• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Les adorateurs de l’urgence

Les adorateurs de l’urgence

Depuis 2008, au moins quarante mille milliards de dollars ont été phagocytés de part et d’autre de l’Atlantique sous forme de réponse urgente à la « crise ». C’est sans doute le transfert de richesses des Etats vers le marché le plus massif que l’œcoumène ait connu. Des citoyens vers les banques. Des investissements productifs, des infrastructures, des services essentiels (santé, police, éducation, etc.) vers la nébuleuse financière. De l’économie réelle et de ses « rythmes biologiques » vers la logique journalière des corbeilles. Le marché s’impatiente on ne cesse d’entendre quotidiennement. C’était encore le cas mardi : Wolfgang Schäuble déclarait à propos de la décision de la cour constitutionnelle de Karlsruhe (de prendre son temps à propos du MES) : « un report au-delà du mois de juillet peut provoquer des incertitudes notables sur les marchés ». Jadis, les militaires et autres dictateurs adoraient l’Etat de siège qui leur permettait de supprimer l’essentiel des libertés et d’imposer leur volonté. Le marché (et ses adorateurs) sont, eux, des supporters de l’Etat d’urgence, qui, en fin du compte, permet exactement la même chose : la fin de la pensée, la fin des processus démocratiques, la fin de choix.

Nous sommes ainsi arrivés à une situation surréaliste : tout processus démocratique, toute interrogation, paraissent pour le marché comme des outils possibles de leur propre déconstruction. Dès qu’on se donne un peu de temps, dès que l’esquisse d’une réflexion apparaît le marché la considère comme un élément de non fiabilité, de faiblesse, voire d’irresponsabilité et la sanctionne aussitôt. On peut ainsi lire dans les pages du 11 juillet du Wall Street Journal : une désintégration de l’euro impulsée par le marché est en cours car ce dernier, qui bouge très vite, supporte de moins en moins le processus politique et ses lenteurs. En d’autres termes, seulement les diktats, les pronunciamientos sont admis. Pire : l’existence de mécanismes de contrôle, qu’ils soient juridiques ou législatifs, sont considérés comme faisant partie du problème et un facteur supplémentaire de la faiblesse des Etats. N’est-ce pas exactement ainsi que pensent les dictateurs ?

En fait, ce qu’on essaie désespérément d’occulter en interdisant toute réflexion, tout débat, toute évaluation, c’est justement l’analyse critique de ces quatre années de mesures d’urgence et des résultats qui en découlent. Ces derniers, en utilisant exclusivement les outils de l’économie dite du marché (en soit contestables), sont sans appel : croissance en berne, chômage massif, surendettement des Etats, des ménages et des entreprises de l’économie réelle, banques à la dérive, paupérisation des classes moyennes et des moyens essentiels de l’Etat de droit (police éducation, santé, infrastructures, etc.), stagnation puis recul de l’économie dite pérenne, recul des acquis sociaux et d’Etat solidaire, etc.

Jetons un regard sur l’économie qui marche : elle concerne les nouveaux riches des nouveaux marchés (luxe), celle indexée à la spéculation (matières premières, énergie et leur transport) les produits dits de première nécessité de masse et leur distribution, une partie de l’économie numérique et des nouvelles technologies (orientées de plus en plus vers des services de promotion et de publicité), toute une série se services qui remplacent les Etats volontairement défaillants (sureté et sécurité en premier lieu) et enfin celle qui s’autonourrit de fusions acquisitions liées justement au « marché ». Car la crise dessine une nouvelle vague de transferts massifs, basés sur la propriété intellectuelle, la prédation des outils productifs, l’accaparement des biens et des services des pays « en crise » désormais à la merci du… marché.

« Crois et ne cherche pas », « je décide et j’ordonne », voici des formules qui ont marqué les temps de l’obscurantisme et des régressions. Voici venu le temps du manque de temps utilisé comme argument totalitaire. 


Moyenne des avis sur cet article :  4.89/5   (70 votes)




Réagissez à l'article

28 réactions à cet article    


  • Leo Le Sage 12 juillet 2012 09:59

    @AUTEUR/Michel Koutouzis

    Vous dites :
    "« un report au delà du mois de juillet peut provoquer des incertitudes notables sur les marchés ». Jadis, les militaires et autres dictateurs adoraient l’Etat de siège qui leur permettait de supprimer l’essentiel des libertés et d’imposer leur volonté. Le marché (et ses adorateurs) sont, eux, des supporters de l’Etat d’urgence, qui, en fin du compte, permet exactement la même chose : la fin de la pensée, la fin des processus démocratiques, la fin de choix."

    C’est sûr que c’est glauque...

    « En d’autres termes, seulement les diktats, les pronunciamientos sont admis »
     smiley smiley

    « Voici venu le temps du manque de temps utilisé comme argument totalitaire. »

    Et çà marche puisque même sur AV des personnes estiment ne pas avoir assez de temps pour lire/commenter alors qu’il s’agit non seulement de notre avenir mais du leur aussi...

     
    Mon avis
    Toujours aussi excellent en terme d’article.
    [Quand je pense qu’il y en a qui vous moinssent]
    Effectivement, le temps perdu est une menace pour le système.
    Le soi disant temps perdu...

    Ce qui me choque c’est qu’une entreprise fait une analyse systèmique avant de faire un investissement.
    Or, dans le cas de l’Europe, je vois bien qu’on ne veut surtout pas qu’un audit ait lieu, et même si un audit aurait lieu je soupçonne que ce soit sur la fiabilité du système d’information de l’UE et non sur l’efficacité du système.
    [audit de l’Europe...]

    Thanks Sir !

     
    Cordialement

    Leo Le Sage


    • Francis, agnotologue JL 12 juillet 2012 10:03

      Bonjour Michel Koutouzis,

      d’accord à 100% avec vous. J’aime votre dernière phrase ; je la replacerai, avec votre permission.

      Oui, la machine à créer des inégalités ne se cache même plus : les milliards transférés massivement, depuis les poches des contribuables vers celles de possédants sont désignés, dans la novlangue néolibérales, comme étant « partis en fumée » !

      En lisant votre article, me revient en mémoire cette phrase d’Edouard Glissant : « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires. »

      Y compris celui de l’extrême gauche, cf. cette Conférence de Charles Robin qui nous y démontre notamment la soumission idéologique de l’extrême gauche au libéralisme, qu’elle prétend pourtant combattre.

      ps. Comme vous écrivez très bien, je me permets de vous signaler un « est » à la place d’un « ait » dans votre deuxième phrase.

      Cordialement.


      • Leo Le Sage 12 juillet 2012 11:15

        @Par durae.leges.sed.leges (xxx.xxx.xxx.174) 12 juillet 11:02
        Vous dites : "Ce n’est pas la seule inadéquation : je regrette d’ailleurs qu’AgoraVox ne permette pas aux rédacteurs de procéder à des mini-corrections de finitions postéditoriales, surtout à l’endroit de ceux qui font un effort rédactionnel évident, comme c’est manifestement le cas ici"

        Non, parce qu’il y aura des abus, ou pire, il faudra choisir qui est digne de faire des changements cosmétiques et qui ne l’est pas...
        Les outils informatiques sont suffisamment bons pour pouvoir réduire au maximum les erreurs...

        Et, Merci pour les réflexions sur le français. On ne sait pas toujours tout évidemment...
         
        Cordialement

        Leo Le Sage


      • chapoutier 12 juillet 2012 12:59

        bonjour Michel Koutouzis
        excellent article qui pointe du doigt la véritable dictature des financiers mais qui montre également à quel point les ’’commentateurs’’ et les ’’’représentants politiques’’’ sont à la botte du capitalisme financier, puisque pas un ne s’est offusquer de ce hold-up planétaire, mais tous se gargarisent des économies à réaliser sur le champ de la protection sociale.

        bonne continuation.
        PS, aurai-je votre permission pour mettre votre article en lien dans une suite d’articles sur la crise de la dette que j’ai en cours ?


        • Lunecia 12 juillet 2012 13:53

          Bon article qui résume effectivement cet étrange besoin d’empressement pour les « marchés ».


          D’ailleurs, je pense qu’il y aurait des encyclopédies entières à écrire sur ce que sont les dits « marchés » à l’heure actuelle. Du moins de ce qui est présenté dans les médias, même un peu spécialisés ; cela reste une masse informe dont on ne sait pas où sont réellement les limites au niveau de l’implication de chaque personne ou entité. Les objets financiers sont mélangés dans tous les sens possibles et imaginables et plus encore à travers les frontières.

          D’ailleurs, on peut remarquer une « personnification » de la chose appelée « marché » ; qui a des humeurs diverses et variées, très réactive, et qui adore foncer tête baissée sur toute information où il y aura éventuellement des répercussions.
          Cela dit, je ne pense pas qu’il y ait des personnes qui « tirent les ficelles ». C’est, à mon avis, plus simple que ça : profit à très court terme, mais surtout combler les trous béants des comptes remplis au schéma de Ponzi.

          En tous cas, en effet, il n’y a pas de place à de vraies réflexions sur autre chose que des chiffres qui, jour après jour, perdent tout sens dans un contexte qui n’est que plus flou.

          • BA 12 juillet 2012 15:22

            Après l’explosion de l’euro, de combien chaque monnaie nationale s’appréciera ?

             

            Ou alors, au contraire, de combien chaque monnaie nationale se dépréciera ?

             

            La banque Natixis a publié les résultats de ses calculs. Les Pays-Bas, l’Allemagne et la Finlande auraient une appréciation de 20% environ vis-à-vis de l’euro antérieur ; la Grèce, le Portugal et l’Irlande une dépréciation de 30% ou plus, l’Italie de 12%.

             

            1- Allemagne : le deutsche mark. Il y aura une appréciation de 20 %.

            2- Autriche : le schilling. Il y aura une dépréciation de 8 %.

            3- Belgique : le franc belge. Il y aura une dépréciation de 6 %.

            4- Chypre : la livre chypriote.

            5- Espagne : la peseta. Il y aura une dépréciation de 20 %.

            6- Estonie : la couronne estonienne.

            7- Finlande : le mark finlandais. Il y aura une appréciation de 20 %.

            8- France : le franc. Il y aura une dépréciation de 2 %.

            9- Grèce : la drachme. Il y aura une dépréciation de 30 %.

            10- Irlande : la livre irlandaise. Il y aura une dépréciation de 49 %.

            11- Italie : la lire. Il y aura une dépréciation de 12 %.

            12- Luxembourg : le franc luxembourgeois.

            13- Malte : la lire maltaise.

            14- Pays-Bas : le florin. Il y aura une appréciation de 16 %.

            15- Portugal : l’escudo. Il y aura une dépréciation de 28 %.

            16- Slovaquie : la couronne slovaque.

            17- Slovénie : le tolar.

             

            http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64945

             



            • JUILLARD MICHEL 13 juillet 2012 09:32

              espagne dépréciation de 20% laissez-moi rigoler, ce sera 50% mini

              france dépréciation de 2% «  »«  »«  »au moins 15%
              grèce 30% _______________________60%
              irlande49%_______________________49%
              italie12%_________________________25%             

            • Francis, agnotologue JL 13 juillet 2012 09:44

              BA, julliard,

              imaginez qu’on remplace les euros par les francs : dans une transaction commerciale, ni l’acheteur ni le vendeur ne voudront assumer la perte de valeur : donc, on se fiche du taux de change, puisque dans les échanges en franc, pas de différence avec les échanges en euro, quel que soit le taux de change..

              Sauf me direz vous qu’il y a les échanges internationaux. Mais si le franc a moins de valeur que le deutsch-mark, si le DM est plus fort que le franc, ce sont nos exportations qui vont être boostées, et celle du mark qui vont être freinées, non ?

              Ce n’est pas tout de jouer à la pythie savante, encore faut-il savoir de quoi l’on parle ; et le dire.


            • chmoll chmoll 12 juillet 2012 17:37

              c’est qui en eu des réunions bidons à coup de millions d’€ , plus connu sous réunions de la dernière chance

              ils sont comme l’onu ,une grosse couille vide, mais grassement payé par vous bésur


              • lsga lsga 12 juillet 2012 18:02

                Des bits informatiques qui circulent dans des réseaux informatiques...

                c’est dingue comme ça peut vous fasciner. on dirait des gamins béas devant le tour de passe passe d’un bateleur. 


                en valà deux questions de gauche que peu de personnes posent à gauche...

                • L'enfoiré L’enfoiré 12 juillet 2012 19:00

                  Bien d’accord avec le billet.
                  « Monétarisme vaudou » comme lessiveuse automatique.


                  • alinea Alinea 12 juillet 2012 19:06

                    La parole « du marché » est beaucoup plus crainte que la parole de Dieu, en son temps !
                    Cela serait comique si ça n’était pas si pitoyable et dramatique.
                    Mais l’Église d’aujourd’hui a des bateleurs beaucoup plus puissants et efficaces que l’Église de naguère : le médias.
                    Et les fidèles, même s’ils ne sont pas croyants, subissent et sont impuissants.
                    On peut saluer l’envergure et la réussite d’une telle dictature.
                    Et comment renverse-t-on une dictature ?
                    J’ai bien peur que nous n’ayons pas le choix.. ;
                    (Tiens, Isga parle de bateleur aussi ! )


                    • sam turlupine sam turlupine 12 juillet 2012 19:26

                      Excellente analyse, comme d’habitude, Monsieur Koutouzis

                      La démission des politiques a laissé le champ entièrement libre à la dictature des « marchés » (lire mafias financières et spéculatives), pour la définitive PRIVATISATION du monde.

                      La vie est désormais AUX ENCHÈRES ; seuls ceux qui en ont les moyens peuvent se la payer ; les autres (l’énorme majorité des citoyens du monde) en sont réduits à ramper pour quêter les miettes du festin des esclavagistes.

                      Un esclavage à l’échelle mondiale, que pas un dirigeant politique ne songe à remettre en question.

                      Voici venu le temps de la servitude volontairement consentie par ceux , élus, chargés de défendre les intérêts des citoyens, entièrement soumis aux forces d’oppression.

                      La vie aux enchères : oui, je ne vois pas de terme plus approprié.



                        • ykpaiha ykpaiha 13 juillet 2012 01:49

                          1992 début de la fin, quelques extraits de l’époque :

                          Julien Dray
                          Oui, pour aller de l’avant dans les conquêtes sociales, il n’est d’autre avenir que la Constitution de l’Europe

                          Dominique Strauss-Kahn
                          Faire l’empire européen, tout le monde le veut

                          Michel Rocard
                          La monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie 

                          Michel Sapin
                          Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité.

                          Martine Aubry
                          L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion
                          ....

                          Et pleins pleins d’autres habitants des hautes spheres de Sodome, qui aujourd’hui n’osent se retourner pour ne pas etre transformés en statues de sel, mais malgré tout continuent a longueur de JT a proclamer que tout va bien....


                          • citoyenrené citoyenrené 13 juillet 2012 09:29

                            indispensable mise en perspective, des 40 000 milliards happés par le trou noir de la finance à l’urgence comme arme contre les gouvernements,

                            vous touchez le point central

                            je croyais la finance comme un nouveau né dans ses pires côtés : impatient, versatile, colérique

                            mais en fait, cette urgence est froide et calculée, vous le démontrez très bien


                            • Le péripate Le péripate 13 juillet 2012 13:27

                              Tout cela est bien beau mais exonère complétement le cartel des banquiers centraux et les hommes politiques pour tout rejeter sur un mythique marché, bouc émissaire commode mais insaisissable.

                              C’est en fait sous des airs de pseudo rébellion la défense des intérêts les mieux installés.

                              Un leurre.


                              • sam turlupine sam turlupine 13 juillet 2012 14:23

                                Bah oui ; les « marchés » n’y sont pour rien : tiens, en passant ...

                                Tricher est nécessaire selon 24 % des cadres de Wall Street et de la City

                                petit extrait :

                                 Près d’un quart des dirigeants de Wall Street et de la Bourse de Londres estiment que des conduites malhonnêtes ou illégales sont nécessaires pour réussir dans le monde de la finance. C’est ce qu’enseigne un sondage publié mardi 10 juillet par le cabinet d’avocats new-yorkais Labaton Sucharow.

                                En outre, 16 % d’entre eux ont admis qu’ils n’hésiteraient pas à commettre un délit boursier, tel que le délit d’initié - lorsqu’une personne achète ou vend des actifs en se basant sur des informations privilégiées - s’ils pouvaient s’en tirer sans poursuites

                                Surtout les marchés financiers, of course !
                                 smiley


                              • BA 13 juillet 2012 14:40

                                Vendredi 13 juillet 2012 :

                                 

                                Italie : la prochaine émission obligataire à moyen et long terme prévue le 14 août est annulée.

                                 

                                Vendredi, l’Italie a lancé un emprunt à 11 ans, un emprunt à 10 ans, un emprunt à 7 ans, et enfin un emprunt à 3 ans.

                                 

                                - Emprunt à 11 ans : taux de 5,89 %. Le taux est en hausse : c’était 5,57 % lors de la précédente émission.

                                 

                                - Emprunt à 10 ans : taux de 5,82 %. Le taux est en hausse : c’était 5,66 % lors de la précédente émission.

                                 

                                - Emprunt à 7 ans : taux de 5,58 %. Le taux est en hausse : c’était 4,30 % lors de la précédente émission.

                                 

                                - Emprunt à 3 ans : taux de 4,65 %. Le taux est en baisse : c’était 5,30 % lors de la précédente émission.

                                 

                                Le Trésor italien a annoncé vendredi que la prochaine émission obligataire à moyen et long terme prévue le 14 août était annulée, "au regard de l’évolution positive des entrées fiscales" dans un communiqué.

                                 

                                L’agence d’évaluation financière Moody’s a abaissé jeudi la note de solidité financière de l’Italie de deux crans, de A3 à Baa2, et maintenu la perspective négative en raison de la situation en zone euro et des « risques de contagion » émanant de l’Espagne et de la Grèce.

                                 

                                Une décision qui intervient dans un contexte difficile pour le pays. Le chef du gouvernement italien Mario Monti n’a en effet pas exclu mardi que Rome ait recours à un moment donné aux fonds de secours de la zone euro pour faire face à la flambée de ses taux d’emprunt, une option qu’il avait écartée jusqu’ici.

                                 

                                (Dépêche AFP)


                                • Jean-Louis CHARPAL 13 juillet 2012 23:54

                                  Quand, il y a 2 ou 3 ans, je qualifiais le système économique mondial de « fasciste » je ne rencontrais qu’haussements d’épaules et indignation : il est des termes qu’il ne faut pas galvauder ! Maintenant les réactions à ces propos sont beaucoup plus molles, pour ne pas dire inexistantes.

                                  Désolé, mais quand un système n’est dirigé que par des gens non élus, qui jouissent d’un pouvoir absolu et n’acceptent acune critique, remise en cause ou contre pouvoir, et que les élus sont considérés comme leurs larbins, nous sommes dans un système fasciste !

                                  il faut que les médias, dans toutes les démocraties, soient hyper puissants pour avoir réussi à cacher au bon peuple cette réalité : nous sommes soumis, pieds et poings liés, à la dictature des spéculateurs, des banksters et des multinationales.

                                  Mais il est important de préciser que ces Messieurs oligarques n’ont pas pris le pouvoir : les politiciens, de droite, comme de « gauche », le leur ont offert sur un plateau. D’argent, c’est bien le cas de le dire !


                                  • elyague 14 juillet 2012 05:32

                                    Bonjour.
                                    J’apprécie votre article et je voudrais une précision : de quel oekoumène parlez-vous ; quel est le sens que vous lui donnez ici ?
                                    Merci.


                                    • Louise M 14 juillet 2012 10:02

                                      OUI il faut réhabiliter le TEMPS , L’HISTOIRE, le DOUTE.

                                      Eléments fondamentaux pour faire vivre la liberté de conscience individuelle et collective.

                                      En invoquant l’urgence, on éradique de fait l’hitsoire qui nous précède et l’avenir que l’on souhaite construire. On annule la conscience du moment historique et on maintient les masses dans la peur de la mort subite..

                                      Effacer l’histoire c’est aussi un outil lourd de la dictature. 


                                      Cet argument de l’urgence est très utilisé aujourd’hui par les grandes multinationales (voir dernièrement Air France) pour sabrer les CE, les acquis sociaux, prendre de vitesse les syndicats ( enfin ceux dont la conscience n’est pas encore oblitérée par la propagande financière)


                                      Il faut donc lutter tous les jours contre cette prétendue urgence , de manière individuelle en ne répondant pas immédiatement aux injonctions patronales, en prenant le temps de s’organiser de réfléchir, et de manière individuelle en prenant le temps de douter , d’éveiller la conscience des autres , avec patience mais persévérance...


                                      • Hervé Hum Hervé Hum 14 juillet 2012 10:15

                                        Bah, tout cela était prévisible depuis quelques temps déjà

                                        La situation actuelle, mais qui s est emballée depuis la chute du mur de Berlin, est comme un gigantesque cumulonimbus, qui fonctionne comme un gros aspirateur.

                                        Les pauvres et les nouvelles classes moyennes ne peuvent plus ou pas épargner et tout l argent va vers les classes possédante et riches. Ces derniers possédant une épargner gigantesque, exigent de leur banquiers des rendements toujours plus forts. Or, la masse monétaire de l épargne étant très supérieure à la croissance de l économie réelle, tout se fonde alors sur l aspiration des trésorerie des Etats et des citoyens.

                                        Ce gigantesque système cumulonimbus, que personne dans le modèle actuel ne peut stopper, grossis donc et arrive à son point critique. Où la pression est telle qu il doit à un moment donné libérer son énergie accumulé, et là, c est une tempête comme jamais vu ! 

                                        Cette analyse, très simple mais vérifié dans les faits, je l ai faites il y a plus d une dizaine d année... Avec sa date déchéance prévu pour fin 2012.

                                        Mais pour fin 2012, il y a beaucoup de date d échéances prévu !!!


                                        • dom y loulou dom y loulou 15 juillet 2012 13:53

                                          foutez la paix aux cumulo nimbus qu’on n’avait plus vu aussi purs et libres depuis des années et à qui vous devez la vie


                                          ne mélangez pas la merde abyssale babylonienne et les mentals détraqués de leur souteneurs proxénètes avec les intelligences hydrogènes, elles ne sont plus en rapport DU TOUT

                                          voir projectobolix.org

                                        • marc berger marc berger 14 juillet 2012 11:10

                                          Bravo pour votre article !

                                          Je profite de ce commentaire pour aller dans votre sens quand vous dites "« Crois et ne cherche pas », « je décide et j’ordonne », voici des formules qui ont marqué les temps de l’obscurantisme et des régressions. Voici venu le temps du manque de temps utilisé comme argument totalitaire. « 

                                          L’association Kokopelli qui aide à la préservation des semences anciennes, vient de perdre son procès à la Cour de Justice de l’Union Européenne face à la société Baumaux. Beaucoup d’entre vous ne liront peut être pas ce commentaire, mais pourtant derrière cela se cache l’avenir de notre planète. La nourriture est le fer de lance de nos politiques, celui qui contrôlera la nourriture contrôlera les humains !
                                          Pour faire bref, sachez que nous ne pourrons bientôt plus acheter des graines de variété ancienne de plante et légume, car elles ne répondent pas aux critères d’homogénéité de nos hybrides F1 que vous pouvez acheter partout, et qui représente doucement mais surement le »brevetage" du vivant !
                                          Dans quelques années quand personne n’aura levé le petit doigt pour lutter contre ces lobbys , y compris contre ces marionnettes européennes qui sont à leur services, nous nous retrouverons avec des tomates calibrées à l’identique, au même gout, qui se dégraderons si vous replanter leur graines (cas des hybride F1 par exemple).

                                          On vient de gagner une bataille face à l’ACTA, CEPA est dans les starting-block, la bio diversité vient de perde l’un de ces fervent défenseur ! Je crois mes amis qu’il est grand temps d’en parler autour de nous et de commencer sérieusement à prendre les rennes du pouvoir afin de remettre l’humain et la démocratie au centre de tout.

                                          Marc


                                          • Lea Andersteen Lea Andersteen 14 juillet 2012 14:20

                                            40 000 milliards d’euros. Et après les chômeurs sont des assistés !


                                            • dom y loulou dom y loulou 15 juillet 2012 13:55

                                              vous faites exprès d’oublier les 750 mille milliards qui furent rajoutés à la dette posée sur les citoyens européens en un petit week-end au gala, caviar et petits fours ?


                                            • BA 14 juillet 2012 14:56

                                              Après l’explosion de l’euro, que restera-t-il ? Après l’explosion de l’euro, il restera les Etats.

                                               

                                              Aujourd’hui, quels sont les cinq Etats-refuges, qui apparaissent les plus solides en cas d’explosion de l’euro ?

                                               

                                              Aujourd’hui, vers quels Etats les investisseurs internationaux se précipitent ?

                                               

                                              Les investisseurs internationaux ont choisi cinq Etats-refuges en zone euro : France, Finlande, Autriche, Pays-Bas, Allemagne.

                                               

                                              - France : taux des obligations à 2 ans : 0,109 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                                               

                                              - Finlande : taux des obligations à 2 ans : 0,037 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                                               

                                              - Autriche : taux des obligations à 2 ans : 0,031 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                                               

                                              - Pays-Bas : taux des obligations à 2 ans : 0,004 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                                               

                                              - Allemagne : taux des obligations à 2 ans : - 0,042 %. Je dis bien : moins 0,042 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                                               

                                              http://www.bloomberg.com/quote/GDBR2:IND

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès