Le ministère du beau, du bon, du bien
La beauté des paysages d'un pays est une richesse plus durable que la valeur de son PIB. La préserver, l'entretenir, l'augmenter, lutter contre tout ce qui l'altère, l'amoindrit, la salit, est un devoir, une exigence, un impératif. Je rêve depuis longtemps d'un pouvoir qui aurait conscience de ce trésor, cadeau de la nature. Il aurait compris que sa mission principale est de le sauver des entreprises des inconscients, des irresponsables, des imbéciles qui ne la voient pas, s'en moquent, aveugles, avides.
Un grand président serait celui qui aurait l'obsession de la beauté de la France et son plus grand ministre serait celui du beau, du bon et du bien.
Il aurait la charge de rendre la France plus belle et veiller à ce qu'elle ne soit pas défigurée par des décharges sauvages, des panneaux publicitaires incongrus, des éoliennes, des pylônes électriques et il les ferait faire disparaître.
Il n'y a pas que la nature qui doit être préservée et ce ministère aurait la charge que la beauté soit visible partout et pas seulement au centre des grandes villes et aux endroits que les touristes visitent. Les jungles urbaines redeviendraient fréquentables et les banlieues abandonnées seraient remplacées par des banlieues fleuries avec des maisons à taille humaine.
La beauté n'est pas une fin en soi. Ce n'est qu'un moyen qui rend le milieu plus propice au bonheur qu'un endroit sale, laid et sentant l'égout. Ce ministère devrait aussi imposer aux autres ministères la même exigence, celle de faire de la France un pays où il fait bon vivre. La légende dit que ce fut, un jour, le cas. J'en doute car aucune époque n'a été de cocagne et il y eut toujours des pauvres, des sdf, des sans abris, des laissés pour compte. Une France ne sera belle que le jour où ces gens-là n'auront plus faim, plus froid, un toit, le sourire.
Nous sauver du laid, nous apporter le bon serait une ambition médiocre si elle n'était complétée par la volonté de permettre au bien de triompher. Ce ministère devrait donc piocher dans les idéologies à la mode et dans les philosophies du passé ce qui le mérite et s'en inspirer pour donner à l'assemblée des citoyens matières à réflexion, la liberté dans le respect de celle des autres étant bien sûr la condition de base pour établir une France meilleure.
18 réactions à cet article
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C’est sur l’infrastructure (c’est-à-dire l’ensemble des forces productives et les rapports de production qui forment la base matérielle de la société) que s’appuie la superstructure, c’est-à-dire l’organisation, les institutions, l’idéologie, le système de valeur, etc. et non pas l’inverse.
La condition nécessaire (mais pas suffisante) pour que les mentalités changent, c’est que les rapports sociaux soient d’abord modifiés.
Sinon, on nage dans l’utopie, la science-fiction. On rêve.
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Ah ben oui alors quelle bonne idée
Commençons par diminuer la population de moitié avant que la nature renaisse et détruisons toutes les banlieues insalubres et laides
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@Bendidon ... voila l’Ankou !
Il est fort probable que la nature ce charge à terme de cette orientation salutaire.
A moins que dans des labos bien planqués, la solution virale ne soit prête pour alléger la présence humaine du globe. -
@saint louis
Salutations, solution virale ? certes non, mes respects
https://greatreject.org/dr-stefan-lanka-claims-about-viruses-are-false/ -
La laideur emporte inexorablement le monde
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Bonjour, Lomalenver
Non, ce n’est pas vrai. Les villes (au moins dans les quartiers historiques ou remarquables) sont beaucoup plus belles de nos jours qu’il y a quelques décennies !
Bordeaux par exemple justifie son classement au patrimoine mondial. Or, cette ville était naguère laide et noire de crasse. Et cela vaut pour quasiment pour toutes les métropoles ainsi que pour la plupart des grandes villes patrimoniales européennes.Quant aux paysages, beaucoup sont désormais préservés par des classements limitant les atteintes d’origine humaine.
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Pourquoi rêver de confier cela à un ministère, nous sommes assez grands pour prendre soin et aimer notre planète, mais pour cela il faut s’encourager car il n’y a aucune obligation à accepter de faire un boulot de destruction, d’enlaidissement ; en ce domaine il faut faire attention pour qui l’on vote localement ; les maires ruraux sont les premiers à saccager leur commune pour je ne sais quelle appartenance à je ne sais quelle modernité !
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@alinea
Bonjour , lxa preuve est faite que loin d’être grands, nous sommes très petits et incapables d’aimer le beau, de faire le bien et c’est un rêve pas plus réaliste que le mien.. -
@Dancharr
Mais ceux qui nous gouvernent, non contents d’être petits, sont des véritables malades mentaux !
Alors je sais bien que ce rêve n’est pas réaliste, mais il sera réalité, nous, en revanche, n’y serons peut-être plus ! Mais la Vie ne peut pas ailler ailleurs.
Bien à vous Dancharr -
Bonjour, alinea
Non, pas « les maires ruraux », mais des maires ruraux !
Par chance, il en est qui sont respectueux du cadre de vie de leurs administrés, voire qui prennent des initiatives pour l’améliorer, par exemple en débarrassant leur commune de ruines industrielles ou artisanales qui les défiguraient. -
Il ne faut pas dire qu’une heure d’un homme vaut une heure d’un autre homme, mais plutôt qu’un homme d’une heure vaut un homme d’une autre heure. Le temps est tout, l’homme n’est plus rien ; il est tout au plus la carcasse du temps. Il n’y est plus question de qualité. La quantité seule décide de tout : heure par heure, journée par journée.
KARL MARX
Lorsque dans l’organisation du travail cette méthode se fut imposée, le conditionnement qui en découla se rapporta à la vie privée !
On ne vit plus sa journée, on remplit sa journée..
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Macron cet imposteur , menteur mais le pire méchant depuis 1945...
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https://twitter.com/alainhoupert/status/1652717111045771266
« Le Président de la République va sans peur au contact des Français » nous répète t-on. Le vide des mots. Le choc des photos. Hier soir au stade de France.
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Bonjour, SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
Macron y est allé planqué dans les couloirs des vestiaires pour ne pas être exposé à la vindicte.
Bel exemple d’esquive dont, quoi qu’en disent les thuriféraires, il ne sort pas grandi, loin s’en faut. -
Bonjour, Dancharr
Je partage totalement votre opinion sur la nécessité de garder à notre pays (ou de restaurer) la beauté qui le caractérise, que ce soit dans la nature ou dans les villes et villages.
Si cela vous intéresse, j’ai écrit ces deux articles qui sont en lien avec votre sujet :
L’extraordinaire diversité des paysages de France (2018)
L’extraordinaire diversité des villages de France (2016)
« La beauté n’est pas un fin »
C’est vrai, mais la préserver présente, au-delà de l’esthétique, un intérêt économique, le tourisme (raisonné de préférence) étant l’un atouts majeurs de notre pays.
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@Fergus
encore un qui vient faire sa pub -
Bonjour, jocelyne
Il n’est pas question de « pub ». ce serrait d’ailleurs ridicule, eu égard au nombre de lecteurs et en sachant de surcroît que très peu de personnes ouvrent les liens.
Ces liens sont destinés à l’auteur, les textes en question étant en rapport avec le sujet traité par son article. -
« Le ministère du beau, du bon, du bien »
Le titre est une leçon à lui seul - merci.
En ce qui me concerne, le bon et le bien sont toujours beaux. Le mauvais et le mal, rarement.
Par ailleurs faire la distinction entre bon et bien semble superflu.
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