• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le journaliste otage, une vitrine de la profession ?

Le journaliste otage, une vitrine de la profession ?

Il n’aura échappé à personne que les deux journalistes de France 3 Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ont enfin été libérés mercredi 29 juin 2011 après 547 jours de captivité en Afghanistan, soit un an et demi. Les médias traditionnels en ont fait des tonnes.

Un ressassement d’informations indifférentes qui intrigue
 
On se réjouit évidemment de cette issue heureuse attendue depuis si longtemps. Mais l’incessante répétition de son annonce sur les antennes finit par intriguer. Certes, la joie d’une profession qui retrouve deux des siens, est légitime et mérite de s’exprimer après avoir affiché pendant de longs mois à la fin des journaux télévisés la photo des deux otages au-dessus du nombre de jours écoulés depuis leur rapt.
 
On est volontiers prêt à entendre le récit de leur tragédie. Mais qu’apprend-on au fil des journaux radiodiffusés ou télévisés ? RIEN, pour la bonne raison que rien ne peut être divulgué sans mettre en danger ceux qui ont participé à la libération des deux journalistes et les autres otages français qui, à travers le monde, sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. Le secret est de rigueur : les circonstances de leur capture, de leur détention ou de leur délivrance ne peuvent être révélées, et les conditions de leur libération encore moins.
 
N’est donc récité qu’un chapelet d’informations indifférentes. Le mode d’emploi de leur retour en France est rabâché : ils vont arriver en France, ils sont sur le point d’arriver, ils sont arrivés. Leur bulletin de santé est inlassablement répété : ils sont en bonne forme physique et morale. Et amis ou collègues sont priés d’exprimer au micro ou devant la caméra les sentiments qu’ils éprouvent : on est vraiment surpris d’apprendre que les submerge la joie des retrouvailles tant attendues et toujours différées. Elle est déclinée sur tous les tons : on pleure, ce n’est que du bonheur, plus rien ne compte, etc. Dépéchés à l’aéroport de Villacoublay ou carrément dans les locaux de France Télévision, les reporters, répètent à satiété ce qu’on a entendu cent fois déjà depuis la veille.
 
Une distribution manichéenne des rôles un peu hâtive
 
Seul écart à ce flot continu de paroles convenues, le chien de sa chienne que la profession a gardé à l’ancien secrétaire général de l’Élysée, C. Guéant. Le 17 janvier 2010, une quinzaine après la disparition des deux journalistes, il avait critiqué l’imprudence des deux journalistes : « Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées qui du reste sont détournées de leurs missions principales, leur avait-il reproché de façon intempestive. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix ... Cela a évidemment un coût tout à fait considérable, je me souviens que quelques jours seulement après leur disparition on évaluait déjà ce coût à un million d’euros  ».
 
De temps à autre, ces propos ont été rappelés pour que, dans une distribution manichéenne des rôles un peu hâtive, journalistes et ancien secrétaire général de l’Élysée soient répartis en deux camps, celui du Bien et celui du Mal, avec les réflexes coutumiers qu’ils suscitent, compassion et admiration pour les premiers et condamnation pour le second. Et un des otages a tenu à préciser qu’ils n'avaient fait tous deux que leur travail. On ne peut le contredire, même si le coût de ce travail, évoqué par C. Guéant, peut être élevé.
 
Une promotion organisée de la profession
 
1- Les fonctions de l’information indifférente
 
Cet écart excepté, l’accaparement des antennes par l’information indifférente oblige, cependant, à s’interroger sur les fonctions que remplit cette variété d’information consensuelle. Vu la contrainte de l’exiguïté du temps ou de l’espace de diffusion disponible, la place indue qu’elle occupe a pour conséquence mécanique d’exclure d’autres informations. Elle joue ainsi le rôle d’une censure discrète sans que quiconque s’en aperçoive. Mais l’information indifférente remplit aussi une fonction de modèle avec les stars en particulier : celles-ci offrent à l’imitation de leurs admirateurs, tétanisé par un réflexe d'identification, les vêtements qu’elles portent, les idées qu’elles émettent, jusques et y compris leurs manies ou leurs tics, leur barbe de trois jours ou leurs tatouages.
 
2- Une promotion de la profession tout entière sous la lumière des deux héros
 
On ne peut écarter que la profession journalistique ait saisi le retour de deux de leurs héros pour assurer sa propre promotion par temps de discrédit auprès des citoyens. Le danger que certains de ses membres n’hésitent pas à courir doit devenir un argument d’autorité qui confère du crédit à l’information que tous les journalistes diffusent, au pris du syllogisme implicite suivant : 1- L’objet pour lequel on expose sa vie, acquiert le prix de cette vie ; 2- or, des journalistes n’hésitent pas à exposer leur vie pour recueillir des informations ; 3- donc, les informations pour lesquelles des journalistes exposent leur vie, ont le prix de leur vie.
 
Le saumon de rivière et le poisson rouge dans son bocal
 
Qu’on ne risque pas sa vie pour un objet frivole ou indifférent, on l’accorde volontiers. Il existe des journalistes qui prennent des risques et méritent le respect. Mais cette estime qui leur due, n’est pas pour autant extensible par amalgame à l’ensemble de la profession.
 
1- Les poupées des journaux télévisées ou radiophoniques (femmes et hommes) ou les commentateurs de mariages princiers ne peuvent y prétendre. Il y a peu, le 23 juin dernier, TF1, dans son journal de 13 heures présentait encore un faux-témoin pour promouvoir l’efficacité d’une mesure gouvernementale (1). Ce sont pourtant ces journalistes-là qui aimeraient avoir droit à la reconnaissance des citoyens. Seulement, il y a autant de ressemblance entre un(e) journaliste qui prend des risques et son confrère ou sa consoeur de studio qu’entre un saumon de rivière et un poisson rouge en bocal.
 
La lecture à l’antenne d’informations données, collectées sur Internet et triées sur le volet par une rédaction, ne peut être comparée à la recherche de l’information extorquée qui peut parfois être dangereuse. Que le pays soit en guerre ou en paix, l’information est d’abord une guerre avant d’être un droit. Nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire : on peut donc s’attendre à ce que la recherche de cette information dissimulée expose souvent à de graves dangers.
 
2- On laisse évidemment de côté cette autre catégorie de journalistes dont Le Canard Enchaîné du 29 juin 2011 vient de dénoncer les connivences avec l'Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), l’organe chargé de la promotion de la Tunisie sous la dictature de Ben Ali. Selon un document signé de Marie-Luce Skraburski, de l’agence de communication Image 7, « (celle-ci aurait organisé ) de nombreux déplacements (en Tunisie) pour des dirigeants de médias et des journalistes français (qui auraient à l’issue de ces voyages) spontanément reconnu avoir changé d'opinion sur le pays  ». Un séjour offert au Sahara Palace de Nefta dans le sud tunisien au dessus de la palmeraie est, en effet, spontanément très convaincant. Il est piquant d’apprendre que M.-L. Skraburski, auteur de cette révélation, est ni plus ni moins que l’épouse de l’actuel président du CSA, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel français ! (2)
 
Si on ne peut que se réjouir de la libération des deux journalistes séquestrés en Afghanistan pendant 18 mois, on s’étonne cependant que leur retour ait été salué par un tel déversement d’informations indifférentes sur les antennes. La profession journalistique paraît avoir saisi l’occasion de faire sa promotion en exhibant deux de ses héros comme s’ils étaient représentatifs de tous les journalistes. Qu’elle se détrompe ! Le journaliste otage ne peut être sa vitrine. Le courage des uns ne peut servir de masque à la servilité des autres. Paul Villach
 
(1) Paul Villach, « Le faux-témoin de TF1 démasqué : le récepteur averti, seule garantie d’une information fiable  », AgoraVox, 27 juin 2011.
(2) Libération.fr, « Des journalistes français ont bénéficié de l'hospitalité de Ben Ali  », 29 juin 2011.

Moyenne des avis sur cet article :  4.08/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

22 réactions à cet article    


  • .jk. 1er juillet 2011 10:12

    Bonjour

    Excellent article .

    Votre article sur l’affaire DSK est très attendu  smiley

    La thèse de la non protection, un des thèses que j’avais évoquées, se confirme .

    Je ne crois pas qu’un officiel britannique dans la même situation aurait été arrêté dans ces conditions !


    • Paul Villach Paul Villach 1er juillet 2011 10:44

      @ jk

      Je ne parviens plus à vous joindre par courriel : mes courriels sont refusés.
      Voulez-vous avoir la gentillesse de m’en envoyer un ? Avez-vous changé d’adresse ?

      Quant à l’affaire DSK où je défends depuis l’origine dans mes articles et dans un livre « L’affaire DSK, deux hypothèses pour une énigme », une approche prudente de l’information, il est à prévoir sur la planète médias une indigestion de chapeaux !

      Mais pour l’heure, il faut rester prudent et attendre ce que le procureur lui-même va annoncer. Paul Villach


    • .jk. 1er juillet 2011 17:44

      J’ai résilié la seule adresse email que j’utilisais, car dès ce soir je commence une session de ’déconnexion’, je vous ai adressé un email à ce sujet, je transmettrai une nouvelle adresse dès que j’en aurai une . 

      A bientôt




    • Tartiflette Tartiflette 1er juillet 2011 10:20

      Bonjour,


      Article intéressant. 

      Cependant, on se moque tout à fait de 2 rigolos qui ont contrevenu aux règles élémentaires de sécurité.

      Il est fort dommage que ce soit encore les deniers des contribuables qui aient aidé à les libérer.

      Comment se fait-il que l’ensemble des journalistes, journaux, et autres magazines basés en France n’aient pas assumé tous les frais liés à la recherche et à la libération de ces insignifiantes petites fiottes qui leur manquaient tant ?

      • velosolex velosolex 2 juillet 2011 09:07

        Bon article. Difficile de trouver des voix qui écornent le message officiel, garde à vous devant« ces hommes au servie de la démocratie mettant leur vie au service de la liberté !
        Mais était il vraiment raisonnable d’aller là bas ?
        Oui, parce que c’était notre travail de journaliste, disent-ils tous la main sur le cœur et sur leur idéal !
        On dirait la parole de poilus défendant Verdun.
         »Personne ne nous a dit que c’était dangereux« , a dit l’un des deux ex, visiblement en colère qu’on ose aborder le problème. »On n’a tout de même pas traverser l’Himalaya en tonk dans la neige« .
        Déclaration tout de même assez sidérante dont il serait cruel de se moquer.
        N’importe qui sait tout autant qu’il vaut mieux éviter d’aller ramasser des crevettes en Somalie !
        Même si l’on se réjouit évidemment de leur libération, je me refuse à cautionner l’opportunité autant d’aller là bas, pour un reportage d’information général qui aurait pu être délégué à des journalistes Afghans, vu l’opportunité qu’offrait la prise en otage de journalistes français (Pourquoi les talibans se seraient ils gênés, l’occasion crée le larron !) 
        Ce n’est tout de même pas la première fois que l’histoire se répète.
        Comme Tartiflette je suis assez irrité du traitement interne de cette information, avec prix d’excellence que les journalistes se décernent eux mêmes, se transformant en héros, avec monopolisation des médias, rappel tous les jours sur les chaines » Ne les oublions pas, en même temps que les autres otages...« 

        Manifestement si tous les otages sont égaux, certains le sont plus que les autres.
        Les autres, ceux qui servent de faire valoir, ne peuvent revendiquer aucun esprit de corps pour prendre les gens et l’information en otage ( et oui !).
        Ils n’ont pas traversé l’Himalaya en tonk dans la neige, ils n’ont même pas pris pour la plupart aucun risque. ils avaient simplement le tort d’être là.
        Ne les oublions pas !
        Le message va t’il continué à être martelé ? J’en doute puisqu’il n’existait pas avant cette affaire !
        Il a fallu boire le calice jusqu’au bout, avec tous ce moyens monopolisés pour leur retour, et les informations sans queue ni tête tournant en boucle, disant simplement qu’il n’y a rien à dire, mais qu’on dit quand même, pour remplir le vide : »L’avion décolle, l’avion vole vers Paris, l’avion va arriver, l’avion se pose, on ne voit rien, mais on continue à parler quand même. "
        Voilà où on est arrivé l’information.

        Parfois me vient l’envie de partir traverser l’Himalaya en tonk.


      • Alpo47 Alpo47 1er juillet 2011 10:36

        Pour ma part, si je suis ravi comme tout le monde, je trouve TOTALEMENT INDECENTE la place qu’a prise cette libération dans la télévision publique alors qu’il n’y a pas un mot pour les autres otages du Niger et ailleurs.
        Certains commentateurs de télévision osent, contrits, la même remarque ...« oui, il faudrait... peut être ... en parler aussi » ... et ... passent à autre chose. Juste du corporatisme.

        Indécent !


        • antonio 1er juillet 2011 11:44

          La semaine dernière, dans une usine, explosion et deux ouvriers morts et deux gravement blessés... Deux accidents MORTELS du travail...
          Les médias en ont un peu parlé, surtout pour souligner la violence de l’explosion et la peur des riverains ; mais depuis ? Rien !
          Le métier de journaliste quand on le fait bien, peut parfois être dangereux ; mais ces reporters agissent en connaissance de cause.
          Combien de morts par accidents du travail en France ? Morts dont on ne parle pas, ou si peu avec une simple « brève », morts à jamais anonymes ?
          Et que je sache, quand on va travailler en usine ou sur un chantier, on ne décide pas
          « consciemment » d’aller risquer sa vie ; on y va pour « gagner » son pain, le plus souvent pour un modeste salaire.

          Mais de ces morts, blessés au travail, on parle à peine...Et pourtant, il y aurait de quoi alimenter bien des enquêtes !

          .


          • amipb amipb 1er juillet 2011 15:57

            Et pour vous, Rue89 et @rrêt sur images ne sont pas tenus par des journalistes ? Pourquoi traiter tous les journalistes français ainsi ?

            Décidément, les paradoxes ont toujours de beaux jours devant eux.


          • LU-FER LU-FER 1er juillet 2011 14:15

            La vitrine de la profession , je le vois plutôt dans l’ ignoble démonstration que l’ affaire DSK nous vaut depuis le viol du Sofitel .
             Pas une ligne dans TOUTE la presse pour défendre le juge et la victime , qui pourtant en ont grand besoin ! C’est la totalité de nos écrans et pages , qui se sont transformés en tribunal parallèle pour acquitter et féliciter le muffle monstrueux du FMI . Aujourd’hui , cette même presse vient de le déclarer « prochainement innocent » . Cherchez , où s’exprime la vraie justice en charge de l’ affaire ? Nulle part ! 
            Il s’agit bien d’une opération pour intimider la justice américaine . Une démonstration de muscles de la mafia sioniste qui se fait aux frais de notre crédibilité et de notre presse !

            En ce moment , la communauté guinéenne vit cloitrée , comme sinistrée à New York ! Boutiques fermées . Ce ne sont pas des gens capables à eux tous , de payer une caution de 6 millions de $ , et en plus , ils n’ ont violé personne !
             Imaginez qu’un Noir Guinéen de NY ait violé une blanche juive ... ? Il serait déja pendu et rependu par nos journalistes prof de morale !
             Nafissatou va-t-elle sauver sa peau  ? son emploi ? sa vie ?
             Personne ne pause ces questions , dans cette presse qui se vote elle même de si tolérants prix de vertu !
             DSK est un criminel sexuel , bien avant son ultime performance , c’était connu de tous les services où il avait sévi . Et cette unanimité de journalistes courbés , rampants sous le pouvoir des milliards du clan DSK , moi ça me donne une gerbe et une déprime pire que la mort .
            C’est toute l’ horreur , tout le fanatisme du clan qui phagocyte nos moyens d’information , qui saute aux yeux !
            Je serai mort de honte si j’ étais journaliste Français aujourd’hui . De Chesnot & Malbrunot aux 2 derniers libérés , il y a bien plus de danger à traquer la vérité en France occupée , que dans les no man’s land afghans .

             <<ils tuerons les enfants dans le ventre des femmes , les hommes épouseront des hommes ,et les femmes des femmes , ils nourriront les vaches avec de la viande ,le héro et le guerrier seront moqués et bannis ,les rois seront des voleurs et les voleurs seront rois = l’ âge de Fer , selon le Kali-Gula Indien ,ou la décadence finale >>

            Faut reconnaitre que l’ actualité colle de très près à cette prédiction ... rappelez vous l’ ESB ? , aujourd’hui cette encéphalite spongieuse a contaminé tous nos journalistes !


            • platon613 1er juillet 2011 14:45

              A lire !

              DSK, ce héros : Le retour de Saint-Hélène

              Qui se moquait des théories du complot ? DSK n’est plus le patron du FMI ni celui de la future campagne présidentielle française mais il n’est déjà plus cet homme traqué en pleine déroute de Waterloo. Est-ce l’annonce de règlements de compte ? Saignants et nauséabonds ? La pauvre victime des Autain et Glucksmann sera demain canonisée en enfer avec ses thuriféraires. Les vrais procès viennent de commencer...

              http://www.news-26.com/politique/746-dsk-ce-heros-le-retour-de-saint-helene.html


              • Paul Villach Paul Villach 1er juillet 2011 14:46

                @ Lu FER

                Vous avez l’air d’être au courant ! Vous dormez ? Réveillez-vous ! Paul Villach


                • Electric Electric Tof 1er juillet 2011 16:30

                  Pour ma part, j’avais fait le pari que Sarko les raménerait juste avant la présidentielle. (Rappelons nous le sabotage de Pasqua dans l’affaire des otages du Liban qui leur a valu 1 an de plus de détention).

                  Cette libération intervient peu de temps après l’annonce d’un retrait partiel des troupes US et françaises.

                  Tout cela ressemble à la grande braderie avant fermeture.

                  Mais l’objectif a été accompli : le bon journaliste qui va en Afghanistan, c’est H Roselmak embeddé avec la légion, encadré, biscotaux rutilants.

                  Les ceusses qui vont sur le terrain au contact des populations, au trou.

                  Pourquoi, y’a des choses à cacher en Afghanistan ? Usage d’armes non conventionnelles, massacres de population civiles, trafic de l’opium sous contrôle CIA, etc..... ?

                  Je pense que cela n’augure rien de bon, avec un glissement possible du conflit vers le Pakistan (maîtrise des têtes nuke par les US en visée, dixit W Tarpley http://tarpley.net/ ), mettant en jeu Chine et Inde, bref, le grand bazar.

                  Mais je finirai en rendant homage à un ancien pote, Paul Marchand, aujourd’hui disparu, présent sur le théatre de Beyrout (qui échappe à un enlévement conjoint avec R Auque), puis Sarajevo, où il perd un bras après s’être fait snipé.

                  Il se trimbalait à fond la caisse sur Sniper alley avec un grafitti énorme sur le toit de sa gimbarde : IMMORTEL.

                  Un provocateur génial, un vrai poilu.


                  • xray 1er juillet 2011 18:30


                    C’est toujours le même scénario de guerre. 

                    On nous dit que deux journalistes français sont retenus en otage en Afghanistan. 

                    Ce ne sont pas deux journalistes français retenus en otages en Afghanistan, ce sont 65 million de Français otages des journalistes. Ce n’est pas pareil !

                    Une fois terminé, on découvrira encore que le discours était bidon. 

                    Le bilan du 11 septembre 2001 
                    http://mondehypocrite501.hautetfort.com/archive/2010/05/18/le-bilan-du-11-septembre-2001.html 

                    Menteur comme un journaliste 
                    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/05/03/menteur-comme-un-journaliste.html 



                    • Shiva Shakti Shanti Shiva Shakti Shanti 1er juillet 2011 19:44

                      Tout est dit dans l’article, merci. 


                      • gonehilare gonehilare 1er juillet 2011 19:46

                        Ce qui n’est pas sans nous rappeler Michel Germaneau, mort une deuxième fois par l’empressement de la presse à passer aux « affaires suivantes ».

                        Pour l’empathie, mieux vaut donc être un mauvais journaliste qu’un bon humanitaire... 


                        • Radix Radix 1er juillet 2011 20:31

                          Bonjour

                          A retenir l’explication alambiquée des deux guignols dans leur conférence de presse, disant qu’il n’étaient pas à la recherche d’un scoop mais qu’ils voulaient vérifier qui contrôlait la route n° truc dont tout le monde ignorait l’existence, ils ont eu leur réponse : c’était les Talibans !

                          Bon, c’est pas très concluant car peut-être qu’un quart d’heure plus tôt c’était l’armée afghane où l’armée française... Faudrait y retourner pour vérifier, en changeant d’horaire !

                          Radix


                          • Le tocard 2 juillet 2011 00:49

                            il va serieusement falloir enqueter sur ces journalistes car des fissures apparaissent grace a des temoignages de militaires .L un en poste en Afghanistan : « Les deux journalistes de FR3 n’étaient pas en reportage quand ils ont été enlevés. Leur avion les attendait, le reportage était terminé ». En fait, de leur propre aveu, ils se sont rendus dans une zone contrôlée par les Talibans pour « assurer les Talibans de la compréhension et du soutien de la presse et de la gauche française dans leur lutte ». En clair, tirer une balle dans le dos de la politique française.
                            Un autre militaire (censuré par tous les médias) : « Les deux touristes farfelus et irresponsables sont partis faire du militantisme politique à titre personnel dans les montagnes afghanes, une fois leur reportage avec l’armée terminé ».


                            • Le tocard 2 juillet 2011 00:51

                              france 3 est réputé pour etre un bastion extreme gauchiste


                              • hacheii 2 juillet 2011 09:57

                                Tout est organisé pour sanctuariser la profession de journalistes, par les journalistes eux-même ; « Ils risquent leur vie pour nous informer ; ils sont les garants de la liberté d’information, ils assurent l’indispensable pluralisme de l’information ; Par là ils garantissent le le fonctionnement d’une démocratie digne de ce nom ; Ils assurent le respect de Art.11 de la DDH : »La liberté de communication est l’un des droits les pus précieux de l’homme."
                                .
                                Les journalistes sacralisent les journalistes, pour une raison bien simple, ils ont peur qu’un jour la population ne se retourne contre eux.
                                .
                                En France chacun constate que les journalistes ne nous informent pas, ce sont des valets du pouvoir qui passent leur temps à nier la réalité, lorsque celle-ci est contraire aux discours des hommes politiques..
                                .
                                Il y a une obligation de pluralité de l’information, selon la loi, rappelée par le CSA, sur cette page, (en bas l’accès aux temps de parole des hommes politiques) :
                                .
                                http://www.csa.fr/infos/controle/television_pluralisme_accueil.php
                                .
                                Si vous consultez les temps de parole des années passées vous verrez que le parti socialiste est outrageusement favorisé sur France2, iTélé et BFM tv.
                                .
                                Le CSA n’a aucun pouvoir, il fait les comptes des temps de parole et donne des recommandations.
                                .
                                Le président du CSA serait actuellement Michel Boyon, d’après cet organigramme :
                                .
                                http://www.csa.fr/conseil/composition/organisation_directions_organigramme. php
                                .


                                • Furax Furax 2 juillet 2011 12:21

                                  La rage me noue les tripe. Ces deux « journalistes », rentrant au siège de leur mafia sous les applaudissements des autres larbins...Pas un mot pour les deux gosses enterrés à Linselles et tombés sous les balles françaises. Pas une pensée pour ce que peuvent ressentir leurs parents, leur terrible solitude à ce moment. Honte à vous !


                                  • VDJ VDJ 2 juillet 2011 12:46

                                    @ l’auteur : un article qui devrait vous intéresser :

                                    L’UNESCO et le « symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire) 

                                    http://www.legrandsoir.info/L-UNESCO-et-le-symposium-international-sur-la-liberte-d-expression-entre-instrumentalisation-et-nouvelle-croisade-il-fallait-le.html


                                    • slipenL’air 4 juillet 2011 01:03

                                      bonne semaine

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès