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Accueil du site > Tribune Libre > Le réveil social en Espagne se prolonge : quelles revendications, quelles (...)

Le réveil social en Espagne se prolonge : quelles revendications, quelles suites au mouvement ?

 Voilà maintenant trois semaines que divers campements se sont établis en assemblées démocratiques populaires à travers les grandes villes espagnoles, comme à Madrid à la place Puerta del Sol, renommée Puerta de la Solución pour l'occasion, ou à Barcelone sur la Plaza Cataluña pour ne citer que ces deux là. Le 17 mai à l'aube, les forces de l'ordre madrilènes avaient fait évacuer cette place du centre-ville seulement deux jours après le début du mouvement alors que le sit-in n'agglomérait encore que quelques centaines de personnes, mais le soir même le rassemblement réunissait plusieurs milliers de personnes et ne s'est plus dispersé depuis. Les choses ont été un peu plus violentes dans la cité sœur catalane, le vendredi 27 mai la police est intervenue avec des matraques et des tirs de flash-ball pour permettre un soi-disant « nettoyage de la place en vue des festivités que pourrait générer la victoire de l'équipe du Barca le lendemain en finale de ligue des champions », ce qui a engendré 150 blessés, mais surtout un regain de tout le mouvement en Espagne et le soutien de quelques voisins internationaux, puisque en face des agressions policières les campeurs sont restés pacifiques (la ligne de conduite du mouvement sur ce sujet est très claire) et ont réinvesti la place dès que le « nettoyage » fut fini. Les manifestants ne sont donc pas encore entendus par les hommes au pouvoir, et encore moins compris. C'est donc par la plus grande partie possible de la population que le mouvement du 15M (15 mai, jour originel de la manifestation) devra se faire entendre et surtout comprendre. Pour cela il est important que les revendications et motivations des indignés soient claires, précises et organisées, à l'image des campements des-dits manifestants. Or si la couverture médiatique du mouvement est resté relativement faible en Espagne (à l'exception du quotidien « Público »), celle des autres pays, même en étant un peu plus étendue, peine à retranscrire ce que demandent concrètement les « indignados » espagnols.

  Ceci pourrait constituer la plus grosse force de ce mouvement : a contrario de nombreuses manifestations, ce sursaut citoyen, et cela grâce à sa forme originale (campement sur une longue durée et non violence) et à son interaction entre habitants (des assemblées populaires de quartiers ont eu lieu dans tout Madrid le samedi 28 mai et le mouvement est très présent sur le web) pourrait accoucher de nombreuses propositions concrètes et pas seulement de critiques du système déjà en place.

  Avant de rentrer dans une description plus précise de ces suggestions citoyennes, il est nécessaire de dresser un portrait revendicatif global du mouvement. L'aspiration la plus importante d'une façon générale du 15M, c'est finalement le retour à une certaine indépendance et suprématie des pouvoirs publics et politiques face aux pouvoirs financiers, ces derniers ayant pris le dessus sur la gouvernance même des États. Pourquoi alors que le monde est aujourd'hui si riche et autant créateur de richesses matérielles doit-on observer de telles coupes dans les budgets d'intérêts sociaux, éducatifs ou sanitaires ? Ne serait-ce pas à l'avantage d'un cercle réduit de personnes par rapport au plus grand nombre ? Ici aussi la loi de la concurrence déséquilibre tout le système, ce que l'on peut observer par exemple avec l'incapacité des gouvernements à mettre en place la taxe Tobin (taxation des transactions financières mondiales, que le 15M soutient) : même si certains chefs d'états reconnaissent sa potentielle utilité, aucun d'entre eux n'a le courage de la mettre en place, ayant peur que cela joue défavorablement sur l'implantation d'entreprises et d'investissements sur leur territoire. Personne n'agit, tout le monde se tire vers le bas. Comme le précise le livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! », lorsque les gouvernements ont mis en place des politiques d'aide sociale à partir de 1945 les États n'étaient pas plus riches que maintenant, alors il ne faut pas mettre toutes ces coupes budgétaires sur le seul dos de la crise économique. Il faut dire qu'aujourd'hui la supra-nationalité des instances comme le FMI ou la Banque Mondiale influencent grandement les politiques économiques nationales, comme c'est le cas dans les pays où la crise actuelle se conjugue avec des mesures d'austérité drastiques et les protestations du peuple. L'Espagne, la Grèce, le Portugal ainsi que l'Islande en sont des exemples européens flagrants. La dette publique de l'État espagnol est pourtant inférieure à celle de la France, et sa situation macroéconomique, tout en étant médiocre au niveau national, reste compétitive sur le plan international avec des atouts puissants comme le tourisme ou les énergies renouvelables. Mais les agences de notations et la spéculation sur l'évolution de l'économie nationale ont fait plié le gouvernement de Zapatero sur des réductions budgétaires exigées en contre partie de « bonnes notes ». Là encore la suprématie nationale ne devrait pas toujours s'effacer devant les instances des « gros bras » transnationaux, et on pourrait prendre l'exemple de l' Équateur qui en déclarant la dette de son État illégitime à travers un audit (une commission avait étudié toutes les dettes du pays) et se refusant à la payer a su faire jouer en sa faveur les lois du marché puisque la valeur de sa dette (spéculative) a chuté et le gouvernement a pu en rembourser une bonne partie en payant moins que prévu, ce qui a permis de rediriger de l'argent vers les dépenses sociales. De nombreuses personnes en Grèce sont actuellement en train d'étudier la possibilité d'une action similaire (voir le documentaire grec tout récent « Debtocracy » sur le sujet).

 Pour revenir à l'Espagne, le mouvement du 15M a pris place une semaine avant les élections municipales et régionales du 22 mai. Ce dernier a appelé ses supporters à voter blanc ou nul, pour un ras le bol des deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis 1977, le PP et le PSOE. Une des propositions du 15M c'est la prise en considération de ces votes blancs et nuls. Une des autres revendications c'est le changement de la loi électorale : pouvoir rayer des listes sur les élections municipales et régionales certains noms de candidats tout en conservant la liste valide, ce qui suppose supprimer les listes « fermées » où l'électeur est obligé d'accepter la liste dans son ensemble. Une autre proposition sur le système électoral espagnol serait de remplacer le scrutin majoritaire par un système à représentation proportionnelle qui ne défavoriserait plus les petits partis au profit des deux grands. En effet lorsque l'on se penche sur les résultats des dernières élections législatives (8 mars 2008), on peut apercevoir que le PSOE obtient 169 sièges avec 11 064 524 voix (43,64%) et le PP 154 avec 10 169 173 votes (40,11%) alors que la « Gauche Unie », troisième force politique du pays, avec 963 040 votants soit 3,80% de voix n'obtient que 2 sièges. Ce système de carte territoriale électorale est remis en cause par les indignés espagnols qui ne se sentent pas assez représentés politiquement au travers de leur choix électoraux.

 Les autres propositions du 15M sur les réformes du monde et de la gente politique sont nombreuses. Ils souhaitent par exemple l'imprescriptibilité du délit de corruption pour tous les hommes politiques (c'est à dire qu'il ne soit aboli ou suspendu sous aucune exception ni circonstance) ou bien encore l'élimination de l'immunité associée à certaines hautes fonctions publiques, ou l'élimination des privilèges comme le cumul des différentes retraites ou réductions d'impôts.

 Il est également question de rehausser l'impôt sur le revenu des grandes fortunes et des banques, car cet impôt qui constitue une source de revenus non négligeable pour les caisses de l'État est souvent rabaissé au fil des ans pour les tranches de revenus les plus hautes (comme en France d'ailleurs) et cela encore par simple principe de concurrence : mieux vaut un riche qui ne paie pas trop d'impôt dans notre pays plutôt qu'il s'exile à l'étranger et n'en paie plus du tout. Pour les plus pauvres, une des revendications souvent réitérée lors des assemblées est également le rétablissement du minimum chômage de 426 euros supprimé en février 2011, suppression qui n'est pas étrangère au déclenchement du ras le bol espagnol. Quand on permet à quelques ultras riches de payer moins d'impôts alors que l'on supprime le dernier filet vital de nombreuses personnes qui se sont retrouvées au chômage, et que pendant tout cela les banques que l'État a subventionné se remettent à réaliser des profits énormes pour le porte monnaie de quelques actionnaires, la situation sociale augmente sérieusement en température. C'est pourquoi une des propositions émises par le mouvement concerne également l'interdiction de réinjecter de l'argent dans des banques privées déficitaires, ou alors ces dernières devront être nationalisées pour un usage au service de l'utilité publique et sociale.

 Au niveau de la vie citoyenne, une des demandes forte constitue le retrait de la loi Sinde (adoptée en février 2011) qui vise entre autres à interdire le partage de fichiers gratuits sur internet. On se penche aussi sur la création d'un système de référendums qui s'appliquerait plus souvent lorsque sont abordées des lois ou questions citoyennes importantes comprenant un véritable impact sur les conditions de vie des-dits citoyens. Le mouvement comporte de nombreuses autres propositions et il faudra sûrement encore attendre un peu avant que les assemblées de quartiers fassent le tri et le bilan de tous ces apports citoyens, et la question de comment faire appliquer certaines bonnes initiatives et idées commence à se faire entendre, alors même que le mouvement est actuellement en quête d'un nouveau souffle, peut-être une décentralisation pour poursuivre l'action au niveau local avec des commissions permanentes dans chaque quartier ? Les assemblées du 28 mai derniers ont rassemblé jusqu'à 30 000 personnes à travers une centaine de lieux différents dans Madrid et les villages aux alentours et ont encore permis d'élargir le mouvement. Pour l'instant la Puerta del Sol reste un symbole fort et c'est pourquoi de nombreux participants ne veulent pas encore abandonner la place, alors même que quelques voix s'élèvent dans l'organisation pour se retirer calmement et que certains commerçants autour du campement et autres dirigeants à la mairie s'exaspèrent. La prise de cette grande place du centre ville est encore l'image forte du 15M. C'est d'ailleurs à Madrid que se sont rencontrés les 3, 4 et 5 juin les portes paroles de 56 localités espagnoles également « révoltées » pour faire le point sur la situation et les suites à envisager. Un prochain rendez-vous national a été fixé pour le 19 juin au travers de grandes manifestations et prévoit d'être très largement suivi, la dynamique mobilisatrice du mouvement continue. En tout cas la jeunesse espagnole (grâce également à l'aide des autres générations qui la soutiennent) vient de faire son entrée dans la vie politique et citoyenne de son pays.


Tommytheherbs, résident à Madrid.


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14 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 7 juin 2011 11:14

    Pour l’instant et dans un premier temps, ces groupes sont l’expression du raz le bol général.
     On ne peut pas leur demander d’avoir conçu, en quelques semaines d’échanges, un projet de « nouvelle société ». Rappelons que celui ci existe déjà, car d’autres y ont pensé ces dernières années.
    Le plus important, c’est que cette protestation dure et rassemble de plus en plus d’entre nous. 

    Il existe un seuil critique, au delà duquel celle ci aura une force irrésistible.
     Et on s’en rapproche.


    • Bulgroz 7 juin 2011 11:19

      Je suis responsable de la ligne d’activité Device Solution Network de l’usine n° 45 RTP Suzhou dans la province du Jiangsu d’où je vous écris, je peux vous dire que l’ensemble de la classe ouvrière suit de très prés les mouvements libérateurs de la Puerta del sol (mouvement dit du 15M).

      Cet hiver, nous avons beaucoup travaillé pour envoyer à temps des milliers de containers de TV 3D 46 pouces (sans lunettes) offrant une image nette et fluide bénéficiant de la technologie Motion Plus 200Hz.

      Nous soutenons les assemblées démocratiques populaires revendiquant l’annulation immédiate des dettes qui plombent vos parents et la mise en place d’une véritable politique sociale rigoureuse afin que les rejetons révolutionnaires puissent, à leur tour et sans délai, obtenir les lignes de crédit nécessaires à l’acquisition de TV 3D et autres équipements nécessaires à la survie de l’espèce.

      Halte au FMI et à la Banque Mondiale, totale solidarité avec le 15M.


      • Harfang Harfang 7 juin 2011 12:51

        Si vos TV 3D 46 pouces étaient fabriquées, au hasard, en Espagne par exemple, générant ainsi des milliers d’emplois, peut être la puerta del Sol serait-elle désertée. En outre le raz le bol des élites autoproclamées et de leurs abus n’est pas lié au niveau de vie du pays. La seule différence peut être : le degré de violence. Le désespoir pouvant conduire à des extrêmes pas forcément souhaitables. Pour le moment, la puerta des Sol est pacifiste.


      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 7 juin 2011 11:28

        La revendication est :  « POUR LA VRAIE DEMOCRATIE » !

        La suite n’est pas la seule affaire du peuple espagnol ; une plus grande solidarité europrénne et mondiale doit suivre car il s’agit pour la première fois d’une refondation du concept même de l’organisation sociale à l’échelle des Nations et à l’échelle planétaire !

        Les humains sont à l’apogée de leur développement mental, ils sont prêts aujourd’hui à passer à une meilleure gouvernance, c’est-à-dire à la plus grande justice sociale en LIBERANT LE POUVOIR POLITIQUE DE L’INFLUENCE DES FAMILLES, DES CLANS ET DES CENTRES D’INTERETS HUMAINS POUR LE CONFIER DEFINITIVEMENT AUX LOIS QUE CHACUN ET TOUS AURONT LE DEVOIR DE RESPECTER !

        TELLE EST LA VRAIE DEMOCRATIE ; informez le plus de monde en utilisant tous les moyens du Web !


        Voir aussi le lien :

        http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/les-indignes-de-l-espagne-a-la-95245#forum2939259

        Mohammed MADJOUR.


        • enréfléchissant 7 juin 2011 13:11

          Il n’y a aucun souci à ce que le peuple se prononce et décide pour tout. 

          Pensez vous que les français sont débiles ? Certainement pas.
          Les français sont divisés sur beaucoup de questions car le débat citoyen n’existe que très peu chez nous. L’avènement d’une réelle démocratie exigerait une connaissance de cause chez les citoyens qui veulent s’investir, et cela passe donc par la réflexion et la raison dans les choix.

          Pour tous les sujets, je dis bien tous, avec un débat de fond non truqué, nous pouvons arriver à des consensus. En effet les citoyens ont tous le même intérêt, la liberté et la sécurité.

          Le populisme c’est cela : faire croire qu’on est avec le peuple alors qu’au fond on va garder le même système antidémocratique ; comme si le problème c’étaient les hommes et pas le système.

        • enréfléchissant 7 juin 2011 19:20

          Bien sûr alchimie, aucun sujet n’est tabou et en démocratie réelle on doit débattre de tous les sujets. 


          Marc évitez s’il vous plait de me faire dire ce que je n’ai pas dit. 
          J’ai dit que les personnes qui le désiraient pourraient faire la vie de la cité, cela ne veut pas dire qu’on va exclure des personnes, mais seulement qu’on ne va pas obliger les gens à participer aux assemblées s’il ne le veulent pas, mais il y-a de forte chance qu’ils veulent décider de leur vie...

          Si pour vous la représentation et la délégation du pouvoir est la solution, alors vous ne devriez pas vous plaindre de notre société, car c’est la passivité des citoyens et l’oligarchie politique et économique qui a permis la situation actuelle.

        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 12 juin 2011 20:01

          En lieu et place des incantations stériles à la démocratie, je propose au contraire une émancipation de tous les carcans idéologiques dans lesquels on nous enferme.


          Non à l’indignation, non aux revenbdications, oui à l’émancipation.

        • enréfléchissant 7 juin 2011 13:12

          Les revendications du mouvement des « indignés » doivent-elles être sociales et économiques ou seulement démocratiques.

          Je pense que les propositions doivent seulement porter sur le système politique. Mettons en place une réelle démocratie, ensuite nous nous occuperons du social et de la justice !

          Si nous parlons du chômage dans le manifeste, pourquoi ne pas parler des droits des animaux et du mariage homosexuel.... Et sur la condition des femmes ? Bref on ne s’en sort plus, c’est d’ailleurs ce qui fait beaucoup de mal au mouvement espagnol. A force de vouloir faire des propositions sur tout, il n’y a plus de ligne directrice, beaucoup de gens se désolidarisent et la force de réflexion et d’action est accaparée sur des sujets innombrables !

          Nous n’avons pas à proposer un programme politique qui nous positionnerait forcément sur l’échiquier politique et diviserait les citoyens. Nous devons seulement exiger et mettre en place une alternative politique, une véritable démocratie ! Nous devons mettre en place l’outil, le système politique, qui permette ensuite aux citoyens directement de décider pour toutes les problématiques.

          Les propositions sociales et économiques sont une perte de temps et une erreur stratégique.

          Retrouvez le débat sur les revendications et propositions ici.


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 7 juin 2011 16:58

            @Marc Gelone (xxx.xxx.xxx.89) 7 juin 16:23

            Lisez mon article « La déclaration universelle des devoirs humains » et vous aurez une idée de ce qu’est la vraie démocratie.

            Je précise que l’intelligence des peuples n’est pas définie par un...QI !

            Mohammed MADJOUR.


            • Walid Haïdar 7 juin 2011 21:47

              @ gelone.


              quelques points pour répondre à vos gerbants propos :

              1/ j’ai d’après les tests un QI situé dans les deux premiers centiles de la population. Donc je suis supérieur à 98% de la population ? je vaux mieux que tous ces gens ? ou est-ce qu’en fait je suis juste bon en suites logiques et ça sert pas à grand chose, ça sert pas en amour, ça ne sert pas en communication, ça ne sert pas pour faire la cuisine, pour cultiver mon potager, pour jouer du piano, pour méditer, faire la sieste... toutes choses qui sont en fait ce qu’il y a de plus important.

              2/ est-ce qu’en fait, le QI n’est pas le résultat de l’accès à l’éducation, d’une société plutôt axée sur certaines activités économiques, de la présence d’universités... bref, ne confondriez-vous pas les causes et les conséquences (comme d’hab) ?

              3/ sommes-nous tous des Suisses ? Est-il possible que nous ayons une culture et des opinions différentes de ces gens ? Est-il possible de pas trop se faire peur avec des histoires de minarets et de laisser les musulmans côtiser pour s’installer de spacieuses et salubres mosquées en achetant un étage d’un immeuble par-ci par là ? je rappelle que les mosquées n’ont pas à être plantureuses. Elles doivent être suffisamment spacieuses, parfaitement propres, avec des tapis par terre. Les musulmans n’ont qu’à se côtiser et ils se font leurs mosquées. Et s’ils veulent construire des minarets à raison deux quelques grandes mosquées ici ou là, franchement je ne suis pas certain que les Français en soient si chagrins, mais il est vrai qu’avec le matraquage médiatique de la première chaîne et des multiples chroniqueurs anti-musulmans qui animent le PAF et la presse, c’est possible. Soit, je m’en branle en fait.

              4/ regardons nous tous TF1 ? Sommes-nous tous xénophobes ? Non monsieur Gelone, marine Lepen, c’est 20% en sondages réhaussés, soit ce que faisaient son papa et copain megret et De villiers réunis quand ils y étaient tous. Rien de bien transcendant, même si ça matraque le contraire partout. Oui, avec la crise la connerie gagne un peu de terrain, c’est triste, mais c’est comme ça, et même si ça vous arrange, ça ne nous fait pas peur.

              Quoi qu’il en soit, nous sommes pour le pouvoir au peuple et aux assemblées, le tirage au sort des serviteurs du peuple, aux mandats non renouvelable, et non cumulables. Et ça, désolé, mais c’est pas du tout compatible avec vos idées de gros facho et votre culte du chef de Néanderthal à la con. En fait, vous doublez l’intérêt des assemblées populaires et du tirage au sort. Parce que sans l’appui de vos appareils de propagande vomitive et dans l’arène du débat contradictoire et citoyen, vous auriez l’air tellement ridicule que s’en serait purement jouissif.

              Oui, vivement les assemblées citoyennes pour que vous ayez honte d’asséner autant de saletés rétrogrades dans chacun de vos messages !

            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 7 juin 2011 17:41

              Vous pensez que je me donne à l’utopie, détrompez-vous !

              La seule question et le seul problème précis qui avaient depuis l’aube de l’humanité inquiété les esprits MAIS DONT LES SOLUTIONS NE SATISFONT PLUS LES HUMAINS D’AUJOURD’HUI est précisément : Qui décide de quoi au nom de l’ensemble !

              Nous n’allons pas raconter tout le chemin parcouru pour arriver à ce qui est appelé le « scrutin universel » dont les Maisons du Sondage arrivent aujourd’hui à donner à l’avance l’issue parce que les choses se jouent avant même le jour de la consultation ; c’est le « leurre démocratique » hérité du bla bla grèc !

              Quant aux « droits de l’homme » que j’appelle l’idéologie esclavagiste puisqu’elle préconise aux démunis de quémander leurs droits fondamentaux et sociaux aux maitres qui gouvernent : C’est la plus grande tare de l’humanité que nous voulons aujourd’hui laisser derrière nous parce que comme je vous l’ai dit les humains ont compris que le pouvoir doit apprtenir aux lois et non au hommes ; C’est cela la Vraie démocratie ! 


              Je ne veux pas en rester là si toutefois l’échange vous convient, je quitte l’Agora momentanément mais je vous laisse mon adresse : [email protected], au cas où...

              En attendant lisez mon article comme je vous l’ai proposé.

              Mohammed MADJOUR.


              • rclprvst 7 juin 2011 18:07

                Il y a un article qui me semble intéressant sur le site Citazine. L’article fait en effet un état des lieux du mouvement... 


                • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 7 juin 2011 23:01


                  Il s’agit d’un mouvement réellement politique, dans le sens le plus noble du terme, la chose publique, et donc pas « seulement » social ou économique.

                  C’est ce qui fait sa force, et qui préfigure, qui est à même de le percevoir aujourd’hui, une véritable révolution mondiale.

                  Oui, il y a de l’espoir...  smiley


                  • le journal de personne le journal de personne 8 juin 2011 00:35

                    Dégâts, défis !
                    Ciel, injuste ciel, à part la justice
                    Que pouvions-nous étreindre ?
                    Camarades, irons-nous jusqu’à l’étreinte ?
                    Non nous n’allons pas nous disputer l’heure
                    Ni mettre du jour au lendemain fin à nos malheurs
                    Néanmoins… je ne vous sens pas assez indignés...

                    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/degats-defis/

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TommytheHerbs

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