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Accueil du site > Tribune Libre > Le vrai visage des républicano-francophonistes

Le vrai visage des républicano-francophonistes

L’affaire est assez locale et n’a pas vraiment fait parler d’elle en dehors du Languedoc. Elle n’en a pas moins le mérite de mettre en lumière le caractère profondément réactionnaire des mouvements républicanistes et francophonistes.

Rappelons les faits : le maire de Villeneuve-lès-Maguelone, une petite ville de l'Herault, avait fait installer à l'entrée de l'agglomération un panneau en occitan doublant celui en français. Cette mesure – purement symbolique mais les symboles ont leur importance – est courante en Bretagne et au Pays Basque où elle ne semble pas déranger grand monde. Elle n'a, cela va sans dire, aucun impact sur la réalité quotidienne. Je ne saurais d'ailleurs trop conseiller à mes amis occitans de ne pas trop se focaliser sur une signalisation bilingue qui, si elle ne s'accompagne pas d'un véritable travail de terrain, risque de devenir aussi vide de sens que celle qui orne les routes irlandaises.

Un citoyen villeneuvois nommé Robert Hadjadj s'en est ému et, a la tête d'une association jusque-là assez confidentielle – le Mouvement Républicain de Salut Public – a porté l'affaire devant les tribunaux en dénonçant « l'occitanisation forcée » soi-disant prônée par la municipalité. Le tribunal administratif de Montpelier lui a donné raison en première instance, mais en utilisant un article du code de la route, ce qui rend illusoire la victoire du MRSP. Il suffit probablement de déplacer les panneaux ou d'en modifier l'aspect pour les rendre légaux.

Naturellement il y aura appel et naturellement il y a eu des manifestations de soutien au maire divers-gauche Noël Segura, avec notamment la présence de François Alfonsi, président du Parti de la Nation Corse et député européen.

Ce n'est pas le plus important, cependant.

Que le discours républicaniste se soit singulièrement déporté vers la droite, c'est une évidence. Il n'y a qu'à lire les diatribes islamophobes de Riposte Laïque. Pour s'en convaincre. Les animateurs de ce conventicule ont beau être venus de la gauche, on peine de plus en plus à distinguer leur discours de ceux de Marine Le Pen. Que les francophonistes soient plus inspirés par un nationalisme aussi rance que franchouillard que par la défense de la diversité culturelle, on s'en doutait un peu.

L'initiative de Monsieur Robert Hadjadj rend la chose encore plus évidente. Le MRSP est un groupuscule sans intérêt ni envergure. Qu'il date ses communiqués en utilisant le calendrier républicain en dit d'ailleurs long sur le sérieux de ses propositions. Là où les choses deviennent intéressantes, c'est que son président-fondateur a été candidat en 2008 sur une liste sarkoziste – en troisième position, ce qui aurait théoriquement pu être un poste éligible. Curieusement, cet engagement à droite ne l'empêche pas de présider au cercle local de l'Association pour une Constituante, une association très politique dirigée par André Bellon, un ancien député socialiste, donc théoriquement à gauche. A Saint-Nazaire, d'ailleurs, une des initiatives de cette association a été relayée par le Parti Ouvrier Indépendant, théoriquement à l'extrème-gauche.

On ne peut exclure que Robert Hadjadj souffre de dissonance cognitive, mais le fond de l'histoire c'est que le républicanisme est devenu droito-compatible. La question sociale, qui est et reste le principal marqueur identitaire de la gauche, n'est plus, chez les républicanistes qu'un accessoire ou un prétexte que l'on brandit pour justifier, ce qui est leur préoccupation première : la défense d'une « république » autoritaire et intolérantes qui n'est pas sans rappeler celle de Thiers ou de Freycinet – celle qui a envoyé l'armée contre les communards et les grévistes de Fourmies. A cette sauce déjà peu ragoutante il faut ajouter un souverainisme sourcilleux qui accuse n'accuse l'Europe de tous les maux que pour mieux absoudre ceux qui sont réellement aux commandes.

Naturellement les francophonistes soutiennent l'action de Hadjadj, et pas pour des raisons de sécurité routière. Là encore c'est révélateur, même si c'est politiquement anecdotique. Les francophonistes aiment à se présenter comme les défenseurs de la diversité culturelle contre l'ogre anglo-américain. Or dés qu'il s'agit de s'appliquer cette diversité culturelle à eux-mêmes, tout ce qu'on entend chez les francophonistes, ce sont des cris de vierges effarouchés et des discours creux sur la nécessité de s'unir, autour du français impérial, pour résister aux grands méchants anglo-saxons. On imagine la réaction des mêmes francophonistes si des hispanophones ou des lusophones leur tenait le même langage. Convertissons-nous tous au portugais, plus parlé que le français, soit-dit en passant, pour faire face à l'anglais.

Il est vrai qu'on ne peut demander d'être cohérents à des gens qui exige en Flandres ce qui leur ferait horreur en Seine-Saint-Denis : donner à des immigrants le droit d'imposer leurs habitudes linguistiques aux habitants du cru.

A moins, bien sûr, qu'on recherche cette cohérence dans leur nationalisme – pour ne pas dire leur tribalisme – foncier. Si on admet que ce que les francophonistes reprochent à l'anglais c'est d'abord de ne pas être du français, alors tout s'éclaire. Ils considèrent que l'anglais – en attendant le mandarin – a usurpé une place qui devait revenir à leur langue fétiche et le haïssent avec toute la passion de l'aristocrate déchu pour le paysan enrichi, sans que cela les rende le moins du monde plus respectueux de ceux qui se trouvent, encore, moins fortunés qu'eux. Cela explique qu'ils puissent, sans rire, proposer de faire du français l'unique langue de l'Union Européenne pour défendre la « diversité culturelle ». Cela explique aussi le contraste aussi saisissant que révélateur qui existe, en ce qui concerne le traitement des minorités, entre les sphères anglophones et francophones. On voit mal une affaire comme celle de Villeneuve-lès-Maguellone se produire en Cournouailles ou dans les Highlands écossaises.

Le plus cocasse c'est que la lutte des républicanistes et des francophonistes est vaine. Même si, ce qui est d'ailleurs probable, le monde se dirige vers une relocalisation économique, culturelle et politique, cela ne redonnera pas à la France et au français le statut privilégié qu'ils avaient au XVIIIème siècle. Les réalités démographiques, économiques et géopolitiques les condamnent à un effacement progressif de la scène mondiale.

Après la pantomime de Villeneuve-lès-Maguelone, on peut se demande si c'est vraiment un mal.


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19 réactions à cet article    


  • beo111 beo111 29 décembre 2010 12:44

    Merci pour ce très bon article.

    Cette histoire de panneau est navrante. C’est comme si on demandait de virer tous les drapeaux bleux à étoiles jaunes des batiments publics français, sous prétexte que ce symbole a disparu dans le traité de Lisbonne.

    S’ils sont en guerre contre le tout-à-l’anglais les défenseurs de la langue française devraient plutôt faire campagne pour que notre pays dépense moins de milliards pour l’enseignement de l’anglais à l’école. Et faire respecter la loi Toubon qui nous laisse le droit de travailler en français en France ! 


    • Krokodilo Krokodilo 29 décembre 2010 12:44

      Démonstration assez confuse, de quoi d’ailleurs, j’ai eu du mal à le déterminer : « Le plus cocasse c’est que la lutte des républicanistes et des francophonistes est vaine. »
      Je ne suis pas d’accord, défendre les intérêts de la francophonie n’a rien de choquant, car défendre ses acquis et ses intérêts est humain. A moins que l’abandon de ces acquis ne se fasse au profit d’un projet plus grand, plus noble, plus équitable, mais lequel ? Vous n’en dites rien. Serait-ce une Union européenne totalement anglophone ? On ne sait pas. Tout ce qu’on lit, c’est que vous utilisez une affaire certes « clochemerlesque », pour tourner en ridicule des groupes aux objectifs assez différents que vous amalgamez dans une même dérision.
      La question des langues régionales et de l’identité, régionale ou nationale est complexe, délicate, et votre article sur l’identité française était plus intéressant, moins confus.
      Personnellement, je pense qu’on peut défendre à la fois les intérêts de la francophonie, et une langue équitable pour la discussion entre locuteurs étrangers : l’espéranto.


      • Radix Radix 29 décembre 2010 13:09

        Bonjour

        Lorsque vous écrivez : "si elle ne s’accompagne pas d’un véritable travail de terrain, risque de devenir aussi vide de sens que celle qui orne les routes irlandaises.", vous montrez surtout votre totale ignorance de ce pays.

        Le Gaélique est parlé par presque tous les irlandais, donc les noms des villes dans cette langue ne sont pas incongrus. Ils font référence à l’histoire du pays, ce serait plutôt les noms anglais qui doivent faire bizarre aux irlandais !

        S’ils les ont conservés c’est par courtoisie envers le voyageur qui n’est pas censé être capable de déchiffrer l’alphabet gaélique.

        D’ailleurs j’ai un jour cru que j’étais devenu subitement bilingue (anglais/gaélique) à l’université de Galway, en effet, sur le campus, je comprenais les noms de tous les départements scientifique !
        Mon amie irlandaise m’a détrompé en rigolant : tous les noms modernes sont en français écrit dans l’alphabet gaélique !

        C’est pour se protéger de l’anglais qui est plus dangereux que le français pour la survie du gaélique !

        Radix


        • Damien Perrotin Damien Perrotin 29 décembre 2010 13:43

          Radix : et dans quelle langue va-t-on acheter son pain ? L’irlandais est parlé par 3% de la population et sa pratique décline. Il est largement enseigné... sur le modèle du latin, mais ça ne change rien à la réalité massivement anglophone du pays. Alors maintenant que la toponymis soit massivement celtique... c’est vrai mais ça ne change rien. C’est aussi le cas en France.

          Krokodilo : pour qu’il soit légitime de défendre des intérêts, encore faut-il que ces intérêts soient légitimes sinon pourquoi ne pas avoir soutenu le « combat » des pieds-noirs ou des blancs rhodesiens... et oui, je mets cela sur le même plan que la défense de la francophonie (distincte du droit des français à vivre dans leur langue là où elle est historiquement langue maternelle). Par ailleurs, l’espéranto prétend jouer le même rôle international que celui que les francophonistes veulent défendre pour le français. Les deux projets sont donc contradictoires. Pourquoi apprendre le français si l’espéranto suffit, ou inversement ?


          • Radix Radix 29 décembre 2010 13:58

            Bonjour Damien

            3% ? Vous ignorez que pour entrer à l’université il faut parler gaélique, que les débats dans les tribunaux sont en gaélique (ce qui oblige les justiciable anglophone a prendre un avocat irlandais), pour entrer dans l’administration il faut parler gaélique... 3% ?

            Visiblement vous ne pensez qu’à la petite frange de ruraux de l’ouest qui s’exprime quotidiennement en gaélique en oubliant que beaucoup d’irlandais le parle et le comprenne sans pour autant l’utiliser quotidiennement.

            Radix


          • Damien Perrotin Damien Perrotin 29 décembre 2010 14:21

            Radix, c’est bien ce que je disais : comme le latin. Une langue vivante c’est quelque chose qui est parlé au quotidien, pas une matière qu’on étudie en classe et qu’on oublie ensuite ou quelque chose qu’on est théoriquement capable d’utiliser mais qu’en fait on n’utilise pas.

            Le gaèlique n’est vivant que dans le Gaeltacht et dans quelques cercles urbains. Ailleurs on le vit comme une langue morte


          • Krokodilo Krokodilo 29 décembre 2010 15:36

            Soit, mais bien malin qui se dit capable de juger de la légitimité historique... De toute façon, Il y a francophonie et francophonie : je ne parle pas de l’imposer à des gens (est-ce d’ailleurs possible ?) , mais de la défendre déjà dans les territoires francophones, à commencer par la France, où des ministères travaillent en anglais, dont des ministres et des ambassadeurs se croient modernes en n’utilisant pas leur propre langue dans des fonctions officielles, je parle de défendre notre langue au sein de l’UE où elle est une des trois langues de travail, et si vous jugez que c’est une insulte aux autres langues, je suis d’accord, mais alors, là encore, la seule solution équitable est l’espéranto. Il s’agit aussi de défendre le français contre cet excès maniaque d’anglicismes douteux qui fleurissent dans la pub, le bizness et les médias, ou encore du simple droit de travailler en français. On peut aussi défendre nos intérêts en partenariat avec les autres francophones contre l’hégémonie anglophone dans les publications scientifiques, par exemple, qui rapporte bien de plus d’avantages qu’on le croit, directs et indirects. L’UE n’aura de cesse d’imposer l’anglais dans toutes les coopérations internationales, dans tous les secteurs professionnels - prochaines étapes prévues, l’officialiser dans le secteur maritime et petit à petit dans le juridique. Alors attaquer la francophonie comme vous le faites, sans détailler les enjeux politiques de cette lutte d’influence, ne fait que favoriser l’hégémonie anglophone.
            Le sujet est trop vaste pour un commentaire, c’est le défaut de votre article d’englober cette vaste question géopolitique des langues avec le régionalisme et cette anecdote locale. Les langues, c’est un facteur identitaire mais aussi de pouvoir.


          • eugène wermelinger eugène wermelinger 29 décembre 2010 16:52

            Bonjour / bonan tagon Damien.

            « Pourquoi apprendre le français si l’espéranto suffit, ou inversement ? »
            réponse : pourquoi aimer son père si aimer sa mère suffit ?
            Chaque terrien a - ou devrait avoir - le droit de parler sa langue dite maternelle.
            Pour moi : l’alsacien, un dialecte régional.
            Vient ensuite la langue de la nation dans laquelle on évolue. Pour moi le français, mais cela pourrait aussi être l’allemand puisque l’alsacien en est l’ancêtre.
            Enfin pour les relations avec des terriens d’autres régions, nations, il serait juste et honnête de ne privilégier personne en adoptant l’espéranto. Langue neutre non hégémonique.
            Tiel mi funkcias.
            (C’est ainsi que je fonctionne.) 

          • Radix Radix 29 décembre 2010 21:11

            Bonsoir Damien

            Je vous déconseille fortement d’émettre vos idées sur les « langues mortes » en Irlande !

            Le goudron et les plumes ne sont jamais loin !

            Radix


          • chuppa 29 décembre 2010 19:31

            Conseil à tous les apprentis indépendantistes : un stage en Belgique, et surtout demandez le meilleur Bart De Wever, ou en tout cas un membre du parti flamand NVA.
            6 mois sans gouvernement dans un monde soumis aux banksters , faut le faire non ?!


            • Damien Perrotin Damien Perrotin 30 décembre 2010 01:01

              Radix, ce n’est pas parce que quatre millions d’Irlandais partagent une illusion, que ça cesse d’être une illusion.

              Chuppa, le NVA étant un parti de droite modéré, je suis raisonnablement sur que sous leur régime, si le flammand moyen est réveillé à six heures du matin, ce sera par le laitier. Je suis loin d’avoir cette certitude en ce qui concerne les opposants autoproclamés des « banksters ».

              Eugène, vous utilisez ces trois langues dans des fonctions distinctes et non-concurentes. Le français « langue internationale » (pause pour le rire) et l’esperanto seraient en concurence pour la même niche sociologique, et dans les mêmes milieux. L’un l’emporterait nécessairement sur l’autre.

              Krokodilo, vous tombez dans le travers que j’attaque. Pourquoi un occitaniste - ou un danois - devrait-il se sentir concerné par la défense de vos intérêts linguistiques ? Ils sont tout aussi impérialistes que ceux des anglophones et offrent infiniment moins de débouchés culturels ou économiques. Vous ne pouvez même pas vous prévaloir d’un quelconque avantage moral, car l’histoire de Villeneue-lès-Maguelone montre que les francophonistes sont plus intolèrants que les anglophones.


              • Krokodilo Krokodilo 30 décembre 2010 12:34

                « car l’histoire de Villeneue-lès-Maguelone montre que les francophonistes sont plus intolèrants que les anglophones. »
                Quelle blague : les USA principalement et la GB n’ont de cesse d’imposer leur langue à tous les corps de métier, et à l’UE, car ils savent quels immenses avantages ils en retirent. Vous persistez à ne parler que de clochemerle alors que la question est internationale.


              • Damien Perrotin Damien Perrotin 30 décembre 2010 13:50

                Krokodilo, les francophonistes font de même dés qu’ils en ont la possibilité, ce qui est, je l’admets, plutôt rare, de nos jours, et il suffit de comparer les statuts respectifs du gallois et du catalan pour voir quel côté est le plus favorable à la diversité culturelle.

                Il ne suffit pas de prendre une posture victimaire et de se plaindre des misères que les méchants anglo-saxons font aux gentils francophones, il faut aussi démontrer en quoi votre projet est plus juste que le leur. Pour l’instant, tout ce que font les francophonistes, c’est expliquer aux autres qu’ils doivent sacrifier leurs intérêts à ceux des francophones sans la moindre contrepartie. J’attends encore une bonne raison de le faire


              • Krokodilo Krokodilo 30 décembre 2010 13:56

                Manifestement, vous n’avez pas lu ce que j’ai écrit, je ne vois donc pas l’utilité de continuer.


              • Emile Red Emile Red 30 décembre 2010 11:03

                Le plus gros problème de la disparition des langues régionales est la disparition de facto des racines culturelles et historiques de ces régions.

                Abandonner des toponymes historiques aux seules raisons de noms francisés hasardeusement est le strict exemple de la destruction volontaire proposée par une mondialisation normée où l’histoire et les racines apparaissent uniquement comme réactions subversives

                Il n’y a aucun argument sérieux à ne vouloir favoriser le multilinguisme franco/régional si ce n’est de couper les populations de leurs origines au profit d’un monde uniformisé déstructurant. 

                L’invasion multi secteur de l’anglicisation n’est pas innocente, elle est profondément liée aux acteurs même de sa course hégémonique, le support du libéralisme est l’anglais comme celui du communisme fut le russe ou de l’humanisme le français, on voit donc parfaitement la direction prise par l’ensemble des gouvernances qui autoritairement ne tolèrent aucune exception à raison de plus régionale.


                • Batko 30 décembre 2010 12:02

                  Pour les amateurs de chiffres :
                  Ll’occitan c’est 2,8 millions de locuteurs quotidiens (source : UNESCO 2009), c’est à dire beaucoup plus en totalité. C’est aussi un vocabulaire 9 fois plus riche que celui de l’anglais ou du français pour les raisons que l’on sait (le français, langue du Roy de France et donc langue urbaine qui s’est débarassée de son vocabulaire en rapport avec la diversité biologique grâce à l’Académie qui appauvrit la langue comme on sait)
                  L’Espéranto, c’est la deuxième langue de communication sur Internet, un immense succés pour une langue imaginée par une seule personne, des millions d’utilisateurs de par le monde. Si les Etats refusent de l’utiliser pour des raisons tout aussi connues (Domination économique et politique), c’est leur problème (Mais hélas le nêtre par conséquence).
                  Un petit test : Tapez « esperanto » dans Google (sans accent, sinon vous n’aurez que les pages françaises).

                  Excusez-moi pour cette avalanche de chiffres, mais ça peut éclairer le débat.

                  Bien à vous,
                  Adishatz,
                  Ghis revido.


                  • Damien Perrotin Damien Perrotin 30 décembre 2010 14:07

                    Emile, les anti-panneaux occitans sont aussi les plus opposés à la mondialisation. Ils les considèrent comme un complot allemand / anglo-saxon / sionniste pour dissoudre les états-nations. Vous devriez lire Pierre Hillard, par exemple, c’est édifiant. Ah, et si l’anglais est dominant cela n’a rien à voire avec une quelconque idéologie. C’est juste que les anglophones ne voient pas pourquoi ils apprendraient les langues des autres alors que la leur leur suffit. Les francophones ont exactement la même position... mais pas les mêmes moyens.

                    Batko, j’ai beaucoup de sympahie pour les occitans et pour les espérantiste, mais ce n’est pas en se cachant la réalité qu’on fera avancer les choses. L’occitan n’est presque plus transmis et la biologie étant ce qu’elle est, on a toutes les chances d’aboutir à une situation à l’irlandaise (ou pire) si les militants de la langue n’inverse pas la tendance.

                    Pour l’esperanto, les états s’y sont opposés dans les années 30 - dont la France, au nom de la défense du français - maintenant, ils n’y prètent plus attention, tout comme d’ailleurs la majorité de la population. En fait la plupart des politiques le considère comme une bonne idée dans l’absolu mais sans portée pratique. Au mieux, ils feront du « lip service » avant de passer à autre chose. On ne peut d’ailleurs pas le leur reprocher : c’est au mouvement esperantiste de bâtir le rapport de force nécessaire pour faire avancer les choses


                    • Krokodilo Krokodilo 30 décembre 2010 20:45

                      Les politiques ne s’itéressent pas à l’espéranto parce que chaque pays veut favoriser sa propre langue plutôt que de réfléchir au problème de la communication mondiale dans son ensemble, ou même au niveau européen. Les politique lèchent les bottes des intérêts anglophones parce que ce sont les puissants du moment, avec le petit espoir de rester deuxièmes dans ’lUE

                      « c’’est au mouvement esperantiste de bâtir le rapport de force nécessaire pour faire avancer les choses »
                      Non, c’est à chaque citoyen de décider, à condition qu’il ait été honnêtement informé sur les enjeux de la guerre des langue et les différentes options, mais comme les télés et les grands médias nationaux boycottent aussi bien le sujet de l’espéranto que celui de l’angliciisation de l’uE ou de l’anglais imposé à l’école, peu de gens sont informés.

                      La télé French24 nous coûte 100m/an, et on n’a même pas le droit de la regarder...


                    • Olivier Perriet Olivier Perriet 30 décembre 2010 20:54

                      Bof ! Pour poursuivre la réflexion sur cet article, avec mon point de vue, assez représentatif des « républicano-francophonistes » (je prends ce qualificatif pour un compliment : si vous n’êtes pas républicain, vous êtes favorable à quel type de régime alors ? Enfin bref)
                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/voyage-en-bretonnie-80234

                      Cette mesure dérange au moins quelqu’un : moi !
                      En fait sans même parler politique ou régionalisme ou autre, je trouve ces doubles panneaux très moche (un peu comme les gâteaux au beurre salé écoeurant ou les gwenn ha du métalliques et états-uniens). Un panneau routier ce n’est pas très beau, là on a en a le double, et de même taille, c’est ridicule et assez triste.

                      Je suis content de vivre dans une région qui n’est pas (encore) contaminée.
                      Dommage : en Bretagne ça a été imposé par barbouillage non ?
                      Chouette politique du fait accompli, vous pouvez être content smiley
                      Il me semble que le minimum c’est qu’on ait un débat sur ce genre d’initiative, mais ça ne semble pas vous plaire.
                      C’est un peu le même problème qu’avec l’Union européenne : vous proposez l’abandon du français ou de la France. Pouvez-vous proposer mieux (ou aussi bien) en échange ?

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