Les présidentielles approchent, le besoin de changement aussi
Les candidats arrivent petit à petit avec tous une même et seule volonté, le changement. Tout politique a chevillé au corps le besoin de tout changer, son ADN, sa raison de vivre.
Déjà avec la IVème République, le changement permanent était sa marque, son label, les gouvernements tombaient et se succédaient aussi vite que l’autorisait la Constitution, à cause des alliances sans réels projets, ni même parfois des affinités. Le mot éphémère avait du sens à l’époque. Le Président sans idées était désigné par les politiques, étant élu justement pour ne pas en avoir.
En 1958 la France à bout de changements trop rapides des fauteuils ministériels sans lendemain, fit appel au sauveur de la France, ayant déjà l’Histoire pour lui, pour un changement radical, une stabilité salvatrice.
De Gaulle changea effectivement tout avec la Vème République, en instituant un Président de la République élu directement par les français pour 7 ans, afin qu’il soit un Président au-dessus des partis politiques.
En 1965, pour la première élection aux suffrages universels directs du Président de la République, De Gaulle lança un deuxième appel aux français avec « J’ai 7 ans, laissez-moi grandir » afin de pérenniser le changement définitif de la Vème République.
A la suite de la démission voulue car promise par De Gaulle, due au référendum perdu, Georges Pompidou fera campagne sur le thème « Le changement dans la continuité » La notion de changement sans bouleversement.
Valérie Giscard d’Estaing trouva sans doute la formule bonne puisqu’il la reprendra.
Mitterrand avec « La force tranquille » s’appuiera quand même et surtout sur 101 propositions de changements.
Chirac « je serai le Président de tous les français » le changement par le centre était né
Sarkozy « Ensemble tout est possible » ensemble concrétisé par l’ouverture déclarée le soir de sa victoire, mais jamais évoquée avant.
Hollande « Le changement, c’est maintenant » formule fourre-tout par excellence, mais avec la promesse de réenchanter le rêve français.
Macron « ni de droite, ni de gauche » créa le changement de conception de l’échiquier politique par une nébuleuse En Marche sans contours.
La France sentimentale croit toujours aux formules stimulantes, à la magie du verbe, aux changements pour le meilleur avec des projets flous ou sans programmes, sans les moyens de parvenir à quoi que ce soit de trop précis.
Pourtant le monde change, tout bouge, sans notre consentement, l’adaptation devrait être la règle. Winston Churchill disait
« Mieux vaut prendre le changement par la main, avant qu’elle ne vous prenne à la gorge »
En somme choisir entre le changement accompagné et le changement subi.
Les futurs discours inévitables de changements par tous les candidats seront-ils basés sur la nécessité de changer en fonction du monde qui nous entoure, de la réalité française très particulières, rien n’est moins sûr.
Rien n’est moins sûr que l’incertain disait Pierre Dac
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