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Accueil du site > Tribune Libre > Le syndrome Tchernobyl à l’épreuve de l’enjeu énergétique et (...)

Le syndrome Tchernobyl à l’épreuve de l’enjeu énergétique et climatique

Depuis vingt et un ans, la dramatisation des conséquences de l’accident de Tchernobyl est tactiquement théorisée par une mouvance partisane dont l’objectif obsessionnel n’est autre que l’abandon pur et simple du nucléaire civil. Usant sans vergogne d’un cynisme médiatique efficace, les artisans de cette mystification ne reculent devant aucune outrance ni aucun mensonge scientifiques pour installer l’effroi de la radioactivité dans la conscience collective. Le caractère emblématique de la fonction qui exposa jadis le Professeur Pellerin aux vicissitudes d’une communication inédite condamne ce dernier à demeurer leur victime de prédilection. C’est précisément pourquoi le collectif « Vérité Tchernobyl » se fait un devoir de lui renouveler régulièrement une solidarité sans faille et une totale confiance professionnelle, qui, hélas, lui seront nécessaires longtemps encore.

Quand l’extraction du charbon tue annuellement 6 000 mineurs en Chine, l’usage du gaz des dizaines, voire des centaines d’Européens, la prophétisation rebattue de nouveaux « Tchernobyls » ne prendrait qu’un caractère pathétique si l’aspiration au désastre, qui en transpire, ne la rendait méprisable. Ni la tenace réalité industrielle du secteur de l’atome, ni ses prodigalités énergétique et environnementale, ne semblent en mesure d’ébranler cette malédiction prête à enfourcher n’importe quel cheval de bataille, pourvu que perdure la vindicte antinucléaire. Celle-ci n’en a pas moins dû se résigner à un déclassement du pire, que la sûreté des installations rarement prise en défaut a rendu manifeste. De fait, les rhétoriciens de l’apocalypse doivent désormais se contenter de pis-aller argumentaires ayant pour noms : «  épuisement rapide des réserves d’uranium  » ; « accumulation irresponsable de produits radioactifs  », le péril héréditaire absolu et définitivement souillé de l’infamie du déchet.

Depuis que le monde est monde, la vie terrestre prospère-t-elle sur la croûte ténue d’un brûlot radioactif  ? Le matériau de cette gangue féconde et celui de ses créatures exsudent-ils, de toutes parts, la prodigieuse instabilité élémentaire de l’univers ? Les sectateurs d’un « rousseau-isme » puéril, très en vogue, n’en ont cure. Pour eux, une immanente déontologie du vivant interdit à l’Homme de potentialiser les fonctions délétères de Dame Nature. Peu leur importe qu’une radioactivité artificielle, promise au moins partiellement à la neutralisation, ne puisse jamais être à l’échelle de celle de la matrice de toute chose. Peu leur importe que ses contrôle et quantification rigoureux en garantissent durablement la maîtrise.

Ils considèrent que la transmission d’une planète viable aux générations futures est au prix d’une dénucléarisation totale de la civilisation : exigence morale qu’ils se fixent pour mission de faire triompher, coûte que coûte, chez tous leurs compatriotes et au-delà. Ces compatriotes qui, non contents d’avoir déjà tiré 1 100 milliards d’euros sur les comptes virtuels de protégés encore à naître, dispersent annuellement quelque deux millions de tonnes de déchets hautement toxiques dans l’Eden végétal et aquatique de leur descendance, sans que leurs oracles ne s’en émeuvent plus que ça. Ainsi, cette radioactivité qui, à fortes doses, peut nous guérir du cancer, serait-elle plus redoutable pour le genre humain qu’Arsenic, Cadmium et autre Osmium, dont la toxicité est éternelle, la traçabilité des dépôts sauvages, hélas, à jamais perdue. Mais, de qui ces sinistres prédicateurs peuvent-ils bien détenir leur habilitation à statuer sans partage sur le code sanitaire de la préservation de l’espèce ?! Qui ne se décide, enfin, à les regarder brandir leur Tchernobyl faussement prémonitoire, comme les Témoins de Jéhovah leur Première Guerre mondiale, « providentiel » événement dont l’ésotérique pronostic fit les beaux jours de la secte ?...

Voilà un an, précisément, continuait de s’instruire, en grande pompe nationale, le procès médiatique de l’infortuné Professeur Pellerin, désigné au châtiment populaire comme le responsable expiatoire de milliers de cancers thyroïdiens. Dans le même temps, micros et caméras empressés recueillaient le témoignage bouleversant d’une Galina Ackerman exhibant à l’envi et dans une très habile association d’idées avec la catastrophe de Tchernobyl, toute la misère bélarusso-ukrainienne contemporaine. Son « cœur tchernobylien » fit un tabac. Il émut jusqu’aux larmes le gotha médiatique français - tout particulièrement ses grands prêtres radiophoniques du matin et du soir - dans l’indifférence cynique de notre élite médicale. Escortée, dans la vulgate écrite et parlée, de ces célèbres médecins dissidents de la science officielle, qu’aucun patient français - fût-il antinucléaire - ne s’aviserait de consulter, elle s’employa, non sans professionnalisme, à saisir aux tripes une démocratie d’opinion dont la générosité bien connue est sans limite avec tous les accablés de la Terre. On pardonne volontiers à ces voltigeurs de nations exsangues de s’employer à leur attirer toute la ressource possible d’une solidarité internationale aussi abondante que plus sensible à certaines victimisations. Ils ne peuvent trouver collaborateurs plus zélés que les Français pour les assister dans leur noble mission...

En 2006, nous fûmes quelques-uns à nous élever contre ce maccarthysme mâtiné de révolution culturelle mettant en scène avec un rare acharnement les étapes de la destruction méthodique d’une vie et de ses prolongements affectifs. Il ne fait pourtant guère de doute qu’in fine la tribune de l’Histoire rendra pleinement justice à Pierre Pellerin. Pleinement parce qu’elle ne se contentera pas de le laver des extravagantes accusations dont on l’accable depuis vingt ans : elle réhabilitera son éminente compétence en révélant qu’il avait eu raison contre une démagogie et une idéologie aujourd’hui très influentes jusque dans les instances gouvernementales européennes. Dans ce surréaliste procès de l’expertise contestée par le dogme, une communauté scientifique censée investie de la prérogative arbitrale soutient très majoritairement l’accusé. Le génie national ne se grandirait pas en continuant de dédaigner son avis et en concédant à la vox populi la ritualisation perpétuelle d’un procès formel ou informel rappelant les tropismes sociaux d’un autre temps.

S’il est un fait que les fruits amers d’une propagande usée trouvent de moins en moins preneurs, c’en est un également que leur consommation antérieure a durablement marqué la mentalité française. Ce peuple, très susceptible sur son prestige et sur sa contribution historique à la défense de toutes les libertés, en est aujourd’hui à identifier une nouvelle communauté d’hérétiques : les partisans de l’indépassable fléau de l’humanité, nommé « atome civil », distingués dans l’opprobre par le qualificatif de « nucléocrates ». L’image maudite du parti de l’anti-nature encombre la conscience collective au point d’encourager l’excommunication républicaine sous toutes ses formes.

Ainsi, Jean Michel Jacquemin, gardien intransigeant de la morale publique, n’a-t-il pas craint d’assigner en justice l’auteur du manifeste « Vérité Tchernobyl » de 2006. Ce parangon de la vertu sociale - protagoniste peu recommandable du procès de l’ARC - n’a toutefois pas jugé opportun de se constituer en porte-parole d’une cause « thyroïdienne » perdue d’avance, dans laquelle il s’enorgueillit d’avoir entraîné quelques dizaines de malades désemparés. La paternité revendiquée de leur dossier d’accusation, il l’utilise surtout pour tenter de convaincre le juge que son dernier livre, dont la parution devait opportunément coïncider avec la célébration d’un anniversaire promis au plus grand retentissement, ne pouvait qu’être un best-seller. À l’en croire, c’aurait été immanquablement le cas... sans la démarche d’André Pellen qu’il accuse d’avoir sournoisement cherché à saboter la portée commerciale de l’ouvrage ! Que la parution de ce dernier fût postérieure à la diffusion dudit manifeste ne dissuade nullement le plaignant de réclamer, au civil... la bagatelle de 85 000 euros à son adversaire ! A-t-on jamais observé, dans ce pays, plus perverse et plus vénale atteinte de la liberté d’expression ?

Malgré tout, prétendre susciter, avec cette affaire, une empathie médiatique comparable à celle dont Robert Redeker et Charlie Hebdo viennent d’être gratifiés, ne manquerait pas d’apparaître indécent, voire obscène, à nombre de nos compatriotes. Leur demander de descendre dans la rue pour la sauvegarde d’un concept aussi existentiel que celui de la laïcité leur semble relever des plus nobles exigences républicaines. Mais, les inviter à se commettre - fût-ce au nom d’une liberté fondamentale - avec le tenant d’une cause aussi triviale et aussi contestable insulte littéralement leur sens moral !

Conçoit-on, aujourd’hui, un moderne Zola dénonçant cette hostilité trop bien orchestrée ? Imagine-t-on un journaliste français fustigeant le trop consensuel landerneau médiatique ? Qu’il s’en trouve un seul pour s’indigner haut et fort contre ce dévoiement cynique et ô combien banalisé de l’instrument judiciaire serait déjà le signe d’une rassurante susceptibilité déontologique. Ce serait, en tout cas, un heureux présage au renouveau des mœurs politiques et de la morale civique, auquel les Français disent aspirer. Mais, d’aucuns préfèreraient y voir le ressaisissement de la lucidité collective enfin capable d’inciter la classe médiatique à se résoudre à ce débat public dont notre démocratie prétendument de référence est en droit d’attendre la plus grande rigueur ? L’an dernier, le collectif « vérité Tchernobyl » ne lui demandait rien d’autre.

André PELLEN


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92 réactions à cet article    


  • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 13 avril 2007 12:17

    Cet article reprend des « arguments » classiques du lobby nucléaire, aussi ridicules que faux. Quelques éléments de réponse :

    - On meurt autant (voire plus) dans une mine d’uranium que dans une mine de charbon. S’il y a beaucoup plus de morts dans les mines de charbon, c’est tout simplement parce que le charbon couvre environ 25% de la consommation maondiale d’énergie alors que le nucléaire est un nain qui ne couvre que 2% de cette consommation

    - Comme nous venons de ne voir, le nucléaire est une énergie marginale sur la planète : 2%, une part infime (et en déclin, voir plus bas). Le réchauffement climatique et la montée du prix de l’énergie sont de VRAIS (et graves) problèmes, mais le nucléaire est totalement incapable de les solutionner, même partiellement

    - La part du nucléaire dans l’énergie mondiale, déjà très faible, va décliner irrémédiablement : ce 1er janvier 2007, sept réacteurs nucléaires ont cessé définitivement de fonctionner : deux à Dungeness et deux à Sizewell (Angleterre), deux à Kozlodoui (Bulgarie), et un à Bohunice (Slovaquie). Et il ne s’agit là que des prémices d’un déclin inexorable de l’industrie nucléaire mondiale, parfois présentée a tort comme faisant son « grand retour » alors qu’elle est en réalité menacée de disparition. Ainsi, le 10 novembre 2006, Claude Mandil, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déclaré : « la tâche principale de l’industrie nucléaire dans les années à venir sera de remplacer les centrales existantes qui auront atteint leur fin de vie. Cela signifie qu’on aura besoin de nombreuses centrales sans pour autant augmenter la part du nucléaire dans la production d’électricité. » Or, la seule chose qui soit certaine est la fermeture, d’ici 2025, d’environ 250 réacteurs nucléaires sur les 435 en fonctionnement actuellement sur la planète. Et la fermeture des autres arrivera dans les deux décennies suivantes. Par contre, la plupart des nouveaux réacteurs annoncés restent pour le moment très virtuels.

    - La rédioactivité est p-être d’origine naturelle, mais elle est néanmoins mortelle ! Il n’y a qu’à voir le nucléaire médical, qui peut-être fort utile... à condition que les « spécialistes » arrêtent de tuer les patients au lieu de les soigner : 25 morts ces dernières semaines !

    - Il est incontestable que le lobby nucléaire a menti à la population lors du passage du nuage de tchernobyl sur la France. Le Pr Pellerin porte une lourde responsabilité, mais ce serait se tromper de cible que de s’occuper seulement de lui : il n’était que le serviteyur zélé du lobby nucléaire. Chirac était 1er ministre, Juppé porte-parole (muet) du gouvernement, etc, sans oublier le Pdt Mitterrand, lui aussi maillon du lobby nucléaire.

    SL


    • Cassandre (---.---.114.134) 13 avril 2007 18:40

      M. Lhomme,

      Pourriez-vous énumérer une liste des conditions que l’électro-nucléaire devrait remplir à l’avenir pour que vous trouviez cette technique acceptable ?


    • Cassandre (---.---.114.134) 13 avril 2007 18:41

      J’ai oublié :

      Merci d’avance !


    • PELLEN PELLEN 14 avril 2007 03:47

      Cher Monsieur Lhomme, Je vous remercie de confirmer - ô combien maladroitement ! - ce que j’affirme implicitement. À savoir que, si la puissance électrique mondiale fournie par le charbon était remplacée par une puissance nucléaire, nous économiserions d’innombrables vies humaines. Pour s’en convaincre, il suffit de considérer les chiffres suivants : pour produire 10 TW.h électriques, il suffit des 9/10 d’une charge combustible (uranium) d’un réacteur N4... ou brûler 3,5 millions de tonnes de charbon ! Au passage, merci pour la planète... Quant à votre affirmation, comme toujours gratuite, selon laquelle on mourrait autant, sinon plus, dans les mines d’uranium que dans celles de charbon, je vous mets au défi, devant nos lecteurs, de prouver ce que vous avancez : en la matière, les statistiques australiennes, canadiennes, nigérianes et même algériennes sont largement accessibles... allez-y, ne vous gênez pas... Par ailleurs, vous me fournissez enfin l’occasion de fustiger, comme il se doit, le raisonnement puéril consistant à dire que, du moment que le nucléaire ne représente que 6,8 % de l’énergie consommée dans le monde (17 % de l’électricité) - et non les 2 % que vous aimez lancer à la cantonnade -, ce nucléaire n’a pas d’avenir. C’est exactement le raisonnement que tenaient tous les cochets de France et de Navarre dans la 2ème moitié du 19ème siècle, pendant laquelle le train a éprouvé le plus grand mal à s’imposer. On connait la suite : le TGV - électrique ! - vient de dépasser les 570 km/h... Affligeant ! De toute façon, voulez-vous, une fois de plus, que nous prenions les paris sur l’avenir de l’électronucléaire, devant les lecteurs d’Agoravox ? Inutile de se donner RV dans 10 ans : je prends le pari que la Suisse et l’Allemagne vont renouer, au moins partiellement, avec le nucléaire dans les toutes prochaines années. De plus, il va sûrement vous être très désagréable de voir le maghreb, l’Egypte, le Canada, les Etats-Unis, le Brésil et même la Namibie les devancer... et je ne vous parle pas de la Chine et de l’Inde. Claude Mandil n’a sûrement pas dit que, pour renouveler le parc mondial de centrales nucléaires, il comptait sur les éoliennes. Car, à raison de 4000 à 5000 éoliennes (de 180 mètres de haut) équivalent EPR, je laisse deviner à nos lecteurs l’aspect des paysages du futur que vous voulez nous réserver ! Une liste des conditions à remplir par le nucléaire français pour être acceptable ? Mais qu’avez-vous à lui reprocher, depuis 40 ans, dans notre pays ? Pas le moindre blessé, pas la moindre pollution, une production de richesse nationale incomparable : vous ne manquez pas de culot. Pour le reste, les commentaires sont inutiles... Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Vous ne laisserez pas une trace bien glorieuse dans l’Histoire de notre pays. André PELLEN.


    • saphir (---.---.143.100) 14 avril 2007 10:58

      Le procès intenté au professeur PELLERIN (20 ans après les faits) aura t-il lieu ? On peut douter de la volonté des « victimes » autoproclamées de le faire aboutir.Un enlisement ou une prescription viendrait à point pour relancer la théorie du complot machiavélique du « lobby nucléaire » noyautant jusqu’au plus hautes autorités de l’état.


    • Karva (---.---.33.59) 14 avril 2007 12:28

      Les mines de charbon, surtout en galerie, font des victimes, de l’ordre de 10000/an. Pour les mines d’uranium, les effets de la radioactivite sur les travailleurs sont marginaux, contrairement aux pseudo-experts de Mr Lomme. Il y a eu certainement des accidents, mais l’uranium n’induit pas de grisou et, comme c’est de l’uranium, la surveillance est bien meilleure : les gens comme mr Lomme sont trop a l’affut du moindre probleme...J’aimerais qu’ils s’interessent au sort des mineurs de charbon..

      Pour faire fonctionner une unite comparable a un reacteur nucleaire, il faut annuellement deux millions de tonnes de charbon -sept millons de tonnes de CO2 injectes dans l’atmosphere- et 200 tonnes de Uranium. Par exemple, on a imagine d’exploiter le charbon trouve dans la Nievre pour faire marcher des centrales thermiques. Je crois qu’il y a de l’ordre de cent millions de tonnes a sortir a 100-200 metres de profondeur sur quelques km2. Ca fait de l’ordre de 3 milliards de tonnes de « steriles » a manager, car les exploitations modernes sont toujours a ciel ouvert, qui font evidemment beaucoup moins de victimes. Une mine de Uranium peut etre exploitee en ce moment jusqu’a des teneurs de 0.3% (mais on fait mieux, et certaines au Canada font 10%). Cela fait de l’ordre de 60000t de minerai pour 200 tonnes de U pour les minerais les moins riches. Donc pres de deux ordres de grandeur de moins de minerai que le charbon.

      Ensuite, comment estimer la contribution de l’energie nucleaire (EN) ? Elle represente a peu pres 17% de la production electrique mondiale, a peu pres autant que les renouvelables (essentiellement hydroelectrique), et le reste est essentiellement produit avec des carburants emettant du CO2. Cela veut dire que la contribution de l’energie nucleaire est a peu pres le quart des energies emettant du CO2 pour produire de l’electricite (En Europe, Japon et US, donc dans les pays developpes, l’EN est 30% de la production electrique plutot). Comme on estime que l’electricite emet 40% du CO2 fossile, ca veut dire que si on remplace le nucleaire par des emetteurs de CO2, on releve les emissions de CO2 de 10%.

      D’apres wikipedia, le charbon est utilise pour produire 40% de l’electricite.

      D’apres wikipedia, toujours (a verifier), on extrait 5.000 milliards de tonnes de charbon par an, la production chinoise a double en dix ans (2 milliards de tonnes), essentiellement pour produire de l’electricite, et la demnde en electricite augemente bien plus vite que les autres formes d’energie.

      La contribution de l’EN reste faible, mais susceptible d’evoluer. Si on quintuplait les EN, on n’emettrait plus de CO2 pour produire de l’electricite. Cela veut dire que l’on reduirait les emissions de CO2 de 40% ! Actuellement, aux US, en Chine ou en Inde, c’est le contraire qui se passe, on ouvre des mines de charbon pour produire de l’electricite et c’est une menace dramatique pour l’environnement (il y a aussi des programmmes EN en Chine et en Inde).

      Quand on veut estimer la contribution du nucleaire, on a besoin d’estimer la contribution de l’electricite. Ca est plus difficile, car plusieurs methodes ont cours. En effet, la tendance est de comparer l’energie electrique finale avec les autres formes : p.ex. chauffage, sous forme de chaleur...Je crois que l’electricite dans le monde fait alors autour de 20 a 30%, ce qui donne des chiffres de 4-5% pour le nucleaire.

      Pour un Scientifique, cette derniere comparaison merite d’etre nuancee. En effet, les diverse formes d’energie ne sont pas vraiment equivalentes : la forme electrique est plus « concentree » et plus « souple » que toutes les autres. C’est notamment celle qui se developpe le plus vite quand les societes humaines progressent. Par exemple, on pense que dans les 30 ans, les besoins energetiques vont doubler, mais les besoins en electricite vont tripler ou quadrupler. Bien entendu, ca est des estimations.

      Donc « le tout electrique » avec l’EN, ca ne serait pas si mal pour le climat ! La realite est plus complexe, et elle ne tient pas a mon avis aux violents mouvements retrogrades que connaissent nos societes, mais au « sacro-saint marche »-capitaliste ! La contribution du nucleaire a la production d’electricite stagne depuis une dizaine d’annnes apres une rapide progression. Il me semble que l’explication est dans le « contre choc petrolier » et dans les espoirs qu’a fait naitre, en particulier en Allemagne et en Italie, le bas prix du gaz ! Ca, c’est fini, les producteurs savent ce qui est le moins cher (mais ils sont prets a vous vendre plus cher si vous payez, meme des eoliennes-ca se rajoute sur votre facture-, ce sont des financiers, et surement pas des « nucleocrates bornes » : les « nucleocrates » sont plutot « service public » : vos connaissez ce genre de personne qui ressemble au « soldat Pellen » ?).

      Le dernier point que je voudrais infliger a mes amis, c’est le probleme des ressources. A part le probleme actuel : on a cesse d’investir dans les mines de Uranium, et son cours flambe, on estime les reserves a 10-20 Millions de tonnes et les besoins actuels a 80000t/an. Ca fait qu’on a de la reserve, mais si,comme cela me parait indispensable, on doit quintupler rapidement la production d’EN, ca fait 300000t de besoin annuel (en tenant compte du recyclage MOX), et on en a pour a peu pres 50 ans (si on ne trouve pas trop de Uranium). Donc il faut des surgenerateurs, et c’est le programme Generation IV, qui a de fortes chances de fonctionner, au moins dans un premier temps au Plutonium-Sodium.

      Voila, j’ai beaucoup de plaisr a rectifier les chiffres fantaisistes de monsieut Lomme, je pense qu’une discussion raisonnable est possible avec de bons chiffres.

      Karva


    • Jacques Frot (---.---.75.10) 14 avril 2007 16:20

      Réaction au commentaire de Stéphae Lhomme.

      Sur un sujet aussi sérieux que le nucléaire -sérieux car il s’agit à la fois de l’avenir énergétique du monde et de l’avenir climatique- il est regrettable de trouver sur ce site un commentaire aussi doctrinal, voire religieux du genre « il s’agit de nucléaire donc c’est mauvais, la messe est dite ».

      Les choses ne sont pas si simples et je m’en suis rendu compte par mes expériences personnelles : ingénieur pétrolier, j’ai commencé, dès 1974, par me battre contre le nucléaire lorsque les gouvernants de l’époque venaient de lancer le grand programme nucléaire français dont la réalisation allait prendre 1/4 de siècle. Ma formation scientifique m’a conduit a aborder le problème (lutter contre l’énergie nucléaire) de façon objective : pour mieux combattre l’adversaire je me suis efforcé de le connaître. Je l’ai donc étudié. Au fil des années j’ai découvert ses vertus et ses défauts. Je les ai comparés aux vertus et défauts des autres sources d’énergie.

      Petit à petit j’ai compris que l’énergie nucléaire était une voie d’avenir, que mon combat contre elle était un mauvais combat et que la meilleure chose à faire était d’oeuvrer pour une énergie nucléaire encore plus propre, encore plus sûre, en un mot une source d’énergie durable. Se battre contre l’énergie nucléaire est devenu un combat d’arrière-garde.

      Le problème de la protection du climat, associé à celui du développement des pays non-OCDE (80% de la population mondiale dont la moitié de ces 80% rien que pour la Chine et l’Inde)fait que l’humanité a maintenant un formidable besoin d’énergies non carbonées...alors même que les énergies carbonées (pétrole, gaz et charbon) représentent en 2004 (selon le document Key world energy statistics de l’AIE, édition 2006)80,3% du bilan mondial énergie primaire. Les hommes vont donc devoir modérer considérablement leur soif de pétrole, gaz et charbon et s’attacher à les remplacer par du nucléaire, du vent, du soleil, de l’eau, de la géothermie, de la biomasse et, plus que tout, des économies c’est à dire de l’efficacité énergétique.

      Prétendre que le monde peut se passer de nucléaire c’est faire peu de cas de l’intelligence, des compétences et du sérieux des Russes, Chinois, Indiens, Coréens et maintenant des Africains, bref de la plupart des pays non-OCDE qui lancent des projets de constructions de réacteurs ou s’y préparent. C’est ignorer également que les américains s’apprêtent à délivrer de nouvelles autorisations de construire et, dans l’immédiat, ont engagé un processus de prolongation de 20 ans des autorisations d’exploiter de leurs réacteurs existants.

      Ce panorama n’a rien à voir avec une sortie mondiale du nucléaire.

      Je ne connais pas Monsieur Lhomme, mais la lecture de son commentaire me laisse penser que ou bien il ne connaît pas le sujet ou bien il s’intéresse avant tout à se créer un pouvoir médiatique en se faisant marchand de peur auprès de gens mal informés.

      Celui qui fait fi du bon sens de ceux auxquels il s’adresse finit toujours au mieux par s’en mordre les doigts, au pire par sombrer dans le ridicule.

      Jacques Frot


    • Cassandre (---.---.114.36) 14 avril 2007 19:50

      A Karva : il me semble que vous sous-estimez le CO2 supplémentaire émis si on remplaçait le nucléaire par du charbon : c’est l’énergie primaire qui émet le CO2 ! En tenant compte d’un rendement d’1/3 pour la conversion en électricité, ce sont 30 % d’émissions supplémentaires que coûterait l’abandon de l’EN pour le charbon (sauf séquestration du CO2, qui est encore loin).

      C’est ce phénomène qui explique qu’en Europe la façon de produire de l’électricité explique l’essentiel des différences de rejets de CO2 par habitant entre les pays.


    • karva (---.---.212.148) 15 avril 2007 21:40

      Dans le monde, on emet a peu pres 40% du CO2 pour produire de l’electricite. Ces 40% representent 65 % de la production d’electricite. Il y a 17% de l’electricite qui est produite avec l’EN. Ca represente le quart de la production avec du fossile, donc a peu pres 10% des emissions de CO2. Ce n’est pas la meme chose dans un pays developpe : les besoins en electricite croissent avec le developpement et le pourcentage de nucleaire y augmente aussi.

      Le cas extreme est la France, qui probablement releverait de 30 a 40% ses emissions de CO2 si on remplacait l’EN par des fossiles. Cela nous amenerait au niveau des pays les plus polluants : l’Allemagne ou le Danemark.

      Reste que nous avons encore un gros effort a faire, et ca necessite probablement de nouvelles centrales (EPR) pour produire le supplement d’electricite necessaire a la fois au developpement des voitures electriques pour le transport et des pompes a chaleur (combinees avec une meilleure isolation) pour l’habitat.

      Je ne vois pas d’autre moyens d’ameliorer encore le bilan Francais : nos emissions de CO2 ont connu grace au nucleaire une forte diminution entre 1980 et 2000, mais cette diminution a cesse parce que la contribution de l’electricite aux transports et au chauffage-climatisation des maisons reste faible. C’est la prochaine revolution a faire !

      amicalement

      Karva


    • BMD 23 août 2007 12:30

      @Stephane Lhomme,je suis chaque jour un peu plus surpris par l’étendue de votre cynisme ! Prétendre que l’uranium tue plus que le charbon dans les mines , même en proportion des quantités d’énergie produites est une désinformation de première grandeur.De surcroît le charbon tue de différents façons, dans les mines et autour des mines par accident, par silicose, par exportation dans les sols et le réseau hydrographique de produits polluants, mais aussi autour des centrales par émanations de mercure, de suies, de HAP, d’oxydes d’azote etc... Certains ont estimé que la pollution due au charbon en Chine provoquait actuellement une mort prématurée sur 4 !Et elle tue beaucoup dans les pays qui font leur électricité au charbon, Allemagne, Danemark, Pologne en Europe. Mais, j’allais l’oublier, tout cela ne vous concerne pas, ni vos adeptes. Quant aux 2% du nucléaire, c’est stupide et depuis le temps qu’on vous le dit, j’aurais cru que vous l’auriez compris.


    • Cassandre (---.---.114.134) 13 avril 2007 18:31

      M. Pellen,

      Il serait peut-être utile de rappeler diverses choses :

      - les épisodes judiciaires précédents concernant le Pr Pellerin,

      - les études sur les avortements provoqués dans certains pays par la terreur verte concernant Tchernobyl,

      - les responsabilités gouvernementales et médiatiques respectives dans l’affaire du nuage.

      Je suis sûr que vous savez tout ça par coeur.


      • PELLEN PELLEN 14 avril 2007 02:38

        Il vous est loisible de vérifier que, jusqu’ici, le Pr Pellerin a gagné tous ses procès, en première instance, appel et cassation. Les condamnés ont été messieurs Mamère, Jacquemin et, indirectement, madame Rivasi. Voulez-vous que nous prenions les paris sur l’issue du procès en cours ? Je suis prêt à mettre beaucoup d’argent sur la table ! Et pourtant, croyez-moi, d’une pierre ce procès devrait faire au moins implicitement deux coups : laver le professeur de ses accusations et, surtout, faire un sort définitif à la pitoyable mascarade du nuage, depuis 20 ans, fond de commerce de la CRIIRAD et de « Sortir du Nucléaire ». Quant aux avortements provoqués dans certains pays - Pologne, Grèce et Allemagne notamment - par la terreur verte - le terme est approprié -, je confirme. Les études sur le sujet sont fragmentaires et contradictoires, mais on peut sans risque avancer le nombre de plusieurs milliers. Des amis, plus au fait que moi sur ce point, ne manqueront pas d’apporter de précieuses précisions. André PELLEN


      • Jacques Frot (---.---.75.10) 14 avril 2007 17:25

        J’ajoute France Télévision à la liste des condamnés à l’issue des multiples procès gagnés par le Pr Pierre Pellerin. Jacques Frot


      • Machinchose (---.---.45.34) 14 avril 2007 02:53

        Quelle idée de venir mettre votre excellent article - qui rétablit la vérité - sur ce blog écolo-gauchiste smiley

        Vous allez voir la rage qu’il va déclancher smiley


        • PELLEN PELLEN 14 avril 2007 08:53

          C’est précisément là qu’il faut le mettre en priorité. D’abord pour montrer aux innombrables Français qui se sont laisser séduire - sans grande résistance, il faut bien le reconnaître - par les sirènes de « Sortir du Nucléaire », qu’il existe, dans ce pays, beaucoup de citoyens modestes qui relèvent la tête, commencent à se structurer et à tenter de démystifier une propagande dont on s’irrite de se la voir assénée par une organisation aux effectifs milititants et aux ressources surprenantes, transnationale - disons étrangère - de surcroît ! Ensuite, pour dire à ces organisations qu’elles vont désormais trouver sur leur chemin à qui parler. Bien cordialement. André PELLEN.


        • l ecolo 24 août 2007 14:26

          à Machnichose qui, le 14 avril, a écrit : « Quelle idée de venir mettre votre excellent article - qui rétablit la vérité - sur ce blog écolo-gauchiste » Votre remarque me permet de rendre hommage à ce site qui et un des rares, pardon, des très rares, à accepter l’expression de gens qui font pas profession de s’afficher anti-nucléaires, ou anti-nucléaires, ou anti-progrès ou anti-queque chose ou anti-tout. Et vous me permettez de préciser, ou de révéler à certains, que l’écologie, la protection de la nature, la préservation du climat ainsi que la biologie et la physique en général ne sont pas des notions politiques. Dans aucun de ces domaines on ne peut faire quelque chose de bien sans, d’abord, la science. Dans ces domainesn également, ce n’est pas l’idée qui est soutenue par le plus grand nombre de personne dans la rue qui est la meilleure, et ce n’est pas non plus celui qui crie le plus fort qui a raison.


        • Christophe Christophe 14 avril 2007 11:44

          @L’auteur,

          Si vous me permettez, je mets à disposition des lecteurs de votre article la lettre du professeur Pellerin, à cette époque responsable du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), adressée le 29 avril 1986 au directeur des relations internationales du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) suite à l’accident nucléaire de Tchernobyl. Ainsi, chacun peut se faire un avis sur pièce (source le figaro).

          http://www.lefigaro.fr/medias/pdf/pellerin-tchernobyl.pdf

          Est-ce que l’avis du SCPRI est déterminant ou possède un certain poids pour prendre une décision sanitaire, à vous de nous le dire ; les rouages du pouvoir sont souvent impénétrable ! Attention, je dis bien que ce n’est qu’un avis ; la responsabilité ne pouvant être déterminée que par la justice et laissons la faire son travail.


          • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2007 11:50

            @ l’auteur,

            La peur engendrée par le nucléaire est causé par l’attitude du lobby nucléaire lui même : secret et dissimulation. Le cas de Tchernobyl est exemplaire de ce point de vue. Peut-être que l’ampleur de la catastrophe a été dissimulée par peur d’une réaction « irrationnelle » de rejet immédiat. Toujours est-il que la dissimulation n’a pas empêché le rejet et que les gens qui auraient pu prendre des précautions élémentaires ne l’ont pas fait.

            Parlant de mon expérience personnelle, je vivais en Alsace à l’époque et je peux vous dire que l’attitude vis-à-vis de la catastrophe était bien différente d’un côté et de l’autre du Rhin. J’étais enfant mais je me rappelle parfaitement avoir mangé des tomates du jardins « extraordinaires » : certaines faisaient de 15 à 20 cm de diamètre. Ma mère n’aurait peut-être pas été émerveillée par son jardin et nous n’aurions peut-être pas mangé ces légumes si nous avions fait le rapprochement avec Tchernobyl. Je précise que jamais un tel phénomène de s’est produit à une autre occasion dans notre jardin.

            Qui est à l’origine des fables du père Noël dont on a bercé tous les français, et que moi, certes enfant à l’époque, j’ai cru ? Peut-être ma visite de la centrale de Fessenheim m’avait-elle efficacement convaincu de la sécurité des installations nucléaires ...

            Un autre problème du nucléaire (de fission) est qu’il nous donne à nous français l’impression qu’on peut résoudre la crise énergétique avec.

            Pour plusieurs raisons, le nucléaire est un marché de niche. La première est que les réserves sont estimées à 250 ans au rythme de consommation actuel qui est de 2% de l’énergie totale consommée contre 37% pour le pétrole par exemple. Sachant que le « Peak Oil » a peut-être été atteint début 2007 et que d’après M. Simmons (auteur de « Twilight in the desert »), il est certain que nous atteindrons le pic avant 5 ans, il faut envisager le déclin de la production de pétrole.

            D’autre part, la consommation d’énergie est censée croitre sans quoi il n’y aura pas de croissance économique. Donc imaginons par exemple que d’ici 15 ans, la production d’énergie nucléaire viennent se substituer au déclin de la production de pétrole pour constituer disons 20% de la production totale d’énergie. Même en supposant cette production totale n’a que peu augmenté, ça veut dire une multiplication par 10 de la capacité de production d’énergie nucléaire et donc de la consommation d’uranium. Par une simple règle de 3, dans 15 ans, les réserves d’uranium seront donc d’au plus 250/10 = 25 ans.

            Dans ce scénario de la fission qui nous sauve tous de la crise énergétique, il n’y a plus d’uranium dans 40 ans. Alors non, l’énergie de fission ne pourra JAMAIS se substituer au déclin de la production de pétrole, puis de celle de gaz, au niveau mondial en tous les cas.

            Ca ne veut pas dire qu’elle ne peut pas constituer une solution pour la France mais il faut comprendre que cela implique que nous allons devoir payer ou défendre militairement un privilège de plus en plus exorbitant.

            L’autre problème, c’est celui de la prolifération de l’uranium 235 et du plutonium, les risques d’accidents sur les centrales et d’éventuelles utilisations militaires. Inutile d’insister ... si on écoute la candidate socialiste, il faut dès aujourd’hui imposer notre hégémonie nucléaire civile à tous les pays non alignés. Bref encore des conflits en perspectives.

            Enfin, le lobby nucléaire constitue un problème pour la gestion de la recherche en France car il capte une part énorme des moyens financiers de recherche et s’oppose systématiquement aux développements des énergies renouvelables par peur de voir s’enfuir les moyens, et surtout le pouvoir que lui donne de son hégémonie. Ceci est simplement inacceptable pour les citoyens français.

            Enfin, derrière le miracle nucléaire français se cache des couts énormes de démantèlement des centrales obsolètes auxquels nous allons bientôt devoir faire face : une dette aux générations futures aussi, mais de celle là, vous n’en avez pas parlé. Sans oublier de la gestion des déchets nucléaires ...

            Bref, le nucléaire n’a pas que des inconvénients pour la France mais ce n’est pas du tout une solution miracle et elle risque d’avoir un cout terrible si nous devons défendre notre accès exclusif à cette source d’énergie contre d’autres pays peu enclins à accepter notre domination et à mendier les miettes que nous voudrons bien leur laisser.


            • Christophe Christophe 14 avril 2007 14:43

              La peur engendrée par le nucléaire est causé par l’attitude du lobby nucléaire lui même : secret et dissimulation. Le cas de Tchernobyl est exemplaire de ce point de vue.

              Le principe du secret pose toujours le problème de suspicion. Il faut rappeler que l’accident de Three Mile Island (USA) n’a pas été, lui non plus, un exemple de transparence.


            • Cassandre (---.---.114.36) 14 avril 2007 20:00

              La situation de l’industrie électronucléaire, face à des groupes de pression qui se sont infiltrés dans la majorité des médias, au MEDD, à l’ADEME... et ont pour seul objectif de la faire disparaître par tous les moyens n’est pas très favorable à la transparence !

              Si on vous tire dessus avec une kalachnikov, est-ce que vous retirez votre gilet pare-balles ?


            • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2007 20:46

              @ Cassandre,

              Vous me répondez que cette industrie a le droit de se défendre parce qu’elle est attaquée alors que je vous pose la question de son utilité, de ses limites, de ses dangers ...

              Je suis désolé mais l’industrie électro-nucléaire n’a pas un droit à l’existence en elle même. Ce n’est pas un peuple ou une nation ... Si elle existe, elle doit justifier de son intérêt pour la France.

              Personnellement, je ne suis pas contre l’industrie électro-nucléaire mais elle ne doit pas rester un Etat dans l’Etat. Elle doit se soumettre au contrôle des institutions démocratique et être financée au regard de ce qu’elle apporte mais aussi des risques et des couts qu’elle induit. Il est évident que les lobbyistes nucléaires négligent bien souvent de présenter les travers de cette industrie.


            • Cassandre (---.---.113.161) 15 avril 2007 12:45

              Vous déformez mes propos : ce n’est pas une affaire de droit, juste une explication de comportement.

              Aujourd’hui, la transparence serait OK si le 11 septembre n’avait pas fermé les sites à la visite du public (Vigipirate) et si les conneries de Greenpeace autour des convois de plutonium de retraitement n’avaient pas conduit le gouvernement à ressortir le Secret Défense.

              Pour tout savoir sur ce qui ne va pas dans les installations nucléaires, se faire envoyer par L’ASN (http://www.asn.gouv.fr/) sa revue « Contrôle », c’est gratuit. Ce qui est moins facile, c’est de se donner les compétences pour apprécier ce qui est important et ce qui ne l’est pas.

              Quant à l’intérêt de cette industrie, comparez les rejets de CO2 par habitant des pays à électricité hydraulico-nucléaire (France, Suède, Suisse) à ceux de ces hérauts de l’éolien et du photovoltaïque qui veulent faire la loi dans l’Europe de l’énergie (Allemagne, Danemark, Espagne). Si vous avez compris que le potentiel de destruction du changement climatique est de l’ordre de 10000 Tchernobyls, vous verrez que les anti-nucléaires sont sur le chemin du crime contre l’humanité.


            • Dominique Larchey-Wendling (---.---.105.208) 15 avril 2007 22:28

              @ Cassandre,

              « Quant à l’intérêt de cette industrie, comparez les rejets de CO2 par habitant des pays à électricité hydraulico-nucléaire (France, Suède, Suisse) à ceux de ces hérauts de l’éolien et du photovoltaïque qui veulent faire la loi dans l’Europe de l’énergie (Allemagne, Danemark, Espagne) ... »

              Oui je veux bien mais votre argument n’est pas PERTINENT contre la crise climatique car le nucléaire ne peut pas se substituer aux énergies fossiles pétrole/gaz/charbon à grande échelle. La France émettra alors peut-être moins de CO2 toute seule dans son coin et pourra donner de leçon de vertu écologique aux autres ... Ca n’aura aucun effet sur le changement climatique car je le répète, le nucléaire n’est pas une énergie de substitution aux énergies fossiles à l’échelle mondiale.

              Je ne vois pas en quoi un taux de CO2 bas juste en France va nous éviter la crise climatique. Il faut vraiment être un économiste de la terre plate pour croire que le problème climatique se résume au taux de CO2.

              Un autre problème qui est intéressant est celui de la crise énergétique à l’échelle mondiale, consécutive au « Peak Oil » et la seule solution à notre disposition est de réduire notre train de vie avoir un peu de légitimité quand on demande aux autres d’en faire autant.

              Si les riches ne réduisent pas leur train de vie énergétique et se barricadent derrière des technologies qui leurs sont exclusives et qu’ils protègent à coup de bombe, nous aurons la guerre car je ne vois pas pourquoi les pauvres accepteraient de mourir de faim pour notre égoïsme.

              Je ne dis pas qu’il faut supprimer le nucléaire mais il ne doit pas devenir une excuse pour nous éviter de faire des économies d’énergie et développer des énergies locales et renouvelables. Or le lobby nucléaire argumente souvent que le nucléaire nous est suffisant ... peut-être. Moi la question que je pose est : à quel cout ? Combien de conflits et de morts à venir pour défendre ce privilège ?


            • Cassandre (---.---.115.6) 16 avril 2007 09:18

              Vous déformez encore... Je n’ai pas écrit que le nucléaire seul arrêterait le changement climatique, ni que le CO2 était le seul GES.

              Comme dit Jancovici, l’électronucléaire n’est pas LA solution, mais un morceau de solution, le plus gros morceau restant la baisse de consommation de combustibles fossiles.

              L’existence probable de « seuils » dans le fonctionnement du système climatique, qui n’est pas linéaire, rend tout « morceau de solution » important, même s’il ne fait diminuer que de quelques % les émissions de GES.


            • Dominique Larchey-Wendling 16 avril 2007 09:35

              @ Cassandre

              « Si vous avez compris que le potentiel de destruction du changement climatique est de l’ordre de 10000 Tchernobyls, vous verrez que les anti-nucléaires sont sur le chemin du crime contre l’humanité. »

              Désolé mais à vous lire ainsi, j’ai quand même l’impression que vous accusez les anti-nucléaire d’empêcher le monde d’être sauvé de la catastrophe climatique par l’industrie nucléaire ...

              « Je n’ai pas écrit que le nucléaire seul arrêterait le changement climatique, ni que le CO2 était le seul GES. »

              Là vous m’avez mal compris. Evidemment le nucléaire ne règlera pas le problème des autres GES .. mais il ne règlera pas non plus celui du CO2. Car comme vous le reconnaissez, il prendra toujours une part relativement faible dans bilan énergétique global.

              Par ma part et dans les perspectives énergétiques et climatiques actuelles (c’est à dire extrêmement graves), je considère que le nucléaire peut être utile s’il est vu comme un outil de transition vers une société moins gourmande en énergie. Je ne crois pas que M. Jancovici suggère autre chose qu’une société plus sobre. De toutes façons, nous n’avons pas d’autre alternative sauf à nous lancer dans des guerres apocalyptiques pour nous réserver les ressources, guerres pour lesquels nous perdrions nos valeurs et notre dignité.

              J’insiste sur l’attitude parfois irresponsable de lobby nucléaire qui considère qu’il est la solution à tous les problèmes énergétiques de la France. C’est faux. Il a souvent bloqué la recherche sur les énergies alternatives peut-être par simple mépris, mais surtout par volonté de dominer complètement ce secteur de l’économie au point d’être capable de contrôler toutes les politiques publiques. Ceci ne peut plus être accepté.


            • Cassandre (---.---.114.106) 16 avril 2007 14:18

              Nous ne sommes plus très loin d’être d’accord ! Vous avez juste zappé ma remarque sur les effets de seuil de la machine climatique, et il vous reste à relativiser la notion de « lobby nucléaire » (sujet traité plus loin par d’autres commentateurs).

              Sur la tarte à la crème de la recherche-nucléaire-qui-a-monopolisé-tous-les-crédits-en-France, quelques pistes pour remettre les choses en place :

              1 - La première pompe à crédits de recherche énergétique a été le pétrole, pas le nucléaire.

              2 - Tous les pays, aux capacités de recherche supérieures aux nôtres, qui ont cessé d’investir dans l’électronucléaire (USA, Allemagne, Italie etc...) ont eu tous les moyens depuis 30 ans pour développer d’autres énergies. Ils n’ont guère sorti que des éoliennes et des panneaux photovoltaïques pénalisés par l’intermittence, et des raffinements des centrales thermiques à flamme. Y ajouter la France aurait-il changé grand chose ? Les ruptures technologiques ne viennent pas sur commande.

              3 - Nous achetons des éoliennes à l’étranger ? La belle affaire ! Quel mal y a-t-il à ne pas tout faire à domicile ? Chaque pays a droit à sa spécialité.


            • h2d2 (---.---.103.74) 14 avril 2007 14:26

              Halte au fascisme électro-nucléaire smiley


              • Cassandre (---.---.114.36) 14 avril 2007 20:02

                Comment se fait-il que ce commentaire soit noté comme constructif ?


              • Paul 46 (---.---.102.105) 16 avril 2007 16:29

                Réponse à un commentaire qui ose rapprocher le « fascisme », qui rappelle une époque italienne honteuse, et « l’électro-nucléaire » : ce commentaire est diffamatoire, entretient la haine, procède d’un amalgame grossier, d’un sectarisme indigne de ce site Internet.

                En effet, l’électronucléaire n’est ni une dictature militaire, ni une idéologie politique perverse ! Mais bien une science et une technique, conçue par des milliers de scientifiques et d’ingénieurs formés et animés de sentiments honnêtes, rigoureux et respectueux de leurs concitoyens, avec un recul d’exploitation industrielle d’un demi-siècle, des organismes de contrôle.

                L’auteur du commentaire rapprochant « fascisme » et « électronucléaire » est aussi injuste car les risques sont très bien maîtrisés. Il s’expose à des réactions du genre : « Pourquoi ne pas rapprocher alors  »stalinisme« (et ses millions de morts) et les catastrophes chimiques genre Bhopal ou minières ? Et les centaines de milliers de morts en voiture ? »

                Vous voyez où mène l’excès en toute chose ! Modération et respect de l’autre SVP : je vous respecte si vous argumentez avec honnêteté et rigueur technique.

                Bon, alors que fait-on ? La France a déjà perdu 20 à 30 ans d’avance sur pression d’écologistes étrangers en arrêtant Superphénix - qui avait démontré pourtant sa fiabilité, sa faible consommation d’U, etc.

                Oserait-on aussi arrêter le nucléaire industriel (pourtant propre, écologique Hé oui !, économique que l’Europe nous envie) et les emplois, industries et compétences françaises associées... ?

                Alors, pour être cohérent, pourquoi ne pas arrêter la chimie, la dangereuse exploitation du charbon (qui, de plus, lui est pollueur de gaz à effet de serre) ? Arrête-t-on aussi toutes les voitures ? Et la votre aussi ? Arrêter donc le nucléaire et le charbon aussi, pour être cohérent : Osera-t-on le retour à la bougie ? Sa combustion dégage du CO2... Car personne de sérieux n’a pu démontrer que les énergies renouvelables suffiraient, loin de là.

                Au cours des siècles les ignorances ont généré chez les non-scientifiques bien des peurs irrationnelles, des obscurantismes : condamnation de Galilée, la peur des trains chez certains « visionnaires » du XIXème siècle (crainte de rendre fous les passagers quand la vitesse dépassait 30 km/h !), etc.

                La plupart des techniques ont atteint leur maturité (nucléaire, chimie, ...), d’autres ont des progrès à faire : mines en Chine, sécurité des véhicules (et comportement des conducteurs !), etc.

                Bien sûr, il est nécessaire de rester vigilant en matière de sécurité. Bien sûr il faut faire des économies d’énergie, développer les voitures électriques ou hybrides, alimentées en électricité (nucléaire) ou hydrogène : oui mais cela a un coût...

                Ces économies d’énergie doivent être faites AU NIVEAU MONDIAL, pas au niveau France :
                - afin de ne pas pénaliser seulement nos entreprises françaises - ni nos emplois - par des surcoûts liés à ces économies (voulez-vous favoriser les délocalisations ?),
                - afin que nos entreprises puissent investir plutôt dans la R et D, la production, et que leurs gains de compétitivité leur permettent de rattraper leurs retards d’investissements, sources d’emplois pérennes.
                - ou afin de ne pas endetter encore plus notre Etat aux finances exsangues par de nouvelles subventions (surcoût subventionné du kWh éolien !) et ne pas léguer à nos enfants un pays appauvri, immobile (comme ses éoliennes), importateur (comme ces éoliennes achetées à l’étranger...). Christian


              • syberia1 (---.---.210.108) 14 avril 2007 17:10

                pouvez vous m expliquer pourquoi ma thyroide fonctionnait avant TCHERNOBYL analyse de sang de 1981 mais aprés TCHERNOBYL moi j ai déclarer une thyroidite de HASHIMOTO et j’ai tout perdu ma sante mon travail une qualité de vie ! Que dire a tous les malades qui ont le « collier de Tchernobyl » comme cicatrice de la thyroidectomie la faute à pas de chance ?... A oui il y avait un grand STOP sur la carte météorologique .le nuage a jouer à saute mouton ..

                LA FRANCE N A PAS SU NA PAS VOULU PROTEGER LES ENFANTS DE SON PAYS ! alors que tous les pays Européen prenaient des mesures draconniennes tous les pays sauf la FRANCE et la BULGARIE ... HIROSHIMA NAGASAKI TCHERNOBYL mais quand va ton tiré les leçons du passé ? euh si le nucléaire était si bon pourquoi en avoir fait une arme ?


                • zozo (---.---.105.17) 15 avril 2007 12:22

                  @ Syberia1

                  Ben on en a fait une arme, comme avec le feu. Et c’est comme le feu quand on l’a découvert :
                  - Certains l’ont éteind car ils avaient peur de se bruler, de voir la savane bruler, qu’on en fasse une religion, etc..
                  - D’autres l’ont gardé car on vu que cela réchauffait au fonds de la caverne, que cela repoussait les bêtes sauvages, cuisait les aliments...

                  Et puis la troisième catégorie d’ancêtres qui avait compris qu’il y avait de bonnes choses à tirer du feu, mais qu’il fallait faire très attention, ou l’utiliser contre d’autres tribus...

                  Ce n’est donc pas propre au nucléaire mais à toutes les energies : Feu Grégois, lance flammes, Bombes incendiaires, ... mélanger le nucleaire civil et le militaire, ne serait ce pas comme dire :« quand je fais griller mon steak, je participe à la destruction du monde.... ? »


                • krolik krolik 21 avril 2007 14:26

                  Il est bien regrettable que vous soyez atteint d’un cancer de la tyroïde. J’inscris à suivre un texte déjà publié sur le sujet précis.

                  "C’est un besoin naturel des individus de trouver une explication simple et de bon sens, idéalement extérieure, aux maux qui les accablent. En matière de maladie thyroïdienne, Tchernobyl fournit le parfait alibi : « ce nuage radioactif venu de l’est n’a pas pu s’arrêter aux frontières ; il a fait là -bas des tas de victimes ; chez nous aussi, bien que les autorités le taisent, il y a des retombées dont parlent les journaux, la radio, la télévision, au point que des procès sont instruits ». L’inquiétude est LEGITIME, mais elle ne doit pas NUIRE à la santé des patients : ni en les conduisant à exclure tout examen radiologique ou scintigraphique nécessaire, ni en les conduisant à multiplier des examens coûteux inutiles.

                  OUI. il y a de plus en plus de pathologies thyroïdiennes en France. mais aussi aux USA, en Tasmanie etc.

                  OUI, l’incidence des cancers de la thyroïde est multipliée par 3 mais depuis 1 975, mais sans accélération après 1986, mais surtout avec des formes papillaires, les moins graves, au pronostic excellent (97 % de survie à 20 ans).

                  OUI, le nuage a bien traversé l’est de la France, le midi et la Corse et les autorités l’ont annoncé dès le 1er mai 1986, mais, « l’arrêt à la frontière » est une surenchère journalistique.

                  OUI, il arrivait d’Ukraine mais le vent avait dispersé les particules radioactives et elles avaient décru pendant les 2 000 km du trajet d’un facteur de 50 000, mais la quantité de radioactivité respirée par la population et déposée sur les sols était inférieure au seuil d’alerte de l’époque.

                  OUI, l’anniversaire deTchernobyl doit être célébré mais pas avec des promesses illusoires d’indemnisations injustifiées.

                  NON, il n’y a pas d’« effet Tchernobyl » en France ce sont des enfants qui ont été atteints en Ukraine, et la plupart des plaignants français étaient adultes en 1986, les registres des cancers ont révélé une augmentation préférentielle de cas à l’Ouest de la France, région la moins exposée aux retombées du nuage radioactif.

                  L’augmentation mondiale des découvertes de cancers de la thyroïde résulte surtout des progrès de la médecine et du dépistage.

                  CES MALADES FRANÇAIS SONT LES OTAGES D’UN LOBBY ANTI -NUCLEAIRE ET JURIDICO -MEDICAL

                  Ce message émane de la filière de soins de la thyroïde, médecins hospitaliers, endocrinologues, chirurgiens, médecins généralistes (tous étrangers à l’industrie du nucléaire), qui doivent répondre sans fin à la question : « Docteur, est-ce Tchernobyl ? » sans grand résultat. Les malades récusent par avance nos propos objectifs et rassurants, convaincus par les discours répétés et médiatisés des adversaires du nucléaire.

                  Signatures des professeurs et docteurs :

                  Ansquer.C, Artus. JC, Aubert.B, Bardet.S, Bedig.G, Berriolo -Riedinger.A, Bok.B, Bourguet.P, Brenot -Rossi.I, Bussy.E, Caraille.B, Cavarec.M, Chauvot.P, Colas -Linhart.N, Courret.I, Darcourt.J, Dauge.MC, Devaux.JY, El -Etr.M, Esquerre.JP, Fajon.O, Giammarile.F, Goulard.DM, Grall.Y, Gremillet.E, Guillemard.S, Hindié.E, Le.Cloirec.J, Legendre.S, Liviu.D, Lussato.D, Marchandise.X, Maszelin.P, Maublant.J, Morel.O, Moretti.JL, Mundler.0, Pasquier.J, Pelletier.JL, Puech.B, Rapin.JR, Schvartz.C, Segard.T, Somma.C, Talbot.JN, Toubert.ML, Tubiana.M, Vitaux.F, Wagner.A, Walker.F


                • Cassandre 23 avril 2007 14:42

                  Juste pour la petite histoire : c’est le Ministère de l’Agriculture (ministre : Méhaignerie), dans une note écrite, qui a sorti cette ânerie d’une France totalement épargnée par le nuage, et ce plusieurs jours après que les mesures du SCPRI avaient été publiées !


                • decurion (---.---.240.52) 14 avril 2007 17:38

                  Et que pourriez vous, monsieur, nous apprendre sur Tchernobyl, que nous ignorerions ?

                  Au delà du nucléaire, le probleme, c’est l’homme.

                  Que je sache, à tchernobyl, les responsables, n’étaient pas des pékins inexpérimentés, mais bien des personnes formés. Celà n’a pas empeché l’explosion du réacteur N° 4. Aprés l’accident, les crème de l’élite soviétique s’est trouvé démuni, désemparé, réduite à balancer des billes de plomb sur la fournaise.

                  Que le nucléaire puisse etre maitrisé, c’est possible, il n’en demeure pas moins, que si l’homme n’est pas fiable, celà restera dangereux.

                  Dans le fond, que vous ayez raison ou non, importe peu. Ce qui compte, c’est ce que les citoyens voudront, et pour moi, vos certitudes m’inquiètent bien plus qu’elles ne me rassurent.


                  • PELLEN PELLEN 15 avril 2007 09:39

                    La réponse ci-après s’adresse à ce monsieur DECURION qui dit ceci : " Et que pourriez vous, monsieur, nous apprendre sur Tchernobyl, que nous ignorerions ? Au delà du nucléaire, le probleme, c’est l’homme.

                    Que je sache, à tchernobyl, les responsables, n’étaient pas des pékins inexpérimentés, mais bien des personnes formés. Celà n’a pas empeché l’explosion du réacteur N° 4. Aprés l’accident, les crème de l’élite soviétique s’est trouvé démuni, désemparé, réduite à balancer des billes de plomb sur la fournaise.

                    Que le nucléaire puisse etre maitrisé, c’est possible, il n’en demeure pas moins, que si l’homme n’est pas fiable, celà restera dangereux.

                    Dans le fond, que vous ayez raison ou non, importe peu. Ce qui compte, c’est ce que les citoyens voudront, et pour moi, vos certitudes m’inquiètent bien plus qu’elles ne me rassurent."

                    Dans ces conditions, on se demande bien pourquoi vous acceptez de prendre l’avion ! Sachez que, pour moi, les certitudes professionnelles de l’équipage me rassurent infiniment plus que leurs hésitations, tatonnements ou doutes. André PELLEN


                  • Dominique Larchey-Wendling 15 avril 2007 10:48

                    @ l’auteur,

                    Vos arguments du type anti-nucléaire = anti-progrès sont assez exaspérants et ceci d’autant plus que vous ne nous expliquez pas dans quel mesure le nucléaire va nous dispenser de faire des économies d’énergie. Bien-sûr que le nucléaire n’est pas le seul danger et qu’il est peut-être moindre que d’autres que l’on accepte malheureusement sans broncher ! Mais votre défense ne peut-être crédible que si vous accepter de répondre aussi aux questions qu’on vous pose ...

                    Autre question pouvez-vous me dire combien d’énergie coute le fabrication d’une centrale nucléaire, de son combustible puis son démantèlement, càd un bilan énergétique global ?


                  • decurion (---.---.240.52) 15 avril 2007 14:27

                    Monsieur,

                    Vous avez raison de me répondre en politique, et non en ingénieur. Je suis plus à l’aise avec les pirouettes qu’avec les détails techniques.

                    Peut être bien, que je suis un con rétrograde, je ne suis pas certain que celà vous rende plus intelligent ou plus crédible. Rabaisser les autres, ne permet pas de se grandir soi même.

                    Ce que je constate c’est que l’accident tchernobyl, à eut lieu, il est le plus grave, mais pas le seul.

                    En l’état, puisque vous êtes à la retraite, j’espère que ceux qui restent aux commandes, possèdent ce qui vous fait défaut : L’humilité qui sied aux grands esprits.


                  • krolik (---.---.81.181) 15 avril 2007 23:17

                    Puique la question est posée sur l’origine de l’explosion de la centrale, je vais essayer d’apporter quelques compléments peu à pas publiés. Je crois que je peux le faire car j’ai été conseiller de l’Académicien Baryakhtar, président de l’académie des sciences d’Ukraine dans le début des années 90.

                    A l’origine on se trouve face à un type de réacteur qui fabrique de l’électricité, mais aussi du « bon » plutonium pour faire de « bonnes » bombes, donc double objectif mais avec une priorité toute militaire comme il se devait en URSS.

                    Un jour un type du Ministère de la Défense Soviétique demande à faire un essai de « défense passive ». Le but de l’essai est de s’assurer que l’on peut redémarrer la centrale très rapidement suite à une coupure de la connection au réseau électrique et à une disjonction du système de contrôle commande de la centrale. En fait ce double « accident » ne peut se produire raisonnablement que lors d’une impulsion électromagnétique nucléaire, c’est à dire une explosion nucléaire à haute altitude, un plasma qui s’expanse rapidement dans le champ magnétique terrestre et l’induction du courant créé dans le plasma expansif fait claquer toutes les sécurités de surintensité dans les réseaux électriques et de télécoms.

                    L’idée de la base de l’essai est de tester si l’énergie restante dans le groupe turboalternateur tournant sur sa lancée est récupérable pour relancer les pompes d’alimentation du réacteur et repartir illico presto.

                    En fait ce que le type du Ministère de la Défense soviétique ne savait pas, c’est que lorsqu’il y a une disjonction du réseau, pour ne pas que le réacteur emballe le turboalternateur en survitesse, la vapeur est envoyée directement au condenseur, la turbine est by-passée. Mais là il peut se produire de gros ennuis, car le condenseur qui fonctionne habituellement dans un vide partiel reçoit de la vapeur vive vers 60 bars.. Le condenseur n’aime pas du tout cela, il y a des ouïes de sécurité qui claquent, et il faudra deux jours pour remettre tout cela en place. Souvenez vous lors du plantage du réseau français en Décembre 1977, certaines centrales nucléaires ont mis près de deux jours avant de pouvoir être couplées à nouveau sur le réseau. Une centrale nucléaire ce n’est pas une mobylette ! Donc les opérateurs de Tchernobyl, qui sont peut être compétents, mais qui de toutes les façons doivent faire l’essai prescrit (sinon un peu de goulag modernisé !!).sont bien ennuyés.
                    - S’ils doivent faire l’essai de coupure électrique totale à pleine puissance ils savent qu’ils n’ont aucune chance de réussite, il leur faudrait deux jours pour « repartir », or ils savent que le groupe turbo-alternateur peut tourner environ quatre heures en conservant une énergie potentiellement récupérable.
                    - Il est donc hors de question de faire l’essai à pleine puissance (qui est le régime de fonctionnement normal de la centrale).
                    - Alors suivant le mode « soviétique » ils vont « tricher » c’est à dire qu’ils vont vouloir réduire la puissance de la centrale pour avoir une chance de faire réussir leur essai et de montrer une fois de plus que l’URSS est un grand pays apte à se défendre contre un ennemi qui lui aurait envoyé une arme nucléaire..
                    - Il leur fallait donc réduire la puissance jusqu’à une valeur telle qu’ils aient une chance que le contournement au condenseur de la centrale ne mette pas la centrale « hors service ».
                    - Alors tricher pour tricher, ils ont bidouillés n’importe quoi, mais je ne rentre pas dans les détails cela a été explicité longuement, par 6 fois ils sont passés derrière les armoires de commande pour court-circuiter les sécurité.. etc.. etc.. Et la fin de l’affaire bien connue.

                    Ce qu’il y a de surprenant c’est que le directeur de la centrale a été condamné à de la taule, mais le quidam qui a envoyé l’ordre d’essai, bien blottis au sein du Ministère de la Défense de l’URSS, personne n’en a jamais parlé, protégé par le « secret-défense ».

                    Définitivement cette affaire de l’explosion de Tchernobyl est une affaire issue directement de la bêtise du système soviétique bien avant d’être une affaire nucléaire.

                    Les discussions qui peuvent avoir lieu sur les accidents nucléaires civils sont superfétatoire en prenant Tchernobyl comme référence : c’était un essai complètement militaire.

                    L’accident maximal possible, pouvant survenir à « nos centrales » s’est déjà produit à Three Miles Island, maintenant le batiment réacteur se visite comme un musée..

                    J’espère que mes explications vous ont éclairés... @+


                  • (---.---.254.246) 16 avril 2007 05:46

                    REPONSE GLOBALE D’ANDRÉ PELLEN À TOUS SES DÉTRACTEURS Avec l’électronucléaire, les anti-nucléaires entretiennent le même rapport hypocrite que la Chine communiste avec le marché. Les dirigeants marxistes de l’empire du milieu ne reconnaîtront jamais, devant leur peuple, qu’ils doivent à l’usage cynique et effréné du marché capitalistique de sortir leur pays du Moyen-âge à très grandes enjambées. Quant aux militants anti-nucléaires, ils ne croient tout bonnement pas le traître mot de leur propagande martelant que les français pourront un jour se passer d’un confort énergétique obtenu à moindres frais, à moindre dommages sanitaires et environnementaux. Au demeurant, Allemands, Suisses, Italiens et Espagnols - tous réputés sortant du nucléaire - ne sont pas les derniers à taper sans vergogne dans la manne énergétique de l’hexagone. Si, aujourd’hui, l’Europe en était privée, elle se trouverait dans de beaux draps ! ANDRÉ PELLEN


                  • karva (---.---.33.59) 14 avril 2007 17:39

                    Je voudrais intervenir sur cette expression « lobby du nucleaire », car mon experience me dit que ca n’existe pas. Par contre je crois qu’il y a de manière évidente un problème de communication. Je suis un chercheur scientifique, absolument non engagé dans les activités nucléaires, et je comprends un peu comment cela se passe : les specialistes ont l’habitude de communiquer dans un autre monde que celui du « grand public » : nous avons des revues professionnelles (non accessibles au grand public) où la très grande majorité des théories fantaisistes, des escroqueries intellectuelles.. est filtrée par le regard souvent sans concession de nos pairs-dans l’anonymat. On appelle ça le système de referee. Ca ne marche pas parfaitement, mais ca fait un monde de connaissances (presque) totalement déconnecté des moyens de communication de masse, où nous voyons souvent-avec un oeil critique, mais avec une grande impuissance- beaucoup de choses fantaisistes.

                    Par exemple, ce « professeur Banda ???ski » de Bielorussie n’a jamais publié un papier scientifique sur Tchernobyl parce que le monde scientifique a jugé son travail peu sérieux...Evidemment, il a été considéré comme un martyr (il faut dire que la-bas, ils sont assez idiots pour mettre en prison ce genre de personnage..).

                    J’insiste sur le mot impuissance : quel moyen a un scientifique qui connaît les OGM de debattre avec un démagogue anti-OGM médiatique ? Il y en a un qui a essayé à la radio avec José Bové. Il s’est vu dire qu’il n’y connaissait rien ! Que répondre ? comprenez que le dialogue soit difficile. Bien entendu, on a toujours le droit de discuter l’expertise scientifique, mais comprenez que mes collègues, se sentant impuissants restent dans la tranquillité de leur laboratoire et laissent les medias aux histrions...Cela me parait dommage, mais bien comprehensible, d’autant que les journalistes ne les aident guère : pour une Monchicourt, combien de Kempf ?

                    Dans l’exemple du bilan sanitaire de Tchernobyl, le bilan des institutions internationales, OMS en tête ne compte guère devant le bilan fantaisiste de l’organisation médiatique Greenpeace. Or les laboratoires, les scientifiques, les experts ont participé au bilan de l’OMS, et Greenpeace ne peut aligner que des « experts indépendants » autoproclamés dont l’expertise scientifique ne dépasse guère la capacité à faire des « rapports scientifiques » à la demande de Greenpeace, comme un compositeur du XVIII siècle écrivait un mottet à la demande d’un bienfaiteur !

                    Les décisions concernant le nucléaire ont été essentiellement prises par des « Grands commis de l’état » et certes pas des spécialistes de la comm’ ! Pour dire « lobby », il faudarit un ensemble d’intérêts bien constitués. Or il s’agit en général de gens que je crois semblables a monsieur Pellen : des gens qui se sentent « service public » et qui doivent sentir que leur dévouement est mal récompensé. Je comprends assez bien que cela aboutisse au moment de leur retraite à une belle combattivité de bon aloi. Car au delà des modes et des polémiques, je crois que notre pays leur sera profondément redevable de ces décisions. Je rappelle que ces décisions ont fait l’objet de débats et de votes au parlement. Que celles-ci doivent être débattues dans le grand public n’empêche pas qu’il est difficile au commun des mortels d’avoir une opinion raisonnée. Cela me désole toujours. Mais lobby, non, le mot ne va pas !

                    Karva


                    • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2007 18:06

                      « Mais lobby, non, le mot ne va pas ! »

                      Bien-sûr que si ... son objectif est de maintenir le nucléaire car la primauté du nucléaire permet de contrôler toute la production d’électricité ... comme dirait Al Gore, « les centrales nucléaires n’existent que dans une seule taille : gigantesques ».

                      Le simple fait que toute critique ne puisse émaner que de l’extérieur et que ces critiques soient automatiquement taxé d’incompétence prouve qu’il y a un lobby. Ce n’est pas forcément un mal qu’il existe des défenseurs de cette industrie mais encore faut-il qu’ils reconnaissent qu’ils ne sont pas impartiaux puisqu’elle les fait vivre : ils doivent s’ouvrir aux critiques et y répondre sérieusement car le choix du nucléaire n’engage pas que cette industrie mais toute la société. Le nucléaire de fission n’a pas que des avantages, il pose aussi d’énormes problèmes.

                      En ce qui concerne les purs scientifiques, je me rappelle d’une confrontation de J. Bové avec le Pr. Beaulieu sur les OGMs chez C. Ockrent (France Europe Express) et J. Bové a fini par dire à M. Beaulieu qu’il ne connaissait rien à la problématique industrielle des OGMs et il avait raison. Beaulieu ne faisait que parler de l’aspect scientifique et expliquait combien ces OGMs allaient lui apporter des financements et ignorait totalement les risques liés à la propriété intellectuelle, aux monopoles et au contrôle des semences par les grands groupes type Monsanto. Il ne me semble pas que Bové critique l’aspect scientifique mais sur l’aspect industriel et politique, Beaulieu paraissait vraiment naïf.


                    • (---.---.74.206) 14 avril 2007 20:01

                      et au PLAN COMPTABLE !!


                    • zozo (---.---.105.17) 15 avril 2007 12:52

                      Moi je suis informaticien, chez un opérateur télécom.

                      Je ne connais que peu de choses dans ce débat si engagé et si blanc/noir... néanmoins : quand on parle de lobbies... est ce que cela ne désigne pas de grands groupes de pressions.

                      Pourtant plus haut, il est dit que le nucléaire représente entre 2% et 6,5% de l’nrj sur terre (suivant les pour ou contre)...

                      Pour ma part, si je cherchais un lobby, je le verrais dans les energies qui sont les plus gros : les 98 à 93,5% restant. non... ? je ne sais pas, j’ai toujours eu l’impression que c’est les petro-dollars qui financaient des mosquées partout, donné des financements occultes, des expropriations, des massacres, etc...

                      De plus, quand j’étais étudiant je versais chaque mois 30frs à Greenpeace (pendant deux ans)... mais à la fin je me demandais si vraiment c’est les cotisations comme la mienne qui permettait à ce groupe d’armer plusieurs bateaux à travers le monde, de payer des salaires à plein de cadres de l’asso (d’ailleurs si je me rappelle bien Mme Rivasi est partie de Greenpeace car le salaire n’était pas adéquate : j’aurai du continuer ma cotisation...)

                      J’ai aussi rencontré en 2002 des cadres de « sortir du nucléaire » qui pestaient parce que le journal « Le Monde » avait refusé de passer leur « annonce » sur une pleine page car trop propagandiste... c’était vraiment des salauds au ordre du lobby nucléaire, disaient ils... si ma mémoire est bonne, une pleine page dans « Le Monde » était au alentour de 100000frs/jour à l’époque... je me suis dis qu’ils en avaient de l’argent...

                      J’ai rencontré il y a trois ans Yves Cochet à la sortie de son livre (2004). Et il était très fier d’avoir 6 pages dans son livre sur le lobbie nucléaire.... 6 pages... alors que l’on pourrait écrire des encyclopédies entières sur les lobbies du pétrole du gaz et du charbon !!!!

                      Donc quand on parle de lobbies nucléaire... bien que je ne sois pas toujours favorable à ce qui se fait dans le nucléaire, je ne peux m’empecher de rire et de me demander pourquoi on agite autant un mouchoir rouge devant nos yeux... Parce que pour l’instant le lobby du nucléaire se réduit quand même à quelques retraités du secteur nuclaire, professeurs de physique (j’en ai rencontré une de 90 ans très charmante en auvergne et qui ridiculiserait plus d’un pseudo écolo...), et quelques politiques qui se disent que la stratégie energétique est un atout pour la France...

                      Je trouve cela un peu leger pour appeller cela lobby. Mais la peur et le complot attirent toujours les personnes qui cherchent un étendart pour leurs passions... non ?


                    • zozo (---.---.105.17) 15 avril 2007 12:53

                      Moi je suis informaticien, chez un opérateur télécom.

                      Je ne connais que peu de choses dans ce débat si engagé et si blanc/noir... néanmoins : quand on parle de lobbies... est ce que cela ne désigne pas de grands groupes de pressions.

                      Pourtant plus haut, il est dit que le nucléaire représente entre 2% et 6,5% de l’nrj sur terre (suivant les pour ou contre)...

                      Pour ma part, si je cherchais un lobby, je le verrais dans les energies qui sont les plus gros : les 98 à 93,5% restant. non... ? je ne sais pas, j’ai toujours eu l’impression que c’est les petro-dollars qui financaient des mosquées partout, donné des financements occultes, des expropriations, des massacres, etc...

                      De plus, quand j’étais étudiant je versais chaque mois 30frs à Greenpeace (pendant deux ans)... mais à la fin je me demandais si vraiment c’est les cotisations comme la mienne qui permettait à ce groupe d’armer plusieurs bateaux à travers le monde, de payer des salaires à plein de cadres de l’asso (d’ailleurs si je me rappelle bien Mme Rivasi est partie de Greenpeace car le salaire n’était pas adéquate : j’aurai du continuer ma cotisation...)

                      J’ai aussi rencontré en 2002 des cadres de « sortir du nucléaire » qui pestaient parce que le journal « Le Monde » avait refusé de passer leur « annonce » sur une pleine page car trop propagandiste... c’était vraiment des salauds au ordre du lobby nucléaire, disaient ils... si ma mémoire est bonne, une pleine page dans « Le Monde » était au alentour de 100000frs/jour à l’époque... je me suis dis qu’ils en avaient de l’argent...

                      J’ai rencontré il y a trois ans Yves Cochet à la sortie de son livre (2004). Et il était très fier d’avoir 6 pages dans son livre sur le lobbie nucléaire.... 6 pages... alors que l’on pourrait écrire des encyclopédies entières sur les lobbies du pétrole du gaz et du charbon !!!!

                      Donc quand on parle de lobbies nucléaire... bien que je ne sois pas toujours favorable à ce qui se fait dans le nucléaire, je ne peux m’empecher de rire et de me demander pourquoi on agite autant un mouchoir rouge devant nos yeux... Parce que pour l’instant le lobby du nucléaire se réduit quand même à quelques retraités du secteur nuclaire, professeurs de physique (j’en ai rencontré une de 90 ans très charmante en auvergne et qui ridiculiserait plus d’un pseudo écolo...), et quelques politiques qui se disent que la stratégie energétique est un atout pour la France...

                      Je trouve cela un peu leger pour appeller cela lobby. Mais la peur et le complot attirent toujours les personnes qui cherchent un étendart pour leurs passions... non ?


                    • krolik (---.---.96.44) 15 avril 2007 23:38

                      L’origine des travaux du Pr Bandajevsky est fort curieuse.

                      Mais pour les comprendre il faut être fortement ancré dans la tradition culturelle russe.

                      A la fin du XIXème siècle le Dr Botkine qui était également le médecin personnel du Tsar et de sa fammille (ce qui lui a valu de se faire assassiner en Juillet 1918 avec toute la famille dans la Maison Ipatiev d’Ekaterinburg) avait montré d’intéressants résultats de lutte contre le cancer (fermeture de canaux lymphatiques) par administration de cesium, césium naturel non radio-actif bien sûr. Mais administration de doses de l’ordre de plusieurs grammes.

                      Mais ce type de traitement n’a pas perduré bien longtemps car il avait d’autres conséquences désastreuses.

                      A l’effondrement de l’URSS, il n’a pas été rare de voir des réflexions du type : « Nous avons eu un différent idéologique avec vous pendant 70 ans, mais maintenant c’est terminé, alors reprenons la discussion où nous l’avions laissée !!!!!! » C’est comme cela que les Tchétchènes ont repris la guerre traditionnelle contre les Russes, que l’Orthodoxie est redevenue un élément du pouvoir incontournable alors que la plupart des autochtones sont diplômés d’athéisme scientifique etc.. etc..

                      Et reprenons les travaux du Dr Botkine sur le césium, justement il y a du césium à Tchernobyl. Et les traitements « césium » sous tous leurs aspects sont tout de même une grande spécialité russe !

                      Le Dr Bandazevsky est tout à fait dans cette lignée de pensée et d’action traditionnelle. De voir la CRIIRAD soutenir Bandajevsky et ses travaux « traditionnels » vous êtes pliés en deux de rire dans un premier temps et aterrés ensuite de voir que la CRIIRAD a une telle écoute médiatique.

                      @+Krolik


                    • Karva (---.---.33.59) 16 avril 2007 20:36

                      Non, ca ne me fait pas rire que les gens croient les assertions fumeuses de ce Bandajevski. Il me semble d’ailleurs que cette histoire tourne au vinaigre en France, dans la region où ce pseudo-scientifique a essayé de s’installer. Sans doute vous connaissez mieux que moi, je n’ai pas suivi l’affaire, mais j’ai l’impression que meme la CRIIRAD commence à se rendre compte qu’il est fou...Pour en arriver là, il faut faire fort !

                      Vous avez l’air d’aimer les theories folles venues de cette region du monde : il y en avait une autour du moine Raspoutine, qui prétendait guérir le fils hémophilique du tsar par des prières On sait ce que ça a donné...

                      Franchement, j’aime mieux les discussions rationnelles, nous ne sommes pas sur un site religieux ou ésotérique !!


                    • krolik (---.---.83.23) 16 avril 2007 21:18

                      Ce n’est pas que j’aime bien les histoires irrationnelles, c’est simplement une constatation sur le caractère « russe » qui est constant au fil des années. Lisez les « Lettres de Russie » par Custines publiées en 1839, vous y trouverez un certain nombre de remarques parfaitement d’actualité sur la civilisation russe. De même d’ailleurs si vous lisez les « Voyages d’Arthur Young » sur la période française pré-révolutionnaires vous y trouverez des constantes incroyables dans le mode de pensée français. Donc ça ne se veut surtout pas une attaque contre les Russes en général que je respecte beaucoup ; que de dire :
                      - ils ont tendance à réagir avec leur coeur, leurs tripes, plutôt qu’avec de la rationalité.
                      - ils sont prêts à tout sacrifier pour un instant de bonheur.Et « Droujba » après le toast on jette le verre en cristal par dessus son épaule ! Et quelques autres considérations sur lesquelles je pourrais m’étendre longuement, mais ce n’est pas le thème du forum. Pour le bonheur d’avoir « réussi » un essai on est pret à prendre tous les risques.

                      Vouloir omettre le culture russe lorsque l’on parle d’un quelconque aspect de Tchernobyl, c’est faire une grave erreur.

                      La CRIIRAD n’a rien compris à Bandajevsky. Il y a une page amusante à lire sur le sujet, sur le site du webmestre du MEDD. http://www.cawa.fr/arrivee-en-france-du-pr-bandazhevsky-article0047.html

                      @+


                    • pragma (---.---.13.52) 14 avril 2007 18:08

                      Cette réponse reprend les arguments classiques des lobbies anti-nucléaires... Que proposez-vous ?


                      • Vice Président WONUC France (---.---.96.71) 15 avril 2007 07:42

                        L’article d’André Pellen est tout à fait exact, il suscite bien entendu l’ire des antis nucléaires, et soit disant écologistes, leurs portes parole sont généralement des d’autocrates purs et durs.

                        D’écologiste il s’agirait plutôt de groupuscules employant souvent des méthodes anti sociales, anti démocratiques et souvent condamnables.

                        Nous demanderons au prochain gouvernement de dissoudre ces associations employant régulièrement des méthodes délictueuses.

                        Les prochaines échéances électorales démontreront que ces gens ne représentent qu’eux-mêmes c’est-à-dire pas grand-chose dans notre pays ou ils sont étrangement et particulièrement actifs.

                        Nous comprenons le retrait de Nicolas Hulot, « ses pires ennemis » auraient été dans son propre camp.

                        Selon nous ces groupuscules seraient manipulés, instrumentés et financés par une ou des officine(s) opaque(s) probablement des pétro dollars, d’abord dans le but de « démolir » notre industrie nucléaire civile et actuellement pour déstabiliser notre nation qui s’est refusée à porter la guerre en Irak.

                        Nous sommes inquiets pour notre industrie nucléaire civile, inquiets que des candidats à la présidence de notre république utilisent le nucléaire civil comme une menace, pour faire peur, pour agiter le thème de l’insécurité nucléaire, cela masque d’ailleurs leur absence de programme électoral.

                        Nous sommes inquiets pour les personnels du nucléaire qui souffrent au travail, (tous les corps de métier y sont présents) ils subissent des pressions énormes et malheureusement parfois se suicident, comme à CHINON.

                        Curieusement les antis nucléaires passent ces drames sous silence, comme si les femmes et les hommes du nucléaire n’existaient pas ..............

                        Seul leur « combat débile » semble compter pour eux.


                        • karva (---.---.212.148) 15 avril 2007 22:06

                          Sur les OGM, vous devez comprendre les consequences de la loi sur la transparence : les cultures experiementales sont declarees, qu’elles s’occupent de faire des antibiotiques ou de resistance aux ravageurs.

                          Comme les champs commerciaux ne sont pas declares, les ravageurs genre Bove ne s’attaquent qu’aux champs experimentaux. Resultat, la recherche OGM disparait de France, et aucun gouvernement n’ose meme autoriser de nouveaux essais, alors que les OGM commerciaux se feront de toutes facons, directive europeenne l’imposant (bien sur le gouvernement francais, quel que soit le resultat electoral dira cela et oubliera de dire que la France a participe a ces decisions). Je vous garantis qu’aucun des elus ne pourra faire le moindre moratoire : je pense meme qu’ils sont assez peu stupides pour n’avoir aucune envie de le faire...

                          Que effectivement cet homme des cavernes pretende que les gens de l’academie des sciences n’y connaissaient rien, alors qu’ils se sont fendus d’un long travail sur l’inocuite des OGM bien controles, je trouve que ca ressemble bien a ce monsieur Lissenko qui a sevi a l’epoque Stalinienne et qui a decide ce qu’il etait bon ou pas de rechercher en Sciences. Le principal resultat des campagnes anti-OGM sera de faire disparaitre cette recherche en France. Croyez-vous que cela arretera le char de la science ? De meme, imaginez comment les scientifiques francais reagissent quand Royal leur dit ce qu’ils doivent trouver. Ne croyez-vous pas que les scientifiques sachent assez bien ce qui peut ou ne peut pas se faire en matiere par exemple d’energies renouvelables ? Il ne suffit pas de faire de gros investissements pour trouver, il faut aussi considerer les possibles ! Or le nucleaire est un possible a notre portee ET NOUS NE DEVONS PAS LE MANQUER !


                          • Dominique Larchey-Wendling 16 avril 2007 11:05

                            @ karva,

                            Vous m’avez répondu mais je n’ai pas tout de suite repéré ... alors je vous réponds seulement maintenant ...

                            Sur les OGM, je voulais soulevé le point suivant : le problème des OGM n’est pas tellement un problème environnemental si toutefois on ne fait pas n’importe quoi, ce qui n’est pas encore prouvé. Le problème des OGM est un problème industriel lié au monopole que cherche à construire les grandes multi-nationale comme Mosanto. Le principe est à peu près le même que celui du médicament. On brevète à tous vas, on impose ses semences par des arguments d’efficacité et on emprisonne les populations qui évidement ne peuvent pas s’arrêter de manger. Même les pauvres, on peut leur imposer de ne pas se soigner mais certainement pas de ne pas manger ... gros profits en perspective.

                            Je trouve regrettable que vous traitiez J. Bové d’« homme des caverne ». Les OGM n’ont pas montré qu’ils étaient efficaces et je doute qu’ils arrivent à exploiter l’énergie solaire de manière beaucoup plus efficace que les plantes « naturelles ». Une très grande partie de l’énergie apportée aux plantes aujourd’hui est d’origine fossile (engrais fabriqué à partir du gaz naturel). Je conteste votre affirmation selon laquelle J. Bové est contre la recherche scientifique.

                            Quand aux chercheurs, ils ne sont pas toujours très regardant quand aux sources de financements qu’ils obtiennent, et ce d’autant plus que l’Etat se désengage. Ce qui les intéresse, c’est leurs recherches et ils négligent souvent l’utilisation qui pourrait en être faite. Et sur ce point, Beaulieu a clairement montré ses limites sur l’exemple auquel je faisais référence.

                            Peut-être J. Bové est-il contre les progrès qui ne servent qu’à asservir les hommes ... mais moi-même qui suis scientifique, je suis absolument opposé à ça aussi. L’idéologie du progrès inéluctable, du progrès pour le progrès ... est mortifère comme j’essayerai de le montrer plus loin.


                          • Karva (---.---.33.59) 16 avril 2007 21:11

                            Deux aspects :
                            - J. Bové est du niveau culturel de l’homme des cavernes, et même du niveau a marcher a 4 pattes. C’est un frustre qui surfe sur les peurs des gens. Je déteste ce genre d’histrion. On a le Pen, ça me suffit, je prétends que les thèmes de José Bové sont assez proches des thèmes pétainistes : « la terre ne ment pas » et autres..
                            - Le problème des firmes, des brevets, et des agriculteurs pauvres est un autre problème : ce n’est pas à Monsanto que ces énergumènes se sont attaqués, mais à des expériences menéees par des sociétés françaises pour par exemple produire des proteines à usage médical (insuline..).

                            Les OGM amènent bien sûr des améliorations, sinon ils ne seraient pas cultivés ! Sont-elles énormes ? Je ne sais pas mesurer. J’incline à penser que ça deviendra incontournable rapidement. Ca n’empeche pas de combattre Montsanto ou la brevetabilité du genome (A cet égard, j’espère que vous savez que le gène « terminator » a été abandonné depuis longtemps : ça finit par être lassant d’en entendre parler).

                            Le question des agriculteurs du Tiers monde : ils en redemandent, des OGM ! Je suis assez vieux pour avoir vu les campagnes contre « la révolution Verte », pour même y avoir donné quelque crédit. Or personne n’en parle plus, CAR ELLE A EU LIEU ! Grâce a cela, l’Inde, la Chine se nourrissent, et revenir en arrière ne peut amener que la famine. Evidemment, les tracteurs... consomment de l’énergie, et il faut qu’ils en trouvent : il est illusoire de vouloir interdire à ces gens de consommer de l’énergie. Il faut par contre réfléchir aux économies, au mix a faire, et la le nucleaire ne peut qu’aider. Les OGM, s’ils améliorent la résistance à la sécheresse... aideront aussi. Savez-vous que les scientifiques essaient de débobiner les molécules biologiques pour leur faire faire plein de choses bizarres, par exemple du carburant directement à partir du soleil. Il faut aussi interdire ces recherches ? Il y a des gens qui veulent interdire les nanotechnologies, le pensez-vous aussi ?


                          • Dominique Larchey-Wendling 17 avril 2007 00:05

                            « Les OGM amènent bien sûr des améliorations, sinon ils ne seraient pas cultivés ! Sont-elles énormes ? Je ne sais pas mesurer. »

                            Ca reste à prouver ... le « progrès » qui intéresse le plus les semenciers est celui de prendre en otage les agriculteurs et les populations dans le but de créer UNE RENTE monopolistique. Leur modèle est celui des firmes pharmaceutiques.

                            « Le question des agriculteurs du Tiers monde : ils en redemandent, des OGM ! Je suis assez vieux pour avoir vu les campagnes contre »la révolution Verte« , pour même y avoir donné quelque crédit. Or personne n’en parle plus, CAR ELLE A EU LIEU ! Grâce a cela, l’Inde, la Chine se nourrissent, et revenir en arrière ne peut amener que la famine ... »

                            Ca c’est très intéressant comme remarque et je vais vous exposer un point de vue qui nous séparera, une ligne de partage assez infranchissable car elle est basée sur une croyance. Ce sont des discussions avec mon père qui m’ont aidé à comprendre la nature de problème.

                            Je ne sais pas si vous avez lu « Nous mangeons de pétrole » mais je vous le recommande car justement l’auteur y aborde la « Révolution verte, » c’est à dire la révolution des engrais, des pesticides et de la mécanisation de l’agriculture.

                            Cette croyance dont je vous parle est l’idéologie de progrès, c’est à dire, quelque chose qui fonde l’identité même de plusieurs générations humaines qui ont bénéficié d’une ressource énergétique extraordinairement dense et souple. Mais surtout, une énergie qui a constitué le moteur sans lequel ce progrès n’aurait pas eu lieu. Votre génération a vécu toute sa vie alors que la production de pétrole pouvait croitre aussi vite que les besoins énergétiques collatéraux au développement économique.

                            C’est gratifiant de croire que tous ces progrès sont le fruit de l’incroyable génie de l’homme à résoudre les problèmes qui contraignent son développement. Malheureusement, « l’incroyable génie de l’homme moderne » n’arrivera jamais à fabriquer de l’énergie à partir du vide. La source de la richesse actuelles des hommes n’est pas dans leur intelligence mais dans l’énergie qu’ils ont pu capté, en particulier et prioritairement, dans le pétrole. Mais ça vos générations ne peuvent l’accepter car c’est leur égo collectif qui en serait la victime.

                            Je reviens à la révolution verte et au paradoxe de Jevons. A mesure que les progrès de l’agriculture ont multiplié les capacités de production, ce n’est pas la misère des plus pauvres qui a reculé mais leur nombre qui a augmenté. Et au lieu de profiter de ce progrès pour faire des économies, de nouveaux marchés se sont développés : le progrès ne s’oriente que dans le sens de toujours plus d’énergie consommée car ceux qui la vendent ont un appétit sans limite.

                            Si l’énergie et d’autres ressources vitales comme l’eau, étaient non seulement en quantité illimitée mais surtout en capacité de production non limitée, cette marche du progrès aurait peut-être un sens. Mais dans un monde fini qui atteint ces limites, cette marche du progrès n’aura qu’une issue : la réduction de la population par la guerre, la famine ou les épidémies voire les trois en même temps.

                            Votre génération ne peut contempler la pente descendante de la courbe de production pétrolière sans se dire qu’un nouveau progrès viendra nous sauver de l’apocalypse énergétique, comme l’homme a toujours su le faire quand l’énergie était abondante : au choix, les bio-carburants, les OGM, l’hydrogène, la fusion thermonucléaire etc.

                            Si je vous dis qu’aujourd’hui, les industriels cherchent à développer des plantes pour la production de bio-carburants, plantes qui ont pour caractéristique principale de ne pas pouvoir servir à l’alimentation humaine. Vous pensez peut-être progrès, moi je pense compétition pour les terres, famines et fascisme énergétique.

                            Où que vous regardiez, vous verrez que l’utilisation qui a été faite du progrès est une dette énorme sur le dos des générations futures : celle de vos enfants et de vos petits enfants. Dette environnementale, dette énergétique, dette financière. Mais ça vous ne pouvez pas le comprendre car cette dette, vous n’aurez pas à la payer.

                            Quand il n’y aura plus assez de pétrole et un peu plus tard de gaz, la « Révolution Verte » ne sera plus ni révolutionnaire ni verte : la planète ne pourra plus nourrir que 2,5 milliards d’être humains ... où vont passer le 4,5 milliards qui dépassent à votre avis ?

                            Le progrès des connaissances est l’honneur de l’Homme mais l’idéologie du même nom au service des marchands rendra le 21ième siècle encore plus honteux que le 20ième ne l’a été.


                          • Cassandre (---.---.114.184) 17 avril 2007 11:55

                            Vous vous avancez trop : l’énergie du vide, ça existe !

                            La fuite en avant technique a commencé au premier galet aménagé il y a des millions d’années. Les nouveautés techniques et la population se font la courte échelle depuis. Quand l’un flanche, l’autre aussi.

                            La biosphère a besoin d’une espèce assez technique pour arrêter les météorites, réchauffer ou rafraîchir le climat selon les circonstances, mettre un parasol dans l’espace quand le Soleil chauffera trop (dans qq centaines de millions d’années) etc... Toutes choses qu’on ne sait pas encore faire, bien sûr, mais qui donneront un sens au progrès technique.


                          • karva (---.---.33.59) 17 avril 2007 13:11

                            « Je reviens à la révolution verte et au paradoxe de Jevons. A mesure que les progrès de l’agriculture ont multiplié les capacités de production, ce n’est pas la misère des plus pauvres qui a reculé mais leur nombre qui a augmenté. »

                            Vous etes bien pessimiste : des centaines de millions de personnes en Asie sont sortis de la pauvrete depuis 15 ans. C’est une des plus grandes revolution qui se passe sous nos yeux, et totalement a l’oppose de vos affirmations. Ou prenez-vous vos informations : vous devriez trouver autre chose que le monde diplo d’il y a 20 ans !

                            Ca n’empeche qu’il y a encore a faire...


                          • Dominique Larchey-Wendling 17 avril 2007 15:09

                            @ Cassandre ...

                            L’énergie du vide existe ... oui je pense que dans cinquante ans on fera tourner nos moteurs avec les vibrations de super-cordes !!!

                            Soyons sérieux, le moteur de l’économie n’a pas évolué aussi vite que ce que les médias voudraient nous faire croire. Le moteur de l’économie c’est les énergies fossiles (pétrole+gaz+charbon) et c’est le même qu’il y a 100 ans sauf que la part du charbon était plus grande.

                            « La biosphère a besoin d’une espèce assez technique pour arrêter les météorites, réchauffer ou rafraîchir le climat selon les circonstances, mettre un parasol dans l’espace quand le Soleil chauffera trop (dans qq centaines de millions d’années) etc... Toutes choses qu’on ne sait pas encore faire, bien sûr, mais qui donneront un sens au progrès technique. »

                            L’idéologie de progrès n’a pas de limite ... vous me parlez de para-soleil et de météorite pour des évènements hypothétiques de dans quelques milliers d’années alors qu’aucun décideur n’est capable de dire avec quoi on a va se déplacer, se chauffer (ou se refroidir), ni même se nourrir dans 50 ans.

                            L’idéologie du progrès c’est ça ... de projets grandioses dont on ne connait même pas le commencement du début du comment on va s’y prendre et avec quels moyens, on fait des films là-dessus tout le monde oublie les prévisions catastrophiques pour dans 10 ans.

                            Les grands empires ne durent pas éternellement même si tous leurs contemporains ont toujours célébré la majesté de leur science, le niveau de leur technique et le caractère exceptionnel de leur culture qu’ils se sont assigner pour devoir d’imposer aux barbares. La réalité est basique : quand les moyens disparaissent, les empires s’effondrent. Dit autrement : « If you don’t deal with reality, reality will deal with you ».

                            @ Karva

                            « Vous etes bien pessimiste : des centaines de millions de personnes en Asie sont sortis de la pauvrete depuis 15 ans. »

                            J’ai visité Sao Paula en 1997 et ses favelas. Je reviens de Calcutta en décembre 2006. Ces deux expériences ne sont pas comparables mais je n’ai pas eu cette impression de recul de la misère. Désolé. Il parait que la pauvreté en Chine est encore pire qu’en Inde. Quand à l’Afrique du « Cauchemar de Darwin » ...

                            Si vous me demandez ou je prends mes informations, lisez déjà les documents que j’ai mentionné. Ensuite :

                            « Eating fossil fuels » (traduit ici), « Twilight in the desert », « Petrodollar Warfare », « The End of suburbia » ...

                            Vous lisez mal ce que j’ai écrits ... je n’ai pas dit qu’aucun pauvre n’avait réussi à s’en sortir. Juste que leur nombre s’est multiplié. Il faut bien faire tourner la machine économique, impératif de la croissance, seule en mesure de payer les rentes de riches retraités.

                            Tout ça va continuer jusqu’à ce que cette machine rencontre un mur énergétique et climatique, et après ... il faudra solder les comptes. Tout ce que nos contemporains arrivent à dire aujourd’hui c’est : je crois qu’après est suffisamment loin pour qu’on soit déjà morts et ça ne sera plus notre problème.

                            Notre civilisation est bien misérable si elle sacrifie la bonheur de ses enfants à son seul bien-être égoïste de consommatrice vorace. Mais j’oubliais ... la vertu, c’est nous !


                          • Cassandre 17 avril 2007 18:02

                            L’énergie du vide, c’était juste un rappel à la circonspection.

                            Ne sous-estimez pas le risque des météorites : il y a un astéroïde potentiellement dangereux d’ici environ 20 ans. Il est sous surveillance. Probabilité faible mais gros dégâts potentiels, ça mérite de dépenser un peu d’argent.

                            La rôtissoire solaire, c’est plus beaucoup plus loin mais quasi certain : vous trouvez que c’est de l’idéologie de le prévoir ? Sans compter que si le climat dérape vraiment plus vite que prévu, il n’y aura plus que des palliatifs comme le largage de 10 t de paillettes réfléchissantes par chaque avion passant dans la stratosphère pour recevoir un peu moins d’énergie solaire et gagner du temps.


                          • Dominique Larchey-Wendling 17 avril 2007 23:24

                            @ Cassandre,

                            Il existe sans doute un risque d’impact de météorite mais il n’y a rien que nous ne puissions faire aujourd’hui pour l’en empêcher ... Si un jour nous découvrons un astéroïde susceptible d’entrer en collision avec la Terre, peut-être aurons-nous les moyens d’agir ou peut-être pas mais on ne peut rien faire maintenant. Les super-volcans aussi peuvent être cataclysmiques mais nous ne pouvons rien faire nous plus si ce n’est espérer qu’ils nous épargnerons. Encore quelques dizaines de milliers d’années.

                            Pour le réchauffement, le risque parait plus à court terme et plus certain. Mais il y a une chose que nous ne savons pas faire aujourd’hui, c’est de placer la Terre dans un bac à glaçons géants ... Peut-être un jour on pourra mais vous ne trouverez pas un scientifique pour croire que ça se produira avant une centaine d’années. Il faudra donc trouver autre chose. Le coup des paillettes parait assez farfelu aussi.

                            Mais toutes ces solutions « géniales » sont basées sur l’idée que la technologie peut résoudre les problèmes que cette même course vers le progrès a déjà engendré : le réchauffement, Peak Oil ne sont que les symptomes de l’idéologie de la croissance infinie de l’activité économique fondée sur l’idéologie du progrès qui l’« autorise ». Je vous conseille la lecture suivante : Notre grande crise est là

                            Ce postulat fonctionne tant qu’on arrive à repousser les limites physiques du développement. Mais le monde entier est drogué avec ce postulat. Alors il ne vaudrait mieux pas que la technologie échoue ... Pourtant, un jour, à mon avis très proche hélas, l’échec sera évident.


                          • Cassandre 19 avril 2007 16:07

                            Je tente d’évoquer l’intérêt de palliatifs techniques à des phénomènes NATURELS. Est-ce si difficile à entendre ?


                          • karva (---.---.212.148) 15 avril 2007 22:41

                            Il y a un point de l’intervention que je veux soulever : le reproche de gigantisme des installations nucleaires. Un reacteur fournit autour de un Gigawatt (1.6 pour l’EPR), et il est calcule pour le fournir 70-90% du temps. Ce sont de grosses unites : 57 je crois pour 78% des 400 TWh d’electricite consommee en France, plus des exportations (10-15% en ce moment ?).

                            Je connais des amis qui croient que l’on peut developper des reseaux electriques decentralises, bases sur p. ex. des eoliennes. Pour produire l’electricite des centrales nucleaires, il faut pres de cent mille eoliennes de 2 megawatt crete (elle font 120 m. de haut, 2000 heures par an de fonctionnement reel, ca fait le compte). Bien entendu, tout le monde, y compris le « lobby eolein » sait qu’on n’en fera pas le dixieme...On fait croire qu’en installant une eolienne, des toits photovolatiques...on peut pourvoir aux besoins des gens. Ca represente la version moderne du phalanstere de Fourier : la societe pourrait se reduire a ma petite communaute de voisinage qui produit son electricite, quitte a quelques echanges pour pourvoir aux besoins la nuit... Je crois que c’est un raisonnement fondamentalement vicie : les formations sociales sont de grandes unites economiques et ont besoin de la grande industrie pour fonctionner.

                            Je pense que cette illusion est a relier a l’image « internet », ou on a construit, a partir du reseau ARPA un monde apparamment decentralise. Evidemment, ca fait rigoler quand on voit la realite de ces enormes industries qui sont derriere : HP, DELL, microsoft, ou est le « small is beautiful » la dedans ? Cette revolution n’a aucune raison de se produire pour l’energie, parce que nous n’avons pas les moyens de produire a des prix raisonnables et de maniere bien previsible de l’energie en dehors de grosses unites ! IL n’y a rien qui infirme cela : le developpement de la production electrique ne se fait qu’avec de grosses centrales, en particulier au charbon, en Chine, aux US et en Inde p.ex. La seule solution au probleme du CO2 qu’elle emettent a laquelle pensent certains specialistes, hors le nucleaire, c’est la sequestration du CO2 emis, et je ne vois pas que cela puisse se faire en dehors de tres grosses unites.

                            Donc l’electricite decentralisee, c’est...du vent (sans jeu de mots)

                            Karva


                            • Dominique Larchey-Wendling 16 avril 2007 11:28

                              @ karva,

                              « IL n’y a rien qui infirme cela : le developpement de la production electrique ne se fait qu’avec de grosses centrales, en particulier au charbon, en Chine, aux US et en Inde p.ex. La seule solution au probleme du CO2 qu’elle emettent a laquelle pensent certains specialistes, hors le nucleaire, c’est la sequestration du CO2 emis, et je ne vois pas que cela puisse se faire en dehors de tres grosses unites. »

                              Vous avez raison, les énergies renouvelables (éventuellement délocalisées) ne sont pas prêtes de se substituer aux grosses unité de production : elles n’en ont pas la capacité. Ceci ne veut pas dire qu’elles ne doivent pas exister en appoint ou en substitut dans certains cas particulier. Ceci dit, même en France où le nucléaire est majoritaire dans la production d’électricité, il ne pourra pas se substituer aux énergies fossiles : pétrole, gaz, charbon qui servent à faire rouler les voitures, chauffer les maisons, tourner les usines ... il n’est pas majoritaire dans le bilan énergétique français et on ne multiplie pas les centrales nucléaires comme des petits pains.

                              La crise énergétique et climatique n’est pas un problème technique. Grosses unités ou pas, le nucléaire n’a qu’une contribution marginale dans le bilan énergétique mondial, et ça non plus ça ne risque pas de changer.

                              Vu les financements ridicules accordés à la filière de fusion nucléaire qui est quand même présentée comme le seul espoir énergétique à moyen terme (dans 50 ans, il n’y aura plus qu’une production marginale de pétrole, même pour les prévisions les plus optimistes), j’ai quelques doutes à imaginer que ce projet aboutisse un jour à la production d’énergie, même si c’est peut-être un beau projet scientifique.

                              La crise énergétique et climatique est facile à comprendre : nous consommons beaucoup trop d’énergie. Je vous invite à lire les réflexions de William Clark sur le problème énergétique et climatique, vu du point de vue américain. Je voudrais finir par cette réflexion de Matthew Simmons : « The best new oilfield we will ever find is conservation. »

                              Il ne faudrait pas que la France s’imagine que son industrie nucléaire la protège et la dispense de faire de économies drastiques dans sa consommation énergétique. Ceux qui pensent que l’on ne peut que maintenir la fuite en avant actuelle nous conduisent tout droit aux guerres pour les ressources énergétiques, Uranium y compris.


                            • Stephane Klein (---.---.19.227) 16 avril 2007 14:18

                              Quand on est pas sur de ses informations, mieux vaut eviter

                              1/ une eolienn fonctionne 2000 heures, oui, en Champagne-Ardenne, regions continentale. Aux Cotes, c’est plutot 3500-4000 heures.

                              2/ la taille des eolienne tend vers 5 MW, ca fait donc 2.5 fois moins de pylones que vous ne l’annoncez (c’est quoi un megewatt-crete en eolien, jamais entendu parler, vous confondez avec le PV), et encore je ne parle que des developpements court termes et previsibles, les constructeurs parlent de machine de 7 a 10 MW.

                              3/ c’est quoi le lobby eolien en France ? il pese quoi face a AREVE-CEA-EDF-ANDRA ?

                              4/ Les EnR ont vocation a remplacer les energies polluantes dont fait partie le nuke et les EnR c’est :
                              - l’eolien
                              - le solaire
                              - l’hydro
                              - la biomasse
                              - le biogaz
                              - la geothermie
                              - les energies de la mer (maremotricite, houlomotricite, energies des courants et des gradients de salinite).


                            • Stephane Klein (---.---.19.227) 16 avril 2007 14:19

                              Une derniere, trouvee dans enerzine de ce jour :

                              "La Russie construit la 1ère usine nucléaire flottante La Russie construit la 1ère usine nucléaire flottanteLa construction de la première usine nucléaire flottante au monde a débuté en Russie, dimanche.

                              C’est une barge qui abritera les deux réacteurs où 60 membres d’équipage seront présents en permanence. Cette usine a été conçue pour délivrer de l’énergie dans les régions nord et est de la Russie. Elle produira aussi de l’énergie destinée à être vendue à d’autres pays.

                              L’agence de presse Itar-Tass indique que « ce projet d’une valeur de 300 millions de dollars américains devrait être achevé en 2010 ».

                              Rosatom (l’agence russe d’énergie nucléaire) et la compagnie de fabrication de bateaux militaires Sevmash ont signé hier un accord pour la création de six usines flottantes.

                              « Mais ce n’est que le commencement. Nous devrions recevoir des commandes venant d’autres pays de la région Asie-Pacifique où des stations de ce genre permettront de dessaler l’eau de mer », a déclaré le chef de Rosatom, Sergei Kiriyenko."

                              Rejouissant, non ?


                            • krolik (---.---.83.23) 16 avril 2007 22:14

                              Je vous vois bien optimiste par rapport à l’éolien que vous placez en tête des ENR. Passer à des éoliennes de 7,5MW il y a des « petits problèmes » qui se produisent à ce niveau. Avec 5MW vous avez déjà des vitesse périphériques de l’ordre de 200m/s et si vous augmentez encore la puissance vous devenez supersonique à la périphérie, et là vous cassez tout..

                              Le solaire, c’est très bien à mi-temps, il yn a un certain nombre de brevets qui viennent d’être déposés pour fabriquer des capteurs silicium à bas prix, peut-être une usine du côté de Laval je crois. On a eu l’expérience de Thémis en France, et finalement ce sont les écolos qui ont eu la peau de Thémis car fuite de sels fondus dans les rivières locales et les poissons crevés... Mais on pourrait tout à fait envisager des satellites transportant des lasers pompés par le soleil et renvoyant l’énergie sur des récepteurs fixes au sol. Il y a eu des projets intéressants développés par les Soviets et notamment par NPO Astrophysica qui avait réussi à « éblouir » un satellite espion de la CIA en 1982.. toute une histoire. Mais pour l’instant aucun passionné des ENR ne soutient un tel projet et n’en parle.. Manque d’imagination certainement.

                              L’hydro .. !! Les sites sont déjà aménagés en France et le « petit hydro », il faut s’y être frotté dans un projet concret pour savoir toutes les barrières écolos qui s’opposent à la création d’un projet qui est forcément sur une anomalie géographique, qui est donc un « coup d’oeil » plus ou moins touristique, qui est forcément sur une petite rivière de catégorie « avec truites » donc les pêcheurs vous tombent sur le poil.. En sus des problèmes d’accès, des problèmes de propriétés foncières, de la crue centenaire et de son bassin de rétention etc..etc. ;

                              Maintenant on pourrait essayer d’en faire en marémotrice. La Rance fonctionne très bien depuis longtemps, c’était le laboratoire de développement d’un projet qui visait à fermer la baie du Mt St Michel par une digue qui serait passée par les îles Chausey. Là il y a de quoi tirer l’équivalent d’une dizaine de tranches nucléaires !! Mais d’envisager la fermeture de la baie du Mt St Michel revient à fermer le dossier tout de suite. Et pourtant c’est l’un des meilleurs sites potentiels dans le monde pour de la marémotrice.

                              La géothermie c’est très bien, mais les sites sont rares où l’on a, à une profondeur raisonnable de l’eau chaude. La France n’est pas l’Islande. Mais une fois que l’on a trouvé un site géothermique on s’aperçoit vite fait que l’eau chaude en question est de l’eau salée.. On ne sait capter, transférer de l’eau salée à plus de 30°C que dans du titane, aucun inox ne résiste y compris les inox à très haute teneur en nickel. Et là, en installation / maintenance ça coute la peau des fesses, ce n’est pas de la thermie gratuite comme l’on pourrait penser.

                              Mais que l’on fasse de la géothermie avec une pompe à chaleur eau/eau, tout à fait d’accord, on utilise de l’énergie électrique, énergie noble par excellence, on récupère les pertes du cycle de Carnot de la centrale, ça c’est très sensé. Et en sus on peut avoir de la clim..

                              Bien sur dans l’énergie des mers, vous avez oublié de citer l’énergie du gradient thermique des mers. Qui mériterait bien d’être développée pour les DOM-TOM. Georges Claude, génial inventeur / contructeur père de « l’Air Liquide » s’y était lancé. Il n’a pas eu de chance il a récupéré le cyclone centenaire sur son installation. Mais ça ne veut pas dire que le principe n’est pas industrialisable. Le CEA après le premier choc pétrolier avait créé une filiale « Aérowatt » pour développer les éoliennes, et le premier spécimen installé sur une île (Ouessant ou Sein je ne sais plus) s’est envolé à l’arrivée de la tempête centenaire. Mais il y a des éoliennes qui « tiennent » même si elles ne font que 5MW ce n’est pas vous qui me contredirez.

                              Mais avec les ENR avoir de l’énergie de façon permanente, en quantité, à un prix raisonable, ce n’est pas encore demain la veile.

                              @Krolik


                            • krolik (---.---.83.23) 16 avril 2007 22:21

                              Ce qu’il y a de sûr c’est que de proposer à des pays des « ilôts nucléaires » sous contrôle de l’AIEA pour faire du dessalement d’eau de mer ça c’est une idée qui a de l’avenir. Je crois savoir que la Généralité d’Andalousie a de gros problèmes avec la désertification progressive montante, et ils regardent l’option de près.

                              Le dessalement de l’eau de mer nécessite d’énormes quantités d’énergie, et pratiquement il n’y a qu’au Moyen Orient pétrolier qu’ils ont les moyens de s’offrir le dessalement.

                              Dans le monde la bataille pour l’eau est au moins aussi importante que la bataille pour l’énergie. Sans énergie on peut revenir au XVIIème siècle, mais sans eau douce / potable on ne vit pas..

                              Si les ENR peuvent proposer une solution pour dessalement d’eau de mer ce serait bien intéressant.

                              @+ Krolik


                            • Karva (---.---.33.59) 16 avril 2007 22:28

                              « La question n’est pas technique, elle est politique ». Ce qui est irritant, ce sont les gens qui s’imaginent qu’on peut faire de grands progrès en investissant beaucoup. Malheureusement, ça n’est pas comme cela. Par exemple, je ne connais pas beaucoup de « scientifiques » qui parieraient sur la fusion, même dans 50 ans.... « Nous consommons trop (d’énergie, j’imagine) » peut-être en Europe. On voit en tous cas qu’un investissement bien ciblé permet d eproduire avec moins d d’énergie. L’Europe, dans l’industrie a fait beaucoup de très bon travail : on consomme pour la même production un tiers de moins que les US. Pour beaucoup de productions, on est à la limite, et les industries se sont beaucoup reportéees sur l’électricité.

                              L’avenir me paraî être de faire passer les voitures au fonctionnement électrique. Ca me parait possible. Ca me parait même la première chose où investir pour diminuer la consommation de pétrole dans les transports.

                              Pour les bâtiments, outre l’isolation.. et le chauffage solaire, il faut faire passer le chauffage/climatisation sur l’électricité (pompes à chaleur). Le développement de la clim me paraît irréversible, et celle-ci ne peut être efficace que sous la forme de pompes à chaleur réversibles.

                              Ca fait beaucoup de choses qu’on peut faire avec de l’électricité : les rendements de l’utilisation de l’électricité dans les systèmes ci-dessus sont très bons, et la consommation totale d’énergie est diminuée.

                              Pourtant, c’est vrai que les solutions sont aussi « politiques ». Mais je n’aime pas que les hommes politiques disent n’importe quoi. J’aime beaucoup mieux-avec quelque esprit de provocation- quand ils sont bien conseillés, comme messieurs Pompidou ou Giscard quand ils ont eu l’intelligence de choisir le programme nucléaire....

                              En outre, je me suis passionné pour le développement de la Chine : c’est tout à fait intéressant de se demander pourquoi à un moment, un tel pays décolle. Il faut des conditions techniques, politiques... et j’imagine un consensus populaire pour s’engager dans cette voie...


                            • karva (---.---.33.59) 17 avril 2007 13:42

                              Les eoliennes sont optimisees pour fournir en condition optimale un ecertaine puissance crete. Celle-ci ne peut etre obtenue que dans une certaine plage de vents, en dehors de laquelle elles fournissent moins d’energie ou rien.

                              Le facteur de charge d’une eolienne est le rapport entre l’energie reelle qu’elle fournit, p. ex. sur une annee, et celle qu’elle pourrait fournir si les conditions etaient optimales en permanence, et on peut l’estimer a un nombre d’heures annuels.

                              Si on veut estimer le facteur de charge moyen des eoliennes, il me semble qu’il faut se reporter a l’exemple allemand, ou de nombreuses annnes de fonctionnement et un certain developpement ont ete a l’oeuvre. Je me suis donc procure un enorme rapport (en Allemand, malheureusement) de la DENA- RWE, que je puis faire parvenir a qui me donne son adresse, ou des estimations sont donnnes des facteurs de charge de l’ensemble de l’eolien allemand : ca fait 17-18% sur les annnees 2000-2005. Donc a peu pres-en moyenne a peu pres 1600 heures sur les plus de 8000 annuelles. C’est evidemment beaucoup moins que ce qu’annonce le lobby eolien, MAIS JE N’AI PAS L’HABITUDE DE DONNER DES CHIFFRES FANTAISISTES ! Il y des differences : 2003 est une tres mauvaise annee (canicule). Pour la France, il y avait jusqu’a il y a 6 mois un site que je consultais regulierement, mis en place par l’ADEME :

                              http://www.suivi-eolien.com/francais/SUIVI/SVParc.asp#hdp. Je ne sais pourquoi, mais il y a maintenant, depuis quelques mois : « Ce site est en cours de construction. L’ensemble de ces données seront mises à jours et compléter dans les prochaines semaines. » Jepense que l’ADEME n’est pas bien serieuse, a moins qu’ils aient peur que des gens comme moi fassent des statistiques...J’aime tant les nombres...

                              Ce site donnait les facteurs de charge mensuels et annuels d’eoliennes en divers sites en France, et j’avais essaye de reflechir : ils etaient plutot bons pour ce qui etait du midi, en particulier les Corbieres et le seuil de Naurouze (on trouvait mieux que 30%). Beaucoup moins en Bretagne (un peu mieux que 20%) et souvent autour de 20% ailleurs, voire bien moins. Or ce sont la les meilleurs sites, si l’equipement est developpe, je doute qu’on fasse mieux que les Allemands. SAUF PRES DE LA COTE MEDITERRANEENNE, peut-etre. Les cartes des vents que j’ai me confirment dans cette idee. Ca va faire du bien au tourisme !

                              La puissance des eoliennes. Vous avez raison, on fait maintenat des eoliennes de plus de 200m de haut au total qui approchent les 3-5MW. Sans doute imaginez-vous que toutes nos campagnes, en particulier les cotes mediterraneennes aimeront chacune avoir leurs tours Eiffel bien a elles ?

                              De toutes facons, je n’imagine pas que le lobby des eoliennes ne sache pas qu’il n’approchera jamais les 10% de la production electrique francaise....


                            • anti-extrem 17 avril 2007 16:26

                              à Stephane Klein

                              Bonjour, juste quelques mots... positif et négatif

                              « Les EnR ont vocation a remplacer les energies polluantes dont fait partie le nuke et les EnR c’est : » l’eolien => pose des pb sur les réseaux de distribution, car quand pas de vents, ce sont des usines thermiques qui prennent le relais. Car flux fluctuants possible avec le charbon, le pétrole et le gaz... Donc plus il y a d’éoliens, plus il y a d’usines thermiques... et donc moins de nuclaire... bonne pioche, mais le danemark en pays le prix : avec le plus grand parc en Europe d’Eolien, c’est le premier pays en Europe producteur de CO2...

                              le solaire => Une idée : pourquoi ne pas faire un projet de loi qui obligerait chaque toit français d’être muni d’un panneau solaire. Je ne vois pas ce qui empècherait cela. Au XIXe siècle on a bien passé une loi pour l’enseignement obligatoire qui a été dure à placé, mais qui du coup à fait un bien fou à nos peuples, pareil pour les poubelles parisiennes en 1850 et des brouettes ! à réfléchir ?

                              l’hydro => la capacité en France est déjà maximale et représente 15% de l’energie electrique française. Si c’est maximal, ce sera dur d’aller plus loin pour remplacer quoi que ce soit... Bon on se souvient des changements de faune et flore que cela fait, comme en ce moment en Chine... Mais bon il faut bien proteger notre atmosphère

                              la biomasse => tout ce qui se brule, créé du CO2... donc alternatif..., certes, mais ma grand mère qui se chauffait au bois était une pré-écologiste... Je suis issue d’une banlieu, expliquez moi comment dans un immeuble de 14 étages où les personnes ont le smic (dans le meilleur cas de figure) comment ont leur apporte la biomasse...

                              le biogaz => euh... c’est une blague ou quoi ? Le biogaz... c’est du gaz plus gaz que gaz, ou c’est du gaz naturel... je veux dire du gaz tout court... Ce n’est pas nous discréditer que de dire cela !!!

                              la geothermie => même idée que pour le solaire.

                              les energies de la mer (maremotricite, houlomotricite, energies des courants et des gradients de salinite) => oui c’est vrai qu’on s’en fout de bétonner notre littoral, c’est moins pire que l’atmosphère qui périclite. Euh, si j’ai des copains en Auvergne, comment on fait pour leur apporter l’energie créé par toutes ces supers productions ... ?

                              Si on veut lutter pour l’émergence de solutions alternatives et non polluantes, il ne faut pas être extrémiste et accepter tout. C’est un mélange de tout qui diminuera les pollutions de l’atmosphère, les déchets industriels (chimiques et nucléaire), un abandon progressif du thermique et fossile (gaz bio ou pas, pétrole et charbon). Mais ce n’est surement pas en mélangeant information et fausses informations !


                            • karva 18 avril 2007 09:47

                              Je vais donner en vitesse les chiffres allemands du facteur de charge eolien estimes dans le tres long rapport :

                              "Energiewirtschaftliche Planung fr die Netzintegration von Windenergie in Deutschland an Land und Offshore bis zum Jahr 2020" Il semble se trouver sur le web a : www.wind-energie.de/fileadmin/dokumente/Themen_A-Z/Netzausbau/ artikel_ZfE_Netzeinbindung_0506.pdf

                              Fait 342 pages, tres longue compension des possibilites de l’eolien on et off-shore en Allemagne (il en sort que l’essentiel du on-shore est equipe aujourd’hui en 2007).

                              On trouve p. 244-245-246 des estimations du facteur de charge de l’eolien allemand. p. 244, une estimation, compte tenu de l’eolien installe en 2003, du facteur de charge des annees precedentes avec cette installation 2003. L’avantage est que en 2003 il y avait deja beaucoup d’oelien, meme la ou ca c’etait pas tres interessant (il y a 8760 heures dans une annee de 365 jours) :

                              1994 : 2000 heures, cad 23%

                              1995 : 1750 heures, cad 20%

                              1996 : 1500 heures, cad 17%

                              1997 : 1600 heures, cad 18%

                              1998 : 1800 heures, cad 21%

                              1999 : 1700 heures, cad 19%

                              2000 : 1800 heures, cad 21%

                              2001 : 1450 heures, cad 17%

                              2002 : 1450 heures, cad 17%

                              2003 : 1300 heures, cad 15%

                              La moyenne est inferieure a 20% (18.6%) et je doute que la France fasse bien mieux si elle investit autant que l’Allemagne, qui pourtant ne produit que 5% de son electricite ainsi (30TWh/600 en 2006, avec 18 GW installes, ce sont mes chiffres)

                              Ce rapport n’est pas redige par des anti-eoliens, il est ecrit en collaboration avec les electriciens allemands qui investissent dans l’eolien. Mais je devine pourquoi il n’est pas traduit (les Allemands traduisent l’essentiel de leurs rapports en Anglais, encore plus que nous) : ca risque de porter atteinte a l’industrie allemande des eoliennes


                            • karva (---.---.212.148) 15 avril 2007 23:01

                              J’aime vos interventions, vous reflechissez. J’ai essaye par ailleurs de montrer que l’energie nucleaire pouvait apporter une contribution significative a la reduction des emissions de CO2. Je pense en outre que votre estimation 250 ans de reserves estimees en U au rythme actuel est raisonnable, bien que impossible a verifier !!!Donc je pense qu’il faudra se tourner vers les Generation IV, dont je ne vois pas qu’il evitent d’etre des surgenerateurs Plutonium-sodium. OK, vous conanissez, ca se discutera.

                              Cela remplacera-t-il le petrole ? Ca sera de toutes facons un fonctionnement necessairement different : par exemple, les autos electriques ont des rendement, mais aussi des techniques tres differentes des autos a essence ; si on veut faire du chauffage-et de la clim : savez-vous que l’Espagne, et demain la France ? a des pics de consommation electrique en ete ?-il faudra generaliser les pompes a chaleur inversibles. Tout ca on sait faire, mais quels changements !

                              Enfin, il y a deja des gens qui pensent qu’il y a trop de petrole et qu’il faut deja commencer a en limiter la consommation, (Henri Prevot..) par ex. par des taxes sur les emissions de CO2. Comment faire sans l’aide de l’energie nucleaire ?


                              • Andy Capp (---.---.24.127) 16 avril 2007 11:46

                                Tout le monde dans son egoisme parle en gardant son niveau de consommation d energie

                                Il faudra changer d habitude pour baisser notre niveau de consommation d energie de pays riches ce que commence a comprendre certains dirigeants

                                exemple

                                Le train par rapport a l automobile camion avion

                                Velo pour de petit deplacement

                                Habitat bioclimatique

                                Moindre temperature dans les maisons ETC..

                                Je suis pour une multitude de petites sources d energie chez les citoyens, panneaux solaires, eoliennes, l hydrolique etc qui toutes mises ensemble crees une fortes production d energie avec une mentalite citoyenne de partage

                                De plus quand vous avez un chauffe eau solaire vous apprenez vite a gerer votre source d eau chaude et a mieux l apprecier que si elle vous semblait eternelle - vous ne ralez alors que lorsqu elle ne fonctionne plus...


                                • karva (---.---.33.59) 17 avril 2007 13:49

                                  Version moderne du phalanstere fourieriste (cherchez sur le Web, c’est rigolo) ! Croyez-vous qu’une societe, ce soit l’entraide de votre lotissement ? Croyez vous qu’on puisse se contenter de l’eolienne de village et d’un toit photovolatique ?


                                • karva 18 avril 2007 13:39

                                  Je pense que vous etes poete...

                                  « Auf einen Kuehlen Grunde, Da geht ein Muehlen Rad »

                                  Ma petit eolienne qui alimente toute ma petite famille, mon toit solaire, ma source...

                                  J’ai peur que ca soit une version moderne de la civilisation des cavernes...Tant que vous ne l’imposez pas a vos semblables !


                                • Stephane Klein (---.---.19.227) 16 avril 2007 14:06

                                  Charbon contre nucleaire ?

                                  Entre la peste et le cholera, je ne choisis pas : c’est les EnR et les economies d’energies.


                                  • Stephane Klein (---.---.19.227) 16 avril 2007 14:10

                                    Pour tous ceux qui veulent se faire une vraie idee des consequences de Tchernobyl, qu’ils tapent « enfants+tchernobyl » sur google. Le visionnage de ce documentaire vaut tous les arguments nauséeux de l’auteur.

                                    Et que ceux qui pensent que ca n’arrivent qu’aux autres tapent aussi « incident+blayais » et « incident+forsmark ».

                                    Mais puisqu’on vous le dit ma bonne dame, ca n’arrive que chez les soviets.

                                    L’auteur prouve au demeurant qu’il n’y a pas que chez les anti-nuke qu’il y a des excites obscurantistes.


                                  • Cassandre (---.---.114.106) 16 avril 2007 14:37

                                    M. Klein,

                                    Il serait intéressant que vous lisiez l’article et le flot de commentaires avant de balancer un couplet bateau et paresseux qui n’est pas du tout au niveau de ce qui précède.

                                    Ce n’est pas que le nucléaire ne soit pas dangereux, mais le travail de désinformation mené par des groupuscules envers les médias et l’opinion depuis plus de 30 ans a complètement distordu la perception des risques.

                                    J’ai chez moi de quoi envoyer ad patres des milliers de personnes. Dans la commune, il y a de quoi tuer la France entière, et dans le Midi toute la population de la Terre, et ce de façon parfaitement naturelle : 1 à 2 feuilles de laurier-rose par personne suffit.

                                    On se demande comment la vie peut exister avec la surabondance de poisons végétaux et autres en quantités capables de zigouiller tout ce qui a vécu, vit et vivra !

                                    La réponse est simple : entre la cible et le poison, il faut un vecteur, et c’est là que les choses se compliquent. Comment faire prendre à chaque victime potentielle la bonne dose de déchets nucléaires (p. ex.) ?

                                    Autre distorsion, la focalisation sur certains risques (nucléaire, OGM) en en oubliant de bien plus considérables : après avoir accusé les faibles radioactivités d’être à l’origine d’une augmentation générale des cancers, on commence à s’apercevoir du rôle de la palanquée de produits chimiques balancés un peu partout à tort et à travers.

                                    Côté déchets, je veux bien qu’on s’inquiète des déchets nucléaires, à condition de donner la priorité aux déchets des énergies fossiles que sont les gaz à effet de serre, 10000 fois plus dangereux à terme. Les uns sont localisés, rassemblés, sous forme solide, de faible volume, archi-surveillés et conservés hors d’état de nuire. Les autres, balancés sans vergogne dans l’atmosphère par milliards de tonnes, ont déjà fait largement plus de victimes de Tchernobyl à coup de catastrophes climatiques, sans qu’on voie beaucoup de défilés anti-carbonocrates ni qu’on s’insurge contre ce que coûterait leur retrait de l’atmosphère.

                                    Risque éventuel local d’un côté, risque global certain de l’autre. Comme il est prouvé que l’électronucléaire réduit les émissions de CO2 des pays qui l’utilisent, mon choix est vite fait. L’UE veut 20 % d’électricité d’origine renouvelable en 2020 : très bien, mais avec quoi fait-on les 80 autres % ? Avec du charbon, comme le Danemark ?

                                    Les réacteurs à fission ne constituent évidemment pas une solution durable, bien qu’il y ait bien assez d’uranium pour passer le 21ème siècle (les réserves montent avec les prix), mais c’est une solution-relais indispensable (combinée avec les économies d’énergie et ce qu’on pourra de renouvelables) pour, à la fois, limiter la catastrophe climatique en cours et éviter une crise économique à côté de laquelle celle de 1929 laisserait un souvenir paradisiaque.

                                    Seules les énergies géothermique (issue de la radioactivité tellurique pour les 2/3) et solaire « fraîche » (pas fossile) sous toutes ses formes (solaire thermique, photovoltaïque, hydroélectricité, éolien, énergies marines, biomasse...) peuvent être qualifiées de durables. Mais, sauf miracle technologique, elles ne pourront remplacer fossiles et nucléaire dans les décennies critiques qui viennent.

                                    L’incendie est en cours : il faut faire la part du feu pour sauver l’essentiel de la maison. Il n’y a plus de solution parfaite, il est trop tard pour acheter un extincteur qui « respecte la couche d’ozone ».

                                    Quant à votre métaphore passe-partout, dont il faut se souvenir qu’elle a surtout servi dans la phraséologie communiste, au service d’une utopie qui a fait 100 millions de morts au siècle dernier (et vous pouvez y mettre celles de Tchernobyl), je choisis sans hésiter le choléra comme 10000 fois moins dangereux que la peste.


                                  • Paul 46 (---.---.102.105) 16 avril 2007 16:37

                                    Réponse à un commentaire qui ose rapprocher le « fascisme », qui rappelle une époque italienne honteuse, et « l’électro-nucléaire » : ce commentaire est diffamatoire, entretient la haine, procède d’un amalgame grossier, d’un sectarisme indigne de ce site Internet.

                                    En effet, l’électronucléaire n’est ni une dictature militaire, ni une idéologie politique perverse ! Mais bien une science et une technique, conçue par des milliers de scientifiques et d’ingénieurs formés et animés de sentiments honnêtes, rigoureux et respectueux de leurs concitoyens, avec un recul d’exploitation industrielle d’un demi-siècle, des organismes de contrôle.

                                    L’auteur du commentaire rapprochant « fascisme » et « électronucléaire » est aussi injuste car les risques sont très bien maîtrisés. Il s’expose à des réactions du genre : « Pourquoi ne pas rapprocher alors »stalinisme« (et ses millions de morts) et les catastrophes chimiques genre Bhopal ou minières ? Et les centaines de milliers de morts en voiture ? »

                                    Vous voyez où mène l’excès en toute chose ! Modération et respect de l’autre SVP : je vous respecte si vous argumentez avec honnêteté et rigueur technique.

                                    Bon, alors que fait-on ? La France a déjà perdu 20 à 30 ans d’avance sur pression d’écologistes étrangers en arrêtant Superphénix - qui avait démontré pourtant sa fiabilité, sa faible consommation d’U, etc.

                                    Oserait-on aussi arrêter le nucléaire industriel (pourtant propre, écologique Hé oui !, économique que l’Europe nous envie) et les emplois, industries et compétences françaises associées... ?

                                    Alors, pour être cohérent, pourquoi ne pas arrêter la chimie, la dangereuse exploitation du charbon (qui, de plus, lui est pollueur de gaz à effet de serre) ? Arrête-t-on aussi toutes les voitures ? Et la votre aussi ? Arrêter donc le nucléaire et le charbon aussi, pour être cohérent : Osera-t-on le retour à la bougie ? Sa combustion dégage du CO2... Car personne de sérieux n’a pu démontrer que les énergies renouvelables suffiraient, loin de là.

                                    Au cours des siècles les ignorances ont généré chez les non-scientifiques bien des peurs irrationnelles, des obscurantismes : condamnation de Galilée, la peur des trains chez certains « visionnaires » du XIXème siècle (crainte de rendre fous les passagers quand la vitesse dépassait 30 km/h !), etc.

                                    La plupart des techniques ont atteint leur maturité (nucléaire, chimie, ...), d’autres ont des progrès à faire : mines en Chine, sécurité des véhicules (et comportement des conducteurs !), etc.

                                    Bien sûr, il est nécessaire de rester vigilant en matière de sécurité. Bien sûr il faut faire des économies d’énergie, développer les voitures électriques ou hybrides, alimentées en électricité (nucléaire) ou hydrogène : oui mais cela a un coût...

                                    Ces économies d’énergie doivent être faites AU NIVEAU MONDIAL, pas au niveau France : afin de ne pas pénaliser seulement nos entreprises françaises - ni nos emplois - par des surcoûts liés à ces économies (voulez-vous favoriser les délocalisations ?), afin que nos entreprises puissent investir plutôt dans la R et D, la production, et que leurs gains de compétitivité leur permettent de rattraper leurs retards d’investissements, sources d’emplois pérennes. ou afin de ne pas endetter encore plus notre Etat aux finances exsangues par de nouvelles subventions (surcoût subventionné du kWh éolien !) et ne pas léguer à nos enfants un pays appauvri, immobile (comme ses éoliennes), importateur (comme ces éoliennes achetées à l’étranger...).


                                  • Dominique Larchey-Wendling 16 avril 2007 19:46

                                    Superphoenix, le surgénérateur ...

                                    Quels sont se besoin ? Uranium, Plutonium, Sodium ? Quels sont les déchets ? Quels sont les risques ...

                                    Le surgénérateur peut-il remplacer les centrales classiques (viabilité ET passage à l’échelle) quand on sera short en Uranium ou que l’on devra se battre pour en garder l’accès ?

                                    Le surgénérateur est-il un fantasme du même niveau qu’ITER ou s’agit-il d’un projet beaucoup plus abouti ?

                                    Les avocats de Superphoenix ne doivent pas se battre contre les anti-nucléaire mais expliquer en quoi cette technologie nous protège relativement d’un avenir énergétique des plus noirs pour le monde : le Peak Oil.


                                  • (---.---.254.246) 17 avril 2007 06:39

                                    "M. Klein,

                                    Il serait intéressant que vous lisiez l’article et le flot de commentaires avant de balancer un couplet bateau et paresseux qui n’est pas du tout au niveau de ce qui précède.

                                    Ce n’est pas que le nucléaire ne soit pas dangereux, mais le travail de désinformation mené par des groupuscules envers les médias et l’opinion depuis plus de 30 ans a complètement distordu la perception des risques.

                                    J’ai chez moi de quoi envoyer ad patres des milliers de personnes. Dans la commune, il y a de quoi tuer la France entière, et dans le Midi toute la population de la Terre, et ce de façon parfaitement naturelle : 1 à 2 feuilles de laurier-rose par personne suffit..."

                                    Pensez-vous sincèrement que ce long développement de casuistique scientifique et tous ceux qui l’ont précédé constituent la réponse idoine aux questions d’avenir cruciales que se posent les Français ? Ma réponse globale, que vous qualifiez de paresseuse et de dépourvue de la tenue qui sied en pareil cénacle, pose pourtant implicitement ces questions dont la formulation est on ne peut plus simple. Je vous demanderai donc d’avoir l’extrême obligeance d’y répondre sans équivoque. Affirmez-vous que notre pays pourra, un jour, se passer totalement d’énergie électronucléaire ? Si oui, avec quel(s) outil(s) de production comptez-vous couvrir les quelque 250 TW.h électriques - la moitié de la consommation nationale actuelle - qui ne manqueront pas de faire défaut, sous 15 ans, sachant qu’à cette échéance éolien et photovoltaïque réunis seront incapables de fournir plus de 25 à 30 TW.h ? Sinon, considérez-vous personnellement que l’électronucléaire est un mal nécessaire que les Français doivent accepter ? En cas de réponse négative à cette dernière question, exhortez-vous nos compatriotes à rechercher et à exploiter, sans tarder, tous les gisements d’une drastique économie d’énergie collective ? L’heure de vérité a sonné pour la Nation, de telle sorte que toute dérobade est devenue impossible. Aussi, en cherchant constamment à différer le péril qui menace, le caractère dilatoire de nos spéculations, autour de l’essentiel, me paraît de nature à aggraver ce péril. André PELLEN


                                  • karva (---.---.33.59) 17 avril 2007 14:08

                                    Le surgenerateur est un projet relativement abouti. Le modele est superphenix (SPX) qui malgre des defauts (c’etait un pilote) marchait assez bien, etait probablement un peu premature et a ete victime de l’hostilite de Voynet, et je crois surtout du contre-choc petrolier qui a mis les fossiles (gaz et petrole) a bas prix sur 15 ans (c’est fini, ca).

                                    J’aime les chiffres, je les donne a peu pres, pour SPX. Les Generation IV peuvent etre un peu differents. J’ai la faiblesse de penser qu’une bonne information est necessaire :

                                    1,3 GW, charge de 5-6 tonnes de Pu, 6000 tonnes de sodium pur comme caloporteur-moderateur. Il faut prevoir une deuxieme charge car on doit regulierement demonter les charges pour les retraiter. C’est ce qu’on est en train de demonter a Creys-Malville.

                                    Cela est connu. On produit en France a peu pres 200Kg de plutonium par reacteur PWR par an, soit pres de 10 tonnes au total. On ne l’extrait pas tout de suite. En ce moment, on l’emploie dans le combustible MOX. Ca marche bien, mais on ne retrate pas pour l’instant le MOX en sortie de reacteur PWR.

                                    Ne vous y trompez pas : si on a arrete SPX, les Indiens, les Chinois ont de gros programmes surgenerateurs : ils peuvent simplement nous depasser. Le progres peut simplement passer a cote de nous.

                                    Savez-vous que je me suis interesse a l’histoire de la Chine. Vers le 16 eme siecle, ils ont eu un mouvement « neo-confuceen » qui refusait toute une serie de techniques. Resultat, ils ont pris du retard qu’ils ont du mal a rattraper.

                                    A qui le tour ?

                                    Karva


                                  • Stephane Klein (---.---.19.227) 17 avril 2007 14:16

                                    Et c’est vous Cassandre qui me reprochez de ressasser les memes arguments alors que vous nous ressortez a tue-tete « qu’il faut s’occuper des GES, 10000 fois plus dangereux » ?

                                    On aimerait bien avoir de quoi etayer ce « 10000 fois », directement sorti du chapeau.

                                    Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : le rechauffement planetaire est inquietant, tres inquietant, mais stocker de dechets qu’on va refiler aux milliers de generations a venir pour notre seul confort, risquer l’accident a tout moment (je repete : tapez ’blayais et ’forsmark’ dans google) ne me satisfait pas non plus :

                                    Entre la peste et le cholera, je ne choisis pas !


                                  • karva (---.---.33.59) 17 avril 2007 14:31

                                    Desole, je reponds a la question :

                                    « dans quelle mesure ca nous met a l’abri ? »

                                    On estime qu’on n’a que 50 ans de Uranium accessible si le nucleaire se developpe jusqu’a faire l’equivalent de la production electrique en fossiles (il faut quintupler les 450 centrales actuelles). Mais on utilise essentiellement le U235 dans les reacteurs actuellement. Celui-ci est 0.7% de l’uranium, et on peut utiliser le U238 si on le transforme en Pu239 (Plutonium). Cela se fait deja un peu dans les reacteurs actuels (PWR), mais on peut le faire mieux avec des reacteurs « rapides » (RNR). On ne voit alors plus d elimite aux ressources de l’EN : le meme uranium donne cent fois plus d’energie ! On peut extraire de l’U cher de l’eau de mer...

                                    Donc ca marche, ca nous met a l’abri.

                                    Mais ces reacteurs, je donne par ailleurs leur compo, font tres peur (superphenix, bien sur on fera mieux, mais..). Je pense que l’humanite sait maitriser les choses de mieux en mieux, ca deviendra sans doute le reacteur standard, mais outre que ca n’est pas trop presse, sauf brutal retournement, il faut expliquer aux gens que ca en vaut la peine. Les gens ne sortent pas immediatement d’une ideologie « antiprogres » pour (re)devenir confiants dans les capacites de l’humanite a inventer, a creer.


                                  • Dominique Larchey-Wendling 17 avril 2007 15:24

                                    « On estime qu’on n’a que 50 ans de Uranium accessible si le nucleaire se developpe jusqu’a faire l’equivalent de la production electrique en fossiles (il faut quintupler les 450 centrales actuelles). »

                                    C’est pour la France ça ? Parce que au niveau mondial, sur le bilan énergétique global, l’Uranium c’est 2% et les énergies fossiles 95% donc si on veut du tout nucléaire, il faut diviser les estimations de réserves actuelles (250 ans) par 95/2 = 47.5. Donc ça ne fait plus que 5 ans de réserves ...

                                    Alors il faut se calmer sur le miracle technologique. Pour SPX, je ne comprends pas qu’un concept aussi miraculeux ne fonctionne pas encore ... 6000 tonnes de sodium, c’est quand même beaucoup. Ca n’explose pas à l’air libre le sodium liquide ? Ca fera une explosion de combien de kilotonnes si je mets un pain de C4 sur le circuit du sodium ?

                                    Encore une fois, je ne dis pas que SPX est un projet stupide mais ça ne pourra pas être déployé facilement avec des telles contraintes de sécurité.


                                  • Cassandre 17 avril 2007 17:14

                                    Il y a des projets de réacteurs GIV d’autres types, sans sodium : à sels de thorium fondus, à neutrons rapides à caloporteur gaz etc... Pour plus de détails, partir du site du CEA.


                                  • Cassandre 17 avril 2007 17:51

                                    A S. Klein :

                                    Si l’ordre de grandeur des victimes de Tchernobyl est qq dizaines de milliers (Charpak : 20 à 30000 p.ex.), 10000 fois ça nous conduit aux centaines de millions, dans les 10 % de la population mondiale.

                                    Pour un changement climatique majeur, ça me semble un minimum : canicules, famines, crise économique mondiale, épidémies, guerres de migration, de prédation des ressources restantes ou de diversion pour des dirigeants dépassés...

                                    Pour les surfaces perdues, entre désertification et recul des côtes (sur plusieurs siècles, il est vrai) on arrivera bien au même rapport avec la zone interdite de Tchernobyl.

                                    Pour éviter et la peste et le choléra, je vous conseille l’émigration en Antarctique : il y reste de quoi vous rafraîchir les idées un bon bout de temps et on n’y trouve pas (pas encore ?) d’installation nucléaire.


                                  • karva 18 avril 2007 09:57

                                    commentaire qui a le merite de la brievete... « Credo in unum deum » de ma jeunesse catholique...


                                  • Lung michel (---.---.248.136) 16 avril 2007 18:42

                                    Cet article respire le bon-sens. L’avenir donnera raison à andré PELLEN . M. Lung


                                    • Droopy (---.---.199.139) 17 avril 2007 14:41

                                      Je rigole. L’uranium est extrait avec des excavatrices, acheminé par engins motorisés... Le tout fontionnant au pétrole et en consommant une quantité phénoménale : vous avez vu la taille des engins d’extraction ? On remplace les moteurs thermiques de ces engins par des batteries ? Bonjour la batterie !!!!


                                      • Cassandre 17 avril 2007 17:38

                                        Les huiles de friture canadiennes suffiront pour faire marcher ces engins. Donnez-vous la peine d’estimer les ordres de grandeur !


                                      • karva 30 avril 2007 18:14

                                        Sans rire, il y a des mines d’Uranium, comme il y a des mines de charbon. Voyons les besoins. Pour un reacteur de type EPR, le mieux qui se fasse (disons, que j’espere qu’on fera), il faut a peu pres 200 tonnes de U pour fonctionner un an. Il fournirait 12 Twh electriques. Avec un tres bon rendement, ca fait 25 Twh d’energie thermique de charbon brule dans une centrale de charbon pour produire cette electricite. C’est ce qui se fait aux US, en Chine, en Inde. Ca fait pres de 3 milllions de tonnes de charbon pour fournir la meme energie, (et donc de l’ordre de dix millions de tonnes de CO2 par an envoyes dans l’atmosphere).

                                        Les mines d’Uranium actuellement exploitees ont des teneurs de l’ordre de 1%, ca fait donc 20000 tonnes de minerais a exploiter, soit plus de cent fois moins que le charbon... Mais vous semblez preferer le charbon. Vous pouvez preferer le petrole : la il n’y a pas de gros engins de chantier..mais la aussi, c’est faux ! En Alberta, pour exploiter les sables bitumineux, ils managent une tonne de minerai pour avoir 70 litres de petrole. Et la, alors, les engins de chantier sont encore plus beaux !

                                        Mais j’imagine que vous restez pur : ni peste, ni cholera. On revient a a la pelle-pioche...

                                        karva


                                      • l ecolo 24 août 2007 14:07

                                        à BMD qui a écrit :

                                        « @Stephane Lhomme, je suis chaque jour un peu plus surpris par l’étendue de votre cynisme !... »

                                        Le cynisme que vous avez justement remarqué chez M. Lhomme n’a d’égale que sa couardise, qui lui fait préférer de garder un silence prudent au lieu de répondre à la question que lui a posée Cassandre, dès le 13 avril :

                                        « M. Lhomme, Pourriez-vous énumérer une liste des conditions que l’électro-nucléaire devrait remplir à l’avenir pour que vous trouviez cette technique acceptable ? »

                                        Des insultes, des statistiques truquées, des citations tronquées, beaucoup de misérabilisme, des raisonnements pseudo scientifiques, des slogans et... une fuite précipitée devant une demande d’explication, voilà toute l’étendue de sa raison, comme celle de tout anti-nucléaire.

                                        Et pourtant cela fonctionne, car le seul talent que l’on doive reconnaître à ces anti, c’est celui de la communication. Et là, leur talent confine au génie, puisqu’ils ont réussi à se faire passer pour des écologistes.

                                        Savez-vous que M. Lhomme et ses copains ont réussi à faire en sorte qu’au prochain « Grenelle de l’environnement » seules les associations et groupes anti-nucléaires et anti OGM et anti-etc. seront représentées ?

                                        On peut se demander où se trouve le souci de ménager la bio-diversité...

                                        Vous aurez probablement remarqué le petit bonhomme qui se bouche le nez au-dessus de la réponse de M. Lhomme, ce doit-être parce qu’il se trouve incommodé par ses émanations nauséabondes, peut-être pestilentielles...


                                        • PELLEN PELLEN 30 mai 2009 09:01

                                          André Pellen informe ses lecteurs de la parution, le 28 mai 2009, de son dernier ouvrage, « La solidarité n’est qu’affaire de lucidité et de discipline sociales  », aux Éditions Edilivre Aparis (1).

                                           

                                          L’idée d’une civilisation planétaire cohérente – à défaut de fraternelle – demeure plus que jamais une vue de l’esprit. Même si d’aucuns veulent encore croire que les conséquences logiques de la crise actuelle sonnent le glas de l’ère prédatrice de l’économie mondiale, le caractère intrinsèque des conflits d’intérêts qui, depuis la nuit des temps, jalonnent l’histoire des sociétés animales de disettes et d’affrontements meurtriers n’est, une fois de plus, que trop souligné. Non seulement le vivant cognitif n’échappe pas à ce tropisme, mais rien n’indique qu’il soit un jour capable de juguler son puissant instinct d’appropriation au nom d’une idée supérieure de l’Humanité. N’en déplaise aux disciples de Vernadski, l’entendement humain s’accommode parfaitement d’une mentalité primaire de l’homo sapiens, immuable depuis l’origine de sa socialisation.

                                           

                                          Les héros de cette fresque contemporaine en tirent la conclusion que la garantie d’un niveau de vie élémentaire ne peut désormais plus reposer que sur la capacité des ressortissants nationaux à veiller eux-mêmes sur leur intérêt collectif, quitte à composer avec les préceptes politiques et les règles du jeu économique en vigueur. Ainsi, du choix sélectif des comportements grégaires à celui des biens de consommation, une intelligence sociale inédite découvre-t-elle le vrai périmètre d’un humanisme débarrassé de l’hypocrisie et de la démagogie du discours théologique. Elle révèle que la solidarité universelle est un leurre idéologique auquel la conscience ordinaire du concept caritatif reste indifférente. Elle a surtout fini par décomplexer ceux qui qualifient de funeste irresponsabilité le fait d’en appeler à la conscience de citoyen du Monde pour structurer une vie nationale.

                                           

                                          Plus que leurs enfants, les seniors d’aujourd’hui s’identifieront à ces deux existences emportées par la tourmente sociale, dont le caractère chaotique fut assez commun au siècle dernier. Les joies, chagrins et émotions intimes structurant leurs vies affectives n’en transcendent pas moins les générations, y compris cette exaltation toute historique, tirée de leur aventure, rapidement muée en une poignante désillusion.

                                          Fidèle à la vérité établie des faits, la relation d’un des évènements ayant inspiré cette fiction ne craint pas d’y décliner l’identité réelle des protagonistes ; celle des responsables du sabordage du surgénérateur Superphénix, victime sacrificielle de la conquête du pouvoir, en 1997. Témoin de son temps, parmi les moins austères, le roman reste le plus sûr moyen de faire mieux connaître cette trahison préméditée de l’intérêt national, au plan économique comme au plan écologique.

                                           

                                          (1)  Accessible dès maintenant sur le site des Éditions Edilivre, au lien http://www.edilivre.com/doc/12002

                                          Disponible dans 45 jours auprès des partenaires traditionnels – Amazon, Alapage… – et sur le réseau DILICOM des libraires. 

                                           

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