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Les sondages à la lumière des expériences de S. Asch sur la pression du groupe

Tout paraît avoir été dit sur le peu de crédibilité qu’il faut accorder aux sondages : la collecte par téléphone d’une « information donnée » - donc non fiable - , la difficulté d’interroger certaines catégories sociales, les méthodes arbitraires de correction des données propres à chaque institut, la marge d’inexactitude jusqu’à quatre points - selon l’échantillon interrogé - qui réduit à néant le classement des candidats en-deçà de cet écart. D’où vient donc pourtant qu’en période électorale, on en publie autant ? Depuis 1981, le nombre de sondages par élection présidentielle a doublé, passant de 111 à 220 au 12 avril dernier, selon « Le Monde »...

Quoiqu’on ne dispose pas - sauf erreur - d’études incontestées qui mesurent avec précision l’influence des sondages sur un corps électoral, deux données peuvent pourtant expliquer cette boulimie. L’une n’est qu’une approximation qui est souvent avancée : on estime à environ 30 % le nombre d’électeurs qui, sans opinion arrêtée, se détermineraient au dernier moment dans l’isoloir. L’autre, en revanche, est l’enseignement qui a été tiré des expériences menées par Solomon Asch dans les années 1953-1956 sur « la soumission de l’individu à la pression du groupe  ».

L’individu seul face à la pression du groupe

Tout comme les chiffres de ventes de livres ou de films qui sont brandis - « 300.000 exemplaires déjà vendus » par-ci, « déjà 2.000.000 de spectateurs » par-là - les sondages visent, en effet, à placer l’individu isolé devant de prétendus groupes considérables donnés en modèle : « 80 % des Français pensent que...  » Seul devant son poste de télévision, sa source souvent unique d’information, l’individu est livré sans défense à la pression du groupe qui s’exerce sur lui sans partage. Et c’est ici que les expériences de Solomon Asch sont éclairantes.

Des expériences éprouvantes

- Dans leur trame de base, elles consistent à accueillir des groupes d’environ 10 personnes pour une prétendue expérience sur l’acuité visuelle : il est, en effet, demandé à chacun de repérer sur une série de cartes comportant 3 segments verticaux celui qui est égal au segment solitaire présenté sur une autre série de cartes. Quoi de plus simple, surtout quand les différences sont sans équivoque ? Seulement, un seul des participants ignore que les autres obéissent à S. Asch dans leurs choix qui sont souvent absurdes ; il s’agit, en fait, d’étudier uniquement sa capacité à résister ou non à la pression d’un groupe dont l’opinion est pourtant manifestement contredite par l’évidence : le groupe, par exemple, prétend que des segments de 3, 4 ou 5 cm sont égaux à d’ autres de 10, 12 ou 15 cm ! C’est quand même dur à « avaler » !
- L’expérience est éprouvante pour le sujet. Elle le soumet à un conflit intense puisqu’il est écartelé entre deux représentations de la réalité rigoureusement contraires : sa propre représentation des égalités et inégalités de segments et celle de tous les autres participants qui soutiennent le contraire. Le sujet connaît un ébranlement psychologique d’autant plus profond que les deux représentations sont inconciliables. L’une a la force probante de l’évidence : les objets représentés, des segments, sont on ne peut plus simples, élémentaires, excluant toute ambiguïté. L’autre a la force probante du pluralisme des sources dont la convergence accrédite la fiabilité d’une information forcément plus que la source unique qu’est le sujet.
- Ainsi placé devant ce dilemme, ce dernier vit-il un trouble extrême que trahissent ses hésitations, ses silences, ses soliloques, ses sourires embarrassés. Il ressent une véritable angoisse ou bien il s’interroge sur son intégrité physique et psychique, qu’il ait adopté l’opinion du groupe ou qu’il ait maintenu la sienne.

Les enseignements de ces expériences

Ces expériences ont livré ainsi trois enseignements principaux.
- Premier enseignement : une vulnérabilité générale à la pression du groupe.
Le premier enseignement montre qu’à des degrés divers, nul n’échappe à la pression du groupe : l’individu tend à conformer sa représentation de la réalité à celle du groupe. Deux cas de figure se présentent :1- soit le sujet renonce totalement à sa propre représentation fondée sur sa propre perception pour épouser celle du groupe ; et cette attitude se rencontre chez 36,8 % des sujets, soit plus du tiers d’un groupe ! 2- Soit le sujet maintient sa propre représentation, mais au prix d’un profond déséquilibre psychologique qu’il tente d’atténuer par un essai d’explication rationnelle incriminant un problème d’acuité visuelle personnel ou même une illusion d’optique.

- Le deuxième enseignement : la force probante du leurre du pluralisme des sources.
Le deuxième enseignement éclaire ce déséquilibre qui demeure cette fois chez les sujets insoumis : il s’exprime par un état de doute profond sur leur propre représentation : « A moi, disent les sujets cités par Asch, il me semble que j’ai raison, mais ma raison me dit que j’ai tort, parce que je doute de pouvoir être le seul à avoir raison tandis que tant de gens se trompent. » Ce doute est fondé sur le mécanisme de l’hypothèse autovalidante suivante : 1- un groupe constitue un pluralisme de sources plus valide que l’unique source d’un individu ; 2- or, je ne vois pas ce que voit le groupe ; 3- donc je ne peux prétendre avoir raison seul contre tout le groupe.
Or, dans le cas d’espèce qu’est l’expérience de S. Asch, contrairement à la croyance du sujet, le pluralisme des sources n’est pas établi. Le sujet est placé à son insu devant un leurre de pluralisme des sources : les 8, 9 ou 10 participants ne constituent pas des sources autonomes, mais de simples relais dépendant d’une source unique qui dicte les réponses à tous, Solomon Asch. Ce modèle permet de mieux comprendre l’apparent pluralisme des sources qu’on peut observer dans un pays jouissant de plusieurs chaînes de télévision, de radio, ou d’une multitude de journaux, et d’éditeurs. Si ces multiples émetteurs sont dépendants d’une source unique, le pluralisme des sources n’est pas constitué et laisse la place au leurre.

- Le troisième enseignement : le groupe, indicateur de la normalité.
Le troisième enseignement est l’existence chez l’individu d’un profond désir d’accord avec le groupe qui est perçu comme la référence de « la normalité ». 1- Un dissident face à un groupe est considéré comme « anormal », c’est-à-dire hors norme et sa vision n’est pas légitimée : cette position est inconfortable, déstabilisante, énergétiquement coûteuse. 2- Au contraire, la conformité de perception d’un individu à celle du groupe confirme l’individu dans la normalité et légitime son opinion ou son action. Cette position est confortable et rassurante.

Que 38,6 % des personnes choisissent de se conformer à l’opinion même absurde d’un groupe, en dépit du témoignage contraire de leurs yeux, c’est plus qu’il n‘en faut pour modifier les résultats d’un scrutin, surtout quand 30 % environ des électeurs font leur choix au dernier moment ! Sur quels critères s’appuient-ils ? Il peut donc être intéressant de les soumettre à la pression du groupe par des sondages répétés qui indiquent aux plus conformistes d’entre eux « le bon choix » à effectuer.
Les groupes ont beau, dans l’Histoire, avoir multiplié les égarements tragiques, rien n’y fait. Dans « Cuisine et dépendances », une comédie d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri (2004), Georges n’a pas de mal à rembarrer son beau-frère qui lui vante les mérites du présentateur de télévision reçu à dîner, en soulignant que « 75 % des gens sont d’accord avec lui  » et que, donc, « c’est la majorité.
- La majorité ? se moque Georges. Laquelle d’abord ? Celle qui pensait que la terre était plate, celle qui veut le rétablissement de la peine de mort, ou celle qui se met une plume dans le cul parce que c’est la mode ? »
René Descartes, bien avant lui, avait tranché dans son « Discours de la Méthode », paru en 1637 : « (...) La pluralité des voix n’est pas une preuve qui vaille rien pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à cause qu’il est bien plus vraisemblable qu’un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple. »
Jean de La Fontaine a renchéri en 1668 dans sa fable « Démocrite et les Abdéritains ». Les habitants d’Abdère traitent Démocrite de fou parcequ’il imagine que la matière est composée d’atomes : ils le “psychiatrisent” donc en invitant Hippocrate à l’examiner. Mais un bref échange avec Démocrite suffit au grand médecin pour découvrir que le fou n’est pas celui qu’on pense et La Fontaine de conclure : « Le peuple est juge récusable. / En quel sens est donc véritable / Ce que j’ai lu dans certains lieux, / Que sa voix est la voix de Dieu ?  »


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15 réactions à cet article    


  • QuellePoilade 23 avril 2007 10:36

    A propos des sondages, voici un extrait d’Agoravox d’il y a quelques jours.

    Le 13 Avril 2007 Soren nous rédigeait un article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22219 pour nous expliquer à grand renfort de démonstrations que Sarkozy n’avait aucune chance d’être au 2ème tour de la présidentielle. Cet article avait d’ailleurs reçu 80% d’avis favorable.

    hobbit (IP:xxx.x60.173.162) le 13 avril 2007 à 11H54 : « Je partage entièrement votre analyse »

    lerma (IP:xxx.x1.72.24) le 13 avril 2007 à 12H13 : « entièrement d’accord avec votre analyse »

    harlock (IP:xxx.x64.128.86) le 13 avril 2007 à 12H28 : « Enfin une analyse réaliste et sensé depuis bien longtemps. C’est rare. Bravo Soren, votre point de vue sera de toute manière confirmé dans une semaine. »

    maxim (IP:xxx.x63.26.39) le 13 avril 2007 à 12H41 : « votre analyse correspond exactement à certains commentaires que j’avais ecris »

    (IP:xxx.x40.38.189) le 13 avril 2007 à 13H38 : « Entièrement d’accord avec l’analyse. »

    Bill (IP:xxx.x68.53.219) le 13 avril 2007 à 13H59 : « Au final votre analyse est tout à fait plausible... »

    LE CHAT (IP:xxx.x21.75.49) le 13 avril 2007 à 16H55 : « voilà enfin un article lucide ne sombrant pas dans l’antilépisme primaire. »

    Crevette (IP:xxx.x45.201.171) le 13 avril 2007 à 19H23 : « Soren, je suis plutôt d’ accord avec vous, c’est plausible... »

    maurice test (IP:xxx.x22.115.196) le 14 avril 2007 à 12H03 : « Le Pen / Bayrou le 22 au soir »

    julienP (IP:xxx.x5.143.8) le 14 avril 2007 à 17H06 : « Sarko ne fera jamais plus de 23%, ça me semble normal et logique. »

    toto1701 (IP:xxx.x1.100.246) le 14 avril 2007 à 20H18 : « d’ici au 22 bayrou 24 sarko 23 sego23,5 sarko ko !! »

    Le 19 Avril Frédéric Dalmas nous sortait un deuxième article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22673 allant dans le même sens. Là aussi, des explications et d’analyses pour étayer ces dires.

    soulrockin (IP:xxx.x8.172.9) le 19 avril 2007 à 10H52 : « je suis entierement d’accord avec toi. »

    Rage (IP:xxx.x21.201.129) le 19 avril 2007 à 12H30 : « En voilà un article qui risque de faire la une le 22 mai. »

    whiteh (IP:xxx.x06.60.26) le 19 avril 2007 à 12H28 : « Voir M. Sarkozy ne pas passer le 1er tour n’est pas impossible, voir fort probable. »

    Sylvio (IP:xxx.x5.253.38) le 19 avril 2007 à 12H45 : "Sur beaucoup de sondage en ligne : Bayrou largement en avance avec 30% à 40% Ségolène avec environ 15% à 25% ou un peu plus Sarko avec 10% à 15% Ces proportions me paraissent logiques"

    Dominique Dutilloy (IP:xxx.x04.179.51) le 19 avril 2007 à 12H46 : « frédéric dalmas, bravo pour votre excellent article »

    Mat (IP:xxx.x8.205.59) le 19 avril 2007 à 16H13 : « Je crois tres sincerement au meme scénario qu’en 95, le favori est OUT des le premier tour »

    ExSam (IP:xxx.x4.200.132) le 19 avril 2007 à 17H17 : « Effectivement, un phénomène de rejet massif de Sarkozy est en train d’exploser. »

    Arnaud Mouillard (IP:xxx.x53.66.108) le 19 avril 2007 à 19H54 : « 1 - Royal 2 - Le Pen 3 - Bayrou 4 - Sarkozy 5 - Besancenot »

    Newton (IP:xxx.x68.108.33) le 19 avril 2007 à 23H37 : "- Royal : 24 %
    - Le Pen : 20,2 %
    - Sarkozy : 20 %
    - Bayrou : 17 %"

    LOUNÈS (IP:xxx.x00.192.42) le 20 avril 2007 à 00H28 : « Je confirme que Sarko ne passera jamais. »

    Moi, j’avoue que j’ai un petit faible pour celle de harlock « Enfin une analyse réaliste et sensé depuis bien longtemps. C’est rare. Bravo Soren, votre point de vue sera de toute manière confirmé dans une semaine. »

    J’aime aussi beaucoup le post de Sylvio qui nous annonce Bayrou entre 30% et 40% et Sarkozy entre 10% et 15%

    Je tiens à féliciter publiquement ces merveilleux analystes politiques qui, gràce à leurs grandes connaissances de la politique et de la population française, et armés de facultés d’analyse très certainement largement supérieures à la moyenne avaient su avant tout le monde que Sarkozy ne serait pas au 2ème tour de la présidentielle.

    Bravo !


    • Bill Bill 23 avril 2007 11:18

      Merci quelle poilade pour ce compliment smiley !!!

      En réalité je savais que N Sarkozy serait au second tour, mais je ne soupçonnais pas que les électeurs seraient aussi conformistes, je ne me l’explique pas... Je n’y comprend rien. Nous nous retrouvons au même stade qu’avant et ça me désole... Un Bayrou ou un Le Pen au deuxième tour m’aurait plu, car cela aurait au moins témoigné d’un désir de changement... Mais non, les Français choisissent la continuité des derniers gouvernements... C’est triste...

      Merci quelle poilade, c’est très bien de rire un peu, même si c’est un peu cynique...

      Bien cordialement

      Bill


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 23 avril 2007 16:54

      J’allai le dire smiley


    • aquad69 23 avril 2007 16:58

      Bonsoir Quellepoilade,

      allons, allons, il n’est guère charitable d’achever un homme à terre !

      J’en ris encore... Thierry


    • aquad69 23 avril 2007 17:05

      A propos, à Paul Villach,

      merci de ces info, très pertinentes ; auriez-vous quelques titres de livres sur les expériences de S. Asch ? Je ne connaissais pas...

      Merci d’avance Thierry


    • Paul Villach Paul Villach 23 avril 2007 17:54

      J’ai moi-même découvert les travaux de Solomon Asch par Paul WATZLAWICK qui vient de mourir à 85 ans, le 31 mars dernier ; j’en ai parlé dans un récent article sur AGORAVOX. Le livre qui les rapporte, est un livre plein d’exemples, comme sait le faire Paul Watzlawick : « La réalité de la réalité », Éditions Le Seuil, collection Point, Paris, 1978 (pp 88 et suivantes). J’ignore si les publications (1955 et 1956) de Solomon Asch ont été traduites en Français. Paul VILLACH


    • aquad69 24 avril 2007 09:30

      Merci beaucoup

      Thierry


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er mai 2007 01:26

      Somme-nous dans cette même série d’expériences où l’on avait convaincu des sujets d’infliger ce qu’ils croyaient de douloureux chocs électriques à des « victimes » qui feignaient de supplier qu’on les leur évite, sous prétexte que c’était « une partie de l’expérience » ? Désespérante, l’humanité, n’est-ce pas ?

      pjca


    • Paul Villach Paul Villach 1er mai 2007 10:33

      Non,les expériences auxquelles vous vous référez, sont celles de Stanley Milgram sur la « soumission à l’autorité » effectuées entre 1960 et 1963 à Yale (Calmann-Lévy, 1974). Mais ces deux types d’expériences (Asch et Milgram) ont en commun de montrer que l’individu soumet volontiers son comportement à des influences venues d’instances extérieures, selon des modalités différentes, qu’il s’agisse d’ une autorité ou qu’il s’agisse d’un groupe, en abandonnant autonomie et responsabilité. Paul VILLACH


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 23 avril 2007 11:30

      UN DEUXIEME, TOUR POURQUOI ?

      Le résultat du scrutin d’hier est conforme au prévisions, que dis-je à la volonté des Experts de l’ombre qui actionnent la machine de la Désinformation ! En effet depuis cinq ans qu’on assure que les jeux seront Gauche-Droite et spécialerment Sarko-Ségo ! Pourquoi en fait il y’a eu ce vote ? Les sondages français sont plus fiables que la Science exacte qui admet humblement le Principe d’incertitude ! La planète doit apprendre ! On n’a pas laissé les Français surmonter leurs appréhensions, la propagande a donc décidé à leur place. Il est évident que les Médias de tous bords portent la responsabilité de cet échec et du déclin programmé ! Quand il n’ya ni evolution, ni mutation, il se produit nécessairement une ruine, c’est la loi de la Nature ! Et comme le système français est figé depuis cinquante ans, la conclusion est évidente !


      • QUENTIN QUENTIN 23 avril 2007 13:07

        29 avril : n’omettez pas une petite pensée pour l’illétrée Ste Caterine de Sienne, patronne des journalistes, des médias ainsi que de tous les métiers se rapportant à la mode de la communication...

        en conclusion provisoire, comme je suis soit anormale, soit génétiquement modiiée soit imprégnée de tendance suicidaire ?
        - je ne regarde ni n’écoute plus la TV
        - je ne suis pas les sondes spatiales électoralistes
        - je reste pure de toute dictature d’intention de groupe
        - je joue au solitaire

        Alors hier 22, en revenant à temps de Sienne par le train machine à vapeur, j’ai pu voter pour Gérard Schivardi, le St patron des perdants sauf dans l’Aude, que vivent les catharsis, les Cathares 10, etc

        Sources de l’Yonne au saut du Gouloux

        1- "Le Monde a trompé son monde —)http://blogs.lyonne-republicaiticle.php3?id_article=706&recalcul=oui

        2- Le cuisinier perso des Chirac au Moulin des Templiers

        3- Villepin au château de Prunoy ? Le premier ministre assure sa reconversion, dans l’Yonne non loin de la deumeure familiale à Parly et à l’ONU ?"

        Source de l’Iton, ru de des rues de ma ville d’exil Evreux : visite annoncée de nobliaux entre les 2 tours, cf le Néo Obs :Un parachute en torche

        « Directeur de cabinet du Premier ministre et candidat UMP aux législatives dans l’ex-circonscription de Jean-Louis Debré dans l’Eure, Bruno Le Maire est confronté à la candidature dissidente du président de la Fédération de l’UMP. Après Copé et Baroin qui ont déjà fait le voyage, Sarkozy a promis de venir le soutenir. Ce pourrait être entre les deux tours en compagnie de Dominique de Villepin. »

        Il va de soi que toutes ces infos non issues de sondes sont à confirmer, alors pour se rassurer ? le 29 avril vérifier les entrailles des poulets ou appeler au téléphone les oies du Capitole ?


        • QUENTIN QUENTIN 23 avril 2007 13:35

          rectification des sources de l’Yonne

          lien bleu rallongé et non étêté

          par un coup de vent du diable nommé chablis

          http://blogs.lyonne-republicaine.fr/article.php3?id_article=706&recalcul=oui


        • clairette 23 avril 2007 13:33

          Merci Paul pour cet article plein d’humour. En rire avec Bill et les autres m’a fait oublier, un instant, que le délicieux Sarkozy est en tête !

          ça prouve que déjà 31 % des Français adorent Nicolas ! Alors, laissons-les à leur adoration et à la consécration de leur idole !

          Nous sommes en démocratie, c’est la loi du plus fort qui l’emporte ! les 31 % vont faire des petits ! eh ben voilà encore 5 ans à supporter ! A mon (grand) âge c’est pénible, mais boff, « mon avenir est derrière moi » comme disait ma grand-mère ; alors si les jeunes veulent du Sarkozy, qu’ils en profitent, c’est le moment ou jamais !

          Dommage, j’aurais aimé voir la future République et la nouvelle constitution, tant pis... ce sera pour après !


          • Je viens de lire votre article. Je reste évidemment très impressionné par la profondeur et l’étendue de vos connaissances.Oui. Ces tests sont extraordinairement parlants et les autres exemples que vous donnez particulièrement pertinents.Tout cela ne fait que démontrer, s’il en était encore besoin, que l’étude de nos comportements est un champ d’expérience tout aussi vaste qu’inquiétant. A bientôt l’immense plaisir de vous lire sur AGORAVOX


            • Fabrice Trochet Fabrice Trochet 25 avril 2007 13:23

              Tres interessante analyse . Les ressorts de l’électorat sont peu cohérents, la foule est versatile et une population a qui l’on demande son avis résiste mal à l’envie de gagner. Hormis quelques trublions vite qualifiés d’extrémistes, un électeur, et c’est la grande force des démocraties, vote non pas pour le camp qui représente le mieux ses idées, mais pour celui qui lui semble avoir le plus de chances de l’emporter. Face aux urnes, le votant se comporte inévitablement comme le joueur attablé à la roulette. Il ne choisit pas, il cherche une martingale, il spécule, il voudrait rafler la mise.

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