• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le nouveau pape devra supprimer la pire des croyances

Le nouveau pape devra supprimer la pire des croyances

La croyance dans une "bonne criminalité voulue par Dieu" reste ce qu'il y a de pire dans l'enseignement des religions. C'est elle qui, depuis trois millénaires, conduit des croyants du monothéisme à la pratique effective de la criminalité religieuse.
 

L'hébraïsme l'a inventée. Il l'a divinisée, sacralisée, dogmatisée. Le judaïsme et le christianisme naissant ont confirmé qu'elle était "une bonne croyance".

Ces deux monothéismes ont cependant, chacun à sa manière, limité à une époque lointaine, celle de l'Ancien Testament, leur justification de la prétendue volonté criminelle de Dieu "pour la bonne cause".

La croyance criminogène, toutefois, a été transmise au nouveau prophète Mohamed qui en a fait le socle, aujourd'hui encore considéré comme indestructible, de la nouvelle religion qu'il a créée. Il a re-justifié, en re-définissant "la bonne cause", la prétendue criminalité de Dieu mais en annonçant valable et nécessaire sa mise en pratique jusqu'à la totale soumission de l'humanité "au seul vrai Dieu Allah".

N'oublions pas pourtant que, si Augustin, l'un des Pères de l'Eglise, a énoncé pour le courant chrétien la "bonne persécution" par les institutions religieuses avant l'arrivée de Mohamed, Maïmonide l'a répétée à son tour beaucoup plus tard pour la religion juive.

Augustin (354-430) écrit dans la Lettre 185 à Boniface : « La persécution exercée par les impies contre l’Église du Christ est injuste, tandis qu’il y a justice dans la persécution infligée aux impies par l’Église de Jésus-Christ. L’Église persécute par amour ; les impies par cruauté. »

Maïmonide (1135-1204) énumère, dans Le Guide des égarés, un certain nombre de grands massacres "commandés par Dieu" incluant "l'expédition faite par un peuple contre un autre pour le détruire par le glaive et pour effacer sa trace". Et si, pour Maïmonide, ces massacres "font indubitablement partie des actions de Dieu" celui-ci les commande "en raison du démérite de ceux qui sont punis". On ne doit en aucun cas y voir "des actions comme celles qui, chez nous, émanent d'une disposition de l'âme, savoir, de la jalousie, de la vengeance, de la haine ou de la colère".

Le Dieu de Maïmonide aurait donc perdu au moins l'un des attributs du "Dieu jaloux" de l'Ancien Testament qui, dans le Décalogue rapporté en (20-12) de l'Exode et en (5) du Deutéronome, déclare qu'il "punit la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants". 

En ce début de troisième millénaire, cependant, on peut penser que le pire est encore ailleurs : Le très dogmatique cardinal Ratzinger, qui deviendra par la suite le pape Benoît XVI a cru bon, avec l'approbation des autres rédacteurs, avec celle de Jean-Paul II, du Magistère et de toute la hiérarchie de son Eglise, de re-diviniser, re-sacraliser, re-dogmatiser la croyance criminogène une fois de plus dans le Nouveau catéchisme.

C'est ainsi que, entre autres "justes massacres", le très explicite appel à exercer un très explicite génocide au moins, celui qui est attribué à Dieu dans le Livre de Josué de l'Ancien Testament, est à nouveau très explicitement attribué à Dieu dans l'enseignement donné aux catholiques de 2013.

Ces horreurs voisinent, bien sûr, comme c'est le cas dans la plupart des textes importants des religions, avec ceux qui font dire a Dieu très exactement le contraire : Il commande l'amour, la paix, la justice, la générosité, tous les efforts pour réaliser le Bien-vivre-ensemble.

L'Eglise et ses fidèles, y compris ceux qui prétendent améliorer leur religion et secouer leur clergé en "mettant les pieds dans le bénitier" n'y voient pas d'incompatibilité. Benoît XVI croit, lui, pouvoir considérer ces éléments contraires comme des fondements de la complémentarité entre la foi et la raison.

Hors de l'Eglise catholique, des autres composantes du christianisme, du judaïsme et de l'islam, les philosophes et autres intellectuels ne se préoccupent guère de cette énormité. Comme ceux qui gouvernent le pays, comme beaucoup d'athées se disant fermes défenseurs de la laïcité républicaine, ils croient devoir limiter le rôle de celle-ci à la séparation des religions et de l'Etat.

Le pape est l'homme qui a, plus que tout autre, le pouvoir de mettre fin à la théologie criminogène. Celui qui s'en va ne saurait cependant être tenu pour seul responsable de sa consolidation.

Cette théologie, répétons-le, n'est d'ailleurs plus depuis longtemps criminogène, dans le christianisme, que de manière indirecte. Doit- elle pour autant être transmise une fois de plus aux croyants du monothéisme à venir ?

Qui peut croire qu'alors le monde où vivront nos enfants, petits-enfants et leurs descendants pourrait être religieusement pacifié ? Et qui peut croire qu'il pourrait être plus généralement pacifié s'il ne l'est pas religieusement ?

En étendant au collectif ce que Sartre disait de l'individu on pourrait estimer que "l'important ce n'est pas ce qu'on a fait des religions, c'est ce qu'elles font de ce qu'on a fait d'elles".

On pourrait dire plus précisément encore : "l'important ce n'est pas ce que le dogmatisme a fait des religions, c'est ce qu'elles font de ce que le dogmatisme a fait d'elles".

Il faudra exiger du prochain pape qu'il considère le message du Jésus des Evangiles comme réellement plus important que le respect de la tradition dogmatique dans ce qu'elle a de pire.

Il faudra exiger qu'il abandonne au moins le dogmatisme confortant la théologie criminogène.

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.04/5   (45 votes)




Réagissez à l'article

86 réactions à cet article    


  • al.terre.natif 14 février 2013 12:25

    ah ben il faut se pencher, prendre la bible a coté de vous et la relire smiley

    exemples d’incitations à la violence dans la bible :

    Lv 24 14 « Emmenez cet homme hors du camp ! Tous ceux qui l’ont entendu insulter mon nom poseront leurs mains sur sa tête, puis toute la communauté d’Israël le tuera en lui jetant des pierres. »

    => liberté d’expression, peine de mort ... tout ceci est bien compatible avec nos lois républicaines ... et compatibles avec un message d’amour ...

    Nb 35 19 « C’est l’homme chargé de venger la victime qui tuera l’assassin, dès qu’il le trouvera. »

    => vengeance au lieu du pardon et de tendre l’autre joue

    1Ch 11 6 Il avait dit : « Le premier qui tuera un Jébusite deviendra commandant en chef de l’armée. » Joab, dont la mère s’appelait Serouia, attaqua le premier, et ce fut donc lui qui devint chef de l’armée.

    => encore du meurtre avec récompense politique ...

    D’autres citations ?

    La bible, comme le coran, contient des exortations à la violence, à la vengeance, au meurtre (si il est validé par Dieu). C’est une réalité.

    D’ailleurs, dans la bible, coexistent deux discours assez dissemblables, celui de l’ancien testament et celui du nouveau.

    Il ne faut pas oublier une chose pour les croyants : ce qui est écrit dans les livres saint n’est pas directement la parole de Dieu ! elle est sa retranscription par des hommes, qui eux n’ont jamais été parfaits. Concernant la bible (il me semble que le mm pb est présent pour le Coran), ce ne sont que des morceaux de textes compilés de différents auteurs (humains !) et choisis et compilés par des hommes.

    Ceci dit, pour moi la religion telle qu’on l’entends aujourd’hui n’a pas lieu d’être, c’est la foi personnelle et privée qui est importante.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 16:13


    @ Grandgil (et à tous)

     

    1/ Je vois qu’une mauvaise manip de ma part a fait sauter la légende de l’image accompagnant mon texte. Il faut rendre à Jérôme Bosch (1450-1516) ce « Portement de croix » dans lequel il situe si bien Jésus et sa sérénité, malgré la souffrance et l’entourage pour le moins fort peu compatissant.

     

    2/ Dans une première version j’avais ajouté ceci à la fin de mon texte, pour ceux qui voudraient compléter leur information sur son contenu :

     

    C’est sur Internet. C’est en Irak. C’est en 2004 et c’est un acte commis au nom de l’islam. Un jeune otage américain est égorgé et la scène est filmée en vidéo. Tout le monde, partout, pourra la voir. Le message des bourreaux est le suivant : « Il faut que les ennemis de Dieu sachent qu’il n’y a dans notre cœur aucune trêve ni pitié pour eux ».

    Dans « l’Europe chrétienne » et dans tout l’Occident c’est l’écoeurement. C’est pas chez nous, c’est pas dans notre religion qu’on verrait des horreurs pareilles ! Et pourtant…

     

    La suite est ici :

     

    http://www.centpapiers.com/la-decennie-au-profit-des-enfants-du-monde-va-finir-en-catastrophe/76309

     

    Il faut dire ici bien fort que les croyants fanatiques passant à l’acte criminel effectif « ont bon dos », et que les institutions de leurs religions respectives devraient, dans une société où la Justice profane serait réellement indépendante et objective, assumer au moins partiellement la responsabilité de leur crime.

     

    La suite est ici :

     

    http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279



  • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 16:26


    Imaginez, Aldous, Victor Schoelcher disant, après l’abolition de l’esclavage :

     

    Bon, ça y est, une majorité a compris, dans la société profane, que l’esclavage c’est dégueulasse. Mais si les croyants veulent continuer de penser que leur Dieu trouvait ça très bien, et s’ils veulent continuer de le justifier en précisant qu’ « il faut bien l’interpréter »… c’est leur problème, on n’a pas à s’en mêler, de telles justifications ne peuvent pas faire de mal…

     

    C’est contre une situation de ce genre que je me bats depuis 20 ans.

     

    Si  ! Continuer d’enseigner, comme le font très officiellement les trois monothéismes, que Dieu a bien appelé à massacrer, et même à commettre un très explicite génocide au moins, mais que c’était il y a très longtemps et que, de toutes façons, c’était pour une bonne cause « qu’il faut bien comprendre »… ÇA CONTINUE DE FAIRE DU MAL

     

    Et NOUS avons tous à nous en mêler, ça n’est pas seulement LEUR problème.



  • pierrot pierrot 14 février 2013 18:31

    Il faut dire qu’évidemment les textes religieux ont tous été écrits par des hommes (et non par le mythe d’un dieu) et sont donc le reflet des mentalités de l’époque où ils ont été rédigés.

    Peut être y a t-il quelques exemples de textes religieux acceptables chez les bouddhistes et les zoroastriciens ?


  • Rounga Roungalashinga 14 février 2013 10:02

    Toujours votre vieille rengaine. Vous n’y êtes pas.


    • Aldous Aldous 14 février 2013 10:07

      Article flou, tournant autour du pot et mélangeant allègrement les religions.


      De quels crimes parle l’auteurs ?

      La lapidation ? La peine de mort ? couper les mains ? circoncire ? 

      Maïmonide étant juif, les décisions du Pape n’ont rien à voir avec ce qu’il a bien pu professer.

      Bref, on comprends que l’auteur en veut aux religions, mais on ne comprend pas pourquoi.

      Lui non plus sans doute.

      • Aldous Aldous 14 février 2013 11:55

        Théologien... certes. Mais théologien juif.

        En quoi le pape est-il concerné ?


      • Aldous Aldous 14 février 2013 11:57

        Au passage, l’esclavage a déjà été aboli.

        Il faut le réabolir ? Je ne vois pas où l’auteur veux en venir.


      • jullien 14 février 2013 12:22

        un des plus grands théologistes
        ça s’appelle un théologien.


      • Aldous Aldous 14 février 2013 12:56

        la bible c’est l’ancien et le nouveau testament... ce dernier est en grec.


        M’enfin je ne vois pas le rapport entre l’article et l’esclavage.

        Ohé ! Ca y est... on a aboli l’esclavage ! 

      • Aldous Aldous 14 février 2013 15:23

        Je vois bien l’affirmation de cette idée dans l’article mais pas sa démonstration.

        Ou est le texte légitimant un génocide au nom de Dieu ?


      • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 16:30

        Excusez-moi, Aldous, j’ai répondu un peu au-dessus de votre première intervention par erreur

      • Aldous Aldous 14 février 2013 22:00

        J’ai lu votre message plus hait.


        Vous semblez ignorer ce qu’on appeles la dialectique.

        Tout dans les ecrits n’est pas a mettre au meme plan. Il y a la thèse, l’antithese et la synthèse.

        En termes christiques, l’ancienne alliance, la passion et la nouvelle alliance.

        Je ne pense donc pas qu’on puisse faire le même reproche aux diffferentes religions monothéistes en se basant sur l’ancien testament car il n’a pas la même valeur pour chacune...




      • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 22:13

        Bien d’accord là-dessus, Aldous, mais si le christianisme abandonnait la partie indirectement criminogène de sa théologie, l’islam ne pourrait pas conserver la sienne qui est DIRECTEMENT criminogène... comme on le voit tous les jours.

      • voxagora voxagora 14 février 2013 10:24

        L’auteur a un avis.

        Mais il ne veut pas passer pour trucphobe ou anti/pour/miste,
        alors il nous mélange tranquillement les trucs et les machins,
        sachant malgré tout sur qui et sur quoi on peut se lâcher et sur qui et sur quoi il faut se taire.
        Et ça donne le discours sociétal d’aujourd’hui, lâche et à coté de la plaque.
        un modèle d’incohérence et d’hypocrisie.

        • voxagora voxagora 14 février 2013 10:29

          La preuve de la lâcheté de l’auteur et de l’instrumentalisation de la chrétienté,

          quand on est raciste (comme tout le monde) mais qu’on a peur que cela se sache et qu’on veut le dire quand même tout en ne le disant pas,
          est dans le titre, d’abord.

        • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 15:03


          @ voxagora (qu’a priori je crois sincèrement indigné)

           

          Avant d’aller plus loin je vous apporte quelques éléments qui vous permettront de prouver mon racisme (comme chez tout le monde dites-vous, mais caché chez moi), ma lâcheté, mon hypocrisie…

           

          Après avoir tenté de convaincre, il y a maintenant plus de vingt ans, des croyants de mon entourage que c’était à eux d’exiger le rejet, par leur religion, de la conception criminogène de Dieu, j’ai essayé de publier un texte de mars 2000 titré « Désacraliser la violence religieuse ». Je l’ai proposé à une petite revue de philosophie qui faisait un numéro consacré à "La religion, à quoi bon ?" J’y lus bien des articles qui avaient un vague rapport avec le sujet, mais le mien n’y fut pas publié.

           

          Tout de suite après le 11 septembre 2001 j’adressai à l’éditeur qui me paraissait le plus à même de le publier un manuscrit comprenant ce texte et quelques autres sur le même sujet (dont plusieurs articles refusés par la presse). Titre de cette compilation : « Pour en finir avec la violence religieuse ». Il ne fut pas publié. Il ne le fut pas non plus par l’un des quarante éditeurs auxquels je l’ai proposé plus tard.

           

          En 2008 j’ai réduit mon manuscrit à l’essentiel : principalement le texte de mars 2000, pour lequel j’avais beaucoup travaillé, plus quelques autres. Entre temps je l’ai photocopié, agrafé, donné ou expédié gratuitement par la poste à quelques centaines de destinataires (cette précision pour signaler ma cupidité, que vous avez oublié de signaler dans votre liste montrant ma veulerie).

           

          En 2006 je compris que je pouvais reprendre mon combat sous une autre forme sur Internet et je commençai à y publier des textes signés d’un pseudo. Très vite je constatai que le pseudo était pour beaucoup le moyen, dans les controverses, d’insulter et mépriser à bon compte celui qui ne pense pas comme soi. Surtout, ça me parut conduire souvent ces controverses à des échanges de récréation à l’école primaire : - Toi t’es vraiment un con. - Non c’est toi qu’est le plus con, c’est celui qui le dit qui l’est… De préférence avec trois fôtes d’ortografe dans chaque ligne au moins.


          J’ai remis rapidement mon nom à la place de mon pseudo, et l’ai gardé même après avoir un jour été menacé de mort dans un commentaire sur Agoravox (je n’en ai pas fait un drame, les administrateurs du site ont enlevé rapidement la menace et mon commentaire).

           

          En 2006 aussi, écoeuré par la tricherie des « grands » médias et par les gouvernants sarkoziens dans l’usage du mot « islamophobie », j’ai dit très explicitement par écrit pourquoi « je suis islamophobe » (je n’avais jamais vu personne le faire aussi clairement auparavant).

           

          Je l’ai répété ici un peu plus tard, vous pouvez vérifier :

           

          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lettre-ouverte-a-l-ambassadeur-des-82314

           

          Vous vous trompez, voxagora, et je vous propose de recadrer vos critiques à partir de mes positions réelles. Il y en a une au moins que je peux exprimer exactement comme vous :

           

          Je me bats contre "le discours sociétal d’aujourd’hui, lâche et à côté de la plaque, modèle d’incohérence et d’hypocrisie".

           

          Cordialement.



        • voxagora voxagora 14 février 2013 15:21

          Pierre Régnier,

          ne vous méprenez pas : je ne connais pas plus vos positions réelles que je vous connais vous.
          Ici nous nous renvoyons la balle sur des DISCOURS.
          C’est le problème de publier sous son nom propre : la sincérité doit un peu s’effacer sous la contrainte de faire coïncider ce qu’on pense et ce qu’on peut se permettre de dire, et cela donne quelquefois des discours confus. 
          Je crois que c’est ce qui vous est reproché, là.
          Quant au discours des commentateurs, il frappe fort parce qu’il doit être concis : Pan !
          Votre post me fait bouger de ma position, et me fait regretter de ne pas avoir pris de précautions sur la forme.
          Et donc, relativisons, si vous le voulez bien, puisque vous aussi avez une petite rectifiation à faire : je ne suis pas un homme.




        • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 16:51


          Pas de problème, Madame voxagora, je relativise et conviens qu’il peut y avoir de bonnes raisons de publier sous un pseudo. L’un de mes meilleurs amis l’a fait toute sa vie d’enseignant pour ne pas risquer d’interférences entre son enseignement et ses livres.
           

        • Hermes Hermes 14 février 2013 10:45

          Pierre, ne jette pas la pierre..... smiley


          • ecolittoral ecolittoral 14 février 2013 10:58

            On tient un peuple par des croyances. Et chaque croyant « croit » qu’il détient la vérité. Donc que les autres sont dans l’erreur et qu’ils faut les ramener sur le bon chemin.

            C’est l’invention, par les plus malins, des religions et des idéologies.
            L’endoctrinement se fait par la persuasion, ce qui est le plus rentable à long terme, ou par la guerre ; dernier recourt peu productif pour recruter mais efficace pour consolider les actifs, ramener dans le rang les égarés et fabriquer des martyres.
            A chacun ses troupes. Moutons dociles en obéissants, transformer en sauveurs d’âmes combattants pour la juste cause.

            On ne demande pas à un général de lutter contre l’armée, à un chef religieux de se priver de ses troupes, à un financier international de se passer de notre porte monnaie.

            Les uns contre les autres, tant que le pouvoir et l’argent des uns ET les autres(chefs) sont sauvegardés.

            Les intérêts des chefs ne regardent pas les croyants « d’en bas ».

            • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 17:21


              @ ecolittoral

               

              Pour moi un chef religieux n’a pas de troupes, et les simples croyants, sans responsabilités particulières, ne sont pas des croyants "d’en bas". Par ailleurs je ne vois pas les religions comme forcément inventions des plus malins. Je crois à la réalité de la recherche spirituelle sincère dans la religion, même si je ne pense pas qu’elle soit ainsi chez tous les membres.



            • Gasty Gasty 14 février 2013 11:06

              il faudrait commencer par excommunier les va en guerre, s’ils prononcent « Dieu nous garde, nous vienne en aide, nous protège » à chaque intervention meurtrière. Je pense entre autre aux états unies, très coutumier du fait.


              • Aldous Aldous 14 février 2013 11:58

                Les nouveaux va-t’en guerre le font au nom de l’humanisme. Pas de dieu.


              • Deneb Deneb 14 février 2013 12:03

                D’ailleurs, Allah Akhbar, c’est un cri humaniste.


              • Aldous Aldous 14 février 2013 12:59

                Ceux qui crient AllahouAkbar ne sont pas les va-t’en guerre mais les miliciens payés pour la faire.


                Les va-t’en guerre c’est les BHL et compagnie.

                Je les ai rarement entendu crier ça.


              • Deneb Deneb 14 février 2013 13:41

                Les miliciens payés pour crier AllahouAkbar ne sont pas du tout va-t-en-guerre, c’est en fait des méchants pacifistes.


              • lambda 14 février 2013 11:35

                Selon les prophéties le prochain Pape sera le dernier et aussi celui qui sera chargé de mettre en place une religion universelle, qui sera celle du Nouvel Ordre Mondial - on y est déjà

                http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/08/24/21858045.html


                • Aldous Aldous 14 février 2013 13:00

                  c’est assez clair en effet.


                • Gollum Gollum 14 février 2013 13:15

                  J’en cite un extrait : Remarquez que Lambert considère le Pape de l’Eglise Catholique comme le dirigeant religieux qui, « au moment historique fixé », interviendra pour unifier toutes les religions du monde, et pour instaurer la Religion Mondiale unique. Bien entendu, il déclarera aussi que c’est lui qui la dirigera. Mes amis, ceci nous permet de définir clairement le Pape comme étant le Faux Prophète !


                  C’est d’une débilité sans nom. L’unification des religions est tout simplement impossible vu les différences radicales entre elles. Même entre chrétiens cela est déjà d’une difficulté telle que l’on ne voit pas comment créer une religion mondiale unique..

                  Mais beaucoup aiment s’inventer des scénarios fictions avec un côté pseudo-initié de bagatelle qui ne trompe que ceux qui y adhèrent.

                • lambda 14 février 2013 13:39

                  @ gollum

                  Il y a ceux qui ont les yeux et les oreilles bouchés et serons séduits, étant prêts ainsi à s’engouffrer dans la gueule de la bête

                   


                • Aldous Aldous 14 février 2013 15:28

                  C’est très simple gollum.

                  Les 3 religions révélées attendent le retour du messie qui instaurera un gouvernement universel sur terre...

                  Il suffit de réaliser les révélations et les 3 religions disparaissent sous leur forme actuelle.

                  Pfuit...

                  Fini.

                  Au suivant.


                • Hermes Hermes 14 février 2013 15:41

                  @Lambda :

                  Bonjour, les religions ne naissent pas par décret. Il s’agit de mouvements qui s’agglutinent autour d’un être humain qui s’est réveillé et qui créent une doctrine sur la base de ses paroles.

                  C’est une façon de s’excuser de ne pas parvenir à les mettre en application, et le message initial qui est destiné autant à l’intellect qu’aux émotions et au corps, se retrouve dilué dans des interprétations purement intellectuelles, dans des extravagances émotionnelles....

                  « Ne crois en rien, il n’y a que le présent partout ».

                  L’expérience totale que celà sous entend n’est pas verbalisable... même si pour certains celà déclenche des flashs smiley

                  Bonne soirée.


                • Kookaburra Kookaburra 14 février 2013 11:51

                  L’Eglise n’a pas simplement ignoré des exigences de celui dont elle se réclame. Elle n’a pas seulement diminuer et transformé son message : elle l’a, en certains points, totalement retourné. Elle l’a subverti. D’où l’avènement du Luthérianisme. La révolte de Luther fut une révolte contre la corruption et la malhonnêteté de l’Eglise. Il ne voulait pas provoquer un schisme - il ne voulait que faire arrêter les pratiques inacceptables de l’Eglise.

                  La haine contre l’Eglise s’explique par son histoire sanglante et ses abus. Mais aujourd’hui elle a bien changé. Pourquoi tant de haine encore ?

                  Jésus fut le premier grand réformateur. Il chasse le Pharisiens du Temple et, dans son enseignement, il critique lAncien Testament en corrigeant nombreux préceptes. « Œil pour œil » devient « Offrir lautre joue » etc. Il a fondé une éthique que nous considérons aujourdhui comme universelle et laïque : légalité entre tous les êtres humains, la fraternité, la liberté de choix, la promotion de la femme, la justice sociale, la non-violence, la séparation des pouvoirs spirituel et temporel. A lépoque, cétait une éthique carrément révolutionnaire et subversive. Jésus relativise la religion rituelle au profit d’une spiritualité intérieure. Pour moi le christianisme est le Nouveau Testament et l’enseignement de Jésus. Je n’ai jamais féquenté une église, mais comme nous tous occidentaux je suis imprégné du christianisme - et je m’en félicite. La foi, bien sûr, c’est une autre affaire.


                  • BlackMatter 14 février 2013 19:09

                    « La haine contre l’Eglise s’explique par son histoire sanglante et ses abus. Mais aujourd’hui elle a bien changé. Pourquoi tant de haine encore ? »



                    De la haine sans doute pas. De la méfiance c’est certain. Chassez le naturel, il revient au galop.
                    On sait bien et on voit bien dans ce monde que quelque soient les églises ou les religions, si vous leur donnez le moindre pouvoir politique, elles chercheront à nous imposer leurs dogmes, y compris par la violence. Je ne crois pas qu’il y a des gentils chrétiens d’un coté et de méchants musulmans de l’autre (ou juifs ou autre chose). Si l’église a changé, c’est parce qu’elle n’a pas eu le choix et qu’on lui à retirer le pouvoir, par la force.

                  • robin 15 février 2013 08:44

                    L’Eglise a trahi Dieu et continue aujourd’hui :

                    - En s’occupant des affaires politiques humaines et en se comprettant avec eux (Jésus avait bien dit de laisser les affaires de César à César et de Dieu à Dieu),

                    - En s’octroyant des richesses qu’elle ne partage pas avec les pauvres,

                    - par les multiples scandales de pédophile qu’elle a volontiers couvert,

                    - en s’adonnant à l’idolatrie de son pape et de Marie alors que Dieu a de multiples fois indiqué qu’il ne tolérait d’adoration qu’à lui Même,

                    - en se compromettant dans des affaires financières qui sentent le soufre,

                    etc. etc.

                     

                     

                     

                     

                     

                     


                  • jullien 14 février 2013 12:31

                    @Tous et à toutes
                    ça n’a pas de rapport direct avec l’article mais j’ai une proposition : et si on créait un « Grand prix Agoravox 2013 de l’impudence » destiné à « récompenser » le journaliste ou le média le plus menteur, le plus absurde ou ayant le plus travesti les faits ?
                    Je propose déjà un candidat : la BBC qui dans sa couverture de la renonciation & abdication de Benoît XVI a donné la parole à des associations de victimes de prêtres violeurs pour dénoncer la supposée participation de Ratzinger/Benoit XVI à des « dissimulations » (cover-ups). Moins de six mois après l’affaire Jimmy Saville il fallait oser.


                    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 14 février 2013 13:42

                      Ça fait longtemps qu’un pape a condamné les conflits sous toutes leur formes !

                      "jamais plus les uns contre les autres, jamais, plus jamais ! N’est-ce pas surtout dans ce but qu’est née l’Organisation des Nations-Unies : contre la guerre et pour la paix ? Ecoutez les paroles lucides d’un grand disparu, John Kennedy, qui proclamait, il y a quatre ans :« L’humanité devra mettre fin à la guerre, ou c’est la guerre qui mettra fin à l’humanité »
                      Dicours de Paul VI à l’ONU du 4 octobre 1965.
                      http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/speeches/1965/documents/hf_p-vi_spe_19651004_united-nations_fr.html


                      • Gollum Gollum 14 février 2013 13:44

                        Augustin (354-430) écrit dans la Lettre 185 à Boniface : « La persécution exercée par les impies contre l’Église du Christ est injuste, tandis qu’il y a justice dans la persécution infligée aux impies par l’Église de Jésus-Christ. L’Église persécute par amour ; les impies par cruauté. »


                        Je savoure cette citation qui montre que très tôt l’Église romaine a tourné le dos à un christianisme authentique, d’essence gnostique, pour se tourner vers une idéologie religieuse d’essence coercitive qui n’avait plus rien dès lors à voir avec une spiritualité authentique. Les citations aberrantes d’Augustin sont légion : notamment celles sur le baptême des enfants avec ces histoires de limbes..

                        Ce qui n’a pas empêché malgré tout l’essor d’un christianisme authentique parfois, christianisme médiéval avec les cathédrales, certains théologiens hors pair, certaines figures charismatiques : Saint François, Hildegarde de Bingen, etc..

                        L’ordre du Temple également..

                        On pourrait gloser longtemps sur le fait que la Providence et l’Esprit Saint aient laissé se développer ce christianisme qui s’est rapproché plus d’un césarisme spirituel que d’une authentique spiritualité.. Peut-être fallait-il laissé la place à l’Obscurité pour que puisse advenir l’Apocalypse..

                        Quoiqu’il en soit l’Église de Rome ne désavouera jamais son passé, ses docteurs. Il n’y a donc aucun espoir de réforme. C’est sa crédibilité qui est en jeu et elle s’arcboutera sur ses acquis sans rien réformer. C’est la loi de ce genre de grand corps gigantesque qui continue, en roue libre, sur sa lancée. Bon c’est vrai qu’il y a eu Vatican II qui a montré quand même de sacrés changements..

                        Dieu sera donc obligé de la détruire. Comme dans le rêve de Jung ou Dieu chie du ciel une grosse crotte sur une église ce qui veut bien dire ce que ça veut dire..

                        Cette destruction est en cours de par le jeu de la finance. En effet la survie de l’Église de Rome tient à ses avoirs (banque du Vatican) avoirs qui vont se trouver pulvérisés par la crise systémique en cours... 

                        Mais la mort du corps est la libération de l’esprit et de l’âme. Le christianisme sera donc transfiguré et rénové. Et l’on rebâtira des monastères.

                        Rappelons que tout cela est à notre porte, la démission du 111ème et dernier pape de la liste de Malachie ouvrant la porte de l’Imprévu.

                        • jef88 jef88 14 février 2013 14:18

                          ZZZZUUUUUUUUTTTTTTTT !
                          je pensais que les croisades étaient terminées !


                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 18:00

                            @ jeff88

                            Ce serait bien si c’était aussi simple. Mais l’entêtement à refuser de voir et affronter la persistance de la théologie criminogène conduit des croyants de toutes les religions à dire que, justement, « il faut les reprendre, ces guerres ». 

                            C’était le cas, très logiquement, dans l’islam, où on ne pouvait se réjouir que de pauses très provisoires puisque la guerre de conquête est préconisée et, dit le prophète Mohamed, justifiée jusqu’à la soumission du monde entier au « seul vrai Dieu Allah ».

                            Mais c’est maintenant exprimé à nouveau par des juifs et des chrétiens, notamment parmi ceux qui se réclament de l’ « évangélisme ».

                            Ma démarche dans cet article - et ailleurs depuis 20 ans - vise justement à éviter cette fausse et terrible « solution ». C’est la croyance en une prétendue « bonne violence voulue par Dieu » qu’il faut détruire, extirper du corpus de croyances de toutes les religions.

                            Actuellement on en est encore, dans toutes les religions, au refus de la voir et la nommer, cette croyance directement (dans l’islam) ou indirectement (dans le judaïsme et le christianisme) criminogène.

                            Il ne faut donc pas s’étonner de constater que l’on maltraite et tue toujours beaucoup au nom de Dieu.



                          • Robert GIL ROBERT GIL 14 février 2013 15:38

                            pour la resiliation de son contrat est-ec qu’il a vu avec son employeur ?

                            voir : LE PAPE RENONCE A UN CDI


                            • ZEN ZEN 14 février 2013 15:53

                              Une seule question m’obsède : que va faire le Pape de sa retraite ? smiley


                              • jef88 jef88 14 février 2013 15:55

                                il pourra (enfin) se marier ...................


                              • Gasty Gasty 14 février 2013 21:08

                                S’il ne fait rien, ça lui donnera l’impression de buller.


                              • lebreton 14 février 2013 17:28

                                le bon Dieu c’est comme le sucre dans le café plus tu le cherche moins tu le trouve ! les religions sont devenues une nuisance permanente ,pourquoi ,l’appel permanent a la haine de l’autre venant d’individus imbus de leur science et l’appat d’un argent indu faisant leur force fait des moutons dociles qui deviennent des chiens enragés pret à tuer leurs semblables .ce qui se passe depuis des siecles et des siecles ,amen


                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 18:24


                                  @ schweizer

                                   

                                  Vous avez raison, il faut citer, citer, encore citer, même quand on l’a déjà fait cent fois. Premier extrait de l’un des deux textes proposés plus haut comme compléments d’information :

                                   

                                  Il faut au moins savoir gré à Benoît XVI d’avoir re-précisé et souligné, dans le nouveau catéchisme de l’église catholique, sa conception duale, violente, criminogène de Dieu. Lorsqu’il n’était encore que le cardinal Ratzinger la responsabilité du comité de rédaction lui fut confiée. Ce comité donna une fois de plus valeur de dogme à la croyance en une « bonne violence » de Dieu. Il confirma qu’il fallait continuer de l’enseigner et la transmettre aux générations futures.

                                  Il le fit, certes, indirectement mais de manière parfaitement claire en réaffirmant que le Livre de Josué est aussi « saint » que tous les autres de l’Ancien Testament (passage 120 du Nouveau catéchisme), que tous ces livres « ont Dieu pour auteur », sont jugés par l’Eglise « sacrés et canoniques », « avec toutes leurs parties » (105), laquelle Eglise « n’accueille pas seulement une parole humaine, mais ce qu’elle est réellement : la Parole de Dieu » (104). Il le fit en réaffirmant que « Dieu est l’Auteur de l’Ecriture Sainte en inspirant ses auteurs humains » et qu’il « donne ainsi l’assurance que leurs écrits enseignent sans erreur la vérité salutaire » (136), « tout ce qui était conforme à son désir et cela seulement » (106), qu’ils enseignent « fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée pour notre salut (107)…

                                  Mais, bien sûr, le Catéchisme contient aussi les tortueuses précisions sur la nécessité de faire les « bonnes interprétations » de toutes les horreurs « conformes au désir de Dieu » qu’on rencontrera dans « l’Ecriture ». Il faut dire sans détours que, loin d’atténuer le caractère maléfique des affirmations précédentes, elles le renforcent impardonnablement. Elles sont tout simplement une monstrueuse tricherie supplémentaire.


                                  (suite au prochain commentaire)


                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 18:42

                                  Second extrait :

                                  Avant d’examiner cet exemple tristement significatif de « bonne interprétation » de la prétendue volonté criminelle de Dieu, écartons tout de suite l’objection de certains croyants juifs : le Livre de Josué n’est pas dans le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible), qui est le seul Livre fondateur de notre religion. C’est dans le Livre de la Genèse que « Dieu » anéantit les cités de Sodome et Gomorrhe (Gen 19, 23) ; c’est dans L’Exode (12, 29) qu’il fait tuer tous les premiers-nés d’Egypte, et donne l’ordre à Moïse de massacrer son peuple qui a adoré le veau d’or (Ex 32, 21) ; c’est dans Les Nombres (31) qu’il ordonne l’extermination des Madianites ; c’est dans le Deutéronome (7-20) qu’il demande à son peuple de se préparer pour l’extermination des Cananéens…

                                  La Bible annotée de Jérusalem, éditée en France en l’an 2000, juste après le Nouveau catéchisme (1998) nous donne la « bonne interprétation ». En de nombreux endroits elle nous dit de multiples manières que « le glaive c’est la Parole de Dieu ». Mais c’est sans doute en marge du Livre de Josué que les théologiens papistes donnent le plus écoeurant exemple de « bonne interprétation ».

                                  Les chapitres 3, 4, 7 et 8 décrivent avec de nombreux détails la conquête du nord et du sud de Canaan. Chaque fois que le « Dieu Sauveur » livre une cité à son peuple en lui assurant la victoire il insiste pour que tous les ennemis soient « passés au fil de l’épée » afin que ne reste absolument aucun survivant. La consigne est respectée, jour après jour, jusqu’à la fin du massacre. Une note en marge nous dit la leçon que nous devons en tirer : « La puissance de Josué réside dans son total abandon à la volonté de Dieu. Il fait comme Yahvé lui avait dit. Il préfigure ainsi le Christ Jésus dont la toute puissance sera l’obéissance jusqu’à la mort : « non comme je veux, mais comme tu veux ».

                                  Jésus donnera sa propre vie dans l’obéissance à « Dieu son Père », et il la donnera pour faire comprendre aux humains qu’ils « doivent s’aimer les uns les autres ». Josué massacre tout un peuple pour occuper sa terre mais il faut comprendre, selon les théologiens « interprétant correctement » que, dans les deux cas, c’est le même enseignement qui est donné au lecteur ! C’est ce qu’annonce d’ailleurs explicitement l’introduction au Livre de Josué : « L’ensemble du livre est une figure de la vie et de l’œuvre qui seront celles de Jésus-Christ. Le Dieu Sauveur fait entrer son peuple, l’humanité, dans la Terre promise, figure du royaume à venir, le Royaume des Cieux ».

                                  Et les « bons interprètes » n’hésitent pas à créer, dans cette Bible de l’an 2000, un personnage unique à deux têtes, deux âmes, deux conceptions humaines complémentaires, pour eux très cohérent, qu’ils nomment « Josué-Jésus » !



                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 20:53


                                  @ schweizer

                                   

                                  Ici je trouve que vous poussez un peu loin l’exigence. Recopier intégralement les chapitres 3, 4, 7 et 8 du Livre de Josué me serait sans doute possible, même si je tape lentement, mais ça fatiguerait peut-être les lecteurs plus encore que moi. Permettez-moi de vous dire ici le fond de ma pensée : vous dites que vous avez une Bible mais vous avez la paresse de l’ouvrir aux chapitres cités, vous feriez peut-être mieux de laisser tomber, après avoir avoué que vous n’avez pas envie de commenter sérieusement cet article.

                                   

                                  Je rappelle à tous nos lecteurs que les trois grands textes sacralisés par les religions, et beaucoup d’autres, ont été - j’avoue ne pas savoir par qui, où et quand - découpés en livres, chapitres (ou sourates) et versets. Il faut ainsi moins d’une minute pour aller chercher un verset quand on a le livre sacralisé sous la main. La seule réserve étant qu’il ne faut pas avoir un poil dans cette main.

                                   

                                  Concernant le Livre de Josué, ce sont des chapitres entiers, ceux que j’ai cités, qui reproduisent les ordres, stupidement - et très durablement et dangereusement - attribués à Dieu, de massacrer tous les habitants des cités de Canaan, en veillant à ce qu’il ne reste chaque fois aucun survivant. Je n’ai personnellement jamais lu ailleurs un appel aussi explicite à réaliser un génocide.



                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 février 2013 12:01


                                  D’accord, schweizer, sur « la faute à pas de chance » mais vous vous trompez sur un point : je suis moi-même agnostique et non pas athée. Et vous pourriez trouver dans bon nombre de mes interventions sur Agoravox une critique sévère de ceux des athées qui méprisent les croyants.

                                   

                                  Dans la précédente version de cet article (que la modération a refusée et c’est très bien ainsi) je les mettais carrément, en les qualifiant de « bouffeurs de curés », sur un même plan que « les grenouilles de bénitier ».

                                   

                                  Ces derniers « se mentent à eux-mêmes » plutôt que de prendre le risque de perdre le confort que leur procure la croyance dogmatisée, et la confiance aveugle en d’autres qui pensent pour eux. Mais les athées superficiels et méprisants croient, eux, à la puissance de leurs propres « dogmes » alors qu’ils sont, comme vous le dites fort justement, tout aussi impuissants à améliorer l’humaine condition.

                                   

                                  Il me semble que nous sommes entrés dans une période où les athées superficiels sont devenus au moins aussi dangereux que les croyants les plus dogmatiques. Et, quand ils ont le pouvoir, les « bouffeurs de curés » peuvent faire des sottises que les pires croyants dogmatisés auraient été incapables d’imaginer.

                                   

                                  La destruction du mariage défini comme l’union d’un homme et d’une femme en est en ce moment un bel exemple : le raccolage électoraliste conduit les « socialistes » à vouloir satisfaire les jeunes « intellectuels » écervelés qui s’ennuient dans les études traditionnelles et trouvent malin d’inventer l’humain sexuellement indifférencié. Ces jeunes et ces « socialistes » décident - comme Giscard le voulait il y a quelques décennies - que l’Histoire n’a d’intérêt que si on la limite à leur génération.

                                   

                                  Ah non, pas tout-à-fait ! Ils regardent l’avenir et sont pétrifiés de trouille s’ils constatent qu’ailleurs on a pensé avant eux à réaliser des sottises qui vont devenir populaires. Dans plusieurs de ses livres, François Brune a très bien décrit comment "l’impérialisme publicitaire« a créé chez les politiciens contemporains, de droite et  »de gauche« , la peur d’être »en retard". En retard sur quoi  ? Ce n’est pas ça qui compte, l’important c’est de ne pas être en retard (j’ai un faible, dans ma collection de livres de François Brune, pour "De l’idéologie aujourd’hui", édité en 2005 chez Parangon, que je crois être le plus directement utile à la société française d’aujourd’hui).



                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 20:24


                                  @ teotl

                                   

                                  J’ai très souvent « focalisé sur l’islam ». Beaucoup plus, même, que sur le christianisme. Mais l’islam est très difficilement réformable (s’il l’est, ce dont je doute) alors que le christianisme peut facilement rejeter, une fois pour toutes et très officiellement, la croyance selon laquelle même les pires appels à massacrer sont bien de Dieu quand ils lui sont attribués dans la Bible.

                                   

                                  Il lui suffit de mettre de la cohérence dans son adhésion aux enseignements de Jésus rapportés dans les Evangiles. Il lui suffit de cesser de trahir Jésus. Il lui suffit de choisir - enfin ! - entre ses deux positions manifestement incompatibles plutôt que de s’entêter à les croire conciliables (voire complémentaires !) parce que sacralisées et dogmatisées depuis presque 2000 ans.

                                   

                                  Dans Riposte Laïque, que je lis quotidiennement, il y avait ce matin un article de Huineng, qui dit ceci :

                                   

                                  "Je ne crois pas que cela soit l’âge qui ait rendu Benoit XVI aussi affaibli et malade, mais plutôt la tristesse et le chagrin de voir autant de chrétiens massacrés ( Nigeria, Irak, Pakistan, Somalie, Egypte, Soudan etc…) par des hordes de sauvages fous d’Allah et de ne pas pouvoir trouver de solution pour arrêter leur extermination génocidaire."

                                   

                                  Je crois que Huineng a seulement « presque » raison : le plus moralement épuisant, pour Benoît XVI, est peut-être qu’il a fini par prendre conscience que ce fut une grave erreur d’avoir consacré sa vie à la défense obstinée du dogmatisme le plus indéfendable de son Eglise, celui qui maintient, contre le simple bon sens, que les pires appels à maltraiter, tuer, massacrer massivement… qui sont attribués à Dieu depuis trois millénaires dans les textes sacralisés  étaient bien de Dieu.

                                   

                                  On ne peut pas, sous prétexte que l’on croit "les voies de Dieu impénétrables", lui attribuer une volonté, fut-elle lointaine, de « bon génocide », puis déplorer que des croyants, fussent-t-ils d’une autre religion, croient que l’appel est toujours valable et le mettent en application.

                                   

                                  Mais, pour l’heure, l’important n’est pas de deviner les vraies raisons de l’épuisement de Benoît XVI. Ce n’est pas non plus de l’accabler sous les reproches. L’important c’est que les catholiques exigent enfin le ferme et officiel rejet de la théologie criminogène par leur église. Rien, hormis l’entêtement dans un dogmatisme insensé, n’oblige celle-ci à croire cette théologie éternellement valable.



                                  • Loup Rebel Loup Rebel 14 février 2013 20:39

                                    L’histoire des religions n’est pas dissociable de l’histoire des civilisations.

                                    J’ai trouvé un peu de confusion dans l’article, avec un titre qui induit des aprioris nettement orientés. Pas dans la bonne direction à mon humble avis.

                                    Kookaburra n’a pas tort dans sa façon de présenter les origines de notre organisation sociale actuelle (le christianisme) : son « fondateur », celui né en l’an 1 de notre civilisation, est un réformateur, rebelle de première, condamné à mort pour son insoumission aux chefs religieux fidèle à l’Ancien Testament.

                                    Les détournements ultérieurs sont en grande partie le fait des dictateurs successifs, pour asservir le peuple dans la crainte qualifiée de « divine » pour lui donner un goût de vérité. La haine de l’église est née à cause de sa coalition avec les Souverains qui régnaient en maitre. Jusqu’au jour où le peuple à vue dans cette alliance une traitrise, un abus de pouvoir. La guillotine, en décapitant Louis XVI, a symboliquement exprimé son désir d’assassiner l’église.

                                    Depuis, le divorce entre le pouvoir politique et l’étique originale portée par le christianisme reste une plaie ouverte, objet de haine réciproque.

                                    Le chemin emprunté par le gouvernement actuel, va relancer et attiser ces haines. D’autant plus que la période jette dans le désespoir une partie grandissante de la population.

                                    Quant au futur pape, on s’en fou un peu. Cette église n’a plus vocation à changer la face du monde, bien qu’elle puisse continuer à jouer un rôle face à l’islam et ses dérives hégémoniques.


                                    • easy easy 14 février 2013 21:47

                                      Pierre,


                                      Sur un autre papier, vous aviez écrit ****En d’autres termes « le facteur Dieu » resterait bien ce que le Prix Nobel de littérature José Saramago appelait, quelques jours après le 11 septembre 2001, « la plus criminelle des inventions »****

                                      Lorsque j’observe d’autres dieux, ce que je trouve de singulier à celui d’Abraham, c’est qu’il parle

                                      D’autres dieux sont des Puissances dont la fâcheuse tendance est de ne pas savoir communiquer avec les humains.
                                      Chaque Terrien s’affaire à offrir des bidules susceptibles de leur plaire mais au pif ou par réussite statistique
                                      « On lui a offert du jambon fumé, ça a dû lui plaire puisque la pluie est enfin venue. La prochaine fois, on lui offrira la même chose » 

                                      Cette recherche constante de ce qui plaît aux Puissances (de la rivière, de la montagne, de la pluie, du gibier, de la fertilité...) a conduit ces croyants à réaliser d’innombrables expériences directes avec ces éléments naturels.
                                      « Ce n’est pas entre nous qu’il faut nous disputer. Il nous faut multiplier les tests vis-à-vis du vent pour trouver ce qui l’adoucit enfin ».

                                      Un coup je te suspens un bout de tissu blanc, un coup un tissu rouge... 
                                      Les chamans ou pythies sont des mediums doués pour deviner, pour proposer des interprétations. Mais ils ne sont pas des porte-parole, pas des représentants, pas des paraclets et n’ont rien de rien de divin. 

                                      Les dieux non abrahamiques sont la tête en l’air au sens où ils n’ont rien à cirer des hommes, ils ne gèrent que leur élément. Ils ne jouissent que de leur propre élément. Il n’y aurait pas d’hommes, ils ne s’ennuieraient pas.
                                      Il est très difficile de les intéresser à nos problèmes d’hommes, ils sont très au-dessus de ça.
                                      Du coup, puisqu’il y a le dieu rivière, le dieu arbre, il y a aussi le dieu homme et il vit lorsque l’homme vit
                                      Etant entendu que le dieu homme doit trouver le moyen de plaire au dieu vent, au dieu montagne.




                                      Lorsqu’un dieu parle, tel celui d’Abraham, c’est toujours pour donner un ordre. C’est donc toujours pour ordonner un sacrifice, auquel il n’est alors pas possible de déroger.

                                      Le Verbe, c’est là qu’est la plaie de notre abrahamisme


                                      Ce n’est pas le facteur dieu qui est la plus criminelle des inventions, c’est le Verbe, la Parole. 
                                       


                                      • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 22:53


                                        Bonjour easy

                                         

                                        Quand Saramago disait, tout de suite après l’attentat épouvantable du 11 septembre 2001, que "le facteur Dieu est la plus criminelle des inventions", c’était une manière d’exprimer, par un non-croyant, combien les croyants sont dangereux avec le Dieu auquel ils croient et tel qu’ils le croient, c’est-à-dire conçu par eux à leur image, donc capable des crimes dont les hommes se savent capables.

                                         

                                        Si on pousse un peu l’observation on voit que les croyants n’en sont pas restés là, ils ont carrément attribué au Dieu qu’ils ont imaginé, des intentions criminelles. Ils lui ont fait dire qu’il commandait des lapidations, qu’il punirait des petits-enfants parce que leur grand-père avait fauté… Ils lui ont même fait dire qu’il ordonnait très explicitement un très explicite génocide au moins.

                                         

                                        Saramago voit donc, le 11 septembre 2001, une très logique application de "la plus criminelle des inventions". Je la vois moi aussi mais, sans doute à cause de ma jeunesse chrétienne je vois aussi, au moins chez le Dieu de Jésus et des Evangiles, « la plus pacifiante des inventions » et, par conséquent, mon objectif est d’amener les croyants, les chrétiens au moins, à rejeter leur folle double croyance, celle qui veut que leur Dieu ait commandé le meilleur et le pire. Je veux qu’ils ne croient qu’aux commandements du meilleur.

                                         

                                        Un an et demi avant septembre 2001 j’écrivais ceci dans "Désacraliser la violence religieuse" (que je n’ai pas pu publier) :

                                         

                                        " Dans les dernières pages de son livre Le système totalitaire  Hannah Arendt rapporte que Luther « eut un jour l’audace de dire » que : "il devait exister un Dieu parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier". Ce propos donne une réponse à notre actuelle interrogation : à quoi bon la religion ? Il la donne d’une manière qui peut nous ramener à une conception de « l’homme-Dieu », mais sans l’orgueil qu’implique ce concept dans son expression philosophique dominante.

                                         

                                        C’est seulement le meilleur de l’homme qui est Dieu, pas le pire, pas même le simplement mauvais, pas même le seulement imparfait. Dieu, c’est le parfait de l’homme, cette part de lui-même à laquelle il aspire et qu’il sait ne pouvoir atteindre jamais. Mais cette part est si mystérieuse et si belle dans son imagination qu’il veut lui donner toute la place. Il la fait toute puissante et infinie. C’est pourquoi il la projette hors de lui-même et la nomme Dieu. C’est pourquoi il sait qu’il « peut s’y fier ». C’est pourquoi elle est pour lui absolument sacrée.

                                         

                                        L’autre part de l’homme, cependant, celle qui va de l’imparfait au pire déforme Dieu en permanence. C’est la vie ! Les difficultés, les fatigues, les angoisses, les égarements de toutes sortes, les nécessaires combats de la vie déforment à chaque instant la part inconnaissable et inatteignable de l’homme. Et l’homme se trompe et fait Dieu à son image. Il le fait même violent. Quand il déraisonne complètement il oublie l’aspiration merveilleuse qui lui a fait inventer Dieu, et il va jusqu’à sacraliser sa propre violence qu’il a projetée en lui.

                                         

                                        Pire : il dogmatise, il interdit toute remise en question de cette sacralisation. Il dit aujourd’hui : voici trois mille ans que nous sacralisons la violence, nous n’avons pas pu nous tromper si longtemps.

                                         

                                        Mais c’est seulement la mauvaise part de l’homme religieux qui s’entête dans cet égarement, qui l’empêche de rejoindre la société présente de la laïcité et des Droits de l’Homme. C’est d’autant plus stupide que souvent, l’autre part le sait, ces Droits furent progressivement imaginés, voulus, exigés par les meilleurs prophètes religieux bien avant les autres hommes. "



                                      • Loup Rebel Loup Rebel 14 février 2013 23:50

                                        Bonsoir easy,

                                        Je suis assez en accord avec ce que vous dites, easy.

                                        Surtout quand vous faites le lien entre une civilisation (ou culture) et le(s) Dieu(x) qui la sous tend(ent).

                                        Les trois civilisations descendantes d’Abraham* se sont construites en fondant un pouvoir arbitraire qui serait dicté par Dieu : Moïse descendant de la montagne avec les tables de la loi « dictée » par Dieu. Si c’est Dieu qui le dit, alors on ne peut que s’y soumettre ou s’exposer à sa colère. Là, c’est l’individu qui se fait passer pour l’envoyé de Dieu pour assoir son pouvoir absolu. Je suis de votre avis, et plus encore, pour dire que c’est abject. Je comprends mieux maintenant votre aversion pour le verbe, manipulé à des fins criminelles dans le but de dominer sur les peuples. 

                                        * Judaïsme, Islam, et Christianisme


                                      • easy easy 15 février 2013 00:07

                                        Oui, Saramago avait parlé à chaud.

                                        Et dit une bêtise (Il n’est pas besoin d’être Nobel pour dire ce qu’il a dit, ma chienne l’avait dit aussi)

                                        Quand on est réfléchisseur, il faut prendre du recul 

                                        Basiquement l’homme a constaté la régularité nuit/jour : très gérable.
                                        et des irrégularités, pluies, vents, gibier...
                                        Le Soleil, la Lune ; sont plutôt réguliers et très loin. Bin tant mieux, parce que leur demander quelque chose, ça aurait été difficile.
                                        Et puis on ne les voit pas tellement agissants sur les choses immédiates
                                        On trouve que la pluie et le vent agissent plus sur les plantes, sur la faune.
                                        On a donc à commercer avec des élément plutôt proches, la grotte où l’on s’abrite, la rivière, les poissons 
                                        Et on voit ces choses proches interagir 
                                        Et on voit vite qu’en abusant du gibier, il disparaît
                                        On voit qu’il faut établir une convention collective pour traiter collectivement la nature dont on dépend 
                                        On en parle collectivement sur la place du village et on dit « l’ensemble gibier » ; « l’ensemble arbres » ; « l’ensemble hommes ». Chacun de ces ensemble est un dieu puisqu’il occupe maintenant les esprits. Ces dieux sont la chose. Ils ne sont pas en-dehors de la chose, pas au-dessus. 

                                        On ne demande pas à un dieu Au-dessus de nous livrer le gibier. On supplie le dieu gibier de nous permettre d’en prélever un bout. 
                                         
                                        On donne un nom à chaque ensemble et on conçoit, sans jamais parvenir à l’établir, qu’il doit y avoir une formule pour équilibrer les ensembles à respecter

                                        Cette élaboration de dieux ou puissances ou ensembles ou groupes ou clubs, a pour seule fin de permettre que perdure la vie de la tribu humaine.

                                        Cette préoccupation, de tous les hommes, à toujours tripoter la nature dans le respect des limites qu’elle supporte est, en creux, de manière aposématique, ce qu’il y a de plus pacifiant de leurs relations. Il y a grosses colères lorsqu’arrivent des étrangers qui disposent de choucroute en conserve et qui flinguent les animaux pour rigoler. Mais tant qu’une tribu voit d’autres hommes considérer les mêmes problèmes relationnels avec la nature, ils sont paisibles



                                        ****Je la vois moi aussi mais, sans doute à cause de ma jeunesse chrétienne je vois aussi, au moins chez le Dieu de Jésus et des Evangiles, « la plus pacifiante des inventions » et, par conséquent, mon objectif est d’amener les croyants, les chrétiens au moins, à rejeter leur folle double croyance, celle qui veut que leur Dieu ait commandé le meilleur et le pire. Je veux qu’ils ne croient qu’aux commandements du meilleur.****

                                        Concevoir un dieu qui dit, qui ordonne donc, la paix entre les hommes, est une vision cataphatique, positive, active, de la divinité.
                                        Or, pour qu’un dieu en vienne à dire « Aimez-vous » (ce qu’aucun autre dieu ne dit) il faut qu’il parle. Comme c’est impossible, il faut que quelqu’un parle en son nom. Bin c’est le début de la cata. 

                                        Nous ne parvenons plus, par ici, à concevoir qu’il puisse y avoir paix sans action, sans agir, alors que la paix est dans le non agir, dans le silence déjà. 

                                         

                                        ****« Dans les dernières pages de son livre Le système totalitaire  Hannah Arendt rapporte que Luther « eut un jour l’audace de dire » que : »il devait exister un Dieu parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier« . Ce propos donne une réponse à notre actuelle interrogation : à quoi bon la religion ? Il la donne d’une manière qui peut nous ramener à une conception de « l’homme-Dieu », mais sans l’orgueil qu’implique ce concept dans son expression philosophique dominante. *****

                                         »«  »parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier«  »« résulte d’une vision paniquée.
                                        Dans les autres religions, il ne vient à personne l’idée qu’il est nécessaire de se fier à autre chose qu’aux siens. En aucun cas les Aborigènes Anangu ne se fient à Uluru. Uluru ne leur donne aucun conseil. Si les gens des tribus ne se fiaient pas uniquement à leurs membres, ils se seraient dispersés et n’auraient pas perduré pendant des millénaires alors qu’ici, nous nous sommes tous dispersés. 



                                        Si un homme survient et qu’il dit »En mon nom, je préconise la paix" Ouf, on échappe déjà au dieu qui parle, au paraclet qui parle en son nom. C’est une solution jouable, limitée mais jouable. C’est celle de Gandhi.

                                        Il n’y a pas de meilleure solution que de considérer notre problématique vis-à-vis non des hommes mais de la nature. 
                                        Le nouveau problème étant que notre action destructrice sur la nature est indirecte. Nous pouvons consommer des millions de légumes au coeur de Paris, pendant un an, sans voir une seule fois la terre où ils poussent. Quand il pleut, nous ne voyons que notre problème de chaussures mouillées. Quand il fait soleil, nous ne voyons plus que noitre bronzage

                                        Il est trop tard pour considérer les éléments naturels de manière vitale et directe. Il est trop tard pour revenir à des divinités naturelles très tangibles ainsi que définies plus haut 

                                        Mais pour autant, croire qu’on peut résoudre nos furies en transformant le dieu d’Abraham en un seul Jésus est illusoire. Un type qui parle au nom de dieu ça donne toujours envie à d’autres d’en faire autant.

                                        (Remarque : avant 1800, seuls la noblesse et le clergé pouvaient parler. En 1300 ans, il y avait eu 3 apparitions reconnues par l’Eglise. Après 1800, chacun ayant le droit de paroler, en seulement 200 ans, il y a eu 30 apparitions reconnues par l’Eglise, )


                                        La seule solution qui nous reste est de nous passer complètement de dieu et d’interdire à quiconque de parler au nom d’un dieu. 
                                        Il faut effacer complètement l’abrahamisme et le christianisme



                                         
                                         


                                      • paco 15 février 2013 05:23

                                         Mon dieu que c’est long de vous lire, Easy....mon dieu que c’est agréable ce que vous dites, cette compréhension historique et non dogmatique....
                                         Je ne m’en lasse pas.......Quoi ? j’ai dit « mon dieu » ? Sacrebleu ! Nom d’une pipe en bois vert mal taillée ! les dieux sont vraiment comme le sparadrap du captain Haddock chez Tintin...il faut des pages et des pages pour s’en débarrasser.....aprés, ça va mieux.


                                      • easy easy 15 février 2013 12:34

                                        Salut Paco

                                        J’ai vraiment vécu, dans mon enfance, avec des sauvages, des montagnards des hauts plateaux du Vietnam, des gens nus, et j’ai vécu leur manière de concevoir les choses.
                                        Leur rapport aux Entités (regroupées par classes : arbres, rivières, bestioles...) est très nettement en « STP, permets-nous de prélever un bout de toi » 

                                        Un jour, mes oncles (citadins, textiles, d’une autre ethnie) qui aimaient beaucoup rendre visite à ces montagnards pour y vivre une robinsonnerie, avaient cru choutette de balancer une dizaine de pains de plastic dans leur lac de deux hectares. Plein de poissons brillants, ventre à l’air. Les Moïs n’avaient plus qu’à ramasser. Mes oncles étaient fiers.

                                        Les Moïs ont ramassés ces poissons. Mais ils ont ensuite reproché ce geste à mes oncles. Et leur reproche était fondé sur un argument légèrement différent de celui que nous tiendrions, Français d’aujourd’hui.
                                        Leur argument tenait plutôt en « Nous avons l’habitude de négocier nos prélèvements d’une certaine manière, pour une certaine quantité, en contrepartie de certaines offrandes. Et jusque là, ça l’a fait. Vous avez prélevé d’une manière insolite, jamais essayée jusque là, qui nous semble violente et nous tremblons des conséquences »

                                        Ces Moïs, constatant ensuite un problème d’épuisement de la ressource poisson, vont aboutir au même tabou que nous « Il ne faut plus pêcher à la bombe » 
                                        Mais leurs considérations, leurs pensées, auront cheminé autrement que nous et leur manière de formuler la conclusion sera également différente de la nôtre.

                                        Leur conclusion sera d’ailleurs moins définitive que la nôtre au sens où ils croient que toutes les relations avec les Entités sont constamment négociables, que chaque jour l’Entité peut changer d’avis. Ils sont alors, en tout instant, toutes antennes tendues et scrutent de la nature ses moindres réponses à leur attitude.


                                      • lebreton 14 février 2013 21:53

                                        il y a maintenant 50 ans ,j’etait a l’école laique de mon village et ou il y avait aussi l’école des curés ,les uns les autres nous suivions le cathéchisme , mais tres tot je me suis rendu compte du degré d’endoctrinement de l’époque ,aujourdhui je vois que cela perciste pour le plus grand malheur des hommes ,nous somme toujours en guerre de religion ,les juifs ,l’islam et les chretiens ,a qui profite le crime ? si on peut me le dire !


                                        • Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 22:06


                                          @ Loup Rebel

                                           

                                          J’ai la même impression en vous lisant qu’après avoir lu Kookaburra plus haut, ce qui ne vous étonnera pas : j’ai moi-même écrit cent fois ce que vous dites l’un et l’autre du « réformateur Jésus »… et je m’étonne de votre étonnement à l’un et à l’autre.

                                           

                                          Peut-être vient-il de notre différence d’approche du sujet. J’avoue être moins intéressé par les réflexions sur l’histoire des religions - j’en lis des kilomètres sur Agoravox mais ne voit pas qu’elles changent quoi que ce soit - que préoccupé par leur situation en 2013.

                                           

                                          Je comprends que ceux qui les méprisent ne me comprennent pas et n’en attendent rien mais moi, ayant baigné toute ma jeunesse dans le catholicisme, et n’ayant nullement rejeté ce qu’on appelle « les valeurs chrétiennes », j’attends beaucoup des chrétiens en général. Je suis même convaincu que de nombreux juifs, musulmans et athées peuvent contribuer à la pacification religieuse.

                                           

                                          Je trouve en tous cas puériles les raisonnements du genre : tout ça c’est des conneries, les religions c’est dépassé, etc…

                                           

                                          J’ai 75 ans et ne verrai peut-être pas la pacification des religions (sans laquelle je ne crois pas possible la pacification du monde) mais j’espère que les générations de mes enfants et petits-enfants la rendront possible. Il me paraît évident que, pour qu’elle le soit durablement il faut changer radicalement un aspect de la théologie, celui que je dis criminogène. Je crois donc utile de reproduire une fois de plus mes propositions de 2006 :

                                           

                                          Neuf propositions pour sortir de la violence religieuse

                                           

                                          1/ La violence religieuse effective est toujours à la fois épouvantable et banale puisque les religions continuent d’enseigner que Dieu la commande ou l’a commandée

                                           

                                          2/ Ce sont les institutions religieuses qui continuent de croire fondamental de maintenir intégralement sacrés leurs textes contenant les bases de la violence religieuse

                                           

                                          3/ La nécessaire désacralisation de la violence religieuse suppose une radicale révision, par les institutions religieuses, de leur propre interprétation de leurs propres textes sacrés

                                           

                                          4/ Le maintien de la conception criminogène de Dieu, jadis sacralisée, et celui de la théologie criminogène qui la dogmatise ne sont nullement fatals

                                           

                                          5/ La paix et la protection des Droits de la personne humaine sont impossibles sans le rejet de la théologie criminogène

                                           

                                          6/ Les sociétés défendant les Droits humains doivent exiger des institutions religieuses qu’elles rejettent officiellement et sans ambiguïté la théologie criminogène

                                           

                                          7/ Le combat pour la désacralisation  de la conception criminogène de Dieu n’est pas un combat contre le tout des religions

                                           

                                          8/ Le choc des conceptions (pacifiste et criminogène) au sein des religions est le plus sûr moyen d’éviter le choc des civilisations

                                           

                                          9/ C’est en exigeant d’abord la désacralisation de la violence dans leur propre religion que les croyants pourront entraîner les pacifistes des autres religions dans la même exigence.

                                           

                                          décembre 2006

                                          Pierre Régnier, ancien militant de la JOC

                                          (si j’apporte cette précision c’est parce que c’est toujours au nom des valeurs apprises à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, celles du merveilleux Jésus contenues dans les Evangiles, jamais par moi rejetées, que je milite aujourd’hui contre la théologie criminogène) 



                                          • Loup Rebel Loup Rebel 14 février 2013 23:25

                                            Cher Pierre,

                                            Oui, nous aboutissons à une conclusion finalement peu différente, mais nos approches respectives sont diamétralement opposées.

                                            Nous partageons une idée commune : l’éthique impulsée par le christianisme a fondé les valeurs qui devraient aujourd’hui assurer la cohésion sociale du monde occidental.

                                            Nous ne partageons pas en revanche les croyances qui sous-tendent cette éthique : vous croyez en l’existence de Dieu, je crois le contraire.

                                            Ne nous chamaillons pas sur cette altérité, j’ai un profond respect des hommes et des femmes dont la croyance est à la fois sincère et non hégémonique. Ce qui est, me semble-t-il, votre cas, comme c’est aussi le mien.

                                            Enfin, puisque l’humanité s’est fondée sur des croyances, rejeter ces croyances reviendrait à rejeter les fondements même de l’humanité. Les athées, ou les laïcs se doivent de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

                                            Le bébé, c’est l’éthique que nous souhaitons adopter, tous ensemble, pour assurer la cohésion sociale.
                                            L’eau du bain, c’est la croyance que cette éthique est dictée par Dieu. Vous, vous êtes attaché à ça, moi pas du tout, au contraire, je trouve ça encombrant et sujet à caution.

                                            Je tenterai d’apporter des éclaircissements dans un prochain billet, en montrant comment et pourquoi la croyance est le propre de l’homme, qu’il le veuille ou non. Croire le contraire est une illusion de plus.


                                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 février 2013 09:11


                                            Chers rebelles (je mets un s parce que ma réponse « à Loup » est aussi une réponse à easy du 15 à 0 h 07)

                                             

                                            D’accord avec easy - paco dit très bien comme c’est agréable et instructif de le lire - sauf sur son début et sa fin.

                                            Saramago ne disait pas  »une bêtise" après le 11 septembre, il disait ce que nous disons ici tous les trois de différentes manières : l’homme a fait du Dieu qu’il a inventé la pire des inventions. Moi j’ajoute simplement qu’il n’est en rien fatal qu’il en reste là éternellement, et c’est pourquoi je suis en désaccord avec la fin : il ne faut interdire à personne de parler au nom du dieu auquel il croit…

                                             

                                            …et je suis d’ailleurs heureux que l’Eglise, en s’exprimant publiquement, combatte en ce moment, comme moi dans une démarche un peu différente, la destruction du mariage éxigée par une petite minorité totalitaire et égoïste (qui veut son remplacement par quelque chose de complètement  différent qui l’arrange).

                                             

                                            Ce que je dis, par contre, c’est qu’il faut que ceux qui s’expriment "au nom de leur Dieu" soient soumis, quand ils s’expriment, aux mêmes lois que ceux qui s’expriment de manière profane. Voyez, dans ma réponse à Grandgil du 14 à 16 h 13, le petit texte par lequel j’introduis celui, plus long, dont je donne le lien (le second dans ce commentaire).

                                             

                                            Plutôt que de répondre directement à ce que vous croyez voir comme des divergences entre nous, je vais m’éloigner un peu et apporter quelques précisions plus utiles.

                                             

                                            Je dois d’abord - mea culpa - regretter ce que je vois maintenant comme une erreur grave dans le titre de mon article : même le nouveau pape ne pourra pas « supprimer » la pire des croyances, il pourra seulement (et je répète bien sûr que, selon moi, il le devra) demander à son église qu’elle la rejette, et proclamer qu’elle l’a rejetée, elle, quand, comme je l’espère, elle l’aura fait. Mais on ne peut pas supprimer chez quelqu’un d’autre ce qu’il croit, on peut seulement tenter de le convaincre que c’est déraisonnable et dangereux de le croire.

                                             

                                            Ce que l’Eglise, sous la conduite d’un pape non enfermé - comme Ratzinger / Benoît XVI depuis toujours - dans un paralysant et « indirectement criminogène » dogmatisme, c’est cesser de justifier, conforter, répéter, enseigner, transmettre… la partie criminogène de ce qui fut jusqu’à présent la croyance (figée, « bétonnée » dans la théologie) de cette Eglise. Pour le dire autrement, elle devra « dé-diviniser, dé-sacraliser, dé-dogmatiser » cette partie qu’elle a, jusqu’à maintenant divinisé, sacralisé, dogmatisé.

                                             

                                            Je conserve, c’est vrai, le plus grand respect pour la recherche spirituelle religieuse du monde chrétien de mes origines et de mon entourage présent, exactement comme je respecte la recherche spirituelle « athéologique » de Michel Onfray. C’est ce qui m’a amené à le soutenir et le remercier quand il a mis en valeur le « Qui est Dieu ? » de Jean Soler. Grâce à lui j’ai lu ce livre et je le conseille maintenant à tous.

                                             

                                            easy veut  »effacer complètement l’abrahamisme et le christianisme". J’ai déjà dit plusieurs fois ailleurs comment je veux voir l’un et l’autre, en reconnaissant qu’il s’agit bien d’une invention de ma part.

                                             

                                            La (partie de) la croyance chrétienne qu’on dit « sacrificielle » constitue selon moi une sorte de retour aux conceptions religieuses d’avant Abraham. Il me plaît (invention personnelle j’en conviens) de penser qu’Abraham s’est révolté contre le Dieu en lequel il croyait et qui lui faisait croire qu’il devait tuer son fils. Il y a eu une prise de conscience personnelle chez Abraham l’amenant à « désobéir à son Dieu » plutôt qu’à obéir au second de ses deux ordres contradictoires : Tu tueras ton fils ! Non, tu ne tueras pas ton fils, ce n’est pas bien, on ne tue pas son fils. Il me plaît de penser qu’Abraham avait, de lui-même, inventé quelque chose de ce que Michéa répétant Orwell met en valeur sous le nom de « common decency ».

                                             

                                            Peu importe que Jésus ait cru ou non que « Dieu son Père » lui demandait de se faire tuer « pour la bonne cause ». Ce qui compte pour moi c’est la définition de « la bonne cause » en 2013. Nous savons maintenant, avec suffisamment de preuves à l’appui apportées par les deux derniers millénaires, que la coyance criminogène conduit à la criminalité effective. Je continue de croire qu’en matière d’influence sur le fonctionnement sociétal de la vie des hommes c’est ce que Jésus s’est imposé à lui-même qui a fait la force de son message, pas ce que « son Dieu d’avant Abraham » lui aurait commandé : j’irai, moi Jésus, jusqu’à la mort sous la torture plutôt que de renoncer à réformer ma religion en accordant la priorité absolue à l’amour, à la non-violence et à la paix. Décision admirable d’un homme auquel nous devons toujours le meilleur du soutien à nos meilleures aspirations.

                                             

                                            L’Eglise, elle, ne doit pas, ne doit plus aller à l’encontre de ce merveilleux, de ce précieux réformateur. Elle doit cesser, pourraient dire Orwell et Michéa, de demander à chacun de ses membres « de se mentir à soi-même ».

                                             

                                            PS : à propos du mot  »encombrant" que vous employez dans votre commentaire, Loup rebel, c’est celui que j’employais moi-même, dans le texte rappelé à Grandgil et ci-dessus, pour dire d’où venait, dans le message de Jésus, son insuffisant rejet de la violence jusque là présentée par sa religion comme étant « voulue par Dieu » :

                                             

                                             »Il voulait une profonde réforme pacifiante de sa religion, dont il restait malgré tout fortement imprégné, marqué, « encombré ». Il la voulut en donnant l’exemple d’un total don de soi, jusqu’à l’acceptation de sa propre mort dans le martyre. C’est admirable, et je crois qu’on ne se trompe pas quand on voit Jésus comme un des principaux précurseurs des Droits de la Personne Humaine."

                                             

                                            Bien cordialement.



                                          • easy easy 15 février 2013 16:57


                                            ****J’ai déjà dit plusieurs fois ailleurs comment je veux voir l’un et l’autre, en reconnaissant qu’il s’agit bien d’une invention de ma part.****

                                            Je ne sais de quelle invention vous parlez mais mettons que vous parliez d’une invention de dieu

                                            J’estime raisonnable voire nécessaire d’inventer un ou des dieux mais pas de les faire parler.



                                            Concernant les hésitations d’Abraham, il s’agit d’une mise en scène élémentaire que les rédacteurs de la Torah ont pensé à installer

                                            Quand on prétend avoir entendu dieu, on sait qu’on va provoquer des suspicions (et l’Eglise en a brûlé plein des types prétendant avoir entendu dieu mais d’avoir trop mal raconté leur trip) 
                                            Quand on est un minimum malin, on prévoit le doute. On traite le doute.
                                            Raconter des histoires de mer qui s’ouvre et de type qui marche sur l’eau ou ressuscite sans jamais traiter le doute, c’est aller direct au pilon.

                                            La moindre des intelligences scénaristiques oblige à traiter le doute, y compris du Paraclet. A la limite, il y aurait à traiter le doute de dieu lui-même. 

                                            Exemple constant :
                                            De nos jours, il y a des gens cherchant à nous faire croire aux Martiens, à Reopen, à la mémoire de l’eau...Si ces gens foncent plein pot et directement dans leurs assertions, ils se vautrent. Ils doivent toujours rappeler au minimum Copernic, Galilée, Colomb...Et ils ne manquent jamais de le faire. Dugué applique toujours cette bonne règle pour nous faire avaler sa fumée.

                                            Aucune sorte de gourou ou chef de guerre n’omet de traiter du doute
                                            « Je sais que tu doutes. C’est normal petit...mais tu finiras par croire » 

                                            D’autre part, de même que jamais nous n’aurions dû admettre qu’un dieu parle, jamais nous n’aurions dû admettre sa provocation
                                            « Si tu crois en moi alors tue ton fils » 

                                            Nous aurions rejeté ce premier ordre de tuer, jamais nous n’aurions accepté de tuer quiconque au nom ou sur ordre d’autrui et des millions de vies auraient été épargnées.

                                            Cette provocation que des amants se lancent « Si tu m’aimes, prouve-le en te jetant du toit de la voiture, tête en bas » devrait être criminalisée.

                                            C’est là que se niche, à mon sens, sous une allure conceptuelle, la clef de la superstition

                                            La superstition n’est pas dans « Ne pas passer sous une échelle », elle n’est pas dans « Dieu existe », elle est dans l’acceptation de la provocation en « Si tu m’aimes, prouve-le » 
                                            Elle est dans le besoin délirant de se croire aimé absolument, au moins par une personne, sinon par tous, pour vivre. Elle est dans le fait qu’on doit et qu’on peut prouver son amour en se tuant (ce qu’aucun autre peuple ne fait)

                                            Jamais un natif d’Amérique ou un Africain noir n’est allé au bûcher en n’ayant pour dernière et unique obsession de clamer son amour.
                                            Pas de suicide passionnel, pas de suicide. 
                                            Suicide dépressif ou échappatoire c’est possible
                                            Suicide déclamatoire, protestataire, probatoire c’est impossible

                                            L’abrahamiste est si disposé à mourir par passion qu’il trouve très logique de massacrer par passion.

                                            Un dieu qui éprouve un besoin vital d’être aimé a des besoins exclusivement intellectuels et n’a rien à cirer de la nature. Sa problématique exclusivement intellectuelle et transcendante, en rien matérielle, n’est alors pas comparable à celle de l’homme et ne doit pas être imposée à l’homme.
                                            L’homme vit d’abord de lait, d’eau, de bisons, de fruits.

                                            Un dieu aussi anti matérialiste ne peut avoir aucune intelligence et compétence pour créer ou façonner la matière

                                            Les hommes doivent être jugés par des hommes, pas par des crevettes ou des Martiens


                                            A part le dieu-homme (celui qui émane du groupe des hommes) aucun autre dieu n’a besoin des hommes et encore moins de leur amour.
                                            Le seul besoin qu’ont les dieux de la montagne, de la neige, de la source, c’est que le dieu-homme, c’est que les hommes leur laissent la possibilité de vivre en ne les prélevant que modérément. 

                                            La seule problématique de l’homme est sa relation vitale avec la nature. Mais la vie en cité a tellement médiatisé ses besoins naturels en multipliant les intermédiaires que le citadin ne s’est plus rendu compte à quel point il s’éloignait de ses besoins fondamentaux.
                                            Non seulement il ne pense plus à la terre qui nourrit la tomate, mais il ne pense même plus tomate, il pense ketchup et ne pense même plus vraiment ketchup, il pense d’abord fric. Dès qu’il a le fric, il est rassuré, il aura à bouffer. La pluie, la graine, le sol, il s’en fout. Il se voit vivre en mangeant du fric transformé en pizza à la dernière minute


                                            Les philosophes, qui ont tellement aidé les religieux en leur fournissant les méthodes rhétoriques permettant de s’enfoncer toujours plus profondément dans les fumées, ont systématiquement oublié de dire qu’ils avaient besoin de carottes et de couscous. Quant à leur caca, quant aux égouts, ils ne savent pas en dire un seul mot.


                                            Ce dieu qui parle nous a conduits d’un matérialisme naturel vers un matérialisme médiatique (non directement naturel) et à des ambitions intellectualistes. Il nous a éloignés de la nature.
                                            Notre corps se retrouve hors sol 



                                            Jésus

                                            Nous aurions gagné à ce qu’il fût d’essence seulement humaine ; à ce qu’il ne fît aucune référence à quelque grimoire ; à ce qu’il ne prétendît à aucun miracle. Qu’il ait réellement existé ou pas, il est possible de le retravailler pour en faire un archéo Gandhi ou Mandela


                                          • chmoll chmoll 15 février 2013 08:34

                                            parait que l’prochain vas s’appeler mécoulorum XVI


                                            • robin 15 février 2013 08:38

                                              A l’auteur, plusieurs remarques :

                                              - Pourquoi confondre une fois de plus Dieu et ceux qui sont censés le représenter et le trahissent ?

                                              - Pourquoi comme la plupart des commentateurs analyser des portions de la Bible sans parler et sans comprendre le contexte ? Les Israélites n’ont cessé en effet de trahir Dieu, à telle point qu’il a envisagé dans la dernière partie de l’ancien testament de leur retirer définitivement l’accès à son royaume. Peut être Dieu voulu les dégoûter du crime en leur mettant la tête dedans régulièrement, et qui vous dit que Dieu ne cherchait pas un prophète qui aurait enfin la sagesse de lui dire : « Mais pourquoi m’ordonne tu ces crimes alors que l’un de tes premiers commandements et de ne pas tuer ? » mais il ne s’en ai pas trouvé,

                                              - Qui vous dit enfin que le Dieu de l’ancien testament n’est pas tout simplement Satan, déguisé en ange de lumière ?

                                               

                                               


                                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 février 2013 10:06


                                                @ robin

                                                 

                                                Je crois que toute ma démarche consiste à demander, justement, qu’on ne confonde pas Dieu et ceux qui s’expriment en son nom.

                                                 

                                                Sur le »contexte que je ne comprends pas"… je passe. C’est la réponse qu’on me fait depuis des décennies pour n’avoir pas à ouvrir la réflexion que je demande. Je tiens maintenant ce refus ainsi « argumenté » pour partie intégrante de la tricherie, de la malhonnêteté criminogène des religieux les plus gravement dogmatisés.

                                                 

                                                Quand au prophète que Dieu cherchait, selon vous, pour le mettre devant ses monstrueuses contradictions (Tu ne tueras ET tu tueras abondamment) il l’a, selon moi, bel et bien trouvé, même si celui-ci n’a pas assez explicitement rejeté le caractère prétendument divin de la seconde des affirmations contradictoires : c’est Jésus de Nazareth.

                                                 

                                                Je vous rappelle que celui-ci était un juif  »né dans" testament="testament" avant="avant" de="de" donner="donner" bien="bien" au="au" bien="bien" lui="lui" parce="parce" il="il" se="se" serait="serait" mais="mais" sa="sa" religion="religion" la="la" suite="suite" ses="ses" meilleurs="meilleurs" dans="dans">span>



                                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 février 2013 10:38


                                                @ robin (suite) et à tous

                                                 

                                                Mes réponses vont peut-être s’arrêter là, parce que ça devient de plus en plus difficile de continuer sur mon vieil ordinateur, lequel modifie de plus en plus souvent ce que j’écris, voire même refuse carrément de déposer sur Agoravox. La fin ici ce n’était pas le bafouillage que je vois en lisant mon commentaire publié (ou seul le dernier mot a est sens et dit bien les choses), c’était ceci :  

                                                ...refus de mon ordi de le déposer... je vous assure poutant qu »il n’y avait aucune insanité !

                                                 



                                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 février 2013 15:18


                                                @ robin

                                                 

                                                Nouvel essai après nettoyage et bidouillage :

                                                 

                                                Ce que je précisais c’est que Jésus de Nazareth était un juif « né dans » l’Ancien Testament, et qu’il se serait sans doute bien passé du Nouveau, créé bien malgré lui et après lui. Il se contentait, lui, de vouloir réformer l’Ancien - mais, c’est certain, très radicalement - à la suite des meilleurs prophètes qui y figuraient déjà.

                                                 


                                              • Ricquet Ricquet 15 février 2013 09:34

                                                « Le ministère de ce prêtre
                                                Et la pitié à la fenêtre
                                                Et le client qui n’a peut-être
                                                Ni Dieu ni maître »

                                                .../...

                                                Vous trouverez sans doute une conclusion à cette chanson.
                                                Ce sujet m’exaspère indépendamment de sa justesse ou de son analyse.
                                                Ces paroles qui viennent de « là haut », sont peut-être éloquentes ou sournoises, mais j’y préfère l’intuition, la lucidité et le discernement.
                                                La nuit, les façades s’effacent, seuls s’expriment les volumes, les pesanteurs, les absences, les silences qui n’en sont plus, tout vibre.
                                                Les philosophes ou les curés cherchent-ils des vérités à la lumière du jour ?
                                                Les poètes inspirés, eux, les consomment à la nuit venue.

                                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 février 2013 11:05


                                                  Bonjour Ricquet

                                                   

                                                  (tentative après avoir fait un peu de ménage sur mon ordi. Lire à toutes fins utiles mon commentaire à robin du 15 à 10 h 38)

                                                   

                                                  J’aime énormément Léo Ferré mais je trouve qu’ici son dernier couplet n’est pas - qu’il est en tous cas mal - fondé… mais c’est une chanson.

                                                   

                                                  Je pense par ailleurs que Ferré avait, chez les écrivains anarchistes qui l’ont précédé, une mauvaise préférence pour Stirner. Celui-ci a selon moi contribué, dans « L’Unique et sa propriété » a faire confondre l’anarchie avec l’égoïsme. 


                                                  Ferré avait, comme nous tous, son « maître à penser intérieur » qui, à l’occasion, pouvait le conseiller mal.



                                                • Loup Rebel Loup Rebel 15 février 2013 12:18

                                                  Dieu, en admettant qu’il existe, ne parle pas, et n’a jamais parlé. Easy a raison.

                                                  La tromperie, c’est d’attribuer un discours à Dieu. Celui qui tient un tel discours est soit dans le délire, soit dans l’imposture.

                                                  Quand un homme prétend parler au nom de Dieu, il devient méprisable à cause de son imposture, sauf s’il admet son délire pour subjuguer les foules avides d’illusions.


                                                  • franc 17 février 2013 19:47

                                                    il ya deux voies pour renouveler l’exégèse des dogmes catholiques pour supprimer ou du moins atténuer l’attribution à Dieu les massacres décrits dans la bible ;

                                                    la 1ère étant de redéfinir le dogme de l’Histoire Sainte en l’universalisant car c’ est cette dogmatisation de cette histoire sainte particulière d’origine hébraïque qui oblige en quelque sorte l’Eglise à la justifier après coup et à son corps défendant en lui attribuant comme auteur Dieu et du m^me coup désignant Dieu comme le commanditaire des massacres.En redéfinissant l’Histoire Sainte comme l’Histoire Hégélienne l’universalisant ainsi à toute l’humanité et non plus à l’histoire pariculière du peuple hébreux tout en présentant celle-ci comme un récit religieux mythologique particulir symbolisant l’Histoire universelle humaine ,on peut supprimer ainsi la responsabilité reelle et directe des massacres décrits dans la Bible

                                                     

                                                    la 2è voie est plus générale et d’ordre philosphique et purement théologique et qui est équivalent au problème de la contradiction entre la perfection de la nature divine et l’existence du mal dans la création ,ce qui peut laisser supposer que Dieu qui est l’auteur de toute la création est aussi l’auteur du mal qui y est contenu .Pour lever cette contradiction il faut admettre que la création est en fait une décréation de l’Etre Parfait et qu’il ya perte de degré de perfection lors de la projection immanentisante des Idées parfaites transcendantales ou qu’il ya une séparation entre une nature immanente imparfaite et un certaine énergie spirituelle parfaite transcendnatale restante dont la somme forme l’Etre parfait originel suivant le principe du conservation du parfait .Ce principe de conservation du parfait étant évidente en soi par sa la nature et la dé finition m^me du parfait ,en effet si le parfait ne se conserve pas alors il serait imparfait.

                                                     

                                                    Donc l’existence du mal dans la création immanente ne serait pas due à la présence de la nature divine qui est parfaite mais par l’absence du divin du moins dans le temps de l’Histoire .

                                                     


                                                    • franc 17 février 2013 20:39

                                                      La philosphie rationnelle grecque s’en tire mieux à ce sujet de la contradiction entre la perfection divine et l’existence du mal et est donc supérieure à la théologie catholique en ce qu’elle est plus rationnelle justement que celle-ci ,elle connait et fait la différence entre le nécessaire et le bien.

                                                      en effet la philosphe héllèniste et mystique Simone Weil dit rationnellement que le bien en soi, le bien absolu ne peut produire que du bien et non un quelconque mal ; ou autrement dit suivant m^me la définition du bien absolu ,du bien en soi il ne peut sortir aucun mal sinon ce ne serait pas un bien absolu .

                                                      Platon définit Dieu comme le Bien ,c’est à dire le bien en soi absolu.Platon dit aussi qu’il existe une différence entre l’essence du nécessaire et celle du bien .La théorie de la connaissance complte ce savoir philosphique grec en affiramant que l’essence du Bien ,du bien en soi ,du bien absolu est d’ordre transcendantal ou transcendant et que l’essence du nécessaire est de l’ordre de l’immanence .En effet d’après la théorie de la connaissance le créé immanent résulte de la projection immanentisante homorphique des idées absolues transcendantales(Idées de Platon),et que l’appareil trancendantal consiste justement d’abord en la traduction de la logique divine transcendante qui n’est pas de l’ordre de la nécessité mathématique en logique immanente qui est de l’ordre de la nécesité mathématique .Pour parler plus prosaïquement la raison divine est illogique (en ce qu’elle contient le principe de création ex-nihilo et donc par conséquent le principe de contradiction et du tiers-non-exclus),tandis que la raison humaine est logique ,la logique étant la négation de l’illogique (la création serait donc une négation ,une négation de la nature divine). Par là on retrouve la proclamation de Gallilée comme quoi la nature est écrite en langage mathématique . De là aussi est résolu l’énigme ou le mysttère de la concordance entre la prévision de la mathématique et les phénomènes physiques ;c’est parce que toute la création immanente est faite de réseaux de la nécessité constitués par des fibres mathématiques ,que la science est régie par le déterminisme absolu et que la prévision scientifique ou le principe de prédictibilité existe

                                                      « Il existe une différence essentielle entre le nécessaire et le Bien »dit Platon .Et le mal ne sort pas du Bien mais du nécessaire ;ainsi la guerre est toujours un mal mais parfois c’est un mal nécessaire .Ainsi on attribue pas l’origine du mal au Bien c’est à dire à Dieu mais à la nécessité ,et la nécesité immanente est une négation de la raison transcendante (théorie de la connaissance) .

                                                      C’est pourquoi l’Eglise Catholique affirme qu’il existe des guerres justes ,et selon St Augustin qu’il existe dexu sortes de persécution l’une qui est d’essence du mal ,l’autre qui est d’esence du nécesaire ,et que c’est celle-ci que procède l’Eglise ,j’insite bien l’Eglise et non pas Dieu ,l’Eglise est une institution immanente qui procède de la nécessité tandis que que Dieu procède la nature transcendante du Bien absolu et donc ne peut faire aucun mal et donc n’est pas l’auteur direct d’aucune guerre


                                                      • easy easy 17 février 2013 21:49

                                                         ****Dieu procède la nature transcendante du Bien absolu et donc ne peut faire aucun mal et donc n’est pas l’auteur direct d’aucune guerre****

                                                        Au plus près du raisonnement et des faits tangibles :

                                                        Un tel dieu est inaccessible au mal, ignore le mal, et ne peut donc avoir idée de pondre des lois contre le mal
                                                        Un tel dieu peut inspirer des hommes mais il est d’un autre monde et ne peut rien comprendre du nôtre
                                                        Quant à fabriquer le monde soit à partir de matière existante soit en créant la matière, alors qu’il n’est pas matière, c’est inconcevable.
                                                        Un tel dieu peut exister depuis la matière en ce qu’elle a de spirituel puisque l’homme matière a une spiritualité
                                                        Un tel dieu peut coexister avec la matière mais ne peut la précéder
                                                        Il n’y a pas d’âme sans matière mais de nos poussières après notre mort, il reste de l’âme décomposée, éclatée, et ces miettes sont plus à même de rejoindre la masse âmique générale


                                                        Défendre la thèse d’une masse âmique globale liée à la masse matérielle globale est facile

                                                        C’est cette thèse qu’il faut défendre si l’on tient à l’existence d’un dieu

                                                        Cette Âme globale provenant infiniment plus de l’eau, des cailloux, des étoiles, des moutons et des lombrics que des humains, ce dieu Âme-globale ne tient de la pensée humaine que pour infinie fraction.
                                                        Ce dieu Âme-globale étant indifférent aux formes que prend la matière, il n’a rien à cirer de nos décapitations, de nos camps de concentration et de nos puits de pétrole. 
                                                        Ce dieu Âme-globale n’a rien d’un dieu tel que dessiné par Abraham mais est très proche des dieux de ceux qui croient en un esprit des arbres + un esprit des rivières + un esprit des poissons... 

                                                        Si même on n’admettait de l’âme qu’à partir des virus, si on n’en accordait pas aux cailloux, si on la rapportait à la masse de matière biologique, cette Âme globale aurait plus une mentalité de lombric que de singe
                                                        Mais si l’on réduit l’âme au seul biologique, la nôtre disparaît à notre mort 

                                                        Pour rester optimiste, continualiste, il vaut donc mieux accorder une âme même aux cailloux et nous contenter d’une Âme globale à esprit nettement caillouteux. 


                                                      • franc 17 février 2013 21:23

                                                        J’insiste encore sur ce point théologique capital que quand l’Eglise persécute c’est bien l’Eglise et uniquement l’Eglise ,et non pas Dieu ,qui persécute ;St-Augustin parle de l’Eglise et non pas Dieu .Toute la responsabilité en incombe à l’Eglise et à personne d’autres ,elle ne pourra justifier que par obéissance à la nécessité et non pas par obéissance à Dieu .Et quand elle se justifie par la nécessité il faudra qu’elle démontre qu’il ya bien nécessité ,une démonstration rationnelle ,rigoureuse ,de m^me niveau de certitude que la démonstration mathématique

                                                        Sinon s’il ya un moindre doute sur la nécessité , si elle fait la moindre erreur ,par négligence ou innattention ou quoi que ce soit ,et à ce niveau toute erreur est une faute ,l’Eglise est entièrement responsable et coupable et uniquement elle ;Et si en tout dernier retranchement après avoir utilisé toute sa capacité de raison et démontré sa sincérité et toute sa bonne foi elle évoque son imperfection due à l’imperfection ontologique de la création ,la responsabilité divine là encore ne peut être invoquée ,l’Eglise est encore entièrement responsable bien que partiellement coupable car il faut bien un responsable et un coupable dans l’ordre immanent et qui ne peut pas être Dieu ou un ordre de Dieu qui est le Bien absolu et le parfait absolu .

                                                         

                                                        on rejoint par là l’affirmation théologique de st-Thomas d’Aquin à savoir que dans le champ du créé immanent c’est la raison qui détermine le bien et le mal .Ce qui n’est pas étonnant et incohérent avec ce qui est dit auparavent puisque c’est la raison et la raison seule qui détermine la connaissance de la nécesssité ou autrement dit la logique mathématique ,or de la connaissance de la nécessité dépend l’erreur ou la vérité et donc du mal ou du bien relatif .


                                                        • Pierre Régnier Pierre Régnier 17 février 2013 22:10


                                                          Bonjour franc

                                                           

                                                          Vous évoquez Simone Weil. Ce qui m’intéresse ici chez elle c’est justement pourquoi elle considère qu’elle ne peut rejoindre le christianisme. Sa recherche spirituelle n’est pas seulement une démarche philosophique, elle s’apparente à la religiosité, à la spiritualité religieuse. Mais, très soucieuse de l’existence d’un monde non-violent, elle constate que l’Eglise, parce qu’elle ne veut pas de la réflexion philosophique dans la liberté, dans l’indépendance de tout dogme, ne peut pas comprendre réellement, en tous cas pas admettre, ce qui est indispensable à la non-violence.

                                                           

                                                          D’une certaine manière je suis sorti de l’église catholique pour les mêmes raisons qui ont retenu Simone Weil d’y entrer : la recherche spirituelle y bute sur le dogmatisme, pas même sur le dogme au sens propre. Regarder Dieu comme n’étant pas l’auteur des ordres de massacrer donnés en son nom n’oblige pas vraiment à rejeter des vrais dogmes, seulement l’attitude dogmatique, que je peux qualifier aussi comme ce que Jean-Claude Michéa dans son plus récent livre nomme le « mentir à soi-même ».

                                                           

                                                          Il me paraît évident qu’aujourd’hui, avec la menace islamique omniprésente et le sort fait aux chrétiens (entre autres) dans les pays islamisés les plus violents, les théologiens de l’école Ratzinger / Benoît XVI ne peuvent plus ignorer d’où vient cette violence hors christianisme, ni la responsabilité - ancienne mais maintenue - du christianisme dans ses origines.

                                                           

                                                          Quand je vois à quelles « horreurs logiques » ont abouti, en certaines pages, les rédacteurs des annotations de la Bible annotée de Jérusalem - en 2000, alors que le besoin de non-violence religieuse n’a jamais été aussi évident ! - j’imagine combien ils ont dû se mentir à eux-mêmes pour ne pas conclure à la nécessité d’abandonner leur fausse route et choisir plutôt de rejeter fermement la partie criminogène de leur théologie.

                                                          Je l’ai dit plus haut, je crois que la part morale de la fatigue de Benoît XVI vient principalement de ce mauvais choix : continuer de se mentir à lui-même et de mentir aux croyants chrétiens quand la nécessité de prendre impérativement l’autre route était devenue manifeste. Pour sa défense, il faut reconnaître au moins à ce mauvais pape que la plupart de ceux qui l’accusent, notamment les athées superficiels que je qualifie de « bouffeurs de curés », lui reprochent précisément le peu des efforts qu’il a réellement faits pour redresser la barre : ils lui ont reproché son discours de Ratisbonne parce qu’il y critiquait l’islam. S’ils n’étaient eux-mêmes des complices des islamistes ils lui auraient reproché de ne pas avoir
                                                          assez, et pas assez directement, montré la violence islamique et sa source théologique.

                                                           

                                                          Celle-ci ayant pour origine le mauvais choix des Pères de l’Eglise catholique, et sa pérennisation par les responsables de cette Eglise jusquà nos jours, il ne pouvait guère aller plus loin et plus directement.

                                                           

                                                          C’est pourquoi je dis dans cet article que ce sera la tâche la plus importante et la plus urgente de son remplaçant que de le faire, de rejeter très explicitement la théologie criminogène, fut-elle devenue depuis longtemps seulement indirecte dans toutes les composantes du christianisme. Encore faut-il le lui demander.

                                                           

                                                          Contrairement à ce que croient beaucoup de ceux qui me reprochent ma démarche, me voyant comme "un ancien catho brûlant ce qu’il a adoré" je compte beaucoup plus, pour le faire, sur les catholiques restés dans l’Eglise que sur ses adversaires athées sans objectif réel de permettre la réalisation d’un monde non-violent.



                                                          • franc 18 février 2013 16:15

                                                            easy,------------- Dieu qui est par définition l’Esprit Parfait Absolu a conscience de tout y compris du mal même si Il n’ a pas créé ce mal dans la création tout en étant l’auteur de la création ,et on peut comprendre cela comme je l’ai dit ci-dssus en admettant que la création est une décréation ,et celle-ci ne dure que le temps de l’Histoire dont la durée est certes presque infinie voire infinie mais néanmoins non illimitée car limitée par l’ infini absolu (différence entre l’illimité et l’infini ,voir les nombres ordinaux ou transfinis de Cantor),et ce temps de l’Histoire humaine est inscrite dans le temps relatif qui n’est rien d’autre qu’une dilatation du temps absolu ;Et toute cette durée de temps relatif de l’Histoire humaine m^me si elle peut atteindre une durée infinie elle n’en est pas moins limitée et relativement fini par rapport à la durée illimitée de l’infini absolu ,et on peut aller encore plus loin en disant que cette durée infinie relative est nulle par rapport à l’infini absolu ou l’illimité du temps absolu ;De manière prosaïque c’est comme si l’infini absolu est infiniment plus grand que l’infini relatif de telle sorte que que laur rapport infini relatif/infini absolu=0.Donc par rapport au temps absolu du divin le temps infini relatif humain est égal à zéro ou nul ,c’est pourquoi la durée de la la création qui est celle de la décréation de l’Etre parfait est nulle par rapport au temps absolu divin ,et c’est de cette raison méta-mathématique que l’on peut dire et justifier que Dieu n’est pas l’auteur du mal ou de l’imperfectiondans la création puisque à l’égard du divin ce temps relatif m^me infinfi de l’imperfection de dans l’histoire humaine est nulle ,m^me si il n’est pas nul pour la conscience de la nature humaine imparfaite

                                                             

                                                            d’autre part cela n’empêche nullement l’Esprit parfait absolu ou divin d’intervenir dans sa création à tout moment puisque qu’il est l’auteur m^me de la création ,mais il intervient en respectant la logique de la raison du créé immanent ;Et comment cela ?Tout simplement en élargissant la base de la logique immanente en augmentant le nombre de vecteurs générateurs de cette raison immanente et du m^me coup il élargit l’espace de l’univers composé paet formé par cette raison immanente multipliant les possibilités de formations d’objets ou de phénomènes différents ,et d’ailleurs c’est ainsi qu’il créé l’Univers d’après la théorie de la connaissance en la projection immanentisante homomorphique de la raison transcendantale transformant celle-ci en raison immanente laquelle organise et forme l’espace immmanent

                                                            par là ,soit dit en passant ,la matière de l’espace immanent concret est aussi de nature spirituelle car composée de réseaux de nécessités formés en quelques sortes de fibres mathématiques images projetées des idées mathématiques transcendantale (Idées de Platon) ;c’est ainsi qu’il faut voir l’idéalisme du solipsisme des anciens grecs qui pensaient que la réalité objectale extérieure n’est qu’une sorte de rêve produit par un esprit

                                                             

                                                            Cette thèse solipsiste améliorée de la théorie de la connaissance comprend d’une certaine manière la thèse panthéiste spinoziste


                                                            • franc 18 février 2013 17:10

                                                              mais il ya une différence ou une amélioration dans la théorie de la connaissance contemporaine par rapport à la théorie de la connaissance solipsite des anciens grecs ,en ce sens que celle-ci n’ apas bien spécifié de manière précise en détail et enrationalité ce qu’est ce « rêve » de l’esprit transcendantal formant la réalité objectale extérieure et en quoi il est différent du rêve produit par l’esprit immanent humain .

                                                              la théorie de la connaissance actuelle permet de mieux connaitre la nature du « rêve » solipsien en affirmant qu’il est la projection homorphique des idées mathématiques transcendantale transformées en réseaux de nécessité de la logique mathématique immanente ;Autrement dit un objet concret ou phénomène physique du monde immanent est un être idéel objectal,objectalisé par la nécessité mathématique produite par la raison transcendantale et conscientisé par la raison humaine .De manière plus prosaïque un phénomène objectal de la réalité concrète résulte de la sensation produite par les sens corporalisants constitutifs de l’appareil de la raison humaine individuelle et universelle et liés par la nécessité mathématique ; c’est en ce sens que cette réalitée idéelle objectale se présente comme un objet concret de manière identique par rapport à tous lesindividus car tous les individus humains possède le m^me appareil de raison universelle mais individualisée et qui ne change de forme perceptive que par rapport à la position spatiale et la perspective de l’individu et non pas sa structure mathématique qui est une et universelle .Alors que le rêve « freudien » ou classique del’individu humain n’obéit pas à la m^me logique de la raison universelle et m^me celle-ci est absente du moins en partie formant l’illogisme et l’irréalité du rêve freudien qui dépend en outre principalement dépendant de la raison strictement individuelle .Le « rêve » solipsien transcendantal est lié par la nécessité universelle de la mathématique immanente alors que le rêve « freudien » échappe à cette nécessité mathématique du moins en partieie et devient illogique d’une certaine manière

                                                               

                                                               

                                                              Pierre vous avez parfaitement raison de dire ceci ,je le cite :

                                                              «  je crois que la part morale de la fatigue de Benoît XVI vient principalement de ce mauvais choix : continuer de se mentir à lui-même et de mentir aux croyants chrétiens quand la nécessité de prendre impérativement l’autre route était devenue manifeste. Pour sa défense, il faut reconnaître au moins à ce mauvais pape que la plupart de ceux qui l’accusent, notamment les athées superficiels que je qualifie de « bouffeurs de curés », lui reprochent précisément le peu des efforts qu’il a réellement faits pour redresser la barre : ils lui ont reproché son discours de Ratisbonne parce qu’il y critiquait l’islam. S’ils n’étaient eux-mêmes des complices des islamistes ils lui auraient reproché de ne pas avoir assez, et pas assez directement, montré la violence islamique et sa source théologique »

                                                              J

                                                              Je pense comme vous que l’Eglise Catholique doit impérativement changer et progresser dans le renouvellement de sa théologie et de sa doctrine dans le sens de plus de rationalité et donc de plus de justice et de non-violence en respectant l’entière liberté de l’intelligence comme le préconise Simone Weil,afin d’adapter ses structures au monde qui vient et qui est en plein boulemement avec des changements futurs considérables sur la nature m^me de l’homme individuel et social et du m^me coup d ela morale et d el’éthique ,notamment avec la problématique de ce que les philosphes et scientifiques actuels déterminent comme concept de la créalité , à savoir une nature supérieure créé par l’homme lui-même ,et qui en fin de compte ne fait que confirmer le principe d’hominisation, d’angélisation et de divinisation contenu dans le concept du Plan de la la Providence chrétienne 


                                                              • massimo massimo 12 mars 2013 00:22

                                                                vous tuez pas les pédophiles vous ?

                                                                la théologie criminogène est impossible a effacer.






                                                                • Pierre Régnier Pierre Régnier 13 mars 2013 20:55


                                                                  Bonjour massimo

                                                                  J’aimerais vous comprendre.

                                                                  Voulez-vous dire que, vous, vous êtes pour la peine de mort dans le cas où le crime commis est un crime de pédophilie ?

                                                                  Moi, c’est vrai, même dans ce cas, particulièrement monstrueux j’en conviens, je suis contre la peine de mort.

                                                                  Concernant la théologie criminogène « impossible à effacer » je comprends encore moins.

                                                                  Pour moi, la théologie étant une conception élaborée par des hommes ou des femmes, elle peut évidemment toujours être modifiée. Elle le fut d’ailleurs très souvent au cours des siècles.


                                                                • claude bonhomme claude bonhomme 28 mai 2013 09:34

                                                                  Pierre,

                                                                  Je vous écris écris ici pour ne pas faire de publicité au propagandiste alsacien.

                                                                  Ma 3ème versdion actualisé de la PULSION de MORT a été publiiée. Je vous en remercie si vous y êtes pour quelque chose. J’ai proposé depuis un texte plus ancien : SE SUICIDER EST UN MANQUE DE SAVOIR ETRE.



                                                                  • Hervé Hum Hervé Hum 27 août 2013 01:21

                                                                    Bonsoir Pierre Régnier,

                                                                    Si on considère Dieu en tant que tel, on ne peut dire qu’il soit criminogène puisque tout créateur est par définition maître de sa création et peut en disposer comme bon lui semble, dès l’instant où cette création n’est pas situable sur le même plan de conscience d’être. Ainsi, l’humain massacre et procède au génocide d’espèces vivantes sans se condamner elle même.

                                                                    Cela dit, et pour cette même raison, aucune créature ne peut se servir de l’exemple de son créateur pour perpétrer et justifier les mêmes actes, car dans ce cas là il commet ce qu’on appelle un crime de lèse majesté. Ainsi, un animal est abattu sans autre forme s’il menace la vie humaine.

                                                                    Bref, Dieu n’est pas criminogène et l’humain ne peut donc revendiquer des actions criminelles si par ailleurs Dieu à commandé de ne point tuer.

                                                                    Donc, lorsque des religieux d’une religion prétendent agir en conformité avec la volonté de Dieu sur l’exemple de ce dernier et non sur son ordre exprès, ils commettent le pire des crimes au regard même de leur propre religion.Car seul Dieu peut faire déroger ses créatures aux règles qu’il à par ailleurs imposés.

                                                                    Donc, de mon point de vue, la théologie de la « bonne criminalité de Dieu » est une imposture visant à vouloir justifier le passé criminel des religieux et couvrir leur soif de richesse.


                                                                    • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 août 2013 10:55

                                                                      Bonjour Hervé Hum et merci.

                                                                       

                                                                      Je suis particulièrement d’accord avec vos dernières lignes, mais je précise que tout mon combat contre l’imposture en question, depuis plus de 20 ans maintenant, ne vise pas seulement à mettre en évidence les très logiques crimes auxquels elle a conduit dans le passé. Il s’agit aussi et surtout d’éviter ceux auxquels elle conduira inévitablement si la croyance criminogène n’est pas fermement rejetée. 


                                                                    • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 août 2013 10:57

                                                                      Bonjour Hervé Hum et merci.

                                                                       

                                                                      Je suis particulièrement d’accord avec vos dernières lignes, mais je précise que tout mon combat contre l’imposture en question, depuis plus de 20 ans maintenant, ne vise pas seulement à mettre en évidence les très logiques crimes auxquels elle a conduit dans le passé. Il s’agit aussi et surtout d’éviter ceux auxquels elle conduira inévitablement à l’avenir si la croyance criminogène n’est pas fermement rejetée. 


                                                                    • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 août 2013 16:39

                                                                      Veuillez excuser ma mauvaise manipulation entraînant le doublon 


                                                                    • Hervé Hum Hervé Hum 13 mai 2014 10:27

                                                                      Bonjour Pierre

                                                                      J’ai lu votre article sur votre blog « Benoit XVI, premier responsable de la violence religieuse »

                                                                      Article instructif et bien réfléchi et conscientisé, ce qui change de la plupart des articles !

                                                                      Je ne ferai pas de critique sur le fond, juste une remarque, lorsque vous dites que Ben Laden justifie les massacres d’humains au nom du bien de l’humanité« . Sauf, que c’est un discours vieux comme les peuples et les religions ! Qu’aujourd’hui, les dirigeants politiques et économiques prétendent à la même vertu du massacre des uns pour le bien de tous. Il suffit de reécouter Bush et consort.

                                                                      J’ai surtout lu que vous aviez étudié le Coran et l’aviez lu au moins deux fois en entier.

                                                                      Ma connaissance sommaire du Coran, me fait tout de même penser que le jihad était un commandement de dieu pour asseoir la religion naissante sur la terre arabe, terre de Mohamed. Que donc le jihad et la conquête par la violence était limité dans l’espace et le temps à Mahomet et lui seul. Pour que le jihad revienne et selon une prophétie de Mahomet, il leur faut attendre le Mahdi. Comme ce dernier n’est pas encore arrivé, tous les appels à la bonne violence sont des fourvoiement ou des crimes envers leur dieu. Ce qui signifierait qu’un bon musulman ne peut faire usage de la force que pour se défendre et non pour agresser.

                                                                      Le problème, c’est que le mode de vie qu’essaie d’imposer l’occident est contraire aux préceptes de l’Islam, mais aussi aux préceptes enseignés par Jésus et ceux enseignés par le judaïsme. Avec un bémol pour ce dernier, car j’ai cru comprendre qu’il stipule qu’en dehors du peuple élu, tous les autres humains sont comme des animaux et peuvent, doivent êtres traités ainsi. Alors que pour l’Islam, les gens du livre, chrétiens et juifs, s’ils sont fidèle au livre, doivent êtres respectés.

                                                                      Alors se pose la question, le problème de l’Islam avec le monde occidental laique et athée, tient elle de l’agression ou de la légitime défense ?

                                                                      La réponse est les deux mon général, ils transforment la défense de leur religion en agressivité contre les autres et inquisition contre les leurs. La réaction à un excès se fait malheureusement souvent par un autre excès opposé. Ce qui est considéré comme un laxisme d’un coté se transforme en répression de l’autre. Mais il est clair que le modèle social et économique de l’occident est contraire aux préceptes de ces religions. Il peut et doit être vu comme du satanisme.

                                                                      Jésus enseigne et peut être dans une moindre mesure Mahomet, que la seule bonne manière de combattre la violence d’un ennemi est de rester fidèle à ses préceptes et non de réagir par opposition systématique.

                                                                      De ce point de vue, on peut voir le travail de Tarik Ramadam comme positif.

                                                                      maintenant, est ce que l’Islam est soluble dans la démocratie et la laicité ?

                                                                      Pour qu’il en soit ainsi, il faut considérer les hadiths comme des texte contextuels et non de manière absolu comme le Coran. Sachant que ce dernier trouve sa contextualisation dans sa confrontation avec les autres croyances monothéistes (y compris l’hindouisme).

                                                                      C’est de cette confrontation que doit naître l’apocalypse religieuse, car de celle ci ne peut subsister que ce qui est commune à toutes, parce que c’est la seule manière de croire en Dieu et d’expliquer sa propre diversité dans la croyance humaine.

                                                                      Pour s »en convaincre, il suffit de constater que le message divin suit une évolution temporelle. On peut poser la question de savoir si c’est Dieu qui apprend de l’humain et le corrige, ou bien si c’est l’humain qui dans son apprentissage de la conscience supérieure d’être, nécessite une telle progression et donc adaptation temporelle du discours. Mais ce serait faire l’impasse sur les autres religions du monde. Si on considères toutes les religions et formes de croyances, alors, l’enseignement de Dieu est bien le principe du détachement, celui qui fait accepter autant la différence d’autrui, que sa propre évolution spirituelle qui nécessite là aussi la capacité de détachement envers ses propre croyances pour en accepter de nouvelles.

                                                                      Le détachement, Pierre Régnier, est la clé de la liberté. L’attachement, la prison.

                                                                      Et ce qu’enseignent toutes les religions c’est le détachement !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès