Le Nobel Liu Xiaobo : un prix pour services rendus, mais à qui ?
Cet article, s’il est publié, ne semblera sans doute pas « intellectuellement correct » pour les quelques auteurs en quête de notoriété « humano-démagogique ». A une époque où il de bon ton de penser n’importe quoi, ou du moins faire croire que l’on pense, je préfère m’en tenir à des faits et non à un modèle de pensée unique imposé par une ligne de conduite venue d’on ne sait où, même si la provenance fait de moins en moins de doutes.
J’aurai aussi bien pu appeler cet article : Ces dissidents au service des politiques occidentaux. Certains m’accuseront sans doute de cautionner le régime de Pékin, ce qui si ce n’est pas le cas, et n’en autorise pas moins d’autres à défendre des intérêts bien plus opaques derrière le paravent de ce titre d’intellectuel qu’ils se sont auto-attribués.
Liu Xiaobo, comme beaucoup des « nouveaux dissidents », n’est pas issu d’une famille de pauvres paysans expropriés ou d’ouvriers ayant durement traversé l’histoire récente de la Chine. Ses parents étaient en effet des intellectuels de l’ère dure maoïste, le père du futur Nobel de la paix étant enseignant dans une université militaire. C’est sans doute fort de cette aide parentale et de ses propres convictions que le futur dissident va suivre un cursus universitaire qui va le mener à enseigner non pas dans son pays pour qui il n’a pas à l’époque les yeux de Chimène, mais déjà en Norvège où il tissera visiblement de solides relations qui lui serviront par la suite. Il partagera son temps, non pas à participer à la vie de son pays, mais en enseignant en temps que chercheur invité à l’université d’Oslo, d’Hawaï et de Columbia.
C’est sans doute cette forte influence américaine, venue remplacer l’idéologie maoïste dure, qui lui fera dire lors d’une interview datant de 1988 donnée au journal Hongkongais Liberation Monthly :
« la Chine a besoin de 300 ans de colonisation pour réaliser une véritable transformation historique » Propos qu’il maintiendra malgré plusieurs demandes de la part de certains de ses amis politiques »
Un an plus tard, et venu directement des États-Unis, ou envoyé par eux, Liu Xiaobo arrive comme une fleur au beau milieu de la place de Tien Anmen, sans doute histoire pour se forger une nouvelle réputation plus utile, non pas aux Chinois, mais à sa nouvelle idéologie pro-occidentale. Si un autre dissident Hu Jia est un fervent bouddhiste de l’obédience du Dalaï-Lama, dans le couple Liu, c’est madame qui représente les intérêts de la cause des exilés, le « cumul des mandats » étant sûrement jugé trop voyant.
De la dissidente Ouïghours Rebiya Kadeer que l’on sort du sac uniquement en cas de besoin, à Liu Xiabao, en passant par bien d’autres pseudodissidents, tous ont en commun un passage par les services spécialisés américains, ce qui ne peut que jeter un trouble certain sur la réalité de la cause qu’ils disent défendre. Sans être en effet un fervent adepte des complots en tous genres, on ne peut que constater ce fait, Liu Xiaobo ayant en plus fréquenté de près les milieux intellectuels norvégiens, ce qui a à coup sûr eu une influence sur l’attribution du prix Nobel. Il semble de plus que la majorité de ces agitateurs devenus professionnels aient bien du mal à accepter un système politique où les intellectuels n’ont plus la place qu’ils occupaient du temps béni de Mao. Comme pour les religions, ces idéologues, qui ne défendent en fait que leur seule cause, préféreraient de loin une chine sous -développée et analphabète où il est bien plus facile de diffuser ses idées et développer sa supériorité.
Si la Chine a un réel besoin de changement, la solution ne viendra pas de personnes n’ayant en point de mire que leur propre notoriété en faisant jouer leurs relations devenues internationales. Quant aux causes qu’ils disent défendre, il ne s’agit en fait que de les utiliser dans leur propre intérêt, renvoyant l’ascenseur pour services rendus. Cette Chine qu’ils disent aimer, certains de ces dissidents sont en fait prêts à la vendre au plus offrant des Occidentaux, en échange d’une reconnaissance intellectuelle qui est leur seule raison de vivre et d’agir.
Si je peux donner un conseil aux autorités chinoises, c’est de libérer rapidement Liu Xiabao et de le renvoyer vers sa demeure étasunienne ou norvégienne où il pourra, comme bien d’autres de ses prédécesseurs, s’assurer de confortables revenus en écrivant de multiples ouvrages sur un pays qu’il ne connaît qu’en fait très peu, ou en donnant des conférences à un public tout acquis à sa cause, c’est-à-dire sa propre personne.
Source documentaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liu_Xiaobo
http://lesvertsbagnolet.over-blog.com/article-qui-est-liu-xiaobo-prix-nobel-de-la-
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