Les députés n’ont pas voté la confiance
Hier mardi, les députés n'ont pas voté la confiance.
C'est une réalité qui n'est décrite dans probablement aucun article, parmi des centaines, parus sur ce vote particulier à l'assemblée nationale. Nous connaissons cependant les grands médias pour le plus souvent rapporter une réalité imaginaire, faute de posséder les outils intellectuels nécessaires à la critique de l'ordre établi. De ce point de vue pas d'étonnement.
Qu'ont donc fait nos députés alors, puisque le premier ministre a bien recueilli une majorité de bulletins en sa faveur ?
Ils se sont assurés au mieux deux années et demi supplémentaires d'activité pour aller jusqu'au terme de leur mandat. Puisque le refus de cette gauche socialiste en perdition de coopérer plus avant avec avec une politique néo-libérale aurait entraîné une dissolution de l'assemblée, donc la perspective du chômage pour le plus grand nombre d'entre eux, ils ont donc choisi de préserver leur emploi. Voilà ce qu'ils ont fait mardi. En leur âme et conscience, ils ont choisi de privilégier leur intérêt personnel plutôt que l'intérêt général qui commande de cesser cette fuite en avant idéologique. On notera que cette dernière conduit à la destruction de nombreux autres emplois, mais pas des leurs et c'est ce qui compte.
Il est temps de cesser de nous faire insulter.
Ces modestes personnages que sont nos députés, tout notable qu'il soient, agissent conformément à ce que l'organisation politique nécessite. En d'autres termes, ils sont le produit d'un système politique comme l'est tout individu de la société dans la quelle il vit. Il n'y a donc pas de raison de s'étonner de leurs agissements puisqu'il n'y a pas de raison qu'ils agissent autrement. Ce sont les ouvriers-robots de notre régime politique pseudo-démocratique
Il n'y a aucune raison non plus d'accepter cette situation, celle de continuer à subir un système politique qui dès l'origine, en 1789, est basé sur la mise à l'écart du peuple, et qui de fait continue à l'être puisqu' aucun changement majeur n'est intervenu depuis pour corriger cet affront. Le suffrage universel venu entre temps, ne fut qu'un extraordinaire tour de passe-passe qui renforça cette mise à l'écart, par l'illusion même qu'il donnât au peuple de son pouvoir de décision sur les affaires qui le concernaient.
Nous devons abolir cette république oligarchique (gouvernée par un petit nombre) pour construire ensemble la 1ère république démocratique française. Un régime où le peuple reprendrait ses affaires en main, s'auto-gouvernerait sans s'en remettre à une quelconque caste autonome.
Cultivons cette idée et nous trouverons les moyens de la mettre en œuvre sachant que nombreux sont ceux qui ont déjà de longue date défriché la question. Il y a toutefois un intérêt certain à la cultiver sans délai, car ce régime qui perçoit notre rejet grandissant de sa présence, risque d'aller au bout de son désastre en usant de moyens de plus en plus autoritaires, liberticides non pour le bien commun mais pour sa survie. La démocrature (démocratie-dictature) n'est pas l'avenir radieux dont nous pourrions rêver en nous défaisant des élites et de leur société hiérarchique.
Hâtons-nous donc.
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