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Accueil du site > Tribune Libre > Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (...)

Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (V)

Peshawar est bien avant 2001 le lieu où se concentrent les responsables talibans afghans, suivis de près à la fois par l'ISI et par les américains. C'est là que transitent aussi les lourds porteurs Ill-76 chargés d'armes légères faisant partie de l'intense trafic d'armes dans lequel baigne Ben Laden. L'autre lieu étant Islamabad, la capitale du Pakistan et sa proche voisine Ravalpindi où est concentrée la direction de l'ISI. C'est aussi le lieu d'événements sanglants dont une bonne partie non élucidés : assaut de la Mosquée rouge en juillet 2007, mort de Benazi Bhutto le 27 décembre 2007, attentats à l'ambassade danoise en juin 2008 et explosion mémorable à l'hôtel Mariott en septembre 2008. Logique donc d'y trouver donc des maisons abritant des responsables talibans, comme celle retrouvée par Sara Daniel du Nouvel Observateur (*), abritant l'un des responsables de l'assaut d'Uzbin contre les soldats français. Ces "guest houses", maisons destinées à recevoir des "amis", particularité locale, sont très nombreuses, et notre fugitif en chef en a lui aussi bénéficié. Pour laisser sa place à d'autres responsables.

Tout ce beau monde orbite donc autour de Peshawar depuis 15 ans pour Ben Laden : quand on révèle l'emplacement de sa prétendue villa, ou de celle où il était supposé vivre, on s'aperçoit qu'elle n'est qu'à 203 km de Peshawar : on y accède en 2H30 de voiture. Islamabad est à 119 km on y accède par la route en moins de 2 heures. Islamabad, là où les journalistes savaient rencontrer en 2008 le fameux Farouk (farooq) leader taliban expliquant l'embuscade de Saroubi, tranquillement dans sa maison d’Islamabad, au Pakistan (ici à gauche photographié par Michael Yon), "située entre un supermarché et le fast-food d’une célèbre chaîne américaine." La réalité, on le sait, n’a souvent rien à voir avec la propagande de guerre. Les commandants talibans et une bonne partie des hommes qui ont lancé l’assaut contre les soldats français et tué dix d’entre eux ne vivent pas en Afghanistan mais... au Pakistan. Ils habitent de confortables maisons avec leurs femmes et leurs enfants dans le centre embouteillé d’une grande ville proche de la capitale, Islamabad, entre un supermarché et le fast-food d’une célèbre chaîne américaine. C’est là que nous les avons trouvés alors que nous ne les cherchions pas, en remontant la piste d’effets très personnels ayant appartenu aux soldats français et que l’on nous a proposé d’acquérir, sans la moindre gêne, dans cette région où tout se marchande". A l'époque, fort peu avaient remarqué le témoignage-clé de Sarah Daniel, qui expliquait pourtant que toutes les attaques, y compris contre les troupes françaises, étaient téléguidées du Pakistan ! Et que les chefs talibans ne vivaient pas dans des grottes, façon légende de Ben Laden, mais bien dans de confortables maisons... comme celle d'Abbotabad.

Quant à la maison en elle-même du supposé Ben Laden abattu sur place, selon la théorie officille, maison découverte lors du raid meurtrier, elle n'a strictement rien d'extraordinaire et n'a aucun réseau souterrain, comme le montre son plan, réalisé par Mohammad Younis, de Modern Associates, son architecte. Son adresse était donc connue : "House No 3, Street No 8-A, Garga Road, Thanda Chowa, Hashmi Colony, Abbottabad". La presse notant au passage que " le fichier montre également que les occupants n'ont jamais payé du tout de taxe foncière, et que le bâtiment achevé a violé plusieurs directives architecturales". Un bâtiment qui ne payait pas d'impôt foncier, car, selon certains... ils habitaient une ancienne maison ayant servi aux services secrets de l'ISI avant de devenir le logement du prétendu Ben Laden, ou de celui qu'on a a tout prix voulu faire passer pour Ben Laden. Selon Bruce Ryedel, de la CIA, Musharraf savait exactement où habitait Ben Laden, ou son remplaçant, ce qui lui aurait avoué Ziauddin Khwaja (alias Ziauddin Butt), ancien responsable de l'ISI. Selon lui, la maison aurait été bâtie sur les ordres du Brigadier Ijaz Shah. Shah, qui ramène à une autre histoire : il était lié à Ahmed Omar Saeed Sheikh, qui s'était rallié à lui, un terroriste d'origine britannique installé au Cachemire jadis emprisonné en Inde en 1994 pour l'enlèvement de trois Britanniques et d'un Américain. Saeed avait en effet fait partie de la cellule de kidnappeurs du journaliste Daniel Pearl. Mais Shah peut avoir cité Musharraf par vengeance, car il avait organisé un coup d'état contre lui qui avait raté., Musharraf l'ayant mis à l'écart en lui confisquant même ses biens.

Car non seulement la dernière localisation présumée de Ben Laden est relativement proche du fief connu des Talibans, mais la précédente encore davantage, puisque l'on découvre très vite aprés son assassinat (je ne vois pas comment appeler ça autrement) que cinq ans auparavant, le leader d'Al-Quaida aurait vécu encore plus près que cela de Peshawar. C'était près d'Haripur... Une ville située à 39 kms moins de 3/4 d'heure de voiture de la ville-clé. Au petit village de Chak Shah Mohammad, à 1,5 km de la ville. on retrouve la maison à étage qu'il louait, et dont le propriétaire, Qazi Aneesur Rehman (Qasi Anis Ur-Rehman) fait aujourd'hui visiter les lieux. Il y serait resté un peu moins d'un an, avant d'aller s'établir plus au nord, à Abbottabad, où il serait arrivé le 6 janvier 2006. L'homme le plus recherché de la planète vivait donc à une demi-heure de voiture de la capitale pakistanaise !   Selon d'autres sources, la famille de Ben Laden serait arrivée en 2004 par Shangla, une ville de la vallée de la Swat Valley située à 80 miles au nord-ouest d'Islamabad. Comme visiteur régulier de la maison, le propriétaire avait seulement remarqué une Toyota Corolla blanche venant d'Islamabad. Et comme locataire, le propriétaire n'a rencontré que deux frères, où deux hommes qui se présentent comme tels. On tombe pile dans la description des deux seuls cadavres montrés lors du raid américain !

Quand on découvrira la maison d'Abattobad, on retrouvera comme locataires en effet... deux frères. "Les deux frères étaient connus comme Arshad Khan, le propriétaire de la maison, et Tareq Khan. Les voisins disent que qu'ils étaient soit des frères ou des cousins. Des enquêtes préliminaires ont fait soupçonner que ces individus ne se sont pas présentés sous leurs vrais noms et qu'ils vivaient sous de fausses identités. Arshad Khan portait une vieille carte d'identité nationale pakistanaise, non informatisée, qui disait qu'il était de Khat Kuruna, un village dans le district de Tangi, près de Charsadda dans le nord-ouest du Pakistan. Pourtant, les responsables locaux ont constaté qu'il n'y avait aucune trace d'un Khan Arshad à Khat Kuruna" nous annonce le New-Yorkshire Times, qui nous apporte deux autres informations primordiales : "un responsable du renseignement afghan a déclaré à l'Agence-France Presse que les services afghans ont mis en évidence le dernier qu'en août, les agents ont pensé qu'un commandant taliban, Maulavi Abdul Kabir, vivait aussi là-bas". Ce qui est confirmé ailleurs :  "La maison où Oussama ben Laden a été tué dans a été mis en évidence pour la première fois par l'intelligence afghane," a dit le fonctionnaire à l'AFP. Des agents afghans qui vivent dans un ancien camp de réfugiés dans la ville voisine d'Haripur a effectué une surveillance de la maison, a-t-il dit. Connaissant la proximité de l'équipe de Karzaï des mercenaires US, employé il est impossible d'imaginer que les USA n'aient pas partagé l'information. Le gouvernement afghan, somme toute rudimentaire et bien trop dépendant des USA pour les simples questions de sécurité dans le la, pour pouvoir imaginer qu'il n'ait pas partagé ses conclusions sur la surveillance du bâtiment. Dans lequel, d'après eux, le leader d'AlQaida résidait". "LE" leader, ou en tout cas "UN" leader.

Le camp cité est celui d'Haripur en effet, autrement appelé camp Jalozai, situé à 35 km à peine de Peshawar. "Oussama ben Laden a été identifié comme un visiteur dans le camp de Jalozai, dans les années 1980 en une seule occasion. Ben Laden était apparu autour de Peshawar depuis 1981, où lui et le Dr Abdullah Yusuf Azzam entretrenaient un grand contingent d'Arabes étrangers et un soutien matériel impliqué dans la résistance afghane. Haji Dost Mohammad, le chef de la sécurité de Jalozai, et aussi un résident de Peshawar depuis 1979, a rappelé dans une interview à Reuters en 2001 qu'Oussama Ben Laden avait visité le camp de Jalozai, en 1987. Selon M. Mohammad, "Une fois qu'il est venu au camp, il y a 14 ans, pour donner une date. Il est venu une seule fois. Je ne l'ai pas vu depuis, et à l'époque, je ne sais pas qui il était." Ah, ce n'est donc peut-être pas lui qui aurait été vu en 2004... Les activistes du djihad recrutaient dans les camps de réfugiés, cela tout le monde le savait. En 2001, suite aux attentats du 11 septembre, la demande en places pour les réfugiés va exploser. D'autres camps seront ouverts : ceux de Kotkai, Bajaur, Shalman, Old Bagzai, Basu et Ashgaru, et celui de Jalozai officiellement fermé le 11 février 2002. En 2010, une visite filmée montrait qu'il n'en était rien. On comptait alors 107 000 personnes sur place ! "Jalozai, l’un des plus grands camps de réfugiés au monde" titrait le blog de Sylvie Laserre. Un foyer de recrutement évident.

Selon Michel Peyrard, qui était sur place à cette époque, Ben Laden était bien en Afghanistan en effet en 2001 avant de préparer sa fuite vers le Pakistan : "La seule chose dont je suis sûr, c’est qu’il se trouvait en Afghanistan au mois de novembre 2001, après le début des frappes américaines sur l’Afghanistan. On a pu établir que le 10 novembre, il a organisé une réunion avec les leaders tribaux, à Jalalabad (ville située à 150 kilomètres de Kaboul, Ndlr) et qu’il a pour ainsi dire acheté sa fuite, acheté leur silence et c’est la raison pour laquelle il a pu passer aussi facilement au Pakistan". 

Et le plus étonnant de l'histoire, c'est que ces déplacements du Ben Laden supposé suivaient en fait la progression des Talibans dans le pays, comme l'avait noté en 2009 Bill Roggio, du Long War Journal  faux journaliste d'extrême droite attiré par le sensationnel, qui a souvent annoncé vivant des talibans morts, qui évoquait la crainte de les voir s'emparer des installations nucléaires du coin : "l'avance des talibans sur Mansehra et Haripur a lieu en même tempsqu'ils se déplaçaient sur ​​les districts de Swabi, de Mardan et de Malakand. La reprise de ces cinq districts servirait essentiellement à cimenter le contrôle des de la province par les talibans. La prise de contrôle talibane d'Haripur mettrait les talibans sur le seuil d'Islamabad, et mettrait également deux grandes installations nucléaires en danger. Haripur borde la Margala Hills,une région du territoire de la capitale Islamabad. Haripur borde également les districts du Pendjab d'Attock et de Rawalpindi." Difficile en ce cas d'imaginer que la CIA n'ait pas pensé à truffer le secteur d'espions. Et effectivement, elle en a un, qui déguisé en importateur de tapis persans, fait des aller-retours constants et réguliers entre Chicago et Islamabad. Il s'appelle David Headley, et sera remplacé après l'opération de Mumbaï (dont il sera rendu responsable) par Raymond Davis. Ce dernier, serré de trop près par des talibans ou l'ISI, sera obligé de faire feu sur eux en 2010. 

Cinq ans auparavant, en effet, au moment même ou Ben Laden était censé arriver dans les environs, l'ambassade des États-Unis à Islamabad avait reçu une bien étrange visite : "des reportages en Octobre 2010 ont révélé que les autorités américaines en savaient beaucoup à l'avance sur les associations et activités terroristes de David Headley. Les épouses américaines et marocaines d' Headley avaient contacté les autorités américaines en 2005 et 2007, respectivement, pour se plaindre de ses activités terroristes. Sa femme marocaine a déclaré aux journalistes qu'elle avait même montré à l'ambassade américaine à Islamabad des photographies de leur séjour àl'hôtel Taj Mahal à Mumbai, en les avertissant qu'il faisait quelque chose au nom du Lashkar-e-Taiba". Un espion présenté par sa propre épouse comme terroriste !

David Headley, puis Raymond Davis, qui en janvier 2011 va provoquer un autre séisme en révélant une présence américaine forte dans le secteur rappelle à nouveau Sylvie Laserre : "Rapidement, l’on apprend qu’il a plusieurs cartes d’identité : sur l’une il est attaché au consulat de Lahore, sur une autre au consulat de Peshawar. L’homme a servi dix ans dans l’armée américaine, a été membre des forces de l’ONU en Macédoine, et dirige aujourd’hui une société de sécurité « Hyperion Protective Services » enregistrée à Las Vegas. Récemment, Davis aurait effectué de nombreuses visites au Waziristan, sans autorisation, et dans des madrasas de la région où il se présentait comme citoyen britannique récemment converti" (exactement la même méthode que Headley !). "La police pakistanaise a pu établir, grâce à ses communications téléphoniques, qu’il était entré en contact avec le Lashkar-e-Jhangvi, un groupe terroriste proche d’Al-Qaeda. Quant aux deux hommes en motocyclette, ils seraient en réalité des agents de l’ISI. Au fur et à mesure que l’enquête progresse, l’affaire devient de plus en plus complexe. Et la presse pakistanaise s’interroge de plus en plus sur la véritable identité de Raymond Davis. Visiblement Davis est un gros poisson car les attaques de drones, qui avaient atteint leur paroxysme en 2010 et au début 2011, s’interrompent brutalement durant les trois semaines qui suivent son arrestation". Un gros poisson en effet : "selon « The Nation », un quotidien pakistanais, Raymond Davis serait le numéro deux de la CIA au Pakistan et agissait même comme numéro un depuis le départ de Jonathan Banks, l’ex patron, expulsé en décembre 2010 après avoir été démasqué. Le quotidien britannique The Guardian est plus prudent et indique que Davis travaillait simplement pour la CIA". 

Jonathan Banks, espion lui aussi, découvert par un journaliste pakistanais, Karim Khan, dont un des membres de sa famille avait été victlme de l'attaque d'un drone visant le leader taliban Haji Omar Khan selon les USA. L'attaque n'avait tué que des innocents... et le dénommé Omar était de toute façon déjà mort depuis une année, le 26 octobre 2008, dans une autre attaque de drone ! Selon certain, c'est l'effigie de Haji Omar Khan qui aurait servi à dessiner la tête du Mollah Omar dans l'affaire des dessins blasphématoires. L'homme était un vétéran de la lutte anti-soviétique, qui s'était vanté à plusieurs reprises d'avoir capturé des espions US et de les avoir "éliminés". Avec Banks et Davis, en tout cas, à quelques mois d'intevalle, les américains étaient obligés de reconnaître leur présence d'espionnage... à quelques kilomètres seulement de l'habitation de Ben Laden, censé être "introuvable" selon les directeurs successifs de la CIA, à savoir Robert Gates et Léon Panetta. Et même selon les dires du président G.W.Bush, qui, le 13 mars 2002, en réponse à une question de journaliste, avait répondu de façon fort sérieuse : "je ne sais pas où Ben Laden est. Je n'en ai aucune idée, et ne m'en soucie pas vraiment. Ce n'est pas si important. Ce n'est pas notre priorité. " Sept ans plus tard, même propos mensonger de Robert Gates, le secrétaire à la Défense (et ancien directeur de la CIA : "Nous ignorons où il faut rechercher Ben Laden mais si nous le savions nous l’arrêterions en un clin d’oeil", a affirmé le chef du Pentagone. A la question de savoir quand on a disposé pour la dernière fois de renseignements dignes de fois sur le lieu où se trouvait le chef d’Al-Qaïda, Robert Gates a répondu qu’on n’avait eu cette information "depuis des années". Gates ne savait donc pas où il se cachait, alors que ses propres services avaient affirmé l'année précédente en connaître bien davantage : "Encore en 2008, Washington estimait que le chef d’Al-Qaïda se cachait au Pakistan. L’an dernier, M.Gates a déclaré que la plus grande menace terroriste pour son pays émanait de la Zone tribale située dans l’ouest du pays, le long de la frontière afghano-pakistanaise. Des centaines d’extrémistes qui avaient fait la guerre du côté des talibans en Afghanistan y ont trouvé refuge".

Des américains dans le secteur, justement ? Ce n'est pas ce qui manquait, en effet ; ainsi l'oublié du lot, d'Aaron Dehaven, autre mercenaire de la CIA arrêté par la police pakistanaise (et par l'ISI donc également !) en février 2011, le mois suivant l'arrestation de Davis qui, travaillait officiellement pour la société Catalyst Services, contractante du Pentagone. "Dehaven a épousé une femme de la la province de Khyber Pakthunkhwa, juste à la frontière de l'Afghanistan et il parle un Urdu parfait paraît-il : c'est suffisamment rare dans les services US pour être noté. Selon des informations, il travaillerait pour un dénommé Hunter Obrikat, de Sig Import, ayant son adresse à Charlotte, en Caroline du Nord. Un importateur de tapis pakistanais situé à Peshawar, qui représente le paravent parfait pour ce genre d'opérations" avais-je écrit en mars 2001, avant que l'on ne "trouve" Ben Laden à moins de 100 km de là. Le même procédé comme paravent que celui de Michael Headley : l'importation de tapis pakistanais ! L'objet de son arrestation : un passeport prétendûment périmé ! L'homme, marié à une pakistanaise, se faisait appeler Hafeez Iqbal Haroon. Le déguisement (presque) parfait, en quelque sorte. La description de son véhicule semblait assez anodine : une Toyota Corolla, blanche portant une plaque numérotée QB-565, à Islamabad... quel curieux hasard, à croire qu'à Abottabad il n'y avait que ce modèle qui circulait !

Un espion qui avait choisi un drôle de logement, rappelle la radio de propagande US Free Europe, en défendant fort maladroitement son héros en révélant où il habitait exactement : "Une chose est sûre : si DeHaven était un maître espion, il n'aurait pas pu choisir un pire  endroit pour se cacher. La police pakistanaise dit en effet qu'il vivait dans un lotissement appelé Falcon Complex, en plein milieu du cantonnement militaire de Peshawar (juste pour vous donner une idée, le Falcon Complex est situé entre l'Army Flats and et le Pakistan Army Signals Post !) Donc, si vous me dites que l'ISI, le puissant service de renseignement du Pakistan, n'était pas au courant sur le fait que DeHaven rôdait autour de là-bas, Je vous répondrai que c'est peu probable. Quoi de plus simple que d'enflammer l'opinion publique en aiguillonnant les services de sécurité pour prouver qu'ils ne sont pas les comparses des américains. DeHaven, on s'en doute, est le fruit mûr juste à portée de main... "Le Falcon Complex étant à deux pas de l'aéroport international de Peshawar ! Le 8 mars 2011, après le versement de 2 millions de roupies pakistanaises (à peine 22 000 euros), DeHaven était libéré... La connivence des services existait, c'est une évidence, et les deux savaient pertinement où se trouvait exactement celui qu'on présente comme étant Ben Laden ! Qui n'avait pas perdu ses habitudes... en choisissant dès son arrivée une habitation pas trop éloignée d'un terrain d'aviation ou de dépose d'hélicoptère. Le rapatriement sanitaire, il y avait déjà songé, pour sûr... a moins que c'était un autre !

La proximité des deux affaires Davis/DeHaven laissait en effet fortement penser que les américains sur place luttaient de pied ferme avec l'ISI... à propos des mêmes objectifs, ceux d'entretenir la destabilisation de la région à tout prix. "Comme je l'ai signalé plus tôt, les deux organisations de presse pakistanaise et indienne clament, basées sur des sources de renseignement, que Davis n'a pas participé seulement, au travail de renseignement mais aussi à l'orchestration de l'activité terroriste à la fois par les talibans pakistanais et par l'organisation terroriste du Lashkar-e-Jhangvi, qui a été liée à la fois à l'assassinat de Benazir Bhutto et à la capture et la décapitation du reporter du Wall Street Journal, Daniel Pearl. Plusieurs appels à des membres des deux groupes ont été trouvés par la police sur certains des téléphones cellulaires trouvés sur Davis et dans sa voiture quand il a été arrêté à Lahore. Pendant ce temps, les autorités locales de Lahore dans la prison où est détenu Davis, sont si inquiets au point de supposer que les Etats-Unis pourraient essayer de le tuer pour l'empêcher de vendre la mèche au sujet de ses activités - par exemple en expliquant pourquoi la caméra qu'il portait photographiait des installations militaires pakistanaises ainsi que des mosquées, des madrasas et les écoles- au point également qu'ils auraient posté des gardes spéciaux (non armés comme une précaution supplémentaire) autour de sa cellule, et ont surveilé sa nourriture. Davis aurait même refusé une boîte de chocolats envoyés par le consulat américain à Lahore, dans la crainte qu'il aurait été arrosé de poison".

Des espions pris la main dans le sac et des dénégations tournant au grotesque lors de la découverte de la cache du fugitif le plus connu aumonde : sur la simple date de construction de la villa d'Abbotabad, on aura droit à un beau ballet de mensonges successifs ."Gulf News a indiqué qu'elle avait déjà été utilisé comme une maison en toute sécurité par l'Inter-Services Intelligence, mais qu'elle n'était plus utilisée à cette fin" puis que l'ISI a admis que cet ensemble architectural aurait été perquisitionné en 2003, alors qu'elle était en cours de construction et qu'Abou Faraj al-Libbi  (le "numero 3 Man" !, en photo à gauche) était soupçonné d'y vivre déjà. Cependant, cette histoire a été contestée par les autorités américaines qui ont dit que les photos satellites montraient qu'en 2004, le site était un champ vide. le Globe and mail a rapporté la police locale affirmait que la villa appartenait au Hizbul Mujahideen, un groupe de militants soutenu par l'ISI qui est la lutte contre les forces indiennes au Cachemire. La villa a été construite autour de l'été de 2005 à la fin de 2006, selon les comptes locaux, achevée fin 2005, le plus probable selon les  rapports des services secrets qui indiquent que Ben Laden pourrait y avoir emménagé le 6 Janvier 2006." De nombreux espions US vivaient donc à moins de 50 km de l'endroit où était censer habiter Ben Laden, et ce depuis 5 ans au minimum, dans différents lieux, des visiteurs seraient venus le voir à plusieurs reprises, et on voudrait essayer de nous faire croire à une traque qui aurait abouti en 2010 seulement, le reste consistant en les préparatifs pour prendre sa maison d'assaut ? Mieux, ou pire, encore : selon les sources de renseignements pakistanais, donc, à un moment, dans la villa de Ben Laden aurait vécu Maulavi Abdul Kabir. Celui qui met fin à la théorie d'un Ben Laden isolé de tout le monde, ou même devenu carrément sénile et envoyé au nord par ses plus fidèles lieutenants, lassés de son manque de charisme des dernières années. On peut plus simplement penser que le fameux Ben Laden d'Abbottabad n'était autre que... Maulavi Abdul Kabir en personne. Ce qui est nettement plus plausible, en réalité !!!

Car c'est le 21 février 2010 que tout a basculé en fait. Le jour où justement ce fameux Maulavi Abdul Kabir avait été arrêté ce jour-là à Noshewar, après l'arrestation d'un premier leader taliban, le Mullah Baradar. Maulavi Abdul Kabir. le leader du Peshawar Council, et ancien dirigeant sous le régime taliban de la Province de Nangahar... personnage clé des événements des derniers mois. Véritable chaînon manquant que ce Maulavi Abdul Kabir, présenté comme le nouveau N°2 d'Al Qaida au moment de l'assaut sur la maison où aurait habité Ben Laden. En qualité de leader de la Peshawar Shura, Kabir était le relais parfait entre les Talibans Afghans et Al-Qaida, ou ce qu'il en restait, et celui du Hezb-i-Islami de Gulbuddin Hekmatyar, ainsi que le relais vers les talibans Pakistanais. Bien mieux encore qu'un Ben Laden, pourrait-on dire. Beaucoup mieux, à vrai dire... à penser que c'était plutôt lui, d'ailleurs, qui avait fait l'objet du raid américain.... ce que nous exminerons bientôt, à vrai dire, dans d'autres épisodes.

(*) une partie de son expérience racontée ici dans son livre "Guerres Intimes".


Moyenne des avis sur cet article :  2.93/5   (27 votes)




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19 réactions à cet article    


  • Pyrathome Pyrathome 21 mai 2012 14:04

    Passionnant, merci !
    Pendant que d’autres colportent et transmettent des ragots ou essayent de « noyer le poisson »...
    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/ben-laden-est-mort-de-cause-117151
    ..


    • Pyrathome Pyrathome 21 mai 2012 14:11

      J’oubliais, il semblerait qu’il ait fait le bon choix.....symboliquement, c’est un gros coup en cas de victoire !! La valseuse va se prendre les pieds dans le tapis....Que du bonheur !!


    • Hermes Hermes 21 mai 2012 15:07

      Bonjour, il n’y a pas de contradiction entre les deux articles car Morice est assez rusé pour avoir mentionné « B.L. ou son remplaçant ». J’aime cette prudence !
       smiley


    • morice morice 21 mai 2012 17:11

       « B.L. ou son remplaçant ». J’aime cette prudence !

      vous verrez pourquoi bientôt...

    • emphyrio 21 mai 2012 19:22

      Morice, vous n’avez rien sur les dialyses clandestines de BL ou bien sur son départ compromis par le crash de l’hélico ? Ils n’en parlent pas dans le Huffington Post ?
      Ici un bon article, écrit par une personne pondérée :
      http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/mort-de-ben-laden-tous-93512
      Des témoignages :
      http://www.youtube.com/watch?v=J-EPRK_SXv8
      http://www.informationclearinghouse.info/article28110.htm


      • Soi Même 21 mai 2012 19:57

        C’est pas momo qui va faire un article sur pérégrination de BHL ! Il préfère les grands standards politiquement correcte Made USA !


        • morice morice 21 mai 2012 22:34

          Morice, vous n’avez rien sur les dialyses clandestines de BL


          patience, ce n’est pas le sujet du jour...

          la modération : le « Soi Même », je vais me le farcir encore longtemps ou quoi ?

          la bonne nouvelle du jour :

          les nuages s’amoncellent pour Sarko.

          Pour le moment, l’enquête confiée à Céline Hildenbrandt, une juge du pôle spécialisé dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides du tribunal de grande instance de Paris, se borne à étudier les responsabilités d’Amesys. De son côté, le FIDH déplore « qu’il ait fallu attendre sept mois avant qu’une information judiciaire soit effectivement ouverte sur un dossier portant sur des faits aussi graves ». « Nos organisations espèrent maintenant que des investigations seront rapidement diligentées, tant en France qu’en Libye, pour établir la vérité des faits et la responsabilité éventuelle de la société Amesys », explique Patrick Baudouin, président d’honneur et coordinateur du groupe d’action judiciaire de la FIDH.

          pourquoi 7 mois à votre avis ?



          • morice morice 21 mai 2012 22:40

            ci un bon article, écrit par une personne pondérée : 
            http://www.agoravox.fr/actualites/m...


            extrait :

            Une telle cacophonie dans les versions de l’assaut est peu compréhensible si l’on se souvient que le président des Etats-Unis était censé le regarder en direct, et que les combattants au sol étaient censés filmer leurs actions avec des caméras fixées sur leurs casques ; mais cette version initiale est (on pouvait s’y attendre) en train de changer : le directeur de la CIA Leon Panetta a en effet révélé, le 6 mai, que les caméras qui filmaient toute la scène ont été coupées durant les 25 minutes du raid à l’intérieur de la maison de Ben Laden. C’est vraiment pas de bol...


            Depuis l’annonce de la mort d’Oussama Ben Laden le 2 mai, je me pose une question, et une seule en vérité, qu’aucun média ne semble se poser. Elle est pourtant évidente, et pourrait bien briser la « légende » qu’on est en train de nous concocter. Comment diable Ben Laden a-t-il pu survivre durant presque dix ans dans la clandestinité en devant, chaque semaine, subir plusieurs dialyses ? Cherchez bien ce qu’en disent les médias : rien, nada, que dalle. 20 Minutes consacre bien un article à la manière dont Ben Laden vivait dans sa résidence d’Abbottabad ; mais si l’on nous parle bien de ses shampoings, de ses sodas américains ou de ses ordures ménagères, pas un mot sur un quelconque appareil de dialyse retrouvé dans l’enceinte de sa vaste demeure.

            Le 2 juillet 2001, un quotidien indien affirmait que « Ben Laden, qui souffre de déficience rénale, a régulièrement été placé sous dialyse dans un hôpital militaire de Peshawar alors que l’Inter-Services-Intelligence (ISI) en avait connaissance et l’approuvait, voire avec l’accord [du président pakistanais] Musharraf lui-même ». La lettre d’information Jane’s Intelligence Digest du 20 septembre 2001 allait dans le même sens : « Les autorités pakistanaises ont apporté des soins médicaux au souffrant Ben Laden, notamment des dialyses rénales, dans un hôpital militaire de Peshawar. » Et l’on se souvient du fameux séjour de Ben Laden à l’hôpital américain de Dubaï, du 4 au 14 juillet 2001, dans le département d’urologie du Dr Terry Callaway, spécialiste des calculs rénaux, où il avait reçu la visite, le 12 juillet, du chef d’antenne locale de la CIA, Larry Mitchell (Le FigaroRFI).

            si vous lisez mes articles, il n’y a rien de contradictoire avec ce que j’écris.... bien au contraire...


            • Cigogne67 21 mai 2012 22:47

              ci un bon article, écrit par une personne pondérée :

              c’est vous morice sauf une autre identité ici...


            • Cigogne67 21 mai 2012 22:43

              faudrait enquêter sur kadhafi aussi... parce qu’en matière des droits de l’homme, il paraitrait qu’il y ait quelques lacunes...mais bon, c’est un arabe alors ne stigmatisons pas, hein ?

              si la FIDH pouvait enquêter sur assad, l’autre raclure made in arabie... 


              • morice morice 21 mai 2012 23:26

                faudrait enquêter sur kadhafi aussi... parce qu’en matière des droits de l’homme, il paraitrait qu’il y ait quelques lacunes...


                décidément vous n’avez rien lu de ce que j’ai pu écrire ici !

                • Pyrathome Pyrathome 22 mai 2012 00:21

                  Au sujet d’AMESYS , et Philippe Vannier son président, toujours bon de rappeler :

                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Vannier
                  http://www.marianne2.fr/sarkofrance/Sarkozy-ces-Legions-d-honneur-qui-derangent_a572.html

                  6. Le 14 juillet dernier, Philippe Vannier, directeur général d’Amesys, était promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Amesys est cette société, devenue filiale de Bull en 2010, pour laquelle Claude Guéant et Brice Hortefeux ont négocié un contrat d’équipement de surveillance du Web auprès du colonel Kadhafi en 2007. Ziad Takieddine jouait encore les bons offices, comme l’a révélé Mediapart cet été. Amesys a confirmé. Le 6 septembre dernier, le Figaro publiait le témoignage anonyme de l’un des militaires français ayant assuré la formation de la police politique du dictateur libyen : « Nous avons mis tout le pays sur écoute, explique notre interlocuteur. On faisait du massif : on interceptait toutes les données passant sur Internet : mails, chats, navigations Internet et conversation sur IP. » « La Libye fournissait alors un laboratoire intéressant puisqu’elle allait permettre à Bull de tester son système sans limite, sur un pays de plusieurs millions d’habitants » complétait le journaliste....

                  Comment Sarkosy a récompensé sa bande du Fouquet’s....
                   
                  http://www.darnna.com/phorum/read.php?8,100602,page=18
                  ..


                  • morice morice 22 mai 2012 08:24

                    Je suis heureux de voir la plainte aboutir, car elle aura de profondes répercussions jusqu’en France où ce matériel est obligatoirement en place aussi. C’est aussi à la CNIL de s’en inquiéter.


                    • MdeP MdeP 22 mai 2012 11:35

                      Emphyrio nous renvoie sur l’article de Taïké Eilée, ici dans Agoravox, du 7 mai 2011 « Mort de Ben Laden : tous conspirationnistes ? Non, tous citoyens ! » A la fin de l’article, le chapitre « L’information manquante » traite de la maladie rénale de Ben Laden qui aurait eu besoin de dialyses. C’est un chapitre incontournable. Dans la vidéo qui nous avait été proposée de lui, marchant dans les montagnes afghanes, appuyé sur un baton, on détecte la maladie. Avec sa photo, plus de doutes. Les services secrets amériains le savaient. En tout cas, ils ne pouvaient pas l’ignorer.
                      Ce qui est sûr, c’est que le problème afghan s’était déplacé vers le Pakistan. Et que l’action américaine avait plus l’allure de l’élimination d’un apparatchik que de l’ennemi public n°1.
                      Du reste, la vie ou la mort de Ben Laden pour les américains ne s’est jamais posée AVANT leur intervention car BEN LADEN N’A JAMAIS AGI SEUL, IL N’A JAMAIS PU AGIR SEUL.


                      • morice morice 22 mai 2012 11:46

                         Dans la vidéo qui nous avait été proposée de lui, marchant dans les montagnes afghanes, appuyé sur un baton, on détecte la maladie. Avec sa photo, plus de doutes. Les services secrets amériains le savaient. En tout cas, ils ne pouvaient pas l’ignorer. 


                        Exactement. Et donc celui montré après, barbe noire, est un FAKE. Ce dont tout le monde se doute !

                        et c’est le même FAKE qui aurait été descendu à Abbattobad, puisque les images « retrouvées » là-bas sont les mêmes...

                        descendre un comédien ? plutôt ridicule.

                        Faire croire qu’on a descendu Ben Laden ne revanche, c’est plutôt pratique...

                        Montrer un « vieillard » de dos comme « preuve » ça fait léger en effet...

                        • MdeP MdeP 22 mai 2012 13:08

                          MdeP @ morice

                          Votre article est excellent (comme toujours d’ailleurs). Sur la date de sa mort, franchement je ne saurais la situer. Ce qui est sûr, déjà, en dialyse il pouvait être empoisonné et tué. En supposant qu’il ait pu continuer ses soins.
                          D’autre part, mon opinion globale, c’est que pour combattre une armée, on envoie une armée. Pour éliminer un homme, on envoie un commando. 
                          Pour résumer ma pensée, toute l’action américaine aurait été menée en écartant le problème Oussama Ben Laden qui n’en était plus un.
                          Voilà mon avis personnel.
                          Franchement, morice, un chef de guerre qui marche appuyé sur un bâton, c’était quoi SON message à Oussama Ben Laden ? En plus, on voit à quel point il est cassé. C’est déjà un grand malade. 

                        • morice morice 22 mai 2012 13:10

                          Pour résumer ma pensée, toute l’action américaine aurait été menée en écartant le problème Oussama Ben Laden qui n’en était plus un.


                          oui, exactement. On a profité de l’occasion pour se débarrasser d’un autre « problème ». Tout simplement !

                          • MdeP MdeP 22 mai 2012 14:07

                            MdeP @ morice

                            Dans le NObs d’aujourd’hui :
                            "L’Otan s’est engagée résolument lundi 21 mai sur la route du départ de ses troupes d’Afghanistan à la fin 2014 tout en affirmant sa détermination à soutenir Kaboul sur le long terme à empêcher le retour des talibans...

                            Présent à Chicago, le président afghan Hamid Karzaï a lui-même dit espérer que l’Afghanistan "ne soit plus un fardeau sur les épaules de nos amis de la communauté internationale" alors que la situation sécuritaire est très loin d’être stabilisée...

                            L’un des obstacles les plus urgents à résoudre est le blocage des routes de ravitaillement entre le Pakistan et l’Afghanistan pour les convois de l’alliance militaire. Même si aucun accord n’a été conclu à Chicago, la perspective de leur réouverture prochaine semblait en bonne voie lundi soir...

                            Barack Obama a fait état de « progrès » dans les discussions après avoir brièvement rencontré son homologue pakistanais Asif Ali Zardari en marge du sommet.

                            Washington juge « inacceptable » le prix du droit de passage exigé par le Pakistan qui s’élèverait, selon plusieurs médias américains, à 5.000 dollars par conteneur, soit 30 fois plus qu’avant la fermeture de la frontière.

                            L’Otan confirme sa stratégie de retrait des troupes en Afghanistan - Le Nobs 22.05.2012"

                            C’est vrai qu’on nous prend pour des billes.


                            • morice morice 22 mai 2012 14:31

                              Présent à Chicago, le président afghan Hamid Karzaï a lui-même dit espérer que l’Afghanistan « ne soit plus un fardeau sur les épaules de nos amis de la communauté internationale » alors que la situation sécuritaire est très loin d’être stabilisée...


                              il ne tiendra pas 15 jours à leur départ... les talibans seront au pouvoir, c’est pour ça qu’il VEUT A TOUT PRIX NEGOCIER AVANT !! 

                              Washington juge « inacceptable » le prix du droit de passage exigé par le Pakistan qui s’élèverait, selon plusieurs médias américains, à 5.000 dollars par conteneur, soit 30 fois plus qu’avant la fermeture de la frontière.

                              trop belle l’info (merci !!!) : il faut y ajouter la DIME que prélève les groupes de sécurité qu’il a lui-même installé à la place des Blackwaters du coin !!!

                              relire ceci pour savoir comment ça marche :

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