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Accueil du site > Tribune Libre > Les Arabes précurseurs de l’ère numérique

Les Arabes précurseurs de l’ère numérique

 « La mathématique est la reine des sciences et
la théorie des nombres est la reine des mathématiques. »
Gauss

Avec la civilisation numérique que nous vivons, nous constatons que l’affirmation de Pythagore, l’un des plus anciens philosophes de l’humanité, énoncée il y plus de 2500 ans, selon laquelle « tout est nombre » s’avère des plus actuelles. En effet, tout ce que nous échangeons sur Internet est numérique, la culture numérique a été et est encore le pivot du développement technologique le plus pointu. La culture numérique ne semble pas faire question tant l’évidence d’un déploiement technique rend partout présent la numérisation de nos tâches et de nos œuvres.

Pythagore avait énoncé que les mathématiques ordonnaient l’univers des dieux et des hommes. 24 siècles plus tard, le mathématicien et philosophe britannique George Boole parvint à exprimer les opérations de l’esprit logique par une algèbre.

Pythagore avait pressenti la science des nombres, les Arabes l’ont créée.

Après la Renaissance, les Européens en ont repris le flambeau pour créer le monde moderne. Dans ce qui suit, nous désignons par le terme générique « arabe » l’ensemble des peuples et des savants dont les œuvres ont été écrites en arabe : ils furent Arabes, Persans, Berbères, Espagnols, etc. C’étaient des musulmans, des juifs, des chrétiens, et d’autres encore.

Pour apprécier l’importance considérable de la contribution de ces savants (qui ont été si nombreux et si féconds qu’il est impossible de les citer tous ici), nous allons juste citer quelques exemples de mathématiciens arabes réputés, en remarquant qu’en fait, les mathématiques ne furent que l’une des facettes de leur savoir qui, à l’époque, couvrait plusieurs domaines de la connaissance.

1.  Abu Abdallah Al-Khawarizmi (783-850) était un mathématicien persan, géographe et astronome. Il est considéré comme le plus grand mathématicien de la civilisation islamique. Il a contribué à l'adoption du système de numérotation indienne, plus tard connu sous le nom de chiffres arabes. Il a introduit des méthodes de simplification des équations. Il a utilisé la géométrie euclidienne dans ses démonstrations. Il a donné son nom au mot « algorithme », qui est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d'instructions permettant de résoudre un problème.

2.  Abū Yūsuf al-Kindī (801—873). Dans le domaine de la géométrie, Al Kindi aborde la théorie des lignes parallèles. Il donne un lemme sur l'existence de deux lignes dans le plan, à la fois non parallèles et sans intersection, la géométrie non euclidienne n'est pas loin.

3.  Thabet ibn Qurra (826-901) est connu pour ses traductions des mathématiques grecques, et ses recherches en arithmétique sur les nombres premiers. Il énonce et démontre le plus important théorème connu sur les nombres amiables (deux nombres sont amiables si chacun d'eux est égal à la somme des diviseurs propres de l'autre) qui porte aujourd’hui son nom. Ce travail sur les nombres amiables sera poursuivi par al-Fârisî (XIVe siècle). L’analyse des conclusions d’al-Fârisî montre que dès le 14e siècle, on était parvenu à un ensemble de résultats et de techniques attribués jusque-là aux mathématiciens européens du 17e siècle.

4.  Al Hassen Ibn Al-Haythem (965-1039), surnommé Alhazen par les Européens, est un savant qui a laissé son nom sur la question connue aujourd'hui sous le nom de problème du billard d’Alhazen. Le problème peut se résumer ainsi « soit deux billes A et B placées en deux points quelconques d'un billard parfaitement circulaire. Trouver le point du rebord sur lequel la bille A doit être envoyée pour revenir heurter la bille B après avoir rebondi une seule fois ». Alhazen a réussi à le trouver grâce à des sections coniques, mais il n'a pas réussi à le prouver à l'aide d'un raisonnement d'algèbre mathématique. Durant des siècles, plusieurs scientifiques ont essayé de résoudre ce problème, mais ce n’est qu’en 1997 que Peter M. Neumann, professeur à Oxford, a démontré que la solution fait appel à une équation du quatrième degré et ne peut donc être résolue avec une règle et un compas.

Ibn Al-Haythem a découvert l’un des plus beaux théorèmes de la théorie des nombres : « un entier p, plus grand que 1, est premier si et seulement si ((p – 1) !+1) est divisible par p ». Sept siècles plus tard, les Européens appelleront ce théorème, le théorème de Wilson (1741-1793).

5.  Muḥammad Al-Bīrūnī (973- 1048) est connu pour sa théorie sur la rotation de la Terre autour de son axe et autour du Soleil, et ceci bien avant Copernic (1473-1543). Il mentionna, avant Isaac Newton (1642-1727) la force d´attraction que la Terre exerce sur les corps. Mathématicien, géologue, botaniste, astronome, historien, linguiste, a laissé une œuvre considérable. Al-Biruni était un pionnier. Il a créé la première mappemonde construite en Asie centrale. Avec l’aide d’un astrolabe, de la mer et d’une montagne avoisinante, il a évalué la circonférence de la Terre. Il a calculé avec précision les densités et les poids spécifiques de minéraux, travaillé sur la "règle de trois", développé des équations à plusieurs inconnues, contribué à développer la trigonométrie. Il a imaginé un canal reliant la mer Rouge et la Méditerranée (actuel canal de Suez), a proposé de dessaler l’eau de mer pour approvisionner les contrées désertiques en eau douce. Lorsque les écrits d'Al-Bîrunî parviennent en Europe, son nom fut francisé en Aliboron. On francisait et latinisait autrefois les noms provenant des langues "barbares" et imprononçables. Exemples : Ibn Sina = Avicenne, Ibn Rushd = Averroès, Kung-fu Tseu = Confucius. Pour les Européens d’alors, ses œuvres apparaissent comme ardues, voire ésotériques. Au lieu de reconnaître leur incompétence, les savants français se sont moqués du contenu de ses livres. Par dérision, Al-Bîrunî, alias Aliboron, fut affublé du sobriquet de Maître Aliboron. Au 14e siècle, Jean Buridan (1300-1358), maître scolastique et philosophe aristotélicien, nomma Aliboron son célèbre âne affamé et assoiffé qui, placé à égale distance d'un seau d'eau et d'une botte de foin, mourut de faim et de soif, faute d'avoir su choisir dans quelle direction aller en premier. Par la suite, d'autres ânes furent nommés Aliboron, et "Maître Aliboron" devint une périphrase pour désigner l'âne par excellence, comme on le lit chez La Fontaine.  Du reste, je suis convaincu que La Fontaine n’aurait pas utilisé ce mot s’il savait l’ânerie qui en a été l’origine. Autrement dit, les ânes ne sont pas toujours ceux que l’on pense !

6.  Omar Khayyâm (1048-1131) est un savant et un poète persan. C’était le premier mathématicien à avoir traité systématiquement des équations cubiques, en employant des tracés de coniques pour déterminer le nombre des racines réelles et les évaluer approximativement. Outre son traité d'algèbre, Omar Khayyâm a écrit plusieurs textes sur l'extraction des racines cubiques.

7.  Nasir al-Din al-Tusi (1201-1274) était le premier à traiter la trigonométrie en tant que discipline mathématique distincte, et dans son Traité sur le Quadrilateral, il a donné la première exposition étendue de la trigonométrie sphérique, et il était le premier à énumérer les six cas distincts d'un triangle équilatéral en trigonométrie sphérique. Il a également créé la célèbre formule de sinus pour les triangles isocèles, qui était l'une de ses contributions mathématiques principales. En 1265, al-Tusi a écrit un manuscrit concernant le calcul pour les nièmes racines d'un nombre entier. Il a indiqué les coefficients d'expansion d'un binôme à n'importe quelle puissance, donnant la formule binomiale (appelée plus tard "triangle de Pascal").

Les Arabes avaient « la bosse des maths »

Le rôle de la civilisation arabe a été particulièrement novateur en mathématiques : arithmétique, algèbre, analyse combinatoire et trigonométrie. Ils ont utilisé les mathématiques comme auxiliaires d'autres disciplines telles que l'astronomie, les techniques de constructions géométriques (mosaïques, coupoles…) mais aussi à des fins purement religieuses pour calculer les coordonnées géographiques et indiquer la direction de La Mecque.

Dans le domaine de l’arithmétique, l’une des branches les plus nobles et les plus difficiles des mathématiques, les Arabes ont accompli une œuvre considérable en recueillant, en propageant et en enseignant l’usage des chiffres et du calcul indiens, et en poussant l’étude de certaines propriétés remarquables des nombres vers un embryon de la théorie des nombres.

C’est que, dans le domaine numérique, l’esprit arabe « immatérialise le nombre et le personnalise ». Le nombre n’est plus une nature douée de propriétés mais un être actif doué d’un rôle opératoire, qui concourt avec d’autres dans l’ensemble des opérations. Ainsi, ce qui intéresse les Arabes dans la série des nombres, ce n’est pas la suite naturelle et chosifiée, c’est le terme défini par sa place dans la série avec sa singularité. Ils ont recherché l’ordinal, plutôt que le cardinal ; ils ne se sont pas rebutés et horrifiés par les nombres impairs ou les nombres irrationnels, comme l’avaient été les Grecs. « On a même trouvé chez Ibn Qurra la notion cantorienne du transfini » (L. Massignon et R. Arnaldez).

Comme l’explique A.P. Youschkevitch, « l’assimilation de l’héritage classique a permis aux mathématiciens arabes d’atteindre, dans le développement des algorithmes numériques et des problèmes correspondants, un plus haut niveau que celui auquel pouvaient accéder les mathématiciens indiens et chinois. Là où ces derniers se contentaient d’établir une règle de calcul particulière, les mathématiciens de l’Islam réussissaient souvent à développer toute une théorie ».

Introduction des chiffres indiens et du zéro

C'est d'Inde, tracés dans leur graphie nagari, que sont venus de nouveaux signes permettant, grâce au zéro positionnel, une plus grande souplesse d'emploi. Des astronomes musulmans, en apprenant cette science des Indiens au 8e siècle, ont vraisemblablement importé dans un même mouvement leurs chiffres. Al Khawarizmi serait le premier à avoir, au 9e siècle, travaillé sur les méthodes de calcul indiennes. Rapidement adoptés, ces signes ont subi de nombreuses modifications avant de prendre l'apparence des chiffres dits arabes utilisés de nos jours. Ce sont les savants d'Afrique du Nord (Kairouan) qui ont développé une nouvelle graphie appelée maghrébine, ou ghobar, ou tout simplement arabe. C’est celle qui est employée aujourd'hui par le monde entier, sauf au Moyen Orient, qui a conservé jusqu'à nos jours la graphie indo-persane des 9 chiffres, parce qu'ils considèrent que les Maghrébins ne sont pas des Arabes (ce qui est vrai) et donc qu'ils refusent de considérer "les chiffres arabes", créés à Kairouan, comme arabes !! Ainsi, comble de l’absurde, les seuls peuples qui n'utilisent pas les chiffres arabes sont les Arabes eux-mêmes. Ajoutons à cela que la langue arabe n’est la langue maternelle d’aucun Arabe et nous constatons par là l’état actuel de schizophrénie des Arabes.

Introduction du système sexagésimal babylonien

On pourrait se demander pourquoi certaines mesures sont exprimées de nos jours en base 60, dite base sexagésimale. On utilise ce système par exemple pour le temps (heures, minutes, secondes), pour les coordonnées géographiques (latitude, longitude) et pour mesurer les angles. Ce système, positionnel, a été créé en Irak, par les Sumériens, ancêtres des Babyloniens, vers le 19è siècle avant J.C., il y a presque 4000 ans !

Dans un système positionnel, la position du chiffre indique son ordre de grandeur. Par exemple [3 ;4;2] signifie, dans notre système positionnel décimal 3x102+4x10+2x1 soit 342. Pour les Sumériens, il signifiait 3x602+4x60+2x1 soit 10800+240+2 soit encore 11042. Ce système disposait aussi du zéro.

Le système sexagésimal a l'avantage d'avoir de nombreux diviseurs entiers (1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, 30, 60) qui facilitent le calcul des fractions. Les fractions ont toujours été le cauchemar des écoliers. Il en était ainsi chez les comptables ou les arpenteurs d’il y a 4000 ans. Par contre, si 60 est divisible par 1,2,3,4,5 et 6, il ne l’est pas par 7. C’est pour cela que les Sumériens considéraient le chiffre 7 comme démoniaque, et décidèrent qu’une semaine devait s’arrêter au 7e jour. Le sept est devenu, dans beaucoup de croyances, un chiffre spécial, ayant parfois une connotation divine et parfois une connotation diabolique.

Ce système, antérieur au système décimal indien a exercé une grande influence depuis la plus haute antiquité à nos jours. Depuis le 2e siècle avant J.C., les astronomes grecs l’utilisèrent. Après les Grecs, les astronomes arabes l’ont utilisé pour leurs tables astronomiques, d’autant plus que les Babyloniens avaient aussi un calendrier lunaire. Et c’est ainsi que le système savant babylonien est parvenu jusqu’à nous, et au monde entier, grâce aux Arabes.

Pour la première fois dans l’Histoire, les mathématiciens arabes prennent conscience du fait que les propriétés de la numération de position d’origine indienne sont indépendantes de sa base. Ils comprennent donc, peu à peu que, dans une numération de position, munie du zéro et possédant des chiffres significatifs détachés de toute intuition visuelle directe (comme par exemple dans la numération romaine), la notation des entiers est extensible à une représentation simple et rationnelle de tous les nombres. Ainsi, les opérations fondamentales de l’arithmétique (addition, soustraction, multiplication, division), s’y effectuent aussi aisément selon des règles simples indépendantes de la base envisagée (à l’époque, base 10 et base 60).

Transmission des chiffres arabes en Europe et au reste du monde

L’histoire de cette transmission est assez édifiante.

- Une première tentative a été faite par le pape de l’an 1000, Sylvestre II. Premier pape français, Sylvestre II, né Gerbert d’Aurillac, est aussi un grand savant et un acteur politique majeur. Né vers 945 dans une famille de paysans, Gerbert est éduqué à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, dans un esprit moderniste. Remarqué par le comte de Barcelone, le garçon poursuit son instruction dans les abbayes catalanes. Il y découvre le « quadrivium », c'est-à-dire les quatre sciences profanes de son époque : l'arithmétique (dont la numération indo-arabe), la géométrie, la musique et l'astronomie, à travers des manuscrits en latin traduits de l'arabe. Ce faisant, le moine précède de plus d'un siècle les étudiants des universités de Paris, Montpellier et Oxford qui vont au XIIe siècle traverser comme lui les Pyrénées pour compléter leurs connaissances grâce aux maîtres et savants arabes. Devenu pape en 999, sous le nom de Sylvestre II, il use de toute son autorité pour imposer les chiffres arabes chez les chrétiens, à la place des chiffres romains peu pratiques. Sa tentative va échouer, à cause de la résistance des savants de l’Église, qui considéraient que tout ce qui venait des Sarrasins (les Arabes) ne pouvait qu’être diabolique. On accusa même ce pape d’être habité par le diable. Cette légende a eu la vie tenace, à tel point qu’en 1648, six siècles plus tard, l’autorité pontificale fit ouvrir le tombeau de Sylvestre II pour vérifier si les diables de l’enfer ne l’habitaient point !

- Deux siècles plus tard, une deuxième tentative va réussir.

Né à Pise en Italie, Leonardo Fibonacci (1175-1250), a été élevé et éduqué en grande partie à Béjaïa (Bougie), l’une des capitales du Maghreb d’alors, où vivait son oncle Guillermo Bonacci. Celui-ci était le représentant, auprès des douanes maghrébines, des marchands toscans en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Le jeune Leonardo, formé dans les écoles algériennes, s’est vite passionné pour les mathématiques arabes. Fibonacci rapporta à Pise en 1198 les chiffres arabes et la notation algébrique. Grâce à ses écrits et à sa persévérance, Finobacci réussit là où le pape Sylvestre II échoua. 

L’introduction du papier, des chiffres arabes et de tout le savoir arabe en Europe va grandement faciliter la Renaissance européenne.

http://numidia-liberum.blogspot.com/2011/08/grandeur-et-decadence-de-la.html

Hannibal Genséric

 


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100 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 9 septembre 2013 18:48

    n’oubliez pas les indiens et les chinois bien antérieurs
    ( les chinois ont juste inventé le binaire rien que ça ....)


    • Ronald Thatcher Ronald Thatcher 9 septembre 2013 19:30

      et les indiens le « 0 »


    • magma rouge cendre 9 septembre 2013 21:03

      les italiens le 0-0 a l’extérieur


    • philippe913 10 septembre 2013 09:48

      c’est pas turing le binaire ?


    • gaijin gaijin 10 septembre 2013 16:32

      ben non le principe c’est les chinois il y a environ 2800 ans
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Yi_Jing
      la différence est qu’ils ne codent pas des lettres mais des images ( comme leur écriture, bien sur )


    • Deneb Deneb 9 septembre 2013 18:52

      Vous citez Omar Khayam. Savez-vous que Fazil Say, l’immense pianiste turque, s’est retrouvé devant la justice islamique de son pays pour l’avoir cité. Verdict : blasphème. Il a en effet cité un poème islamiquement non-correct : "Vous dites que des rivières de vin coulent au paradis. Le paradis est-il une taverne pour vous ? Vous dites que deux vierges y attendent chaque croyant. Le paradis est-il un bordel pour vous ?"
      Comme quoi, ces savants, étaient-ils tous des (bons) musulmans ? Rien n’est moins sûr.


      • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 09:40

        Tout à fait. Voir aussi http://numidia-liberum.blogspot.com/2013/03/le-communique-doutre-tombe-de-mokhtar.html. La plupart des savants étaient des (mauvais) musulmans dans la mesure où ils mettaient en doute la charia, ramassis d’âneries pondues par des religieux obtus (pléonasme). Beaucoup furent non pas brûlés sur des buchers comme en Europe, mais passés par le fil de l’épée, leur corps exposé sur la place publique et leurs biens confisqués. C’est ce que proposent de faire les islamistes, soutenus par l’Occident, dans les pays qu’ils tiennent sous leur coupe (Tunisie, Libye, Soudan, Arabie, etc). C’est ce qu’ils faisaient en Egypte il n’y a pas si longtemps (contre les coptes), en Irak et en Syrie (dans les régions « libérées », contre les chratiens , les juifs, les chiites, les kurdes,...).


      • Kern Kern 9 septembre 2013 19:24

        Le mérite des arabes est d’avoir introduit en Europe ce qu’ils ont piqué aux indous et aux chinois



        • Deneb Deneb 9 septembre 2013 19:55

          Le chichon, c’est indien, aussi


        • popov 10 septembre 2013 16:31

          Et le couscous, c’est berbère non ?


        • Henri Diacono alias Henri François 9 septembre 2013 21:16

          A l’auteur,
          Tous ces savants - qui on existé et qui ont été très vite oubliés - sont-ils de la péninsule arabique ou plutôt perses, sumériens ou simplement musulmans et non de la péninsule en question ?.
          Je crois savoir en effet que l’âge d’or du monde arabe a été bâti par des syriens et irakiens ainsi que par des berbères d’Afrique du Nord jusqu’en Andalousie où ils ont été détruits non seulement par les catholiques mais surtout par les « salafistes » de l’époque venus du Maroc d’aujourd’hui.


          • Christian Labrune Christian Labrune 9 septembre 2013 21:50

            à l’auteur
            Article très intéressant, comme les précédents, et qui rafraîchit très bien la mémoire. On a lu tout çà, mais quand on n’est pas mathématicien, on finit par oublier ou confondre.

            Ce que je trouve un peu contestable, peut-être, c’est que vous fassiez des Arabes, en quelque sorte, les propriétaires de la chose mathématique alors, que pour marquer l’évolution de cette science, vous êtes par la force des choses obligé d’évoquer d’autres peuples. Les Grecs étaient loin d’être nuls, et l’invention du zéro en Inde, ça n’est pas du tout négligeable.
            Ce qui me paraît assez triste, c’est aussi que votre dernière référence à un mathématicien arabe date du XIIIe siècle. Par la suite, l’islam a complètement stérilisé, semble-t-il, toute recherche, et je suis toujours consterné de constater que cette religion archaïque a pu interdire l’usage de l’imprimerie jusqu’au XIXe siècle. Impossible, dans ces conditions, de porter les sciences et les techniques à un très haut niveau de complexité !
            J’espère qu’avec la mort prochaine de l’islam politique, la renaissance est pour bientôt.


            • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 09:54

              Tout à fait d’accord avec vous.


            • Serpico Serpico 10 septembre 2013 18:15

              Les religieux musulmans ont joué le même rôle vis à vis des penseurs arabes que les philosophes grecs avec les ingénieurs : ils les ont carrément émasculés.

              Si les philosophes grecs n’avaient pas pris de l’ascendant sur les « techniciens », on aurait déjà conquis l’espace intersidéral aujourd’hui.

              Les religieux musulmans ont rendu « haram » toute tentative de réflexion.

              L’Islam a sombré à partir du 12° siècle.


            • Berran 10 septembre 2013 23:49

              Par Serpico (---.---.---.233) 10 septembre 18:15 

              " Les religieux musulmans ont joué le même rôle vis à vis des penseurs arabes que les philosophes grecs avec les ingénieurs : ils les ont carrément émasculés. "

              Vous pouvez donner des références sur l’émasculation des ingénieurs par les grecs. ?


            • cathy30 cathy30 9 septembre 2013 21:59

              Parce que les Perses sont des arabes ? C’est nouveau.


              • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 10:00

                J’ai écrit, dans mon article "Dans ce qui suit, nous désignons par le terme générique « arabe » l’ensemble des peuples et des savants dont les œuvres ont été écrites en arabe : ils furent Arabes, Persans, Berbères, Espagnols, etc. C’étaient des musulmans, des juifs, des chrétiens, et d’autres encore."


              • soi même 10 septembre 2013 01:02

                C’est bien gentil, toute cette gloriole, si le resultat est de mieux se tapé de sus, je ne vois pas la gloire de cette découverte !


                • popov 10 septembre 2013 16:36
                  @soi même

                  Comme si ceux qui prient au lieu de penser ne se tapaient pas dessus eux aussi !!!

                • Deneb Deneb 10 septembre 2013 06:52

                  Avec tous ces savants ,mathématiciens et astronomes , ils ne savent toujours pas calculer le début du Ramadan, ils ont besoin d’observer la Lune, et là, les conditions météo y jouent un rôle non-négligeable, un manque total de rigueur scientifique, donc de précision. D’ailleurs, tous ces fortiches n’était pas capables de calculer la course de la Terre autour du Soleil, ils ont basé leur année sur la course de la Lune, une référence trompeuse qui ne correspond à aucun cycle majeur, sauf les marrées, vachement utile dans le désert.
                  On voit bien comment l’Islam considère la science : une dogme, à ne pas remettre en question. Si les anciens se trompent, il ne faut surtout rien changer. C’était le cas du christianisme avant la renaissance, il y a un demi-millénaire. Après avoir brulé G. Bruno, enfermé Gallilée, ils se sont quand même demandé, à un moment donnée, s’ils n’avaient pas un peu forcé sur la moquette. L’islam n’a pas encore eu cette lucidité.
                  Donc, choc des civilisation, mon oeil ! C’est le modernisme contre l’obscurantisme médieval. Il est clair que sans la chape de plomb qu’est l’Islam, il y aurait dix fois plus de savants chez les Arabes.


                  • cathy30 cathy30 10 septembre 2013 08:15

                    Deneb

                    c’est normal que les musulmans ne peuvent pas calculer la course de la terre autour du soleil, puisque la torah dit que c’est le soleil qui tourne pas la terre.

                     Ils ont repris des versets qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne peuvent adapter à leur religion lunaire et à la science également.


                  • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 14:17

                    Hors sujet. Le calendrier lunaire n’a rien d’arabe, il a été institué des milliers d’années avant l’islam, par les sumériens , les babyloniens etc.... La torah non plus.


                  • Deneb Deneb 10 septembre 2013 14:49

                    Calendrier lunaire n’a rien d’arabe ? Ca a été inventé avant ? Très bien, mais pourquoi ils ne l’ont pas abandonné, puisqu’il n’est vraiment pas pratique ? Tous savants qu’il étaient, ça ne les a pas dérangé que les saisons se décalent d’année en année ?
                    Le calendrier solaire a été adopté par les égyptiens il y a 5 millénaires. A cette époque, ils savaient déjà que l’année comptait 356 jours, ils n’étaient pas encore assez précis pour prévoir le quart de la journée qui reste et instaurer les années bisextiles, mais ce n’était pas si mal pour -3000 av. JC. Donc, l’excuse de l’ancienneté ne marche pas, puisque les Egyptiens sont en grande majorité musulmans aujourd’hui. Pourquoi ont-ils abandonné un truc qu’ils était les premiers à trouver et qui marchait pas mal pour un truc qui n’a ni queue ni tête ? Islam ?


                  • Christian Labrune Christian Labrune 10 septembre 2013 16:32

                    "C’était le cas du christianisme avant la renaissance, il y a un demi-millénaire. Après avoir brulé G. Bruno, enfermé Gallilée, ils se sont quand même demandé, à un moment donnée, s’ils n’avaient pas un peu forcé sur la moquette"

                    @Deneb
                     La révision du procès de Galilée aura été extrêmement tardive. Cela remonte à vingt-cinq ou trente ans. J’avais suivi sur France Culture un certain nombre de débats fort amusants. Dans l’un, un cardinal dont j’ai oublié le nom (ça vaut peut-être mieux !) expliquait sans rire qu’à la décharge du Saint-Office, il fallait tout de même prendre en compte le fait que la méthode de Galilée avait été fautive en plusieurs points. C’est donc au nom même d’une plus haute exigence de scientificité qu’il aurait été condamné !
                    Cela dit, si Galilée n’avait pas été matérialiste, ce qui allait contre le dogme de la transsubstantiation, on ne l’aurait pas plus persécuté pour sa thèse héliocentriste que Nicolas de Cues ou Copernic. Je me prends quelquefois à rêver de ce que serait l’état de la science aujourd’hui si elle n’avait pas été freinée par plus d’un millénaire et demi d’obscurantisme religieux. Il y a bien longtemps probablement qu’on maîtriserait parfaitement l’énergie de fusion des atomes et l’ordinateur quantique.


                  • popov 10 septembre 2013 16:54
                    @Christian Labrune

                    Et puis il y a eu Georges Lemaitre, un jésuite, professeur à l’Université très Catholique de Louvain, qui avance la théorie du Big Bang.

                    L’église qui s’était ridiculisée avec l’affaire Gallilée change de tactique : le pape Pie XII déclare que cette théorie apporte une preuve au créationnisme et au dogme catholique.

                    Au lieu de se réjouir de ne pas être envoyé au bûcher, Lemaitre conseille au pape de ne pas se mêler de ce qu’il ne comprend pas. Ce à quoi le pape s’est finalement résigné.

                  • Serpico Serpico 10 septembre 2013 18:24

                    Deneb et cathy, vous filez du mauvais coton (en plus d’enfiler des perles)

                    Les musulmans ne « calculent » pas l’arrivée du ramadan : ils observent le Coran à la lettre. Il dit qu’il faut une vision humaine du croissant.

                    Quant à cathy, elle nous fait un beau mélange juifs et musulmans.

                    Pour ce qui est du côté « pratique » du calendrier lunaire, on a l’exemple justement du ramadan : ce mois traverse toutes les saisons et moi aussi j’ai trouvé que ce serait plus simple de fixer un mois dans le calendrier solaire.

                    Pourtant, si on choisissait un ramadan en hiver, on oublierait les gens de l’hémisphère sud qui auraient un ramadan en été à vie.


                  • Deneb Deneb 10 septembre 2013 21:15

                    Serpico : « Il dit qu’il faut une vision humaine du croissant. »

                    Et s’il ne fait pas beau ? Pas de ramadan ?


                  • Christian Labrune Christian Labrune 10 septembre 2013 21:16

                    @Popov
                    Votre histoire me rappelle un article qui avait été publié ici l’an passé, après la mise en évidence du boson de Higgs, que plusieurs physiciens, par fantaisie, avaient appelé la « particule de Dieu ». Cette fois, c’est un musulman qui avait essayé de lancer un débat tendancieux et stupide : la physique, à la fin justifierait-elle la religion ? Un nombre de crétins tout à fait considérable s’était empressé, bien évidemment, de donner suite.
                    Des jésuites versés dans la science et les mathématiques, le Père Clavius en particulier, étaient arrivés aux mêmes conclusions que Galilée, touchant à l’héliocentrisme. L’Eglise aurait pu s’éviter ce ridicule, mais cela ne lui a pas servi de leçon. Les spéculations de Teilhard de Chardin sur l’évolution sont loin d’être méprisables, elles annoncent par bien des points celles des actuels transhumanistes ; en tout cas, elles ne méritaient certainement pas d’être interdites. Or, elles ont été mises à l’Index et leur lecture défendue aux chrétiens jusqu’à la disparition de cette charmante censure, un peu après la guerre.


                  • Rounga Roungal’ashinga 10 septembre 2013 22:03

                    Dans l’un, un cardinal dont j’ai oublié le nom (ça vaut peut-être mieux !) expliquait sans rire qu’à la décharge du Saint-Office, il fallait tout de même prendre en compte le fait que la méthode de Galilée avait été fautive en plusieurs points

                    Ce qui est factuellement exact : Galilée ne pouvait pas prouver certaines de ses hypothèses, raison pour laquelle le clergé lui avait demandé d’avancer celles-ci comme telles et non comme des vérités prouvées. Ce que Galilée, qui était entêté, n’a pas fait.
                    Il est de plus factuellement faux de dire, comme Deneb, que Galilée a été enfermé étant donné qu’il n’a pas passé un seul jour en prison.
                    Si vous voulez, j’ai d’autres vérités qui dérangent, il n’y a qu’à demander.


                  • Deneb Deneb 10 septembre 2013 23:17

                    J’ai dit enfermé, pas en prison


                  • magma rouge cendre 10 septembre 2013 23:59

                    une vision qui donne l’obscurantisme ? étrange...


                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 08:43

                    Eh bien Deneb, je te laisse me donner la preuve que Galilée a été enfermé, puisque c’est toi qui l’affirmes.


                  • Deneb Deneb 11 septembre 2013 11:11

                    J’attends d’abord que tu me donnes la preuve de l’historicité de la légende Jesus.


                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 11:31

                    Ce n’est pas le sujet. On en parlera une autre fois si tu veux. Mais pour Galilée, j’attends encore.


                  • Deneb Deneb 11 septembre 2013 12:34

                    Christian L. : "Je me prends quelquefois à rêver de ce que serait l’état de la science aujourd’hui si elle n’avait pas été freinée par plus d’un millénaire et demi d’obscurantisme religieux. Il y a bien longtemps probablement qu’on maîtriserait parfaitement l’énergie de fusion des atomes et l’ordinateur quantique."

                    Je pense surtout que l’on pourrait, ayant compris que l’humain adore écouter les belles histoires, regarder les jolis images, inclure dans une morale universelle l’interdiction d’utiliser cette particularité humaine à des fins lucratifs ou d’assouvir sa soif de pouvoir avec. Mais pour cela, il aurait fallu atteindre une maturité à laquelle l’espèce humaine n’est pas encore parvenue. Quoi que, la nouvelle génération des geeks et des hackers semble dégager un espoir dans ce sens.
                    Hormis l’investissement dans l’esthétique, la religion a toujours cherché à réguler les instincts reproductifs, la sexualité, en même temps qu’elle a exclu l’humour, cette faculté que seul l’humain possède. Moi, je me prends à rêver que la civilisation humaine eut adopté l’humour comme religion, déclaré le rire sacré et la bonne humeur générale un idéal de pouvoir. On peut toutefois dire que l’on a accompli un progrès dans ce sens. La libéralisation des moeurs et la sacralisation de la bonne humeur ont énormément contribué à l’essor de la science au siècle passé. Comme quoi, les religions ont vraiment tout faux.


                  • popov 11 septembre 2013 12:43
                    @Roungal’ashinga

                    Si vous voulez, j’ai d’autres vérités qui dérangent, il n’y a qu’à demander.

                    Moi j’en prendrais bien un kilo ou deux si le prix est abordable.

                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 12:53

                    , inclure dans une morale universelle l’interdiction d’utiliser cette particularité humaine à des fins lucratifs ou d’assouvir sa soif de pouvoir avec

                    Comme Jésus chassant les marchands du temple, par exemple ?


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 13:08

                    @Roungal’ashinga
                    L’argument de ce cardinal que j’évoquais est tout à fait indéfendable et même ridicule. La physique moderne, c’est-à-dire celle qui peut se définir par des formulations mathématiques, naît avec Galilée, précisément. C’est dans cette première moitié du XVIIe siècle, et avec des penseurs comme Galilée, Descartes ou Huyghens, que la méthode scientifique, très vite, se constitue. Elle ne doit évidemment rien à l’ancienne physique aristotélicienne récupérée par Thomas d’Aquin, qui reste encore, à l’époque la référence majeure de l’église touchant à l’explication des phénomènes naturels.
                    On sait bien que Galilée n’a jamais fait tomber du haut de la tour de Pise des boules de bois et de métal pour vérifier qu’elles arrivaient au sol en même temps. C’est une « expérience de pensée », mais qui n’a jamais été contredite par les expérimentateurs qui sont venus ensuite. Quand Einstein propose les équations de la relativité générale en 1915, beaucoup douteront encore, jusqu’à l’expérience d’Eddington. On sait depuis qu’elle n’était pas tout à fait probante non plus, qu’on aurait pu la contester à l’époque et lui reprocher un défaut de scientificité, mais depuis, les vérifications ont été innombrables. Reprocher à Galilée d’avoir pu manquer de rigueur sur certains points, c’est donc lui reprocher de n’être pas absolument parfait, c’est-à-dire de n’être pas DIeu. C’est vraiment comique.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 13:22

                    @Deneb
                    Etant donné mon âge, je mourrai probablement dans un monde où les religions auront continué à survivre, mais dans moins de trente ans, il est très clair, Dieu merci, qu’elles auront complètement disparu. Les « religions » de l’extrême orient n’ont jamais été vraiment des religions, et le christianisme n’existe déjà plus : si on infligeait à quelques chrétiens -pour la plupart très ignorants des dogmes !- une petite conférence où on leur précisait ce qu’ils doivent croire pour être chrétiens, et comment ces croyances ont été peu à peu bricolées après Constantin (symbole de Nicée, transsubstantiation, etc.) la plupart seraient épouvantés. Reste l’islam. Quand le wahhabisme et le jihadisme auront été éradiqués parce qu’on pourra se passer du pétrole de l’Arabie saoudite et des émirats, les croyances de l’islam deviendront aussi folkloriques que celles du catholicisme. La fin ne sera plus très loin.


                  • cathy30 cathy30 11 septembre 2013 13:35

                    C Labrune

                    le catholicisme a revêtu les habits du christianisme, il pouvait faire payer les portes du paradis, il s’est plus qu’enrichi. Ne vous inquietez pas pour lui, il peut prendre n’importe qu’elle autre forme de religion tant que ça rapporte.


                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 13:37

                    Christian Labrune,
                    Vous répondez parfaitement à côté. L’autre jour, je parlais de l’imperméabilité à la Vérité chez les anti-religieux. Force est de constater que c’est ce qui se vérifie à chaque instant, même quand cette vérité prend un petit « v ». En effet, il semble qu’énoncer des choses fausses, ou passer sous silence des choses vraies, ne vous dérange absolument pas, à partir du moment où cela préserve vorte catéchisme progressiste. Faut-il voir l’influence de Voltaire, qui conseillait en privé de « mentir comme un diable », dans cette indifférence face au mensonge ?
                    Que Galilée ne sût pas prouver ce qu’il avançait est un fait. Que les cardinaux lui aient donné l’autorisation de publier le résultat de ses recherches à condition qu’il présente ses assertions comme des hypothèse et non comme des vérités est un autre fait. Que Galilée ne se soit pas plié à cette recommandation, en plus de ne pas respecter les conditions auxquelles il avait reçu son imprimatur est encore un fait. Que Galilée ait été condamné non pas pour avoir énoncé l’héliocentrisme, mais pour avoir mêlé des considérations théologiques et des interprétations de la Bible à ses travaux est encore et toujours un fait. Par conséquent, faire de Galilée un exemple de censure scientifique que l’Eglise aurait pratiquée uniquement parce que quelques cardinaux refusaient d’admettre que la Terre puisse tourner autour du Soleil (encore un mensonge, puisque la plupart des cardinaux avaient dans un premier temps accueilli sous un jour très favorable les travaux de Galilée) est tout simplement de l’escroquerie, une grossière simplification des faits historiques.


                  • Deneb Deneb 11 septembre 2013 13:41

                    Cathy : Que Dieu soit loué le plus cher possible.


                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 13:43

                    mais dans moins de trente ans, il est très clair, Dieu merci, qu’elles auront complètement disparu


                    Auriez-vous puisé cette prophétie dans l’Apocalypse ? En effet, il y est dit très clairement que s’élevera de la mer une Bête à sept tête et dix cornes qui proférera des blasphèmes et que l’humanité entière suivra aveuglément. Le récit de l’Apocalypse est celui d’un monde frappé par l’athéisme, dont la gloire presque totale sera finalement renversée. Vous êtes donc d’accord avec la révélation de Saint Jean, si on enlève le happy end.


                  • Deneb Deneb 11 septembre 2013 13:57

                    « un monde frappé par l’athéisme »

                    rounga : Je vois que tu es la première victime de la Bête à 7 cornes et 10 têtes (ou l’inverse, je ne sais plus). Je te conseille de la pulvériser avec ton rayon laser.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 13:59

                    @Roungal’ashinga

                    Ce que votre dernière intervention permet de voir d’une manière manifeste, c’est qu’à l’époque de Galilée, une vision du monde fort ancienne est en train de vaciller, même à l’intérieur de l’Eglise. Et c’est pour cette raison que j’évoquais le jésuite Clavius. De fait, si Copernic n’a pas été inquiété par l’Eglise, c’est parce qu’il présentait ses thèses sur l’héliocentrisme comme de pures rêveries, se rattachant par là à une forme de paradoxologie médiévale bien connue, celle du monde renversé. Mais il y a déjà près d’un siècle que Copernic a publié ; Galilée, désormais, est sûr de son fait, et il ne lui semble pas que les prétentions de l’Eglise à dire la vérité en matière de physique, alors qu’elle est manifestement dans l’erreur, puissent être plus longtemps tolérées. Il a d’autant plus raison de s’opiniâtrer que toute l’Europe scientifique est prête, désormais, à repenser la situation de l’homme dans l’univers. Si vous allez chez Louis XIV, à Versailles, vous trouverez plusieurs horloges astronomiques, construites vers le milieu de XVIIe siècle, qui vous montrent le soleil au centre du monde et les planètes qui tournent autour. L’église a condamné Galilée mais, déjà, tout le monde s’en fout. Vous pouvez ergoter autant que vous le voudrez : la physique d’Aristote est complètement fausse et en la soutenant, l’Eglise, durant des siècles a propagé l’erreur. Si c’était bien Dieu qui s’exprimait à travers son magistère, alors Dieu est un sacré con.


                  • Deneb Deneb 11 septembre 2013 14:00

                    « dont la gloire presque totale sera finalement renversée »

                    ouf, on l’a échappé belle !


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 14:44

                    "
                    Auriez-vous puisé cette prophétie dans l’Apocalypse ? En effet, il y est dit très clairement que s’élevera de la mer une Bête à sept tête et dix cornes qui proférera des blasphèmes et que l’humanité entière suivra aveuglément. Le récit de l’Apocalypse est celui d’un monde frappé par l’athéisme, dont la gloire presque totale sera finalement renversée. Vous êtes donc d’accord avec la révélation de Saint Jean, si on enlève le happy end.« 

                    @Roungal’ashinga
                    Vous avez de sérieux problèmes avec les religions, semble-t-il ! Nous ne sommes plus à l’époque de Saint-Jean et des apocalypses où un changement radical (la parousie) devait affecter brutalement un monde condamné jusqu’à ce moment à une éternelle et monotone répétition. Tout change, aujourd’hui, et très vite. On pouvait dire sans risquer de se tromper, en 1990, que les écrans des ordinateurs seraient bientôt plats et que le bocal cathodique disparaîtrait. On peut prévoir aujourd’hui que les bagnoles sauront bientôt rouler toutes seules et sans conducteur. Que le problème de la faim dans le monde finira par être résolu, qu’on n’aura plus besoin de pétrole dans un siècle et qu’on pourra aller se poser sur la planète mars si c’est nécessaire. Ce ne sont pas là des prophéties, seulement des prévisions raisonnables. On voit très bien aussi que les formes de pensée primitive régressent progressivement. Même dans mon Berry natal où les sorciers et les jeteurs de sorts étaient encore légion au milieu du siècle dernier, ça s’est bien amélioré. On ne peut pas dire que le niveau de culture monte vraiment (à lire les réactions à cet article, on voit bien que c’est très stagnant et que plusieurs lisent sans vraiment comprendre) mais les vieilles peurs archaïques s’estompent. Les curés bretons, au XIXe siècle, assuraient leur pouvoir en faisant croire au diable et à l’enfer. Ces choses-là ne font plus recette : l’homme le plus simple et le plus inculte, mais qui a accès à la radio et à la télévision, ne peut plus croire à ces sornettes : il aurait trop peur de paraître idiot. Ce n’est évidemment pas par un effort sublime de l’intelligence que la plupart des hommes deviendront athées, mais par conformisme, comme toujours. Peu importe, au fond : si le cannibalisme a disparu, c’est bien aussi par conformisme, et non par goût (bien cuisiné, c’est très bon !) mais on ne va quand même pas regretter le cannibalisme ! Laissons cela aux catholiques, lesquels continuent à manger REELLEMENT le corps de leur »sauveur" et à boire REELLEMENT son sang.


                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 14:45

                    Vous pouvez ergoter autant que vous le voudrez : la physique d’Aristote est complètement fausse


                    Je n’ai absolument pas défendu la physique d’Aristote dans mes interventions !


                  • Rounga Roungal’ashinga 11 septembre 2013 14:47

                    Laissons cela aux catholiques, lesquels continuent à manger REELLEMENT le corps de leur »sauveur" et à boire REELLEMENT son sang

                    Tout à fait.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 20:48

                    @Roungal’ashinga
                    Il est vrai que vous ne parliez pas explicitement de la physique d’Aristote, mais de la remise en cause du système de Ptolémée, plus de quatre siècles après la mort du Stagyrite, lequel avait prétendu mettre la terre au centre de l’univers - c’était tout de même un progrès, et une belle tentative de synthèse des observations du temps. Il reste que lorsqu’on considère la physique de Galilée, elle est d’abord une démolition en règle de celle d’Aristote : le mouvement des corps dans un espace où ils seraient idéalement soustraits à des frottements devient rectiligne et uniforme, quelle que soit leur masse. Et les plumes, dans le vide, tombent à la même vitesse que les billes de plomb. Finis les « corps graves » du philosophe grec et des théories qui avaient paru assez satisfaisantes aux savants du moyen-âge et aux théologiens de Rome.
                    Pour des « esprits forts », c’est-à-dire des gens qui raisonnent avant de croire, il est très clair dès le milieu du XVIIe siècle, que l’Eglise, dépositaire de la Vérité, a professé durant des siècles des théories complètement fausses et ridicules. Un siècle plus tard, et bien avant la naissance de Boucher de Perthes et ses travaux sur les fossiles, c’est tout le récit de la Génèse qui commence à passer pour une fable délirante. Buffon pensait déjà que l’âge de la terre devait être au moins de 80 millions d’années. On ne pouvait plus écrire, comme La Bruyère : « Depuis quatre mille ans qu’il y a des hommes et qu’ils pensent ».
                    Le catholicisme, aujourd’hui, n’ose plus réaffirmer son orthodoxie, par crainte du ridicule. Il ne survit qu’en acceptant de devenir une sauce syncrétique de croyances variées pour des peuples encore un peu arriérés. Les intégristes seuls, par provocation et par nostalghie des politiques fascisantes, feignent de vouloir imposer à « la canaille » -pour parler comme Voltaire- des croyances à dormir debout. Ils sont en cela très comparables aux jihadistes de l’islam, il ne leur manque, pour que la ressemblance soit parfaite, que la kalachnikov.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 20:57

                    « Laissons cela aux catholiques, lesquels continuent à manger REELLEMENT le corps de leur »sauveur » et à boire REELLEMENT son sang

                    Tout à fait.« 

                    @Roungal’ashinga

                    Bon appétit ! Cela me fait penser au traité du janséniste Antoine Arnauld, sur »la fréquente communion« .

                    M’est avis, tout de même, qu’il vaut peut-être mieux, pour une fois, »consommer avec modération". Sinon, on tombe vide dans l’addiction.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 septembre 2013 21:28

                    « Vous répondez parfaitement à côté. L’autre jour, je parlais de l’imperméabilité à la Vérité chez les anti-religieux »

                    @Roungal’ashinga
                    Vous devriez tout de même voir, à travers toute cette discussion sur l’émergence de la science contemporaine, que les quelques vérités sur la nature des choses dont nous sommes désormais détenteurs, ne viennent pas de la pensée religieuse, mais des sciences. Et la science est modeste, elle ne donne pas ces vérités comme LA Vérité, elle ne sait que trop que tout cela est provisoire. Kant pensait naïvement, et beaucoup de ses contemporains aussi, qu’avec le système de Newton on était arrivé à quelque chose de définitif. Einstein a remis tout ça en question. On sait très bien, a contrario, que si on parvient demain à réunir la relativité générale et les quantas dans une théorie de grande unification, celle-ci ne sera pas pour autant définitive. Il reste que si les fables religieuses sont complètement balayées par la rationalité scientifique, les théories scientifiques ne se contredisent jamais complètement : s’il ne s’agit que d’aller sur la lune, les équations de Newton sont encore à peu près suffisantes.


                  • Rounga Roungal’ashinga 12 septembre 2013 09:40

                    Christian Labrune,

                    Vous dites que la physique d’Aristote est fausse. Nous le savons à présent, car nous avons accès à des théories plus élaborées et qui permettent une explication plus satisfaisante et plus complète de la réalité phénomènale. Je dis premièrement qu’on ne peut pas reprocher aux savants du Moyen-Age d’avoir eu recours à cette théorie étant donné qu’ils n’avaient rien de mieux sous la main, et qu’un changement de paradigme en sciences est une chose rare, qui demande du temps, et qui exige aussi l’épuisement du paradigme précédent. Par conséquent, en développant à fond la physique d’Aristote et en la comparant avec le réel, les savants anciens ont participé à en rendre visible les aberrations, et donc à faire sentir le besoin de la dépasser. Je dis deuxièmement que nous sommes à un stade encore reculé de la connaissance scientifique, et que dans 500 ans les théories scientifiques actuelles seront peut-être tournées en dérision. Cette considération devrait nous inciter à l’humilité, et c’est pourquoi je m’interdis de regarder de haut les sciences du passé.

                    Vous dites que l’Eglise a propagé une chose fausse, et que par conséquent sa prétention à dire la Vérité est disqualifiée. Je réponds que l’Eglise n’a jamais eu la prétention de détenir la vérité sur le monde phénoménologique, mais sur le plan spirituel. C’est à dire que si l’Eglise se juge infaillible, cela concerne sa mission de permettre le Salut de l’humanité, et pas sa capacité à expliquer la physique. Ce qui ressort de la Bible, c’est quand même les problèmes liés à la finitude humaine, à la souffrance, à la mort, à l’injustice et à l’Absolu. Quand Dieu intervient, c’est pour régler la conduite des hommes de manière à ce qu’ils reviennent vers Lui, et pas pour leur apprendre des formules de physique. Vous me direz sûrement que ce que je dis là est bien pratique, que j’ai beau jeu de séparer ainsi physique, métaphysique et éthique car cette séparation n’était pas claire pendant le règne du christianisme. En réalité, c’est du temps de l’Antiquité que cette séparation n’était pas claire, car l’étude de la physique était liée à toutes les autres disciplines de la philosophie, qui n’était alors pas conçue comme une connaissance, mais comme une sagesse et un chemin de vie. Pierre Hadot explique très bien comment le christianisme, en imposant une seule éthique et une seule métaphysique là où il y en avait plusieurs (et autant de physiques), a permis l’émergence de la science positive, en rendant la physique indépendante du reste et par conséquent plus libre. S’il est maintenant clair que l’Eglise ne se mêle pas de physique, c’est très bien car cela lui laisse le soin de s’occupper uniquement du spirituel. Le développement des sciences est donc de mon point de vue une bonne chose.


                    Le catholicisme, aujourd’hui, n’ose plus réaffirmer son orthodoxie, par crainte du ridicule. Il ne survit qu’en acceptant de devenir une sauce syncrétique de croyances variées pour des peuples encore un peu arriérés.


                    C’est malheureusement vrai. Il faut bien reconnaître que le catholicisme a été vaincu par la modernité. Il serait temps qu’elle relève la tête et qu’elle affirme ses dogmes avec force. Ce n’est pas en faisant des compromis qu’elle arrivera à sauver la foi, ça c’est sûr.


                  • Deneb Deneb 12 septembre 2013 10:07

                    Rounga :" Ce qui ressort de la Bible, c’est quand même les problèmes liés à la finitude humaine, à la souffrance, à la mort, à l’injustice et à l’Absolu.« 

                    Est-ce le seul livre à parler de ça ? Tous ceux qui évoquent ces sujets (la quasi-totalité de la litterature) sont mieux écrits, plus cohérents et surtout plus crédibles. La Bible et les autres livres sacrés ne dégagent aucune morale, puisque Dieu peut très bien être sauveur, comme aussi assassin : voyez l’histoire du Veau d’Or, la vengeance divine fut terrible : »« 32.27 Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté ; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son parent. »"
                    Bonjour la morale !


                  • Deneb Deneb 12 septembre 2013 11:06

                    « changement de paradigme en sciences est une chose rare »

                    au contraire, le paradigme scientifique est en constante évolution, mais des gros changements se font toujours en démantelant une croyance religieuse.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 12 septembre 2013 12:48

                    "Je dis deuxièmement que nous sommes à un stade encore reculé de la connaissance scientifique, et que dans 500 ans les théories scientifiques actuelles seront peut-être tournées en dérision.« 

                    @Rougal’ashinga
                    Dans 500 ans, on en saura plus sur la formation des étoiles à neutrons, des pulsars ou des trous noirs, mais ce qu’on sait déjà, qui concerne la description de ces objets, les distances qui nous en séparent, ne risque guère d’être infirmé. Pour les religions du livre, l’origine du monde datait de quelques milliers d’années. On en est maintenant à13.8 milliards d’années. Cela fait une sacrée différence ! Vous avez beau être catholique, vous ne croyez plus que Dieu a créé l’homme en soufflant sur une statuette d’argile ni qu’il a créé Eve en bricolant une côtelette du premier homme !
                    Contrairement à ce que vous écrivez, l’Eglise ne s’est jamais désintéressée complètement du monde physique. Le succès des Jésuites en Chine (du moins, dans les premiers temps !) s’explique par l’excellente maîtrise qu’ils avaient des mathématiques et des techniques de leur temps. Cela séduisait grandement des Chinois avides de ce qu’on appellerait aujourd’hui des transferts de technologie. Il y a encore à Rome un observatoire et des religieux qui sont aussi des astronomes. Popov, hier, évoquait les travaux de Lemaître sur le big bang. Mais Lemaître était tout à fait honnête et il ne s’efforçait pas de tordre les résultats scientifiques pour les faire coller au dogme. Tous ceux qui, dans l’Eglise, ont considéré de bonne foi les résultats scientifiques qu’ils avaient pu établir se sont vitre trouvés, comme Teilhard de Chardin, en délicatesse avec le Saint-Office. Il y a bien eu des vulgarisateurs qui ont essayé, dans les époques de doute, de réconcilier la religion et le rationalisme critique. Tel l’abbé Pluche, au début du XVIIIe siècle, qui s’efforce, par une espèce de théodicée pratique à l’usage des imbéciles, de montrer la perfection du monde créé et que le problème du mal est un faux problème. Pour Pluche, s’il y a des puces, c’est tout simplement pour exercer la patience du chrétien, et s’il y a des lignes dessinées à la surface des melons, c’est pour qu’on puisse plus aisément les découper et les manger en famille !
                    Autant d’attitudes naïvement finalistes à opposer à celle d’un Pierre-Simon de Laplace à qui Napoléon demande comment il se fait qu’il ne soit nulle part question de Dieu dans ses recherches sur la cosmologie : »Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse".


                  • Rounga Roungal’ashinga 12 septembre 2013 13:23

                    Ainsi donc il y avait des religieux qui étaient calés en science. Je croyais pourtant que l’Eglise était obscurantiste, il faudrait savoir. De plus, que des religieux aient été des savants par ailleurs n’implique pas que la mission que l’Eglise prétend avoir n’est pas la connaissance du monde phénoménal.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 12 septembre 2013 13:39

                    " Pierre Hadot explique très bien comment le christianisme, en imposant une seule éthique et une seule métaphysique là où il y en avait plusieurs (et autant de physiques), a permis l’émergence de la science positive, en rendant la physique indépendante du reste et par conséquent plus libre.« 

                    @Rougal’ashinga
                    Peu s’en faut que vous ne fassiez de Pierre Hadot l’apologiste d’un christianisme qui aurait providentiellement favorisé les conditions nécessaires à l’émergence de la science positive ! Je crains que vous ne lui prêtiez des intentions critiques qu’il n’a jamais eues. Les philosophes qui ont trouvé de l’intérêt à ses analyses, qu’il s’agisse de Foucault ou de Michel Onfray ne sont pas, du reste, et c’est le moins qu’on puisse dire, »très catholiques".
                    Au reste, il est extrêmement intéressant de lire tout ce qui a pu s’écrire sur le néoplatonisme, et sur Porphyre en particulier, dont Hadot était un spécialiste. C’est à cette époque qu’est en train de se bricoler, à partir de la métaphysique de l’un héritée de Plotin, ce qui ne tardera pas à devenir l’effarante usine à gaz que constitue le symbole de Nicée.


                  • Rounga Roungal’ashinga 12 septembre 2013 13:57

                    Mon intention n’était pas de faire de Pierre Hadot un apologète du christianisme, mais de souligner cette thèse qu’il a formulé et qui fait du christianisme un acteur important du moment dialectique qui a permis l’émergence des sciences positives. Je ne dis pas que cela lui procure un quelconque mérite, étant donné que ce rôle fut inconscient, mais cette mise en perspective des choses fait apparaître une réalité plus complexe où le progrès n’est pas une donnée immédiate de l’humanité, mais est une idée qui a besoin de certaines conditions socio-culturelles pour émerger. Présenter une histoire binaire dans laquelle le progrès, d’un côté, chercherait à se faire une place tandis que l’Eglise, de l’autre côté, l’en empêche, me paraît donc frauduleux.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 12 septembre 2013 13:58

                    "Ainsi donc il y avait des religieux qui étaient calés en science. Je croyais pourtant que l’Eglise était obscurantiste, il faudrait savoir. De plus, que des religieux aient été des savants par ailleurs n’implique pas que la mission que l’Eglise prétend avoir n’est pas la connaissance du monde phénoménal.« 

                    @Rougal’ashinga
                    L’église est bien, de fait, obscurantiste, puisqu’elle rejette comme hérétiques tous ceux qui, en son sein, remettent en question ses dogmes. Vous croyez à la vie éternelle, vous pourrez donc demander un jour (mais ça ne presse pas !), à Giordano Bruno, ce qu’il en pense. Il sera probablement un peu plus bas que vous dans l’Enfer, vous aurez à marcher beaucoup, mais il y fait si chaud que marcher un peu, ça ne peut pas faire de mal.
                    L’Eglise, depuis les grandes claques qu’elle a prises à l’époque des lumières, à dû en rabattre un peu de ses prétentions à expliquer le monde. Elle admet aujourd’hui, même si c’est avec toute sorte de précautions de langage, la théorie darwinienne. Mais on peut bien dire que jusqu’à la condamnation de Bruno elle a été le plus ancien modèle connu de totalitarisme. L’eschatologie marxiste, en inversant la plupart de ses propositions (elle se prétend, elle, »scientifique" en diable !) n’en aura été qu’une bien pâle imitation.


                  • Deneb Deneb 12 septembre 2013 19:49

                    Christian , avez vous vu ce qu’il dit le pape François ? L’athéisme n’est plus un péché. Vous aurez au moins vu ça, malgré le peu d’éspoir que vous avez en votre propre avenir, à tort, d’ailleurs, j’en suis persuadé.


                  • Deneb Deneb 12 septembre 2013 20:30

                    PS : Nec cibos trollodytam


                  • Christian Labrune Christian Labrune 12 septembre 2013 20:52
                    @Deneb,

                    Je n’avais pas eu vent de cette récente déclaration du Saint-Père. J’avais seulement entendu dire que le célibat des prêtres n’était pas un dogme. Là aussi, on va à toute vitesse vers le mariage pour tous ! Tout fout le camp !

                    Si l’athéisme cesse d’être un péché, qu’allons-nous devenir ? Je me faisais un bonheur, étant plutôt frileux, de finir au fond de l’enfer. Pour rien au monde, je ne voudrais me retrouver au paradis, en tête à tête éternel avec un vieux barbu. Et Marie, à l’heure qu’il est, doit être bien vieille, et sur le plan de la bagatelle... Bon, je préfère ne pas y penser.


                  • Deneb Deneb 12 septembre 2013 23:05

                    C’est ça, les musulmans ont 72 vierges, nous on n’en a qu’une, de bien plus que 72 ans. Je cours me convertir à l’Islam.


                  • willy 10 septembre 2013 10:56

                    ah les arabes et l’islam !!!! on adore !!!!! le top !!!!! a part les massacres d’innocents c’est vraiment le top. on en mangerait sur la tete d’un taigneux... la religion high tech.oui oui oui ......les maths, la medecine, la technique tout quoi et le halal en prime c’est trop de bienfaits 


                    • Buddha 10 septembre 2013 11:12

                      faut voir ou çà nous a amenè, nulle part mais avec la certitude que désormais le suicide global forcé est possible et bien sur des moyens pour tuer plus efficaces..mais peu importe , l’idée de se croire absolument génial permet de vivre le pire je pense..

                      les maths et ce qui en découle sont juste un outil, elles sont éventuellement un langage de la matière...nous n’y sommes là non plus strictement pour rien du tout dans d’éventuelles découvertes...l’humain ne sait pas qu’il ne découvre rien, mais que c’est L’ Univers qui se révèle..d’où la démence,car le gars pense réellement découvrir quelque chose...

                      Avec les maths, qui pour moi n’ont strictement rien apporté de « bon » à la vie globale d’un humain, mais juste des machines et le progrès dans l’art de tuer ,si si j’insiste, les maths seules sont vides de sens profond.., avec les maths donc on aborde uniquement l’aspect matériel du fait de vivre et encore elle ne sont pas du tout vitales, et en développant cette partie au détriment du reste, le Sens nous est caché a jamais, c’est pourquoi nous souffrons et devenons de +en plus dément,car nous ne sommes plus liés au Sens....donc à l’ensemble , à l’ Unité .

                      je le sais par expérience directe profonde comme d’autres le savent aussi, ce n’est pas une expérience rarissime...qui si j’étais un businessman me ferait créer illico une belle secte pour faire du pognon...or être touché par la grâce de vivre justement , n’a rien avoir n avec la compétition, ni les maths , ni le business...qui sont en fait des empêchements de bien vivre.....qui pour moi est de vivre l’harmonie de L’ Univers.....ce ne sont pas que des mots mais ceci est tout simplement indescriptible ..

                      plus faux que nous donc, tu meurs !! c’est ce qui est en train de se passer et ça a commencé il y a des milliers d’années...que ce suicide lent...

                      De désespoir on se raccroche juste à n’importe quelle branche qui est là...

                      Ces mots sont totalement inutiles je le sais, mais comme ils ne sont pas miens en fait, peu importe ils doivent etre dit..


                      • tf1Goupie 10 septembre 2013 16:50

                        Alors pourquoi utilisez-vous des outils numériques tels qu’Internet puisque vous considèrez que ce sont des choses « mauvaises » ??


                      • Buddha 10 septembre 2013 18:17

                        Il s’agit d’utiliser le même outil que les criminels qui gouvernent cette planète utilisent, mais contre eux....des gens intelligent et pacifiques donc connectés avec « L’ Univers » , ce qui ne parle strictement pas à un occidental en crise globale d’Alzheimer, des gens intelligents donc , pas nous, n’ont en absolu strictement aucun besoin de ces outils....j’ai vécu comme d’autres des moments « étranges » qui atteste de cela ,mais je ne cherche à rien prouver car prouver ne sert à rien, je parle juste pour ceux qui écoutent et il y en a pas mal en fait..

                        Il est fort possible que des gens intelligents aient existé il y a longtemps sur cette terre, et aujourd’hui aussi, mais ils vivent cachés sinon !!!...les indiens et autres en sont comme des témoignages épars qui étaient restés.. (nous confondons QI et intelligence, c’est normal nous n’en avons pas du tout)....il n’ont pas laissé de trace comme les pyramides mégalomaniaques..car le miracle c’est vivre et il n’a rien que nous ayons à accomplir...seul un bug de notre cerveau nous fait croire cette illusion.....rassurez vous, ami troll le bordel çà va continuer..car c’est le peuple qui est totalement idiot en fait qui vous laisse le pouvoir , mais priez pour que à votre tour l’empire du moment ne vous touche pas...là ce serait tout à coup moins drôle d’être à notre tour victime du camp du bien..2 guerres mondiales = 100 millions de mort quand même.....mais aujourd’hui à moins de 5 milliards toute guerre est sans intérêt...
                        cela dit la demence va passer...quand , je ne sais pas..


                      • DACH 10 septembre 2013 11:25

                        Où trouve-ton le concept du zéro et de l’infini ? Dans des textes sanscrits très anciens.... et les chinois ont utilisé leur boulier pour compter bien avant le siècle d’or andalou....L’algèbre comme l’invention du carré de -1 sont le socle d’une pensée logique qui permet de résoudre des problèmes théoriques et des problèmes concrets insolvables autrement....


                        • berry 10 septembre 2013 11:29
                          C’est les mêmes qu’on voit au pied des immeubles dans les quartiers immigrés.

                          Vous pensiez qu’ils étaient désoeuvrés, voire qu’ils se livraient à quelque trafic illicite ?
                          Que nenni ! Encore des préjugés colportés par les racistes et les révisionnistes, si présents sur ce site, malgré notre arsenal juridique et la vigilance de Manuel Valls.
                          En fait, ils se réunissent pour parler mathématiques, c’est une véritable passion !
                          Loin devant la poésie, la philosophie et l’astronomie où ils excellent également.

                          Souvenez-vous de vos jeunes années sur les bancs du collège et du lycée.
                          Cet effort solitaire de concentration, des heures durant......
                          Le plaisir de jongler avec les chiffres, de laisser divaguer votre imagination en regardant la prof de maths.... le plaisir indicible de trouver enfin la solution.
                          Rosemar vous en parlerait mieux que moi, hélas elle est absente aujourd’hui.

                          De nos jours, Ali, Omar, Muhammad ou Abu ont su conserver cet intérêt pour les mathématiques, alors que vous vous êtes avachis avec mémère devant la télé et l’ordinateur.
                          L’immigration arabe que nous connaissons va redynamiser notre vieux pays et c’est le début d’une nouvelle renaissance des mathématiques, des sciences et des arts.
                          Nous en voyons les premiers signes à Marseille, à Trappes, à Bondy et partout ailleurs.

                          Vive la france ! 
                          http://fr.news.yahoo.com/l-afp-retire-photo-peu-flatteuse-fran%C3%A7ois-hollande-172134505.html
                           


                          • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 14:38

                            Nous avons ci-dessus quelques échantillons qui illustrent bien la mentalité des Européens du Moyen Age, qui ont accusé leur pape Sylvestre II de satanique car il a osé dire que les chiffres arabes seraient plus pratiques que les chiffres romains. Pour eux, tout se qui vient des Sarrasins/Arabes est diabolique, forcément. C’était la belle époque de l’Inquisition.
                            Mais soyons réalistes : la proportion de dégénérés racistes est la même sous toutes les latitudes.
                            Dans cet article, il n’y aucune glorification de quiconque, je relate juste quelques faits historiques. Les énergumènes ignares et sans culture ne savent rien d’autre qu’insulter l’Autre quand ils « n’y entravent que pouic », etc.... Traitons-les par le mépris.
                            Je suis fier de maitriser la langue de Voltaire et de Hugo. J’ai un tas d’amis français qui maîtrisent parfaitement la langue arabe, n’en déplaise aux incultes.


                          • Mowgli 10 septembre 2013 13:55

                            Alors, pas un mot sur les Mayas (ou les Olmèques, on n’est pas sûrs) qui ont inventé le zéro vers la même époque que les Indiens ?


                            • Muslim 10 septembre 2013 15:16

                              C’est étrange ces évolutions historiques qui se font en parallèle, sur une même période, mais de civilisations qui ne sont jamais contactées. Il me semble avoir lu que des avancées relativement identiques dans le domaine de l’agriculture, étaient constatées en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, sur une même période de temps.


                            • popov 10 septembre 2013 17:08

                              @Muslim


                              C’est vrai ce que vous dites. C’est un peu comme si une méthode ou technique ou autre découverte apparaissait quand l’humanité est mûre pour la recevoir.

                              J’ai souvent eu l’impression que si une découverte importante en sciences n’avait pas été faite par celui qui en est reconnu l’auteur, elle aurait été faite par un autre peu de temps après. Il y a même plusieurs exemples de découvertes simultanées en sciences.

                              Ce n’est pas le cas dans le domaine des arts. Si Beethoven n’était pas né, je ne pense pas que quelqu’un d’autre aurait écrit la même musique.

                              Ceci n’est qu’une intuition, je n’ai aucun argument pour la défendre.

                            • escoe 10 septembre 2013 14:46

                              Un très bon bouquin, « L’histoire universelle des chiffres » de George Iffrah. Vous n’êtes pas obligé de tout lire, c’est un énorme pavé.


                              • popov 10 septembre 2013 14:58
                                @l’auteur

                                Excellent article comme d’habitude.

                                Je salue cet engouement soudain pour la connaissance qui s’est produit au début de l’islam. Cela n’arrive pas tous les jours dans l’histoire de l’humanité. Si ces savants dits arabes avaient pu continuer sur leur lancée, ils auraient marché sur la lune au XVIIe siècle (oups j’ai utilisé un chiffre romain, oups le mot chiffre veut dire zéro en arabe).

                                Mais voilà, ils ne l’ont pas fait. Ils ont d’abord abandonné les sciences physiques pour ne plus s’occuper que de mathématiques, puis pratiquement plus rien depuis environ 5 siècles.

                                La question est évidemment « que s’est-il passé ? ».

                                Pour ma part, et je ne suis pas le seul, je soupçonne la théologie islamique, et plus spécialement l’approche occasionnaliste d’Abu Hamid Muhammad ibn Muhammad al-Ghazali.

                                Cet occasionnalisme qui nie les relations de cause à effet et rend dieu responsable de tous les phénomènes semble avoir été conçu pour écraser dans l’œuf toute curiosité scientifique. Probablement dans le but de préserver les privilèges des « savants islamiques », vous savez, ceux qui ruminent le coran et les hadiths du soir au matin et se déclarent spécialistes dans tous les domaines. 

                                • escoe 10 septembre 2013 15:29

                                  Pour ma part, et je ne suis pas le seul, je soupçonne la théologie islamique, et plus spécialement l’approche occasionnaliste d’Abu Hamid Muhammad ibn Muhammad al-Ghazali


                                  Peut être mais il ne faut pas sous estimer le rôle des invasions mongoles qui coupèrent durablement les liens entre les divers pôles du monde musulman et détruisirent un patrimoine considérable.

                                • Muslim 10 septembre 2013 15:35

                                  Il ne vous aura pas échappé que les civilisations s’essoufflent toutes ? Jusqu’à tomber dans un état léthargique ? Ou du moins revenir à un rythme d’ « évolution » infiniment plus modeste ? Ou même dégénérer, suivant le point de vue ? Mais que vous le vouliez ou non, c’est bien l’Islam qui a été le moteur de cette apogée des sciences, que des interprétations rigoristes sont ensuite venues, des siècles plus tard, ralentir, puis freiner, puis contester, puis pétrifier.

                                  Il faut lire des intellectuels arabes et musulmans pour cela, chose qui doit vous répugner, vous ne voulez pas sortir de votre paradigme ethno-centré.


                                • Deneb Deneb 10 septembre 2013 15:43

                                  « Il ne vous aura pas échappé que les civilisations s’essoufflent toutes ? »

                                  C’est pour ça que l’Islam progresse. Il n’est pas civilisé, il ne risque donc pas de s’essoufler.


                                • popov 10 septembre 2013 15:57
                                  @escoe

                                  et détruisirent un patrimoine considérable

                                  C’est vrai, il y a eu la destruction de la bibliothèque de Bagdad par les Mongols en 1258, mais tous les mathématiciens que l’auteur cite, à part le dernier, ont précédé cette destruction. S’ils sont connus aujourd’hui, c’est que leurs écrits ont pu être préservés.

                                • popov 10 septembre 2013 16:20
                                  @Muslim

                                  Il faut lire des intellectuels arabes et musulmans pour cela, chose qui doit vous répugner, vous ne voulez pas sortir de votre paradigme ethno-centré.

                                  Vous les avez lu vous ? Et cela vous a permis de faire avancer la mathématique ?

                                  Non bien sûr, parce qu’ils se sont arrêtés il y a trop longtemps et que leurs découvertes n’ont plus qu’un intérêt historique. Si vous reprenez là où ils se sont arrêtés vous auriez trop de retard à rattraper.

                                  C’est un simple constat qui n’a rien à voir avec de l’ethno-centrisme.

                                  J’ai à côté de moi deux livres de plus de mille pages chacun, remplis de formules mathématiques et d’algorithmes (pas besoin de réinventer la poudre à chaque coup). Eh bien, il n’y a aucune contribution directe des mathématiciens arabes dans ces livres, à part le mot « algorithme ».

                                  Si vous connaissez une formule, méthode ou algorithme inventé par un mathématicien arabe qui est encore utilisée de nos jours, je serais heureux que vous me sortiez de mon ignorance.

                                • Muslim 10 septembre 2013 16:32

                                  @ Popov : c’est sur votre interprétation de la fin de la dynamique scientifique en Terres d’Islam que je vous reprends, et rien d’autres.


                                • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 16:55

                                  Tout à fait exact.

                                   Mais les causes de la décadence sont multiples.
                                  Je me suis efforcé d’en expliquer certains aspects dans mon blog (grandeur et décadence de la civilisation arabe, sur Numidia-liberum), mais naturellement c’est aux spécialistes qu’il faudrait se référer. Les « Ruminants » du Coran et des Hadiths ne comprennent pas toujours ce qu’ils lisent, c’est comme si vous lisiez un texte écrit en très vieux français, d’avant Nostradamus. En plus, des savants ont démontré que certains passages du Coran, obscurs pour les « oulémas » deviennent limpides si on se réfère à la langue syriaque araméenne, qui était dominante à l’époque.


                                • popov 10 septembre 2013 17:29
                                  @l’auteur

                                  En plus, des savants ont démontré que certains passages du Coran, obscurs pour les « oulémas » deviennent limpides si on se réfère à la langue syriaque araméenne, qui était dominante à l’époque.

                                  Il y a même eu deux articles sur AV qui vont dans ce sens.


                                  À mon avis, ce n’est qu’un début. À la science impie des hadiths, va se substituer celle des linguistes. Les deux références que je donne sont encore des travaux patients de gens qui passent leur temps à éplucher des vieux manuscrits mot par mot.

                                  Ce qu’il se passer c’est que tous ces textes chrétiens et juifs pré-islamiques écrits en araméen vont se retrouver sur ordinateurs et qu’il suffira de lancer un moteur de recherche pour découvrir des concordances entre le coran et ces ouvrages. Il y aura beaucoup de fausses pistes, mais je soupçonne qu’on va trouver toute une série de copier-coller. 

                                • Bubble Bubble 10 septembre 2013 18:13

                                  Théorème d’Al Kashi, c’est une extension du théorème de Pythagore vue au lycée.


                                • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 16 septembre 2013 17:59

                                  @Popov. Tout à fait d’accord avec vous. Merci du renseignement.


                                • cedricx cedricx 10 septembre 2013 15:15

                                  Un grand merci à l’auteur pour cet article absolument passionnant !!!


                                  • Kalmac 10 septembre 2013 16:44

                                    @ l’auteur,


                                    de nos jours, quasi tous les scientifiques du monde entier publient en anglais, seront-ils donc tous considérés comme des anglais de ce seul fait par les générations futures ?

                                    J’ai une idée pour vous, plutôt que d’utiliser le « terme générique » Arabe, je vous propose de pousser votre logique encore plus loin et de parler « d’Humain » pour désigner tous les peuples de toutes les religions... ce que vous perdez en précision vous le gagnez en universalisme.

                                    • popov 10 septembre 2013 17:19
                                      @Kalmac

                                      Relisez l’article, l’auteur prend la précaution de définir ce qu’il entend par mathématiciens arabes.

                                    • Kalmac 10 septembre 2013 17:48

                                      @popov,


                                      voici le passage de l’auteur qui m’a fait réagir : « Dans ce qui suit, nous désignons par le terme générique « arabe » l’ensemble des peuples et des savants dont les œuvres ont été écrites en arabe : ils furent Arabes, Persans, Berbères, Espagnols, etc. C’étaient des musulmans, des juifs, des chrétiens, et d’autres encore. »

                                      D’ou ma question taquine concernant les scientifiques du monde entier qui publient en anglais.
                                      Ce genre de raccourcis me touche plus particulièrement peut être parce que je suis d’origine berbère... toujours est-il que je suis allé faire un tour sur le site de l’auteur et 
                                      que j’ai été très agréablement surpris par les informations qu’on y trouve.

                                      • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 21:35

                                        Dans un espace aussi réduit, on ne peut pas tout détailler. Un article trop long devient vite rebutant, quelque soit son intérêt. La science est humaine et universelle.


                                      • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 septembre 2013 21:47

                                        Vous me prêtez des idées que je n’ai pas. Ou est-ce que je parle du mérite de l’islam dans cet article ? Pour plus d’info, allez donc voir
                                        http://numidia-liberum.blogspot.com/2013/01/le-cout-economique-de-la-religion.html
                                        et
                                        http://numidia-liberum.blogspot.com/2013/03/la-religion-est-un-sacre-business.html

                                        et tous les autres articles de mon blog. Vous n’y trouverez aucun mérite attribué à la religion, musulmane ou autre. Pour Omar Khayyam, vous trouverez aussi des choses positives que j’ai publiées.

                                        Je pensais écrire en français clair et compréhensible, mais beaucoup de commentaires, tels que le vôtre me font douter de la clarté de mes écrits. Je ferai des efforts. Promis.


                                      • paco 10 septembre 2013 23:11

                                         Merci, @l’auteur, passionnant de vous lire, comme à chaque fois
                                         ( de la part de quelqu’un qui a passé son Bac au Lycée Saint Géraud d’Aurillac, avant de flirter avec la fac de Cordoue...si,si...) 


                                        • Berran 10 septembre 2013 23:51

                                          Par Serpico (---.---.---.233) 10 septembre 18:15 

                                          " Les religieux musulmans ont joué le même rôle vis à vis des penseurs arabes que les philosophes grecs avec les ingénieurs : ils les ont carrément émasculés. "

                                          Vous pouvez donner des références sur l’émasculation des ingénieurs par les grecs ?


                                          • popov 11 septembre 2013 13:19
                                            @Berran

                                            Vous pouvez donner des références sur l’émasculation des ingénieurs par les grecs ?

                                            Serpico fait peut-être allusion à deux approches différentes : l’approche philosophique (Aristote) et l’approche expérimentale (Archimède).

                                          • Muslim 11 septembre 2013 10:27

                                            Un bel article sur une partie de l’Histoire de la Science = près de 50% de votes négatifs. On a la proportion d’abrutis sur AV, qui certainement sont passés de la première ligne à la dernière en 5 secondes. Faites le même travail sur les Indiens, les Chinois ou les Grecs, et vous approchez des 100% de votes positifs.

                                            Il y a un racisme évident là-dessous. 50% d’ânes (avec des œillères), c’est une proportion énorme, pour un article neutre qui confirme que oui, les Arabes ont aussi participé à l’essor des sciences. On peut amoindrir autant que l’on veut cette participation, mais l’article ne mérite jamais cet important rejet.


                                            • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 11 septembre 2013 12:16

                                              Cela montre bien que, bien que les sciences et les techniques aient fortement évolué, les mentalités moyenâgeuses persistent. Chez nous, ce sont les islamistes qui taxent les Occidentaux et les Juifs de tous les maux. En France, ce sont une bonne moitié de Français qui taxent les « arabes » et les « noirs » de leurs maux. Ils se conduisent comme leurs ancêtres du Moyen âge : le grand savant Al-Biruni devient l’archétype de l’âne aliboron, et le pape SylvestreII est taxé de satanisme car il a osé recommander quelque chose d’utile provenant de ces arabes. Ne sont pas sous-développés uniquement les gens du Sud, une bonne partie des gens du Nord en tiennent une bonne couche. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’insultes racistes que je reçois des deux côtés. Ce qui est rassurant, c’est que les gens qui insultent sont réellement des incultes : aucune analyse, aucune critique constructive,, rien. Même leur langage est primaire : ils ne maîtrisent même pas leur langue maternelle.Mais cela ne me décourage pas : la vérité est toujours bonne à dire pour les gens civilisés.


                                              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 11 septembre 2013 14:04

                                                Pffff.....C’est les japonais qu’ont inventé le « Zerro »....


                                                • popov 11 septembre 2013 14:17
                                                  J’ai compté 32 commentateurs. Il y a 40 votants sur l’article.

                                                  Il y a donc au moins 8 individus qui ne sont venus que pour voter, probablement pour moinsser.

                                                  Et je dis « au moins » parce qu’on peut supposer que l’auteur ne vote pas et que certains commentateurs, comme moi qui viens tout juste de me rappeler de plusser, oublient simplement de voter.

                                                  Qui sont donc ces votants fantômes ? Je ne parierais pas que ce sont tous des européens moyenâgeux. L’auteur a du froisser la susceptibilité de certains propagandistes assidus avec son article sur le chameau. Comme ils n’ont pas d’arguments à lui opposer, ils votent contre et se défilent au galop.

                                                  • popov 11 septembre 2013 15:03
                                                    @Aita Pea Pea

                                                    Pffff.....C’est les japonais qu’ont inventé le « Zerro »....

                                                    Ah oui, le Mitsubishi A6M Zero. 

                                                    Étonnant qu’un peuple sorti de son époque féodale arrive 72 ans après à construire l’avion le plus performant du monde dans sa catégorie !

                                                    Il y a des cultures qui valorisent l’habilité à fabriquer les choses correctement, d’autres qui la méprisent et qui seront encore dans quelques siècles incapables de manufacturer un boulon.

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