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Accueil du site > Tribune Libre > Les mauvaises habitudes du locataire Chirac.

Les mauvaises habitudes du locataire Chirac.

Selon le vieil adage latin, « l’erreur est humaine, persévérer est diabolique ». Et de la persévérance, assurément, le locataire Chirac en a.

Dans le temps, tout d’abord, à travers des baux de longue durée dans les ors de la République, à la Mairie de Paris puis au palais de l’Elysée. Dans les pratiques, également, en confondant à la façon de l’Ancien régime, la cassette de l’Etat et celle du monarque.

L’hôte élyséen est devenu un véritable sujet d’étude pour au moins un homme, le député (PS) de l’Aisne René Dosière. Après plusieurs années d’enquête sur le fonctionnement de l’Elysée et notamment sur son budget, le parlementaire a tenté, en vain, d’intéresser la représentation nationale à ses conclusions, le 21 mars, à l’occasion de débats sur un projet de loi organique.

La monarchie républicaine de la Ve république accorde au chef de l’Etat une totale autonomie financière, que n’encadre aucun système de contrôle ou de justification des dépenses engagées.

L’Elysée dispose certes d’un budget officiel (30,5 millions €), mais surtout d’un budget caché estimé à 52,1 millions €, abondé par des crédits en provenance des différents ministères.

Si la présidence de Jacques Chirac se veut modeste, elle se veut aussi créatrice d’emplois. Alors que le budget officiel de la Présidence a augmenté de 745 % sur la période 1995-2005, les effectifs de la maison sont passés de 548 personnes en 1977 à 963 en 2006, dont quelque 180 contractuels, aux missions inconnues.

Fort de ces éléments, le téméraire député a jugé urgent de faire la transparence sur le budget de la Présidence, en rappelant, avec un soupçon de malice, qu’il y a quelques années, un maire de Paris avait pu dépenser sans compter parce qu’il n’existait aucun contrôle sur ses dépenses, au point de générer, selon le rapport de l’Inspection générale de la Ville de Paris, des détournements significatifs (les dépenses étaient réglées en nature par la questure...).

Pour enfoncer le clou, le député Dosière a rappelé que celui dont J. Chirac se réclame l’héritier politique, le général de Gaulle, avait en ce qui le concerne toujours son chéquier à portée de main. Autre époque, autre mœurs, mais il est vrai que de Gaulle, lui, avait une stature d’homme d’Etat.


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16 réactions à cet article    


  • Marsupilami (---.---.61.121) 30 mars 2006 13:28

    Scandaleux !

    Comment peut-on penser que ce grand homme d’Etat, pour lequel j’ai voté avec enthousiasme au 2e tour des dernières présidentielles comme 82 % des Français, serait quelqu’un de malhonnête ?

    Traitez-le de Supermenteur, d’impuissant, d’incapable et de corrompu tant que vous y êtes.


    • alberto (---.---.194.70) 30 mars 2006 13:58

      82% : c’est pas un peu trop beau pour être honnête ? Mais avec un score beaucoup moins brillant, Mitterrand avait déjà montré la voie...


    • jako (---.---.21.70) 30 mars 2006 16:30

      vraiment superbe humour ! bravo


    • mohamed (---.---.191.94) 1er avril 2006 00:20

      un president elu avec 82% soit c’est une election suspect,ou ce n’est pas une democratie,(en tout cas le mal est fait)en ce qui concerne monsieur mitterrand a ce que je sache il ne possede ni chateau ni demeure,ni autre bien,aqui par la ruse et d’apres les dires ses heritiers vendent leurs meubles et leur vaisselles pour s’en sortir alor avant les annathemes il ,faut bien tourner sa langue dans sa bouche et ne pas dire des anneries


    • jako (---.---.25.41) 1er avril 2006 23:07

      eu tu du le faire toi même au sujet de françois 2


    • Philippe Boisnard (---.---.243.100) 30 mars 2006 14:15

      Oui, norte Etat ets bien une Monarchie Républicaine qui ne peut dépasser le deuil de la monarchie de l’ancien régime... triste Franc.


      • W !ll (---.---.154.29) 30 mars 2006 17:16

        Il est vrai que c’est le lot quotidien de certain politique et pas que de ce J.C.

        Quand on voit les affaires de la mairie de Paris... ça donne une idée de se qui va se passer une fois qu’il n’aura plus sa couronne.

        J’espère au moins qu’en 2007 on aura le choix entre autre chose qu’un ripoux et un borgne.


        • Marsupilami (---.---.182.223) 30 mars 2006 17:36

          Fais tes prières, Largué W. !


        • W !ll (---.---.154.29) 30 mars 2006 17:54

          >> Marsupoil : ridicule...


          • Grand Inquisiteur (---.---.31.142) 30 mars 2006 21:54

            Son seul salut est l’islam et son prophéte pour le sauver de ses fautes,le sauver des feux de l’enfer. Il doit detourner l’agrent du contribuable seulement pour une seule cause,celle du djihad. J’ai remarqué depuis quelques temps,qu’il se soumet corps et ame pour la cause de la oumma en France est ailleurs dans monde en se prostituant chez les saoudes,entre autre.Il est sur la bonne voie le Ben Chirak.

            De ministres et de secrétaires...

            L’ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, et l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Luc Ferry, ont été nommés au Conseil économique et social. Ce fut au titre de « personnalités qualifiées » appelées encore dans la courtoisie républicaine « P.Q. » : chacun a les gloires qu’il peut.

            Dominique Versini, ancien secrétaire d’État à la Lutte contre la précarité et l’exclusion et, par ailleurs, conseiller régional d’Île-de-France, ainsi que Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères, ont été nommés membres du Conseil d’État, ceci au titre du « tour extérieur ». Remarquons au passage, cette combine inimitable de la nomination au titre du « tour extérieur » qui favorise tout autant le donateur que le bénéficiaire.

            Jean-Paul Delevoye, ancien ministre de la Fonction publique, privé de tout mandat, a été nommé médiateur de la république. Xavier Darcos, ancien ministre délégué à l’Enseignement scolaire puis ministre délégué à la Coopération, a été nommé ambassadeur représentant permanent de la France auprès de l’OCDE. Marie-Thérèse Boisseau, ancienne secrétaire d’État aux Personnes handicapées, a été propulsée à la vice-présidence du Haut Conseil de la population et de la famille ainsi qu’à la HALDE. Elle est par ailleurs conseillère régionale de Bretagne.

            Mais il y a des créations de postes purement artificiels qui sont autant de « machins » inutiles et ruineux. Nicole Ameline, ancien ministre de la Parité, s’est trouvée propulsée au Quai d’Orsay avec le titre d’ambassadrice chargée des questions sociales et de la parité dans les relations internationales ! Laurent Hénard, ancien secrétaire d’État à l’Insertion des jeunes, a été nommé président de l’Agence nationale des services à la personne, créée de toutes pièces pour lui par Jean-Louis Borloo. François d’Aubert, ancien ministre délégué à la Recherche, a été nommé Haut représentant de la France dans le cadre du projet ITER de réacteur thermonucléaire international qui doit être implanté à Cadarache.

            Nicolas Forissier a été nommé délégué interministériel aux industries alimentaires et à l’agro industrie, poste créé uniquement pour le satisfaire lui-même. Luc Ferry, déjà nommé, n’était sans doute pas content puisqu’il est devenu président du Conseil d’analyse de la société, organisme dont, évidemment, personne n’a besoin.

            Mais il y a aussi des « missions » - terme commode pour masquer des emplois fictifs. Renaud Muselier, ancien secrétaire d’État aux Affaires étrangères, a reçu une mission concernant les Français à l’étranger, sans autre précision ( !). Nicole Guedj avait été une sorte de ministre préposée aux Malheurs publics ; n’ayant plus de poste, elle doit conduire une réflexion sur « le développement d’outils innovants favorisant la coordination et l’efficacité de l’action humanitaire »( !).

            Retombées négatives

            Après avoir lu cette liste due au Cri du contribuable, plusieurs réflexions s’imposent.

            Remarquez, d’abord, les « Hauts Conseils » et les « Hauts représentants » : c’est à la fois comique et tragique, car il n’y a jamais de « Bas Conseil ». Notons aussi les postes, les missions et d’autres faveurs qui sont créées artificiellement de toutes pièces pour satisfaire les uns et les autres avec, à chaque fois, des budgets très importants.

            Enfin, il faut se souvenir des titres dont étaient affublés beaucoup de ces ministres pendant leurs fonctions ; ils montrent bien que leur action n’a jamais pu être bénéfique mais au contraire qu’elle a été nocive, car elle a freiné la création de richesses par les privés. Les millions qu’ils reçoivent en se reclassant récompensent des actions négatives antérieures.

            Cet avantage incroyable d’être reclassé, parfois pour la vie, n’est, en fait, qu’une partie de l’enrichissement indirect que se procurent les ministres. Et il en résulte que le total de l’enrichissement personnel d’un ministre et même d’un « petit » ministre est absolument massif. Et ce total multiplié par le nombre de ministres aboutit à une somme absolument gigantesque qui pèse sur l’économie tout entière.

            Mais bien entendu l’analyse objective ne doit pas s’arrêter aux seuls ministres. Elle doit apprécier l’enrichissement personnel des présidents de la république, des premiers ministres, des leaders syndicaux, élus de toutes sortes, des hauts fonctionnaires, des présidents de sociétés d’économie mixte : finalement on arrive à la population de ceux que je dénomme les « Hifis » pour l’enrichissement desquels tout le système socialiste travaille en permanence.

            Il est facile de montrer que cette situation extravagante est à la racine de la paupérisation de la France et de l’écroulement dans tous les domaines : santé, éducation, retraites, désordre dans les banlieues, chômage, fuite à l’étranger... La diminution progressive et régulière du niveau de vie des Français a sa correspondance exacte dans l’enrichissement personnel des Hifis.

            Le pouvoir prélève actuellement grosso modo, sous forme d’impôts et charges, 55% de la richesse nationale pour son usage et, par voie de conséquence, pour l’enrichissement des Hifis.

            J’ai montré dans le livre Et si la France se mettait à rêver (Odilon-Média) que si la France se libérait du socialisme, la charge publique reviendrait à environ 20% de la richesse nationale, avec à la clé une progression inimaginable aujourd’hui de la richesse personnelle et collective !

            La marge de manoeuvre que donnerait la « Libération » est littéralement sans limite.

            http://www.quebecoislibre.org/06/060319-4.htm

            http://www.contribuables.org/2006/03/15/ou-vont-vos-impots-enquete-sur-le-reclassement-des-anciens-ministres


            • jako (---.---.9.101) 30 mars 2006 22:06

              superbe et documenté bravo et merci


            • maurice (---.---.248.28) 31 mars 2006 04:42

              c’est pour ca qu’ils veulent tous la place, ca magouille a mort, et les pigeons c’est vous et moi !!!


              • Selim (---.---.98.98) 31 mars 2006 17:34

                Est-il vrai qu’un peuple n’a que les gouvernants qu’il mérite ?

                Honte à nous, à nos petites magouilles, à nos banlieues en déshérence, à nos ghettos de riches, à nos politiciens et nos hauts fonctionnaires ambitieux seulement pour eux-mêmes.

                Honte aux gagne-petits, aux sans grade qui ne voient pas plus loin que leur petit pavillon, leur petite bagnole et leurs petites vacances.

                Où tout cela nous mènera-t-il ? L’absence de lucidité sur les contraintes qui pèsent sur notre pays, l’absence de projet mobilisteur, l’absence de la seule autorité acceptable, celle qui se fonde sur la démocratie ?

                Au fascisme ?


                • mohamed (---.---.191.94) 1er avril 2006 00:08

                  pas tres eloquent,il faut creuser un peut plus ????


                  • l’isa (---.---.23.55) 1er avril 2006 01:12

                    fric, pouvoir et impunité... cet homme est inquiétant mais ça ne se sait pas encore.


                    • Le bateleur Le bateleur 2 avril 2006 18:45

                      Son registre dédié étant le pitoyable

                      Notre bon président s’est produit lamentable

                      Comme à l’acoutumée depuis ce jour fameux

                      Où nos voix kidnapées il s’est trouvé heureux

                      Heureux tout simplement d’avoir rafflé la mise

                      Heureux comme un benet obtenant par traitrise

                      Un baiser de Marianne en son second mandat

                      Prolongeant de cinq ans ce long mandarinat

                      Ainsi il a joué sur l’écran médiatique

                      L’air connu des français « la pommade et la trique »

                      Les serres agrippées sur le saint « CPE »

                      Campé en son QG quand se répend le feu

                      C’est oublier un peu qu’il n’est que locataire

                      Et qu’un bail corrompu est près de se défaire

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Auteur de l'article

Henry Moreigne

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