Le réchauffement climatique, un phénomène multiséculaire
Au début des années 1870, Johann Fabricius, écrivait : « La glace s'étend de plus en plus chaque année, cette progression est si rapide que les lieux où les parents des Groenlandais actuels chassaient le renne sont aujourd'hui recouvert de glace ». Il décrivait l'apogée du « petit âge glaciaire », une période froide amorcée au Moyen-Age. Le climat oscille entre englaciations et périodes interglaciaires depuis 3 millions d'années, et le quaternaire a connu 17 périodes glaciaires ! Sur les 400.000 années écoulées, la température moyenne annuelle était de 2°C supérieurs à la moyenne actuelle (15 °C), et il y a 20.000 ans, la température moyenne était 5°C inférieure à celle que nous connaissons maintenant. Au lieu d'un d'indiquer la fin d'une période interglaciaire (cycle : refroidissement - extension des glaciers - régression du niveau des mers - réchauffement - fonte des glaciers vers la mer - augmentation du niveau des mers), c'est un réchauffement qui fut observé !
Le climat résulte des flux d'énergie et de rétroactions entre : l'atmosphère, l'hydrosphère, la cryosphère (étendues gelées), la lithosphère, la biosphère, l'urbanisme (accumulateur de chaleur) et les activités humaines. Il est impossible en l'état actuel des connaissances, de prédire le temps qu'il fera en une région du globe à un instant donné sur une longue période. La modélisation reposant sur les paramètres pris en compte ("in"), on ne peut en sortie ("out") que retrouver les informations traitées selon l'algorithme, il s'agit de probabilités. Les glaciologues ont acquis la certitude que le taux actuel de dioxyde de carbone, 430 parties par million, n'était pas supérieur à celui d'il y a 800 000 ans. John Tyndall démontra en 1863 que le CO2 et la vapeur d'eau sont transparents à la lumière, expliquant ainsi pourquoi la Terre demeure chaude la nuit à la différence de la Lune. Le CO2 et la vapeur d'eau forment un écran qui retient une partie de la chaleur et conserve à la surface de la Terre une température supérieure d'une trentaine de degrés (effet de serre).
En 1984, le satellite Nimbus 7 confirma l'amincissement de la couche d'ozone sur une surface de 25 millions de km2, les écolo-alarmistes parlèrent d'un « trou » au dessus du pôle Sud... La plupart des phénomènes météorologiques se produisent dans la troposphère qui s'étend du sol à 12.000 mètres d'altitude, puis la stratosphère où s'effectue l'absorption des rayons UV-B (280 à 315 nm) par la couche d'ozone jusque vers 50 km (La couche d'ozone s'est formée il y a près de 600 Millions d'années ; variation annuelle de l'ordre de 15 %). L'ozone (O3) vitale en altitude où elle absorbe les UV, est nocive au sol (smog). Les rayons UV produisent l'ozone à partir de l'oxygène (O2+UV->O+O d'ou O+O2->O3), et sa destruction par l'absorption des UV (O3+UV->O2+O O+O3->2O2).
L'atmosphère et l'océanosphère se comportent comme un thermostat. La température et l'humidité limitent l'effet de la hausse thermique et les océans absorbent le CO2 contribuant ainsi à maintenir l'équilibre en limitant l'effet de serre. La vapeur d'eau « aspirée » par les courants ascendants se refroidit en s'élevant, se condense (point de rosée) et passe à l'état liquide. La quantité de chaleur solaire emmagasinée dépend de la latitude, de la saison, de la nébulosité, un nuage peut réfléchir 75 % de la lumière, la neige 85 %, une forêt dense 5 %, l'herbe 20 %, et la pollution la diffracter. Les courants maritimes et océaniques font passer les eaux chaudes vers les régions froides en mille ans. Si le Gulf Stream qui adoucit le climat de la région nord-atlantique faiblissait, le climat deviendrait plus frais dans cette partie du globe.
L'équilibre de la nature est un état dynamique, les changements de température n'affectent pas seulement la fonte des glaces, les mouvements atmosphériques jouent un rôle dans la dispersion des polluants (SO2, NOx, CFC, Halon, N2O). Le carbone est un des corps les plus répandus dans la nature, on le rencontre à l'état libre (charbon, hydrocarbures), combiné et dans les produits organiques (sucre, alcool). L'énergie des rayons solaires active la photosynthèse qui permet aux plantes de produire des d'hydrates de carbone (sucre, amidon,cellulose), des protéines et autres composés organiques indispensables aux êtres vivants, à partir de l'eau (oxygène) et du gaz carbonique (CO2) de l'air. Lorsqu'un herbivore mange de l'herbe, les atomes de carbone sont utilisés pour édifier ses propres tissus, et l'atome de carbone retourne dans l'atmosphère sous forme de gaz carbonique par le processus de la respiration. « Les herbivores ne convertissent qu'environ 10 % de leur nourriture en viande, en lait, ils rejettent les 90 % restants sous forme de fèces et d'urine, ce qui représente un gaspillage important. Aucune matière nouvelle n'est créée ; toutes sont perpétuellement transformées ». A mentionner le cycle de l'azote, les bactéries sont capables de fixer l'azote l'atmosphérique et de récupérer l'azote des cadavres en décomposition qui passe à l'état ammoniacal et d'acide nitrique (nitrates), substances utilisées par les végétaux et les animaux.
Avec une production de 25 milliards de volailles, 1.5 milliard de bovins, un milliard d'ovins et de porcins, la FAO voit en celle-ci l'une des principales causes du réchauffement climatique. « 83 % de la surface agricole mondiale est utilisée pour l'élevage (pâturage du bétail et production de céréales destinées à les nourrir). Ce, alors qu'il ne produit que 18 % des calories nécessaires et 37 % des protéines. (...) Le manque de terres agricoles pousse à la déforestation. (...) Et moins de forêt, c’est moins d’émissions de dioxyde de carbone absorbées ». Pour rester sous les 1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50 % d'ici 2030 (GIEC).
Une étude d'Oxford Martin School rapporte que l'adoption d'un régime végétarien (2% de la population française) au niveau mondial réduirait des deux tiers les émissions de CO2 et contribuerait à une réduction de la consommation d'eau de 23 % à 38 % en Europe. « L’utilisation d’eau douce est consacrée à 70 % à l’agriculture. Cela concerne les cultures de végétaux mais surtout l’élevage. (...) La production d’un kilogramme de bœuf absorbe 13.500 litres d’eau. En 2002, un tiers des céréales produites et récoltées (670 millions de tonnes) dans le monde avait directement servi à nourrir le bétail (...) soit assez pour nourrir trois milliards d’êtres humains ». Les 20 millions de chiens et de chats polluent deux fois plus qu'une voiture parcourant 10.000 km/an (Sce : NewScientist) !
L'Europe émet environ 3 milliards de tonnes de gaz carbonique par an sur les 34 milliards de tonnes tous pays confondus, et l'atmosphère en contient 3.2 Gt ! La France n'est responsable que de 0.9 % de la pollution mondiale (l'Europe 10%), et seulement 18 pays respectent les accords de la COP ! Si notre pays atteignait l'objectif fixé de 1°C, l'impact en serait de 0.0005 ! Pour les « solaristes », c'est l'activité du Soleil et les rayons cosmiques qu'il faut incriminer et non le gaz carbonique, de préciser que le taux de gaz carbonique toléré à bord d'un sous-marin est bien supérieur à celui de l'atmosphère, et que des producteurs de fruits et légumes en « gonflent » leurs serres à 2.000 ppm pour améliorer leur production.
D'autres inclinent vers les cycles astronomiques : « Les paramètres orbitaux expliquent la répétition quasi-périodique tous les 100 000 ans des glaciations du quaternaire. Ainsi, depuis 1,7 millions d'années, il y a eu 17 cycles. Le dernier maximum glaciaire date de 20 000 ans environ et l'interglaciaire qui l'a précédé, l'Eémien, de 125 000 ans à peu près. Chaque début d'interglaciaire correspond à un maximum d'insolation mais ensuite les paramètres se modifient si bien que les conditions au cours de l'interglaciaire changent. En conséquence, l'accumulation de glace est très lente alors que la fusion est très rapide » (J-C. Duplessy, CNRS 2003).
La banque mondiale estime le coût de la transition énergétique à plusieurs dizaines billions de dollars ! Si le GIEC claironne : « 80% de l'énergie nécessaire à l'humanité pourrait être fournis par les énergies renouvelables au milieu du siècle », l'Agence Internationale de l'énergie l'estime à 5 % ! L'écologie représente un marché économique : spéculations, lobbies, fraudes (points carbone) et un alibi politique : vignette Crit'Air, taxes, impôt sècheresse (1976), subventions, disparition programmée de certains types de véhicules, contrôles techniques, limitation de vitesse, circulation différenciée, consommation bio, etc., oukases qui touchent durement les pauvres qui consomment l'énergie indispensable à leur métabolisme et à leurs déplacements.
En 1995, cinq cent kilogrammes de sulfate ferrique furent déversés sur une aire de 65 km à l'ouest des îles Galapagos, proche du courant de Humboldt. La surface se colora en vert et dériva avant de disparaitre plusieurs semaines plus tard. Il s'agissait d'une concentration de phytoplancton dans une région qui en était dépourvue ! Plus le phytoplancton (base de chaine alimentaire) se développe, plus il absorbe le CO2 de l'air (l'océan dissout 50 fois en masse, le CO2 atmosphérique) ! Les algues disparurent dès qu'elles ne reçurent plus de sulfate ferrique et le CO2 contenu dans les algues mortes se reforma dans l'eau et dans l'air (oxydation). Les eaux de surface rendues acides (ph) par le CO2 réagissent avec le carbonate de calcium des coquillages morts pour fixer le dioxyde de carbone. Le processus se déroulant sur des milliers d'années, les scientifiques proposent de l'accélérer en enrichissant le milieu d'anhydrase carbonique. D'autres ont mis au point un composé à base de polyamine, de résine et d'additifs hydrophobes capable d'absorber 23 % du CO2 atmosphérique. Autres pistes étudiées, les alguo-carburants (rendement 30 fois supérieur aux biocarburants classiques) et l'implantation d'une portion d'ADN d'algue verte dans les cellules de plantes afin d'en accélérer la photosynthèse. D'autres projets envisagent la capture du CO2 industriel à leur sortie d'usine, le dioxyde de carbone serait liquéfié, transporté et injecté dans le sol d'un ancien gisement de pétrole.
Les collapsologues ne nous annoncent pas seulement des modifications climatiques, mais une cohorte de fléaux : problèmes de santé : cancers, infertilité, cataractes, presbyties, asthme - famines - modification climatiques extrêmes - catastrophes naturelles - déplacement de populations, etc. Si le problème se pose à l'échelle planétaire, il y a de nombreuses variations locales. Une augmentation de 2°C n'est pas pour déplaire aux Écossais qui connaissent des vents violents et une température ne dépassant guère les 17°C, sans parler des récoltes qui seraient épargnées du gel et bénéficieraient d'un supplément de carbone essentiel à leur croissance, ni les plongeurs qui peuvent observer des barracudas en Méditerranée.
Le rapport Halte à la croissance diffusé par le Club de Rome au début des années 70, prédisait l'épuisement de toutes nos ressources minérales aux environs de 2050, et que l'industrie ne pourrait plus rien produire. En 1971, Murdoch avançait de chiffre de 1,5 milliard d'habitants comme la limite pour la pérennité des écosystèmes. Selon les calculs de Gates, la Terre était trop peuplée pour fournir à tous un régime alimentaire convenable en protéines animales. Trois ans plus tard, des scientifiques affirmaient que les agrosystèmes ne pourraient supporter les 7,5 milliards d'individus attendus en 2000 (l'ONU prévoit une population mondiale de 11 milliards en 2100). En 2009, un député écologiste a comparé l'empreinte carbone d'un enfant européen à 620 vols Paris New York... Dix ans plus tard il exhortait « de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes » ! Si nous avons un chef d'orchestre et plusieurs stakhanovistes adeptes d'une l'écologie punitive (il ne s'agit plus de protéger notre environnement), il nous manque un accordeur d'instruments à l'oreille absolue. L'éolien et le photovoltaïque sont perçus comme une rente pour les maires au détriments de leurs administrés, des ressources halieutiques et agricoles (centrale solaire dans le Larzac). Une députée néerlandaise s'interroge sur « l'opportunité de poursuivre les soins au-delà de 70 ans » ! A-t-elle acheté des biens immobiliers en viager ?
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Sur le même thème
Extinction de l’espèce humaine, peut-on ne pas y croire ?Maître Panisse t'a vendu le Pitalugue, et tu admires ta perspicacité...
Le Nucléaire et la Démographie, les deux grands EXCLUS de la Convention sur le climat !
Le traitement des eaux usées en France : quelles solutions ?
De déboisement en déforestation, un désastre planétaire
57 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON