Les fables de l’Occident et le monde tel qu’il est
Prenons un peu de recul. Respirons un bon coup.
Penchons-nous un instant sur ces réalités insupportables que la propagande hystérique des occidentaux s'applique à passer sous silence.
Débarqué dans le sillage de l'embrigadement généralisé des médias au service de la narration re-masterisée officielle de la pandémie du Covid, un discours plaçant cette contagion grippale au même rang que la survenue de la peste bubonique, c'est un nouveau catéchisme que chacun est désormais convié à embrasser.
Occultant délibérément les raisons pour lesquelles l'armée russe a envahi l'Ukraine, les pays occidentaux, et leurs populations encore sous le coup de l'endoctrinement et de la sidération de l'épisode précédent, glorifient aujourd'hui l'Ukraine prétendument pacifique et indépendante. C'est cette cloche-là que fait tinter l'Europe gorgée de vingt années de propagande hostile orchestrée à l'encontre du Président Poutine et de la Russie, transformant Twittter en tête de gondole de cette énième croisade hostile dans laquelle les peuples ont été embrigadés.
L'Abomination du Nettoyage Ethnique :
l'Ukraine, née en tant qu'état après la dislocation de l'URSS, est restée indépendante pendant plusieurs décennies jusqu'au coup d'état de 2014. C'est à partir de là que les ennuis ont commencé, comme c'est le cas dans chacun des pays où il y a une interférence des Etats-Unis.
Qui se rappelle encore ce qui s'est passé à Odessa après le coup d'état que Washington a organisé contre le ¨Président Yanoukovytch en 2014, faisant bégayer l'histoire avec les attaques déclenchées par les milices d'extrême droite ukrainiennes contre les minorités ethniques russes ?
Dans l'un de ces épisodes sanglants, La milice d'extrême droite "Pravy Sektor" (le Secteur Droit) a, dans un premier temps, regroupé quarante huit Ukrainiens d'ascendance russe dans le bâtiment mis à disposition des syndicats par la municipalité, avant d'y mettre le feu, et de les y faire brûler vifs peu de temps après. Tous ceux qui ont tenté de s'échapper en sautant par les fenêtres ont été battus à mort. Le chef de cette milice, Dmytro Yarosh, est présentement l'un des députés de la Rada, le parlement de l'Ukraine. Il vient d'être nommé conseiller spécial du chef d'état-major de l'armée. Voilà quels individus les responsables de l'Otan ont armés et financés. Voilà quels individus sont idolâtrés en Occident par des populations dont la crédulité dépasse l'entendement : On n'évoque pas ici un conte sanglant du moyen-âge mais des évènements intervenus il y a huit ans à l'intérieur des frontières de l'Europe libérale, sous la protection de l'Otan sensée y préserver la paix !
Quand les milices se sont mises à bombarder les populations civiles majoritairement russes des régions de Luhansk et du Donbass, les forces armées russes sont entrées en jeu pour mettre un coup d'arrêt au nettoyage ethnique engagé, similaire à celui évoqué plus haut. L'empilement des années et des années de financement, d'entraînement au combat, d''incitation aux menées agressives des milices d'extrême droite a finalement épuisé la patience de Vladimir Poutine.
Le Nationalisme Ukrainien
Si le vingtième siècle s'est effacé, le pouvoir ukrainien issu du coup d'état du Maidan continue, lui, de combattre une Union Soviétique qui n'existe plus. L'Ukraine a renoué avec la sauvagerie de sa période d'inféodation au nazisme.
Le héros modèle de la révolution du Maidan, c'est Stepan Bandera. En Ukraine, on lui érige désormais des statues. Ce n'était pas un parangon de la démocratie... Emprisonné à vie en Pologne pour des crimes politiques qu'il avait commis, il fut libéré au début de la dernière guerre mondiale pour se retrouver quelques temps plus tard au commandement d'une faction armée ukrainienne réputée avoir participé au massacre de Juifs et de Polonais. Il resta un soutien et un défenseur farouche de l'extrême-droite nationaliste et de ses pratiques politiques jusqu'à son assassinat qui survint en 1959. Cinquante ans plus tard, ses partisans restent nombreux et actifs.
Qu'y a-t-il à mettre à l'actif de l'état ukrainien post-Maidan ?
Après l'effondrement de l'Union Soviétique, les anciennes républiques de l'URSS devenues indépendantes, et leurs élites stipendiées, se sont empressées de faire allégeance à l'Union Européenne et à l'Otan. Trente ans plus tard, ces pays sont restés les plus pauvres du continent européen. Leurs populations ont été décimées. Un grand nombre de leurs citoyens respectifs continuent à tourner le dos aux mirages que se sont révélé être les paradis qu'on leur avait promis, en émigrant à l'ouest et, dans une moindre mesure, vers la Russie.
La déconvenue est la même quand on porte son regard sur ce qu'il est advenu, en l'espace de trente ans, de l'immense potentiel industriel et agricole de ce pays devenu depuis le pays le plus pauvre d'Europe, si l'on en croit la revue de la population mondiale (World Population Review). Au moment de l'accession à l'indépendance en 1991, la population ukrainienne était estimée à 52 millions d'habitants.
Il n'en restait plus en 2020 que 37,3 millions. Au cours de la dernière décennie, ce sont 3,8 millions d'habitants qui sont partis. (rferl.org)
"De tous les pays qui ont choisi de se tourner vers l'Occident et ses pratiques, aucun n'est placé aussi complètement sous la coupe des oligarques que l'Ukraine. On en retrouve d'autres, effectivement, dans les pays qui ont choisi la même voie ; mais ils ne dominent pas tous les secteurs de l'économie comme c'est le cas en Ukraine." Voilà ce qu'en dit _Timothy Ash, Bluebay Asset Management strategist.
Le multi-millionaire Zelenski proclame que la population veut combattre les forces russes. Si c'est vrai, pourquoi le service du contrôle des frontières a-t-il interdit à tous les hommes agés de 18 à 60 ans de quitter le pays ? Une décision qui n'est sans doute pas sans rapport avec la présence d'un très grand nombre de civils en armes errant sans but dans les rues de Kiev pour servir de chair à canon aux forces armées professionnelles qui s'approchent, et pour allonger la liste des vctimes civiles de l'opération en cours. Les gens que l'on force à combattre pour défendre les seuls intérêts des élites et de l'oligarchie font en général de bien mauvais combattants.
La Russie a fait preuve de beaucoup de retenue jusqu'à présent. Seules les forces armées et les infrastructures militaires sont ciblées. A partir du moment où des milices nationalistes et des civils sont désormais engagés dans les combats, où des militaires ukrainiens se mettent à utiliser des explosifs au phosphore interdits par les lois internationales, où la rhétorique guerrière tournée contre la Russie est la même que celle ourdie au lendemain du coup d'état du Maidan de 2014, il est clair que tomber les gants devient une nécessité .
Tout au long des trois dernières décennies, la Russie est restée sagement à l'intérieur de ses frontières. Elle n'en est sortie qu'une fois pour répondre à l'appel au secours de la Syrie qui était menacée d'être envahie par les forces de l'Otan. Cette intervention pour défendre la Syrie agressée sauvagement a permis d'éviter à l'Iran de connaître le même sort. Ce qui se passe maintenant était devenu inévitable.... Peut-être les intéressés vont-ils comprendre, comme dans le film "le pont qu'il ne fallait pas franchir" ( A Bridge Too Far) , que l'invasion de l'Ukraine est la réplique donnée aux libéraux occidentaux qui ont déployé leurs plans agressifs et et leur machine de guerre à deux pas des frontières de la Russie...
L'absence de prises de position et de réactions responsables de l'Union Européenne et des Nations Unies fait penser à ceux qui se contentent de regarder la guerre devant leur poste de télévision, bien assis dans leur fauteuil.
Maintenant qu'elles ont pu constater d'un peu plus près la situation où les a menées leur passivité, peut-être les instances dirigeantes des Nations Unies vont-elles enfin comprendre la nécessité de s'asseoir à la table d'une véritable négociation ?...Peut-être vont-elles enfin comprendre la nécessité impérieuse de préter l'oreille aux doléances et aux griefs de pays qui sont des puissances nucléaires de premier plan ?...
Peut-être vont-elles renoncer à faire la sourde oreille, à faire comme si de rien n'était ?.... Peut-être vont-elles renoncer à écarter dédaigneusement, comme des importuns, pour mieux les isoler et les provoquer encore et encore, ceux dont la vie même est en jeu et qui viennent impudemment déranger leurs plans et leur petit confort ?...
Il faudrait d'abord qu'ils acceptent que d'autres pays préfèrent au chaos liberal multiculturel de l'Occident leur propre société traditionnelle, leurs propres valeurs chrétiennes et démocratiques. Durant les années 90, la Russie s'est ouverte à l'Occident. Quand ils évoquent cette période de leur histoire, les Russes la désignent comme celle des années noires. Il est improbable qu'ils répètent un jour la même erreur.
article de John V. publié le 4 mars 2022 sur le site pravda.ru
https://english.pravda.ru/opinion/150576-ukraine_myths/
trad G.J.
L'auteur a voulu ajouter à son article la mise en garde suivante :
L'horloge du cataclysme nucléaire affiche minuit moins deux et le tic tac de l'aiguille ne s'est pas arrêté.
On trouvera en lien, ci dessous, un article sur l'implication des Etats-Unis dans l'organisation et les développements du coup d'état du Maidan, publié le 12 mars 2014 par le réseau Voltaire :
Sur le même thème
Kosovo, Maïdan, Odessa, Donbass, OtanUkraine : Sergueï Lavrov face aux journalistes occidentaux (conférence de presse)
La reconnaissance de Donetsk et Lougansk
Au sujet de la "situation conflictuelle Ukraine-Russie"
Oui, c'est vous qu'elle regarde! Vous, les followers de l'Otan! Est-ce celà que l'Occident veut défendre et pérenniser?
123 réactions à cet article
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