait donné au monde entier une belle leçon ceci rentrant si cela avait été le cas à l’actif du fameux CMJD auteur du coup d’etat du 03 Aout 2005 .

                                                  Néanmoins, les urnes ont parlé et nos compatriotes ont exprimé leur soif de changement aprés vingt ans de dicatature , de misére de discrimination ,nous ne pouvons que saluer leur dévouement pour cette cause noble de vouloir autre chose que ce passé sous le régne de Taya.d’ou l’expression de leur voix le 25 Mars 2007 pour un changement radical. C’est pourquoi, la Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil (CAMME) réaffirme dans l’esprit de ces objectifs les mêmes revendications afin que la Mauritanie puisse retrouver la paix,la prospérité, la cohésion et l’égalité entre tous ses fils sans discrimination aucune. Pour arriver à ce dessein, la CAMME demande aux nouvelles autorités issues des urnes 1)le retour organisé des déportés Mauritaniens vivant au sénégal et au Mali dépuis Avril 1989 2)réalisation des journées de réconciliation et de vérité(cf Afrique du Sud) 3) Proclamation du pardon de l’etat Mauritanien aux victimes des répréssions aveugles 4)Indemnisation de toutes les victimes, deportations, purges militaires, veuves et orphelins. 5)Réintégration dans leurs droits : desfonctionnaires et militaires abusivement radiés 6)Création d’un observatoire national chargé du suivi ,la gestion et del’application des mésures d’insertion , d’indemnisation et de réinstallation des victimes 7)Mise en place d’un arsenal juridique contre le racisme, l’esclavage et toutes les discriminations. 8)Création d’une journée Mauritanienne contre l’oubli des victimes de la répression 9)Création d’une vraie enquête contre les crimes commis entre 1987 et 1991 10)Radiation et jugement des tortionnaires de l’armée nationale. 11) Création d’une armée républicaine et pluriéthnique

                                                  La CAMME réaffirme son attachement et son accompagnement à un état de Droit, de justice et d’égalité et serait vigilante contre toute distraction ou toute orientation à vouloir détourner la Mauritanie dans la voix de la paix de la réconciliation nationalle et de la justice. Les resultats de ces acquis démocratiques ne se consolideront que par cette solution et rien d’autre c’est donc le moment de les cultiver afin d’éviter à ce pays d’autres souffrances. Vive la Mauritanie reconciliée dans la justice et dans l’égalité Fait à Paris le 29 Mars 2007 le Président de La Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil (CAMME) [email protected] Portable : 06 16 19 22 22

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