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Accueil du site > Tribune Libre > Les folies de la guerre froide révélées (24) : la bombe nucléaire tueuse de (...)

Les folies de la guerre froide révélées (24) : la bombe nucléaire tueuse de vache

Il y a eu quelques incidents de "Broken Arrows" (voir épisode précédent), et l'un de mes cas préféré (pour sa totale absurdité) est survenu au dessus du Nouveau-Mexique, le 22 mai 1957 (il avait donc précédé celui de Goldsboro) : en tout, il représente ce qu'a été la période : la bombe que le bombardier transportait était monstrueuse, le bombardier lui-même était un engin démentiel, tant il était grand, lourd... et peu performant, et la réaction des autorités caractéristique, tant le site où s'est passé l'incident a été passé au bulldozer (à deux reprises dans le temps) sans que les populations avoisinantes n'aient été informées du danger qu'elles avaient encouru (ou qu'elles encourent encore !). Il faut dire qu'elles avaient failli recevoir sur la tête un sacré colis : une bombe, certes rendu inerte mais pesant ses 19 tonnes, remplie de produits fissiles. L'incident avait été vite oublié, l'armée faisant tout pour le dissimuler et le minimiser.

Ce jour-là, il fait déjà très chaud à El Paso : le thermomètre est déjà à 21°C alors qu'il n'est encore que 6 h du matin. Les 20 hommes d'équipage sont déjà montés à bord : celui chargé du vol et leurs remplaçants faisant le trajet vers le Nouveau Mexique. L'engin qui décolle ce jour-là de la base de Biggs au Texas, avec aux commandes Donald Héran et il fait un boucan énorme avec ses six hélices et se quatre réacteurs pour s'élever dans les airs en laissant derrière lui de grosses fumées noirâtres : il transporte en effet une bombe H Mk.17 qu'il doit aller déposer sur la base de Kirtland à Albuquerque. Avec 24,67 pieds de long , 5,11 pieds de diamètre et un poids de 42,000 livres (19 tonnes !) la Mk.17 est alors la plus grande et le plus puissante bombe jamais déployée par les Etats-Unis (en photo ici sur son chariot élévateur). A elle seule elle occupe l'une des deux soutes à bombes dont dispose le B-36. Seul le bombardier géant B- 36, ce vestige à moteurs à pistons de la seconde guerre mondiale, était alors capable d'emporter un tel monstre (le B-47 et le B-52 ne pouvaient pas la loger à leur bord !). Une bombe à hydrogène, conçue par le laboratoire de Los Alamos (le LASL). La Mk.17 est une bombe thermonucléaire de seconde génération, de type H, dite de Teller-Ulam, à deux étages (voire trois, comme l'indiquerait le schéma ci-dessous), utilisant de l'hydrure de litium, en plus de sa petite bombe "A" lui servant de détonateur. D'une puissance donnée entre 10 et 15 mégatonnes de TNT, l'engin était la plus grosse bombe de l'arsenal US. Pour des raisons de sécurité, la capsule nucléaire (dite primaire, une mini bombe A) avait été retirée de la Mk.17 (*)avant le transport. Sans la capsule en place, aucune détonation nucléaire pourrait se produire même si les explosifs contenus à bord devaient eux exploser. Ce jour-là, on la reconduisait à Albuquerque pour y changer ses détonateurs, justement. Une mission de routine, confiée au capitaine Richard Meyer, le 1er lieutenant Robert Karp s'occupant de la bombe en tant qu'artificier.

Mais laissons l'excellent narrateur de "the X-Hunters" raconter la suite : "Comme le B-36 a grimpé de El Paso, Karp est entré dans la soute à bombes et a inséré une goupille de verrouillage dans le mécanisme de largage U-2, de type pneumatique. Ce dispositif de sécurité permettrait d'éviter une chute accidentelle de l'arme, même si quelqu'un tirait la poignée de déverrouillage (...). Avec la goupille retirée, l'arme pouvait ensuite être larguée si nécessaire. Comme en cas d'urgence, lors d'une panne de moteur ou d'incendie à bord, la présence continue de l'arme à bord représentait un danger pour l'équipage et la Mk.17 pouvait être alors libérée (de préférence sur une zone inhabitée). Karp, après avoir installé la broche, est retourné à l'arrière de la cabine pour le reste du court vol vers Albuquerque. Comme le B-36 montait à l'altitude, son long fuselage se tordait et gémissait en réponse aux turbulences. Cet effet « bidon d'huile" effet était assez fréquent, résultant de la structure flexible de la cellule de l'appareitl Ce fléchissement a peut-être fabriqué un peu de mou dans le câble de déverrouillage manuel de la Mk.17 (nécessaire pour larguer la bombe si le système de déclenchement électrique échoue)". Bref, on a déjà une idée de la suite...

Le vol se passe sans encombre, à part les turbulences, et l'équipage commence alors à procéder aux diverses manœuvres précédant l'atterrissage, dont le dé-goupillage de la bombe pour assurer un largage de dernière minute si besoin se faisait sentir (un problème à l'atterrissage). "Karp a ouvert sa trappe d'accès et est entré dans la soute à bombes. Il était 11h50 quand Karp a tendu la main à travers le haut de la Mk.17 et a désengagé la goupille de verrouillage . Il est sorti facilement sans pression ni stress inhabituel de la soute. Ensuite, environ 20 secondes après que la broche soit devenue libre, la Mk.17 s'est soudainement et sans avertissement libéré de son support, et est tombée à travers les portes de la soute à bombes, dûment fermées. Karp a regardé sous le choc et la stupéfaction la bombe en train de tomber vers le sol du désert. Le grand monstre vert a vacillé pendant quelques secondes avant que son parachute jaune de 64 pieds de diamètre ne se déploie pour la décélérer." Entre temps, tout l'équipage s'était vite rendu compte du largage : l'avion géant à fait un bond en l'air de plusieurs centaines de mètres d'un seul coup. L'enquête menée plus tard montrera que Karp n'avait fait aucune erreur, et que c'était bien le mécanisme de verrouilage qui s'était révélé défectueux, les enquêteurs incriminant la cellule trop flexible du B-36, trop sujette à des mouvements d'expansion sous la chaleur. La bombe avait traversé les trappes de largage, qui seront retrouvées à des kilomètres de son lieu d'impact.

Si le parachute à maille lâche (ici visible plié à l'arrière de la bombe) était destiné à contrôler sa trajectoire, il n'avait pas été conçu pour la soutenir et la faire se poser comme une fleur, loin de là, avec son poids colossal. L'engin était tombé avec force sur la pointe avant dans un pâturage de vaches à plusieurs kilomètres au sud de la tour de contrôle de Kirtland (photo récente à gauche). Le nez écrasé, les explosifs de la bombe l'avaient fait sauter, creusant sur place un cratère de 12 mètres de profondeur de 25 pieds de large, des morceaux étant projetés à près d'un mile de distance. Ironie du sort, le lancer inopiné de bombe nucléaire capable de tuer des millions de personnes n'avait fait qu'une seule victime ce jour-là : une vache, qui broutait à proximité, et qui avait été atteinte par les débris de l'explosion. Il faut dire qu'à Kirtland on s'en fichait un peu, de ce qui pouvait bien tomber du ciel : le site est truffé de cratères d'exercices de bombardement, dont certains... ont été reconvertis en mares pour abreuver les animaux des fermes du coin (qui doivent donc se faire aussi une haute idée de ce que sont les contaminations par matières explosives !). Une campagne lancée en 2007 par Sandia avait ramené plus de 1000 obus ou bombes faisant un total de 6 tonnes d'anciens explosifs ou de morceaux de bombes retrouvés aux alentours de la base... En 2010, quand la zone d'essai d'explosifs a été fermée, on a appelé une firme, CH2M-Hil spécialisée dans ce genre de nettoyage, avec à la clé un contrat de 2 millions de dollars pour nettoyer à nouveau le site qui aurait dû commencer en 2013... 

Car à Kirtland, à bien regarder (sur Google Earth !) on tombe sur de drôles de trucs ; ainsi ce "simulateur d'impulsions électromagnétique" géant, ou EMP, destiné à tester la réponse des bombardiers type B-52 en cas d'explosion nucléaire avec dégagement électromagnétique intense. Il s'appelle Trestle, et consiste en un gigantesque trou dans le sol au fond duquel on a placé une forêt de rondins de bois montés en une sorte de tour, supportant sur une plateforme de contreplaqué ... un véritable B-52. "L'installation est la plus grande structure en bois lamellé-collé dans le monde. Les avions testé ici sont soumis à plus de 10 millions de volts d'électricité pour simuler les effets d'une explosion nucléaire et évaluer la "résistance" des équipements électriques et électroniques à l'impulsion EMP générée par une explosion nucléaire" peut-on lire sur sa description !! ! L'image est saisissante, que ce soit vue de côté ou vue du ciel !!! Ou bien sur le traineau spécial, pas vraiment destiné au Père Noël, ou on essaie de lancer d'autres bidules et de les fracasser sur des murs de béton ou de calculer leur vitesse en les filmant à plus de 10 000 images/seconde. Ou un four solaire géant, fort pratique pour simuler les températures de rentrée des missiles ou des avions de Groom Lake.... ou encore une autre installation, où trône ce qui semble être un C-17 en maquette, démuni de queue, et dont l'usage semble difficile à déterminer... 

Une bombe nucléaire égarée, en ce cas, peut paraître chose assez commune. Mais ce n'était rien au regard de ce que notre fameuse bombe désintégrée avait répandu partout. A savoir l'hydrure de litium, qui possède la désagréable propriété de s'enflammer instantanément... au contact de l'eau à 20 °C ! En plus, en paquet cadeau, dans le "secondaire" de cette bombe à deux étages, rappelons-le, on trouve son déclencheur surnommé "bougie" (spark-plug) fait de plutonium ou d'uranium enrichi et sa "barrière" interne (appelée aussi "pusher" chargée de contenir brièvement la chaleur entre le primaire et le secondaire), lui aussi à base d'uranium. Or tout cela avait explosé en arrivant au sol (à droite un débris conséquent), avec le déclenchement inopiné des charges internes de 150 kg environ. Bref, tout était contaminé alentour, vaches comprises (on ne sait ce qu'elles sont devenues !). Le responsable de la tour de contrôle qui avait vu le panache de fumée de l'explosion de la bombe avait aussitôt demandé au B-36 s'il "avait toujours un colis chaud à bord", terme de code militaire pour demander si l'avion transportait bien une bombe nucléaire, ce à quoi avait répondu le responsable de la mission, Richard Meyer, un brin ironique, par un "plus maintenant !" qui laissait paraître un certain détachement vis à vis du problème important survenu. Entre temps, son opérateur radio avait pourtant envoyé à la tour le message de détresse "nous avons largué une bombe à hydrogène  !" La bombe écrabouillée avait visiblement répandu son contenu sur des dizaines de m2, voire des centaines.

Une contamination évidente que minimisera aussitôt l'équipe de l'escadron de neutralisation des explosifs envoyée sur place pour constater les dégâts. Celle de l'AFSWP (Armed Forces Special Weapons Project) venue de Kirtland, renforcée par la 2700th Explosive Ordnance Disposal Squadron de Hill AFB, dans l'Utah. Toutes deux s'efforceront de bulldozériser au plus vite la zone, sans ramasser les débris mais en les enfouissant, faisant des années après le bonheur des archéologues de l'époque récente, qui en retouveront plusieurs dont certains, ramassés en 2010 affichent toujours 13 000 cpm sur un compteur Geiger classique (le modèle "poêle à frire" selon lui).  Selon les deux équipes de l'armée arrivées sur place, la contamination ne dépassait pas 0,5 milli roentgens / heure. "C'est 25 fois le fond naturel de rayonnement . Par comparaison, selon le Département américain de l'énergie , la personne reçoit en moyenne entre 35 et 50 milliroentgens chaque année juste du soleil" avait-on pu lire dans la presse locale destinée à rassurer les gens. Aux pilotes civils qui avaient aperçu la "sacrée belle explosion", on s'efforcera de les convaincre qu'ils n'avaient vu qu'un essai d'explosif "de taille normale". Le porte-parole de l'Air Force de Kirtland a décrit la bombe comme ayant causé " une petite explosion et aucun dommage matériel. " Le porte-parole ajoutant que c'était un l'explosion d'une "bombe de service. " En fait, l'Us Air Force, a catégoriquement nié que ce pouvait être celle d'une arme nucléaire", selon les journaux locaux de l'époque. Bref, on avait mis sous l'éteignoir toute allusion à une chute de bombe nucléaire.  Ce n'est qu'en 1986, que l'histoire avait ressurgi, 29 ans après les faits, grâce à une demande du Freedom of Information Act et une réponse alambiquée de l'armée reproduite dans un journal d' Albuquerque qui avait provoqué quelques remous. Le gouvernement avait à peine reconnu l'erreur en 1981, sans plus. Un chercheur du Natural Resources Defense Council, Stan Norris, fera remarquer ce jour-là que "La Mark 17 "était très primitive par rapport aux normes d'aujourd'hui, en termes de dispositifs de sécurité"."Cela n'est pas allé aussi loin, mais nous ne savions pas combien l'accident était grave." Or aujourd'hui, la ville s'étendant vers le désert, un énorme projet de valorisation résidentielle du site est en cours, depuis quelques temps, et il semble bien que la radioactivité résiduelle du site ne soit pas un souci : alors pourquoi donc a-t-on constaté d'importants travaux de retournement de la couche superficielle des sols, à nouveau au bulldozer, en 2002 ? Chercherait-on toujours à minimiser à Albuquerque une contamination qui perdure ? L'ironie de l'histoire étant que dans la ville réside le musée des bombes atomiques de l'Université de Sandia (ici à droite) qui a participé à l'élaboration de tous les modèles...
 
Des accidents de ce genre, il y en a eu plusieurs. Ici, on vous rappelle les neuf les plus significatifs. Celui de Savannah en février 1958 mérite aussi notre attention... car là aussi, on n'a jamais retrouvé la bombe nucléaire, qui se cacherait toujours au fond du fleuve (une Mark XV, à savoir une bombe H également, de plus de 3 tonnes, qui a largement eu le temps depuis de se corroder) ! 
 
(*) comme l'a justement rappelé un posteur dans l'écrit précédent, la plus grand bombe thermonucléaire US fut la B41, capable d'être emportée à bord d'un B-52 ou d'un B-47. C'est la seule bombe thermonucléaire US qui a eu trois étages, justement. L'explosion, imparfaite, libérait énormément d'élémennt ionisants : on a évoqué à son propos le nom de "bombe sale". Elle a été active 15 ans, de 1961 à 1976. Une seule bombe US de plus de 15 mégatonnes a explosé : celle testée lors de l'expérience Castle Bravo, au lithium 6 enrichi et à l'uranium, qui d'une certaine manière à été un fiasco, le nuage créé, bien trop grand, contaminant tout sur son passage (et même un chalutier japonais !).
 
sources :
 
http://www.hkhinc.com/newmexico/albuquerque/doomsday/
 
http://www.flickr.com/photos/rocbolt/sets/72157630067167037/
 
http://www.thexhunters.com/xpeditions/mk-17_accident.html
 
http://carlwillis.wordpress.com/2010/01/16/albuquerque-ground-zero/

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23 réactions à cet article    


  • 27 septembre 2013 12:41

    Bien cet article ...

    Dire qu’il vont construire la dessus ... Comment veut-on que des gens comme ça prennent consciences d’une quelconque pollution, ces gens là sonT près à faire habiter des hommes, des femmes et des enfants sur un site comme celui-ci ... C’est comme si on rasé Fukushima pour y construite des pavillons en bord de mer ... Pfffffffffff ... Où est leur morale ?

    "la plus grand bombe thermonucléaire US fut la B41, capable d’être emportée à bord d’un B-52 ou d’un B-47. C’est la seule bombe thermonucléaire US qui a eu trois étages, justement. « 

    Oui, 25 mégatonnes ... La plus puissante explosion nucléaire avec une base fission-fusion-fission et de 57 Mégatonnes (source us) 50 mégatonnes (source Russe), 3125 fois plus puissante que Little boy. Elle a été larguée d’un Tupolev tu-95 en 1961 ... Elle était prévu pour 100 mégatonnes ... voir   Tsar_Bomba ...

     »Celui de Savannah en février 1958 mérite aussi notre attention... car là aussi, on n’a jamais retrouvé la bombe nucléaire, qui se cacherait toujours au fond du fleuve (une Mark XV, à savoir une bombe H également, de plus de 3 tonnes, qui a largement eu le temps depuis de se corroder) !"

    Vas-tu faire un article dessus Morice ... Ou un article réunissant tout ces autres insidents ? En tout cas je suis preneur ...

    Sinon il y ça ...



    • morice morice 27 septembre 2013 15:30

      Vas-tu faire un article dessus Morice ... Ou un article réunissant tout ces autres insidents ? En tout cas je suis preneur ...


      sur l’ensemble c’est déjà fait « flèches brisées » dans atom heart fucker

    • 27 septembre 2013 13:18

      Pour ceux qui pourraient être intéressé  Les « Tchernobyl » sous-marins ... (Sur la page du lien, vers la fin il y a une carte mondiale des déchets et accidents nucléaires (épaves radioactives ) dans les mers et océans) ... 


      • morice morice 27 septembre 2013 15:38

        excellent




        • lavabo 27 septembre 2013 17:06

          Ce n’est pas mal du tout smiley smiley smiley


          • urigan 27 septembre 2013 17:51

            Ne croyez-vous pas qu’au lieu d’employer des unités anciennes comme les coups-par-minutes et les milli-roentgens-par-heure, vous auriez pu utiliser les becquerels et les sieverts-an que l’on utilise maintenant ?
            "L’exposition à la radioactivité naturelle varie en France entre 1,5 à 6,0 mSv, soit une moyenne de 2,4 mSv par an et par habitant."

            Ce qui est beaucoup plus parlant.


            • morice morice 27 septembre 2013 21:53

              ridicule et trollesque


            • Pyrathome Pyrathome 27 septembre 2013 18:29
              Attaque de Nairobi : un projet similaire à Londres décrit sur une clef USB

              http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130927.AFP6829/attaque-de-nairobi-un-projet-similaire-a-londres-decrit-sur-une-clef-usb.html

              "Les candidats au martyre iront de chambre en chambre en commençant par les restaurants puis les pièces de réunion en tirant et jetant des bombes incendiaires sur les infidèles. Une autre option est aussi d’actionner l’alarme incendie et quand les gens se rassemblent les arroser de balles et d’engins incendiaires", poursuit l’auteur du texte.

              Pour l’armement, il préconise d’équiper le commando de pistolets-mitrailleurs Ingram MAc10 et d’armes de poing. "Les kalachnikovs sont trop grosses et peuvent être difficiles à acheter". Chaque attaquant devra être doté de 100 à 200 balles et d’un couteau de chasse.

              Le texte, qui fait penser à une proposition d’action transmise au chef du réseau, se termine par ces mots : "Si Dieu veut nous prévoyons de couvrir tous ces points au cours des six à huit semaines d’entraînement intensif dont nous établirons le contenu définitif quand nous aurons reçu la permission de mener la mission."

              Le comorien Fazul Abdullah Mohammed, longtemps le principal pivot d’Al-Qaïda en Afrique de l’Est, était considéré comme l’organisateur notamment des attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar-es-Salam en 1998 puis d’attaques anti-israéliennes au Kenya.



              • morice morice 27 septembre 2013 22:03

                Le texte, rédigé en anglais, a été trouvé sur une clef USB dans la voiture criblée de balles de Fazul Abdullah Mohammed, abattu en tentant de forcer un barrage de l’armée régulière somalienne en juin 2011. Ce document a été publié en exclusivité par le journal canadien Toronto Star, qui en a mis en ligne une copie.


                excellente piste : le tout étant de savoir QUI a rédigé ça....

                surtout l’armurier..

                The Ingram MAC-10 has seen periods of service with a handful of operators worldwide including special forces elements of the United States.

                ah tiens... 

                au cas où y’en a un qui se ferait piquer avec, faudra bien expliquer la provenance.
                ou le PRIX.. c’est en résumé une sous-Uzi.

                c’est une arme... démodée, qui est appréciée seulement par les fanas d’armes US...
                 Military Armament Company went out of business in 1976. 
                40 ans qu’on ne la produit plus !!!

                on fait dans le terrorisme archéologique là...

                bref, le gars qui a rédigé ça en dit déjà trop ce sur ce qu’il est vraiment...

                un fan de séries télés ou de films US :
                While an innovative weapon in its own right, and the unaccredited star of several Hollywood productions (including several television appearances), the real-life MAC-10 failed to have the commercial impact that was expected despite her popularity in premiere circles.

                ah ah ah : chez Intel Center, MEMRI et SITE group on est visiblement en manque d’inspiration : depuis que Adam Gadhan n’est plus apparu (trop vieil acteur hollywoodien) on a du mal à trouver de bons auteurs de scénarios. Comme ceux de l’hélicoptère qui pète mais qui ne tue pas de chez Ben Laden !

              • Pyrathome Pyrathome 27 septembre 2013 18:52
                ROBERT SALAS LECTURES ON ALIEN INTEREST IN OUR NUKES AND BRINGING DOWN THE UFO CABAL

                .

                http://ufodigest.com/article/robert-salas-lectures-0926

                .

                Robert Salas

                http://rr0.org/people/s/SalasRobert/

                ..


                • Blackeagle 27 septembre 2013 19:53
                  Les folies de la guerre froide révélées.

                  Je réagirai uniquement au titre de cet article. La période de la guerre froide n’est pas exempte de défauts, de folies et de dangers qui restèrent néanmoins maîtrisés. Mais il est incontestable pour moi que cette période est la meilleure période qui ait existé pour l’occident. En effet, la présence d’une URSS dont la puissance militaire ne pouvait pas être contesté et qui offrait aux peuples occidentaux une « alternative » réelle au système capitaliste à contraint les classes supérieures des sociétés occidentales à faire des concessions dans les domaines économiques, sociaux, politique et des libertés de manière à s’assurer que le peuple perpétue le système capitaliste.

                  C’est d’ailleurs probablement lenine et staline qui furent les bourreaux de la théorie Marxiste. En effet, ces individus bien que n’étant pas comparables l’un et l’autre étaient tous deux aveuglement conduit par l’idéologie marxiste. Il est pourtant paradoxale qu’il aient « bien mal » appliqué les théories marxiste à une société qui ne s’y prétait pas du tout. La théorie marxiste prévoit que le proletariat (pas la classe ouvrière mais tous ceux qui doivent vendre leurs force de travail pour vivre, c’est à dire les employés) aprés les révolutions industrielles et bourgeoise deviendra ultra majoritaire et prendra le pouvoir pour défendre ces interêts. En ce sens, en 1917, une « révolution » marxiste n’aurai du ne pouvoir avoir lieu que dans quelques pays ( l’angleterre, la france, les USA, l’allemagne et leurs « satelllites ») mais surement pas en russie. Le fait que la prise du pouvoir idéologique ait eu lieu dans des pays inadaptés à son application explique largement sa dérive dictatoriale, autoritaire et liberticide. Cette prise de pouvoir à par ailleurs conduit à une « adaptation » du captalisme qui a résolu la crise de 1929* et qui a permis de pereniser ce système et de décrebiliser le communisme aux yeux des peuples occidentaux vu l’horreur que l’application acharnée de cette doctrine dans des pays inadapté produisait.

                  Mais cette forme de capitalisme à visage humain ne pouvait perdurer qu’avec la présence de cette contrainte extérieure sur les classes dirigeantes que constituait l’URSS. L’URSS effondré, le capitalisme a cessé ces concessions et la crise de 1929, mise en suspens par la guerre froide, a repris.

                  * la crise de 1929 constitue bien l’aboutissement des contradiction du capitalisme (crise de surproduction généralisée) prévue par le marxisme et aurai du selon cette théorie conduire à l’avènement du communisme.


                  • morice morice 27 septembre 2013 21:52

                    Mais il est incontestable pour moi que cette période est la meilleure période qui ait existé pour l’occident. 


                    affligeant de lire ça.

                  • Blackeagle 28 septembre 2013 12:02

                    Et bien citez moi une période qui selon vous fut plus prospère et agréable pour le monde occidentale que 1950 - 1980 ?


                  • morice morice 28 septembre 2013 12:47

                    «  pour le monde occidentale  »


                    la période ou l’orthographe primait sur les analyses géopolitiques ?

                  • Blackeagle 28 septembre 2013 13:23

                    Génial.....votre réponse me met sur sur le cul........respect devant ces arguments incontestables que vous proferez.


                  • morice morice 28 septembre 2013 19:11

                    votre réponse me met sur sur le cul..


                    au moins vous savez écrire des mots de 3 lettres.

                    le maccarthysme selon vous était donc une « bonne époque ».

                    demandez à Charlie Chaplin ce qu’il en a pensé...



                    • morice morice 28 septembre 2013 16:57

                      Ils commencent le grand ménage en Grèce, dénazifier devient le maître-mot, il est grand temps !



                      j’ai posté des textes en ce sens : REFUS De PARAITRE !

                      soi disant par les votants ; tous d’extreme droite : on marche sur la tête ici : on ne peut rien écrire contre MEyssan, Marine ou leurs afidés !!

                      Agoravox a choisi son camp ???

                    • Pyrathome Pyrathome 28 septembre 2013 20:37
                      pioupiou Pour une raison inconnue, viré !

                      Alors ré-inscrit, et pas peu fier de l’être.

                      Numéro 77203 (faites moi rire).

                      Merci qui ? Le tracteur...
                      .

                      Shoushou le ressuscité.... smiley 

                    • Pyrathome Pyrathome 28 septembre 2013 18:59
                      Le « Führer » grec, chef de l’Aube dorée, a été arrêté....

                      .

                      http://www.europe1.fr/International/Le-Fuehrer-grec-chef-de-l-Aube-doree-a-ete-arrete-1656591/

                      Il a été radié de l’armée. C’est en prison, au contact de l’ancien colonel dictateur Georges Papadopoulos, qu’a été formé et influencé cet homme tout en rondeur et à la voix fluette, mathématicien de formation, âgé aujourd’hui de 56 ans. Il a purgé deux peines de prison en 1976 et 1978, pour des actes de violence, des condamnations qui lui ont valu d’être radié de l’armée, où il suivait une formation de lieutenant.


                      Il glorifie Hitler et Metaxas. Désigné au temps de la dictature par Georges Papadopoulos pour diriger la section de jeunesse du parti d’extrême droite EPEN, Nikos Michaloliakos a fondé Aube dorée en 1980, et n’en a pas quitté la direction depuis. Pendant des années, le parti a glorifié Adolf Hitler, qualifié de "visionnaire de la nouvelle Europe", selon un texte du mouvement déniché en mai par un député de gauche. A cette époque, Aube dorée s’inscrit également dans la lignée du dictateur fascisant d’avant-guerre Ioannis Metaxas, avec une série de repoussoirs, en particulier le voisin et plusieurs fois ennemi turc.

                      .

                      La bête fini toujours par relever la tête........Quelle bande de tarés !!


                      • Pyrathome Pyrathome 28 septembre 2013 19:00

                        On les arrête en Grèce mais pas sur AV , les empoisonneurs ??


                      • Pyrathome Pyrathome 28 septembre 2013 19:05

                        Remarquez, chez-nous aussi on a presque les mêmes....

                        http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/25/ump-instinct-meurtrier-et-kalaschnikov-contre-hollande-et-sa-bande_3484003_823448.html

                        ...........Un peu plus tard, le sénateur a ajouté : « Il faudrait qu’on évite de se tirer dessus entre nous et qu’on fasse tout pour tirer plutôt... enfin, moi, j’ai une liste de gens que je peux vous donner, sur qui il faut tirer, hein. Il y en a une quarantaine, c’est tous ceux du gouvernement. » Son intervention provoque quelques rires dans la salle, et le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, lâche : « Je peux donner les kalachnikovs ! »...............


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