Les Etats-Unis doivent arrêter la guerre en Ukraine avant qu’il ne soit trop tard. Une guerre nucléaire se profile en Europe
Que lit-on dans le direct sur le site 20 minutes.fr ? Nous sommes au 64ème jour de guerre en Ukraine.
« 6h58 : La Grande-Bretagne en appelle au « courage » des alliés
La Grande-Bretagne a appelé mercredi soir les alliés de l’Ukraine à faire preuve de « courage » en augmentant leur aide militaire, arguant que la guerre était « notre guerre » et la victoire de Kiev un « impératif stratégique pour nous tous ».
« Armes lourdes, chars, avions – creuser dans nos stocks, accélérer la production, nous devons faire tout ça », a lancé dans un discours à Londres la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss.
Vladimir Poutine a de son côté à nouveau mis en garde contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant une riposte « rapide et foudroyante ».
9h41 : A Kharkiv, les pompiers épuisés
Après plus de deux mois de conflit, l’épuisement guette les pompiers de la deuxième ville d’Ukraine. Les chiffres sont terribles : plus de 1.000 incendies dans la région de Kharkiv, plus de 2.000 bâtiments endommagés ou détruits par le feu uniquement dans la ville et plus de 140 civils morts dans les décombres, selon Ievguen Vassylenko, porte-parole régional du Service d’urgence de l’Ukraine.
Chaque jour des roquettes russes visent principalement les quartiers Nord-Est et Est, les plus proches de la ligne de front. Des habitants y vivent toujours. Des frappes aléatoires, espacées, à toute heure du jour ou de la nuit, parfois meurtrières. Mercredi, en fin de journée, deux bombardements ont encore fait un mort et deux blessés. Mardi le bilan était de trois tués.
« En temps de paix, il pouvait n’y avoir qu’un seul incendie majeur, mais pendant la guerre, il peut y en avoir en même temps une dizaine », explique Roman Katchanov à la tête de la caserne N.11. En plus de deux mois de conflit, pour la seule région de Kharkiv, un pompier et trois démineurs sont morts en intervention, selon le porte-parole Ievguen Vassylenko.
9h44 : « Une guerre au 21e siècle est une absurdité », déclare Antonio Guterres
« Une guerre est une absurdité au 21e siècle », a déclaré ce jeudi le secrétaire général de l'ONU à son arrivée à Borodianka, une des localités de la banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir commis des exactions pendant leur occupation de la région en mars.
Antonio Guterres, qui effectue sa première visite en Ukraine depuis le début du conflit, a fait ces déclarations devant des habitations en ruines. « J'imagine ma famille dans une de ces maisons (...), je vois mes petites-filles courir en panique. La guerre est une absurdité au 21e siècle, aucune guerre n'est acceptable au 21e siècle », a-t-il ajouté. » (1)
Ces trois informations résument l’horreur de la guerre qui frappe l’Ukraine, l’incongruité d’un monde tant occidental que russe qui se targue d’être moderne, civilisé, à la pointe des formidables avancées et réalisations dans tous les domaines qui régit aujourd’hui les sociétés humaines modernes. La guerre n’étant laissée essentiellement qu’aux pays d’Afrique et du monde arabe qui ne sont sortis de la colonisation que grâce aux deux Guerres mondiales qui ont frappé les pays occidentaux dans leurs guerres internes pour se repartager l’Afrique, le monde arabe et l’Asie en grande partie sous tutelle coloniale.
Sans ces deux Guerres mondiales, l’Afrique, le monde arabe et l’Asie seraient restés très probablement colonisés puisqu’il n’y avait pas une « force » qui pouvait enlever ce poids des forces armées coloniales qui les ajustaient à leur domination et pesaient sur leurs destinées.
A l’époque, les nouveaux États, apparues au XIXème siècle, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, n’étaient pas satisfaites du « partage du gâteau colonial » ; venues en dernier, elles réclamaient leur part qu’elles estimaient revenant de droit, et ce en regard de leur nouveau statut de puissances comme elles le sont devenues ; ce qui, tout compte fait, était normal au regard du nouveau rapport des forces à l’époque. Et c’est cette irruption de nouvelles puissances qui, historiquement était « nécessaire », ont « provoqué » les deux Guerres mondiales pour faire sauter le « carcan colonial » et rendu la « liberté » aux pays et peuples colonisés, assujettis aux puissances coloniales.
Force de dire que l’histoire est rationnelle par son essence même. Le philosophe allemand G. W. F. Hegel disait que « la Raison gouverne le monde » ; il affirme qu’une présence de l’Esprit est dans tous les aspects de la nature du monde humain. Sauf que ce que le philosophe énonce n’est pas porté à l’humain qui, sans savoir qu’en fait il est orienté vers ce qu’il doit être, agit lui-même non pour ce qu’il veut être, mais croyant ce qu’il veut être, opère précisément dans ce qui est nécessaire qu’il le soit. Par exemple, lorsque l’Afrique, le monde arabe et une grande partie de l’Asie furent colonisés, ils l’ont été parce ce que cela devait être ainsi, et c’est ce qui est arrivé, et ce en regard des systèmes politiques et économiques obsolètes qui les régissaient. Ayant appris des coloniaux et l’histoire qui « devait avancer » par les guerres mêmes qui y étaient inscrites dans l’histoire, ces pays et peuples se sont « décolonisés » parce qu’il en était ainsi, ils devaient être libérés parce que l’histoire les faisait avancer, et faisait avançait toute l’humanité vers de nouvelle destinée que est celle l’histoire, et ainsi développée par la Raison même du monde inscrite en elle.
Les deux Guerres mondiales qui ont opposé les puissances entre elles relevaient de cette « Nécessité » dépendant de la Raison qui gouverne le monde. Ces deux guerres auraient pu ne pas survenir si la Raison avait « octroyé » la raison à l’Allemagne, à la France, à la Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Japon et donc dans leurs « pensées » leur intimant la « sagesse » en les amenant à partager « pacifiquement », « équitablement » le « gâteau colonial ». La situation mondiale aurait été autre ; il n’y aurait pas eu de guerre ni d’un Hindenburg expansionniste ou d’un Hitler revanchard, ou d’un Japon guerrier et voulant se déverser sur le continent asiatique ; le monde serait resté colonisé ; les puissances européennes, américaine et japonaise resteront jouissant de la domination sur plus de deux-tiers de l’humanité. On comprend donc pourquoi la Raison qui gouverne le monde n’a pas accepté que les plus de deux tiers de l’humanité croupissent encore dans leur état de sous-hommes qui, en fait, n’était qu’un état transitoire pour les « relever ».
Idem pour la guerre en Ukraine. Cela se devait être parce que cette guerre est, parce que cette guerre est inscrite dans la Raison qui gouverne le monde. Et qu’est-ce que la Raison ? Si ce n’est cette Essence qui en fait est Dieu que nous invoquons mais que nous ne connaissons pas, tout au plus nous le sentons et encore selon que nous le sentons qui n’est pas ainsi équivalent pour tous.
Mais peu importe pour la Raison, l’Essence du monde, Dieu Créateur du monde connaît tout, absolument tout de ce monde, ce monde humain qu’Il a créé et qu’Il le laisse dans une existence conditionnée et conditionnelle et donc déterminée. Donc tout en nous régissant, Il nous octroie cette liberté pour que l’on soit et peu importe qu’elle le soit dans la paix ou dans la guerre que nous provoquons. Parce que cela s’opère ainsi, par la Nécessité qui fait avancer l’humanité, par une finalité qui y est incorporé et dont l’humain ne sait rien. Tout est dans l’Essence même, et donc la Raison qui active dans le comment qui fait, qui doit faire marcher l’humanité dans son devenir. L’homme ne sait pas son devenir ; tout au plus, il sait ou peut savoir qu’il n’est que « temporaire » dans cette humanité qui se transforme sans cesse.
Fermons cette parenthèse sur la Raison, l’Esprit ou l’Essence du monde, ou simplement le Dieu Créateur des mondes et revenons au monde humain proprement dit. On comprend donc que les guerres après 1945, pour la plupart des guerres entre les grandes puissances qui s’opérèrent en vue de mettre la main sur les richesses ou pour viser des positions géostratégiques de premier plan dans les pays d’Afrique, le monde arabe et l’Asie.
Ces guerres s’opéraient soit par procuration auprès des pays tiers soit par engagement direct et dans l’impunité totale pour les puissances. Ces guerres sont foison dans l’histoire post-1945, des pays entiers furent détruits (Vietnam, Afghanistan, Irak…), certains se sont relevés et comptent aujourd’hui économiquement, d’autres portent encore les stigmates, d’autres restent chaotiques.
Ainsi se jouaient les guerres dans les pays du reste du monde soit par procuration soit par engagement direct mais restant toujours conditionnelles : « ne jamais arriver à un affrontement direct » entre les puissances dotées de l’arme nucléaire. Du fait de la peur que laissaient poindre les armes nucléaires si celles-ci venaient à être employées, provoquant une guerre nucléaire à l’échelle mondiale. Le résultat d’une guerre nucléaire mondiale serait ni plus ni moins l’« extinction immédiate » dans les heures mêmes qui suivraient le déclenchement de la guerre si les armes étaient utilisées massivement de part et d’autre. Ce ne serait alors plus une « troisième guerre mondiale » mais une « dernière Guerre mondiale » et un « hiver nucléaire apocalyptique » qui pourrait signer la fin de l’espèce humaine sur terre.
Ceci étant, la guerre en Ukraine rompt pour la première fois l’édifice civilisationnel qui a été construit après 1945. C’est en fait une première fois de l’histoire de l’humanité que cette guerre en Ukraine se joue en sein des puissances. Une humanité qui a atteint un stade civilisationnel moderne jamais atteint dans l’histoire au regard des formidables progrès dans tous les domaines de l’existence humaine. Du logis moderne avec toutes les commodités (eau, gaz, électricité), les moyens de transport les plus modernes du véhicule personnel et en tout genre du plus petit (trottinette électrique) aux motos ultrasophistiqués, TGV et avions super-moderne qui relient en quelques heures les continents, et la recherche spatiale qui ouvre de nouveaux horizons à l’échelle planétaire.
Aujourd’hui on pressent même des véhicules électriques entièrement automatisés dans des villes automatisés jusqu’aux trains sans conducteurs reliant les villes humaines. Ces progrès qui s’étendent progressivement à l’ensemble du monde et donc aux régions en retard (Afrique…) rompt totalement avec les siècles passées comme si une mue historique s’est opérée sans même que les humains sachent ou ressentent les changements civilisationnels qui se sont opérés et s’opèrent au quotidien lorsque, le 24 février 2022, éclate la guerre en Ukraine. Et cette guerre n’a pas lieu en Afrique et dans le monde arabe mais au sein même de l’Occident. En Afrique ou dans monde arabe, ce n’est qu’une guerre de plus malgré tous les horreurs que peuvent provoquer les combats ; les médias n’en feront pas étalage outre mesure ; mais en Ukraine, c’est tout, c’est complètement différent, comme s’il y a des humanités différentes.
Comme l’écrit le quotidien 20 minutes.fr « Après plus de deux mois de conflit, l’épuisement guette les pompiers de la deuxième ville d’Ukraine. Les chiffres sont terribles : plus de 1.000 incendies dans la région de Kharkiv, plus de 2.000 bâtiments endommagés ou détruits par le feu uniquement dans la ville et plus de 140 civils morts dans les décombres, selon Ievguen Vassylenko, porte-parole régional du Service d’urgence de l’Ukraine. »
Oui, des chiffres terribles et cela montre ce qu’a fait le progrès dans les armements modernes et ce sans parler du nucléaire. Il est évident que l’épuisement ne guette pas seulement les pompiers de la deuxième ville d’Ukraine, Kharkiv, mais tout le peuple ukrainien, y compris à moindre échéance les peuples d’Europe. Pourquoi ? Parce que la guerre ne se déroule pas aux États-Unis ni en Russie. Mises à part quelques anicroches, le sol russe ne reçoit pas de flambée de guerre du fait que la Russie et les États-Unis sont les deux plus grandes puissances militaires du monde et de surcroît sur le plan nucléaire. On comprend dès lors le blanc-seing qui les immunise tant bien sûr que ces deux grandes puissances n’en viennent pas à s’affronter militairement.
Plus de cinq millions d’Ukrainiens entre enfants, femmes, vieillards des deux sexes, ont fui le pays vers les pays frontaliers et non frontaliers. Ces millions de familles ont tout laissé derrière eux, leurs vies sont bouleversées, un traumatisme pour la vie. Quant aux hommes de 18 à 60 ans qui ne peuvent quitter le pays, ils doivent défendre leur pays sous le déluge des bombes russes qui ne s’arrêtent pas. Les Ukrainiens portent aussi un déluge des bombes sur leurs adversaires russes dans le front de guerre ukrainien. Les pertes humaines en milliers d’hommes et de femmes se comptent des deux côtés. Mais les pertes civiles entre enfants, femmes et vieillards ne se comptent qu’en Ukraine.
Mais ce qui est incroyable dans cette guerre est pourquoi cela arrive en Europe qui a subi les pires souffrances de deux Guerres mondiales ? Pourquoi l’Ukraine spécialement ? Et cela arrive seulement à l’Ukraine qui est mitoyenne à la Russie ; le problème est qu’elle fait frontière avec la Russie, la deuxième ou première puissance nucléaire en nombre d’ogives nucléaires du monde ; elle a aussi une population russe importante à l’Est que l’Ukraine a hérité depuis sa sortie de l’URSS, en 1991 ; après la dislocation de l’URSS, l’Ukraine devient un des membres fondateurs de la Communauté des états indépendants (CEI) ; enfin elle a une position géostratégique de premier plan en Mer d’Azov et Mer Noire avec deux grands ports Sébastopol en Crimée et Odessa. Ce qui explique l’importance de l’Ukraine dans la stratégie de la Russie avec sa périphérie immédiate à l’Ouest d’autant plus que l’Otan et l’Union européenne n’ont cessé d’étendre leurs frontières à l’Est.
C’est précisément là où le bât blesse, donc impossible pour la Russie de laisser faire car un OTAN la cernant devient un danger omniprésent. Les installations militaires dont les systèmes missiles et anti-missiles non définis, discrétionnaires implantés en Europe de l’Est donne un avantage militaire stratégique aux États-Unis, la vraie puissance dans l’OTAN. L’Europe de l’Ouest à laquelle s’ajoutent les pays de l’ancienne périphérie du bloc de l’Est aligné à l’ex-URSS, ne sont en fait que des alliés qui s’ajoutent à la sphère d’influence américaine. Et une Ukraine qui rejoindrait l’OTAN affaiblirait la Russie, militairement (systèmes d’armes stratégiques implantés à ses frontières), géographiquement (Mer d’Azov et Mer Noire disputée entre les deux pays frontaliers) et démographiquement et politiquement (population d’ethnie russe à l’Est de l’Ukraine). Une telle situation d’affaiblissement mettrait fin à la prédominance de la Russie en tant que comptant parmi les trois grandes puissances militaires mondiales (États-Unis, Russie, Chine).
Donc l’histoire comment elle se déroule depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale est en tout point rationnel. Ce qui nous fait dire qu’aujourd’hui la guerre en Ukraine n’est que la continuation de l’affrontement des deux grandes puissances (États-Unis et URSS) qui sont sorties victorieuses dans ce tournant de l’histoire que fut la fin d’un monde colonial qui a prévalu avant le deuxième conflit mondial. Et le point d’orgue a été la découverte de l’arme absolue qui a démontré sa puissance apocalyptique par deux fois, le 3 août et 9 août 1945, à Hiroshima et Nagasaki au Japon. Deux villes sont parties en poussières en moins d’une minute, à trois jours d’intervalles. Plus d’êtres humains, plus de maisons, plus d’édifices, les villes vues par les images qui ont été diffusées montrent des villes pratiquement rasées de la surface de la terre.
Peut-on dire que c’est l’intelligence humaine, et donc les savants allemands, français, anglais, danois, italien et ont tous concouru chacun de leur côté pour arriver au projet Manhattan, aux États-Unis, pour produire la première bombe atomique à Los Alamos, au Nouveau-Mexique (USA). Certes oui, ce sont les savants selon une progression temporelle et spirituelle depuis le XIXème siècle et le XXème Siècle pour que la pensée des savants s’agençait jour après jour, mois après mois, an après an, et chacun dans son pays, en fait une seule pensée les guidait, leur pensée émanant de la Pensée, de l’Esprit qui gouverne le monde. Oui, ce sont les pensées des grands physiciens européens qui ont concomitamment œuvré pour que se réalise la bombe atomique, la bombe qui en elle porte le soleil, qui par son souffle apocalyptique éclaire mais rase le tout autour où elle frappe.
Certes oui, ce sont les savants qui ont découvert en passant par le projet Manhattan pour produire la bombe. Mais qui a permis sa découverte et a fait penser les savants sur l’atome et même aujourd’hui l’atome est un mystère et l’humain n’en sait que ce que la pensée lui permet d’en penser ? Et pourquoi seulement à la fin de la Deuxième Guerre mondiale l’irruption de l’arme absolue, l’arme nucléaire dont le qualificatif se rapporte aux nucléons de l’atome, corpuscules difficilement imaginables sinon que par les yeux et la pensée qui nous sont « donnés » et qui apportent la vision d’eux. La seule réponse est qu’il y a un déterminisme « inné » dans la marche de l’humanité dans l’histoire. Tout est fait pour que cela soit. L’ordre temporel et spirituel est inscrit dans la pensée, dans la nature humaine qui est partie intégrante de l’histoire de l’humanité et relève de la Nécessité-Monde.
Donc la guerre en Ukraine n’est en fait, comme on l’a énoncé déjà, que la continuation de l’affrontement Est-Ouest depuis 1945. L’Ukraine est un théâtre de guerre qui oppose en fait les États-Unis à la Russie ; et cette guerre relève de la Nécessité dans la marche de l’histoire de l’humanité. Dans cette définition, il n’y a aucune philosophie que la dure réalité de la guerre, qui fait partie du destin humain. Comme l’exprime le Secrétaire général de L’ONU, Antonio Guterres :
« Une guerre est une absurdité au 21e siècle », a déclaré ce jeudi le secrétaire général de l'ONU à son arrivée à Borodianka, une des localités de la banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir commis des exactions pendant leur occupation de la région en mars. » (1)
Il continue sur le coup de l’émotion à la vue des immeubles défoncés et noircis par l’impact des frappes de missiles russes : « J'imagine ma famille dans une de ces maisons (...), je vois mes petites-filles courir en panique. La guerre est une absurdité au 21e siècle, aucune guerre n'est acceptable au 21e siècle », a-t-il ajouté. » (1)
Oui, cette pensée est naturelle qui vient de la représentation par la conscience que l’on a des horreurs de la guerre, de morts d’enfants, de femmes, de civils déchiquetés par les bombes, et on peut s’imaginer ce qu’a été leur état et se représenter ce qui aurait pu être pour soi, pour nous, pour nos familles, comme le déclare Antonio Guterres. Malheureusement le monde est ainsi, les guerres éclatent que parce qu’elles doivent éclater et relèvent de la lutte de tous contre tous parce qu’il y a des enjeux qui divisent le monde. Chaque partie cherche à dominer l’autre partie quitte à détruire l’autre ; cette situation est simplement humaine parce qu’elle relève de la nature humaine ainsi constituée ; ce qui nous fait dire que bien que la guerre paraît une absurdité au 21e siècle, en fait elle n’est pas une absurdité puisqu’elle entre et se réalise dans la marche du monde. Elle est aussi quoique pense l’humain une certaine « absurdité rationnelle » nécessaire qui empreint la marche de l’humanité dans l’histoire. Ressemblant dans un certain sens comme l’accouchement d’une nouvelle naissance, d’une nouvelle ère dans la douleur.
Pouvons-nous penser que la Russie a voulu la guerre en Ukraine ? Oui, elle a voulu la guerre, mais il y a des motifs impérieux et sans ces motifs, la guerre non seulement n’aurait pas eu lieu mais n’aurait pas été pensée. Ça aurait été plutôt des relations de bon voisinage, de développement mutuel et même d’entraide. Mais le problème de la géopolitique et du géostratégique est là qui divise les puissances et les peuples. Comme on le constate avec l’appel de la Grande-Bretagne qui en appelle au « courage » des alliés dans le site 20minutes.fr du 28 avril 2022 :
« La Grande-Bretagne a appelé mercredi soir les alliés de l’Ukraine à faire preuve de « courage » en augmentant leur aide militaire, arguant que la guerre était « notre guerre » et la victoire de Kiev un « impératif stratégique pour nous tous ».
« Armes lourdes, chars, avions – creuser dans nos stocks, accélérer la production, nous devons faire tout ça », a lancé dans un discours à Londres la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss.
Vladimir Poutine a de son côté à nouveau mis en garde contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant une riposte « rapide et foudroyante ». (1)
Tout ce que déclare la Grande-Bretagne est à la fois une réalité et une vérité. Si c’est une réalité puisque la guerre a commencé et se poursuit, pourquoi c’est une « vérité » ? Parce que l’Ukraine en fait est en guerre pour elle certes mais aussi pour l’Europe. Si la Russie obtient une victoire sur l’Ukraine, elle obtient aussi une victoire sur l’Occident. L’Otan comme l’Occident tout entier serait aussi battu malgré les milliers de tonnes d’armements américains, anglais, allemands, français, polonais et autres pays d’Europe de l’Est déversés sur l’Ukraine qui en fin de compte n’aurait servi à rien. Tous les milliards de dollars déversés sur l’Ukraine n’aurait servi à rien. Ils n’auraient fait que reculer ce qui devait par la « Nécessité » se produire. Une défaite en Ukraine serait pire que la défaite et la débâcle occidentale en Afghanistan, en 2021. L’Occident pourra difficilement se relever et il y a crainte même d’une dislocation de l’OTAN.
Si, en inverse, la Russie n’aurait pas voulu « aller au-delà de la guerre » et n’a pas obtenu la victoire et toujours la « Nécessité veillant sur tout », sa défaite serait de nouveau un effondrement aussi grave que fut sa dislocation en 1991. La toute puissance nucléaire de la Russie qui aurait reculé, et combien même elle aurait menacé de recourir aux armes nucléaires, par crainte d’une « Troisième Guerre mondiale » qui aurait signé sa destruction et la destruction de l’Occident, aurait fait son choix de survivre dans la défaite et la perte de l’aire d’influence stratégique que de franchir la ligne rouge qu’interdit le principe de l’équilibre de la terreur ou de destruction mutuelle assurée (MAD). Oui, vaut-il de s’autodétruire complètement avec des villes russes rasées et des millions de vies russes disparaître à chaque impact qu’un missile balistique tombe sur leurs villes ? Rechercher la victoire en Ukraine vaut-elle de vivre une horreur apocalyptique généralisée tant pour la Russie que pour les États-Unis et l’Europe ? Un suicide mutuel !
Cependant malgré cette perspective apocalyptique, tant l’Occident que la Russie s’accroche à obtenir la victoire tant les enjeux sont considérables et le « risque d’une Troisième guerre mondiale non perçue comme auto-réalisable » ; chaque partie prenant soin de limiter le langage nonobstant les menaces de la Russie du « risque d’une Troisième guerre mondiale » mis plus sur le plan de la rhétorique guerrière et donc la « guerre psychologique de la dissuasion » qu’une menace réelle pouvant la provoquer ; la guerre en Ukraine étant « une guerre d’hégémonie, de définition de l’aire d’influence tant russe qu’occidentale », et non une guerre réellement existentielle comme le clament les responsables russes. En effet, le principe de l’équilibre de la terreur ou de destruction réciproque est là pour assurer la paix et la survie pour la Russie comme pour l’Occident.
En revanche, la guerre pour asseoir son influence est permise, ce qui explique les motifs stratégiques qui ont provoqué l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. Et c’est ainsi que l’on peut comprendre que ce qu’appelle la Grande-Bretagne est une « vérité », que « le destin de l’Occident se joue en Ukraine. Sur le plan de la domination stratégique par rapport à la partie adverse, et pourquoi la Russie est visée dans cette aire commune qu’est l’Europe de l’Est, dont l’Ukraine fait partie intégrante.
Ce n’est plus affaire « de courage » comme le clame la Grande-Bretagne, en exhortant les pays d’Europe à augmenter leur aide militaire, arguant que la guerre était « notre guerre » et la victoire de Kiev un « impératif stratégique pour nous tous », c’est plus que ça, c’est l’avenir même de l’Occident qui est en jeu, et donc sa puissance militaire et financière qui est en jeu. En clair le leadership mondial de l’Occident est en jeu. Cela pourrait ressembler à ce qu’a vécu l’Union soviétique à la fin des années 1980, avec son effondrement puis son éclatement en 1991. On comprend donc le sens de la guerre en Ukraine.
Il est évident qu’aucune puissance ou bloc de puissance n’est à l’abri d’un effondrement et ce au vu de l’histoire même. Les blocs de puissance ne se sont pas constitués d’eux-mêmes mais se sont constitués par les forces de l’histoire qui ont généré leur avènement. Et ils peuvent disparaître ou se transformer de la même façon par ces mêmes forces historiques qui agiront de sens contraire. Dans le sens que tout n’est donné qu’un temps et ce au vu même de la marche, de l’évolution de l’histoire. Rien n’est pérenne et c’est cela qui ressort dans l’histoire de l’humanité qui n’est jamais la même, de génération après génération, des mentalités qui changent au gré du progrès inscrit dans la Raison qui dirige et gouverne le monde.
Ceci dit, qu’en est-il proprement dit sur les dangers qu’entoure cette guerre en Ukraine pour l’avenir de la Russie, l’avenir de l’Occident et l’avenir du monde ? Nous sommes au 69ème jour de la guerre en Ukraine, et les armes ne cessent de se déverser en Ukraine, mais la Russie, de son côté, ne cesse d’avertir l’Occident.
Si on regarde la succession des évènements depuis le début de l’invasion russe, on note que, le quatrième jour de l’offensive russe contre l’Ukraine, le 27 février 2022, le président Vladimir Poutine avait déjà ordonné aux chefs des armées de « mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat ». Que peut-on dire de cet ordre du président russe ? Il est certain que ce n’est pas seulement pour dissuader l’Occident dans la crainte d’un usage d’armes nucléaires, mais des conséquences qui pourraient résulter des actions occidentales dans le conflit armé en Ukraine. Donc ce sont des avertissements réels, basés que la Russie adresse à l’Occident. En réponse, il y a eu des atermoiements de l’Occident, au début de la guerre, quant à une aide en moyens lourds à l’armée ukrainienne et la volonté d’éviter d’apparaître comme cobelligérant dans le conflit en Ukraine. Et, en fin de compte, l’Occident a évité de fournir des moyens lourds à l’Ukraine.
Mais la situation a changé avec le repli de l’armée russe de la région de Kiev et du Nord vers l’Est et le Sud de l’Ukraine, essentiellement la région du Donbass. Comme l’écrit BFM TV, le 25 mars 2022 : « L'armée russe a déclaré vendredi qu'elle allait désormais se concentrer sur la « libération » de l'Est de l'Ukraine, affirmant avoir atteint les objectifs initiaux de l'opération militaire qu'elle mène dans ce pays depuis le 24 février. Un tournant, au 30e jour de la guerre en Ukraine ? L'armée russe a déclaré ce vendredi qu'elle allait désormais se concentrer sur la « libération » de l'est de l'Ukraine, affirmant avoir atteint les objectifs initiaux de l'opération militaire qu'elle mène dans ce pays depuis le 24 février.
« Les capacités de combat des forces ukrainiennes ont été réduites de manière importante, ce qui permet (...) de concentrer le gros des efforts sur l'objectif principal : la libération du Donbass », dans l'est de l'Ukraine, a déclaré l'adjoint au chef de l'état-major russe Sergueï Roudskoï. » (2)
Le repli russe a été jugé par les Occidentaux comme un échec de l’offensive russe dans l’opération spéciale militaire-éclair qui était censée annihiler rapidement l’armée ukrainienne et prendre Kiev. Cependant ces mouvements de repli marquant une volonté de renforcement des positions gagnées par Moscou dans l’Est et une restructuration des forces armées, le départ des soldats russes des abords de la capitale va forcément renforcer les militaires et la population dans leur combat contre l’occupant. Une posture naturelle pour tout peuple qui subit une invasion armée avec des conséquences massives en vies humaines et destructions des villes. Le problème qui va se poser pour l’armée ukrainienne est l’inégalité en moyens militaires entre la Russie, en tant que deuxième voire première puissance mondiale sur le nucléaire et dont les forces de combat sont sans commune mesure avec les forces de combat ukrainiennes.
Précisément l’Occident va tout mettre en œuvre pour aider les forces armées ukrainiennes. Rappelons encore que l’Ukraine est en première ligne, la guerre qu’elle mène contre l’occupant russe n’est pas seulement une guerre pour elle, mais aussi pour l’Europe, pour tout l’Occident. Donc l’Ukraine, pour pouvoir poursuivre le combat, a besoin d’armes et de munitions, des équipements mécanisés afin de mener une contre-offensive. Sans le soutien matériel des États-Unis et de l’Europe, il est impossible pour l’armée ukrainienne de contrer l’offensive russes à l’Est et au Sud de l’Ukraine.
Surtout que la Russie a obtenu ses plus grandes avancées territoriales à l’Est, et y déploie une offensive active pour, à terme, établir un contrôle total sur le Donbass et le Sud de l’Ukraine. Comme l’écrit l’hebdomadaire d’actualité Courrier international :
« Un haut responsable russe a officialisé vendredi les objectifs de la campagne militaire du Kremlin en Ukraine, deux mois après le début de l’invasion : arracher à Kiev le contrôle total du Donbass et du sud du pays, et pousser jusqu’à la région moldave prorusse de Transnistrie.
Après son revers dans le nord de l’Ukraine, où elle a échoué à conquérir Kiev, l’armée russe a désormais pour objectif de « prendre le contrôle du sud de l’Ukraine et d’assurer un couloir terrestre vers la Crimée », écrit The Guardian.
Un haut responsable militaire russe, Rustam Minnekaïev, a détaillé vendredi les plans du Kremlin, ne laissant aucun doute sur le fait que « la Russie envisage l’occupation permanente des territoires conquis pendant la guerre », observe le quotidien britannique.
Ces remarques « sont en totale contradiction avec les précédentes déclarations de Vladimir Poutine, selon lesquelles la Russie n’avait pas pour objectif d’occuper les villes ukrainiennes de façon permanente, et suggèrent que le Kremlin est en train de changer de tactique, après son offensive ratée contre Kiev », poursuit The Guardian.
Selon Minnekaïev, qui s’exprimait lors d’un forum sur l’industrie de la défense, l’occupation du sud de l’Ukraine « assurera un couloir terrestre vers la Crimée [annexée illégalement par Moscou en 2014], et affectera un élément vital de l’économie ukrainienne : les ports de la mer Noire, à travers lesquels transitent les exportations agricoles et métallurgiques » du pays.
Odessa dans le viseur russe
Mais si l’on en croit les déclarations du haut responsable russe, le Kremlin ne compte pas s’arrêter en Ukraine, mais pousser jusqu’à la région séparatiste prorusse de Transnistrie, en Moldavie, sous prétexte « d’empêcher une présumée persécution de la population russophone dans la région » – un argumentaire déjà utilisé par le Kremlin pour justifier l’invasion de l’Ukraine, note EL PAIS. » […]
« Tout cela renforce les enjeux de la bataille du Donbass, car cela signifie que la Russie ne veut pas simplement se contenter de protéger les régions séparatistes de Louhansk et de Donetsk », analyse le Wall Street Journal. « La Russie veut aussi s’attaquer à Odessa, le port ukrainien de la mer Noire. Si les Russes s’emparent de Marioupol, sur la mer d’Azov, comme ce sera probablement le cas après son siège brutal, Odessa deviendra alors la dernière connexion maritime majeure de l’Ukraine avec le commerce mondial ».
« Ils ne vont pas s’arrêter »
Pour Radio Free Europe-Radio-Liberty, les commentaires de Minnekaïev constituent « la description la plus détaillée à ce jour des objectifs russes pour la seconde phase de son invasion de l’Ukraine, et représentent pour Kiev la preuve que le Kremlin mentait quand il assurait ne pas avoir d’ambitions territoriales ».
« Ils ne vont pas s’arrêter », a averti le ministre ukrainien de la Défense sur Twitter. La Russie « reconnaît que l’objectif de cette « seconde phase » de la guerre n’est pas une victoire sur d’hypothétiques Nazis, mais simplement l’occupation de l’est et du sud de l’Ukraine. De l’impérialisme pur et dur », écrit-il. (3)
Il est évident que, vu les enjeux, le repli russe sur l’Est de l’Ukraine a changé les donnes. En effet, avant le repli, c’est-à-dire presque un mois et demi de combats dans les régions Nord et Est, les combats se poursuivant dans les périphéries de plusieurs villes comme Kiev, Kharkiv, des villes qui sont tombées comme Kherson ou presque conquise comme Marioupol, les pronostics allaient bon train sur la chute de la capitale ukrainienne. Et donc la fin de la résistance armée ukrainienne et l’occupation de fait de l’Ukraine.
Précisément le repli russe a rebattu de nouveau les cartes du conflit ukrainien, et a donné un nouveau souffle à l’armée ukrainienne et bien entendu à l’Occident qui est plus concerné sur le plan géostratégique que l’Ukraine elle-même. Puisque si l’Ukraine tombait, les revendications russes satisfaites à savoir la neutralité qui met un terme à son intégration à l’OTAN, la démilitarisation et la dénazification qui, pour celle-ci, passe par neutralisation et le démantèlement des unités paramilitaires d’extrême droite dites aussi « bataillons Azov », il est clair que l’Ukraine recouvrirait sa souveraineté. Et c’est l’Occident qui serait mis en échec.
Mais la situation de guerre en Ukraine a complètement changé au mois d’avril 2022. L’espoir renaissait, la question de cobelligérance n’avait plus la même perception puisque était exclu dans la première phase de la guerre que les pays occidentaux participaient aux opérations militaires ni n’envoyaient de matériels lourds comme les chars d’assaut, les avions de chasses, mais dans la deuxième phase, les buts de guerre ont changé pour l’Occident.
C’est ainsi qu’après bien des atermoiements au début de la guerre, l’Occident a opté d’armer massivement l’Ukraine. Comme on le lit dans le site web HuffPost : « Guépard allemands... Après avoir longtemps refusé, plusieurs pays ont accepté ces derniers jours de livrer des armes lourdes à l’Ukraine pour l’aider à combattre l’armée russe qui a envahi son territoire il y a 62 jours.
Lors d’une réunion organisée mardi 26 avril par les États-Unis, une quarantaine de pays se sont aussi mis d’accord pour coordonner leurs efforts dans leur soutien militaire à Kiev. Que signifient ces nouvelles annonces pour la suite du conflit ? Marie Dumoulin, directrice du programme « Europe élargie » au Conseil européen des relations internationales, répond au Huffpost.
Les États-Unis, la France, l’Allemagne et d’autres pays alliés de l’Ukraine ont annoncé l’envoi d’armes lourdes à Kiev. Qu’est-ce que cela change ?
La vraie différence, c’est l’origine du matériel livré. Jusqu’à présent, l’Ukraine recevait surtout des armements de type soviétique que les Ukrainiens avaient eux-mêmes dans leurs arsenaux et dont ils savaient se servir. Les pays de l’ancien pacte de Varsovie (alliance militaire entre les pays de l’Est et l’URSS pendant la Guerre froide, NDLR), comme la Pologne, pouvaient fournir Kiev.
L’armée ukrainienne peut se défendre, mais il faut qu’elle ait du matériel en quantité suffisante, les stocks ne sont pas inépuisables. Les Ukrainiens ont aussi d’autres besoins militaires à ce stade du conflit. C’est pour cela que les Occidentaux interviennent, avec des armes qui nécessitent une formation pour s’en servir. […]
Cela marque-t-il un tournant stratégique des Occidentaux dans la guerre en Ukraine ?
Je ne pense pas qu’on puisse parler de tournant. C’est la poursuite de la stratégie de soutien de l’Ukraine, en prenant en compte une nouvelle donnée : le fait que la guerre va s’inscrire dans la durée.
Au début, tout le monde anticipait une avancée rapide de l’armée russe grâce à sa supériorité supposée sur le terrain. C’est notamment pour cette raison que les Occidentaux n’ont pas fourni d’armes dans l’immédiat, par peur qu’elles tombent entre les mains des Russes. Mais contre toute attente, les Ukrainiens ont tenu et continuent à tenir depuis deux mois.
L’intervention plus poussée de l’Ouest ne risque-t-elle pas d’entraîner une escalade du conflit ?
L’escalade vient de la manière dont elle est vue par Moscou. Or les Russes se perçoivent déjà en guerre contre l’Otan. La logique pour eux est de dire que les Ukrainiens n’ont pas d’autonomie et sont des marionnettes des Occidentaux. Ces livraisons sont la confirmation de cette vision. Là où il y a un risque, c’est quand la Russie va se rendre compte qu’elle n’arrive pas à prendre le dessus avec les armes conventionnelles. Elle pourrait passer à l’usage d’autres types d’armement, chimiques par exemple.
En tout cas pour l’Occident, il est difficile de conserver une approche non-escalatoire quand la Russie en face construit son discours sur le fait que l’escalade a déjà eu lieu.
Vous venez de le dire, les Russes se voient déjà en guerre contre l’Occident. Il y a quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov déclarait que les Occidentaux menaient une guerre par procuration contre la Russie en Ukraine. Sommes-nous vraiment en guerre ?
Sur le plan juridique, le fait de livrer des armes à un pays en conflit ne fait pas de vous un pays en guerre. Les Occidentaux n’ont pas l’intention d’entrer dans le conflit bien que ce ne soit pas la manière dont les Russes le perçoivent. Vladimir Poutine dit et répète que la Russie n’avait pas le choix, elle était obligée d’intervenir si elle ne voulait pas être attaquée la première. Dans sa propagande, Moscou assure mener une guerre défensive.
Pourtant si l’Otan était directement impliquée, nous n’aurions pas du tout le même conflit. Moscou serait beaucoup plus en difficulté et l’escalade serait nucléaire. Je suis peut-être optimiste mais pour moi, Lavrov fait de la rhétorique. Il continue à dire que la Russie est en guerre contre l’Occident mais cela ne veut pas dire qu’elle va passer à l’attaque, car le conflit changerait de nature et serait beaucoup plus destructeur. » (4)
Du côté du Royaume-Uni, de l’Allemagne et les menaces de la Russie, le même discours : « Les livraisons d'armes à l'Ukraine « menacent la sécurité » européenne, a estimé ce jeudi le Kremlin après un nouvel appel de la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, à livrer davantage d'armes lourdes et d'avions à Kiev.
« Cette tendance à inonder l'Ukraine d'armes, notamment d'armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l'instabilité », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les Britanniques et l'Allemagne en première ligne
La cheffe de la diplomatie britannique a appelé mercredi à un renforcement des livraisons d'armes lourdes et d'avions à l'Ukraine, soulignant que le temps était au « courage » face à la Russie qui y mène une opération militaire depuis le 24 février.
« Armes lourdes, chars, avions - creuser dans nos stocks, accélérer la production, nous devons faire tout ça », a insisté Liz Truss.
De leur côté, les parlementaires allemands ont voté ce jeudi une motion de soutien à l'Ukraine en demandant notamment au gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, de livrer davantage d'armes lourdes à Kiev pour contrer l'agression russe.
Intitulée « Défendre la paix et la liberté en Europe - Soutien global à l'Ukraine », cette motion défendue par les groupes parlementaires des trois partis au pouvoir ainsi que par les conservateurs dans l'opposition a été adoptée à une très large majorité.
Lors d'une prise de parole à Saint-Pétersbourg mercredi, Poutine est revenu sur l'invasion menée par son pays en Ukraine. Il n'a pas hésité à mettre en garde les pays qui interféreraient, menaçant au passage d'utiliser d'autres armes si nécessaire. » (5)
Il est clair que plus les menaces de « Troisième Guerre mondiale » se répètent, et les avertissements ne cessent d’être mis en avant, par tous les canaux, plus il faut les prendre très au sérieux ces menaces.
Puisque comme l’annonce plusieurs sites : « Washington, en mobilisant 40 pays et en prévoyant un budget de 33 milliards pour l'Ukraine, choisit d'ignorer les menaces de Vladimir Poutine d'utiliser l'arme nucléaire et affronte Moscou de façon de moins en moins voilée, ne craignant apparemment pas de pousser le président russe dans ses retranchements. » (6)
Et comme poursuivent ces sites : « L'administration américaine livre désormais de l'armement lourd à Kiev, comme de l'artillerie, des hélicoptères et des drones, après avoir longuement hésité à le faire de peur d'étendre le conflit à d'autres pays de l'Otan.
Cette inquiétude paraît avoir disparu à Washington, où le ministre de la Défense Lloyd Austin s'est donné lundi pour objectif de « voir la Russie affaiblie à un degré tel qu'elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l'invasion de l'Ukraine », au retour d'une visite à Kiev.
Au sein du gouvernement américain, la menace nucléaire de la Russie est désormais balayée d'un revers de la main.
Joe Biden a ainsi fustigé jeudi les menaces « irresponsables » de Vladimir Poutine et jugé qu'elles montraient « le sentiment de désespoir ressenti par la Russie, confrontée à son misérable échec au regard de ses objectifs initiaux ».
Et vendredi, un haut responsable du Pentagone a affirmé que Washington « ne pense pas qu'il y ait un risque d'usage d'armes nucléaires ou que le territoire de l'Otan soit menacé ».
- Menaces russes prises « moins au sérieux » -
Pour Lawrence Freedman, professeur émérite au King's College de Londres, les diverses menaces de la Russie « sont prises moins au sérieux qu'avant ». « C'est déjà une puissance diminuée », ajoute-t-il sur son blog.
Des conclusions partagées par Gideon Rose, du Council on Foreign Relations à New York. « Moscou n'utilisera pas d'armes nucléaires pendant le conflit », affirme-t-il dans la revue Foreign Affairs.
Vladimir Poutine « sait que des représailles extraordinaires et sans qu'un avantage stratégique puisse les justifier, sans compter que les effets radioactifs que cela provoquerait pourraient facilement retomber sur la Russie », ajoute-t-il.
Même si M. Biden affirme que les Etats-Unis « n'attaquent pas la Russie », Washington vient de donner un coup d'accélérateur aux livraisons d'équipements militaires à l'Ukraine, et forme désormais ouvertement des militaires ukrainiens aux armements lourds américains, après l'avoir fait discrètement.
Le conflit prend donc toutes les apparences d'une « guerre par procuration » contre Moscou, par l'intermédiaire des Ukrainiens, note Sam Winter-Levy, de l'université de Princeton, sur le blog spécialisé War on the Rocks.
Ce genre de guerre par pays interposés, comme celle qui oppose l'Arabie saoudite à l'Iran par l'intermédiaire des rebelles houthis au Yémen, « est la pire issue possible » car elle présente un risque d'escalade et que ce genre de guerre dure généralement longtemps, estime cet expert qui collabore également avec l'académie militaire américaine de West Point.
Mais « c'est peut-être la meilleure option possible », car les Occidentaux "n'ont pas le choix », ajoute-t-il. « En fin de compte, les seules options pires que la guerre par procuration sont une victoire à bon compte de la Russie en Ukraine, ou une confrontation directe entre les Etats-Unis et la Russie ». » (6)
Que peut-on dire de cette position prise par les États-Unis de livrer des moyens militaires lourds pour contrer la Russie et la voir même reculer des territoires occupés ? Et comme le déclare le ministre de la Défense Lloyd Austin, au retour d'une visite à Kiev, de « voir la Russie affaiblie à un degré tel qu'elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l'invasion de l'Ukraine ».
Il est clair que les États-Unis n’ont pas d’autres options, donc pas de choix que d’aider par tous les moyens possibles l’Ukraine. Une victoire pour la Russie serait une déflagration pour l’Occident, remettant en cause l’OTAN et suscitant même le doute sur la cohésion des pays membres de la défense collective. Avec toutes ces aides massives en matériel de guerre et des milliards de dollars déversés sur l’Ukraine pour qu’au final c’est la Russie qui obtient la victoire et dictera ses conditions de paix, c’est impossible pour l’Occident, en particulier les États-Unis, d’accepter cette issue. Donc la guerre se poursuivra coûte que coûte jusqu’à épuisement des ressources de la Russie sur les fronts ukrainiens et le retrait de ses forces de l’Ukraine.
Comme pour les États-Unis, une défaite en Ukraine serait aussi une déflagration pour la Russie, remettant en cause jusqu’à son rang de deuxième voire première puissance nucléaire du monde en nombre d’ogives nucléaires et de lanceurs. Avec une défaite en Ukraine qui serait historique, la Russie perdrait toute crédibilité vis-à-vis des autres puissances, tant en Occident, avec la Chine et tous les pays du reste du monde.
Donc nous avons les deux plus grandes puissances du monde, les États-Unis et la Russie, qui jouent leurs destins dans la guerre en Ukraine. Ce qui signifie que ni les États-Unis ni la Russie ne vont reculer quelles que soient les conséquences qui surviendraient du moins jusqu’à une certaine limite qui est propres qu’à eux seuls, et non à leurs alliés. Nous y reviendrons sur cette limite qui est en fait d’ordre existentielle dans le sens vrai du terme.
Dire que les États-Unis vont enliser la Russie dans la guerre en Ukraine et la voir affaiblie et donc sortir perdante de ce conflit n’est en fait que des annonces d’ordre médiatique, relevant plus de la guerre dans l’information pour ne pas créer la peur et les risques de dislocation de l’unité occidentale face à la Russie. Les États-Unis savent très bien, en particulier le Pentagone et les états-majors de l’armée américaine, que la Russie ne reculerait pas, que les menaces d’utiliser les armes nucléaires tactiques ne sont pas des avertissements en l’air, que ces armes nucléaires seront utilisées lorsque viendra leur nécessité dans le combat en Ukraine.
Précisément, la Russie patiente encore, ne cesse de répéter, avertissement sur avertissement, que les plans d’escalade-désescalade existent bien tant en Russie qu’aux États-Unis ; le recul du seuil nucléaire a été abaissé depuis longtemps ; en 2005, les États-Unis étaient presque sur le point d’utiliser des armes tactiques nucléaires sur les sites d’enrichissement nucléaire enfouis profondément dans les montagnes, en Iran. Ces armes tactiques nucléaires de l’ordre de 0,3 tonnes de TNT à quelques kilotonnes de TNT étaient censés mettre fin à l’enrichissement nucléaire. La bombe sur Hiroshima, il faut le rappeler, avait une puissance équivalente à 15 kilotonnes.
Pour des raisons de fiabilité de l'attaque par ces bombes atomiques appelées « Mini-nuke » si elles viendraient effectivement à mettre fin aux programmes nucléaires iraniens, et du doute qui l’entourait, conjugué à l’ouragan Katrina qui a ravagé le Sud des États-Unis – plusieurs États américains furent touchés, dont la Louisiane qui a été sous les eaux au point que des Américains appelaient l’Amérique à faire pénitence – ont amené les États-Unis, à la fin, à abandonner l’option d’utiliser des armes tactiques nucléaires contre l’Iran. Puis sont survenus deux désastres, la crise immobilière qui a commencé à en 2006 et a éclaté en 2007, suivie de la crise financière en 2008, qui ont mis fin pour ainsi dire définitivement aux menaces américaines de s’en prendre militairement à l’Iran.
On comprend dès lors que l’emploi stratégique d’armes nucléaires tactiques de faible puissance est permis, et accepté par les grandes puissances dans les théâtres de guerre. Qu’en est-il dans son emploi stratégique dans la guerre en Ukraine ?
La théorisation de cette doctrine qui préconise l’emploi des armes nucléaires tactiques dite aussi « escalade-désescalade » consiste lorsque une puissance a perdu l’avantage de la guerre ou n’arrive plus à inverser à son bénéfice les combats, en clair s’enlise ou se trouve bloquée par des ressources toujours plus fortes de l’adversaire bien plus faible mais résistant fait alors le choix de recourir aux armes nucléaires tactiques. C’est ainsi qu’elle fait usage en premier d’une arme nucléaire tactique. L’adversaire qui était sûr de l’issue des combats, les armes conventionnelles suffisantes pour arracher à terme la victoire, se trouve, par cette frappe nucléaire, déstabilisé.
Dès lors, avec l’emploi d’armes nucléaires, les armes conventionnelles ne seront plus opérantes ; la guerre change de nature ; l’avantage est inversé et le recours à d’autres armes nucléaires tactiques dans les théâtres de guerre ne fera que reculer l’adversaire et amener à la désescalade de la guerre. Il faut dire que l’emploi d’armes tactiques instaure une dissuasion par le fait que l’arme nucléaire n’est plus défensive mais offensive avec des dimensions de destruction de milliers de fois que les armes conventionnelles. Les conséquences seraient telles qu’elles remettraient en cause le motif de la guerre lui-même. Non seulement l’escalade nucléaire empêche l’adversaire de résister et ses alliés de lui venir en aide, mais les buts de guerre poursuivis perdraient leur sens du fait que si une guerre nucléaire s’étendrait, tout risquerait d’être anéanti.
Pour que le processus d’escalade-désescalade soit enclenché, Il faut nécessairement une étape d’avertissements suffisamment prolongée et les moyens nucléaires de plus en plus mis en avant jusqu’aux ultimes avertissements qui annoncent l’usage de l’arme nucléaire. Si l’adversaire n’est pas doté d’armes nucléaires, après une (ou des) frappe (s) ou nucléaire (s), la désescalade de la guerre va s’ensuivre. Si l’adversaire n’est pas doté mais ses alliés sont dotés de l’arme nucléaire, une riposte peut s’ensuivre enclenchant une spirale de frappe nucléaire de part et d’autre.
Et c’est le cas de l’Ukraine qui est aidée par tous les pays occidentaux et l’OTAN. Aussi allons-nous nous représenter le plus objectivement possible comment la guerre en Ukraine va se terminer.
Le premier élément qui est avancé par les pays occidentaux, et celui-ci n’est laissé qu’aux médias pour ne pas provoquer une peur du nucléaire et donc la panique, est que la Russie n’osera pas utiliser l’arme nucléaire tactique dans les théâtres de combat en Ukraine. C’est un raisonnement juste et logique puisque la guerre est déjà plus que destructrice en édifices, immeubles, matériels de guerre et en vies humaines sans distinction civiles et militaires.
Cependant, ce que ne dit pas le commandement américain et donc le Pentagone et l’état-major de l’armée américaine aux médias est que le recours aux armes nucléaires tactiques par la Russie non seulement est pris très au sérieux mais son usage est potentiel dans le sens que la Russie sera amenée à procéder à des frappes nucléaires de faibles puissances, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Et ce dans l’espoir que la Russie vienne à négocier la fin de la guerre sans mettre à exécution ses menaces de recourir à ces « armes » qu’elle répète sans cesse.
La question qui va se poser porte essentiellement sur quelles cibles, et toute la guerre en Ukraine dépendra de ces cibles. Comme on l’a énoncé, la Russie n’a pas d’intérêt à procéder à des frappes en Ukraine pour la simple raison que non seulement elle a envahi l’Ukraine, et elle est taxée d’agresseur mais qu’une frappe nucléaire se rajoute ne fera qu’horrifier l’opinion mondiale. Le monde entier condamnera la Russie. D’autre part une frappe nucléaire en Ukraine n’apportera aucun gain réel sur le plan des opérations militaires. Bien plus, l’armée ukrainienne pourrait même être soutenue par ce type d’armes pars les États-Unis et l’OTAN. Ce qui amènera l’Ukraine à disposer d’armes nucléaires tactiques.
Ce cas de figure sur les cibles visées en Ukraine est déjà dans les plans d’état-major de guerre russe donc à proscrire sauf si un danger réel menace la Russie. Ce qui n’est pas le cas puisque la guerre se déroule essentiellement en Ukraine. Le sol russe n’est pas touché par la guerre hormis quelques incendies à la frontière russo-ukrainienne qui ne constituent aucune menace.
Aussi, la situation de guerre va évoluer, les avertissements de la Russie, de plus en plus répétés, ce qui signifie que la Russie est en difficulté et il est clair pour elle qu’elle ne va pas remporter la guerre du fait que l’armée et la population ukrainienne sont constamment soutenues par l’occident. Des moyens militaires de tout ordre (blindés, avions, missiles, etc.) vont se déverser sur l’Ukraine rendant aléatoire l’issue de la guerre. Ce sera un enlisement de fait pour l’armée russe.
En fait, la Russie, dans la guerre en Ukraine, n’affronte pas seulement l’armée ukrainienne mas tout l’Occident, et ce en rapport des enjeux tant pour la Russie que pour les États-Unis. Ne perdons pas de vue que la puissance américaine est le socle de l’Occident et de l’OTAN. Sans les États-Unis, on ne peut considérer que l’Occident constitue la première puissance mondiale à la fois sur le plan économique et financier et sur le plan militaire. Ce qui nous fait dire que toute partie qui perd la guerre en Ukraine, que ce soit la Russie ou les États-Unis aura des répercutions extrêmement graves pour le « futur de leur puissance », avec des retombées considérables sur le plan mondial.
Puisque c’est la Russie qui a procédé à l’invasion de l’Ukraine, et prit des risques des retombées de sa stratégie de guerre et de puissance sur le plan international, notamment les sanctions économiques occidentales massives prises à son encontre, l’aide massive en armements et en besoins les plus nécessaires à l’Ukraine, il est clair qu’elle ne voudra en aucun cas perdre la guerre. Quel que soit le prix à payer parce qu’il y va de sa crédibilité mondiale. Et les plans d’état-major russe dans ce cas de figure de guerre ont certainement arrêté les mesures à prendre pour répondre à cette situation. Donc, la Russie, arrivée après des mois de combat, et toujours pas d’avancées, sera amenée à procéder aux premières frappes nucléaires. Pour les cibles visées, il est clair qu’elle cherchera à couper le cordon ombilical qui relie l’Ukraine aux pays par où transitent le convoiement d’armements vers l’Ukraine. Les cibles seront la Pologne, la Roumanie, les pays baltes, bref tout pays frontalier qui participe au soutien en armements à l’Ukraine.
Et comme la Russie dispose d’un réseau satellitaire performant pour la reconnaissance d’installations civiles et militaires, de jour comme de nuit et à travers les nuages, elle peut de l’espace suivre tous les mouvements de concentrations de forces et d’armements en vue d’être livrés à l’Ukraine. En procédant à une frappe nucléaire sur ces concentrations militaires, par exemple, en Pologne qui est membre de l’OTAN, la Russie change totalement le déroulement de la guerre. Il est clair que l’émoi au sein des populations que ces frappes nucléaires auront à créer, en appelant au Conseil de sécurité qui sera impuissant, sera sans commune mesure. Passeront probablement un jour ou deux pour permettre d’urgence aux pays d’OTAN sous la direction des États-Unis de se réunir pour arrêter la réponse à la Russie.
Et comme les États-Unis jouent aussi leur crédibilité à l’échelle mondiale, la réponse de l’OTAN qui sera arrêtée sera une riposte équilibrée à celle de la frappe nucléaire russe. Par conséquent, une concentration de forces russes dans un des fronts en Ukraine sera touchée par une frappe nucléaire occidentale. La Russie probablement ne ripostera pas et attendra quelques jours qui peuvent être deux, trois, quatre jours. Pourquoi ? Pour donner le temps au pays touché par la première frappe russe et à l’OTAN de réfléchir sur ce que sera la prochaine riposte nucléaire russe.
Dès lors que la phase de la guerre conventionnelle sera dépassée par l’emploi d’armes tactiques nucléaires de faible puissance de l’ordre 0,3 kilotonne à quelques kilotonnes de TNT avec tous les effets de souffle, la forte température en millions de degré et les radiations, et le temps de latence de réflexion terminée, la Russie aura probablement à doubler voire tripler ses frappes nucléaires sur deux ou trois pays de l’Europe de l’Est, membres de l’OTAN, qui sont concernés par le transit d’armements vers l’Ukraine.
De nouveau, une riposte nucléaire est probablement équilibrée aux frappes russes par les États-Unis et l’OTAN contre plusieurs concentrations de forces russes sur la ligne des fronts en Ukraine. Aussi peut-on dire qu’une guerre nucléaire a commencé entre les grandes puissances militaires du monde, les États-Unis et la Russie, et le théâtre de la guerre nucléaire se joue en Europe de l’Est qui pourrait même être étendu à l’Allemagne. En effet, l’Allemagne, par ses ressources, sa logistique et son complexe militaro-industriel parmi les plus grands du monde, et le soutien massif à l’Ukraine, pourrait aussi être visée par des frappes nucléaires. Le complexe militaro-industriel allemand est susceptible d’être l’objet de frappes nucléaires. D’autant plus que la Russie, mettant un poids massif dans ces frappes, cherche à terminer le plus vite cette guerre. Ce qui passe par une « rapide escalade-désescalade de la guerre en Ukraine », et donc terminer la guerre par une victoire.
Mais il faut encore prendre en compte la riposte américaine et de l’OTAN et la spirale de frappes nucléaires enclenchées par les deux parties. Qu’en ressortira-t-il ? Avant de répondre à cette question, il faut souligner que, durant le mois d’avril 2022, la télévision publique russe a procédé, à plusieurs reprises, à des simulations d’attaques, par des missiles balistiques nucléaires, des villes tels Paris, Londres et Berlin. Peut-on dire que ces simulations de missiles balistiques contre la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ne sont qu’un jeu faisant partie de la guerre psychologique contre l’Occident ? Non, le message est bien plus grave que ce qui est simulé par la télévision russe.
En effet, ce qui est rapporté est que si Paris est touchée, ou plutôt on supposera que n’est pas Paris qui est visé mais une autre ville française qui est touchée par un missile balistique nucléaire de forte charge, de même non pas Londres mais une autre ville du Royaume-Uni, que seront les réponses de la France, du Royaume-Uni et de l’OTAN contre la Russie ? Chercheront-ils à mener une riposte équilibrée à celle de l’attaque russe ?
Que pourront faire face à la Russie, du côté français, le président Emmanuel Macron, son ministre de la Défense et son chef d’état-major, et du côté britannique, le 1er ministre Boris Johnson, son ministre de la Défense et son chef d’état-major ? Il est évident que toute riposte, en particulier de l’OTAN, doit avoir l’aval du président américain, de son secrétaire d’État à la Défense et du chef d’état-major de l’armée américaine. Donc les décisions prises par les staffs français et britannique dépendront d’abord de ce que les États-Unis entreprendront sur la riposte à mener.
Si les États-Unis refusent de mener une riposte de peur qu’il provoque une troisième Guerre mondiale, puisque, au cas où ils seront entraînés dans une guerre nucléaire avec la Russie, tant les villes américaines New-York, Washington, Chicago, Houston, Boston, Détroit… que les villes russes Moscou, St Petersburg, Kazan, Novossibirsk… seront sous le feu nucléaire avec des pertes en vies humaines qui se compteraient en dizaines de millions. Et en un temps très court de quelques heures à quelques jours. Et tout sera fini pour les deux grandes puissances, des villes entières réduites en cendres.
Dès lors que l’OTAN n’interviendra pas pour éviter une « guerre nucléaire qui deviendra mondiale », il reste à la France et au Royaume-Uni, en tant que puissances nucléaires, de riposter. Mais le pourront-ils ? A voir les superficies de leurs territoires et le nombre d’ogives nucléaires sans commune mesure avec ceux de la Russie. La superficie de la France sans outre-mer est d’environ 550 000 km2, du Royaume-Uni environ 240 000 km2 et la Russie environ 17 millions de km2.
Si la France et le Royaume-Uni décident de riposter et donc frapper des villes russes par des missiles nucléaires balistiques, et vu les grandes différences de leurs superficies et du nombre d’ogives nucléaires et lanceurs avec ceux de la Russie, ils mettront en danger l’ensemble de leurs villes et de leurs territoires qui se situent dans une superficie très restreinte tant pour la France que pour le Royaume-Uni que par rapport à celle de la Russie qui est respectivement 30 et 70 fois plus grande. Donc répondre à une attaque nucléaire équivaudrait à un suicide pour la France et le Royaume-Uni. Et c’est précisément ce que veulent transmettre les simulations d’attaques nucléaires menés par la télévision russe. En somme un véritable message avertissant ce qui en coûterait à la France et au Royaume-Uni face à la Russie.
Comme on le lit dans le journal d’information américain, le Huffington Post : « Ces derniers jours, plusieurs journalistes des médias russes pro-Poutine ont prôné une escalade tous azimuts du conflit ukrainien. Un choix éditorial qui se calque sur les prises de position du Kremlin.
RUSSIE - En début de semaine, la Russie a averti du danger « réel » que le conflit actuel en Ukraine dégénère en Troisième Guerre mondiale.
Dans un contexte de tensions sans précédent entre Moscou et l’Occident, le diplomate russe Sergueï Lavrov a ainsi mis en garde contre ce risque de nouvelle Guerre mondiale : « Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer ».
Depuis cette déclaration forte, la télévision russe a pris le relais, mettant plus que jamais en avant l’utilisation potentielle d’armes nucléaires. Comme l’a partagé le journaliste de Challenges Vincent Lamigeon sur Twitter, la chaîne de télévision publique russe Rossiya 1 a par exemple publié jeudi 28 avril, lors de son émission 60 minutes, une infographie avec les temps de vol d’un missile Sarmat tiré depuis l’enclave de Kaliningrad vers Paris, Londres ou Berlin.
Ce missile de nouvelle génération de très longue portée que Vladimir Poutine a récemment salué comme « sans équivalent », mettrait environ 3 minutes et 20 secondes pour toucher les capitales française et anglaise, et 1 minute et 45 secondes pour atteindre la capitale allemande, selon la présentatrice.
Au cours de la même émission, un analyste n’y va pas par quatre chemins pour expliquer lui « très sérieusement » qu’« un missile Sarmat et c’est réglé, il n’y a plus d’îles britanniques ».
« La télévision russe continue de menacer de frappes nucléaires les nations occidentales, essayant désespérément de les dissuader de continuer à aider l’Ukraine. (...) »
La veille, c’est la journaliste Margarita Simonian, à la tête de la chaîne d’information Russia Today -média banni dans l’Union européenne depuis le 27 février-, qui avait fait un coup d’éclat en déclarant que « soit nous perdons en Ukraine, soit la Troisième Guerre mondiale commence ». « Je pense que la possibilité d’une Troisième Guerre mondiale est plus réaliste », avait-elle conclu, comme le rapporte BFMTV.
« L’idée que tout se termine par une attaque nucléaire me semble être le scénario le plus probable, à mon grand désarroi, mais c’est inévitable », avançait encore cette journaliste pro-Kremlin, considérée comme l’une des chantres de la propagande russe à la télévision.
« Aveu de faiblesse »
Comme l’explique TF1info, ces propos de journalistes et analystes russes à la télévision publique, prônant tous azimuts une escalade du conflit en Ukraine et la possibilité d’une nouvelle Guerre mondiale, sont fréquents depuis plusieurs jours. Dans des émissions et débats parfois longs de trois heures, l’idée de recourir à l’arme nucléaire y est évoquée sans crainte, et parfois même présentée comme « souhaitable » - alors que pendant ce temps-là, chaque déclaration de Vladimir Poutine est scrutée, alors que son armée connaît de sévères déconvenues en Ukraine.
« C’est (...) une manière d’intimider l’Occident. Comme la Russie n’atteint pas ses objectifs militaires en Ukraine, elle cherche à empêcher les livraisons d’armes qui changent fortement le rapport de force sur le front », traduit Olivier Schmitt, directeur d’études et professeur à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), dans L’Express. « L’objectif est de mettre la pression sur les dirigeants occidentaux en faisant planer dans les opinions publiques la menace d’une escalade. »
Pour Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie militaire, les dernières menaces de Moscou illustrent les difficultés auxquelles sont confrontés les états-majors russes. « Je considère que c’est un aveu de faiblesse de la part de la structure du Kremlin », expliquait-il sur France Inter mercredi. « Quand on regarde la séquence sur les 60 jours, chaque fois qu’il (Vladimir Poutine, NDLR) prend un coup dur, paf, vous avez une déclaration sur le nucléaire, sur la Troisième Guerre mondiale... »
Ce faisant, la télévision russe relais médiatique, pour tenter d’emporter l’adhésion totale de la population russe. » (7)
Enfin l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur apporte un éclairage sur le discours du président russe Vladimir Poutine prononcé au cours d’une réunion avec des membres du Conseil des législateurs Saint-Pétersbourg (Russie), le 27 avril 2022 :
« Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde ce mercredi 27 avril contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant qu’elle rencontrerait une riposte « rapide et foudroyante ». « Si quelqu’un a l’intention de s’ingérer de l’extérieur dans ce qui se passe [en Ukraine, NDLR] et de créer des menaces inacceptables pour la Russie, ils doivent savoir que notre riposte (…) sera rapide et foudroyante », a déclaré Vladimir Poutine devant le Parlement russe.
Selon lui, la Russie n’hésitera pas à utiliser ses armes les plus modernes. « Nous avons tous ces outils dont personne d’autre ne peut se vanter actuellement. Nous n’allons pas nous vanter : nous allons les utiliser s’il le faut. Et j’aimerais que tout le monde le sache », a souligné le président russe. « Toutes les décisions là-dessus ont été déjà prises », a-t-il ajouté. » (8)
Une partie du texte original du discours du président Vladimir Poutine fait à Saint-Pétersbourg : « …. les ennemis de notre pays ont accéléré la production d’une nouvelle « arme géopolitique » – en fait ce n’est pas nouveau, mais, bien sûr, ils lui ont donné une nouvelle force, un nouvel élan – ils se sont appuyés sur la russophobie et le néonazisme, en transformant d’année en année, sans ménagement, le pays voisin de nous, l’Ukraine, en une « anti-Russie ».
Permettez-moi de vous rappeler que lorsque la Russie a favorablement, je dirais, de manière amicale, fraternelle et fraternelle, réagi à la création d’un État ukrainien indépendant, bien sûr, elle est partie du fait qu’il s’agirait précisément d’un État ami, que nous avancerions ensemble en nous renforçant, en nous développant mutuellement, en créant les conditions les plus compétitives pour notre développement – oui, dans les nouvelles conditions historiques. Mais, bien sûr, personne ne comptait sur la création de « l’anti-Russie » dans les territoires russes historiques, et nous ne pouvons pas permettre que cela se produise. Et puis, bien sûr, ils l’ont amené à un affrontement, à un affrontement direct, ont poussé l’Ukraine à un affrontement direct avec la Russie, avec notre pays. Permettez-moi de vous rappeler que de tels plans, y compris une attaque militaire contre la Crimée et le Donbass, ont malheureusement été énoncés dans les documents doctrinaux ukrainiens d’aujourd’hui, et que le peuple ukrainien est destiné au sort de « matériel consommable ». Je pense qu’une prise de conscience touche une grande partie de la population ukrainienne.
L’ensemble du déroulement des événements récents, y compris les prétentions du régime de Kiev à posséder des armes nucléaires, le déploiement d’un réseau de laboratoires biologiques occidentaux sur le territoire ukrainien, la fourniture ininterrompue des armes les plus modernes à l’Ukraine, confirment que notre réaction à ces plans cyniques était correcte et opportune.
Chers collègues !
Je tiens à souligner une fois de plus que nos soldats et officiers, la milice du Donbass remplissent héroïquement leur devoir, toutes les tâches fixées, comme je l’ai dit, seront résolues.
Mais ce que je voudrais noter et dire maintenant. J’en ai déjà parlé tout au début de l’opération militaire spéciale. Permettez-moi de souligner à nouveau : si quelqu’un a l’intention de s’immiscer dans les événements en cours de l’extérieur et crée des menaces stratégiques pour la Russie qui sont inacceptables pour nous, il doit savoir que nos frappes de représailles seront rapides, et rapides comme l’éclair. Nous avons tous les outils pour cela, de sorte dont personne ne peut se vanter maintenant. Et nous ne nous vanterons pas, nous les utiliserons si nécessaire. Et je veux que tout le monde le sache, nous avons pris toutes les décisions à ce sujet. »
Ce discours du président russe en dit long sur ce qui pourrait se passer dans cette guerre en Ukraine. Après cet éclairage, revenons à la spirale de frappes nucléaires par la Russie et l’OTAN sous la direction américaine, quelle situation va résulter dans les pays touchés par les missiles nucléaires ? Ces pays sont essentiellement les pays frontaliers avec l’Ukraine. La Pologne, la Slovaquie, la Roumanie par où transitent les armements vers l’Ukraine sont les pays potentiels d’être pris pour cibles par la Russie.
Si ces pays sont touchés par les premières frappes et qu’une spirale dans les deux ou trois jours qui suivent s’enclenche, donc frappes russes contre frappes de l’OTAN, une effervescence politique va surgir et des manifestations monstres dans les pays nucléarisés vont éclater de jour comme de nuit. La crainte d’une guerre nucléaire va toucher tous les autres pays de l’Est et s’étendre aux peuples d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni. Et ce ne sont pas seulement les peuples de Pologne, de Slovaquie, de Roumanie qui seraient touchés les premiers de frappes nucléaires russes, une guerre nucléaire peut s’étendre à toute l’Europe.
Tous les gouvernements européens seront sur les dents, la guerre en Ukraine s’étendant et devenant nucléaire frappera l’Europe de stupeur et d’angoisse. Ce qui était impossible à se représenter comme le furent Hiroshima et Nagasaki en 1945 va devenir réellement possible. L’Ukraine comme l’Occident cessera de parler de victoire face à la Russie. Les États-Unis cesseront d’être les meneurs de jeu de la guerre ; tous les peuples d’Europe vont se réveiller et obligeront leurs gouvernements d’arrêter la guerre d’urgence. Dès lors que la prise de conscience des pays d’Europe va s’opérer dans un climat de terreur nucléaire, les négociations vont s’opérer très rapidement avec la Russie.
Les frappes nucléaires vont aussitôt s’arrêter avec une Europe bouleversée, et on doit comprendre que toutes les négociations vont viser la paix et uniquement la paix en Europe. Et non seulement les revendications de la Russie pour la neutralité de l’Ukraine seront satisfaites, mais tous les pays de l’Europe de l’Est chercheront la neutralité avec la Russie comme l’est la Suisse en Europe.
En clair, il y a une forte probabilité que les pays de l’Europe de l’Est quitteront d’eux-mêmes l’OTAN à moins d’intégrer la Russie dans l’OTAN qui définira alors une Europe pacifique avec la Russie. Quant aux États-Unis, ils seront libres de rester dans l’OTAN ou quitter l’OTAN si la Russie viendra à intégrer l’OTAN.
Évidemment ce pronostic est loin, mais dans l’immédiat, la Russie aura gain de cause pour ses revendications stratégiques, et les dirigeants occidentaux, sous la pression populaire atteignant probablement son paroxysme devant la crainte d’une guerre nucléaire généralisée, ne peuvent qu’acquiescer aux demandes russes pour éviter l’irréparable.
On comprend dès lors pourquoi Dieu a permis à l’homme de découvrir l’arme absolue. Elle joue un rôle essentiel dans la dissuasion de la guerre entre les puissances. Le choix est donné aux humains : « la paix ou la mort collective ». Et donc personne n’échappera, et c’est cela que l’on doit comprendre dans cette guerre en Ukraine qui, en réalité, oppose deux puissances mondiales, la Russie et les États-Unis. D’autant plus que la guerre nucléaire commencée ne s’opère pas sur leurs sols. Et c’est l’Europe, intermédiaire entre eux, qui en paie le prix.
Pour terminer sur cette analyse-phare pour l’humanité, l’auteur prévient que ce qui est écrit dans ses lignes ne provient pas de lui, mais de sa pensée. L’auteur qu’il est pense qu’il n’est pas l’auteur de ce développement aussi précis sur ce qui va se passer dans les mois ou un temps plus ou moins long à venir dans cette guerre qui pourrait être progressivement « apocalyptique » et que ce sont les pays d’Europe, à commencer les pays d’Europe de l’Est qui auront à payer le plus lourd tribut de la guerre si cette guerre n’est pas arrêtée à temps. Et qu’ils seront certainement abandonnés à leur sort si la guerre en Ukraine prend des proportions nucléaires. Les États-Unis quand il s’agit de se protéger des conséquences d’une guerre nucléaire qui pourrait les toucher n’hésiteront pas à ramener le « tapis de la sécurité » sur eux. Et c’est naturel pour toute nation qui cherche à se préserver d’une extinction, d’un suicide délibéré ; c’est ainsi qu’est toute nature humaine, de se conserver, de ne pas périr, de rester simplement vivante.
L’auteur le redit, ce n’est pas lui qui écrit cette analyse mais sa pensée, et par cette pensée, l’auteur a « demandé », a « prié » Dieu de l’éclairer. Dieu ne peut tromper l’être humain qu’est l’auteur ou tout être humain si cet être ou ces êtres humains viennent lui demander dans l’humilité sur ce qui pourrait survenir pour les peuples qui se trouvent politisés, poussés les uns contre les autres, par des puissances qui ne cherchent qu’à dominer, qu’à avoir raison parce qu’elles croient qu’elles sont dans leurs droits, qu’elles sont meilleures que les autres, parce qu’elles se targuent d’être des démocraties alors qu’elles sont tout autant des dictatures combien même elles se définissent démocratiques contre des dictatures En fait un pays démocratique peut s’ériger en dictature dès lors qu’ils cherchent à dominer, à s’imposer par la force à son peuple et aux autres peuples. Et l’OTAN est une force offensive et non une force collective défensive, du moins elle l’a été défensive, elle ne l’est plus depuis qu’elle est entrée en guerre dans plusieurs régions du monde, et encore aujourd’hui.
La Russie, et ce n’est pas pour la défendre mais c’est une vérité, elle n’a procédé à l’invasion de l’Ukraine que parce que l’OTAN a été la cause de l’offensive russe. Sans cette offensive de l’OTAN avec implantation de systèmes d’armes ultrasophistiqués aux frontières d’une grande puissance nucléaire, la Russie, qui compte parmi les trois que compte le monde – États-Unis- Russie-Chine-, il n’y aurait certainement pas eu de guerre.
Aussi, pour terminer et éviter l’horreur d’une guerre nucléaire en Europe, il faut que les États-Unis arrêtent cette guerre. Qu’ils n’arrivent pas à l’irréparable où c’est l’Europe, et seulement l’Europe qui subira des horreurs encore plus grandes, que la guerre en Ukraine qui risque de devenir nucléaire et restera limitée sur le sol européen.
Et surtout : « Que les États-Unis et l’Europe ne provoquent pas le courroux de Dieu. » L’auteur espère que son appel parviendra aux puissants de ce monde, qu’ils comprennent qu’il y a une Raison qui dirige, qui gouverne le monde, une Raison qui cherche à faire progresser le monde, une Raison qui fait la part du bien et du mal dans ce bas-monde, qu’au final, la Raison, l’Esprit du monde ou Dieu tout court ne veut que du bien à l’humanité, à sa Création à bien d’égard tumultueuse, qui souvent dénuée de sens moral, et Dieu la réoriente ensuite avec perte et fracas comme le furent les guerres passées et celles d’aujourd’hui. Il faut prier Dieu que la raison revienne aux puissants de ce monde.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
Notes :
1. « Guerre en Ukraine EN DIRECT : « Une guerre au 21e siècle est une absurdité », déclare le chef de l'ONU depuis la banlieue de Kiev… », par 20minutes.fr. Le 21 avril 2022
https://www.20minutes.fr/monde/3279251-20220428-guerre-ukraine-direct-secretaire-general-onu-antonio-guterres-attendu-jeudi-boutcha
2. « L'armée russe dit qu'elle va désormais se concentrer sur l'est de l'Ukraine », par BFM TV. Le 25/03/2022
https://www.bfmtv.com/international/l-armee-russe-dit-qu-elle-va-desormais-se-concentrer-sur-l-est-de-l-ukraine_AD-202203250430.html
3. « La Russie vise le contrôle total du Donbass et du sud de l’Ukraine », par Courrier international. Le 23 avril 2022
https://www.courrierinternational.com/article/guerre-em-ukraine-la-russie-vise-le-controle-total-du-donbass-et-du-sud-de-l-ukraine
4. « Ukraine : la livraison d'armes lourdes montre que la guerre « va durer » », par HuffPost. Le 27 avril 2022
https://www.huffingtonpost.fr/entry/ukraine-la-livraison-darmes-lourdes-montre-que-le-conflit-va-durer_fr_62692a52e4b0d0774867a599
5. « Ukraine : pour le Kremlin, les livraisons d'armes à Kiev « menacent la sécurité » européenne » Par BFMTV avec AFP. Le 28 avril 2022
https://www.bfmtv.com/international/pour-le-kremlin-les-livraisons-d-armes-a-l-u3kraine-menacent-la-securite-europeenne_AD-202204280346.html
6. « Washington choisit d'ignorer les menaces de Poutine » Sites TV5 monde et L’Express. Le 1er mai 2022.
https://information.tv5monde.com/info/washington-choisit-d-ignorer-les-menaces-de-poutine-454934
https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/washington-choisit-d-ignorer-les-menaces-de-poutine_2172718.html
7. « Ukraine : à la télévision russe, 3e Guerre mondiale et arme nucléaire évoqués sans complexes », par le Hufftington Post. Le 30 avril 2022
https://www.huffingtonpost.fr/entry/ukraine-a-la-television-russe-3e-guerre-mondiale-et-arme-nucleaire-evoques-sans-complexes_fr_626c2c60e4b0cca67555d7c8
8. « Ukraine : à la télévision russe, 3e Guerre mondiale et arme nucléaire évoqués sans complexes », par le Hufftington Post. Le 30 avril 2022
https://www.huffingtonpost.fr/entry/ukraine-a-la-television-russe-3e-guerre-mondiale-et-arme-nucleaire-evoques-sans-
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