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Le pouvoir rend-il fou ? Et comment s’en protéger : plaidoyer pour une démocratie citoyenne

Le pouvoir, c'est génial ! (enfin, pas pour tout le monde)

Quelle jouissance ce doit être pour Nétanyahou - Poutine - Trump, d'exercer leurs pouvoirs, sans crainte et sans limites, d'avoir le droit de vie ou de mort, d'emprisonner, de décider d'un claquement de doigt ; ou pour d'autre, d'envoyer la police tabasser les « sans dents », « les gens qui ne sont rien ».

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Le pouvoir fascine autant qu’il inquiète. Il offre à ceux qui le détiennent des privilèges, des moyens et une capacité d’influence presque sans limite, il déshumanise, il place les dirigeants dans une bulle (sécurité, adulation, isolement), favorisant une perception déformée des réalités, au point que l’histoire et l’actualité regorgent de figures déconnectées, autoritaires et parfois destructrices.

La question de savoir si le pouvoir « rend fou » certains dirigeants est un sujet complexe qui mêle psychologie, histoire et science politique.

1. Exemples historiques et observations

 Plusieurs figures historiques ont montré des comportements irrationnels, mégalomanes ou destructeurs une fois au pouvoir. Par exemple : 
 - Caligula ou Néron, dont les excès sont souvent cités comme des symptômes de déconnexion de la réalité. 
 - Des dictateurs modernes (Staline, Amin Dada, Kim Jong-il) dont le pouvoir absolu a coïncidé avec des décisions paranoïaques ou violentes. 
 Ces cas montrent que le pouvoir, surtout sans contre-pouvoirs, exacerbe les traits narcissiques ou autoritaires.

2. Théories psychologiques et sociologiques 

 - Le syndrome d'hubris : Décrit par des chercheurs comme David Owen (ancien médecin et politicien britannique), ce syndrome se manifeste par de l’arrogance, un mépris des conseils et une perte de contact avec la réalité chez certains dirigeants. Owen l’associe à l’exercice prolongé du pouvoir. 
 - L’expérience de Stanford (Philip Zimbardo), bien que controversée, suggère que le pouvoir extrême transforme les comportements, même chez des individus « normaux ». 
 - La corruption morale : la phrase de Lord Acton, « Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument », souligne un risque de dérive éthique lié à l’absence de limites.

 - Personnalité prédictive : Des études indiquent que les traits de personnalité préexistants (narcissisme, psychopathie) jouent un rôle clé. Le pouvoir ne crée pas toujours ces traits, mais peut les amplifier. 

Bien sûr, tous les dirigeants ne « deviennent pas fous » : des figures comme Charles de Gaulle, Nelson Mandela ou Angela Merkel ont montré qu’il est possible d’exercer le pouvoir avec intégrité.

Dire que le pouvoir « rend fou » est sans doute excessif, mais il est indéniable qu’il agit comme un catalyseur de traits préexistants (égo, paranoïa) et crée des distorsions cognitives ; il expose à des risques psychologiques et moraux qui, sans contrôle, peuvent mener à des dérives. La clé de la résistance citoyenne réside dans les garde-fous institutionnels (justice indépendante, élections libres, avec séparation des pouvoirs, médias libres), et les systèmes démocratiques limitent souvent les excès, contrairement aux régimes autocratiques.

Face à cela, comment structurer un système qui protège à la fois les citoyens et les dirigeants de cette ivresse du pouvoir ?

3. Les mécanismes de protection : l'exemple suisse

De tous les pays, la Suisse est sans doute celui où ses habitants sont les mieux protégés des abus de pouvoir de leurs dirigeants.

Le système exécutif suisse est unique au monde par son fonctionnement collégial et décentralisé, conçu pour éviter la concentration du pouvoir entre les mains d’un seul individu. Voici les caractéristiques les plus intéressantes de son fonctionnement :

Le Conseil fédéral : un exécutif à 7 têtes 

 - L’exécutif suisse est incarné par le Conseil fédéral, composé de 7 membres appelés conseillers fédéraux. 
 - Ces membres sont issus des principaux partis politiques, selon une répartition proportionnelle qui peut être ajustée en fonction des élections. 
 - Les conseillers fédéraux sont élus par l’Assemblée fédérale (Parlement) pour un mandat de 4 ans, renouvelable indéfiniment. 
 - Aucun membre ne peut être destitué par le Parlement, ce qui garantit une stabilité institutionnelle. 

Le principe de collégialité
 - Toutes les décisions importantes sont prises en commun par les 7 conseillers fédéraux, lors de réunions hebdomadaires. 
 - Une fois une décision adoptée à la majorité, chaque membre doit la défendre publiquement, même s’il a voté contre (principe de solidarité). 

- Pas de chef unique :

- Il n’y a pas de « chef de l’État » ou de Premier ministre. 

- La présidence de la Confédération est assurée à tour de rôle par un des conseillers fédéraux pour 1 an, mais ce rôle est essentiellement protocolaire (pas de pouvoir supplémentaire).

Il y a de nombreux avantages à ce système. Le pouvoir est dilué entre 7 personnes, les décisions sont le fruit de compromis, et il n'y a aucun risque de crise politique liée à un chef contesté. 

La démocratie suisse n'est pas parfaite à mes yeux dans la mesure où les conventions citoyennes seraient plus appropriées que les votations (ou référendum d'origine citoyenne) pour donner le pouvoir au peuple.

4. Vers une démocratie repensée : les conventions citoyennes

Si il y avait un débat Le Pen – Macron – Glucksmann – Mélenchon, chacun affirmerait représenter l'intérêt général et accuseraient les trois autres de ne pas le représenter. Cherchez l'erreur !

Les élections, à cause du pouvoir excessif qu'elles confèrent aux élus, sont un piège, puisqu'elles nous obligent à faire un choix qui n'est pas conforme à l'intérêt général (qui est un intérêt à long terme) ; les partis et les élus étant par nature, davantage tourné vers des intérêts particuliers et leurs propres intérêts (qui sont des intérêts à court terme).

C'est tout à fait respectable et même nécessaire à la vie démocratique d'avoir un engagement politique, mais il faut avoir la sagesse de reconnaître que notre engagement ne peut en aucun cas représenter l'intérêt général. Si demain, j'étais tiré au sort pour participer à une convention citoyenne, j'aurais à mes côtés des gens qui n'ont pas les mêmes intérêts immédiats, mais qui sauront les mettre de côté au nom de la collectivité.

Les élections et même les référendums, présentent souvent un caractère clivant pour la cohésion nationale ; elles fragilisent notre société, nourrissent les passions extrémistes chez les électeurs, excitent l'ambition et la cupidité chez les élus.

Les conventions citoyennes ont des valeurs contraires, elles rassemblent, apaisent les tensions, œuvrent pour le bien commun. Intégrer durablement les conventions citoyennes dans le système politique en diminuant le pouvoir des élus, pourrait réconcilier démocratie représentative et participative, tout en améliorant la qualité des décisions publiques. Cela demanderait une réforme institutionnelle ambitieuse, mais les bénéfices en termes de confiance et d’efficacité pourraient être considérables.

Réviser la constitution, avec un pouvoir exécutif proche du modèle suisse, et placer les conventions citoyennes au cœur du système politique, représenterait une transformation profonde de la démocratie, avec des avantages pour les élus, pour les citoyens et le pays dans son ensemble. Voici une analyse des bénéfices potentiels :

Pour les citoyens

  1. Meilleure représentation : Le tirage au sort est égalitaire, les citoyens ordinaires auraient une voix directe dans les décisions politiques, réduisant le sentiment d’exclusion.
  2. Renforcement de la légitimité démocratique : Les décisions prises par des assemblées représentatives de la diversité sociale seraient perçues comme plus légitimes.
  3. Éducation civique et autonomisation : Participer à des conventions permettrait aux citoyens de mieux comprendre les enjeux complexes, d'acquérir une maturité politique et de s’engager davantage.
  4. Réduction de la défiance envers les institutions : Le tirage au sort rend les citoyens politiquement égaux (isonomie), on limiterait l’idée que « la politique est une affaire de professionnels ».

Pour les élus

  1. Décisions mieux acceptées : Les lois issues de conventions citoyennes seraient moins contestées, car élaborées avec la société civile.
  2. Allègement de la pression : Les élus pourraient s’appuyer sur des propositions travaillées par des citoyens, évitant d’être les seuls responsables des choix impopulaires.
  3. Innovation politique : Les conventions pourraient faire émerger des idées nouvelles, hors des cadres partisans traditionnels.
  4. Meilleure connexion avec le terrain : Les élus bénéficieraient d’un retour direct des préoccupations citoyennes.

Pour le pays

  1. Décisions plus adaptées aux besoins réels : Les politiques publiques seraient mieux calibrées, car issues de délibérations incluant des citoyens « ordinaires ».
  2. Stabilité sociale : Une démocratie plus participative réduirait les crises de légitimité (comme les mouvements type Gilets jaunes). Les sujets de société clivants pour notre société, pourraient être abordés beaucoup plus sereinement. Il n'y aurait pas de tabou.
  3. Modernisation des institutions : Cela renforcerait l’image du pays comme laboratoire démocratique, inspirant d’autres nations.
  4. Réduction des clivages politiques : Les conventions pourraient favoriser le consensus sur des sujets clivants (climat, justice sociale…).

Pour l'Europe

L'UE se doit d'évoluer vers plus de démocratie participative pour être plus forte politiquement, économiquement, socialement et - rêvons un peu – être indépendante des marchés financiers, en sortant de Maastricht, mais sans quitter l'UE. Une UE perçue comme démocratiquement robuste serait plus crédible face à la Chine ou aux États-Unis (démocratie en crise). L'Europe a besoin de projets visibles et collectifs. Elle ne peut y parvenir sans d'importantes réformes structurelles.

Exemples concrets

  • La Convention citoyenne pour le climat en France (2019-2020) a montré que des citoyens non-experts peuvent formuler des propositions ambitieuses (comme la rénovation énergétique ou la taxation des pollueurs).
  • En Irlande, des assemblées citoyennes ont permis des avancées sur le mariage gay et l’avortement.

Risques à maîtriser

Il y a un certain nombre de critiques récurrentes concernant les conventions citoyennes, et notamment le fait que les personnes tirées au sort seraient sous l'influence des experts/lobbies, et que l'indépendance des conventions n'est pas garantie. Les militants de droites craignent que les militants de gauche viennent noyauter la convention et vice versa.

  • Pour garantir l’indépendance des conventions, il faut une procédure d'organisation rigoureuse qui garanti la légitimité. On peut aussi organiser plusieurs conventions indépendantes selon la complexité du sujet. Enfin, il faut des institutions démocratiques suffisamment souples qui permettent de revenir en arrière si on constate que l'on s'est trompé.
  • Temps et coût : le temps et les coûts nécessaires doivent être assumés comme un investissement démocratique.

5. Proposition institutionnelle concrète

Voici une proposition concrète de schéma institutionnel qui montre comment pourrait fonctionner une démocratie dont la constitution nous protègerait des abus de pouvoir.

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Voici quelques commentaires :

  1. Constitution
    - Seul le peuple a le pouvoir de l'écrire et de la modifier au moyen de Conventions Constituantes Citoyennes.
    - Toute modification doit être approuvée par référendum.
  2. Assemblée et convention citoyennes
    - Les conventions citoyennes sur des thèmes prédéfinis sont obligatoires ; elles ont lieu une fois par an, et ne dépendent pas du bon vouloir du pouvoir exécutif.
    - Les avis émis par ces conventions doivent être contraignants pour l’Assemblée nationale, sauf en cas de désaccord argumenté et justifié publiquement.
    - Permettre, en cas de désaccord persistant entre l’Assemblée et la convention, de recourir à un référendum afin que les citoyens puissent trancher entre les deux propositions. Le but étant d'y avoir recours le moins souvent possible.
  3. Assemblée Nationale
    - Élit / révoque le premier ministre, le garde des sceaux et les présidents des organismes de contrôle.
    - Reçoit les propositions de loi issues des conventions
    - Propose des amendements (navette avec la convention citoyenne), écrit la loi et la soumet au vote de la convention citoyenne.
  4. Chambre d'évaluation des lois
    - Toute loi est susceptible de faire l'objet d'une évaluation pour juger de son efficacité et de son applicabilité.
    - La Chambre d'évaluation reçoit les propositions de loi du 1er ministre et du garde des sceaux.
    - Elle transmet ses rapports à l'Assemblée Citoyenne pour proposer : soit une nouvelle loi, soit la révision ou l'abrogation d'une ancienne loi.
    - Elle doit être un lieu de remontée de l'expression populaire où le droit à la parole doit pouvoir s'exercer pleinement.
     - 1/3 des membres sont élus par les « grands électeurs »
     - 1/3 des membres sont nommés (équivalent nomination au CESE)
     - 1/3 des membres sont tirés au sort.
  5. Pouvoir judiciaire
    Un garde des sceaux qui n'est pas nommé par le pouvoir exécutif.
  6. Pouvoir exécutif
    - Le pouvoir exécutif serait exercé collectivement par un Conseil Présidentiel de 7 membres représentatifs des institutions, par exemple :
  • 3 issus de l’Assemblée Nationale,
  • 1 représentant des maires,
  • 1 ancien membre du Conseil Constitutionnel,
  • 1 membre de la Chambre d’Évaluation des Lois,
  • Une personnalité choisie par l’Assemblée Citoyenne

 - Un premier ministre chef du pouvoir exécutif et réglementaire. Il passe par la Chambre d'Évaluation des Lois pour présenter un projet de loi.

  1. Conseil Constitutionnel
    - Il est tiré au sort parmi un corps de magistrats éligibles à cette fonction.

6. Conclusion

Comme le dit Étienne Chouard, « Ce ne sont pas à ceux qui sont au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir. » Une démocratie résiliente repose sur des institutions conçues pour limiter les excès et inclure les citoyens dans les décisions. Un pouvoir exécutif inspiré du modèle Suisse et des conventions citoyennes pourraient ouvrir la voie à un système qui nous protégerait des abus de pouvoir.
C'est à nous, citoyens, de réécrire les règles du jeu démocratique, d'exercer notre vigilance, de ne plus laisser les élus écrire la constitution pour eux-mêmes et pour les oligarques qu'ils représentent.

 

Ces élections qui nous tuent et ces banksters qui nous asservissent

De la souveraineté monétaire
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26 réactions à cet article    


  • Furax Furax 22 avril 12:29

    Je vois l’illustration, je zappe ! Propagande basique. Macron il va très bien ? smiley


    • cleroterion cleroterion 22 avril 13:19

      @Furax
      Ce n’est pas de la propagande au sens où vous l’entendez. C’est des propositions innovante.
      L’image est l’œuvre d’un artiste espagnol très talentueux dont je ne parviens pas à retrouver le nom.
      Les photos ont été prises à Grenade dans une exposition temporaire en Novembre 2022. Les recherches avec Google Lens n’ont rien donné. Si les lecteurs connaissent son nom ....


    • pemile pemile 22 avril 13:25

      @cleroterion

      Sergio García Sánchez


    • cleroterion cleroterion 22 avril 14:31

      Merci pour la référence smiley


    • Aristide Aristide 23 avril 13:02

      @cleroterion

      Comme disait l’autre, apprendre à pêcher en place de donner un poisson.

      Pour votre affaire, c’est simple,
       1 vous ouvrez un onglet avec l’image dont vous ne connaissez pas l’auteur, le titre, ...
       2  vous ouvrez un onglet google images
       3  vous cliquez sur l’image dont vous cherchez l’auteur, etc ... vous maintenez la souris cliqué et vous tirez l’image dans la zone de recherche de l’onglet google image
       4  google affiche toutes les images « ressemblantes », à vous de choisir ...


    • suispersonne 22 avril 13:59

      Bel effort de description d’un système plus démocratique, et de traitement des objections les plus fréquentes.

      La complexité est ennemie de l’efficacité.

      Les ennemis mortels des démocraties sont les politiciens professionnels préoccupés de rester en place.
      Ceux qui font de la politique pour faire carrière ont largement démontré leur penchant pour la trahison des promesses faites aux électeurs, leur extrême sensibilité aux lobbies, leur absence de principes moraux, leur gangrène du clientélisme, leur désintérêt systématique pour le bien commun.

      => Mandat court non renouvelable, révocation ad nutum si la feuille de route constitutionnelle n’est pas suivie.

      Cela n’est pas facile à admettre, mais les objections les plus débiles (« on ne tire pas au sort un premier violon » / « ça ne peut pas marcher avec une population aussi importante que la notre » / « on ne va pas tirer au sort madame michu » ...) sont faciles à récuser.

      Une précision : ceci est le résultat imparable de plusieurs décennies d’étude, qui ne percute que très peu de cerveaux opérationnels ouverts à la réflexion, mais cet obstacle est évidemment négligeable, parce que si la vérité existe, interdite d’ascenseur, elle prendra l’escalier.

      Ne perdons pas notre temps à opposer les objections irréfléchies très répandues ici. On les connaît toutes, vides de logique.


      • cleroterion cleroterion 22 avril 14:42

        @suispersonne
        Vous avez raison, il est compliqué de faire simple, surtout en matière de démocratie. Moi qui suis les débats sur la démocratie depuis plus de dix ans, je suis parfois déconcerté par la complexité et le peu de clarté des propositions, ce qui ne rend pas les idées démocratiques très désirables.


      • microf 22 avril 14:53

        Il ne manquait plus que vous.

        Il ne faut pas mettre Nelson Mandela au même niveau que ses deux personnes á savoir " des figures comme Charles de Gaulle, ou Angela Merkel ont montré qu’il est possible d’exercer le pouvoir avec intégrité."

        Charles De Gaule est le créateur de la Francafrique ce système qui jusqu´á lheure oú je vous écris, empêche le développement de l´Afrique francophone et tue de nombreux africains.

        1-Charles De Gaule avec la guerre du Biafra, guerre a causé la mort de plus d´un millions de nigérians.

        2-Angela Merkel une des responsable de la guerre en Ukraine ( les responsables de guerres ne sont pas ceux qui les mènent, mais ceux qui les ont rendus inévitalbles á dit quelqu´un ) au lieu de veiller á mettre en pratiques les Accords de Minks, avec son équipe, ont mentis et armés l´Ukraine, le reste vous le connaissez, les Ukrainiens et Russes qui meurent chaque jour dans une guerre qui n´aurait jamais eût lieu.

        Lisez ce que le célèbre Dissident de l´Union Soviétique disait de l´Occident.

        ALEXANDRE SOLJENITSYNE

        « Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. […] Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. […] Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest. »

        Livres d’Alexandre Soljenitsyne : https://amzn.to/2CmbcAj


        • cleroterion cleroterion 22 avril 18:52

          @microf
          Oui, c’est vrai, même De Gaulle a commis des erreurs, c’est la raison pour laquelle le pouvoir doit être partagé au sommet de l’état. J’aime bien votre citation de Soljenitsyne, elle est un bon reflet de la réalité.


        • sylvain sylvain 23 avril 14:47

          @microf
          A vrai dire, si mandela avait surement bien plus a coeur l’interet des suds africains et des africains en general que de gaulle, l’anc n’a pas fait bien mieux en terme de developpement que la francafrique. La croissance des pays de la francafrique sur les 20 dernieres annees est bien plus importante que celle de l’afrique du sud. Si elle est plus riche, c’est bien du fait des boers et de leur ignoble regime d’apartheid, pas de mandela.

          Pour ce qui est de Soljenytsine, j’ai bien peur que ce dont il parle ne soit pas limité, loin de la, a l’occident. C’est la maladie du spectacle hegemonique, et il n’epargne a peu pres plus aucun endroit sur cette planete


        • Jason Jason 22 avril 15:17


          Beaucoup de bonnes choses dans votre article, avec en note de conclusion la redoutable puissance des oligarques. Comme le dit Pierre Rosanvallon dans un de ses livres : « Le Capitalisme est un opportunisme de classe ». Ca serait peut-être avec ça qu’il faudrait commencer.


          Le pouvoir se rend insupportable quand il n’y a pas de contre-pouvoirs. Toute la méthode pour accroître son pouvoir consiste à neutraliser les contre-pouvoirs. On le voit aux USA, en Russie, et dans d’autres pays. Dans le passé cela s’est produit en Russie et en Allemagne avec les catastrophes que l’on sait.


          Il y a aussi, en cas de dissolution du pouvoir équilibré ou de son impuissance, le vide du pouvoir dont s’emparent par la violence des groupes factieux ; par exemple avec Mussolini et le fascisme en Italie en 1924. Notons la tentative de marcher sur l’Assemblée Nationale à Paris en 1934, ou plus récemment la marche des Trumpistes sut le Capitole à Washington.


          C’est pourquoi, ce qu’on appelle au mieux la démocratie très approximative de nombreux pays, ce régime est constamment menacé. Une constitution gène-t-elle ? On la change ou on la supprime, ou encore on l’ignore ; voir USA et Russie.


          • amiaplacidus amiaplacidus 22 avril 17:32

            @l’auteur : « Dire que le pouvoir « rend fou » est sans doute excessif, mais il est indéniable qu’il agit comme un catalyseur de traits préexistants (égo, paranoïa) et crée des distorsions cognitives ... ».

            Ne pensez-vous pas que la recherche du pouvoir est le fait, à de trop rares exceptions près (n’est pas Cincinnatus qui veut), de personnalités souffrant de divers troubles psychologiques ou de pathologies mentales ?

            Ce ne serait pas le pouvoir qui rend « fou », mais le fait d’être « fou » entraîne la recherche du pouvoir.


            • cleroterion cleroterion 22 avril 19:37

              @amiaplacidus
              « Ce ne serait pas le pouvoir qui rend « fou », mais le fait d’être « fou » entraîne la recherche du pouvoir. »
              Je pense qu’un homme « normal » ne recherche pas le pouvoir, ni à imposer sa volonté aux autres ; il cherche d’abord à se gouverner lui-même, et à bien gérer son cercle familial, ce qui n’est déjà pas si mal. En revanche, si vous donnez du pouvoir à cet homme « normal », s’il ne sent pas à chaque instant une énergique résistance, il y a de forte chance pour qu’il ne le reste pas longtemps. C’est ce que tend à montrer certaines expériences dont je fais mention dans l’article (Stanford).
              Il faut fixer des limites au pouvoir et c’est le rôle de la constitution.


            • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 22 avril 22:27

              C’est à nous, citoyens, de réécrire les règles du jeu démocratique

              Quand vous serez prêts, dites-le smiley ;

              sinon, y’a çà : (pdf-1pg), mais faut se bouger,


              • Goldo Du 23 avril 08:13

                @Sylfaën.H.
                Tu n’as toujours pas consulté ?


              • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 1er mai 14:38

                @Goldo Du
                Je consulte pour Avis, uniquement smiley
                Sinon, y’a plus simple, en 1 page


              • cleroterion cleroterion 1er mai 20:31

                @Sylfaën.H.
                Le problème, c’est le système, ce sont pas les politicards véreux qui nous gouvernent. Cramez-les, comme vous dites, et d’autre, encore plus véreux prendront leurs places.


              • beo111 beo111 23 avril 10:37

                Pour l’Europe

                Ben déjà qu’elle respecte ses textes fondateurs, et après on en reparlera :

                https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/derive-autocratique-de-l-ue-260392


                • Goldo Du 23 avril 20:05

                  @beo111
                  Tu te fais de la pub ?


                • beo111 beo111 27 avril 13:23

                  @Goldo Du

                  Tu te fais de la pub ?

                  Il faut bien. Si je ne le fais pas, qui s’en chargera ?

                • cleroterion cleroterion 27 avril 19:15

                  @beo111
                  Les citoyens européens, tout comme les français, sont impuissants politiquement. Même si une élection peut parfois donner de bons résultats, rien ne garanti que ce qu’elle a engendré sera pérenne. Il n’y a que les conventions citoyennes qui garantissent l’intérêt général en permanance.


                • Aristide Aristide 23 avril 13:05

                  Il suffit d’avoir un minimum d’expérience des assemblées générales de toutes natures pour comprendre que les conventions citoyennes souffrent des mêmes défauts.

                  Je passe sur le tirage au sort qui sous prétexte d’égalité politique donne la même compétence et pouvoir à l’ignorant et au spécialiste. 


                  • sylvain sylvain 23 avril 15:02

                    @Aristide
                    Le tirage au sort ne donne pas la meme competence a un tire au sort et a un specialiste, ni d’ailleurs le meme pouvoir.

                    Dans un tirage au sort il n’y a peu pres aucune chance qu’un expert soit tire au sort pour decider sur un de ses domaines de competences : c’est le tire au sort qui a le pouvoir, pas le specialiste.
                    Le corrolaire est que le tire au sort est rarement competent dans un domaine technique particulier ou il doit decider.

                    Pour qu’un tirage au sort soit efficient, il faut donc que le tire au sort ecoute les specialiste et decide ensuite en son ame et conscience.

                    Ca a le merite d’eviter les derives mafieuses, d’entre soi, de prise d’interet du pouvoir et, soi dit en passant, les politiques sont eux memes des incompetents notoires dans la plupart des domaines techniques autre que celui de la prise du pouvoir. Donc, en terme de competence des decideurs, ca ne change pas grand chose, par contre en terme de probite si


                  • cleroterion cleroterion 23 avril 15:18

                    @Aristide
                    Une assemblée générale de copropriétaire, pour prendre un exemple, n’a strictement rien à voir dans l’organisation avec celle d’une convention citoyenne. Une AG dure 3 heures alors qu’une CC peut durer de 15 jours à plusieurs mois. Dans une AG, les gens sont juste « informés » s’ils ont pris la peine de lire l’OJ avant de venir, alors que dans une CC ils reçoivent une formation contradictoire avec différents intervenants. Dans une AG, la parole est souvent monopolisée par 2 ou 3 participants alors que dans une CC on fera en sorte de prendre l’avis de tout le monde.
                    Pour ce qui est de la compétence, on ne peut malheureusement pas dire que nos députés le soient vraiment. Peut être que les plus anciens sont effectivement plus filous, magouilleurs et connaissent mieux procédures que les novices. 
                    Quant à moi, je préfère une personne tirée au sort peut-être un peu moins expérimentée, mais qui me représente, qu’un beau parleur en costard qui ne pense qu’au pognon, qu’à sa réélection et qui représente les intérêts des milliardaires.


                  • Aristide Aristide 24 avril 13:29

                    @sylvain

                    Pour qu’un tirage au sort soit efficient, il faut donc que le tire au sort ecoute les specialiste et decide ensuite en son ame et conscience

                    Ecouter les spécialistes ? Ils sont choisis par qui, pour quel message, quelles propositions, ... de la fumisterie consistant à faire passer un message de « spécialiste » pour exempt de toute position politique, idéologique, partisane ... Il a suffit de voir les compositions des « experts » sur le les conventions ....

                    Donc, en terme de competence des decideurs, ca ne change pas grand chose, par contre en terme de probite si

                    Le résultat consiste à laisser le pouvoir à des experts, spécialistes dont on ne sait qui les a choisis en place d’élus ... Bravo !!!


                  • sylvain sylvain 24 avril 17:58

                    @Aristide
                    Mais c’est deja le cas. Les politiques ne sont pas competents en terme techniques, ils ne font qu’ecouter des experts, en general lobbyistes donc choisis par des oligarques, d’autant qu’ils passent tout leur temps a faire en sorte de se faire reelire et qu’ils n’ont ni ninteret ni temps pour se pencher sur les dossiers.

                    Et ce serait dans ce cas aux tires au sort de choisir qui est expert ou non, la encore ca reste beaucoup mieux

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