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Accueil du site > Tribune Libre > Les ariens, les cathares et nous

Les ariens, les cathares et nous

 

Parmi les différentes hérésies qui ont attaqué l’Eglise catholique au cours de son histoire, seul l’islam (1) et évidemment « la phase moderne », l’hérésie totale de la fin des temps, constituent de nos jours une menace. Tel est le point de vue d’Hilaire Belloc, historien anglais du XXème siècle, exprimé dans son essai « Les grandes hérésies » (2). Pourtant, les deux hérésies anciennes qu’il analyse aussi dans son livre, l’arianisme et le catharisme, ne se contentent peut-être pas de prendre la poussière sur les étagères des bibliothèques. Sous de nouvelles formes, ne sont-elles pas toujours agissantes aujourd’hui ? 

 

L’historien, dans un même geste net et vigoureux, nous décrit la naissance, l’évolution et pour certaines d’entre elles la mort des hérésies. Il les saisit dans toute leur épaisseur : culturelle, sociale, géopolitique, militaire, économique et, c’est ce qui m’intéresse le plus ici, philosophico-théologique et civilisationnelle. 

 L’arianisme.

L’hérésie arienne doit son nom à d’Arius, prêtre africain de langue grecque qui la professa vers les années 300.

Pour la comprendre, il faut déjà avoir à l’esprit la conception que l’Eglise catholique se fait de la nature du Christ, et son dogme de l’Incarnation. Le Christ, affirme-t-elle, est indubitablement un homme, et comme tout homme est né, a vécu et est mort. Mais elle proclame aussi qu’il est Dieu, incarné en homme. Le Christ catholique a donc deux natures : il est vrai Dieu et vrai homme. Il n’est ni un demi dieu, ni un surhomme, comme l’on peut en trouver légion dans les mythologies païennes.

L’ennui, c’est que cet enseignement ouvre sur un mystère impénétrable : deux natures dans une seule personne, c’est vertigineux pour la raison. Or l’esprit humain en général, et pas seulement celui de Descartes, aime à maîtriser ses idées. Il répugne souvent à être dépassé. En l’espèce, il ne manqua pas de gens raisonnables pour professer que le Christ était seulement un homme, avec des pouvoirs extraordinaires. D’autres pour dire qu’il était Dieu, avec une apparence humaine. L’arianisme, récapitula toutes ces théologies en professant ceci : « Jésus-Christ avait toute l’essence divine qu’on pouvait prêter à une créature, cependant il restait une créature.  » Arius « était prêt à concéder au Christ toutes sortes d’honneurs et de révérences, mais il se refusait à lui reconnaître sa pleine nature divine. » (3). Ces honneurs n’étaient pas petits, en effet  : « suprême agent de Dieu, un démiurge, (…) la toute première des émanations de l’Omnipotent », et autres « éminences possibles et imaginables » (4).

Passons sous silence les analyses de Belloc sur les lobbies puissants de l’époque qui soutinrent l’arianisme - l’armée, les aristocraties anciennes de l’Empire -, si ce n’est pour relever qu’il était branché à l’époque de se dire arien. Cela vous distinguait de la plèbe, en grande partie fidèle au catholicisme, en vous rangeant parmi les héritiers d’une haute culture païenne. Un petit peu comme pendant les guerres de Vendée, les grands bourgeois des villes, lecteurs des « philosophes » des Lumières, agitaient le drapeau de la Révolution pour ne pas ressembler aux paysans superstitieux et obscurantistes ; ou comme aujourd’hui il est beaucoup plus classe, dans les dîners en ville, de se dire bouddhiste que de se dire catholique.

Plus intéressante, à mon avis, est cette courte remarque : « Si ce courant animé par le rejet de la pleine divinité de Jésus-Christ l’avait emporté, l’ensemble de notre civilisation eût changé de visage. (…) de telles entreprises (…) conduisent infailliblement à la perte de ce lien direct entre Dieu et la nature humaine signifié par l’Incarnation. La dignité humaine est abaissée, l’autorité du Christ est affaiblie : il apparaît de plus en plus comme un homme, voire comme un mythe. » (5). Bref, notre civilisation serait redevenue païenne beaucoup plus tôt qu’aujourd’hui.

« Dépose tes colliers, fier Sicambre »

Me touche particulièrement ceci : « La dignité humaine est abaissée, l’autorité du Christ est affaiblie ». Cela renvoie à la question du pouvoir : comment une religion ou une philosophie permet - ou non - de protéger la dignité et la liberté de chacun, malgré les autorités auxquelles il est relié. Belloc ne développe pas cette problématique, mais m’a motivée pour extraire de ma bibliothèque et ouvrir le Clovis de Michel Rouche (6), qui m’avait passionnée dans ma jeunesse. Clovis, celui qui sauva l’orthodoxie catholique de l’arianisme dans la partie occidentale de l’Empire. On le sait, le fier Sicambre déposa humblement ses colliers – amulettes, supports de puissance sacrée - avant de recevoir l’eau du baptême. Ce faisant, il renonçait à la puissance du dieu Wotan, pour se livrer au pouvoir d’un étrange dieu qui « n’est point celui de la force magique, mais d’un amour offert et accepté » (7).

Cet abandon déraisonnable et politiquement hardi, voire téméraire, lui aurait été épargné, selon Michel Rouche, par l’arianisme : « la tentation arienne était celle de la facilité en raison du syncrétisme de cette position intellectuelle qui renforçait les pouvoirs païens du roi. » (8).

Pourquoi ? Ici, il faut raisonner serré : lecteur, accroche-toi ! D’abord, qu’en est-il du rapport entre les hommes et l’autorité divine ? Si le Christ n’est ni homme, ni Dieu, ce ne peut être en lui, dans une même personne, que Dieu s’unit à l’homme. « Il y a donc une coupure radicale entre Dieu, le Christ, avec ses grands pouvoirs d’un côté, et les hommes de l’autre. » (9). L’on aboutit ainsi à l’existence d’une divinité solitaire, toute puissante.

A l’inverse, le dogme de l’Incarnation présente un dieu qui, dans le Christ, se laisse librement tuer, épouse totalement la faiblesse humaine.

D’un côté la soumission à une toute puissance, de l’autre l’alliance avec un Amour qui rejoint des libertés.

Pour ce qui concerne le pouvoir politique, les conséquences sont capitales. Selon l’idéologie royale en régime catholique, surtout dans sa version médiévale, le monarque est christique. (J’ai bien écrit : selon l’idéologie, et malgré les tendances tyranniques que l’on pourra dénoncer chez tel ou tel roi de notre histoire, bien entendu). Cela signifie d’abord que le roi doit imiter l’humilité de Jésus, monté sur un ânon. Il doit être soumis à Dieu, mais aussi d’une certaine façon aux hommes, comme Jésus s’est fait serviteur de tous. La couronne d’épine vient s’ajouter à la couronne d’or, selon le geste bouleversant de Louis IX. Cela signifie aussi qu’en s’identifiant au Christ, le roi reste un homme, un pauvre homme parmi des hommes.

Un totalitarisme chrétien.

Au contraire, selon la conception arienne du pouvoir, au « Christ surhomme répond un roi tout-puissant. La liturgie arienne met d’ailleurs le roi à part : il communie toujours au sang du Christ dans un calice qui lui est spécialement réservé (…) Dans la Bible gothique comme dans la société, le Christ et le roi sont tous deux appelés frauja, en grec depotès, dont nous avons fait despote ! » (10.)

Notons aussi que le roi catholique est soumis au pouvoir spirituel de l’Eglise, qui le tient en lisière, tout en lui reconnaissant une autonomie dans le temporel. C’est la subordination sans confusion.

Par contre, le roi arien, avant les princes protestants, était chef de son église.

En somme, il « conservait tous ses pouvoirs, s’identifiait à l’Eglise, rassemblant ainsi en sa personne tous les pouvoirs, humains et divins, de coercition possibles. Au fond, l’arianisme était un totalitarisme chrétien. » (11).

L’idée d’un surhomme, d’un demi dieu, d’une entité grandiose à laquelle on prête « tous les attributs divins, la divinité exceptée » (12) n’a évidemment pas disparu avec l’arianisme. Elle a même connu un notable regain de santé depuis l’avènement de la modernité. Elle prend des formes variées, idoles toutes plus ou moins assoiffées de sang : Nation, Déesse raison, République, Prolétariat, Race supérieure, Démocratie. Et, depuis peu, jamais à court d’imagination, elle se fait machine dévoreuse d’âmes et de pensées : Noosphère, chère à Teilhard de Chardin (13) et à Google et, dernier avatar du surhomme, Trans-humanité.

Notons que toutes ces monstruosités englobantes sont servies - au point d’y être confondues - par des pouvoirs totalisants. Le prêtre Arius peut être fier : ses lointains disciples l’ont dépassé. 

Le retour de la gnose.

Albigeois, c’est ainsi que Belloc préfère appeler les cathares, fidèle en cela à la dénomination employée par l’Eglise pour désigner les hérétiques qui sévissaient en XIIème siècle dans le Midi de la France.

Je voudrais souligner seulement deux points.

D’abord, la profondeur métaphysique, non pas tellement du catharisme lui-même, mais de la question à laquelle il tente de répondre. Profondeur, et en même temps pourrait-on dire banalité, puisqu’elle interpelle tout le monde, ou presque, « jusqu’aux personnes jeunes et innocentes » (14). C’est tout simplement ceci : pourquoi souffrons-nous ? Pourquoi devrons-nous mourir ?

La réponse la plus simple, et la plus minable, consiste à évacuer la question. Remarque personnelle : c’est toute la tâche des sociétés occidentales contemporaines, qu’elles accomplissent efficacement.

Une autre est la philosophie de l’absurde. (La même année où Belloc publiait son essai, Sartre commettait La nausée.)

Plus nobles, selon l’auteur, sont le stoïcisme - « Encaisse avec le sourire » (15) - en Occident, et le bouddhisme - « Dissout ton égo » - en Asie.

La gnose, dont la doctrine des albigeois est la version médiévale en Europe, est encore une autre voie.

Le raisonnement est à peu près le suivant : puisque l’homme, malgré son désir du bien, est inévitablement conduit à mal agir la plupart du temps, il faut que le mal soit une chose toute-puissante. En fait, il y a un dieu du mal, comme il y a un dieu du bien. Du premier provient le monde matériel, les corps et leurs désirs, la souffrance ; du second le monde spirituel, les âmes, la félicité.

Inutile de préciser qu’une telle doctrine contredit à angle droit le catholicisme, pour lequel le Dieu unique et créateur de l’univers visible et invisible est bon, et que toute sa création – y compris bien sûr la matière et la chair - est bonne.

Passionnante est l’évocation par Belloc des conséquences pratiques d’une telle vision du monde.

Paradoxalement de la part de ces assoiffés de pureté spirituelle que sont les cathares, elle peut déboucher sur une profusion d’actes délibérément commis pour faire le mal : « puisque nous étions tous sous l’emprise d’une force aussi irrésistible que celle du bien, il était vain de chercher à y résister ; d’ailleurs, les actes en question n’étaient-ils pas en fin de compte soit inéluctables, soit tout simplement dérisoires ? » (16) L’on pense aussitôt à un certain marxisme, certes aujourd’hui démodé, condamnant l’oppression universelle, loi de l’Histoire, mais applaudissant à la dictature féroce – inéluctable - du prolétariat. Ou à un certain libéralisme mâtiné de darwinisme qui, prenant pour acquis que l’humanité est le champ de bataille de la sélection naturelle, estime légitime que les plus doués et les plus travailleurs s’abstiennent de toute charité envers les « pilleurs », « poux », « imitations d’humains », « lie » « vermine » ou « zombies », selon les doux mots d’Ayn Rand (promotrice de « l’éthique de l’égoïsme »), et autres « parasites » qui ne produisent pas la richesse. Ou encore, moins sophistiquées, les bravades entendues tous les jours au bistrot de mon quartier : « de toute façon le monde est totalement pourri, alors autant s’y vautrer franchement ». J’allais oublier ceux qui insultent le mâle blanc et tout ce qu’il a produit, jusqu’à vouloir allumer des bûchers avec l’œuvre de Platon - au nom de l’antiracisme.

Toute naissance est une mauvaise nouvelle.

Autre attitude : le sexe, le vin, les viandes grasses et la joie des banquets sont des abjections. Version actuelle : le sexe est un rapport de domination patriarcale, le vin conduit aux violences conjugales, et la consommation de viande participe à la cruauté du monde.

Ou encore : le refus de procréer. Parfaitement logique puisque toute naissance est une mauvaise nouvelle, un être de chair qui vient ajouter sa présence au malheur du monde. Aujourd’hui : l’homme - animal dépravé dont l’alimentation, la respiration, la défécation, et le rejet de Co2 et de plastique polluent le monde - mérite son extinction.

Bien sûr, dira-t-on, ces excès délirants restent marginaux. Et, globalement, notre modernité matérialiste valorise au contraire le monde, le seul en lequel elle croit, ses nourritures terrestres, le progrès de l’humanité vers un bonheur ici-bas - et d’ailleurs porte presqu’exclusivement son intérêt sur l’aménagement du monde par la technique.

Oui, mais justement. « La dynamique de transformation du monde par la technique moderne ne peut être vraiment saisie si l’on ignore, explique Olivier Rey, sa dimension spirituelle : le gnosticisme moderne, c’est la séparation de l’esprit et de la matière qui devient, au gré des moyens d’action conférés par la technique moderne, impérialisme de la volonté, impatience devant tout donné, désir illimité de maîtrise et de contrôle. » (17)

Le projet moderne n’est pas du tout matérialiste, il faut bien se le mettre dans la tête. Il est idéaliste. Il n’accepte pas le monde matériel, l’aime encore moins : il recherche l’accroissement infini de la puissance de l’esprit humain sur celui-ci.

Fabriquer de la viande artificielle, non animale donc plus propre ; déconstruire le masculin et le féminin, ainsi que la filiation biologique ; reprogrammer par l’ingénierie numérique et génétique, non plus seulement les plantes et les animaux, mais aussi l’homme, jusqu’à rêver de le faire quitter son corps mortel pour un cyber espace immortel ; n’est-ce pas reconnaître que le monde qui nous est donné, le monde naturel, est si irrémédiablement mauvais qu’il doive toujours être déconstruit, refabriqué, remplacé, fui ?

Bref, une « menace qui faillit bien dissoudre notre culture de l’intérieur » (18) a certes été anéantie par les chevaliers de Simon de Montfort en 1213 à Muret, près de Toulouse, mais l’indestructible esprit gnostique triomphe plus que jamais. 

 

 Notes :

  1. Voir mon article : https://beta.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-heresie-islamique-245058
  2. Publié en 1938. Pour la traduction française : « Hilaire Belloc, Les grandes hérésies, Artège, 2022. »
  3. Ibid. p.66.
  4. Ibid. pp.67-68.
  5. Ibid. p.79.
  6. Michel Rouche, Clovis, Fayard, 1996.
  7. Ibid. p.264.
  8. Ibid. p.284.
  9. Ibid. p.265.
  10. Ibid.
  11. Ibid. p.266.
  12. Hilaire Belloc, ibid. p.66.
  1. « la Noosphère tend à se constituer en un seul système clos, −où chaque élément pour soi voit, sent, désire, souffre les mêmes choses que tous les autres à la fois. Une collectivité harmonisée des consciences, équivalente à une sorte de super-conscience » (Teilhard de Chardin, Phénomène humain, 1955, p.279).
  2. Hilaire Belloc, ibid. p.155.
  3. Ibid. p.156.
  4. Ibid. p.158.
  5. Olivier Rey, Une question de taille, Stock, 2014, p. 221.
  6. Hilaire Belloc, ibid. p.171.

 


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39 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 28 novembre 2022 10:40

    Doit-on voir le wokisme comme une réincarnation des cathares !? smiley


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 11:03

      Il y a mille manière de comprendre la GNOSE. LA mienne est celle inscrite sur le fronton de Delphes : connais-toi toi-même. Ou le vitriol des alchimistes. 

      En Alchimie V.I.T.R.I.O.L. est une très ancienne formule, plus exactement l’acrostiche latin de : Visitae Interiorae Terrarum Rectificando Invenies Ocultum Lapidem.

      Traduction : Visite l’intérieur de la terre, et en rectifiant, tu découvriras la pierre cachée des Sages.

       


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 11:08

        Étymologie. (1697) Du grec ancien γνῶσις , gnôsis (« connaissance »). Le fait de considérer l’homme à la naissance comme mauvais est une dérive..... L’homme à la naissance est comme l’animal. Personne ne dire qu’un animal est bon ou mauvais. C’est un psychopathe uniquement pré-occupé de sa survie.... MAis on ne peut parler de « mal » dans ce cas, puisquà ce stade, l’enfant n’est pas capable d’intospection. Le mal est toujours lié à l’aveuglement sur nos actions. Mais ce n’est pas par hasard qu’on estime qu’un enfant ne peut être jugé et qu’il doit attendre 18 ans (ou 16, je ne sais plus)..


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 11:12

          Le catharisme, comme les esseniens, sont des névrosés obsessionnels qui voient le mal partout. ET SURTOUT : venant des femmes....... Le problème des catholique est inverse : ils ont tendance à absoudre un peu trop facilement. Il suffit de se confesser et on peut recommencer. Qui ne connaît les les sketches où la mafia va à la messe et se confesser pour ensuite rentre dans une voiture avec des armes dans le coffre....


          • Yann Esteveny 28 novembre 2022 11:30

            Message à Madame Estelle Floriani,

            Bravo pour ce nouvel article remarquable ! Le sujet est profond et difficile mais vous le présentez très bien ! Il est assez incertain que votre article soit apprécié à sa juste valeur par le public d’Agoravox mais qu’importe !

            Pour résumer tout cela à l’extrême pour les païens locaux aussi pressés que superficiels, l’acceptation de l’union hypostatique est la clé pour percevoir comment l’action et l’esprit peuvent et doivent se concilier parfaitement.

            Respectueusement


            • Estelle Floriani 28 novembre 2022 11:31

              Décidemment, mon orthographe manque de fermeté. Dans mon chapo : « seul l’islam et évidemment la phase moderne (...) constituent de nos jours une menace ». Il fallait bien sûr écrire : seuls. Les modérateurs de agoravox peuvent-ils corriger ?


              • njama njama 28 novembre 2022 11:37

                Les hérésies anciennes pour les nuls, illustration shématique

                https://img.over-blog-kiwi.com/1/46/43/03/20170403/ob_05d47b_heresies.png


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 11:40

                  le matérialisme et la spitualite. Pour ceux qui connaissent l’arbre de séphirots, c’est assez clair. La meilleure voie est celle du tronc, du milieu. Dite celle de la modération. La première sephira est celle de la spirtualité appelée KETHER. Et la dixième, le fameux YOD en hébreux, est le Malkuth, la terre ou le matérialisme. L’équilibre consistant à passer du Malkuth au Kether. En passant par YESOD (la lune, Tipheret (le soleil). La ténébreuse 11ème, le DAATH (pluton où le passage aux mystères d’Eleusis, ou l’enfer de Perséphone), puis KETHER. ou nous lison ETHER (spiritualite). Comme le nerf sympathique et parsympathique, il s’agit d’in va et vient entre Malkuth (la chair) et le spîrituel : l’ETHER.  Le 1 , c’est l’alpha ou Aleph. 

                  1. ALEPH, le Roi et la Reine

                  - Valeur numérique : 1

                  - Elément : Air 

                  - Corps : poitrine

                  - Signification : Le Boeuf (bête à cornes)

                  - Rayonnement : Une Rose épanouie, rouge foncé et or

                   

                  Notions - Clefs :

                   - Le Commencement

                   - L’Unité parfaite

                   - Le Silence

                   - Prendre Conscience de notre Royauté

                   - Le Père

                  Malkuth étant alors : la mère.... http://soleildelumiere.canalblog.com/archives/2013/01/10/26103999.html

                  Important : Aleph est associé au poisson (symbole christique) : l’eau divine de Poséidon ou Neptune..... L’eau et l’air donnent l’ETHER cher aux alchimistes. LA quintessence. Le Yod opposé au signe de la vierge. Signe de terre. Pour les grecs, la tetraktis ou nombre 10 est le nombre le plus élevé.... (Grèce : religion orthodoxe). Ain soph. La grande Sophie (Sofia : sagesse). 


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 11:45

                    La question : les cathares était-ils alchimistes..... ? Complexe : Rabelais me semble nous appoeter la réponse. Lire la revue ATLANTIS : 

                    Collectif ‎
                    ‎Rabelais était-il alchimiste ? / Cathares et Catharisme (III - Aperçus historiques) / Quelques aspects symboliques du Serpent. 

                    Association Atlantis - Archéologie scientifique et traditionnelle - N° 262 (1970) - N° 256 (1971) - N° 288 (1976), 1970-1971-1976, 3 vol. in-8, pp. 247-324 - pp., 186-248 - pp. 251-316, illustrations, bon état. ‎

                    Référence : QWA-16127


                    • njama njama 28 novembre 2022 11:54

                      La Révélation coranique a mis fin à un grand nombre d’hérésies issues des débuts du christianisme qui prospéraient avant l’Hégire.

                      Interview de Dolors Bramon arabiste et historienne spécialiste de l’époque médiévale par Alex Ansfruns Journaliste à Investig’Action

                      (...) Vous êtes spécialiste du Moyen-Âge, sur lequel est véhiculée la même idée : que l’islamisation a été imposée depuis l’extérieur, à la suite d’une invasion… Mais vous affirmez, au contraire, qu’il s’agissait d’un fait civilisationnel et que la population a accepté l’islam. Alors, comment l’islam est-il arrivé dans l’Espagne wisigothe ?

                       De fait, dans la période postérieure à l’invasion, on a ouvert la porte à une religion ayant des valeurs supérieures aux valeurs de l’Hispanie wisigothe. Cette dernière était un désastre : des enfants qui quittaient leur foyer, des esclaves qui s’échappaient, des femmes mises enceintes par l’évêque… Il est alors arrivé une civilisation qui était une civilisation clairement supérieure.

                      Et en tant que religion, il est beaucoup plus facile d’accepter l’existence d’un Dieu unique, sans dogmes, que d’accepter la croyance chrétienne d’un Dieu unique qui découlerait de trois personnes. C’était aussi beaucoup plus facile que de croire en une mère de Dieu qui, jusqu’à je ne sais quand, était en péché originel et qui un jour a été déclarée « immaculée » par un concile. Autre dogme, celui de l’Eucharistie qui dit que le fils de Dieu se transforme en pain et que lorsque tu manges ce pain, tu manges sa chair… Tout cela est plus difficile à accepter qu’un seul Dieu créateur, et que nous sommes tous égaux devant lui, etc. Il est plus facile de comprendre l’islam. Je ne suis pas en train de dire que c’est une religion facile.

                      De plus, ce qui nous a été enseigné à tous depuis le franquisme, que l’Espagne romanisée s’est christianisée, n’est pas vrai. L’intégralité de la population hispanique n’a pas été christianisée : le christianisme était présent dans les grandes villes et tout au long des voies de communication. En conséquence, il y avait en Espagne celui qui adorait le soleil, la lune ou les étoiles. Des individus sont alors arrivés en disant : “il n’y a qu’un seul Dieu créateur”, et c’est beaucoup plus rationnel que de croire en un polythéisme. Pour le cerveau humain, il est plus facile d’admettre un seul Dieu. Cela ne signifie pas que tout le monde doive l’admettre, mais c’est plus rationnel.

                       (...)
                      http://www.investigaction.net/fr/dolors-bramon-nous-sommes-tres-mal-eduques-aux-questions-de-lislam/


                      • Pascal L 29 novembre 2022 22:37

                        @njama
                        « La Révélation coranique a mis fin à un grand nombre d’hérésies issues des débuts du christianisme qui prospéraient avant l’Hégire » Oui, l’islam a synthétisé toutes ces hérésies qui n’avaient plus lieu d’exister. A titre de preuve, je lis dans le Coran des textes issus des évangiles apocryphes qui étaient les livres fondamentaux de ces hérésies.

                        Par exemple, le Coran partage avec les apocryphes chrétiens de nombreuses scènes de vie de Marie et d’enfance de Jésus : 

                        • Station sous un palmier dans la Sourate XIX, Marie, 23 (Évangile du pseudo-Matthieu)
                        • Jésus parle au berceau dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 41 et la Sourate XIX, Marie, 30 (Évangile arabe de l’Enfance)
                        • Jésus anime des oiseaux en argile dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 43 et la Sourate V, La Table servie, 110 (Évangile de l’Enfance selon Thomas)
                        • Consécration de Marie dans la Sourate III, La famille de ’Îmran, 31 (Proto-évangile de Jacques)
                        • Vie de Marie au Temple dans la Sourate III, La famille de ’Îmran, 32 et la Sourate XIX, Marie, 16 (Proto-évangile de Jacques)
                        • Généalogie noble de Marie, issue des grands patriarches, dans la Sourate III, 33-34 (Proto-évangile de Jacques I : 1)
                        • vœu d’Anne dans la Sourate III, 35 (Proto-évangile de Jacques IV : 1)
                        • Naissance de Marie dans la Sourate III, 36 (Proto-évangile de Jacques V : 2)
                        • Dieu accepte la consécration de Marie dans la Sourate III, 37 (Proto-évangile de Jacques V : 1)
                        • Éducation exemplaire et sans tache de Marie dans la Sourate III, 37 (Proto-évangile de Jacques V : 1)
                        • Marie adoptée par le prêtre Zakarie dans la Sourate III, 37 (Proto-évangile de Jacques VII : 2-3 et VIII : 1)
                        • Les anges apportent la nourriture à Marie dans la Sourate III, 37 (Proto-évangile de Jacques VIII : 1)
                        • Zakarie devint muet dans la Sourate III, 41 (Proto-évangile de Jacques X : 2)
                        • Les anges exaltent Marie dans la Sourate III, 42 (Proto-évangile de Jacques XI : 1)
                        • Le tirage au sort pour la prise en charge de Marie dans la Sourate III, 44 (Proto-évangile de Jacques VIII : 2-3 et IX. 1)
                        • L’Annonciation faite à Marie dans la Sourate III, 45-47 (Proto-évangile de Jacques XI : 2-3)


                        La théologie de ces hérésies est connue par les nombreux textes des premiers siècles sur les hérésies : Justin de Neapolis, Hégesippe, St Irénée, Tertullien, Origène, Eusèbe de Césarée, Epiphane de Salamine, St Jérôme… lire « Les disciples Juifs de Jésus — du premier siècle à Mahomet » de Dominique Bernard.

                        Il est bien évident qu’aucun de ces Evangiles apocryphes ne peuvent être considéré comme décrivant authentiquement la vie et les paroles de Jésus. Ils ont été écrits au plus tôt à la fin du IIème siècle et contiennent de nombreuses erreurs montrant que ces textes n’ont pas été écrits par des témoins directs.



                        • njama njama 28 novembre 2022 12:05

                          Sur la question de la divinité de Jésus (Christos signifiant l’Oint) la récente Révélation d’Arès nous apprend et restitue de très belle manière une ÉBLOUISSANTE reconnaissance de la Divinité de Jésus, mais pas telle que nous l’ont dictée les théologiens et dogmes chrétiens, à savoir qu’elle n’était pas innée, congénitale, de naissance, il était homme... je cite :

                          (Év. 2/ 11-13) "Je suis Celui Qui a parlé par Jésus, Mon Second Fils, celui qui, après Élie, déjà glorifié, a renoncé au vœu d’Adam de dominer la terre et les nations pour le prix d’un tombeau glacé où M’attendre,
                          et qui fut plus glorifié encore. Celui que J’ai oint Moi-même. Celui dont J’ai effacé la tare à cause de ses exploits pour mettre ses pas dans Mes Pas, pour aimer Mon Peuple, en effaçant des registres de César son nom et le nom de sa mère des registres du temple, pour qu’il n’ait plus de génération, pour que sa mère restât une jeune fille, qu’aucune inscription de fiançailles ne demeurât,
                          pour l’enlever à tout ascendant et le faire entrer dans Ma Maison Royale, en faire un Dieu en le fondant en Moi sans retour"

                          (Év. 32/ 3-5) "Un espace plus long qu’un rayon de soleil va de Jésus au Christ ; la distance infinie qui sépare la terre du Ciel il l’a parcourue, parce qu’il a mis ses pas dans Mes Pas, il ne s’En est jamais écarté, il s’est embrasé de Mon Amour pour l’homme, son frère, et comme une fumée pure il s’est élevé vers Moi ; il a accompli en un an, le temps d’un battement d’ailes, ce que le monde pour son salut accomplit dans les siècles des siècles.
                          Je l’ai fondu en Moi ; J’en ai fait un Dieu ; il est devenu Moi. Quelle intelligence d’homme, faible lumignon, peut comprendre cela ?"


                          • njama njama 28 novembre 2022 12:17

                            Pour le Grand Reset spirituel (pas celui de Klaus Schwab et du gourou Yuval Noah

                            Harari) il y a la Révélation d’Arès, une mise à jour pour ce vieux christianisme essoufflé, décati, souffreteux, polymorphe, et de manière plus général pour la Spiritualité en Occident...

                            Sa première partie nommée Évangile (des Christophanies en 1974) est plus spécifiquement à destination de l’occident chrétien. La seconde nommée « Le Livre » (Théophanies en 1977) est plus générale dans la continuité des monothéismes.

                            Chaque croyant pourrait s’y retrouver... L’ensemble peut s’adresser également aux athées, aux agnostiques, nommés « les scandalisés », ou « les frères des steppes », ceux qui ont été dégoutés de la religion, des malices de ses prêtres, intoxiqués par les amphigouris théologiques qui détournent du Vrai. Ils pourraient y puiser de la sagesse, et un renouveau existentiel...

                             "..., tu aideras l’opprimé contre l’oppresseur, le spolié contre le spoliateur ; avec tes frères des steppes, ceux qui ne prononcent pas Mon Nom, tu établiras l’équité. Mieux vaut qu’elle s’établisse sans Mon Nom plutôt qu’en Mon Nom règne ce que J’ai en horreur. » (28/10-11)

                            Pas besoin de sortir un €uro pour la découvrir, elle est ici en ligne, On la trouve chez les libraires éditée en français, en bilingue anglais — français , et bilingue allemand — français (Die Offenbarung von Arès).


                          • njama njama 28 novembre 2022 14:08

                            Le Coran dans sa Sourate 3 évoque aussi cette « élévation », de même (Verset 59) que Jésus était homme, comme Adam

                            55. (Rappelle-toi) quand Allah dit : "Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n’ont pas cru et mettre jusqu’au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c’est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi vous vous opposiez.

                            59. Pour Allah, Jésus est comme Adam qu’Il créa de poussière, puis Il lui dit « Sois » : et il fut.

                            Tous les chrétiens ne sont pas trinitaires...

                            La révélation coranique était venue rectifier cette erreur dogmatique, et si l’on lit bien le Verset (sourate 4 V. 171), il dit juste « Ô Gens du Livre, [...] Ne dîtes point : »Trois« . Finissez-en, c’est meilleur pour vous. Certes, Allah Est un Dieu Unique. »

                            Très explicitement le Verset réaffirme d’une part le monothéisme strict de la religion des Israélites, d’autre part il n’en en rien une condamnation de cette croyance, et n’empêche pas d’y croire. Il signifie seulement que cette croyance est de peu d’intérêt (spirituel ?). D’où, la tolérance séculaire des musulmans envers les Gens du Livre désignant à ce sujet les chrétiens plus particulièrement qui ne leur interdit pas de conserver leur croyances et de pratiquer leur rites.



                          • Pascal L 29 novembre 2022 22:45

                            @njama
                            La révélation d’Ares est un apocryphe du XXème siècle. Un peu trop tard pour se souvenir...
                            Ce n’est même pas un texte chrétien mais c’est une hérésie gnostique qui n’intéresse pas grand monde. Je n’ai jamais rencontré dans la vrai vie quelqu’un qui basait sa croyance sur ce texte.
                            En fait, vous ne croyez en ce texte que parce qu’il conforte vos propres croyances, mais cela reste une croyance. Il faudrait que Dieu viennent en personne confirmer ce texte comme il le fait pour les quatres Evangiles de la tradition des apôtres.


                          • Laconique Laconique 28 novembre 2022 12:10

                            Merci pour cet article très intéressant.


                            • SilentArrow 28 novembre 2022 12:25

                              @Estelle Floriani

                               

                              Clovis, celui qui sauva l’orthodoxie catholique de l’arianisme dans la partie occidentale de l’Empire.

                              Pas sûr que Clovis ait entrevu la portée théologique de sa conversion.

                              En se convertissant au catholicisme, il devenait de fait un allié de l’empereur, ce qui lui permettait de taper impunément sur tous ses voisins arianistes (les Burgondes devenus vos gentils Bourguignons, les Wisigoths établis dans leur royaume de Toulouse et même les Ostrogoths installés en Italie avec l’accord réticent de l’empereur) et d’agrandir ainsi ses territoires à leurs dépens.


                              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 12:41

                                @SilentArrow Relire les Burgraves de Victor Hugo...


                              • eau-mission eau-mission 28 novembre 2022 13:25

                                De 1938 datent donc la nausée et son antidote. En France, il a fallu se remettre tout seul de la première : Sartre prenait sciemment toute la place.

                                En français du sud recevant avec circonspection votre « sévissait l’hérésie cathare », j’aurais aimé, rien que pour le plaisir, un petit coup de pied au protestantisme anglais, et un avis sur l’aventure des Templiers dans ce panorama historique. Juste pour l’animation des débats.

                                Devrai-je écarter le mot « noosphère » si son inventeur disait vraiment : « je suis celui qui se représente lui-même ». Dommage. Je cherche un mot qui postulerait que l’accès à l’altérité passe par une entité extérieure aux êtres en relation.


                                • Estelle Floriani 29 novembre 2022 08:11

                                  @eau-mission
                                  Mon article se fait l’écho, fidèle j’espère, du livre d’Hilaire Belloc. Mais, cela ne vous a pas échappé, ma sympathie va aux thèses de l’auteur. D’où mon « sévissait l’hérésie cathare », assez peu neutre j’en conviens. J’en demande pardon pour votre identité méridionale. 
                                  L’histoire des Templiers sortait de mon sujet.
                                  Par contre, la question du protestantisme (et pas seulement anglais) est traitée par Belloc dans le même ouvrage, au titre d’une des grandes attaques contre l’Eglise catholique. J’aborderai ceci dans un article à paraître très prochainement. 
                                  A bientôt, donc. 


                                • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 08:49

                                  @Estelle Floriani

                                  Merci pour la réponse.

                                  Ma remarque n’était que de forme ; un lecteur attentif a compris votre point de vue en arrivant sur ce passage, et s’il en est là c’est qu’il l’a admis.

                                  J’attends votre prochain article avec intérêt.

                                  Vous ne connaissez peut-être pas Chatillon-Coligny. On y trouve à la suite l’une de l’autre : la rue de l’enfer et la rue du paradis. Une histoire de prélèvement de l’impôt, je crois.


                                • SilentArrow 28 novembre 2022 13:48

                                  @Estelle Floriani

                                  C’est Tertullien, un théologien berbère de Carthage qui a été l’ingénieur principal de la doctrine de la Trinité en langue latine. Il a aussi été un adversaire du gnosticisme de Macion.

                                  D’autres qu’Arius, ont proposé des doctrines de la Trinité différentes de celle qui a finalement été retenue sous le règne de Constantin. Pour n’en citer qu’un, Nestorius, patriarche de Constantinople au Ve siècle.

                                  Les tribus germaniques autorisées par l’empire à s’installer en deçà du Danube et qui comprenaient entre autres les Wisigoths, les Ostrogoths, les Burgondes et les Vandales, ont été converties au christianisme au VIe siècle par le moine arianiste Wulfila qui leur a créé un alphabet et leur a traduit la Bible. Les trouvant suffisamment belliqueux, ils s’est cependant bien gardé de leur traduire le Livre des rois. Manque de chance pour ces Germains, ils sont automatiquement devenus hérétiques au moment où l’église a rejeté la doctrine d’Arius.


                                  • SilentArrow 28 novembre 2022 16:13

                                    @SilentArrow
                                     

                                    ...ont été converties au christianisme au VIe siècle...

                                    Lire « au IVe siècle »

                                  • njama njama 28 novembre 2022 15:29

                                    Puisque l’auteure se questionne, que peut-être même elle serait « complotiste » allez savoir (?)... dans notre époque

                                    En admettant que la proposition (hypothèse) B le Coran serait Révélation (d’Essence Divine forcément, ou à minima Angélique...) , qu’il découlerait de la proposition A « d’un corpus des (seuls) textes canoniques », A étant lui-même de composition incomplète et de texture douteuse (Lettre de Saint-Jérôme au pape Damas...) , dans la logique des choses B l’est, le serait aussi...
                                    On ne sort pas du problème qui se mange la queue...

                                    Or la position de l’Église est la même depuis plus de mille ans, la polémique islamo-chrétienne s’étant instaurée dès le VIII° s, ce n’est que vers 1143, soit 5 siècles après l’Hégire, que Pierre le Vénérable le fit traduire en latin par Robert de Rétines, moine de l’Ordre de Cîteaux [traduction partielle en fait] :

                                    pour démontrer que c’est un FAUX (des fast-checkers avant l’heure), assimiler Mahomet à un « illuminé », un hérétique, et par conséquent B ne fut, n’est jamais lue comme une «  Révélation » à part entière avec tout ce que cela suppose d’intervention de Nature Divine..., et dont on peut (pourrait) subodorer (si l’on est croyant, un tant soit peu) le postulat que Dieu ne se contredisant pas, elle ne viendrait ni contredire le Messianisme de Jésus, ni la Thora dont ce magnifique galiléen se revendiquait... «  :

                                    Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » Mt 5:17
                                    Au lieu de s’intéresser aux nombreuses, profondes au plan spirituel, et immenses analogies, l’exégèse (catholique surtout) depuis des siècles pinaille sur des différences et quelques points doctrinaux, dogmatiques !... étouffer l’embryon dans l’œuf...


                                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 15:34

                                      Vous aurez saisi que KETHER signifie Couronne...... et donc CORONA.....


                                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 28 novembre 2022 15:45

                                        Selon le texte que j’ai posé et mon intuition (cerveau droit) 2026, Sera la date du GRAND CHANGEMENT.


                                        • njama njama 28 novembre 2022 15:45

                                          Mouhamad est reconnu comme prophète dans la Révélation d’Arès (cité + haut, et en ligne  ici ) dont la 1° partie nommée « Évangile » s’adresse très particulièrement à l’évidence à la "sphère d’Occident« [ en témoignent tant le corpus, que le langage »évangélique" si singulier...] que les Versets 5/6-7 ci-dessous.

                                          Pour la résumer,en peu de mots, je dirais qu’elle trace un « update  » pour le christianisme qui a bien besoin d’un nouveau Souffle spirituel car il dépérit à vue d’œil, s’éteint ...

                                          > « Je suis Celui Qui a parlé par Mouhamad, le briseur d’idoles ... » (2/9)
                                          > "Vois, Je trace la lisière du Champ où Je t’envoie : du côté du soleil à midi jusqu’où descendent les frimas en hiver ; du côté opposé jusqu’où flottent les glaces en été ; au levant jusqu’où se dresse l’étendard de Mouhamad ; au couchant jusqu’aux îles de corail.
                                          Comme J’avais envoyé Mes Disciples aux nations d’Israël Je t’envoie aux nations que borne la lisière que tu as vue, pas au-delà.« (5/6-7)
                                           »Mouhamad, Mon Messager venu avant toi a enseigné que Jésus n’est pas Dieu, que ceux qui croient cela sont impies.
                                          Ma Main a oint les lèvres de Mon Messager ; son enseignement est vrai : l’homme Jésus n’est pas Dieu ;
                                          c’est le Christ Qui est Dieu, c’est Moi né de Jésus né de Marie.
                                          Un espace plus long qu’un rayon de soleil va de Jésus au Christ ; ... " (32/1-3)

                                          Après, libre à chacun de douter que ces paroles (récentes) ont été divinement « Révélées » mais c’est une autre question...à chacun de se faire une opinion ...

                                          Cette Révélation a grand souci de votre libre arbitre, de votre Liberté, don du Créateur.

                                          Qu’elle vous inspire...

                                          très fraternellement, njama


                                          • SilentArrow 28 novembre 2022 15:47

                                            Heureusement que Marie n’a pas accouché de jumeaux. Ils aurait fallu inventer une quaternité au lieu d’une trinité. Et la quaternité de Jung serait devenue une quinquinité. On serait un cran plus haut dans la complication.


                                            • njama njama 28 novembre 2022 16:11

                                              C’est inutile et peine perdue (comme l’histoire l’a confirmé) d’opposer le christianisme à l’Islam, suivent les mots sortis de l’Évangile.

                                              Actes des apôtres (5/34-40), paroles de Gamaliel devant le sanhédrin ...

                                              "Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu.Ils se rangèrent à son avis."



                                              • njama njama 28 novembre 2022 16:13

                                                Quand la France interdisait la diffusion du Coran, jugé trop ... tolérant !

                                                On apprend donc dans ce livre du grand spécialiste américain John Tolan – Mahomet l’européen : histoire des représentations du Prophète en Occident (chez Albin Michel) – que la France au XVIe siècle avait interdit le Coran car il était, selon le clergé de l’époque, jugé trop tolérant ! Étant donné que le texte coranique n’a pas changé depuis et que l’histoire non plus, comment se fait-il que l’islam soit devenu en Occident, via une propagande extraordinairement efficace, la religion la plus intolérante de l’histoire humaine ? Il y a comme quelque chose qui cloche non ?

                                                La France catholique en guerre contre le protestantisme, interdisant la liberté religieuse, censura la Coran qui était jugé trop tolérant envers les autres religions et qui fournissait a leurs opposants les arguments nécessaires pour réfuter leurs dogmes et leurs pratiques

                                                Les catholiques craignent également une alliance entre protestants et ottomans, les protestants combattus par les catholiques pouvaient trouver refuge et liberté de culte chez les Ottomans qui acceptaient la liberté religieuse quand l’Europe était plongée dans l’intolérance et luttait contre la diversité religieuse.

                                                Face à ce danger et désireux de lutter contre l’administration grandissante dont les Turcs et leur tolérance religieuse étaient l’objet, le Coran qui fournissait aux opposants du christianisme des arguments contre leurs dogmes et leurs pratiques fut interdit dès 1564, mais il continuait à être diffusé et apprécié par des intellectuels aussi divers que Guillaume Postel, Joseph Scaliger ou Montesquieu.

                                                https://www.lelibrepenseur.org/quand-la-france-interdisait-la-diffusion-du-coran-juge-trop-tolerant/


                                                • SilentArrow 29 novembre 2022 00:36

                                                  @njama
                                                   

                                                  comment se fait-il que l’islam soit devenu en Occident, via une propagande extraordinairement efficace, la religion la plus intolérante de l’histoire humaine ? Il y a comme quelque chose qui cloche non ?

                                                  Il n’y a rien qui cloche.

                                                  Au XVIe siècle, le christianisme étant très intolérant. Par comparaison, l’islam paraissait très tolérant.

                                                  Depuis, le christianisme est devenu plus tolérant et l’islam a connu la naissance du wahhabisme. Par comparaison, l’islam paraît maintenant très intolérant.

                                                  Avec ou sans propagande extrêmement efficace.


                                                • njama njama 28 novembre 2022 16:25

                                                  Les tentatives de discréditer l’islam pour le réfuter ne sont pas nouvelles, « dans la polémique islamo-chrétienne qui s’instaura au VIII° siècle, l’attention des auteurs byzantins se concentra sur quelques points essentiels, comme la christologie, la mariologie, l’éthique sexuelle et l’absence de miracles accomplis par Mahomet » (Régis Blachère, le Coran, Introduction p.8, Que sais-je ? PUF)

                                                  MILLE ANS APRÉS L’HÉGIRE, l’attitude de l’Église était encore à la réfutation
                                                  ibid Régis Blachère, le Coran... p. 10 -11 :

                                                  "Par l’esprit qui anima son auteur [André du Ryer, consul de France au Caire en 1630] elle [la première traduction en françois du Coran, faite intégralement sur le texte arabe et publiée en 1647 *] trancha avec tout ce qu’on pouvait lire au milieu du XVII° siècle au sujet du Coran ; elle ne visait plus en effet à être un élément polémique contre l’Islam, mais se présentait comme un livre proposant d’informer honnêtement le lecteur. A cet égard elle s’opposait donc à une autre tendance, encore représentée dans la seconde moitié de ce siècle, d’abord par la traduction latine, restée inédite, du moine franciscain Germain de Silésie, écrite entre 1650 et 1665, et plus tard par la savante traduction, accompagnée du texte arabe, publiée à Padoue e, 1698 par Ludovico Marraci ; ces deux travaux se placent en effet dans la ligne même de l’École tolédane, puisqu’ils sont une réfutation de la religion islamique, vue à travers l’enseignement du Coran ; ...

                                                  * L’Alcoran de Mahomet, translaté d’arabe en françois par le sieur Du Ryer, sieur de la Garde Malezair (1647)

                                                  https://books.google.fr/books?id=CL9RAAAAcAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false


                                                  • the clone the clone 29 novembre 2022 08:02

                                                    Moi on m’a toujours dit tu n’arriveras arien dans ta vie ......


                                                    • Jean Keim Jean Keim 29 novembre 2022 09:09

                                                      Je vous cite : « Parmi les différentes hérésies qui ont attaqué l’Eglise catholique au cours de son histoire... »

                                                      Cette façon de s’exprimer simplifie à l’extrême le problème en oubliant, et c’est courant, qu’une hérésie et l’église catholique (ou l’islam...) ne sont que des concepts, en effet l’une comme l’autre n’existent que par leurs adhérents, donc dans la réalité il vaut toujours se ramener à l’essentiel, une hérésie ou une religion est une idée qui a germé dans un esprit et qui a connu une certaine audience, ensuite des suiveurs l’on organisée.


                                                      • Jérémy Cigognier Mervis Nocteau 29 novembre 2022 13:57

                                                        Le catholicisme est injuste avec l’arianisme, du moins selon cet article traitant des Grandes Hérésies du franco-britannique Hilaire de Belloc (catholique de père français, émigré en Angleterre) mais aussi cet article [https://philitt.fr/2022/11/17/hilaire-belloc-la-permanence-de-lesprit-heretique-a-travers-lhistoire/].

                                                        Quand on lit les recenseurs, on s’aperçoit du problème axiologique fondamental : étant donné qu’ils souscrivent au livre d’Hilaire de Belloc, parce qu’ils sont eux-mêmes catholiques, ces recenseurs ont des biais d’interprétation (biais d’autorité catéchique, effet de halo négatif sur les non-catholiques). Les Hébreux déjà, étaient religieusement xénophobes, ça n’a pas changé avec les chrétiens pas plus qu’avec les musulmans. C’est ainsi.

                                                        D’emblée, la notion d’hérétique, étymologiquement qui choisit, positionne au point de vue catholique. Celui qui choisit, ne choisit que par rapport à un préjugé non-choix catholique, non-choix qui n’est pas censé être contraignant, puisque le catholicisme contiendrait la Révélation absolue (la vérité spirituelle). Remarquez que les notions d’apostasie et de blasphème fonctionnent à sens unique, de la même manière, et avec hérétique dans toutes les religions dites « révélées » (ça tombe bien, puisque c’est à cause de cette diction, « révélées », qu’elles parlent d’hérétiques, d’apostats et de blasphémateurs).

                                                        _____

                                                        Florilège des articles :

                                                        "Pour comprendre [l’arianisme], il faut déjà avoir à l’esprit la conception que l’Eglise catholique se fait de la nature du Christ, et son dogme de l’Incarnation. Le Christ, affirme-t-elle, est indubitablement un homme, et comme tout homme est né, a vécu et est mort. Mais elle proclame aussi qu’il est Dieu, incarné en homme. Le Christ catholique a donc deux natures : il est vrai Dieu et vrai homme. Il n’est ni un demi dieu, ni un surhomme, comme l’on peut en trouver légion dans les mythologies païennes. [...]

                                                        Doctrine professée par le théologien chrétien alexandrin Arius au début du IVe siècle, l’arianisme niait la nature divine de Jésus Christ. Pour les ariens, le Christ était le Fils de Dieu mais il n’en restait pas moins un homme et non un Dieu. C’est en se confrontant aux partisans d’Arius que l’Église catholique proclama le dogme de la consubstantialité du Fils et du Père lors du concile de Nicée en 325. Malgré toute l’attention apportée par l’Église pour choisir le vocabulaire servant à qualifier la relation entre le Fils et le Père, l’hérésie arienne se poursuivit sous de nouvelles formes qui refusaient d’admettre la stricte égalité entre le Fils et le Père. L’arianisme cherchait donc à élucider la question de l’incarnation dont elle refusait le mystère. [...]

                                                        Passons sous silence les analyses de Belloc sur les lobbies puissants de l’époque qui soutinrent l’arianisme - l’armée, les aristocraties anciennes de l’Empire, - si ce n’est pour relever qu’il était branché à l’époque de se dire arien. Cela vous distinguait de la plèbe, en grande partie fidèle au catholicisme, en vous rangeant parmi les héritiers d’une haute culture païenne. [...]

                                                        C’est cette même volonté de simplification et de rationalisation qu’Hilaire Belloc perçoit dans l’islam qu’il qualifie d’hérésie chrétienne. Issu d’un milieu païen dans les marges de l’Empire romain devenu chrétien, Mahomet aurait adopté un christianisme purgé de ses complexités dogmatiques. L’islam reprend l’idée d’un dieu unique créateur du monde et octroyant la vie après la mort mais nie l’incarnation en faisant de Jésus un prophète. Pour l’historien britannique, l’islam préfigure la quête hérétique de rationalisme et d’abolition des mystères catholiques que fut ensuite la Réforme. Toutes ces grandes hérésies auraient pour point commun d’avoir simplifié le dogme catholique en tentant de le purger des mystères que l’orgueilleuse raison humaine ne parvenait pas à saisir. [...]

                                                        Le roi arien, avant les princes protestants, était chef de son église. En somme, il conservait tous ses pouvoirs, s’identifiait à l’Eglise, rassemblant ainsi en sa personne tous les pouvoirs, humains et divins, de coercition possibles. Au fond, l’arianisme était un totalitarisme chrétien."



                                                        • Jérémy Cigognier Mervis Nocteau 29 novembre 2022 13:58

                                                          Commentaire  :

                                                          Comme d’habitude, les monothéistes font de l’exégèse scolastique en spéculant sur le sexe des anges, tout en diabolisant sur la base de leurs fidèles croyances. On a ici affaire à l’introduction de notions anachroniques, telles que celles de mode ou de totalitarisme*, afin de discréditer l’arianisme 1° en tant que genre des puissants, contre lesquels exciter l’envie, le ressentiment, le fiel et la haine (concurrence sournoise du catholicisme) et 2° en tant qu’instrument des mêmes puissants, pour augmenter d’autant plus leur puissance. On est immédiatement sur des outrances, des exagérations, des fallaces... dont on ne voit pas comment les idées catholiques de rois thaumaturges et lieutenants de Dieu sur Terre, au sein des trois ordres féodaux, pourraient mieux prémunir (surtout au vue de la colonisation et de l’Histoire au siècle dernier). Bref, c’est uniquement de la calomnie « anti-hérétique ».

                                                          ---

                                                          * Sans parler de la notion de légion (de demi dieux et surhommes dans les mythologies païennes) comme si les paganismes étaient des fourre-tout et des supermarchés spirituels, au déni de leurs spécificités à chacun, en même tant que leur diabolisation implicite (le démon dit « je suis légion »).

                                                          ---

                                                          Le déracinement sociohistorique des articles est total, puisque l’arianisme fut introduit par les Gètes ou Goths, des germano-slaves venus en petit nombre militaire, par rapport à la population globale de l’empire romain. D’ailleurs, l’ingratitude catholique est inexpugnable, puisque c’était déjà quelque chose, à l’époque, que l’empire romain ait réussi à les convertir au christianisme, alors qu’ils voulaient investir ses contrées...

                                                          Gètes ou Goths germano-slaves, avec d’un côté les Germains (vénérant Wotan dont le fils est Baldr) et de l’autre les Slaves (vénérant Svarog dont le fils est Péroun), allaient fatalement être séduits par la hiérarchie horizontale du Père et du Fils chrétiens ariens (mimétisme mythologique), au moment où l’empire se féodalisait en les vassalisant hiérarchiquement, de la même façon (l’empereur et ses seigneurs de guerre). Si l’arianisme les distinguaient, c’était justement parce qu’ils étaient en minorité régnante, d’héritage culturel différent.

                                                          Enfin, d’un point de vue psycho-spirituel, tant moral qu’initiatique, l’égalité du Père et du Fils contient quelque chose de rebelle et d’incestuel, ainsi que quelque chose d’antitraditionnel et d’anti-intellectuel (antimétaphysique, anti-suprarationnel) sans même qu’il soit besoin de prétendre ici faire de la logique cartésienne - comme le prétendaient sournoisement ces auteurs catholiques en subvertissant une critique guénonienne, et surtout new age actuellement.

                                                          Le problème, ce n’est pas de penser une simultanéité (le Père et le Fils coexistent bien mythiquement même hiérarchisés) mais une distinction créatrice, que le dogme de la consubstantialité fusionne : dans l’arianisme, le Fils est effectué par le Père acausal, en tant que le Fils est créé dans la Création du Père incréé ; dans le catholicisme, le Fils est un doublon acausal du Père effectué**. À chaque fois pourtant, l’Esprit-Saint assurait leur communication, et l’archange Gabriel insufflait les entrailles de Marie...

                                                          --- ** Effectué dans l’adjonction progressive d’une femme Conçue de façon Immaculée, enfantant Vierge elle-même... constellant nombres d’antiques déesses, telles que Spes, Cybèle, Artémis, Frigg ou Morigana.

                                                          _____

                                                          Conclusion

                                                          Le catholicisme est injuste avec l’arianisme, du moins selon cet article traitant des Grandes Hérésies du franco-britannique Hilaire de Belloc (catholique de père français, émigré en Angleterre) mais aussi cet article [https://philitt.fr/2022/11/17/hilaire-belloc-la-permanence-de-lesprit-heretique-a-travers-lhistoire/].

                                                          Quand on lit les recenseurs, on s’aperçoit du problème axiologique fondamental : étant donné qu’ils souscrivent au livre d’Hilaire de Belloc, parce qu’ils sont catholiques eux-mêmes, ces recenseurs ont des biais d’interprétation (biais d’autorité catéchique, effet de halo négatif sur les non-catholiques). Les Hébreux déjà, étaient religieusement xénophobes, ça n’a pas changé avec les chrétiens pas plus qu’avec les musulmans. C’est ainsi.

                                                          D’emblée, la notion d’hérétique, étymologiquement qui choisit, positionne au point de vue catholique. Celui qui choisit, ne choisit que par rapport à un préjugé non-choix catholique, non-choix qui n’est pas censé être contraignant, puisque le catholicisme contiendrait la Révélation absolue (la vérité spirituelle). Remarquez que les notions d’apostasie et de blasphème fonctionnent à sens unique, de la même manière, et avec hérétique dans toutes les religions dites « révélées » (ça tombe bien, puisque c’est à cause de cette diction, « révélées », qu’elles parlent d’hérétiques, d’apostats et de blasphémateurs).


                                                        • Estelle Floriani 30 novembre 2022 00:32

                                                          @Mervis Nocteau

                                                          Cher Monsieur,

                                                           

                                                          Merci pour votre commentaire, qui donne à réfléchir.

                                                          En retour, voici quelques remarques.

                                                          1. Les « notions anachroniques » de « mode » et « totalitarisme ». La « mode » n’est pas un concept clé de mon analyse, je pense que vous l’aviez vu. J’ai seulement écrit qu’un certain marxisme était démodé. Est-ce si idiot ? La dictature du prolétariat est-elle encore un concept politique puissant aujourd’hui ? Quant au « totalitarisme », je vous accorde que l’idée est anachronique. Le totalitarisme est une notion de politique moderne, née au XXème siècle. J’ai utilisé le mot au sens large, en citant l’historien Michel Rouche. Il voulait seulement dire qu’en régime arien les pouvoirs spirituel et temporel tendaient à se confondre.
                                                          2. Les « rois thaumaturges » participaient du sacré, vous avez raison. Leur pouvoir n’était pas indépendant du pouvoir religieux. Mais ils ne captaient pas à leur profit toute la puissance du religieux. Le pouvoir religieux les dépassait et ils y étaient (plus ou moins) soumis, tout en ayant dans le temporel leur autonomie. Ils étaient, en effet, « lieutenants de Dieu sur la Terre », au sens notamment où ils devaient lutter contre les hérésies et gouverner selon une anthropologie compatible avec la vision chrétienne. C’est exactement ce que font les pouvoirs démocratiques actuels, sauf que leur trinité à eux s’appelle les Droits de l’Homme, la Démocratie, la Laïcité. Et gare à eux s’ils s’écartent de ses dogmes et de sa morale !

                                                          Quant à « l’Histoire au siècle dernier », elle ne doit rien aux rois catholiques, mais tout aux idéologies modernes. Pour la « colonisation », il conviendrait de la distinguer de l’évangélisation, même si, dans les faits, les missionnaires arrivaient souvent sur les mêmes bateaux que les colons et les soldats. Ceci dit, je vous concède que le pape, par une bulle du 4 mai 1493, accorda aux rois d’Espagne et du Portugal chacun la moitié du monde à dominer. Pour votre information : la foi catholique n’oblige pas à approuver ce geste papal et autorise tout à fait à penser que c’était un abus de pouvoir. Ce dont je ne me prive pas, personnellement.

                                                          1. L’enracinement que vous évoquez de l’arianisme dans les rapports de forces militaires et politiques de l’époque est intéressant. Je ne vois pas en quoi il constitue un argument contre l’orthodoxie catholique. Au contraire, expliquer une religion par la politique ou les rapports de force, introduirait plutôt le doute sur son origine divine. 
                                                          2. L’ « égalité du Père et du Fils contient quelque chose de rebelle et d’incestuel, ainsi que quelque chose d’antitraditionnel et d’anti-intellectuel ». Que de choses en une ligne ! « Rebelle » : contre qui ? « incestuel » : la Trinité catholique n’est pas du tout une « fusion », mais une distinction parfaite au contraire, bien plus grande que toutes les distinctions crées, entre les trois personnes. « Antitraditionnel » : pourquoi Dieu devrait-il être « traditionnel » et non pas créateur de surprise ? « Antimétaphysique, anti-suprarationnel » : je crois comprendre – peut être à tort - que vous visez là la tendance du catholicisme à pousser le plus loin possible l’usage de la raison, jusque dans science de Dieu, et par là, dit-on, à réduire le mystère ; contrairement peut-être à l’arianisme qui situerait le Père très au-dessus du Fils et donc le rendrait inaccessible à la raison. Je dirai qu’introduire la raison dans la théologie ce n’est pas lui accorder une toute puissance, ni réduire Dieu à ce qu’elle peut comprendre. Qu’un discours soit possible sur Dieu, ne signifie pas que Dieu se réduise à ce que l’on peut en dire.
                                                          3. La notion d’hérésie est évidemment relative. Il s’agit ici des hérésies par rapport à l’Eglise catholique. Mais l’on pourrait tout à fait se situer du côté de l’arianisme, par exemple, et dire que le catholicisme est une hérésie par rapport à la vérité arienne. Une idée d’article pour vous peut-être ?
                                                          4. Vous supposez que je suis catholique et que, donc, je ne peux pas être objective, ayant nécessairement un « biais d’interprétation ». Tout auteur - catholique, musulman, païen, communiste, libéral ou adepte du dieu Râ - a des biais. Pensez-vous être le seul à ne pas en avoir ? En tout cas, j’avoue avoir des biais. J’ai une sympathie pour l’analyse de Belloc, c’est vrai. Une fois cela admis, il reste possible - entre gens de bonne compagnie - de discuter sur la base des arguments présentés, en créditant l’interlocuteur de sa bonne foi, si je puis dire.

                                                          C’est d’ailleurs parce que je vous prends au sérieux, Cher Monsieur, que je prends la peine (et aussi le plaisir) de vous répondre,


                                                          Avec toute ma considération,



                                                           

                                                           

                                                           


                                                        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 novembre 2022 06:48

                                                          L’article est intéressant parce qu’il aborde des questions fondamentales en contexte historique.

                                                          Mais je trouve qu’il manque de pédagogie par moment alors que ça serait bien utile.

                                                          Par exemple je trouve ce qui suit abrupt au point d’en être fallacieux :

                                                          "En fait, il y a un dieu du mal, comme il y a un dieu du bien. Du premier provient le monde matériel, les corps et leurs désirs, la souffrance ; du second le monde spirituel, les âmes, la félicité.

                                                          Inutile de préciser qu’une telle doctrine contredit à angle droit le catholicisme« 

                                                          La question est de savoir où est l’angle droit et il me semble que la réponse ne peut tenir au seul fait que la Création est »bonne« pour Dieu car cela ne fait pas la différence avec la vision qu’ont les païens en général et la modernité matérialiste en particulier alors que les chrétiens disent aussi que le Royaume des cieux n’est, justement, pas de ce monde.

                                                          Bref, je ne sais pas si je suis clair mais, quoi qu’en disent les gnostiques, grosso modo tout le monde sait que l’horizontale est »bonne" mais que le prince de ce monde, lui, ne l’est pas, est que, pour notre salut, il nous faut savoir s’en détacher et regarder à la verticale.

                                                          Le problème de la présentation gnostique est que, mine de rien, elle élève l’horizontale à un plan divin (serait-il maléfique) et que, ce faisant, elle égalise tout, ce qui est le propre de la connaissance, qui s’attache aux formes et est grosso modo indifférente aux valeurs. Et cette indifférence est intrinsèquement mauvaise d’où l’idée que science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

                                                          Bref, il me semble qu’on pourrait dire que le problème de la gnose est que, par nature, elle manque l’unité trinitaire qui se réalise dans le catholicisme où les valeurs et l’amour ne sont pas relégués au second plan.

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