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Accueil du site > Tribune Libre > Le roi maudit : Charles II d’Espagne et l’héritage fatal de la (...)

Le roi maudit : Charles II d’Espagne et l’héritage fatal de la consanguinité chez les Habsbourg

Dans les corridors sombres de l’Alcázar royal de Madrid, en 1700, un silence oppressant enveloppe la cour. Charles II, dernier roi Habsbourg d’Espagne, s’éteint, son corps frêle terrassé par une vie d’afflictions. Surnommé "l’Ensorcelé", il incarne la tragédie d’une dynastie minée par des siècles de mariages incestueux. Son visage difforme, son esprit vacillant, son impuissance : tout en lui murmure une malédiction génétique.

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Une lignée tissée trop serrée

Le mariage, dans l’Europe des XVIe et XVIIe siècles, est une stratégie plus qu’un sentiment. Pour les Habsbourg, il est un rempart contre la dispersion de leur empire tentaculaire, s’étendant des Amériques aux Philippines. "Garder le sang pur", proclame-t-on à la cour, comme si la noblesse pouvait se condenser dans les veines. Charles Quint, empereur du Saint-Empire et roi d’Espagne, épouse en 1526 sa cousine germaine Isabelle de Portugal, posant la première pierre d’une tradition funeste. Son fils, Philippe II, imite son père en épousant sa nièce Anne d’Autriche, puis sa cousine Marie de Portugal. Ces unions, bénies par des dispenses papales, tissent un filet génétique où chaque nœud resserre le piège.

 

 

Les archives de la cour espagnole, conservées à Simancas, révèlent l’obsession dynastique des Habsbourg. Une lettre de Philippe II à son ambassadeur à Vienne, datée de 1570, insiste sur l’importance de "renforcer l’union des deux branches de notre maison" par un mariage entre son neveu et sa fille. Ce calcul politique ignore les murmures des médecins de cour, qui notent déjà des "faiblesses" chez les infants. L’infant Don Carlos, fils de Philippe II et de Marie de Portugal, né en 1545, est décrit dans un rapport d’ambassadeur vénitien comme "bossu, épileptique, et d’un caractère cruel" . Ces premiers signes, ignorés, annoncent la tempête à venir.

 

Description de cette image, également commentée ci-après

 

Au fil des générations, le taux de consanguinité s’élève comme une marée inexorable. Les généalogistes modernes estiment que Charles II, né en 1661, atteint un coefficient de 0,254, équivalent à celui d’un enfant issu d’un inceste frère-sœur. Cette densité génétique, fruit de neuf mariages consanguins sur onze entre 1516 et 1700, transforme la maison des Habsbourg en un laboratoire tragique de la biologie. Les portraits de Vélasquez, peignant Philippe IV avec sa "lippe Habsbourgeoise" proéminente, magnifient paradoxalement une difformité devenue emblème dynastique.

 

 

Charles II, l’enfant de l’ombre

Le 6 novembre 1661, l’Alcázar royal de Madrid résonne des cloches annonçant la naissance de Charles, fils de Philippe IV et de sa nièce Marie-Anne d’Autriche. L’espoir d’un héritier mâle, après la mort de ses frères, s’accompagne d’une angoisse palpable. Une lettre du nonce apostolique à Madrid, datée de 1662, décrit l’enfant comme "chétif, avec une tête démesurée, incapable de téter". Les chroniqueurs notent qu’il survit à peine aux maladies infantiles – rougeole, variole, rubéole – sous les soins vigilants de sa gouvernante, Mariana Engracia de Toledo. Pourtant, chaque année révèle un nouveau stigmate.

Charles ne marche qu’à huit ans, soutenu par des attelles, et ne parle qu’à dix, bredouillant un mélange d’espagnol et de français. Un rapport médical de 1670, retrouvé dans les archives du palais, attribue ces retards à "une faiblesse constitutionnelle héritée". Les contemporains, superstitieux, y voient une malédiction. Une anecdote raconte que des courtisans auraient fait exorciser le jeune prince, convaincus qu’un démon habitait son corps fragile. Le surnom "l’Ensorcelé" (El Hechizado) naît de ces rumeurs, amplifiées par ses crises d’épilepsie et ses hallucinations.

Son apparence, décrite avec une cruauté clinique par les diplomates, achève de le marginaliser. En 1680, le nonce apostolique écrit : "Petit, contrefait, d’une laideur affreuse, il a des yeux turquoise exorbités, une langue si grosse qu’il bave sans cesse". Ce portrait, corroboré par les mémoires du marquis de Villars, ambassadeur français, qui le qualifie de "laid à faire peur", reflète l’horreur suscitée par le roi. Sa mâchoire proéminente, le "prognathisme habsbourgeois", l’empêche de mâcher correctement, causant des troubles digestifs constants. Ces afflictions, loin d’être anecdotiques, sont les stigmates d’une consanguinité extrême, où les gènes récessifs délétères s’expriment sans frein.

 

Urología e Historia de la Medicina: Carlos II de Habsburgo (1661-1700),  llamado El Hechizado. La infertilidad de un rey que supuso un cambio de  dinastía de la Casa de Austria a la

 

Un roi sous tutelle, un empire en déclin

Charles II monte sur le trône à quatre ans, en 1665, après la mort de Philippe IV. Sa mère, Marie-Anne d’Autriche, assume la régence, mais le roi reste une marionnette. Une lettre de l’ambassadeur anglais à Madrid, en 1678, note : "Le roi n’a ni volonté ni entendement ; il signe ce qu’on lui présente, somnolent ou distrait". Cette faiblesse intellectuelle, probablement aggravée par le syndrome de Klinefelter (hypothèse basée sur ses symptômes : stérilité, retard de développement), le rend incapable de gouverner. Les favoris, comme le comte-duc d’Olivares ou Don Juan José d’Autriche, son demi-frère, dirigent dans l’ombre.

Les archives diplomatiques françaises, notamment la correspondance de Louis XIV, révèlent l’exploitation de cette fragilité. En 1679, Charles épouse Marie-Louise d’Orléans, nièce du Roi-Soleil, dans un mariage arrangé visant à renforcer l’influence française. Une lettre de Marie-Louise à sa tante, datée de 1680, confie : "Mon époux est doux, mais son esprit est si lent que je désespère de le comprendre". Ce mariage, comme celui avec Marie-Anne de Neubourg en 1690, reste stérile, scellant le sort des Habsbourg. Les rapports médicaux de l’époque, conservés à l’Escurial, mentionnent une "impuissance" et des "troubles hormonaux", confirmant les spéculations sur sa stérilité.

L’incapacité de Charles à produire un héritier exacerbe les tensions européennes. Dès les années 1670, la question de la succession espagnole obsède les chancelleries. Une note secrète de l’ambassadeur autrichien à Madrid, en 1698, avertit : "La mort du roi, sans enfant, risque de plonger l’Europe dans la guerre". Cette prophétie se réalise avec la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), déclenchée par son testament désignant Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme héritier. L’empire des Habsbourg, jadis "où le soleil ne se couche jamais", s’effrite sous le poids d’un roi brisé.

 

L’héritage maudit des Habsbourg

La consanguinité, stratégie dynastique, devient le poison des Habsbourg. Charles II n’est pas une anomalie, mais le point culminant d’une lignée rongée par ses propres choix. Les archives généalogiques, comme celles étudiées à Saint-Jacques-de-Compostelle, montrent que le taux de survie des infants Habsbourg chute dramatiquement : moins de 50 % atteignent l’âge de dix ans, contre 80 % dans les autres familles nobles. Les fausses couches, morts-nés et malformations – comme celles de l’infant Balthazar-Charles, mort à 17 ans en 1646 – sont monnaie courante.

Les répercussions s’étendent au-delà de la biologie. L’incapacité de Charles II à gouverner affaiblit l’Espagne, déjà épuisée par la guerre de Trente Ans et les révoltes internes. Une chronique de 1698, rédigée par un moine de l’Escurial, déplore : "Notre royaume, jadis glorieux, est aujourd’hui une ombre, dirigé par un roi fantôme". La perte de territoires – Franche-Comté, Luxembourg, Pays-Bas – face à la France de Louis XIV accélère le déclin. La "lippe Habsbourgeoise", moquée dans les pamphlets européens, devient le symbole d’une dynastie décadente.

Pourtant, Charles II, dans ses rares moments de lucidité, semble conscient de son fardeau. Une lettre autographe, rédigée avec difficulté en 1700, adressée au pape Innocent XII, implore : "Que Dieu guide mon choix pour préserver l’unité de mes royaumes". Ce testament, désignant un Bourbon, marque la fin des Habsbourg espagnols. Leur obsession de la pureté du sang, ironiquement, les a conduits à l’extinction, laissant un empire en lambeaux et une leçon amère : même les couronnes les plus puissantes ne défient pas la nature impunément.


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36 réactions à cet article    


  • Seth 20 juin 16:32

    La « lippe Habsbourgeoise », moquée dans les pamphlets européens, devient le symbole d’une dynastie décadente.

    ... d’où la mode de la pipe en Hispanie !  smiley


    • juluch juluch 20 juin 17:03

      Une lignée extenuée par la consanguinité.

      Là on parle de royauté mais ça existe dans les familles quand il faut renforcer les héritages et quand on convoite de la richesse....là aussi on a affaire à des familles dégénérées !

      le taux de consanguinité dans les mariages sont élevées dans certains pays.

      Pakistan 60%

      Arabie Saoudite 55%

      France environ 5%

      Tous cela sont des moyennes


      • Bonjour @juluch,

        Vous avez raison, la consanguinité, si elle a marqué les Habsbourg, n’est pas l’apanage des royaumes. Dans les familles ordinaires, la quête d’héritage ou de richesse a souvent conduit à des unions endogames, parfois avec des conséquences tragiques, comme des « lignées extenuées », pour reprendre votre belle expression.

        Les chiffres que vous mentionnez – 60 % au Pakistan, 55 % en Arabie Saoudite, 5 % en France – reflètent bien les disparités culturelles et historiques dans les pratiques matrimoniales, même si ces moyennes masquent des variations locales. En France, les mariages consanguins, souvent ruraux, visaient à préserver le patrimoine, mais restaient limités par les tabous et les dispenses coûteuses. Votre parallèle entre dynasties et familles ordinaires est frappant : l’obsession du contrôle, qu’il soit royal ou patrimonial, mène parfois aux mêmes dérives.

        Merci pour ce regard éclairant !

      • Et hop ! Et hop ! 21 juin 12:08

        @juluch

        Les Ptolémée se mariaient systématiquement avec leur soeur ou leur nièce depuis l’époque d’Alexandre jusqu’à Cléopâtre dont la beauté avait séduit Jules César, donc la consanguinité paraît ne provoquer aucune dégénération (par contre ils assassinaient tous les membres dynastes de leur famille).
        Les sélections de races de chiens, de chevaux et d’autres animaux utilisent la consanguinité pour améliorer les races.

        Ce Charles II de Habsbourg, descendant d’Etichon, comte d’Alsace au Xe siècle, effectivement débile, est une exception : la fortune et la longévité de cette dynastie a donné de nombreuses branches souveraines, elle montre au contraire qu’elle donnait des personnalités de grande valeur dans ses ancêtre directs comme Charles Quint, Philippe II et Philippe II d’Espagne.

        Dans l’ascendance de cette branche il y a des mariages en 1452 avec Éléonore du Portugal, en 1477 avec Marie de Bourgogne, en 1496 avec Jeanne d’Aragon, en 1526 avec Isabelle du Portugal, puis Philippe II, marié d’abord en 1544 à Marie Tudor, en 1559 avec Marie de Bourbon-Orléans, et finalement en 1570 avec Anne-Marie de Habsbourg, fille de Maximilen de Habsbourg, cousine issue-issue de germaine, de la branche des empereurs du Saint-Empire germanique.

        Dans les sociétés claniques, qu’il s’agisse de princes ou de paysans, le mariage avec une branche éloignée du même clan devenue étrangère et donc potentiellement ennemie était une règle, cela s’appelle un renchaînement d’alliance, il recrée la solidarité entre les deux branches éloignées. 


      • Bonjour @Et hop !,

        Votre commentaire est passionnant et soulève des points captivants ! Les Ptolémées, avec leurs mariages fraternels, semblent défier les effets délétères de la consanguinité, bien que leur stabilité génétique reste débattue et leurs assassinats dynastiques montrent une autre forme de « dégénérescence ».

        La sélection animale, comme pour les chiens ou chevaux, utilise en effet la consanguinité contrôlée, mais au prix de risques accrus de tares, contrairement aux humains où les effets sont moins prévisibles.

        Charles II, loin d’être une exception, incarne l’aboutissement d’une consanguinité extrême chez les Habsbourg, malgré des ancêtres brillants comme Charles Quint ou Philippe II. Vos exemples de mariages (Éléonore du Portugal, Marie de Bourgogne) montrent des alliances stratégiques, mais le resserrement génétique ultérieur fut fatal.

        Le « renchaînement d’alliance » clanique que vous décrivez est fascinant : il unit, mais à trop tisser serré, le fil se rompt. Merci pour cette analyse riche !

      • Radix Radix 21 juin 12:29

        Bonjour Et hop !

        Cléopâtre ne descendait pas de Ptolémée mais était d’origine grecque suite à la conquête de l’Egypte par Alexandre.

        Radix 


      • Bonjour @Radix ;

        Merci pour votre remarque ! Cléopâtre VII, d’origine grecque/macédonienne, descend directement de Ptolémée Ier, général d’Alexandre le Grand et fondateur de la dynastie lagide en Égypte. Votre précision sur son ascendance grecque est juste : les Ptolémées, hellénisés, n’avaient presque pas de racines égyptiennes.

        Cependant, Cléopâtre est bien une Ptolémaïde, issue de mariages consanguins, comme ses ancêtres. Ce parallèle avec les Habsbourg, où la consanguinité a eu des effets dramatiques, enrichit la réflexion.



      • Seth 21 juin 13:07

        @Radix

        Désolé mais Cléopâtre était une Ptolémée Lagide, fille d’un Ptolémée donc d’origine grecque. Cette dynastie porte d’ailleurs le nom de « dynastie des Ptolémée ».


      • Radix Radix 21 juin 13:20

        Bonjour Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Merci pour ta précision, j’ai fait trop confiance à ma mémoire.
        Ceci dit les Ptolémée n’ont appliqué qu’à minima le mariage consanguin et sur une courte période ce qui ne fut pas le cas des pharaons égyptiens.
        Doit-on y voir une des raison de leur empire ?

        Radix


      • Radix Radix 21 juin 13:51

        @Radix

        Correction : "Doit-on y voir une des raisons de la chute de leur empire ?

        Radix


      • Seth 21 juin 15:24

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Oups... désolé mais je n’avais pas vu votre commentaire en réponse à Radix et donc j’ai dit la même chose... Marri de cette répétition. 


      • Et hop ! Et hop ! 21 juin 22:22

        @Radix

        Clépâtre est une Ptolémée qui était la dynastie grecque des pharaons d’Egypte depuis Alexandre, ils descendaient d’un de ses générau, leur capitale était Alexandrie.


      • Et hop ! Et hop ! 21 juin 22:39

        @Radix : «  Ceci dit les Ptolémée n’ont appliqué qu’à minima le mariage consanguin et sur une courte période ce qui ne fut pas le cas des pharaons égyptiens. »

        Les Ptolémée se sont mariés avec leur soeur ou leur nièce pendant 20 générations !


      • Radix Radix 22 juin 12:02

        Bonjour Et hop !

        Vous avez raisons je me suis totalement planté et j’ai confondu les dynasties.

        Radix


      • Decouz 20 juin 18:16

        Je lis dans « Qui étaient nos ancêtres », de J.L Beaucarnot, un adage « si tu le peux, marie-toi dans ton village, et si tu le peux, dans ta rue, et si tu le peux dans ta maison », « ta maison » c’est la famille, c’est en France dans les familles ordinaires, les réticences sont le tabou de l’inceste et surtout le prix à payer pour une dispense.

        Si on recherche la proximité ce peut être également une proximité sociale, même métier, « méfiants à l’égard des étrangers, nos ancêtres ont de toute façon une horreur obsessionnelle des mariages hétérogènes et n’entendent se marier que dans leur milieu ». « se marier ni trop près, ni trop loin », la consanguinité augmente les risques de transmission de tares génétiques, cependant actuellement des analyses permettent de dépister les risques.

        Si on remonte très loin a a tous des ancêtres communs et de nombreux croisements.


        • Bonjour @Decouz,

          Merci pour cette référence à Beaucarnot, qui éclaire bien les pratiques matrimoniales d’antan ! L’adage que vous citez reflète parfaitement l’équilibre délicat entre proximité sociale et familiale, courant dans la France rurale, où « se marier dans sa maison » évitait les unions trop risquées tout en renforçant les liens communautaires. Les réticences à l’inceste, comme vous le notez, étaient autant morales qu’économiques, les dispenses papales coûtant cher. Votre remarque sur la méfiance envers les « mariages hétérogènes » souligne l’importance de l’homogamie sociale, un rempart contre l’inconnu. Aujourd’hui, les analyses génétiques permettent en effet de dépister les risques liés à la consanguinité, une avancée majeure. Et oui, à remonter loin, nous partageons tous des ancêtres communs, tissés de croisements multiples ! Votre commentaire enrichit le sujet en reliant les Habsbourg aux pratiques populaires. Merci pour cette perspective !

        • Et hop ! Et hop ! 21 juin 12:15

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

          D’après des études génétiques récentes sur les hommes dont j’ai oublié les références, le mariage optimum est celui entre le 12ème et le 18e degré de parenté, en-deça et au-delà il y a plus de malformations diverses. Le mariage avec une personne n’ayant aucune proximité génétique donne souvent des beaux sujets à la première génération, mais pas aux générations suivantes.


        • @Et hop !

          Merci pour ce commentaire intrigant ! Vos remarques sur le mariage optimal entre le 12e et le 18e degré de parenté font écho à des études génétiques modernes, qui suggèrent qu’un certain équilibre dans la proximité génétique peut minimiser les risques de malformations tout en préservant une vigueur hybride. En effet, une consanguinité trop étroite, comme chez Charles II des Habsbourg, amplifie les tares récessives, tandis qu’une distance génétique excessive peut perturber la compatibilité à long terme, affectant les générations suivantes. Votre point sur les « beaux sujets » à la première génération illustre bien l’effet d’hétérosis, souvent observé, mais qui s’estompe sans une gestion génétique prudente

        • Corcovado 21 juin 06:11

          Et à notre époque, ce genre de mauvais choix, ça donne des gauchistes.


          • @Corcovado

            Haha, bien vu ! Les Habsbourg ont joué à la loterie génétique et perdu gros. Aujourd’hui, on dirait que les « mauvais choix » font des étincelles autrement !

          • Seth 21 juin 14:09

            @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

            Vous avez bien de la chance de trouver de l’humour partout, les blagues de Corcovado et de ses potes ne me font pas rire le moins du monde. Sans doute suis-je un peu cul-serré. 


          • SilentArrow 21 juin 10:00

            @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

            La consanguinité ça peut foutre en l’air un élevage de lapins.

            Pour les gens, c’est la même chose.

            L’interdiction des mariages consanguins par l’Église catholique a été une bénédiction pour l’Europe. Ça lui a évité de devenir une population au QI moyen de tarés comme les pays islamiques.

            Je pense que cette interdiction par l’Église a simplement été héritée du droit romain, mais je n’en suis pas sûr.

            Aux USA, il y a une famille célèbre de dégénérés consanguins.


            • juluch juluch 21 juin 10:58

              @SilentArrow

              effectivement

              Un pote me disais la meme chose : « se qui est pas bon pour les lapins, c’est pas bon pour les humains »


            • Bonjour @SilentArrow,

              Votre comparaison avec l’élevage des lapins illustre bien les ravages biologiques de la consanguinité, un phénomène que cet article sur Charles II met en lumière.

              L’interdiction des mariages consanguins par l’Église catholique, renforcée dès le IVe siècle (concile d’Elvire) et élargie au Moyen Âge, a en effet diversifié les lignées européennes, favorisant une résilience génétique. Cette règle ne vient pas directement du droit romain, qui tolérait certains mariages entre cousins, mais d’une volonté chrétienne d’unifier les clans et d’affaiblir les dynasties locales.

              Quant à la famille américaine, vous évoquez les Whitaker. Leur exemple montre également les nombreux ravages de la consanguinité.

              Merci pour votre réflexion qui enrichit le débat !

            • SilentArrow 21 juin 14:57

              @juluch
               

              Un pote me disais la meme chose

              Ce pote, ce n’était pas Yves Montand dans Manon des sources ou Jean de Florette ?

            • juluch juluch 22 juin 13:19

              @SilentArrow

              je sais pas.....
              Si il y a une ligne de dialogue....possible
              mais c’est connus cette expression.


            • Decouz 21 juin 13:51

              Les pays islamiques ont désormais des tests pour éviter la transmission de tares héréditaires, ciblant les maladies transmises (on passe de 1 cas sur 10000 à 1 cas sur 400) plus ou moins contraignants selon les pays, le problème existait également dans le judaïsme, pour des raisons de fermetures du groupe voulues ou imposées.

              "Les communautés juives de la diaspora ont vécu pendant des siècles en cercle fermé, soit qu’elles fussent assignées au ghetto, soit qu’elles choisissent pour des raisons culturelles de favoriser les unions entre cousins. De ce point de vue, l’arrivée en Israël et le brassage qui en est résulté a contribué à élargir le bassin génétique et à réduire la prévalence de certaines maladies. Mais il n’en est pas allé de même chez les Arabes, chez les Druzes et chez les Bédouins pas non plus chez les juifs orthodoxes. Dans tous ces groupes, le mariage entre cousins, souvent cousins germains, est resté fréquent, voire majoritaire, même s’il tend à se réduire".

              https://www.books.fr/juifs-arabes-un-malheur-en-commun/


              • Seth 21 juin 14:15

                @Decouz

                Savez-vous que la cul bénit Boutin a convolé en plus ou moins justes noces avec... son cousin germain ?  smiley

                Même qu’elle a eu besoin d’une autorisation papiste pour cela.  smiley

                Quoique me direz vous, vu les dégâts qu’il y avait déjà le pire était difficilement envisageable pour la descendance.  smiley


              • Eric F Eric F 21 juin 14:22

                @Seth
                Chez nous, Boutin constitue une exception. En d’autres temps jadis et en d’autres lieux aujourd’hui, la pratique est beaucoup plus générale.
                L’arbuste isolé ne saurait cacher d’immenses forêts...


              • Seth 21 juin 15:27

                @Eric F

                La loi française autorise les mariage entre cousins au 1er degré.

                Bon, je vous accorde que ça ne court pas les rues, sauf chez certains ktos fondamentalistes apparemment.  smiley


              • Eric F Eric F 21 juin 17:23

                @Seth
                Un cas de temps en temps ne doit guère poser problème, mais lorsqu’il s’agit d’une coutume répandue, ça craint. 


              • Decouz 21 juin 14:02

                Il y a quand même un problème de fond, même sans parler d’Adam et Eve, un seul couple, dont les enfants auraient du avoir des relations incestueuses pour se développer, même si il y a eu des communautés diverses, on ne peut écarter l’hypothèse de mariage entre proches au départ, et ce ne serait qu’au terme d’un développement important et de différenciation des populations qu’il aurait été possible de varier les origines.

                Parmi les raisons de l’endogamie il y a des questions économiques, des questions d’héritage, mais aussi de préservation de l’identité du groupe.


                • Eric F Eric F 21 juin 14:28

                  @Decouz
                  Il y a une préférence naturelle pour ses ’’semblables’’, mais mieux vaut quérir conjoint dans le village voisin, plutôt que dans sa propre arrière cuisine....


                • Eric F Eric F 21 juin 14:25

                  A propos de tares dynastiques, l’hémophilie dans la descendance de la reine Victoria (la grand-mère de tous les trônes) a sévi dans de nombreuses familles monarchiques. 


                  • Seth 21 juin 15:29

                    @Eric F

                    Pensez donc... jusque dans cette pauvre famille Romanov qui comme vous le savez fut si horriblement décimée par ces salauds de communisses ; ce n’est pas Giuseppe qui dira le contraire.  smiley


                  • Eric F Eric F 21 juin 17:27

                    @Seth
                    Il y a des héritages sources de mécomptes ; ainsi la lippe habsbourgeoise recroisée de nez bourbonien, mauvais présage pour l’infortuné Louis XVII

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