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Accueil du site > Tribune Libre > Le politiquement correct, un appauvrissement de la pensée

Le politiquement correct, un appauvrissement de la pensée

Le problème avec le politiquement correct n’est pas qu’il soit de gauche ou de droite mais qu’il s’agit d’une forme de pensée véhiculée par les médias qui refuse la complexité du monde. Qu’il s’agisse de racisme, de féminisme, de mariage homosexuel, de différences culturelles ou religieuses, les réponses qu’il apporte sont toujours simples ou plutôt simplistes, données sous forme d’injonctions d’une pseudo-morale qui vous dit « ce n’est pas bien d’être sexiste, homophobe, islamophobe, raciste » sans se donner la peine de bien définir ces expressions. Il faut donc être antiraciste, pour le mariage pour tous, généreux, tolérant, écolo, au moins en paroles, gentils et tout ira mieux, nous irons vers un monde meilleur sans qu’il soit nécessaire de pousser la réflexion plus loin.

Il y a quelques années. Olivier Faure, député de Seine-et-Marne, m’avait invité ainsi que divers représentants d’associations, à une réunion où nous étions censés débattre de la question du mariage homosexuel. C’était avant le vote de la loi Taubira qui devait ouvrir une nouvelle ère, rien moins qu’un « changement de civilisation » selon la garde des sceaux. La discussion commença par un discours bien policé montrant qu’il s’agissait de donner les mêmes droits à tous, homos comme hétéros et de poursuivre avec le PS la marche vers le progrès, vers plus de liberté, de nouveaux droits pour l’humanité et de quitter un passé dominé par l’intolérance et les préjugés religieux ou autres.

Le député était soutenu par quelques jeunes femmes qui regardaient avec des yeux admiratifs l’étoile montante du PS, buvant chacune de ses paroles et critiquant les personnes qui s’y opposaient comme des réactionnaires bornés ou des opposants à la laïcité de l’Etat (plusieurs associations chrétiennes étaient représentées). Faure s’efforçait de garder une posture relativement modérée mais il devint rapidement clair que le débat se limiterait à opposer le camp du bien, de la tolérance et la liberté au camp de la réaction et du retour en arrière. Dans cette ambiance, la question de l’absence du père biologique dans un couple de lesbiennes en cas de mariage avec PMA, de la souffrance que pouvait engendrer chez l’enfant cet absence d’un père relégué au rôle de fournisseur de sperme, même si cette souffrance est bien documentée en France et à l’étranger dans le cas d’enfants nés sous X ou de père inconnu, passait rapidement à la trappe. La discussion était sans cesse ramenée à un affrontement de positions pour ou contre la liberté et l’égalité pour tous sans trop creuser ce que l’on entendait par là, en particulier pour les enfants.

On peut en dire autant de tous les thèmes chéris du politiquement correct. Ainsi, l’antiracisme lancé il y a déjà longtemps lors d’une habile opération politique de F. Mitterrand en perte de popularité aidé de quelques « intellectuels » médiatiques à l’origine du mouvement SOS racisme, se résumait à faire un amalgame entre les inquiétudes justifiées d’habitants modestes de quartiers où la proportion d’immigrés Nord Africains et Africains ne cessait d’augmenter, inquiétudes concernant la bonne intégration de ces nouveaux arrivés et le racisme. Si de plus ces habitants avaient le malheur de voter pour Jean-Marie Le Pen, on poussait un peu plus loin la charge en les accusant de vouloir un retour aux « heures les plus sombres de notre histoire », expression un peu passée de mode depuis. Cela avait l’avantage considérable de ressouder une gauche quelque peu démotivée et même de gagner une partie du centre face à un prétendu retour du fascisme.

Mais s’agit-il vraiment d’une opposition au racisme véritable ? Certains aspects permettent d’en douter. Ainsi, cet « antiracisme » a la particularité d’être à sens unique, il s’agit toujours de dénoncer le « mâle blanc » jamais le racisme anti-blanc dont pour simplifier on va simplement nier l’existence malgré les nombreux faits divers qui montrent sa réalité. On dénonce le commerce triangulaire mais on parle beaucoup moins de la traite des noirs par les arabes, un esclavage qui a duré bien plus longtemps et perdure encore dans certaines régions de l’Afrique. Cette traite était dans une certaine mesure encore plus cruelle que le commerce triangulaire, s’accompagnant de l’émasculation des jeunes gens après leur traversée du désert en Afrique du nord ou dans les pays du golfe. Mais il s’agit toujours de dénoncer la culture occidentale tout en étant bien plus tolérant à l’égard des fautes des autres cultures.

On retrouve cette même diabolisation des opposants et ce refus de discuter sur le fond dans les débats sur le féminisme ou l’Islam.

Ainsi, les revendications féministes présentent des femmes heureuses de travailler et dont le but est de réussir aussi bien professionnellement que les hommes. Or, de nombreuses études montrent un conflit entre le désir d’éduquer des enfants dans un foyer stable et la pression professionnelle exercée par la société. On a même vu des entreprises encourageant leurs cadres féminins à congeler leurs ovules en attendant une période où elles seraient moins actives professionnellement. Il y a aussi des réalités biologiques ; le fait de repousser toujours plus tard l’âge du premier accouchement en Occident et au Japon n’est pas selon de nombreux gynécologues favorable à des accouchements sans problèmes, nécessite de plus en plus des méthodes de lutte contre la stérilité et s'accompagne d'un déclin démographique.

Bien sûr, il ne s’agit pas de défendre comme le voudrait le politiquement correct, le machisme, les violences envers les femmes, les réflexions lourdes au bureau et ailleurs mais curieusement, on voit des contradictions dans l’approche féministe. Une première est la relative indifférence face aux défis soulevés par l’Islam avec les burkas, les mariages arrangés au pays, les droits limités des femmes par rapport aux hommes dans les pays musulmans même s’il y a des changements dans ce domaine y compris en Arabie Saoudite. Concernant la forte présence de populations d'origine étrangère rue de la Chapelle et le harcellement des jeunes femmes dans cette rue, on a vu une militante féministe proposer simplement d'élargir les trottoirs, proposition qui n'aurait sans doute pas été la même s'il s'était agi de harcellement sur les trottoirs d'une rue du 16ème arrondissement.

Une autre est une forme de passivité des organisations féministes face à un phénomène comme la pornographie qui véhicule, particulièrement auprès des adolescents, une image très négative de la femme, objet de jouissance sexuelle et destinée à assouvir tous les fantasmes. Ces associations féministes devraient joindre leurs efforts avec ceux d’associations souvent d’origine chrétienne qui luttent contre la pornographie sur Internet et dans les médias et s’inspirent d’un pape comme Jean-Paul 2 qui proposait une véritable éducation sexuelle dans les écoles, une sexualité responsable en harmonie avec tous les aspects de la nature humaine et impliquant un engagement des personnes. Or, c’est loin d’être le cas.

Mais le politiquement correct ne se limite pas à ces débats sur le racisme, le féminisme ou l’Islam. On peut retrouver cette approche qui simplifie tout dans des sujets complexes comme les débats sur le réchauffement climatique ou sur les vaccins.

Dans tous les cas, on voit les mêmes procédés : ne pas discuter sur le fond, dans les détails mais opposer le plus vite possible un camp du bien, du progrès, de l’avenir à un camp du conservatisme, de la réaction, du passé, du mal.

Le philosophe américain Allan Bloom dans son livre au titre plus ou moins bien traduit en français par « L’Ame désarmée », livre qui reste une référence sur le politiquement correct dans les campus américains, avait bien défini la chose en parlant du « Closing of the American mind », la fermeture de l’esprit de ces jeunes étudiants, de leur capacité à tout questionner associée à leur ignorance des grands textes de la littérature classique remplacée par leur formatage par une culture de masse, une idéologie qui se cache sous des bons sentiments antiracistes, antisexistes et critiques de la culture occidentale en général.

Ces procédés ont un grand avantage en dehors de celui de servir les intérêts de certains lobbies, ils permettent de simplifier les choses. Or, les journalistes sont comme les autres hommes assez paresseux, c’est compliqué de s’informer à fond sur un sujet et encore plus compliqué de transmettre ces informations ou les vulgariser intelligemment auprès du grand public. C’est tellement plus simple d’avoir une grille de lecture bien/mal, progrès/réaction et parfois gauche/droite, cette dernière opposition tendant à perdre de sa force dans la période actuelle pour avoir été un peu trop usée dans le passé. De plus, les médias aiment les confrontations d’opinion supposées faire de l’audimat plutôt que des discussions constructives cherchant à rapprocher les points de vue.

Toutefois, quand une idéologie ignore certaines réalités, la réalité finit par se venger.

De même qu’a la fin de la période communiste, la langue de bois qui était d’une certaine manière un ancêtre du politiquement correct mais alliée à la force militaire et policière, perdait son pouvoir de séduction en Europe de l’Est devant les réalités des différences de niveau de vie entre les parties est et ouest de l’Europe et de l’Allemagne, les élections en Italie après l’Autriche, la Hongrie et d’autres pays européens après le Brexit ont pris nos grands politologues par surprise. L’un de nos grands penseurs, BHL en personne, en défenseur du politiquement correct s’est trompé dans ses prévisions à la fois sur le Brexit et l’élection de Trump devenant quelqu’un de relativement fiable pour ceux qui prennent le contrepied de ses analyses et ses prévisions.

Bien sûr, il ne s’agit pas ici de prendre partie pour ou contre Trump (une étude de la politique économique ou internationale du président américain nécessiterait plusieurs articles) ou pour ou contre les nouveaux dirigeants à l’Est de l’Europe et en Italie mais simplement de voir dans ces changements le refus d’un monde policé qui ne tient pas compte des souffrances de larges parties de la population, aux USA avec le basculement vers Trump du vote des blue collar workers dans des Etats traditionnellement démocrates et en Europe avec le sentiment largement partagé d’une menace sur l’identité nationale de différents pays.

Les migrants selon le discours dominant étaient supposés être aussi bien ou mieux éduqués que les populations qui les recevaient, être automatiquement une source de richesses pour le pays accueillant et ne poser pratiquement pas de problème d’intégration. Au début, ces migrants étaient supposés en grande majorité s’échapper des prisons et des camps en Syrie, puis il est devenu clair que cette grande majorité venait plutôt de régions comme l’Albanie ou l’Afrique sub-saharienne et que la raison de leur déplacement était avant tout économique et non une fuite devant l’oppression politique. Tous ces discours et affirmations finissent par éclater confrontés à la réalité qui se révèle plus complexe que prévue.

Un écrivain chrétien, Jean-Claude Guillebaud, défendant la position du pape François sur les migrants, déclarait au micro de RCF que l’on était revenu actuellement d’une certaine naïveté concernant les migrants mais qu’il valait mieux être d’abord généreux et accueillant quitte à apprendre la prudence par la suite. Or le bon sens nous apprend dans la vie courante qu’il vaut mieux exercer la prudence des le début, sans attendre que les faits remettent en cause notre naïveté, avant de faire des erreurs aux conséquences lourdes, ce qui n’empêche pas d’être charitable.

Bien sûr, un Chrétien a la foi que la vérité finira par triompher sur l’erreur mais cela ne veut pas dire qu’il faille rester passif entre temps : que de souffrances, de gâchis pourraient être évitées si les mensonges étaient rapidement dénoncés évitant ainsi à des populations entières se fassent mener en bateau pendant de longues périodes comme cela a été le cas avec la période communiste, Soljenitsyne dénonçant le pouvoir conjoint de « la violence et du mensonge » pour asservir des populations.


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62 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 19 juillet 2018 09:25
    Ce n’est pas sur Agoravox que l’on verra désormais autre chose que du politiquement correct si ce n’est pire, puisque cette expression est une auberge espagnole qui voit midi à sa porte, je m’explique :
     
    Depuis que ce site, sous couvert de chasse aux trolls, a institué le système de blocage sans appel, n’importe quel tordu peut, sous couvert de non-respect de la Charte, càd le politiquement correct à sa sauce à lui, bloquer abusivement et sans n’avoir à fournir aucune justification, tous les contradicteurs susceptibles de rétablir la vérité des faits qu’il évoque.
     
     Et c’est ainsi que l’ on peut désormais constater un appauvrissement des débats et probablement à une désertion des lecteurs, commentateurs ou pas.

    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 10:10

      @JL C’est pour cela que personnellement, j’ai évité jusqu’à maintenant tout blocage. Effectivement, c’est une arme à manier avec grandes précautions et il ne suffit pas d’insultes pour justifier son usage.


    • Fanny 19 juillet 2018 10:35

      @Raymond75
      Oui, cette possibilité offerte aux auteurs, avec bien entendu de bons arguments, de supprimer des commentaires dits « trolls » s’avère être une mauvaise décision.


      La pollution des articles par des trolls est préférable à la censure. Les trolls sont certes irritants, mais faciles à zapper. Les commentaires valables censurés, eh bien on ne les voit pas, ce qui est plus ennuyeux.

    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 10:53

      @Raymond75 Je n’ai pas lu les articles de C Néant mais je pense que dans une société relativement ouverte, la propagande finit par être contre-productive.


    • hunter hunter 19 juillet 2018 18:25

      @Raymond75


      Christelle, La bobo naturiste du 33 ( aka la singette).....liste non exhaustive !

      Adishatz

      H/

    • Allexandre 19 juillet 2018 19:19

      @Bernard Mitjavile
      Peut-être faudrait-il connaître le sujet avant d’en affirmer les méfaits.

      Tous les élèves de 4ème ont étudié l’esclavage atlantique, précédé par l’esclavage arabo-musulman (et pas seulement arabe comme vous l’écrivez), à ceci près qu’entre les deux traites, il existe des différences fondamentales. Quoi qu’il en soit, renvoyer dos à dos ces pratiques c’est accepter avec politesse correcte, que les uns l’ayant fait, pourquoi les autres ne le feraient pas, ? C’est une réflexion, si l’on peut dire, assez pitoyable, quand on sait le pourquoi de toutes ces pratiques.

    • Xenozoid 19 juillet 2018 19:37
      @Allexandre


      renvoyer dos à dos ces pratiques c’est accepter avec politesse correcte, que les uns l’ayant fait, pourquoi les autres ne le feraient pas, ?
      C’est une réflexion, si l’on peut dire, assez pitoyable, quand on sait le pourquoi de toutes ces pratiques.

      bravo,c’est le bac a sâble

    • foufouille foufouille 19 juillet 2018 19:48

      @Allexandre

      c’est vrai, les arabes castraient ou châtraient les hommes ......
      et transformaient les femmes en esclaves sexuelles.


    • Allexandre 19 juillet 2018 21:39

      @foufouille
      Quelle différence avec ce que faisaient les Européens ?


    • Allexandre 19 juillet 2018 21:42

      @Xenozoid
      Si l’on connaît et comprend le pourquoi de tout cela !!! Mais est-ce le cas ????


    • Xenozoid 19 juillet 2018 22:26
      @Allexandre

      c’est pas le probleme en fait,de comprendre ou pas

    • Xenozoid 19 juillet 2018 22:29
      @Xenozoid
      c’est comme dire que la propriété est sacré.c’est simple ...non ?


    • Jonas Jonas 19 juillet 2018 23:12
      @JL "Depuis que ce site, sous couvert de chasse aux trolls, a institué le système de blocage sans appel, n’importe quel tordu peut, sous couvert de non-respect de la Charte, càd le politiquement correct à sa sauce à lui, bloquer abusivement et sans n’avoir à fournir aucune justification, tous les contradicteurs susceptibles de rétablir la vérité des faits qu’il évoque. "

      APPEL À VIRER christophecroshouplon de AGORAVOX !
      qui choisit qui a le droit de commenter ses articles, et qui doit se taire.

    • Allexandre 21 juillet 2018 18:43

      @Xenozoid
      C’est tout le problème !! donner des leçons sur un sujet que l’on ne comprend pas est la spécialité des idiots qui se donnent l’impression d’être intelligents. Hélas, ce ne sera jamais le cas. Surtout quand le racisme anti-arabe à vomir est en jeu. Vous me comprenez là ? c’est clair et sans bavures !


    • Clark Kent Clark Kent 19 juillet 2018 09:30

      Bien vu.


      Le « politiquement correcte » est inséparable de la « discrimination positive » (affirmative action).
      Les deux phénomènes sont nés dans le même pays, au même moment, pour les mêmes raisons, ce sont les deux pages d’une même feuille.
      Les deux phénomènes visent pour l’un à se donner bonne consciente en gommant dans le langage certains mots sans toucher aux réalités qu’ils révèlent et pour l’autre en compensant avec l’argent des contribuables les injustices flagrantes que le système auquel on ne veut surtout pas toucher génère par sa structure-même.
      Il ne s’agit pas d’une mode mais de la manifestation par les mots et les règles sociales d’une illusion : celle du « réformisme » qui croit pouvoir changer les effets sans toucher aux causes.

      • Fanny 19 juillet 2018 10:57

        @Clark Kent
        Certes, le « réformisme » ne rendra pas la vue aux « non voyants », mais il y a comme un soupçon général que la « révolution » non plus ne leur rendra pas la vue.

        C’est le drame de notre temps. Dans le doute, on poursuit la route, droit dans le mur. C’est pas drôle.

      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 11:26

        @Clark Kent C’est vrai les deux sont liés même si dans certaines conditions une discrimination positive peut être justifiée. 


      • Clark Kent Clark Kent 19 juillet 2018 15:42

        @Bernard Mitjavile

        la discrimination « positive » :

        - est contraire au principe d’égalité devant la loi et donc inconstitutionnelle en France
        - est stigmatisante pour les populations qui en bénéficient sur des critères ethniques, ce qui encourage le repli communautaire,
        - suscite un sentiment d’injustice de la part d’autres groupes discriminés.

        les effets pervers sont nombreux :
        - en réservant des postes sur des critères d’appartenance ethnique et non sur des critères de compétences, on dévalorise les fonctions des postes concernés
        - ceux qui ne bénéficient pas d’une surcompensation se trouvent lésés de fait et le vivent mal : alors qu’il n’étaient ni favorisés ni défavorisés avant, ils passent dans le camp des défavorisés non éligibles
        - l’effet « miroir aux alouettes » fonctions comme un aimant attirant des populations qui auraient choisi d’autres stratégies si elle n’était pas en place

        s’il existe des effets « positifs », ils ne sont pas durables : comme le disent vos propres maïtres à penser, il vaut mieux offrir une canne à pêche que de livrer du poisson tous les jours (surtout s’il est frais alors que ceux qui l’achètent ne peuvent s’offrir que de la daube.



      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 16:30

        @Clark Kent Vous avez raison sur le principe général mais je pensais par exemple au pourcentage d’handicapés que la loi impose aux entreprises et qui est une bonne chose. A la limite on pourrait considérer cela comme une discrimination positive mais c’est une façon de lutter contre des préjugés et de changer notre regard sur le handicap. 

        Bien sûr, dire comme une pdg du service public de télé je crois, qu’il faut réduire le nombre de mâles blancs à la télé est ridicule et à la limite raciste et sexiste, la télévision publique souffre avant tout d’un problème de qualité et pas d’une insuffisance de personnes de couleur ou de sexe féminin, personnes qui ont l’air aussi doué que les mâles blancs pour faire des émissions de variété nulles à mon avis et qui n’ont aucun besoin d’être financées par nos impôts.

      • foufouille foufouille 19 juillet 2018 16:36

        @Bernard Mitjavile

        « par exemple au pourcentage d’handicapés que la loi impose aux entreprises et qui est une bonne chose. »
        c’est pas obligatoire du tout même avec les aides nombreuses.


      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 17:15

        @foufouille En tout cas, c’est une bonne chose et au final je pense que la société y gagne.


      • foufouille foufouille 19 juillet 2018 17:23

        @Bernard Mitjavile

        la plupart des entreprises préfère payer l’AGEFIPH plutôt que d’embaucher et en pratique le seul boulot réel est dans les ESAT.


      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 17:57

        @foufouille Je connais des gens sourds ou mal-voyants qui ont trouvé des postes de cadre dans des entreprises donc, il y a certainement des progrès à faire mais ce n’est pas si simple que vous le dites.


      • foufouille foufouille 19 juillet 2018 18:20

        @Bernard Mitjavile

        les seuls cas dont j’ai entendu parler, les entrepreneurs ont de la famille invalide.
        ça fait 25 ans que je suis invalide.

      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 18:34

        @foufouille en tout cas, le regard des gens change je crois même si l’on ne peut généraliser trop vite. 


      • foufouille foufouille 19 juillet 2018 19:40

        @Bernard Mitjavile

        tout dépend des endroits, la haine se sent très bien dans certaines villes ou villages.


      • Fanny 19 juillet 2018 10:00

        Bien vu. Je crois que nous portons en nous une sorte de gène du totalitarisme, du grégarisme, de la simplification qui nous permet de définir un « camp », celui du « bien », dont bien entendu on fera partie. Cette opposition « bien/mal » qui ne cesse de tourner dans nos têtes est paradoxale à notre époque qui tend (du moins en Europe) à réduire le fait religieux fondé justement sur la notion du « mal ». La pensée laïque réinvente l’inquisition, qui ressort comme une permanence, un invariant de nos structures mentales.

        A propos de liberté d’expression, je me suis fabriqué un indicateur : le site du Figaro. Les commentaires sont ouverts à tous, ce qui est assez remarquable quand on pense au confrère Le Monde qui a fermé ses commentaires aux non abonnés il y a de cela une dizaine d’années. Ce qui fait que Le Monde compte 50 commentaires sur un sujet donné, quand Le Figaro en compte 500 voire 1000.

        Je poste sur Le Figaro des avis opposés au mainstream, un peu provocateurs (juste un peu), avis qui ne reflètent pas forcément mon avis sur le fond mais visent à tester la modération, et attends de voir la réaction de la modération. Mes posts respectent la forme et la charte du forum. Certains de mes commentaires sont publiés, d’autres refusés. La tendance est au resserrement des avis autorisés. On perçoit en ce moment une certaine nervosité de la modération. C’est dans l’air du temps quand on pense aux nouvelles lois de censure en préparation, au transfert de Frédéric Taddei sur RT, ce journaliste libre ne pouvant plus s’exprimer sur le service public.

        A titre d’exemple, voici un de mes commentaires qui a d’abord été publié, qui a reçu des réponses (« consternant », « vous avez forcé sur le Bourbon » …) puis a été supprimé, passant du statut de « publié » à « refusé ». Que s’est-il passé ? Une 2ème modération est-elle passée derrière la 1ère ? Mon commentaire a été « signalé » ? Je l’ignore.

        Voici ce commentaire finalement censuré :

        « Bravo Donald  ! Trump est en train de remettre à leur place tous ces vat-en-guerre qui n’ont jamais connu la guerre, tous ces néoconservateurs frustrés d’une guerre contre la Russie, tous ces américanolâtres de chez nous à la cervelle de coucou. Que ces derniers aient la rage de voir Trump insulter l’UE et traiter les barbares russes avec respect est compréhensible. Ils n’ont simplement pas compris que Trump fait d’abord du business, et encore du business et que l’UE est un plus gros concurrent que la Russie. Trump, c’est business + business. Les néoconservateurs, c’est business + guerre. Trump navigue comme il peut face aux néoconservateurs type McCain. Au moins défend-il son pays, le business et la paix mondiale. Un modèle pour tous les dirigeants. »


        • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 10:25

          Pourtant votre commentaire sur Trump me paraît tout à fait publiable. Les médias mainstream expriment une véritable haine pour Trump depuis bien avant son élection cela ne suffit pas à valider tout ce qu’il fait mais devrait nous inciter à prendre avec une grande prudence tous ces commentaires de journalistes prétentieux qui le présentent comme un idiot irresponsable et dangereux.


          • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 10:26

            @Bernard Mitjavile c’était une réponse à Fanny


          • jymb 19 juillet 2018 13:33

            @Bernard Mitjavile

            La traduction pratique est qu’un massacre médiatique me rends une personne d’emblée intéressante, et à l’inverse, la glorification outrancière...plus que suspecte 

          • jymb 19 juillet 2018 13:34

            @jymb
            En d’autres termes, les opinions courantes...laissez les courir 


          • jymb 19 juillet 2018 11:37

            Excellent article 

            Effectivement la rponse à toute opinion déviant de la ligne rigide écolo bobo cyclo-antiraciste proclamée végétarienne c’est la mise au pilori ( homophobie ! harcèlement ! pollueur ! ) en ne s’attaquant jamais, au grand jamais aux problèmes de fonds
            Aimer blaguer avec des copains sans trier les blagues...infâme pratique à rééduquer voire à condamner judiciairement
            Enfermer des femmes au fond des cités, à double tour...Ah oui, mais là c’est..culturel ! 

            Etc, les exemples sont sans limites

            • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 11:55

              @jymb Merci pour votre commentaire. La réponse au politiquement correct est de faire passer une information correspondant à la complexité des événements. Cela ne veut pas dire qu’il faille sombrer dans le relativisme mais de ne pas utiliser une pseudo-morale ou une grille de lecture simpliste.


            • L'enfoiré L’enfoiré 19 juillet 2018 17:22
              @Bernard Mitjavile

               « Culturel » voilà le mot à la mode.
               On condamne tout de maux imaginaires.
               Qu’est-ce qui diffère avec les autres espèces vivantes : quelques neurones de plus, et des moyens de communication performants.
               Qu’il les utilise avec sa science devient sa seule force parce qu’il est bien mal bâti pour résister aux effets de la nature.
               Aucune force physique suffisante pour faire face à un prédateur animal.
               Même les chiens ressentent qu’un tremblement de Terre est imminent.

            • pallas 19 juillet 2018 11:57
              Bernard Mitjavile
              Bonjour,

              Cette histoire débute lors de la seconde guerre mondial, la plupart des gens étaient soit collabo ou lâche, bon nombre de femmes se sentaient bien dans les bras d’un soldat allemand, surtout les parisiennes.

              Les archives sont déclassifiés, et la honte pèse sur le peuple.

              A la fin de la guerre, il y a des familles qui ont changés de nom, d’autre ont fait croire qu’ils étaient résistants.

              Ensuite viens les années 1970 à 1990, donc les fils et filles de ces familles (80% de la population), faisant dans l’hyper sexualisation, le mercantilisme à outrance, le taux de viols et de meurtres ont exploser.

              Viens par la suite la corruption et l’abaissement de la notion de soit, l’individualisme étant la norme.

              Viens nos années actuels, la société est fragmenter, le concept simple d’amitié n’existe plus, l’ultra violence, les viols, les rapports entre hommes et femmes inexistants, l’amour disparait.

              Certains et de plus en plus nombreux n’en peuvent plus de cette société factice ou les individus ne sont que des robots non intelligents

              Les conséquences nous les connaissons, votre article par exemple

              Tel est le prix à payer des peuples moralement faibles et lâches

              Salut

              • zzz999 19 juillet 2018 13:11

                Le politiquement correct c’est avant tout une invention sémantique assez intelligente pour cacher la nature cryptodictatoriale d’une société


                • zygzornifle zygzornifle 19 juillet 2018 14:23
                  Le politiquement correct, un appauvrissement de la pensée...

                  ça va avec l’appauvrissement des retraités .....

                  • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 14:27

                    @zygzornifle Je ne vois pas vraiment le lien.


                  • hervepasgrave hervepasgrave 19 juillet 2018 15:04

                    Bonjour,
                    C’est une bonne idée de parler du politiquement correct.Qu’est-ce en réalité ? C’est pour ma part l’exercice d’un pouvoir sans aucune alternative . Par exemple si nous considérons la fin de la peine de mort comme loi !est-elle incontestable ? eh ! bien sur que non ! Sert-elle cette loi l’ensemble de la population ? En fait elle sert a protéger ceux qui abuse du pouvoir et qui eux ne se grattent pas de toutes les saloperies inimaginables.Le politiquement correct c’est cela ,aucune porte de sortie.
                    C’est cela qui est astucieux dans l’histoire,si te montres a l’inverse du politiquement correct tu te criminalise. Je l’exprime très mal mais c’est exactement le processus. Cestpasgrave ! Les Français pourrons bouder et fermer leur G Pendant ce temps là ils ne réagissent pas .Et c’est de plus en plus universaliste. C’est sommes toutes excusable,car les peuples sont moins guerriers et plus pacifiste que ce que l’on nous prêche.Le politiquement correct a encore de belles heures.


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 15:15

                      @hervepasgrave Un aspect grave en France, c’est les limites apposées à la liberté d’expression par les lois dites mémorielles qui n’ont pas d’équivalent dans un pays comme les Etats Unis où sévit également le politiquement correct mais où il n’y a pas cette criminalisation car on respecte mieux, au moins sur le plan légal, la liberté d’expression.


                    • hervepasgrave hervepasgrave 19 juillet 2018 15:24

                      @Bernard Mitjavile
                      Vous savez aujourd’hui liberté d’expression ne veux absolument rien dire.Une chose que tous le monde croit posséder,mais qui n’est rien d’autres que la liberté de se faire cataloguer.Voila ce que je pense de la liberté d’expression.Tu peux toujours causer c’est ce que l’on appelle le dialogue.Cela change quelque chose, bien sur que non ! Parler des autres pays comme exemples ou contre-exemple n’est pas chose fine,car a part ce que nous savons et que l’on veux bien que l’on sache,c’est totalement erroné et ne reflète que la vision d’une couche sociale voyageuse qui d’un salon parisien peu se propulser dans un autre salon aux États-Unis en Angleterre en chine ,Japon .......


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 17:53

                      @hervepasgrave Je pense que l’on peut quand même s’exprimer et faire passer des idées sur Agoravox ou ailleurs et que nous ne sommes pas dans la situation de l’Union Soviétique sous Staline où le moindre écrit dissident pouvait vous envoyer au Goulag. Si cela ne voulait ’absolument rien dire’ comme vous l’écrivez, ce ne serait pas la peine que j’écrive et que vous répondiez. 


                    • hervepasgrave hervepasgrave 19 juillet 2018 18:08

                      @Bernard Mitjavile
                      Vous avez absolument raison.J’y crois un peu.Je lance des bouteilles a la mer.Je sais qu’ici comme ailleurs le problème est le même.Ceux qui s’exprime le plus ce sont malheureusement les plus coriaces défenseurs de l’indéfendable.Ils ne sont pas comme ils le laisseraient supposé humanistes.Non ! égoistes.Dans la vie les gens qui ont eu une vie qui malgré tout a coulé doucement et tranquillement pensent ou se pensent de dur travailleurs laborieux étant passé par des épreuves qu’ils ont surmontés.Oui !OUi ! il faut bien se donner quelques valeurs,non ? Et comment mieux défendre ses maigres acquis en accusant les plus faibles de tous les maux.Alors ! c’est suicidaire ou une folie de s’exposer ici en disant bien maladroitement les choses.cestpasgrave cela ne changera rien ! oui peut-être faire une tache sur leur image qui d’ailleurs est-elle existante.S’exprimer oui ! mais il faut forcer le chemin.Et au bout du compte essayer de ne pas être mis sous la pile.C’est le malheur de l’expression sur internet.Il reste ce qu’il restera de positif a prendre.


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 18:38

                      @hervepasgrave c’est sûr, on ne sais pas vraiment ce qu’il en restera mais on peut toujours essayer.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 19 juillet 2018 17:04
                      Bonjour Bernard,
                       D’où vient l’idée du politiquement correct ?
                       Ce n’est pas les médias qui en sont la cause mais l’éducation chrétienne...
                       De cette éducation qui enseigne la différence entre le bien et le mal de manière très anthropomorphe.
                       « Fais pas si, fais pas ça » on en a fait un feuilleton, non ?
                       
                       Du coup, un tigre qui mange sa proie, devient un mal.
                       Un enfant dans les bras de sa mère est un bien.
                       Pour prendre du recul de manière différente, il faut en sortir de cet esprit religieux et aller voir ce qu’est le shintoïsme par exemple.
                       La nature, les animaux sont vénérés avec aucune idée du bien et du mal.

                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 17:48

                        @L’enfoiré dans son livre « The closing of the American Mind » Allan Bloom montre au contraire que le politiquement correct cherche à saper les fondements de la civilisation occidentale s’attaquant à ses racines judéo-chrétiennes comme ses racines grecques et est hostile au Christianisme à cause de son affirmation de notions absolues de bien et de mal. Le politiquement correct, contrairement au Christianisme, refuse l’idée d’une loi naturelle d’où son lien avec le transhumanisme et refuse plus généralement les normes morales chrétiennes, ce que l’on appelle aux Etats Unis les « family values », valeurs familiales et encourage un relativisme généralisé (à chacun sa vérité) se référant surtout à un antiracisme sans une claire définition du racisme ou de la race, ce qui permet de viser très large ou à un sexisme aussi sans claire définition des sexes, 

                        Bon, tout cela mérite d’être creusé un peu plus que dans un message rapide.

                      • hunter hunter 19 juillet 2018 18:34

                        @L’enfoiré


                        Analyse totalement délirante, ne résistant pas à la simple observation, ni à un minimum de recherches, de travail !

                        Vous êtes dans le délire total, reprenez-vous.

                        L’auteur d’ailleurs, vous apporte une piste de recherche.

                        Réaction d’un vieux gaucho anti catho de base peut-être.... ? 

                        Adishatz

                        H/

                      • hervepasgrave hervepasgrave 20 juillet 2018 09:20

                        @L’enfoiré
                        Bonjour, pour l’histoire du politiquement correct je donnais la peine de mort.Bon exemple ,mais personne n’aura les couilles de parler de ce sujet. Alors que tout ce beau monde du plus simple imbécile au plus illustre savant n’a aucune réflexion sérieuse sur le sujet.Qu’est-ce que le politiquement correct dans l’exemple de la peine de mort ? Le voici ?Nous voyons dans l’actualité de tous les jours les méfaits de nos élites et autres puissants.Ils sont intouchables ,ils peuvent mourir tranquillement et continuer de courir comme des lapins.Il n’y a aucune sanction pour leurs crimes.Et les crimes dans notre monde sont souvent indirect par l’économie principalement ,cela ne se voit presque pas mais les victimes sont en nombre énorme.Ils ne craignent rien.Cette peine de mort était le seul risque qui aurait plané sur leurs têtes.Ce n’est pas le citoyens d’ici et d’ailleurs qui commet des crimes,non !non ! nos élites eux oui.Quand ils veulent tuer délibérément ils leur suffit de pondre une petite guerre ,l’actualité n’est-elle pas là comme exemple dans notre merveilleux 3ieme millénaire.De payer des terroristes qui tuent qui ? Ces saloperies d’hommes qui jouent avec le pouvoir,eh ! il ne faut pas déconner ,c’est plus marquant contre la populace. Mais est-on certain que ce sont de vrais victimes.qui sait si ce n’est pas comme pour les publicités des acteurs étrangers,je rigole.Il faudrait réflechir au lieu d’accepter tout sans la moindre réflexion ,même de nos plus illustres et savantes personnes.Des abrutis surdiplômés pas plus que cela.Dans cet exemple sur la peine de mort comment rendre compatible cela avec la guerre.Ou tuer en douce et sans secousse a l’aide de drones ?? expliquez cela n’est pas politiquement correct.La religion la dedans est une excuse bidon .Les coupables se sont les hommes sans autres manières.


                      • hervepasgrave hervepasgrave 20 juillet 2018 12:44

                        @hervepasgrave
                        Re bonjour, ce qui m’amuse sur les notations par étoiles« que je n’ai d’ailleurs rien a foutre pour parler la langue de mon pays »C’est le courage de ce genre de personne ,une espèce de sentence invisible !En fait ceux qui agissent comme cela ne sont que des gros connards dangereux pour toutes démocraties.Cestpasgrave ce n’est que l’expression de mon humour.Par contre plus sérieusement dites moi si je ment et divague ! eh !eh !


                      • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2018 13:39
                        @Bonjour à tous,

                        Je m’attendais à ces réactions. C’était donc voulu.
                        Non, je n’ai pas déconné mais simplement ouvert le débat et sortir du « politiquement habituel »..

                        Comme vous dites, Bernard, « cela mérite d’être creusé » ;
                        Il faut remonter à la philosophie grecs que les religions occidentales ont reprise ou adapté à leur compte.

                        Wiki dit que le politiquement correct désigne une attitude véhiculée par les politiques et les médias qui consiste à policer excessivement ou modifier des formulations parce qu’elles pourraient heurter certaines catégories de population, notamment en matière d’ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d’infirmités, de classes sociales ou de préférences sexuelles« .
                        Si vous allez lire ce que Wiki en dit, il y a deux versions citées, l’américaine et la française.

                        La dernière partie de la phrase est mise en gras pour bien montrer qu’il dépend de l’endroit où on se trouve et de la culture qu’on a suivie..
                        Notre »politiquement correct" est la version occidentale.
                        Ce n’est pas pour rien que j’ai cité le shintoïsme.
                        En fait ce politiquement est une manière de mieux vivre dans une société donnée.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2018 14:19
                        Le politiquement correct belge donné à l’occasion de notre fête nationale de demain.
                        Est-ce différent de la France ?
                        A mon avis, non...


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 20 juillet 2018 16:47

                        @L’enfoiré Bon weekend à Bruxelles où sans doute il fait aussi chaud qu’ici mais la mer n’est pas loin.


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 20 juillet 2018 17:41

                        @L’enfoiré Le livre d’Allan Bloom « The closing of the American mind » donne une bonne compréhension du politiquement correct qui sous des dehors gentils peut être très agressif. Bloom a saisi toutes les implications de cette approche pour la culture occidentale en commençant par les Etats Unis. La chanson de Bénabar montre qu’il ne comprend rien à ce qui est en jeu et ne cherche pas à mieux comprendre. En effet, il se contente « d’emmerder » ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ce qui est typique ce cette façon de penser.


                      • hunter hunter 19 juillet 2018 18:21
                        M Mitjaville,

                        Je n’aurai qu’une chose à dire, voilà bien longtemps, que je n’avais pas lu un papier d’une telle qualité.

                        Aussi, je ne dirai rien d’autre que « Merci ».

                        Aucun autre commentaire ne s’impose, vous avez tout (et bien) dit.

                        En vous souhaitant une bonne continuation,

                        Adishatz

                        H/

                        • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 19 juillet 2018 18:45

                          @hunter Merci, en tout cas j’ai pris du plaisir à écrire cet article même s’il ne me semblait pas lié à une actualité pressante. On se sent parfois trop obligé à commenter l’actualité alors que des réflexions générales permettent de prendre du recul pour celui qui écrit comme pour ceux qui se donnent la peine de le lire.


                        • hunter hunter 19 juillet 2018 18:53

                          @Bernard Mitjavile


                          Effectivement, le piège de toujours commenter l’actualité est un piège réducteur.
                          C’est aussi pour ça que j’ai vraiment apprécié votre article.

                          bien à vous

                          H/

                        • Attilax Attilax 19 juillet 2018 21:48
                          Un des autres effets du politiquement correct est de changer le sens des mots ou de les faire disparaître.
                          République aujourd’hui se dit démocratie. Amusant.
                          On ne dit plus « vieux », ni ’gros« , ni »petit« , ni rien, en fait, car il ne faut blesser personne, c’est irrespectueux. Le problème, c’est qu’en voulant »respecter« tout le monde, on en est arrivé à une société qui n’appelle plus un chat un chat, n’ose plus parler et n’a même plus les outils nécessaires pour penser correctement. Coluche nous avait prévenu il y a déjà 30 ans, avec ses cons qui deviennent des »mal-pensants« ...

                          Le dernier exemple en date est la suppression du mot »race" de la constitution. Formidable, du coup il n’y a plus de racisme, puisque ça n’existe pas. Brillant.

                          Ils ne vont pas tarder à changer les paroles de la Marseillaise aussi, dont la violence guerrière et l’appel au meurtre déplaît souverainement à nos heureux bien-pensants...

                          Bref, c’est du grand n’importe quoi : on essaie de réécrire l’histoire, le seul problème est qu’elle a déjà été écrite.

                          • Attila Attila 19 juillet 2018 23:10

                            @Attilax
                            Exactement. Le « politiquement correct » consiste à changer les mots pour des expressions plus socialement et surtout plus médiatiquement acceptables.
                            Comment imposer des idées et des croyances ? Un des moyens consiste à nommer ces idées et ces croyances par une expression socialement acceptable :
                            -Les vieux, c’est considéré comme péjoratif, on les rebaptise en personnes âgées, troisième âge, seniors, etc.
                            -Les aveugles rebaptisés en non-voyants, socialement plus acceptable.
                            -Etc.

                            C’est ce qu’on appelle le politiquement correct. Jusque là, ce n’est pas bien méchant car tout le monde est capable de décoder.
                            Mais il y a aussi le dégraissage des effectifs pour désigner les licenciements, le fameux principe de précaution qui désigne l’exigence du risque zéro, et jusqu’au vieux mythe de la croissance zéro qui, n’ayant pas obtenu le succès espéré, nous est resservi sous le nom de développement durable.
                            Et n’oublions jamais l’extrême de l’extrême, l’extermination des juifs rebaptisé solution finale par les nazis.
                            On le voit, le politiquement correct est un gros mensonge pour nous faire gober des idées parfois nauséabondes.

                            .


                          • CORH CORH 20 juillet 2018 00:07

                            Comme Lucky luke qui quand il ne sait pas trop quelle piste il doit suivre, décide de prendre celle inverse de celle qu’a pris Rantanplan, l’auteur nous conseille de suivre les pistes inverses de celle de BHL , c’est d’un bon conseil , on espérè donc que notre grand intellectuel saura le plus souvent nous éclairer sur les chemins qu’il ne faut pas suivre lorsque nous ne saurons plus trop où aller


                            • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 20 juillet 2018 16:48

                              @CORH Rantanplan était un chien bien sympathique autant que je me souvienne malgré son incapacité à retrouver les Dalton


                            • Zolko Zolko 21 juillet 2018 01:44

                              pas lu l’article, mais je suis d’accord avec le titre. Coluche ou les Inconnus seraient interdits aujourd’hui.

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