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Le vocabulaire des orifices

Le vocabulaire des orifices

 
Sous ce titre étrange, voici un petit essai sur les mots vulgaires, obscènes, scabreux ou grossiers du vocabulaire français, mots qui servent souvent d'insultes, et qui sont liés aux orifices du corps humain, de la tête au bas-ventre, et même aux pieds. L'auteur tient à avertir ses aimables lecteurs que ce petit article regorge de mots non censurés, ce qui pourrait choquer certaines personnes. Mais qu'on se rassure : les enfants de 7 - 8 ans connaissent déjà tous ces mots — et les emploient ! L'auteur, d'autre part, n'est pas atteint du syndrome de La Tourette (dont un des symptômes est un tic vocal consistant à proférer des insultes ou des obscénités), mais essaie de faire un simple état linguistique des lieux.

 

Con, cul, merde, chier, enculer, dégueuler... font partie de ce qu'on pourrait appeler le "vocabulaire des orifices". En effet, si l'on considère la plupart des mots grossiers et orduriers dans le vocabulaire des insultes, on s'aperçoit qu'ils tournent presque tous, sinon tous, autour de la zone génito-anale et des orifices du corps humain.

 
Mais commençons par la tête. Les orifices naturels sont les yeux, les oreilles, les trous de nez (narines dans le langage commun) et, évidemment, la bouche.

 

Peu de choses à dire sur les yeux, Les larmes et l'adjectif larmoyant ne sont pas particulièrement choquants — sauf quand on parle de "larmes de crocodile", et il s'agit plus d'hypocrisie que de propos vulgaires. A peine notera-t-on la chassie (anagramme de chiasse, voir plus bas) et les yeux chassieux, à la vue répugnante.

 

Les oreilles, et leurs écoulements de cérumen (d'un mot latin signifiant cire). Ces "cages à miel" dont parle Frédéric Dard, peuvent aussi avoir un aspect et une odeur désagréables. Mais là, rien de très vulgaire.

 

Passons au nez plus riche, lui, avec sa morve (étymologie incertaine), avec ses reniflements et ronflements énervants, ses éternuements sismiques. Insulte rabaissante : petit morveux ! refoulant l'individu vers l'enfance. Par le nez entrent l'air, qui permet la vie, et les odeurs, c'est-à-dire la perception du réel et la connaissance des choses, avec les sentiments associés (subodorer quelque chose de louche, ne pas sentir quelqu'un, avoir quelqu'un dans le pif). C'est aussi l'entrée des odeurs, qui peuvent être agréables (parfums) ou désagréables, puantes (odeurs de pourriture, d'excréments, etc.) Voir plus bas putain.

 

Mais l'organe le plus riche de la tête est sans nul doute la bouche, par laquelle entrent la nourriture et la boisson, qui maintiennent la vie, et sortent différentes matières : bave, bile, régurgitations, vomi. Cela donne lieu a un vocabulaire spécial, tournant autour de la gueule (du latin gula : gorge, gosier) : on dégueule (vomit), mais aussi on engueule, on invective grossièrement, littéralement  : on met dans la gueule, on dévore. Sans oublier l'adjectif dégueulasse, littéralement ce qui fait vomir, pour qualifier une action, une apparence, des propos répugnants. On parle de la gueule pour les animaux, mais pour l'homme c'est un terme grossier et dépréciatif : c'est assimiler l'homme à un animal. Mais gueule peut avoir un sens positif : ça a de la gueule, il a une belle gueule. Notons cependant le caractère animal de ces énoncés.

 

On vomit sur quelqu'un, on dégueule de dégoût ; mais aussi on crache : cracher de dégoût, et cracher sur quelqu'un veut dire au figuré : le déprécier, le critiquer méchamment. Cracher a des équivalents grossiers : glavioter, mollarder. Mollard vient de l'adjectif mou ; quant à glaviot, c'est peut-être une altération de glaire (glaire, du latin clarus : clair). Cracher est un geste de défense et d'agressivité, même chez les animaux : chats ; lamas, cobras cracheurs, etc.

 

Notons enfin que des dents mal entretenues sont le siège d'odeurs nauséabondes : puer du bec. Encore la puanteur, dont nous aurons encore l'occasion de reparler.

 

Si la bouche sert d'entrée-sortie à toute une série de mots grossiers, il en est de même du bas-ventre — sexe et zone anale —, qui sert lui aussi d'entrée-sortie d'un vocabulaire choquant ou licencieux.

 

Descendons donc plus bas, et l'on, a affaire à la zone génito-anale, sans doute la plus riche en matière de grossièretés. D'abord la sexe : la vulve (du latin vulva : vulve, matrice) est désignée vulgairement par le mot con. Ce mot dériverait du vieux français conil, lapin (grec ancien κόνικλος [koniklos] : lapin et vulve), en raison de la toison qui orne la vulve. Une autre étymologie le ferait dériver du grec kônos : creux, concave. De nos jours, on dit la chatte (le minet, le minou), toujours en raison de la toison. Avec le lapin (conil) et la chatte, on rejoint l'animalité. Quoiqu'il en soit, con est devenu synonyme de stupide. Peut-être aussi en raison du fait que le con se laisse pénétrer ?

 

Prenons le con, et ses dérivés (conaud, connard). Con a un féminin : conne avec un dérivé : connasse. Qu'est-ce qu'un con, une conne ? Le con, c'est celui qui ne pense pas comme nous, qui n'agit pas comme nous, qui n'a pas les mêmes "valeurs" que nous : « Ils sont complètement cons », dixit un jeune président français à propos des Haïtiens. Le con désigne donc toute personne qui n'est pas de l'avis du locuteur, qui ne partage pas ses idées ou qui n'est pas comme lui, – c'est-à-dire presque tout le monde. Le con, c'est celui qui n'est pas nous. L'enfer, c'est les autres, a dit Jean-Saul Partre (Boris Vian scripsit). Le con, c'est les autres, prétend l'auteur. Les cons forment donc la population la plus nombreuse du monde. Pour les hommes politiques les cons, ce sont les électeurs : « Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse » (Georges Frêche).

 

Ce que disent ou font les cons habituellement, ce sont des conneries, c'est-à-dire des choses vraiment très bêtes ou nuisibles : « Quelle connerie la guerre ! » pouvait s'exclamer Prévert. Con, conne et leurs dérivés conaud, connard, connasse désignent donc quelqu'un de bête ou de très bête : Ah, qu'il est con ce type !. Dire ou faire des conneries, c'est déconner. — diminutif dec' (sans dec' = sans déconner). On trouve aussi chez Sade le verbe "enconner", qui signifie… ce que vous pouvez imaginer.

 « Source vénérienne où vont boire les mâles
 Fissure de porphyre (★) où frise un brun gazon,
 Qui, fin comme duvet, chaud comme une toison,
 Moutonne dans un bain de senteurs animales. »

 Chambley (Edmond Haraucourt)

 (★) pierre de couleur pourpre. Aucune allusion au philosophe néo-platonicien.

 

Les senteurs animale, issues des sécrétions vaginales, dont parle Chambley peuvent aussi être désagréables pour certains, à l'odorat délicat. Mais, rassurez-vous, mesdames, les hommes ne sont pas en reste avec leur sexe !

 

Le mot "con" est réservé pour Windaube

 

Le mot "con" est interdit pour les noms de fichier par Windaube, car "réservé". Windaube se réserve donc la connerie – ce qu'on (con) savait déjà. "Con" est en fait le diminutif de console (combinaison clavier + écran) chez les informaticiens.

 

Il existe d'ailleurs un employé de Micromou, Vincent Connare [sic], qui a créé une police spéciale : la police Comic, très utilisée. Et en anglais, le mot con signifie escroc. Cela semble évident quand on connaît les produits de Micromou.

 

Augmentatif : gros con, comme dans cet exemple proféré par Sofia Halal : « Les électeurs du FN sont des gros cons !  » (soit environ plus du tiers de la population française). Comme l'auteur le faisait remarquer un peu plus haut : est qualifié de con quiconque n'est pas de l'avis du locuteur, quiconque est différent du locuteur. Ça laisse peu de place à l'objectivité et à l'esprit critique.

 
Toujours dans le même registre sexuel on n'oubliera pas, bien sûr, la putain et la pétasse. Le mot putain renvoie au vieux français punais : puant. La putain, c'est celle qui pue (cf. la punaise, et aussi le putois, l'animal puant). Le mot putain, outre son caractère insultant, est aussi une interjection signifiant la déconvenue, la surprise désagréable, etc. : Putain, que c'est cher ! Mais pas toujours : Putain, que c'est beau ! Putain sert d'augmentatif à une émotion. Le mot pétasse, lui, dérive de péter — toujours la puanteur ! Le mot bordel, lui, viendrait de borde, cabane qui était un lieu de prostitution.

 

Quant à pouffe et pouffiasse, elles dériveraient de pouffe : grosse femme (déjà de la grossophobie). Pouffe est en relation avec bouffer (gonfler), mot vulgaire voulant dire : manger goulûment (on se gonfle les joues de nourriture).

 

Passons au masculin. En face du con, on a le membre viril, la verge ou la bite  : bite vient de la bitte d'amarrage pour maintenir les embarcations à quai. Dérivés : biter ; bitable : cette meuf, elle est pas bitable. Ou : elle est imbitable. On trouve aussi la pine, dont l'étymologie est obscure (variante de pénis ? sorte de pain ?). Il existe en fait des dizaines d'équivalents pour désigner le membre viril ; nous ne pouvons tous les passer en revue. On ne parlera donc pas du zob (de l'arabe maghrébin بْ zeb : membre viril).

 

De la bite sortent l'urine : la pisse avec le verbe pisser ; et le sperme : le foutre, avec le verbe foutre, utilisé comme insulte : va te faire foutre ! Foutre vient du latin futuere : copuler. Le verbe foutre a remplacé le verbe faire dans de nombreux cas : qu'est-ce tu fous ici ? qu'est-ce que ça peut te foutre ? Foutre peut aussi signifier mettre (ce qui rejoint un peu le sens initial)  : Le livre, tu le fous sur la table. On trouve même : j'en sais foutre rien (je n'en sais vraiment rien), etc. Et quand quelque chose est foutu, c'est que c'est fini, plus aucun espoir.

 

Équivalent anglais : fuck, dont les anglo-américains usent et abusent. Le mot vient de l'ancien haut allemand fôkken : saillir, couvrir (une femelle). Là, on régresse au stade animal. Ce mot a été adopté par une distinguée élue municipale franco-espagnole bien parisienne : « Fuck aux réacs, Fuck à cette extrême droite, Fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous ». Notez la construction intransitive : fuck aux, fuck à…

 

Au bout du pénis est le gland (latin glans, glandis : fruit du chêne), ainsi appelé à cause de sa ressemblance avec ce fruit, qui sert aussi d'insulte pour désigner un imbécile : pauvre gland !, vieux gland  !, avec le verbe glander  : ne rien foutre, littéralement : ramasser des glands. Le clitoris lui aussi est terminé par un gland, mais qui n'a pas les mêmes extensions de sens.

 
Quant aux couilles, elles dérivent du latin colea : petit sac, puis testicule. Un mot innocent qui a pris une valeur obscène. Le mot couillon, qui désigne au départ un animal non châtré, est devenu synonyme d'homme mou, stupide, et c'est une insulte : pauvre couillon ! Les couilles restent à l'extérieur, et le couillon, c'est celui qui ne peut pénétrer ; il reste donc couillon. Alors que le couillard est un homme qui a de gros testicules.

 

Comme évoqué plus haut, la bite et les couilles peuvent être le siège d'odeurs désagréables. Encore une fois le registre de la puanteur.

 
Les fèces et les fesses. Passons aux fesses, maintenant, et au cul, Les fesses peuvent être un objet d'admiration ou de plaisanteries salaces, selon qu'elles sont bien proportionnées ou non. Plaisanterie : elle a réussi grâce à ses fesses. On trouve aussi : se remuer les fesses : être actif. Quant au cul, on connaît l'insulte : trou du cul, pour désigner quelqu'un de particulièrement con, ou qu'on n'apprécie pas du tout – sans que ce soit une injure spécialement homophobe. Et péter plus haut que son cul, c'est ne pas se prendre pour de la merde. Mais le mot cul n'est pas toujours péjoratif : elle a un joli cul s'emploie pour désigner une femme désirable.

 

Cul a donné le verbe enculer : mettre dans le cul, et traiter quelqu'un d'enculé est l'injure suprême envers un homme — allusion à ses prétendues mœurs sexuelles.

 

Du cul sort la merde, du latin merda : fiente. Ce mot est devenu en français une interjection omniprésente, même pour marquer la surprise ou l'admiration : merde alors ! Signifie souvent le refus : « Un général anglais [...] leur cria : Français, rendez-vous ! Cambronne répondit : Merde ! » (Victore Hugo, Les Misérables). Avec le verbe merder : ne pas réussir, ne pas marcher, foirer : j'ai merdé à mon examen, avoue un étudiant. A la suite de quoi, il lui faudra se démerder (se débrouiller) pour obtenir un diplôme.

 

Le verbe déféquer a pour synonyme chier, il est lui aussi omniprésent en français pour indiquer l'ennui, l'agacement : ça me fait chier. Et quand on a affaire à quelque chose d'emmerdant, ce n'est pas être couvert de merde, mais c'est affronter quelque chose de chiant. Substantif chiasse : j'ai la chiasse, pour dire j'ai la courante. Et une chieuse, c'est une femme qui fait chier. Quant à la chierie, c'est quelque chose d'ennuyeux ou d'emmerdant. Et l'expression avoir la tête dans le cul signifie ne plus trop savoir ce qu'on fait.

 

Il y a une injure espagnole : comemierda (mange-merde), à peu près équivalente de connard.

 

Un des principes de l'insulte est d'accoler à un nom l'adjectif sale : sale con, sale étranger, etc. Cf. aussi les insultes salaud, salope, salopard, et le diminutif humoristique salopiaud. Les salauds font des choses sales, blâmables. Et ce qui est sale, c'est surtout ce qui sort du cul (la merde) et des orifices du corps humain.

 

Le pet aussi sort du cul, et il est puant. Avec le verbe péter : émettre un pet : quand il parle, on dirait qu'il pète, pour indiquer quelqu'un qui parle mal. Péter peut aussi avoir un sens plus neutre : ça a pété (ça s'est cassé), péter les plombs (ne plus se maîtriser). Avec le pet, nous sommes donc toujours dans le même registre : celui de la puanteur, de l'analité, des sécrétions et émanations du corps humain. Rappelons que de péter vient le mot pétasse.

 

Curiosité : en argot anglais to trump veut dire péter, littéralement : émettre un son de trompette. Bien trouvé pour un président qui veut faire tout péter, à grand renfort de tambour et de trompette.

 
Il existe enfin des ptits trous, des ptits trous, encore des ptits trous dans le corps humain, à savoir les pores de la peau, par lesquels passe la sueur, qui n'a pas donné lieu à de grandes grossièretés. Tu me fais suer est une variante édulcorée de : tu me fais chier. Encore que l'odeur ne soir pas agréable, elle peut même être franchement répugnante (entrez dans un wagon de métro un matin de semaine !) — et l'on ne parle pas de l'odeur des pieds ! L'on retombe encore dans le registre de la puanteur. Nous avons là aussi affaire à une excrétion du corps humain.

 
En résumé, les insultes et les mots orduriers concernent surtout ce qui entre dans le corps humain et surtout ce qui en sort, c'est donc le vocabulaire des orifices. Insulter quelqu'un, c'est projeter contre lui une partie de son propre corps (phénomène psychanalytique de la projection — ici de la déjection), soit la partie considérée comme la plus sale, la plus puante, la plus honteuse et la plus répugnante. On se défait de sa merde et de sa saleté, qu'on ne peut supporter, sur l'autre, qui sert d'exutoire, de défouloir. Et tous les mots grossiers sont associés aux registres de la saleté et de la puanteur du corps humain, saleté et de la puanteur elles-mêmes en relation avec les orifices du corps humain.

 


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53 réactions à cet article    


  • Seth 21 janvier 19:32

    Chansonnette pour illustration :

    J’aime le crachat des vieux,

    La morve des vieilles,

    Le jaune qui coule des yeux,

    Le miel des oreilles

    Et si vous n’aimez pas ça

    N’en dégoûtez pas las autre.   smiley


    • ricoxy ricoxy 22 janvier 08:12

       
      @Seth
       

       Bien trouvé, merci. Heureusement que ça s’arrête là !

       


    • ricoxy ricoxy 24 janvier 07:44

       
      J’aurais pu, aussi, parler d’un autre « piège à odeur » dont parle Desmond Morris (Le Singe nu), à savoir les aisselles, dont l’odeur forte peut repousser.
       
      Quant au gland, j’ai oublié de mentionner F. Amara, fondatrice de « Ni putes ni soumises », et de sa « gladouille ». Un vocabulaire expressif...
       


    • ricoxy ricoxy 24 janvier 07:45

      glandouille


    • Jason Jason 22 janvier 10:37

      Il y a aussi de jolis mots : la brise d’anus pour les flatulences, l’entrée « du temple d’amour » pour la vulve, qu’on trouve chez Casanova. Ou encore le joli pertuis.


      Pour les mauvaises odeurs : ça pue, ça schlingue, ça poc, ça fouette, ça cocotte, ça renifle, ça embaume. Exhaler une mauvaise odeur : renifler du goulot.


      En cherchant bien on en trouverait pas mal d’autres, tant les orifices continueront à faire parler d’eux.


      • ricoxy ricoxy 22 janvier 11:43

         
        @Jason
         
        «  les orifices continueront à faire parler d’eux  ». Oui, la vérité sort, non seulement du puits, mais des orifices.
         


      • Seth 22 janvier 12:55

        @Jason

        Quand ça pue « ça renarde » aussi.

        Pour nous c’est « refouler du goulot » ou aussi « puer du bec » ou encore « du claque merde » (terme général pour bouche, gueule, utilisé aussi dans « ferme ton claque merde ! »).  smiley


      • SilentArrow 22 janvier 11:36

        @ricoxy

        Avoir de la merde dans les yeux.

        Avoir les yeux qui sentent le cul.

        Sourire en cuisses ouvertes.


        • ricoxy ricoxy 22 janvier 11:46

           
          @SilentArrow
           
          Les orifices sont une source inépuisable de mots, d’expressions, d’images... en rapport avec la vie.
           


        • SilentArrow 22 janvier 12:07

          @ricoxy

          Un alexandrin de Claire Bretécher :

          « C’est par les orifices que le Malin se glisse. »


          • ricoxy ricoxy 22 janvier 12:18

             
            @SilentArrow
             
            « C’est par les orifices que le Malin se glisse » Je ne connaissais pas cette citation. Je n’ai pas, personnellement, mêlé le mal ni le Malin aux orifices, car je ne vois nul mal dans nos trous — il n’y a rien là que de très naturel —, mais la citation s’adapte parfaitement à l’objet de l’article.
             


          • Seth 22 janvier 12:58

            Pour chier, y en des qui quand ils en ont envie ont « le cigare au bord des lèvres » et donc qui vont aller « démouler le cake » ou encore « couler un bronze ».


            • Seth 22 janvier 12:59

              @Seth

              Et pour pisser les mêmes vont « lâcher un fil » ou « faire pleurer le colosse ».


            • Seth 22 janvier 13:05

              @Seth

              Quand on dégueule « on écorche le renard » ou encore on « appelle Raoul »...

              Pour les dames dont un orifice particulier est mal entretenu, « elles sentent la crevette », etc...


            • ricoxy ricoxy 22 janvier 13:29

               
              @Seth
               
              Oui, pour toutes ces fonctions naturelles, il ne manque pas d’expressions colorées, imagées, odorantes... bref l’imagination s’en donne à cœur joie. Plus une fonction est naturelle et sollicitée, plus il y a d’équivalents, de synonymes, de correspondances. Par exemple, il existe au moins une cinquantaine de mots ou d’expressions pour désigner le membre viril.
               


            • Seth 22 janvier 13:56

              @ricoxy

              Concernant le kk, il y a aussi foirer ou enfoiré qui viennent du latin foria signifiant diarrhée.
              Comme cela on comprend mieux le sens réels de mots. smiley

              Je suis un passionné des « gros mots » en français mais aussi en anglais (si vous êtes à Londres en allant vers l’Est, à partir de l’East End vous apprendrez un vocabulaire sensiblement différent par sa nature de My tailor is rich).  smiley

              Et bien sûr, merci pour cet article.


            • John John 22 janvier 14:53

              Salut Seth !

              « Pour chier, y en des qui quand ils en ont envie ont « le cigare au bord des lèvres » et donc qui vont aller « démouler le cake » ou encore « couler un bronze ». »

              Il fut une époque j’avais une connaissance qui disait « faut que j’aille faire sortir Barack Obama de la Maison Blanche » ... 


            • @Seth

              J’aime aussi beaucoup les « gros mots », en franças, en anglais et en italiens. J’en connais même quelques uns en roumain et ça m’aide parfois à éloigner des importuns dans la rue...

              Il y a une expression que j’aime beaucoup : « J’ai le Zeppelin qui veut sortir du hangar ». smiley


            • Seth 22 janvier 15:40

              @John

              J’ai connu autrefois dans ma famille une vache qui s’appelait Pompidou.

              Ça va le temps chez toi ?


            • Seth 22 janvier 15:42

              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

              Ah oui ! mais ça demande de la culture...

              C’est comme quand on a un objet en double c’est qu’on a un pour faire chier l’autre.


            • Seth 22 janvier 15:44

              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

              Sinon en rital je ne connais rien à part cazzo, c’est limité. smiley


            • John John 22 janvier 16:17

              Seth,

              « Ça va le temps chez toi ? »

              Quelques petites averses mais très légères depuis cette après midi ...


            • John John 22 janvier 16:22

              Seth,

              « J’ai connu autrefois dans ma famille une vache qui s’appelait Pompidou. »

              Moi je n’ai pas connu mais, mon grand père raconté souvent qu’un gars qu’il connaissait à cette époque avait appelé son chien Pompidou et avait pris une amende pour ça ... 


            • ricoxy ricoxy 22 janvier 16:27

               
              @Seth
               
              Merci. J’ai vérifié l’étymologie de foire (diarrhée) ; et le Gaffiot indique que foria veut bien dire diarrhée.
               


            • ricoxy ricoxy 22 janvier 16:47

               
              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
               
              Bravo ! Si vous voulez quelques autres en japonais (baka !, etc.), je suis à votre disposition.
               


            • Seth 22 janvier 16:54

              @John

              Ici ça va arriver. Un peu de pluie la nuit dernière...
              j’ai fait une photo magnifique ces derniers jours des arbres recouverts de givre, ça a piqué un peu. J’ai eu du mal à supporter en promenant mon chien.


            • Seth 22 janvier 16:56

              @ricoxy

              j’ai fait un peu de philologie dans ma jeunesse. Alors bien sûr les grossièretés... smiley


            • ricoxy ricoxy 22 janvier 17:03

               
              @Seth
               
              Et pour continuer sur foria, le Gaffiot indique que le mot qui suit est forica  : latrines publiques. Et plutôt que « WC » dans les lieux publics, pourquoi ne pas inscrire sur la porte : Foriques ?
               


            • Seth 22 janvier 18:22

              @ricoxy

              Comme eu-foriques. C’est mieux que vécé....


            • ricoxy ricoxy 22 janvier 20:16

               
              @Seth
               
              Forique... ça fait penser à fornique.
               


            • SilentArrow 22 janvier 23:59

              @ricoxy
               

              faut que j’aille faire sortir Barack Obama de la Maison Blanche

              Celle-là, je la met dans mon album.

            • John John 23 janvier 08:44

              Salut Seth !

              « j’ai fait une photo magnifique ces derniers jours des arbres recouverts de givre »

              Oui magnifique surtout dimanche ... C ’était féerique ... smiley ...

              Par contre apparemment la semaine prochaine semble s’annoncer assez pourrie ... smiley ...

              Pour info, la semaine dernière au plus bas j’ai eu -9 ... 


            • Seth 23 janvier 15:14

              @ricoxy

              Forniquer = fornico fornicas fornicare fornicavi fornicatum.


            • Seth 22 janvier 15:55

              Certains remplacent « fuck ! » dont il est question ici par « fornicate ! » ou « fornication ! » (« buggeration ! » aussi) qui sont des référence à interprétation poétique du gros mot comme étant l’apocryphe de « Fornicate Under the Consent of the King ».  smiley


              • ricoxy ricoxy 22 janvier 16:41

                 
                @Seth
                 
                « Fornicate Under the Consent of the King ». Oui, j’ai lu cette étymologie fantaisiste quelque part. On peut varier à l’infini : Fornicate Under the Consent of Kamala, of Keanu, of Kennedy, of Kylian, etc.
                 


              • Seth 22 janvier 17:00

                @ricoxy

                Excellent ! J’en étais resté au classique.  smiley

                J’ai toujours adoré les genss qui jurent « fornicate ! ». Buggeration c’est pas mal non plus : la base en est le mot très utilisé « bugger » qui dérive du français « bougre » qui jusqu’à Sade signifiait « sodomite ».

                Si vous voulez dire à un anglais de se casser de là, suffit de dire « bugger off » ou plus poétique encore : « kiss my arse ». smiley


              • SilentArrow 22 janvier 16:41

                @ricoxy

                Qu’est-ce qu’un homme fait debout, une femme assise et un chien sur trois pattes ?

                niam al rerres


                • ricoxy ricoxy 22 janvier 16:43

                   
                  @SilentArrow
                   
                  Eh bien, serrez maintenant.
                   


                • Seth 22 janvier 17:04

                  @SilentArrow

                  Je suis allé me balader avec mon chien ce matin et j’ai eu maintes occasions de trouver la réponse à cette devinette. D’autant plus que chaque soir mon chien et moi faisons religieusement cela dehors en même temps, c’est dire ! smiley


                • SilentArrow 22 janvier 23:51

                  @Seth

                  Tsk tsk. Qu’allez-vous chercher !
                  La réponse était : Serrer la main.


                • Seth 23 janvier 15:15

                  @SilentArrow

                  Oh, excellent ! smiley


                • agent ananas agent ananas 23 janvier 05:25

                  Bruno Lemaire a ajouté « renflements bruns » au vocabulaire ...

                  Mais les exploits lamentables de notre dilatateur de dette ne vaut pas triplette comparé à la première version du « Sonnet du trou du cul » écrite par le duo infernal Rimbaud-Verlaine et dont l’original s’est vendu 310 000 euros chez Christie’s en 2017 et dont voici la teneur :

                  Parfois ils devinaient à l’orée du tunnel
                  Une ondine diaphane aux cheveux ardoisés
                  Qui, d’un geste charmant, leur indiquait l’entrée
                  D’un passage menant vers le gouffre charnel
                  Ils savaient bien alors que la joie éternelle
                  Qui arrive très droite, avec agilité
                  Serait le deuil sans fin de leur virginité
                  Il faudrait bien entrer dans le sensationnel !
                  D’abord j’hésite un peu et puis j’y mets le doigt
                  Pour n’en tirer qu’une vesse et un frisson d’effroi
                  Voici venir, me dis-je, une belle apocalypse
                  Puis dans le même élan j’y engage mon poing
                  Fouillant cet antre sombre jusqu’au moindre recoin
                  Bien surpris de n’extraire ni porphyre ni gypse.


                  Preuve que le fist fucking existait déjà au XIXe siècle et non une pratique apparue dans les années 60 aux États-Unis.


                  • ricoxy ricoxy 23 janvier 05:47

                     
                    @agent ananas
                     
                    Le fist fucking ? Heu... c’est poignant.
                     


                  • agent ananas agent ananas 23 janvier 05:27

                    Bruno Lemaire a ajouté « renflements bruns » au vocabulaire ...

                    Mais les exploits lamentables de notre dilatateur de dette ne vaut pas triplette comparé à la première version du « Sonnet du trou du cul » écrite par le duo infernal Rimbaud-Verlaine et dont l’original s’est vendu 310 000 euros chez Christie’s en 2017 et dont voici la teneur :

                    Parfois ils devinaient à l’orée du tunnel
                    Une ondine diaphane aux cheveux ardoisés
                    Qui, d’un geste charmant, leur indiquait l’entrée
                    D’un passage menant vers le gouffre charnel Ils savaient bien alors que la joie éternelle
                    Qui arrive très droite, avec agilité
                    Serait le deuil sans fin de leur virginité
                    Il faudrait bien entrer dans le sensationnel ! D’abord j’hésite un peu et puis j’y mets le doigt
                    Pour n’en tirer qu’une vesse et un frisson d’effroi
                    Voici venir, me dis-je, une belle apocalypse Puis dans le même élan j’y engage mon poing
                    Fouillant cet antre sombre jusqu’au moindre recoin
                    Bien surpris de n’extraire ni porphyre ni gypse.Preuve que le fist fucking existait déjà au XIXe siècle et non une pratique apparue dans les années 60 aux États-Unis.

                    • agent ananas agent ananas 23 janvier 05:38

                      Putain d’éditeur ...

                      Pas foutu de respecter les quatrains et les tercets et retranscrire correctement le message après validation ...

                      Désolé pour le doublon.

                       


                      • SilentArrow 23 janvier 14:24

                        @tous

                        Un petit recueil de chansons paillardes. Toutes ne gravitent pas autour des orifices. L’auteur voudra bien m’excuser pour celles qui sont hors sujet.

                        ici


                        • Seth 23 janvier 15:17

                          @SilentArrow

                          Ouah la liste !

                          Mais elle ne le sont pas toutes : Nini peau de chien par exemple est une chanson de Bruant.


                        • ricoxy ricoxy 23 janvier 17:29

                           
                          @Seth
                           
                          Ouais, Le Bal des fausses couilles, par exemple, vaut son pesant de foutre.
                           


                        • charlyposte charlyposte 24 janvier 14:04

                          @ricoxy
                          C’est comment un bal de fausses couilles ?


                        • Alain Malcolm Alain Malcolm 24 janvier 12:20

                          Merci ça fait toujours plaisir aussi les orifices dans leur genre quand on y pense bien, le cerveau en jouit... après ça me manque quand même l’époque que je n’ai pas connue cela dit, où l’on se traitait de coquin, maraud, faquin, gonin, fripon, fat, etc. C’était peut-être plus classique et/ou plus chic mais ça disait à chaque fois quelque chose en substance que les substances excrétoires syncrétisent cacophoniquement (caco, de caca, chaos) en une bouillie de quelque orifice sortirait-elle (les muqueuses sont aussi des genres de bouillie et ma foi le pénis est une bouillie gainée qui produit de la bouillie). Bref nous neutralisons tout avec les orifices ça ne veut plus rien dire que de la bouillie et après, pire encore, les insultes standardisées de la psychiatrie : schizo, pervers, parano, borderline, maniaque et même dépressif parfois quand on est vraiment excédé par la tristesse de quelqu’un... qui désignent psychophobes des bouillies mentales dans leur genre.


                          • ricoxy ricoxy 24 janvier 13:29

                             

                            Il y a bien des façons d’insulter l’autre : on peut d’abord le résuite à un minus habens, à un idiot, un imbécile, à l’intelligence réduite. Une autre façon est de le réduire à un animal : porc, chien, rat, vauteur, chacal, serpent, requin... A chacun son registre.

                             


                            • charlyposte charlyposte 24 janvier 13:50

                              @ricoxy
                              Sources !!!


                            • charlyposte charlyposte 24 janvier 14:01

                              LE ROI MÎDAS vient de Twitter que son étron d’or n’est pas à vendre !

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