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Les Britanniques ‘’out’’, ‘’so what’’ ?

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Les Britanniques ‘’out’’, ‘’so what’’ ?

C’est amusant d’entendre certains analystes distraits ou mal avertis, comparer le Brexit à la chute du mur de Berlin et prévoir déjà un effet domino sur les autres membres conduisant inéluctablement à l’effondrement de l’Union européenne. Une comparaison fantaisiste. D’abord l’Union européenne est loin de ressembler à l’ancien bloc soviétique ou au COMECON (CAEM en français, Conseil d’Assistance Économique Mutuelle réunissant les pays d’Europe de l’Est sous domination soviétique).Ensuite, le Royaume-Uni dans la construction européenne n’est qu’une pierre. Même pas une pierre angulaire. Quoi que l’idée d’une Europe unie soit attribuée aux Britanniques grâce à W. Churchill qui en fait son principal cheval de bataille en politique étrangère (discours à l’université de Zurich en 1946 et au congrès de La Haye en 1948). Cependant, au sein de l’Union européenne, le Royaume-Uni a toujours joué le rôle de l’enfant terrible. À peine entrés dans la CEE en 1973, après plus de dix ans de combat, un référendum organisé en 1975, demande aux Britanniques s’ils veulent s’y maintenir : 67,2% des suffrages l’approuvent. Dans les années 90, le refus du Royaume-Uni d’adhérer à l’espace Schengen et à la zone euro confirme les spécificités historiques et géopolitiques des Britanniques (insularité, Commonwealth) mais aussi l’euroscepticisme qu’ils ont toujours cultivé. La chute d’une pierre ne contribue certainement pas à l’effondrement d’un édifice solidement construit. Quel impact les Britanniques devraient-ils redouter ? Probablement aucun. Mise à part que la City verra le siège de la chambre de compensation déserter les lieux vers Paris, Bruxelles ou Francfort. Par contre, du côté européen, une réforme en profondeur des institutions s’avère indispensable : réorienter l’Union vers un club de nations qui échangent librement ; éviter de favoriser le développement d’une supra-nation sous la coupe d’un conseil élitiste, bureaucratique, dirigiste, non élu ; se rapprocher davantage des réalités sociales vécues par une mosaïque de peuples très peu sensibles à la solidarité transnationale. La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne demeure pour moi un acte banal. Mais je peux me tromper.

Ghassan Hélou

Montréal, 24 juin 2016.


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16 réactions à cet article    


  • Jo.Di Jo.Di 25 juin 2016 17:34

    L’ONS (Office for National Statistics) du Royaume-Uni signale que quelque
     
    630.000 colons du mondialisme se sont installés dans le pays rien qu’en 2015.
     
    entre 1990 et 2013, la population britannique est passée de 57 à 65 millions de personnes, alors que le taux de natalité est bien inférieur à celui de l’accroissement démographique. A ces rythmes, d’ici 2026, la population du Royaume-Uni dépassera 70 millions d’habitants, la moitié de cette croissance étant due aux migrants.
     
    200.000 Britanniques souchiens quittent le pays chaque année pour fuir l’islamo-négrifcation voulue par l’oligarchie capitaliste, où le coût invraisemblable de la vie londonienne
     
    « Londres n’ est désormais peuplé que de 45 % de british souchiens (white flight), Bruxelles 24 % ! Et en île-de-ex-France 60 % de naissances sont le fait de populations coloniales, avec un beau 90% dans le 93, record de natalité du Benêtland ... »
     
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2281941/600-000-decade-white-flight-London-White-Britons-minority-capital.html


    • Gorg Gorg 25 juin 2016 18:02

      @ L’auteur

      Merci pour cet excellent résumé. J’ajouterais que les Anglais n’ont cessé de torpiller pendant 43 ans la construction européenne. Cela fonctionnait beaucoup mieux avant leur adhésion (J’ai connu ces différentes époques). Leur seul désir n’était que d’obtenir un marché ouvert aux quatre vents, en tirer le maximum de profit, et influencer le continent au profit des intérêts Etas-Uniens ...
      Leur départ peut être une chance pour l’Europe si nos dirigeants savent s’en saisir ... Ce dont je doute ...

      Bonne journée à vous


      • Paul H0CH0N (---.---.191.30) 25 juin 2016 19:18

        (La chute d’une pierre ne contribue certainement pas à l’effondrement d’un édifice solidement construit.)


        • Milla (---.---.1.10) 25 juin 2016 22:35
          Et comme disait Margaret Thatcher, qui ne portait pas l’UE dans son coeur mais n’a jamais souhaité en sortir : “if you are not at the table, you are on the menu”. Ce que les euro-sceptiques oublient de préciser, c’est qu’un Brexit fera sortir l’île de l’UE mais ne la déplacera pas ailleurs. Dès le lendemain de leur hypothétique victoire, ils devront composer avec ce qu’ils honnissent.



          La mythique souveraineté A l’inverse, si vous vous branchez sur Nigel Farage ou Boris Johnson, les deux ténors favorables au Brexit, ils promettent au Royaume-Uni de retrouver le temps béni d’une souveraineté pleine et entière, ce qui de facto permettrait de résoudre tous les problèmes du pays. Mais de quelle souveraineté parle-t-il ? Avec 50% de son commerce dépendant de l’UE, le pays sera toujours obligé de composer avec l’ensemble continental et d’appliquer ses normes s’il veut pouvoir accéder au marché unique.

          • Milla (---.---.1.10) 25 juin 2016 22:36





            L’argent trouble du Brexit. 


            A visionner absolument !


            Il faut être complètement naïf pour croire que le Brexit va améliorer la situation du petit peuple anglais. Je vous poste une vidéo extrêmement importante que je vous recommande d’écouter. 
            Vous comprendrez qui est derrière le Brexit et quels intérêts il sert réellement. 
            En bref, le Brexit est soutenu par des hommes d’affaires (Nigel Farage, le chef de UKIP, est lui-même un ancien homme d’affaires) et des fonds d’investissement qui estiment que les règles de l’UE sont un frein à leurs affaires et qui, par conséquent vont faire affaire dans des paradis fiscaux. Justement, 200 milliards se sont volatilisés des marchés financiers hier. Pour aller où ? Dans les paradis fiscaux, pardi ! 
            Le Brexit va changer la vie du peuple anglais, oui, mais pas en bien ! Qu’un pays soit dans l’UE ou en-dehors, son peuple n’y gagnera jamais rien ! 




            Nous allons vers une ère dictatoriale : nazisme, austérité, islamophobie, attentats fomentés par les services secrets, rafles de musulmans, meurtres de jeunes arabes de cités par des groupes d’extrême-droite liés à Israël (comme aujourd’hui à Marseille) maquillés en « règlement de comptes »... Un avenir sombre nous attend ! 

            • sirocco sirocco 26 juin 2016 00:34

              @ l’auteur


              "Par contre, du côté européen, une réforme en profondeur des institutions s’avère indispensable : réorienter l’Union vers un club de nations qui échangent librement ...« 

              .

              Côté libre-échange, ne vous inquiétez pas : vous aurez bientôt droit au TAFTA, en négociation (secrète) bien avancée. Vous verrez, vous allez en bouffer des OGM et des saumons trois fois plus gros. Vous allez en respirer, du glyphosate. Et on viendra prospecter le gaz de schiste sous vos fenêtres. Pour ne citer que quelques-unes des innombrables »avancées" en cours.

              .

              Sans compter les Turcs sans emploi qui vont bientôt déferler (car c’est prévu) sur cette Europe qui vous tient tant à coeur...


              • charly10 26 juin 2016 15:57

                L’affaire du BREXIT, c’est un problème sociétal, avant tout. Le peuple de l’Angleterre profonde a exprimé un rejet des institutions européennes dans la configuration actuelle. On peut ne pas être d’accord, mais ce qui est fait .. est fait. L’aspect financier, je pense qu’on peut compter sur le pragmatisme britannique pour le régler. Rendez-vous dans quelques années pour le résultat.

                LES VERITABLES RESPONSABLES DE CE BREXIT SONT A LA TETE DE L’EUROPE Junker et sa bande doivent eux aussi partir, à ce niveau-là il y a du « grain à moudre »si on ne veut pas voir d’autres pays suivre la même voie


                • sirocco sirocco 26 juin 2016 16:15

                  @charly10

                  MAIS ON VEUT VOIR D’AUTRES PAYS SUIVRE LA MÊME VOIE  !! 
                  A commencer par la France !


                • charly10 26 juin 2016 16:57

                  @Sirrocco

                  Ne vous méprenez pas sur mes intentions. Il y a des moments ou je désire ardemment sortir de cette Europe .Mais j’aimerais quand même essayer de revoir l’Europe dans un système confédéral, proche de ce que j’ai connu avant 1990.Dans laquelle nous cohabitions bien même, avec des barrières douanières et des monnaies différentes. Je pense que cette Europe des nations est réalisable.


                  • Milla (---.---.1.10) 26 juin 2016 17:09

                    La portée exacte de l’impact économique et sur les marchés financiers du Brexit ne sera pas claire avant un moment, mais il est certain qu’il sera très perturbateur à court terme et qu’il pèsera sur la croissance économique et l’emploi à plus long-terme, particulièrement au Royaume-Uni”, a affirmé Tim Adams, PDG de l’IIF dans un communiqué.


                    • Milla (---.---.1.10) 26 juin 2016 17:22

                      Pour le Jérusalem Post, si le résultat de ce referendum aura d’importantes conséquences dans le pays et en Europe, il n’aura qu’un impact mineur en Israël.


                      • Milla (---.---.1.10) 26 juin 2016 17:37

                        , une ONG israélienne, Regavim, s’est associée à des expats britanniques anonymes vivant en Israël, pour mettre sur pied une campagne internet afin de soutenir le Brexit”.

                        Israël est derrière le brexit.


                        • Milla (---.---.1.10) 26 juin 2016 17:48

                          L’éditorialiste et auteure Mélanie Phillips a écrit : « Je suis en faveur de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE,

                          Je crois aussi que ce serait dans l’intérêt des Etats-Unis, d’Israël, si l’Union Européenne devait éclater »


                          • Milla (---.---.1.10) 26 juin 2016 17:58

                            EDITORIAL. Brexit oblige, le Royaume-Uni va devoir renégocier ses accords commerciaux avec l’ensemble de ses partenaires, y compris ceux qui ne sont pas membres de l’Union européenne comme Israël. En Israël, Jérusalem était très silencieux ce Shabbat. Pas de déclarations intempestives.


                            • Milla (---.---.1.10) 26 juin 2016 18:25

                              Preuve que le brexit ne sert pas le p’tit peuple. Mdr

                              Moins de 24 heures apres la victoire du oui au Brexit, le menteur Nigel Farage retire sa promesse de 350 million pour la NHS.

                              Le National Health Service (NHS) est le système de la santé publique du Royaume-Uni. Cette organisation fournit l’essentiel des soins depuis la médecine générale aux salles d’urgence des hôpitaux, les soins longue durée aux soins dentaires. Il a été fondé en 1948 et est devenu une partie intégrale de la société et de la culture britannique au point d’être décrit par un ancien ministre de l’économie, Nigel Lawson, comme la « religion nationale[1] ».


                              • julius 1ER 27 juin 2016 15:44

                                enième article sur le Brexit ... 

                                je m’étais dit qu’il allait falloir que je me décide à écrire là-dessus mais n’en jetez plus la coupe est pleine !!!!!

                                donc pour la plupart des internautes il faut mettre à jour le chapitre Wikipédia car maintenant et dans les mois qui viennent les mots Grande-Bretagne et Royaume-Uni n’auront plus la même signification ...... car il va apparaître que le Royaume-Uni sera composé de l’Ecosse, de l’Irlande du Nord ...les gallois on ne sait pas encore ils se sont montrés assez discrets ces temps derniers ????

                                mais nous ne sommes plus à l’abris d’une redistribution des cartes car avec toutes les sécessions présentes et à venir on pourrait voir de nouvelles formes de partenariat survenir tels les 2 Irlandes se réunifier et faire cause commune avec l’Ecosse et peut-être le Pays de Galles et reprendre à leur compte le titre de Grande-Bretagne ou de Royaume -Uni ??????

                                laissant l’Angleterre et les anglais pris au piège de leurs propres turpitudes .... manquerait plus pour parachever le décors que la Monarchie disparaisse........ 

                                alors là on pourra vraiment dire qu’une page d’histoire s’est tournée .... et encore bravo aux conservateurs d’avoir ouvert cette boîte de Pandore mais comme chacun sait dans conservateurs seule la première syllabe est importante ................... 

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Ghassan Hélou

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