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Accueil du site > Tribune Libre > Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (...)

Les américains et l’ISI ont toujours su où était Ben Laden (VI)

Notre enquête avance, avec la découverte de la mise en valeur par la propagande américaine d'un nouvel homme dans l'organigramme d'Al-Qaida. Encore un numéro 2, l'organisme en inventant régulièrement de toutes piéces et en produisant à la chaîne selon les lubies du Pentagone, comme j'ai déjà pu vous le dire à plusieurs reprises ici-même. Les chefs secondaires, au sein de cette organisation de fantômes sont aussi variables et nombreux que les chefs primaires invisibles. Le Mollah Omar n'a pas été aperçu depuis plus de 15 ans, et Ben Laden depuis 2002, descendant fort amaigri d'une montagne, tenant une canne dans la main. Très affaibli, quasi squelettique, voilà la dernière image plausible qu'il nous avait laissée. Al-Qaida, organisation terroriste mondiale dirigée par deux zombies ! Ce nouvel homme fort parmi les interchangeables du mouvement s'appelle Abdul Kabir, et possède plutôt une réputation de trafiquant et de chef de guerre mafieux que d'idéologue. C'est lui que l'on retrouve mélé à l'enlèvement des deux otages français, qui va durer dix-huit mois et se terminer alors que deux mois auparavant, on ne possède déjà plus aucune nouvelle du fameux Kabir, pris auparavant dans l'imbroglio d'une arrestation au Pakistan alors qu'il était en train de négocier fonancièrement la paix avec des envoyés d'Amid Karzaï. Kabir, présenté ces derniers mois comme l'homme fort neuf d'un mouvement en déliquescence évidente, est bien le nœud du problème de l'affaire du raid visant parait-il Ben Laden. Kabir,, celui qui, justement, habitait dans la villa d'Abbottabad attribuée à Ben Laden, comme je vous l'ai déjà indiqué précédemment.

On retrouve une allusion à notre "vrai-faux" Ben Laden... dans Paris-Match, dans le compte-rendu assez sidérant du récit de la libération de Stéphane Taponnier et Hervé Gesqhière, en juin dernier, où l'on retrouve tout ce que je viens de vous décrire dans l'épisode précédent. Ça commence comme d'habitude par une "guesthouse" (*) particulière, où certains journalistes avaient été conviés pour évoquer le sort des deux otages français : l'une des deux maisons déjà citées dans cet article : "Kaboul, mardi 21 juin. Le mystérieux "commandant Z." n’est pas dépourvu de sang-froid. Tranquillement installé dans les luxueux jardins d’un hôtel situé en plein cœur de Kaboul, ce commandant taliban, recherché par la coalition internationale, savoure son thé vert, en lissant son shalwar kamiz, la tunique pakistanaise, d’un blanc immaculé. Il vient d’effectuer sans encombre le voyage depuis Peshawar, la base arrière des talibans, pour honorer le rendez-vous qu’il nous a fixé quelques jours plus tôt. C’est notamment depuis Peshawar, ville pakistanaise, à la frontière de l’Afghanistan, que les insurgés montent leurs raids les plus meurtriers dans l’est du pays". 

Le même encore très certainement qui s'était présenté mais cette fois le visage dissimulé à la journaliste anglaise Kate Clark, de la BBC. Mêmes habits immaculés.. et même demeure... au Pakistan. Et même propos ou presque, comme j'avais pu l'expliquer en 2009 ici-même : "Le deuxième personnage interviewé, tout aussi caché (sinon davantage avec le turban cachant toute la tête !) par Kate Clark accusant lui ouvertement la police afghane de revendre les armes aux Talibans, un fait que l’on avait déjà constaté en Irak où le trafic d’armes était remonté très haut dans la hiérarchie américaine, le général Petraeus en personne étant lui-même visé par des accusations étayées dans des dépositions faites devant le Congrès (par un homme retrouvé mort en 2004 juste après sa déposition accusatrice, pour tout préciser !). Sa théorie paraît nettement plus recevable, étant donné le degré incroyable de corruption de l’état d’Hamid Karzai.  Nous nous étions faits l’écho de ces trafics en Irak, qui atteignaient des nombres d’armes et des sommes d’argent assez faramineuses. Clark a-t-elle été bernée par son premier interlocuteur ? A-t-elle vraiment rencontré un chef taliban ou un envoyé de la CIA ou de l’ISI ? Ou un nouvel avatar du fameux Farouk si disponible ? A-t-elle voulu ménager la chèvre et le chou en mettant en images deux fournisseurs assez contradictoires, l’un pro-américain (débitant la version officielle Bushienne d’une ingérence iranienne), l’autre anti-américain (dénonçant un système laxiste de contrôle des armes) ? En tout cas, deux témoignages à visage caché ne sonnent pas comme ceux de Sarah Daniel ou de Michael Yon. Un sérieux doute plane sur le travail de la courageuse journaliste, qui n’a pas pour autant peur de faire son métier, obligée de se cacher sous une burkha pour éviter d’être prise en otage, comme elle a pu en être menacée à plusieurs reprises. Kate Clark a-t-elle été menée en bateau par l’un des interlocuteurs ?" disais-je alors, en relevant déjà que tous les interviews des principaux chefs talibans avaient eu lieu jusqu'alors... au Pakistan. Tous ! Et tous dans des maisons bien localisées !

Comme par hasard, c'est de Peshawar que serait donc venu l'intermédaire des ravisseurs, en bénéficiant visiblement d'une totale immunité à Kaboul même ! Il est quand même écœurant de voir cette facilité entretenue aux yeux de tous : difficile de croire que des services secrets dignes de ce nom n'aient pas eu vent de cette liaison constante Peshawar-Kaboul !!! Américains comme pakistanais ! Le fameux "commandant Z" de Match ressemblant comme deux gouttes d'eau à notre fameux porte-parole des talibans, "Farouk" ou "Farooq" chez les US, portant le même accoutrement, et déjà croisé antérieurement par Paris-Match, le très bon journaliste indépendant Michael Yon (qui l'avait photographié ci-dessous), et Sarah Daniel du Nouvel Observateur !!!  Le service de presse taliban n'a jamais aussi bien marché avec lui ! L'axe Peshawar-Kaboul, vraiment flagrant, on en a eu récemment encore une bonne idée dans cet extrait surréaliste lu dans l'Express en date du 29 juin 2011 : "Parallèlement, les troupes françaises déployées en Kapisa verrouillent la région pour empêcher une exfiltration des otages vers le Pakistan voisin. Le 21 janvier, Lionel de Coninck, (ici à droite) le rédacteur en chef du magazine "Pièces à conviction" pour lequel travaillaient les deux journalistes est dans un restaurant de Kaboul, quand son portable sonne. Une voix tente d'articuler en anglais : "Do you know Réré et Stifan '" Lionel de Coninck passe son portable à un serveur qui parle le pachtoune. "C'est un commandant taliban", explique-t-il, blême. "Je veux vous parler de la santé de vos amis", dit l'interlocuteur avant que la ligne ne soit coupée. C'est un bras droit du chef qui retient les otages. Les véritables négociations viennent de commencer. Quelques jours plus tard, les deux journalistes appellent les négociateurs français au téléphone, disent qu'ils vont bien et sont bien traités..." Bref, les talibans si présents à Peshawar l'étaient tout autant... à Kaboul. Facilement trouvables, Bien implantes sur place.

Mieux encore, l'autre fameux "commandant" venu annoncer la libération (contre rançon) des deux prisonniers français nous renvoyait directement à son chef, qui n'était déjà plus Ben Laden mais ... déjà le maulavi (mollah) Abdul Kabir (ici en dessous à droite en photo en train d'arranguer ses troupes en 2003. L'homme peut se faire aussi appeler le Mullah Abdul Kahir Osmani). Présenté lui aussi comme le second du Mollah Omar, toujours aussi invisible, en revanche, exactement comme Ben Laden ! C'est fou ce que ces dirigeants sont invisibles, dans cette organisation plus que fumeuse ! En fait le fameux "commandant" va nous éclairer sur les changements d'organisation qui seraient survenus les mois qui précèdent au sein d'Al-Qaida.  "Cette région, le commandant Z. la connaît parfaitement. En 2001, il était l’un des cadres dirigeants des « étudiants en théologie » à Jalalabad, la capitale de la province stratégique de Nangarhar. Aujourd’hui, il y dirige un groupe de 300 combattants, placé sous l’autorité du maulavi Abdul Kabir, souvent considéré comme le numéro 2 dans le mouvement rebelle, après mollah Omar. Mais si le commandant Z. a insisté pour que nous nous retrouvions à Kaboul, ce n’est pas pour évoquer la montée en puissance des talibans et le début du retrait des forces occidentales. Z. est en effet porteur d’un message de Qari Baryal, le commandant qui retient nos deux confrères et amis, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier". Abdul Kabir, donc, un nouveau "numéro" 2, jamais nommé jusqu'ici par les services secrets US, qui n'ont cessé pendant des années d'en inventer d'autres !!! C'est l'histoire du Prisonnier, cette saga sans fin !!!  Un "numéro 2" visible, et un "numéro 1" qui ne l'est plus depuis plus de dix ans au moment où on est censé le retrouver, reclus !!! Place donc au nouveau "Numéro 2" qui fait office de "Numéro 1"... Peshawar, c'est en quelque sorte Portmeirion au Pays de Galles !!! A en voir la promotion faite par les USA, on est déjà en train de douter de son existence... ou songer à son élimination... Jusqu'alors, jamais le maulavi (mollah) Abdul Kabir n'avait fait l'objet d'une telle promotion médiatique !

Même si au départ ce sont les tactiques de guerre qui semblaient avoir changé, au sein même de l'armée française on s'en était aperçu, de ce remplacement évident dans le casting de la direction d'Al Qaida et de la luttte des clans des chefs de guerre locaux : "ce qui semble apparaître, c’est que le Hezb-e-Islami du seigneur de guerre Gubbuldin Hekmaktyar, qui était jusqu’alors très présent en Kapisa, s’est effacé au profit des talibans. Le responsable de la prise en otage des deux journalisates de France3, récemment libérés, était un certain Ghufar Shafaq, le commandant taleb du district d’Alasay…" nous avait appris "Zone Militaire". "Et ce dernier a pour supérieur hiérarchique Qari Baryal (de son vrai nom Habib Ur-Rahman), un ancien du Hezb-e-Islami, vétéran de la guerre contre les Soviétiques et passé, depuis, dans les rangs talibans. Or, il se trouve que ce commandant militaire pour la Kapisa vit au Pakistan, plus précisément à Peshawar, qui est aussi un centre de recrutement du mouvement taleb pakistanais (TTP), lequel est allié à al-Qaïda. Et les attentats suicides font partie de leur mode opératoire". On est bien dans le cas de figure décrit des anciens alliés des américains retournés contre eux et étroitement associés aux talibans pakistanais, la direction de l'ensemble provenant de la zone de Pewhawar ! Il y habitaient tous ! Depuis toujours, on a su que les ordres venaient de chefs réfugiés au Pakistan, et vivant dans de confortables maisons ! Avec en prime un Qari Baryal qui n'existe déjà plus pour confirmer tout ça. Il a lui aussi été victime le 7 janvier 2012 d'une attaque de drone US dans la province de Kunar. La politique américaine consistant à supprimer un par un ce qui furent leurs anciens alliés dans les années 80 et plus récemment encore continue avec une certaine assiduité il semble bien !

Si en France aucune rançon n'a été avouée, les journaux étrangers ont bien parlé de "plusieurs millions de dollars", Baryal étant clairement assimilié à un mafieux local, davantage qu'à un un taliban par les responsables des négociations français. Un "mafieux" qui avait été déclaré mort en 2008 à la suite d'une attaque de drone, lui aussi, avant d'être réellement supprimé 4 ans plus tard : or on sait que cette pratique d'annoncer la mort présumée des terroristes est aussi un moyen d'en légitimer l'importance, et d'en gonfler l'image à l'extérieur auprès des militants : l'ultra-léger faux taliban US Adam Gadahn avait lui aussi bénéficié jadis du même traitement médiatique pour redorer son blason de taliban d'opérette (l'homme au "mug" au logo d'As-Sahab, l'officine de vidéos de Ben Laden, étant tellement grotesque). Les talibans obtenant en échange, en plus de la rançon, la libération de deux de leurs leaders emprisonnés avait-on appris : "Noor Ullah et Abdullah Haq" indiquait la presse : or Abdullah Haq, le frère d'Haj Abdul Qadir, était anti-taliban et a été exécuté par eux en 2002 et Noor Ullah est un mollah devenu ministre chez Karzai : qui a donc pu être libéré à la place de ces noms d'emprunt ? le Mawli Sadrazam  ? Le deal a consisté en quoi exactement ? Rien de précis en la matière à se mettre sous la dent.

Selon Paris Match, toujours, le paiement de la rançon, en tout cas, ne faisait aucun doute : "des informations qui corroborent celles de notre envoyé spécial Michel Peyrard, qui était à Kaboul avec les taliban pendant la négociation. Selon le journaliste de « Paris Match », si les talibans auraient « revu à la baisse leurs exigences financières -pratiquement de moitié- », il y a bien eu rançon. Samedi dernier, l’ambassade de France à Kaboul aurait demandé un délai de vingt-quatre heures en raison des désaccords sur le lieu de la remise de celle-ci -les taliban voulaient que le rendez-vous soit fixé au Pakistan, tandis que Paris préférait l’Afghanistan. Quant à l’échange de prisonniers, les preneurs d’otages n’auraient finalement demandé « que l’élargissement de deux des leurs, contre quatre précédemment », à savoir « le maulavi Ihsanullah, capturé blessé en janvier dernier dans le district de Tagab, en Kapisa, et Mohamad Yunus, un important taleb »... D'autres noms, déjà ; et surtout un fait notable : dès le moi de mai, les tarifs de libération avaient changé. Et comme c'était les chefs qui les établissaient, les français venaient de constater qu'à la tête des ravisseurs, un changement important s'était produit. "En début d'année, on semble toucher au but, mais les ravisseurs affichent soudain de nouvelles exigences. Les négociateurs français finissent par hausser le ton. Et les démarches reprennent. Mi juin, les négociateurs disent avoir "bon espoir", notant que seuls des désaccords persistants entre les ravisseurs et d'autres groupes rebelles de la zone restent à lever. Un relatif optimisme qui sera cette fois-ci justifié" continue l'Express. Qu'est ce qui avait bien pu faire autant changer les talibans négociateurs dans la dernière ligne des discussions... en demandant beaucoup moins qu'au début ? On songe à la supression (physique !) d'un intermédiaire, tant ce qu'on paie à l'un, là-bas, l'autre en empoche une quote-part.

L'armée avait appris en décembre 2011 où se trouvaient à peu près les otages : le tout étant maintenant de trouver un interlocuteur fiable des geôliers. "Le 31 décembre, les militaires français les localisent dans une maison de la vallée d'Alasay, en Kapisa, mais ils sont constamment déplacés à pied durant les premiers jours de leur captivité. Un jeu de pistes compliqué débute pour les agents de la DGSE : établir le contact avec les ravisseurs, des hommes de Qari Baryal, le chef taliban de la région, impliqué dans l'embuscade d'août 2008 qui a coûté la vie à dix soldats français. Il faut trouver le bon intermédiaire, qui mènera directement aux ravisseurs, parmi une foule d'inconnus prétendant avoir accès aux otages," note l'Express. Le fameux Abdul Kabir enverra-t-il un négociateur ? Ou y participera-t-il lui-même ? Ou était-ce Qari Baryal seulement ?

En tout cas, on ne peut se faire d'illusion sur l'envoyé du grand chef taliban : c'est un pur mafieux... comme son mentor : "les ravisseurs font partie du groupe de Qari Baryal, l'un des principaux chefs des talibans de la province de la Kapisa (en photo ci-dessus), où Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été enlevés il y a 18 mois."Le groupe de Qari Baryal est très organisé et a une bonne réputation chez les talibans, mais il va parfois à l'encontre de leurs principes idéologiques originels, par exemple avec des enlèvements contre rançon", assure à l'AFP par téléphone depuis un lieu inconnu un taliban de haut rang, proche du commandement central dirigé par le mollah Mohammad Omar."Autour de lui, gravitent des groupes criminels", renchérit le général Abdul Hadi Khalid, ancien vice-ministre de l'Intérieur afghan. "C'est un réseau purement mafieux", assure carrément à l'AFP un expert occidental, sous couvert d'anonymat. "Compte-tenu du profil de ces +talibans+, il ne s'agit évidemment pas d'une libération politique et il est fort probable que la rançon était de plusieurs millions de dollars", ajoute cette source". Difficile de trouver meilleure unanimité sur l'individu ! Avec une précision supplémentaire : "Selon une source proche des talibans, "la rançon a été livrée d'abord à un garant afghan sur le marché de Karkhanu", dans la banlieue de Peshawar, la grande ville du nord-ouest du Pakistan à la lisière des zones tribales frontalières, bastion des talibans pakistanais, principal sanctuaire dans le monde d'Al-Qaïda et base arrière des talibans afghans". On y revient donc... à Peshawar.

Un événement survenu auparavant met à mal la thèse de la participation de Kabir. Comment donc aurait-il pu en effet participer à la libération des otages, notre fameux Abdul Kabir,   puisqu'il avait été capturé en février 2010 à Noshewar par les pakistanais, avec son compère Sadrazam (Sedre Azam) et le Mullah Baradar ? C'est bien là la question ! Car les français ont bien perçu un brusque changement dans l'attitiude vis à vis de leurs deux otages, chez les talibans : qu'est-ce qui avait pu la motiver ? En 18 mois de captivité, un changement d'attitude des geoliers s'est en effet produit, sur la fin, ont noté les personnes en liaison avec les talibans. En prime au dernier moment ; il devait y avoir en plus des talibans qui devaient être libérés, tel Anwar-ul-Haq Mujahed, avait-on ajouté tardivement au récit. Pas n'importe qui, celui-là : c'est celui qui aurait aidé Osama bin Laden à s'échapper de Tora Bora en 2001 ! Encore un ressorti de la naphaline où on l'avait enfermé ! Il aurait donc été libéré après, pour pouvoir négocier le tarif des deux otages français ? Etait-ce bien lui au moins ? Mais à qui pouvait-on faire avaler telle fable ? Pourquoi ressortir ce prisonnier là maintenant ? Et pourquoi donc, soudainement, le tarif de libération s'était-il autant effondré, ce que les français avaient même eu du mal à croire ?

Car les faits semblent bien être là pour le prouver : l'arrestation fort théâtrale au Pakistan des chefs en train de négocier avait tout remis en cause, tout simplement. La preuve en étant l'attitude même des talibans. Un de leurs porte-paroles avait pourtant bien démenti aussitôt la nouvelle de la capture du fameux "N°2", mais en termes assez... étranges : selon lui c'était en efffet "un peu comme quand le Sheikh Ussama était soit disant cancéreux et mourant, ou encore quand ils ont prétendu avoir capturé Abu'Umar... Toujours les mêmes ruses. Les infos sont à prendre exclusivement aux sources (communiqués des différentes organisations) ou bien c'est la porte ouverte à tous les ragots" affirmait sèchement le communiqué.  De venir nous rappeler l'épisode de la mort probable de Ben Laden début 2002 à ce moment-là, de la bouche même du porte-parole des talibans sonnait plutôt bizarre en effet !!! Car les quatre personnes avaient bien été arrêtées et même photographiées, et il était difficile de le nier ! Ressortir cette raison et expliquer qu'Abdul Kabir n'avait pas été capturé ressemblait trop à une mise au point ratée laissant plutôt entendre qu'un ou plusieurs informateurs des américains avait été relâché(s) après avoir été effectivement... interrogé(s), mais cette fois plutôt par les pakistanais. Le jeu éternel entre les services secrets des deux pays ; à l'évidence.

Une arrestation surprenante que celle de ces négociateurs, survenue en février 2010, car survenant en plein désastre médiatique, chez les américains, celui de Marjah, dont je vous ai longuement expliqué la manipulation ici-même. Une bataille "bidon", de A à Z. Une opération de communication et non de guerre qui avait tenté de démontrer que Petraeus avait repris la main sur toute une région. Une gigantesque opération ayant mobilisé plus de 15 000 soldats pour un résultat plus que ridicule, les reportages des journalistes sur place montrant , malgré l'embargo souhaité par l'armée américaine que la nuit les talibans continuaient à circuler librement, à peine le soir tombé, dans des endroits soi-disants "repris" à la "rébellion" dans la journée par les troupes de Petraeus. Le jour de l'arrestation présumée, Petraeus y était allé de son couplet sur le fait que "les pakistanais devaient ignorer où les talibans pouvaient se cacher" : en somme, selon lui, c'était quasimment dû au hasard... ou plutôt, selon la version officielle américaine "à une véritable avancée dans le domaine des services secrets ("intellligence")  : sur le sujet, la communication US avait eu de sérieux flottements, en réalité. Petraeus avait-il insisté pour dynamiter les négociations dont il ne pouvait ignorer l'existence ? Car les personnes arrêtées par l'ISI étaient surtout toutes en train de négocier avec Karzaï, en même temps, mais il n'y avait aucun rapport, selon lui...l'embarras de Petraeus était alors évident. Les américains, qui n'avaient en rien combattu qui que ce soit dans l'opération avaient alors étrangement cité le nom du leader taliban qui leur aurait résisté le plus : un dénommé Abdul Qayum Zakir. Tiens, le revoilà, celui qu'ils connaissaient si bien pour l'avoir "hébergé". Sur le site du CF2R, avais-je noté, en effet "c’est à se rouler par terre : " C’était un chef militaire réputé pour sa brutalité et les nombreuses exécutions qu’il aurait commandité", mais surtout "le mollah Abdul Qayum Zakir est actuellement considéré comme un des meilleurs commandants militaires afghans. Il se serait « couvert de gloire » à l’occasion de la résistance contre l’offensive menée par les forces coalisées et l’Armée nationale afghane (ANA) en février-mars 2010 dans la région de la ville de Marjah. " A fausse attaque, faux adversaire... ou plutôt étonnant adversaire... car l'individu mis en avant comme "meilleur chef combattant taliban" était alors juste sorti de Guantanamo, car c'est là qu'on l'avait "hébergé" !

Le roman de l'arrestation des leaders talibans qui étaient en train de négocier avec Karzaï les conditions d'une reddition, sinon d'un arrêt des combats en échange d'une immunité dans le pays, sans doute a été l'objet de plusieurs articles de presse documentés. Dans le lot, on découvrait par exemple que le Mullah Baradar, le taliban à l'i-Phone, avait effectivement tissé des liens avec Qayyum Karzai, le frère aîné du dirigeant afghan. Mais la confusion régnait alors sur les personnes avaient qui discutaient réellement les chefs talibans. Ce n'était pas la première fois ni la première approche, à vrai dire. Ils avaient en effet été approchés depuis longtemps par Michael Semple et Mervyn Patterson, deux diplomates irlandais travaillant pour l’Union Européenne à Kaboul. Semple, un vétéran de la doiplomatie, parlant couramment le pashtoune, avait été pourtant expulsé en décembre 2007 par le Gouvernement de Kaboul pour avoir déjà pris des contacts directs avec ces fameux talibans ! Les anglais (des irlandais) étaient-ils en train de réussir par voie diplomatique ce que les armes n'avaient pas su faire ? Le gouvernement de Karzaï voulait-il se réserver à lui seul la primeur des négociations ? Dans un cas comme dans l'autre (l'Europeou Karaï) voilà qui n'était pas du tout pour plaire aux américains ! En tout cas, au final, les négociations de Michael Semple et Mervyn Patterson, avait elles aussi été dynamitées, notamment par une campagne de presse... droite venue des USA.

Et évidemment, au milieu des ses entretiens de paix en cours au Pakistan, on retrouvait le même responsable : l'ineffable Abdul Kabir, bien sûr. "Selon les membres du conseil de la paix, ceux qui ont eu des entretiens avec des responsables gouvernementaux comprennent Maulvi Abdul Kabir, l'ancien gouverneur taliban de la province de Nangarhar ; Aga Jan Mohtasim, un ancien taliban ministre des Finances et actuel membre du conseil des talibans dans la région du Pakistan du Nord-Waziristan ; Maulvi Akhtar Mansoor, un ancien ministre taliban de l'aviation civile ; Qatradullah Jamal, un ancien ministre de l'Information talibane et Tayyab Agha, un assistant spécial de Waheed Omar. "Un membre du parlement a déclaré à l'AP que, personnellement, il a rencontré quatre fois Mohtasim. "Ce ne sont pas des négociations officielles. Ce sont des réunions avec des gens avec qui ils ont confiance pour essayer de savoir ce que le gouvernement et la communauté internationale pensent ", a déclaré le parlementaire, qui a refusé d'être identifié parce que cela compromettrait sa relation avec les talibans. L'AP a déjà signalé que Kabir et deux autres chefs talibans de niveau intermédiaire ont rencontré Karzaï à la mi-Octobre pour discuter du réseau Haqqani, un groupe lié à Al-Qaïda qui contrôle une grande partie de l'Afghanistan oriental. Un ancien fonctionnaire afghan, parlant sous condition d'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à parler aux médias, a dit que la discussion ne se concentrait pas sur l'effort de paix, mais plutôt sur l'affaiblissement de l'influence du réseau Haqqani dans l'est de l'Afghanistan en divisant les loyautés tribales entre son chef de file et Kabir. Le porte-parole de Karzaï Waheed Omar et les talibans ont chacun contesté l'histoire d'AP, estimant que cette réunion n'a jamais eu lieu".

Pour Alain Rodier, de Cf2R, c'était très clair en effet  : "en ce qui concerne les taliban afghans, leur chef opérationnel, le mollah Abdul Ghani Baradar a été capturé un peu par hasard en compagnie de cinq autres responsables taliban et d'Al-Qaida par les forces de sécurité pakistanaises lors d'un raid qui a eu lieu à Karachi en janvier 2010. Le détail de la localisation de cette capture accrédite un peu plus la thèse qui prétend que des responsables des taliban afghans et d'Al-Qaida ne sont pas tous terrés dans les zones inhospitalières de la frontière afghano-pakistanaise, mais au contraire installés bien plus confortablement dans les mégapoles pakistanaises. Ils peuvent y trouver différentes facilités logistiques en matière d'approvisionnements, de transmissions, de santé, etc. Preuve en est l'arrestation à Karachi en début d'année d'Agha Jan Mohtasim, un des gendres du mollah Omar et ancien ministre des Finances taleb". Encore une fois on en revenait aux maisons et villas occupés par les talibans afghans... au Pakistan, au cœur de la capitale ou dans des grandes villes !

Un Rodier qui prêtait alors à Baradar un double usage : "Baradar, le numéro deux des taliban afghans (juste après le mollah Omar) pourrait servir les intérêts de Kaboul et d'Islamabad. Les Pakistanais ont refusé de le livrer aux Américains et, par contre, se sont engagés à l'extrader vers Kaboul. La rumeur prétend que des tractations auraient eu lieu depuis le début de l'année entre Kaboul et les taliban aux Maldives. Or Baradar, à la différence de nombreux autres responsables taliban, est considéré comme un personnage censé et relativement ouvert sur l'extérieur. Il pourrait même avoir rencontré Ahmed Wali, un des frères du président Karzaï, lors d'un séjour en Arabie saoudite ! A terme, il pourrait donc être considéré comme un interlocuteur valable au sein des taliban dont il pourrait fédérer une certaine partie des forces". Rodier ne se trompant que de rang : le second était déjà bel et bien Abdul Kabir, dont il précisait : "parallèlement, le mollah Abdul Kabir, ancien gouverneur de la province de Nangarhar du temps où les taliban étaient au pouvoir - aujourd'hui membre de la Shura de Quetta (conseil des taliban afghans basé à Quetta au Pakistan) et responsable militaire pour l'est de l'Afghanistan - a été arrêté à Nowshera près de Peshawar".

On en était donc là, au milieu de la longue prise d'otage des deux français. Avec des tractations secrètes pour aboutir à une paix négociée... financièrement, d'un côté, et des américains qui réexpédiaient en Afghanistan un de leurs prisonniers talibans pour le présenter comme le nouveau pire ennemi qu'il avaient pu avoir. Et au milieu de tout ça, un seul nom qui apparaissait comme responsable du moment d'Al-Qaida : Abdul Kabir, présenté avec insistance comme le nouveau N°2 de l'organisation dont le rôle important au début de la prise d'otage des deux français avait soudain laissé place à un grand vide. Au moins aussi grand que l'absence physique de Ben Laden depuis des années. Juste après le 2 mai, quel prodigieux hasard en effet ! Très tôt, en effet, dès le 3 mai, le bavard ministre de la défense français, à qui on posait la question de la radicalisation possible de l'Aqmi au Sahel, à la suite du décès annoncé de Ben Laden répondait.... à propos des deux otages retenus en Afghanistan  : "Gérard Longuet, le ministre de la défense, assure que la mort d'Oussama Ben Laden peut jouer un rôle positif pour le sort d’Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier, les 2 journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan depuis 489 jours. Et pour la situation des 4 otages détenus dans le Sahel par Aqmi (Al-Qaida au Maghreb Islamique), le ministre parle d'une « extrême sensibilité ». Il savait déjà pourquoi, à coup sûr. A savoir si Abdul Kabir était toujours vivant... ou pas. Et pour ne pas songer ce jour-là comme tous les autres aux craintes sur les otages du Sahel mais à une libération prochaine de Taponnier et Ghesquière, nul doute qu'il en savait bien davantage qu'il n'en avait dit. Le 29 juin 2011, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier, qui avaient été enlevés le 30 décembre 2009 en Afghanistan, étaient libérés après 547 jours de captivité. Deux mois à peine auparavant, on avait appris qu'Al-Qaida avait été décapitée. Et depuis,étrange coïncidence, on n'a plus aucune nouvelle non plus d'Abdul Kabir... Demain, je vous propose de découvrir pourquoi : vous verrez, c'est très étonnant. Un vrai scénario écrit par Hollywood.

(*) définition : "Le sens habituel du terme maison d'hôtes est un endroit où les visiteurs, qui n'ont pas d'amis ou de parents locaux peuvent rester dans des zones où le secteur de l'hôtellerie est insuffisamment développé en hôtels ou motels. Le sens habituel de la maison d'hôtes terme n'est pas très différent d'un bed and breakfast.

Le terme maison sûre, d'autre part, est utilisé par les responsables du renseignement, ou par ceux qui sont impliqués dans le crime organisé , et ceux qui les étudient. Il se réfère à une résidence ordinaire, qui ressemble à la résidence habituelle d'un citoyen ordinaire, mais qui est mise à la disposition des participants au terrorisme, qui ont besoin de « disparaître ».


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32 réactions à cet article    



    • Chiitedeservice subcommandante 24 mai 2012 12:13

      Quoi qu’on en dise, que ce soit manipulé ou pas, son idéologie (Ben ladden) est une idéologie terroriste. Il est meme sortis major de promo en arabie saoudite... : salafisme terroriste


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 23 mai 2012 17:29

      Et si j’étais vous je n’essaierais pas de prétendre que ce sont des menteurs chez Reuters parce que ce serait de la diffamation.




      • morice morice 24 mai 2012 00:23

        vous n’avez comme d’habitude chez vous rien lu de ce dossier et n’avez même pas remarqué QUI vient de le condamner ainsi...


        vous n’êtes visiblement au courant de rien à son sujet.

      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 mai 2012 11:21

        Donc vous êtes en train de traiter l’agence Reuters d’incompétents ou de menteurs.

        De mieux en mieux !

        J’ai toujours dit que vous étiez un champion et là ça se confirme.


      • robespierre55 robespierre55 23 mai 2012 18:35

        Bonjour morice et merci pour cette suite d’articles biens documentés.

        PS : ouvrez le parapluie, les trolls s’accumulent et vont bientôt lacher leurs missiles...


        • morice morice 23 mai 2012 21:27

          , les trolls s’accumulent et vont bientôt lacher leurs missiles...


          l’éviction de Sarko les déchaînent en effet, comme sur le cas Taubira où leur racisme fondamental joue à fond. On va s’y attaquer à cette engeance proche du FN, comptez sur moi !

        • Cigogne67 23 mai 2012 21:32

          merci morice, nous ne voulons pas de l’ump, frère siamois du ps...pour que tout continue

          les désistements réciproques « républicains » entre eux smiley sont l’illustration de la manip smiley

           


        • Trash Talker Data Transfer 23 mai 2012 20:55

          Manque de vision globale, par conséquent j’ai moinssé l’article.

          Si l’on aborde ces sujets, il faut expliquer au lecteur les enjeux géopolitiques, et ne pas le perdre dans les détails.

          Chine, Inde, Pakistan, Israël, nucléaire : cette série d’articles n’aborde pas les vrais enjeux


          • morice morice 23 mai 2012 21:24

            Manque de vision globale, par conséquent j’ai moinssé l’article.

            Si l’on aborde ces sujets, il faut expliquer au lecteur les enjeux géopolitiques, et ne pas le perdre dans les détails.

            cela fait cinq ans que je fais ça ici ; relisez les épisodes sur vos fameux «  enjeux géopolitiques » !!!! 


            cet article est une explication du phénomène Ben Laden, les premiers épisodes évoquent en détail les enjeux historiques : les avez vous lus au moins ? il ne semble pas !!!



          • Cigogne67 23 mai 2012 21:34

            va falloir remonter jusqu’aux colonisations arabo-musulmanes là smiley


          • morice morice 23 mai 2012 22:18

            cessez de venir troller mes articles le facho alsacien...

            repartez donc dans votre pitoyable blog anti-sarkozien...

            n’oubliez pas vos visites

            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 mai 2012 13:56

              Le dernier commentaire est un commentaire raciste caractérisé !

              Que fait la LICRA ?


            • A. Nonyme A. Nonyme 23 mai 2012 22:24

              Y’a pas un emoticone « baille ». Aaaooooh....



                • Cigogne67 23 mai 2012 22:52

                  si le juge pouvait en même temps investiguer sur l’appart londonien des hollande qui grugent le fisc depuis...et sur les fédés du 13, du 62...

                  décidément ump ou ps c’est mon cul ma chemise...merci morice pour votre dévouement à la cause. Nous voyons bien les liens qui unissent nos siamois. Ils se tiennent par la barbichette et se partagent le pouvoir en alternance...sur le dos des Français

                  merci pour tout morice mais vous devriez cibler un peu le ps...vous allez finir par passer pour un militant ps sinon et non pour un journaliste, même si dés fois, souvent, les deux sont les mêmes smiley 


                • morice morice 23 mai 2012 22:55

                  ..vous allez finir par passer pour un militant ps sinon et non pour un journaliste, même si dés fois, souvent, les deux sont les mêmes


                  en tout cas, vous , vous ne passez pas pour un facho ; vous l’êtes. Souffrez que je vous laisse à vos turpitudes d’extrême droite alsacienne.


                    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 mai 2012 11:23

                      Ben, c’est ce que je venais de mettre dans mon lien.

                      Copieur !


                    • morice morice 23 mai 2012 23:40

                      j’espère que vous n’avez pas fait comme l’autre de ce matin à, et avez noté ceci :


                      « a été condamné par un tribunal tribal du district semi-autonome de Khyber, dans le nord-ouest du Pakistan, d’où il est originaire. »

                      « tribunal tribal » et non par l’administration pakistanaise.

                      je reviendrai sur cette belle page de storyteller bientôt, car elle est SUPERBE en effet. Essayez de retrouver les PREMIERS TEXTES sur lui, après la capture de Benny, vous serez.... sidéré. Ce que n’a pas su faire notre troll du matin, toujours prête à gober bouche bée ce qu’on lui donne... la jugeote n’est visiblement pas son fort !

                      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 mai 2012 11:28

                        Ben tiens, ça vient de Reuters mes infos et on y fait état du mécontentement des parlementaires américains vis à vis du gouvernement pakistanais qui joue un double jeu dans la guerre contre le groupe terroriste nazislamiste al quaida et la milice nazislamiste des talibans.

                        D’après Morice Reuters ment ou est incompétent vu qu’il considère que cette dépèche est fausse.

                        Moi je dirais plutôt que l’inverse est plus que probable.



                        • morice morice 24 mai 2012 00:14

                          http://www.agoravox.fr/auteur/manorossa


                          avis de troll manifeste ici
                          il est toujours mis en examen je vous signale....

                          à moins que vous ne sachiez ce que ça signifie...


                          • Manorossa 24 mai 2012 01:39

                            Avis de barbecue manifeste smiley


                          • bakerstreet bakerstreet 24 mai 2012 08:44

                            Paraitrait qu’il ne serait pas mort, et qu’il se cacherait dans un palais au Maroc !
                            Moi, je dis ça juste pour les droles qui disposent de drones....


                            • morice morice 24 mai 2012 09:12

                              Décidément les trolls ne s’arrangent pas. 


                              • Denzo75018 24 mai 2012 11:00

                                Momo...tu commences par sucrer les fraises !!!


                                • Soi Même 24 mai 2012 12:11

                                  Momo, à l’art et la manière à faire de la propagande Américanisme.

                                   


                                  • morice morice 25 mai 2012 09:57

                                    denzo75018, propagandiste de la droite sur Agoravox :


                                    un vrai prophète celui-là :

                                    Par Denzo75018 (xxx.xxx.xxx.51) 6 avril 17:06

                                    Vous omettez un scénario qui a déjà eu lieu en 2002 : Hollande ne passe pas le 1ier Tour grâce au Front de Gauche !!!


                                    exemple de propos

                                    Par Denzo75018 (xxx.xxx.xxx.51) 24 février 17:13

                                    Il n’y a que ceux qui ne font RIEN qui ont les mains propres car gouverner c’est faire des choix, non pas les meilleurs (faut arrêter d’être bisounours) mais les moins pires et à jusqu’à présent le concurrent de NS, François Hollande n’a occupé aucune charge d’Etat, c’est à dire ministérielle ou Premier Ministre .


                                    bref, un pro-Sarko.


                                    Qu’il prenne lui aussi des vacances tous frais payés au Maroc...


                                    • Denzo75018 28 mai 2012 09:45

                                      Votre réaction démontre que vous êtes l’archétype de l’internaute rétrograde, sectaire et démagogue !

                                      La pluralité et le débat ne font pas vraiment parti de vos valeurs ...Vous avez une piètre conception de la Démocratie.

                                       


                                    • morice morice 28 mai 2012 11:46

                                      Oui, oui, archétype de l’extrême droite chez vous,je maintiens...


                                      • Denzo75018 29 mai 2012 12:05

                                        Vraiment AUCUN sens de la signification des mots utilisés !
                                        Ce qui est vraiment dommage pour un professeur ...

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