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Accueil du site > Tribune Libre > Le travail à l’épreuve du salaire à vie

Le travail à l’épreuve du salaire à vie

A l’heure où le travail disparaît au profit des robots et du logiciel, on nous dit qu’il va falloir travailler plus et plus longtemps. Pourtant, nous manquons de bras dans bien des domaines : que ce soit pour la santé, le logement ou l’éducation, la justice ou que sais-je encore, nous manquons de personnel ; en France, en 2016.

Nous sommes bien loin de ce qu’espéraient pour nous les « anciens » : eux qui croyaient qu’avec le développement de la technologie ces mêmes robots -qui nous font si peur aujourd’hui- nous libéreraient du travail…

Mais c’est que le système capitaliste ne convient plus au degré de technologie actuel : il y a encore du travail nécessaire, mais il n’y a plus d’emplois disponibles. Pas assez de budget !

Cette situation de blocage entraîne une augmentation des inégalités entre ceux qui sont « sur »employés, et ceux qui sont « sous »employés, avec pour conséquences des maladies que l’on commence à mieux connaître : le « burnout », et son opposée le « bore out ». Il y a ceux qui sont « mal payés » et à qui on en demande toujours plus, et il y a ceux qui sont plutôt « bien payés », et à qui on ne demande rien. Les deux terminent en dépression, ce qui -on en conviendra aisément- ne correspond pas exactement à la définition du bonheur telle que l’entrevoyaient nos ancêtres !

Du coup, l’esclavage devient une tentation pour nos gouvernants : si pour peu d’argent les hommes sont capables de travailler jusqu’à l’épuisement, pourquoi ne pas leur accorder le minimum vital en contrepartie de leur asservissement ?

Le revenu de base pourrait très bien devenir ce minimum, en contradiction totale avec les aspirations de ceux qui l’ont conçu au départ, mais comment s’en étonner ? Si l’on y réfléchit bien ce revenu de base respecte l’injustice du système, ne le remet pas en cause : une fois ce minimum accordé grâcieusement, il faudra bien remercier. Et puis il n’y a qu’ainsi que nous pourrons aligner les salaires et rester compétitifs, n’est-ce pas ?

Puisque l’objectif est de sauver un système qui ne fonctionne plus sans remettre en cause l’injustice qui le caractérise -et en niant les avancées techniques et technologiques qui modifient totalement la manière de produire- le retour de l’esclavage devient pour certains un élément essentiel pour la sauvegarde de ce qu’ils appellent leur « civilisation ». Ils préfèreront rejetter les robots et ses formidables atouts plutôt que de renoncer au système qui leur permet d’être au pouvoir, toujours au nom de ce concept fumeux de « civilisation »…

Pourtant, le « burnout » et le « boreout » montrent assez à quel point l’être humain se projette dans le travail : qu’on lui demande trop en étant sous-payé le pousse dans ses limites, tandis que le payer sans qu’il travaille le conduit aux mêmes extrémités… pourquoi ?

 

Ce fait nouveau prouve à quel point toutes les valeurs sur lesquelles se fonde notre système de production sont fausses de puis le début. Les hommes ne sont ni des fainéants ni des avides mais bien des êtres motivés et investis dans leur travail, quelles que soient les conditions -ou presque-

C’est pour cela que les oisifs sont souvent moins heureux que les travailleurs : ils ne servent à rien.

 

Ensuite, ce n’est pas le travail qui disparaît au profit du logiciel et des robots, mais en réalité c’est l’emploi qui est en train de disparaitre. Avec le progrès de l’Intelligence Artificielle et Internet nous avons l’occasion de nous affranchir de la pollution, des tâches pénibles ou dangereuses, de la faim et de la maladie. Et puis il nous faudra bien concevoir, réparer, améliorer les machines, pour toujours plus d’êtres humains ; quel défi, quel travail ! Rien que pour empêcher le chaos la tâche est déjà immense…

C’est pour cela aussi que le revenu de base est une erreur, tandis que le salaire à vie est la solution : en réalité l’homme ne peut rester sans rien faire très longtemps. Toutes les critiques que l’on peut faire aux théories de Bernard Friot s’effondrent face à la réalité des faits : les vacances ne valent que lorsque l’on travaille,et l’homme qui n’a rien à faire devient fou.

Payés à vie, ils travaillent encore ; et peut-être même plus, et certainement mieux, car les chantiers qui nous attendent sont immenses – et nombreux sont ceux qui rêvent de se mettre au travail.

Sauf qu’il ne faut pas se tromper de combat. Les robots ne seront pas nos ennemis, et encore moins nos remplaçants, mais des outils destinés à la libération des énergies et des potentiels inégalables de l’être humain. Il ne faut pas vouloir sauver un système en contradiction avec les aspirations des hommes mais en fonder un nouveau qui soit en accord avec nos valeurs. Le Salaire à Vie instauré sans les autres composantes de la théorie de monsieur Friot ne vaudra pas plus qu’un revenu de base. Il faut aller beaucoup plus loin. Nous le méritons.

 

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr


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34 réactions à cet article    


  • MagicBuster 4 avril 2016 12:21

    Certains choix ne s’imposent logiquement QUE par le mensonge.
    Vous verrez dans 10.000 ans quand on reparlera de l’énergie nucléaire

    La plus « propre » , la moins cher etc . . . Aucune de ces affirmations n’est vraie.
    On n’est même pas sûr que l’humanité arrive jusque là . . . .

    Le pire, c’est que des choix immondes sont faits et ensuite il nous est demandé : Comment voulez-vous que l’on fasse autrement ?

    Autant balancer directement des bombes nucléaires pour résoudre les famines et les problèmes de réfugiés. Cela éviterait surtout de voir déplacés des populations de nomades caravaniers en europe du Nord.

    On n’a pas trop de chameaux à leur faire garder — et aucune envie de les voir débouler chez nous comme chomeurs supplémentaires


    • foufouille foufouille 4 avril 2016 12:30

      « les vacances ne valent que lorsque l’on travaille,et l’homme qui n’a rien à faire devient fou. »
      mouais
      assez bizarre comme théorie


      • Caleb Irri 4 avril 2016 19:01

        @foufouille

        Et oui, peut-on dire que les chômeurs ont des vacances ?
        et ne rien faire c’est bien quand on sait qu’on fait quelque chose derrière. Sinon c’est assez flippant non ?

      • foufouille foufouille 4 avril 2016 19:33

        @Caleb Irri
        oui les chômeurs ont des vacances vu qu(il faut chercher du boulot.
        des tas de gens ne font rien du tout, ils deviennent juste un peu gâteux.
        mais pas beaucoup plus.


      • Spartacus Lequidam Spartacus 4 avril 2016 13:03
        Qu’il est vil le monde capitaliste a ne pas offrir une rente à vie.....

        Vous comprenez n’être payé que pour son travail, c’est l’esclavage, Zola, la mine, les misérables, la misère, les rats.....

        • Caleb Irri 4 avril 2016 19:09

          @Spartacus


          Le monde capitaliste est vil lorsqu’il fait payer aux travailleurs les conséquences de ses tricheries et arnaques, comme on en a encore une fois la preuve avec le « Panama Papers ». Je crois qu’il va finir par être de plus en plus compliqué d’expliquer aux travailleurs exploités qu’il faut faire des efforts pour éponger les dettes laissées par ceux qui ont planqué le fruit de leur vil système pour échapper à l’impôt solidaire. 

          En même temps qu’est devenu Spartacus ?

        • mmbbb 4 avril 2016 20:46

          @Spartacus Vous vous décrébilisé en citant Zola . Zola est un excellent ecrivain et ces romans sociaux n’etaient que le reflet de la societe du XIX siecle Votre propos narquois feint d’ignorer cette condition humaine et pourtant si vous avez l’audace voyager un peu, vous constaterez ys les conditions de travail de ces pays qui n ont pas de code de travail ( Bangladesh Inde ) Vous en devenez con Ce n’est pas de cette facon que vous défendrez les valeurs liberales par la caricature comme vos amis liberaux de Contreponts dont la plupart sont des professeurs Mentalite giscardienne dont ce chef d’etat coute aux contribuables un peu facile de cracher dans la chorba
           


        • Spartacus Lequidam Spartacus 5 avril 2016 11:44

          @mmbbb

          Zola est cité en référence à son oeuvre misérabiliste Germinal. Pas ad personam. 

          Merci pour le « voyager un peu ».....sic. 
          Pour un abonné des aéroports, c’est un peu amusant.
          Pas besoin d’aller loin pour trouver des pays sans code du travail. 
          Tous les autres en Europe qui nous entourent n’en ont pas. 

          Vos exemples ?
          Niveau de vie, émancipation, richesse en croissance.

          Et il y a plus de chance que dans 15 ans vos enfants travaillent pour un Indien ou Bengladais qu’on aura laissé s’enrichir, qu’un Français qu’on aura condamné au paiement des rentes statuts et dettes des générations 2000 pour acheter les castes et groupes sociaux quémendeurs..

        • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2016 17:20

          @Spartacus salut,


           Tu as raison, mais il faut avoir quelques neurones dans son tibia pour comprendre.
           L’esclavage est fini quand on comprendra l’efficacité mis en pratique par des copies artificielles de nous même.
           Là, il faudra vraiment remonter ces neurones à la place qu’ils n’auraient pas dû quitter.
           La nature nous en a donné un peu plus que les autres êtres vivants, c’est dire qu’il faut faire avec... smiley  

        • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2016 17:27

          Sparta,


           « Et il y a plus de chance que dans 15 ans vos enfants travaillent pour un Indien ou Bengladais qu’on aura laissé s’enrichir, qu’un Français qu’on aura condamné au paiement des rentes statuts et dettes des générations 2000 pour acheter les castes et groupes sociaux quémendeurs. »

          Absolument. J’en connais les effets d’ailleurs.

        • foufouille foufouille 5 avril 2016 19:20

          @L’enfoiré
          dans ce cas soit les français seront délocalises, soit ils regarderont crever de faim leurs parents surtout retraités du RSI et auront juste de quoi manger.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 4 avril 2016 14:01

          À l’auteur :
          « Le revenu de base pourrait très bien devenir ce minimum... »
          Mais pas le DIVIDENDE UNIVERSEL !

          Au terme de 40 ans de chômage massif, il n’est plus temps de se concentrer sur la lutte contre le chômage mais de prendre en compte la réalité du déficit structurel d’emplois tout en imaginant le mieux pour sortir d’affaire les chômeurs, sans fermer la porte à un éventuel hypothétique retour au plein-emploi.

          Le Projet Socio-Économique ci-dessous bénéficie de
          l’accord intellectuel et du soutien moral de
          Jacques SAPIR,
          Économiste.

          Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

          INTRODUCTION :

          Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
          Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
          Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

          ¿ Et si la majorité des Français(es) adoptait un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

          Cependant, au
          Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
          on peut préférer le
          Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme

          ​​Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

          Lire le lien, SVP :

          Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel ​financées ​par l’Épargne.
          http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/47/56/Refondation_du_Capitalisme_et_Dividende_Uni versel_Sincerite.pdf

          Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

          RÉSUMÉ :

          Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

          Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

          Objectif Principal :
          Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
          Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
          Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

          Objectifs Spécifiques :
          I)
          Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
          Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
          II)
          Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
          II.1)
          À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
          II.2)
          a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
          b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
          II.3)
          Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).

          ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​

          = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =

          L’addendum ci-dessous apporte la preuve, a contrario, de la pertinence du projet ci-dessus.

          ​Addendum :
          À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessus en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.

          Lire le lien, SVP :
          Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !
          http://www.sincerites.org/2014/08/pauvre-peuple-russe-spolie-en-1917-et-en-1991.html

           = = = = = = = =
          ​Post-scriptum :
          ​Fondation Capitaliste Virtuelle : Bilan 2001 - 2014

          http://www.sincerites.org/2015/02/fondation-capitaliste-virtuelle-bilan-2001-2014.html

          = = = = = = = =
          La chance de Cuba : son Économie d’État !
          http://www.sincerites.org/2015/05/la-chance-de-cuba-son-economie-d-etat.html


          • MagicBuster 4 avril 2016 14:23

            Voila ce que l’on pourrait qualifier d’une citation d‘anthologie.

             

             

             »Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir :

             

            ·  la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ;

            ·  la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ;

            ·  et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » 

            (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)

             

            Tu parles d’une prophétie !

            Michel Rocard est-il un grand prophète ou un grand manipulateur ?


            • binnemaya 4 avril 2016 14:37
              Le capitalisme c’est l’URSS avec Zuckerberg a la place de Staline vive le salaire à vie avec la copropriété d’usage et la blockchain (comme outil non falsifiable et qui permet une relation marchande ou non marchande sans intermédiaires). C’est là qu’est la modernité disruptive la seule possible sinon on aura le totalitarisme bureaucratique marchand dans toute sa splendeur.

              • jpm jpm 4 avril 2016 14:59

                @l´auteur,

                Deux petits extraits de votre article qui devraient faire réagir nos amis retraités… et tous ceux qui décident de vivre de leurs rentes pour préparer un projet… ou tout simplement profiter de la vie.

                « C’est pour cela que les oisifs sont souvent moins heureux que les travailleurs : ils ne servent à rien. »
                « Les vacances ne valent que lorsque l’on travaille, et l’homme qui n’a rien à faire devient fou. »

                Décidemment vous avez une vision très utilitariste… et vous avez du mal à envisager qu´on puisse s´épanouir en dehors du travail. Je comprends donc que vous ayez du mal avec le concept de revenu de base inconditionnel.

                Curieusement vous affirmez plus loin a propos du Salaire a vie de Bernard Friot « Payés à vie, ils travaillent encore ; et peut-être même plus, et certainement mieux ».

                Maintenant il faudra m´expliquer comment vous allez convaincre les gens de faire les métiers pénibles… et qui décidera qui fait quoi. Personnellement je préfère avoir le choix… de travailler et eventuellement de faire un job penible mais bien payé. Je préfère donc un revenu de base inconditionnel qui preserve l´autonomie des gens et qui soit financé par tous les revenus… y compris bien sur les revenus des actionnaires générés par les robots ou les usines.


                • Caleb Irri 4 avril 2016 23:05

                  @jpm

                  je pense que vous m’avez mal compris : préparer un projet ou aller chercher ses petits enfants à l’école c’est du travail ! des gens sont payés pour ça dans d’autres situations.


                  Ensuite, on peut très bien imaginer que les tâches pénibles soient réalisées par des robots, ou mutualisées si la technologie n’est pas aboutie ; cela laisse du boulot en conception pour régler ce genre de problèmes, améliorer toujours les machines sans souci de marché du travail ou de baisse des salaires

                • jpm jpm 5 avril 2016 09:14

                  @Caleb Irri

                  je ne souhaite pas que mon chirurgien ou mon medecin de famille soient obliges de faire leurs heures d´eboueurs ou d´egoutiers car la technologie ne permet pas encore aux robots de faire ce sale boutot. Je crois a la specialisation des taches... et je considere que les taches difficiles ou penibles doivent etre davantage remunees.., pour ceux qui les font. Et sutout je crois que les gens doivent pouvoir changer librement de boulot, s´ils le souhaitent... et s´ils le peuvent bien sur. Tout le monde ne pourra pas devenir pilote d´avion du jour au lendemain.

                  Je ne crois donc pas a la mutualisation des taches penibles et encore moins aux travaux forces... car prefere des gens motives et competents que des gens soit disant qualifies... mais forces de faire une tache pour laquelle ils n´ont aucun interet. C´est dailleurs pour cela que je crois au revenu de base. car avec un montant suffisant, il permettra aux gens de choisir la maniere dont ils s´impliqueront dans la vie economique... en laissant le libre choix d´accepter ou pas un sale boulot (qui de facto sera davantage remunere).


                • Nicolas_M bibou1324 4 avril 2016 15:39

                   « l’homme ne peut rester sans rien faire très longtemps »


                  Il y a une énorme nuance entre « ne rien faire » et « ne pas travailler ».

                  Jeanne Calment a été très active toute sa vie, elle n’a pourtant jamais travaillé. Et a priori côté santé ça allait plutôt pas mal.

                  • Caleb Irri 4 avril 2016 23:14

                    @bibou1324

                    Nous sommes d’accord : « ne rien faire » n’est pas « ne pas travailler » : les passionnés de leur métier ont l’impression de ne pas travailler, et pourtant ils sont payés. Par contre, je ne connais pas d’exemple de quelqu’un qui soit capable de ne rien faire pendant 30 ou 40 ans sans devenir fou. L’homme a besoin de « faire », c’est une conviction que j’assume. Imaginez vous un instant qu’on vous annonce que durant les 20 prochaines années on vous apportera tout sur un plateau sans que vous ayez à sortir de votre lit ; je doute que vous teniez bien longtemps !

                    conclusion : on peut ne pas travailler, mais on ne peut pas ne rien faire. 

                    question subsidiaire : peut-on considérer que « faire » c’est en un sens déjà « travailler » ?

                  • Loatse Loatse 4 avril 2016 17:09

                    L’avenir ce sera :


                    - En finir avec l’obsolescence programmée,
                    - Mettre la technologie (la robotique notamment) réellement au service de l’humain (et non plus à celui du Capital)
                    - Recycler tout ce qui peut l’être
                    - Se soucier de l’environnement et du cadre de vie... (énergie nouvelles, reboisement, habitat à taille humaine avec espaces naturels, production d’une nourriture saine)
                    - Valoriser les compétences de chacun et lui donner les moyens de mettre ce potentiel en oeuvre indépendamment de la productivité/compétitivité...
                    -Oeuvrer pour développer dans nos sociétés l’esprit de partage et de solidarité (et non plus d’individualisme et de consumérisme)

                    car je ne crois pas une seconde que le système actuel (notamment économique) puisse perdurer tel qu’il est... et qui plus est, dans le déni (l’automatisation de plus en plus présente, performante et destructrice d’emplois notamment peu qualifiés)

                    Sauf à monter des murs plus haut...(ceux des propriétés comme ceux des pays) pour se préserver des « laissés pour compte » que ce système actuel axé sur le profit à moindre cout, facteur de grandes inégalités, engendre...

                    Les minimas sociaux sont un premier pas même si l’on ne veut pas encore prendre en compte à quel point l’emploi tel qu’on le connait pour tous, ne reviendra pas ; du moins sous la forme que lui nous connaissons... 






                    • Marc Chinal Marc Chinal 4 avril 2016 17:52

                      Et sinon, vous financez toujours ce salaire avec l’extraction du pétrole ? Comme en Alaska, comme dans les pays arabes, etc ?
                      .
                      A quoi sert de réinventer le fil à couper le beurre ?
                      Les mafias seront toujours les gagnantes.
                      .
                      Le seul moyen de remettre les choses à leur place sans avoir à tuer son voisin : un système post-monétaire. Renseignez-vous : www.voter-a-m.fr


                      • Caleb Irri 4 avril 2016 23:37

                        @Marc Chinal


                        il est vrai que j’ai longtemps pensé moi-aussi qu’un monde sans monnaie était la seule solution aux problèmes engendrés par sa simple existence. Mais même si j’entretiens encore quelques questionnements sur la manière de généraliser les thèses de Friot, je dois dire que ses arguments ont fini par me convaincre. Je ne sais pas si vous avez vu ses conférences mais c’est très bien ficelé. 

                        Peut-être que ces deux solutions convergeront, ou que la fin de la monnaie suivra la généralisation du salaire à vie, qu’il n’y en aura plus besoin ?


                      • L'enfoiré L’enfoiré 4 avril 2016 18:21

                        «  le système capitaliste ne convient plus au degré de technologie actuel : il y a encore du travail nécessaire, mais il n’y a plus d’emplois disponibles ». 

                        « Pas assez de budget ! »ce n’est pas le travail qui disparaît au profit du logiciel et des robots, mais en réalité c’est l’emploi qui est en train de disparaître« 

                        Deux phrases qui résument tout.
                        Alors, la question est : »que reste-t-il qui fonctionne ?"
                        La réponse est simple : les idées qui marchent et qui apportent des solutions.
                        Ce n’est plus du muscle qu’il faut mais de la matière grise.
                        Cela ne sert à rien de voir les conséquences, il faut remonter aux sources et voir les sociétés qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent plus parce qu’il n’y a pas assez d’efficacité.
                        Tous, riches et pauvres, nous cherchons toujours de payer moins cher tout en espérant pouvoir continuer à gagner plus par son travail.
                        Un antagonisme qui ne fonctionne jamais dans la longueur

                        • L'enfoiré L’enfoiré 4 avril 2016 18:28

                          L’allocation universelle est tout autant une manière inégalitaire.

                          Mais une égalité d’esprit. 
                          A quoi cela servirait de faire un effort et d’étudier.
                          C’est aussi penser que tout le monde est bâti sur le même moule. 
                          Une règle qui fait penser que tout le monde est bizounours et qu’il restera à tendre la main à chaque fin de mois pour toucher cette indemnité.

                        • foufouille foufouille 4 avril 2016 19:36

                          @L’enfoiré
                          A quoi cela servirait de faire un effort et d’étudier.
                          — pour avoir plus ou le plaisir


                        • Caleb Irri 4 avril 2016 23:18

                          @L’enfoiré


                          Mais justement le « salaire à vie » n’est pas le revenu de base. Regardez quelques vidéos des interventions de monsieur Friot, il vous convaincra mieux que moi !

                        • jpm jpm 5 avril 2016 09:03

                          @Caleb Irri
                           
                          Le salaire a vie de Friot pose le probleme de la qualification qui determine le montant du revenu associe, sur le modele actuel du statut de la fonction pubilque. J´aimerais maintenant qu´on m´explique quelle serait la qualification d´une personne qui decide de rester a la maison pour s´occuper de son jardin ou de ses enfants. Ensuite comment gere t- on les changement de carrieres ? Par exemple, le super medecin qui decide d´aller faire du pain bio dans le Larzac.

                          En gros, l´idee de calquer la vie de tous les gens sur le statut actuel des fonctionnaires ne me fait pas rever. En gros, je n´ai pas du tout envie que mes revenus et mon activite dependent de la bonne volonte d´un petit chef de service incompetent, aussi « qualifié » soit-il. Par ailleurs je veux pouvoir gerer mon temps de travail comme je l´entends... et si mes revenus le permettent, prendre des pauses quand cela me va, sans demander l´autorisation d´une quelconque autorite administrative. Le revenu de base permet cette liberte.

                          Il y a donc effectivement une enorme difference de philosophie entre le revenu de base et le salaire a vie. Le seul point qui les rassemble c´est le versement d´un revenu inconditionnel.


                        • L'enfoiré L’enfoiré 5 avril 2016 12:59

                          @jpm bonjour,

                           Vous posez les problèmes sur la table.
                           Le socialisme a un grand défaut, c’est de mettre tout le monde au même niveau comme s’il sortait d’un moule unique.
                           Ce qui est complètement, ce qui sera encore plus fort dans le futur.
                           On ne juge pas les gens sur force de production de travail, mais sur les moyens qu’ils ont pour faire fonctionner plus efficacement ce qui a à faire.
                           Je sais, c’est un principe du capitalisme qui est honni.
                           J’en ai fait partie de cette idéologie par ma fonction pendant 40 ans.
                           Cela veut dire que les gens devront s’adapter aux nouvelles normes qu’ils ont fait partie sans en déceler les risques, 
                           Ce sera du travail sur mesure. C’est évident. Il y a quelques futuristes qui l’ont prévu.
                           D’autres pour des raisons personnelles, on fait semblant de comprendre pour rester sur la vague de la « vox populi ».
                           On n’est jamais bien vu quand on annonce de vraies mauvaises nouvelles.
                           Je ne parle pas des Cassandre qui eux ont un plan A sans plan B si pas un plan C.
                           Mais cela demande beaucoup de réflexion pour déterminer ce qui sera à prendre ou à laisser.
                           La vidéo que j’avais puisé, parce que j’en avais une dans mon commentaire ci-dessus, n’est pas à laisser pour compte en pertes et profits..
                            

                        • Samson Samson 4 avril 2016 19:19

                          « Nous sommes bien loin de ce qu’espéraient pour nous les « anciens » : eux qui croyaient qu’avec le développement de la technologie ces mêmes robots -qui nous font si peur aujourd’hui- nous libéreraient du travail… »

                          Plutôt que nous libérer du « travail », les robots libèrent le processus de production de l’essentiel de sa charge en main d’œuvre. Mais lorsque la robotisation et l’informatisation des tâches se substituent massivement au travail humain, il est logique d’en partager les bénéfices, et de ne plus conditionner les ressources des gens à un emploi en voie de disparition rapide.

                          Tout le discours politique et économique prétendant à la restauration d’un improbable plein-emploi - par l’accroissement de la compétitivité, l’allègement des charges sur la production, l’augmentation des horaires de travail, le report de l’âge de la retraite, la réduction des dépenses publiques, ... - relève en fait de l’arnaque pure et simple car tout allègement des charges sur la production ne fait qu’amplifier le cercle vicieux : il favorise prioritairement une concentration encore accrue des profits dégagés par les multinationales, et par là leur réinvestissement dans l’accélération des processus d’automatisation et d’informatisation de la production qui accroît encore leur énorme avantage compétitif. Face à ce rouleau compresseur mondialisé mis en place avec la complicité de nos gouvernants, aucun travailleur, aucun artisan, aucune PME européenne ou autre ne sera à terme capable de résister et, après les classes populaires, ce sera au tour des classes moyennes de se retrouver elles-aussi inéluctablement broyées et laminées.

                          Informaticien au chômage, ce ne sont pas les robots qui me font peur, mais l’esclavage et la misère auxquels nous vouent ceux qui les détiennent et en confisquent à leur seul profit les bénéfices.


                          • Manepadmehum (---.---.43.106) 4 avril 2016 21:39

                            Je ne comprends toujours pas cette volonté de donner de l’argent s’est un concept encore totalement capitaliste.. Ça me fait penser aux dons sociaux que fzit l’état a tous les niveaux : prime de rentre scolaire, de Noël, de chauffage , d’emploi , de ceci de cela tout cela ne servant bien évidement que l’intérêt des capitaux car au final cet argent tombe forcément dans la poche des actionnaires..

                            Même cette idée que la bce devrait donner directement de l’argent aux européens est une bêtise même si elle relancerait l’économie sur quelques temps.

                            J’en reviens donc sur l’idée même de donner de l’argent aura un effet temporaire malgre un nom savant que prendra la mesure et validé par je ne sais quel économiste ou groupe de travail obscur d’internet..

                            Quel besoin vital l’être humain au fond de lui a besoin ? Ne peut on pas lui donner de façon matériel ?

                            Habitations, nourriture,vêtements, éducation, santé.. un vrai programme commun..

                            Mettre des pôles centraux dans chaque département permettant le don libre à qui en fait la demande de n’importe quoi inscrit sur une liste de produits de base ?

                            Imposer une éducation obligatoire et générale jusqu’au niveau bac.

                            Ça réglerait énormément de problématiques.

                            Cuba n’en était pas si loin à vrai dire..


                            • Caleb Irri 4 avril 2016 23:24

                              @Manepadmehum

                              Dans le cas du salaire à vie ce n’est pas l’Etat qui donne de l’argent mais des caisses de salaires gérées par les citoyens eux-mêmes. Le travail de Bernard Friot s’articule autour de plusieurs points essentiels que vous pouvez retrouver en suivant les liens de l’article.

                            • Manepadmehum (---.---.81.21) 5 avril 2016 23:16

                              @Caleb Irri

                              Peu importe l’origine de la depense le resultat sera le même l’argent finira dans les poches du capital. Le problème originel est l’argent en soit peu importe a qui et combien vous aller distribuer rien ne vaut le don matériel et avec ça vous savez qui en profite vraiment


                            • Rincevent Rincevent 4 avril 2016 22:50

                              « nous manquons de bras dans bien des domaines : que ce soit pour la santé... » On en manquerait moins si, à études égales (3 ans) une infirmière était payée aussi bien qu’un BTS du secteur bancaire, par exemple. Et même plus, compte tenu des horaires en 3X8, jours fériés, pénibilité, etc. Ce n’est pas le cas.


                              • Caleb Irri 4 avril 2016 23:28

                                @Rincevent


                                Pourquoi s’en étonner ? Les infirmières sont sous-payées mais comme pour la plupart elles aiment leur métier et le font avec abnégation, elles acceptent des conditions de travail et de rémunération injustes. On ne se préoccupe pas de savoir si nous avons besoin d’infirmières mais si le budget permet de faire travailler au maximum un nombre minimum de personnel.

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