L’histoire de la pornographie américaine y est raconté des années 1950 à la fin des années 1990, en donnant la parole aux principaux intéressés les acteurs et actrices américains.
On est époustouflé par ses histoires orales sulfureuses et hallucinantes… L'histoire de la pornographie américain est inextricablement liée à l'ensemble des sujets qui nous captivent : sexe, la drogue, la beauté, la célébrité, la prostitution, l'argent, la mafia, la police et la violence.
Ce livre est un romain noir où les personnages torturées se font dévorer par leurs tourments dont ils croyaient pouvoir se libérer en se dirigeant justement vers ce qui ne pouvaient que les mettre en pièce et tout ça pour 15 minutes de gloire... dans une salle obscure.
McNeil se concentre sur le côté sombre de "l'industrie" comme le
suicide de Savannah, l’ascension et le fratricide entre les frères Jim et Artie qui a fait l’objet d’un
téléfilm américain d'
Emilio Estévez sorti en
2000. Dans un autre
film Wonderland, on y raconte l’histoire de John Holmes, ex-star du porno drogué, des années 80, se retrouve impliqué dans une série de meurtres commise sur Wonderland Avenue à Los Angeles.
Pour autant Legs McNeil dans la préface dira « à l’attention de nos amis chrétiens évangélistes : désolé, nous n’avons pas tenu un discours moralisateur –mais à notre avis le porno a bien déjà été assez diabolisé ».
L’histoire de
l’industrie du porno n’est pas rose, par-delà les paillettes et cette façade se trouvent des hommes et des femmes dévastés suicides, drogues, prostitution,
Shelley Lubben, ex porn star et prostituée, dira « L’atmosphère obscure me permettait de cacher mes terribles secrets, le gain d’argent était rapide et facile, les drogues et l’alcool étaient toujours disponibles pour apaiser ma souffrance...Que pouvait demander de plus une fille abusée sexuellement ? L’attention spéciale que je recevais, les milliers dollars qu’on me lançait, les bouquets de fleurs, les bijoux coûteux et les verres de champagne représentaient des moyens efficaces d’oublier mon cœur rongé par la pourriture. »
Linda Lovelace, la célébrissime actrice du film Deepthroat, le film qui a catapulté la pornographie hard, prétend qu'elle a été forcée à jouer dans le film, ses détracteurs disent que loin d'être la victime qu’elle dépeint dans son autobiographieOrdeal, qui commence par cette déclaration qu'elle répétait ensuite à la moindre occasion : « Mon nom n’est pas Linda Lovelace », elle aurait trompait l'industrie sur son âge afin de faire fortune…comme quoi les arguments les plus immondes existent pour justifier le pire…
Elle révèle dans un documentaire de 2005 realisé par
Fenton Bailey et Randy Barbato avoir été la prisonnière de Traynor.L’apogée de son combat contre la pornographie est son témoignage dans la commission Neese en 1986. Elle est auditionnée et explique que son calvaire continue. Chaque fois que quelqu’un regarde le film, il la voit se faire violer. Elle raconte qu’elle a dû jouer une
scène zoophile dans une chose nommée dogarama…Elle deviendra une farouche militante du
Mouvement anti-pornographie…
Les années 80 se terminèrent par le sida et une hécatombe dans le milieu mais aussi par une
« pornoïsation » rampante de la société, il suffit de regarder les clips, la mode, la télé etc…On y trouve une forme d’apologie de la « putanisation » de la femme et un fort retour du machisme visible dans l’affaire Dsk.
Le réalisateur
John Waters dira « Je ne pense pas que la pornographie soit dégradante pour les femmes (...) Mais je vous parie que si on faisait une étude, on découvrirait que 90% des stars du porno ont été violentées. »
Confirmé par
un rapport Mary Anne Layden, Pd.D., Directrice de la Women’s Psychologicial Health de Philadelphie :
« La plupart des danseuses nues, tout comme les autres femmes qui travaillent dans l’industrie du sexe, sont des survivants adultes d’abus sexuels subis pendant l’enfance. Les recherches indiquent que cela s’avère vrai pour 60% à 80% d’entre elles. Une étude a révélé que 35% des danseuses nues ont de multiples désordres de personnalité, 55% ont un trouble de personnalité limite et 60% ont vécues des épisodes de dépression majeure.(...)On peut y lire aussi : La pornographie est aussi un discours de haine sur les hommes. L'industrie du sexe répand le mythe selon lequel la sexualité masculine est vicieusement narcissique, prédatrice et hors de contrôle(…) « Ce mythe est nuisible car les hommes reçoivent ainsi une image négative et bestiale de leurs sexualités »
A lire aussi un rapport sur l
e danger du Porno, les milieux défavorisées fournissent le vivier pour la pornographie et la prostitution et presque toutes ont été abusées sexuellement dans leurs enfances...
Dans le fond,
la prostitution n’est rien d’autre qu’une autre face extrême de la pornographie…Selon le langage novlangue passée par là, la prostitution est renommée "travailleurs du sexe" ou "services sexuels", la "
pornographie"est appelé" industrie du sexe" ou vidéos "pour adultes" ainsi de suite…
En Bonus :
Sur ce site on peut lire : "Jadis Kenneth Anger dans Hollywood Babylone, plongée dans les coulisses des débuts de la vraie "Mecque du cinéma". Filles faciles, viols de starlettes, orgies, partouzes et crimes de mœurs rythmèrent déjà la naissance de l'industrie cinématographique, justifiant pour les bien-pensants la création
du code Hays. Mais surveillé ou pas, sur l'écran ou en coulisses, Hollywood cache un visage obscur, verso de son puritanisme, reflet de son inconscient.