Lettre à M. Christophe Lameignère, PDG de Sony Music France
Or donc, pour M. Christophe Lameignère (PDG de Sony Music France et Président du SNEP – comme quoi, il n’y a pas que dans la politique qu’on trouve des “cumulards”) les opposants à loi Hadopi seraient des donneurs de leçons “n’ayant jamais rien fait pour la création”, mais ils seraient aussi, et “contrairement à l’image qu’on a du pirate romantique” des “voleurs à la petite semaine qui n’ont aucun courage” … [Voir la Vidéo]
.. Ça c’est intéressant, dis-donc ! Car cela signifie que, dans l’esprit de M. Lameignère, un opposant à la loi Hadopi est forcément un internaute qui télécharge illégalement de la musique, des films, etc.
A-t-il seulement imaginé, ce Monsieur, que l’on peut s’opposer à une loi juste parce qu’elle nous apparaît absurde, inique, liberticide, voire inapplicable ? Donc, sans être pour autant un “pirate” puisque tel est le mot (convenu et ridicule) qu’il emploie.
Nonobstant, et emporté par son élan (qui ne m’émeut guère) M. Lameignère considère comme “totalitaire” l’attitude des opposants à cette loi, les traitant même de dénonciateurs “planqués derrière” et un pseudonyme, et leur ordinateur. Et de conclure :
“On ne peut pas avoir confiance en des gens qui dénoncent et refusent de s’identifier !”.
Comme quoi, les temps changent, M. Lameignère, car fut une époque, pas si lointaine, non seulement “on” faisait diablement confiance aux dénonciateurs anonymes, pire même, "on" les récompensait ! Car c’est bien à cette époque, et à ce genre de personnes malfaisantes, que vous faites, très élégamment, référence ; n’est-ce pas ?
M. Lameignère, je ne me “planque” pas derrière un ordinateur, mon nom réel est affiché en gras sur cette page dite virtuelle, comme ailleurs.
Je ne sais, qui plus est, d’où vous sortez cette image de “pirate romantique” - hormis de votre imagination pénible - ce que je sais en revanche, c’est que les romantiques, Monsieur, ils ont “branché leur destin aux abonnés absents” et que la musique, celle que vous produisez, souvent, trop souvent, au kilomètre, vous la vendez "comme du savon à barbe”.
Quant à la loi Hadopi, je m’en contrecarre le coquillard, et vous savez pourquoi ?
Parce qu’elle n’a aucune chance de passer.
Ou alors, vidée de sa substance. Et - pardonnez-moi ce jeu de mots facile - ce ne sera que justice. Son échec, vous obligera à faire preuve (enfin) d’imagination, de repenser l’industrie du disque, d’en créer une nouvelle, une plus belle, adaptée à son temps, bref, à vous sortir, et fissa, les doigts. Plutôt que de larmoyer constamment et de faire des amalgames honteux, qui de surcroit, vous dépassent.
M. Lameignère, je m’en vais vous raconter deux histoires. Vraies.
Celle d’un gosse de cinquième.
C’était un cours d’anglais. Automne 1974. Ce jour-là, pas de verbes irréguliers ni de devoirs à rendre, non, mais un documentaire en noir et blanc avec de la musique dedans. Une musique que je ne connaissais pas.
Je me souviens, ça faisait : “Gooooood day, suuuuunshine !” et je trouvais ça magique. A ce point, que je la voulais, cette musique.
Je la voulais ; je l’ai volée.
Oh, c’est pas ma faute, M. Lameignère, c’est une copine de classe (que je ne dénoncerai pas …) qui voyant ma détresse me dit que cette musique, elle l’avait, et que demain, promis, elle me l’amènerait.
Et voilà comment je me retrouvais “Revolver” à la main.
Et voilà comment, M. Lameignère, je fis ma première copie. Sur K7. Vierge.
Voilà comment, je privais Paul McCartney, John Lennon, George Harrison et Ringo Starr, de quelques précieux deniers.
Bien sûr, M. Lameignère, vous ne pouvez pas comprendre, parce que vous ne l’avez jamais fait, ça, copier un album sur une K7, tant vous les respectez, les artistes. Mais quand bien même, je dois vous avouer que bientôt, des K7 de ce genre, j’en ai eu des centaines. Et des centaines. Et des centaines. Les jaquettes, je les faisais moi-même, et je vous prie de croire que je m’appliquais.
Cela dit, quand vint le temps des premiers salaires, je ne rechignais pas à garnir ma discothèque de 45 et 33 trs en bonne et due forme. Par centaines, itou. J’en prenais tout aussi soin que les copies K7, les protégeant jalousement du temps, de la pluie et de la rouille, à l’aide d’une pochette plastique.
Je me souviens que les maisons de disques, elles n’aimaient pas trop ça, les K7 vierges. Elles disaient que ça leur portait préjudice. Qu’elles perdaient de l’argent. Et leurs artistes, aussi.
Je me souviens que sur les K7, y’avait marqué Philips, Sony .. Tout comme sur les appareils permettant de faire des copies.
Un autre jour, quand j’étais grand, un samedi en pleine après-midi, mon domicile a été cambriolé. Ils ont tout pris. Du réveil-matin à la con à la chaine stéréo toute mini en passant par l’ordinateur à crédit. Tout, sauf un CD numéroté de Gérard Manset. Les cinq cents et quelques autres CD, ils les avaient emportés.
Toute cette musique que j’aimais, cette discothèque que patiemment je m’étais construite, envolée !
J’m’en voudrais, M. Lameignère, d’être bassement matérialiste, mais tout de même, y’en avait pour du pognon, et vous savez combien, ou plutôt à quel point, les assurances, le romantisme, c’est pas leur truc ; elles le remboursent pas, le romantisme, ces salopes !
Alors, quand bien plus tard, j’appris que sur le Net, on pouvait télécharger de la musique, vous savez quoi, m’sieur Lameignère ?
Eh bien oui, j’ai voulu retrouver "ma" discothèque. Et je l’ai retrouvée. Ça m’a fait bizarre. J’étais comme un gosse de cinquième.
Mais j’ai pas tout repris. Le temps, comme la pluie, la rouille, étaient passés par là, et certains titres me plaisaient moins. Même, je les trouvais mauvais. Alors j’en gardais quoi ? Une centaine ! Une centaine sur, à vol d’oiseau, cinq mille.
2%, si vous préférez.
Ça fait pas bézef, n’est-ce pas ?
Mais ça donne une idée de ce que produit l’industrie du disque qui ne se moque absolument pas de nous.
Oh, je ne vous cache pas que j’allais bien au-delà de ma quête des albums disparus. Par le biais du peer-to-peer, j’en découvrais de nouveaux. Des raretés oubliées. Par vous. Des pépites introuvables en CD. Nonobstant, quand je tombais sur un album renversant, vous savez quoi, M. Lameignère ? - et pardonnez-moi de possiblement vous trouer le cul : je l’achetais ! Oui, Monsieur ! J’allais chez le marchand, et je filais de l’argent pour acquérir VOTRE produit. Et pour quelles raisons ? Parce que tout simplement, je le voulais, Monsieur, tant je le trouvais bon, beau, magique, essentiel.
Mais, entre vous et moi, ces albums-là, ne sont pas légion. Le gros de votre production se limitant à du savon à barbe. Alors, de grâce, n’abusez pas du mot : artiste. Ne l’utilisez pas à tout bout de champ. Comme un alibi. Ou un parapluie. Surtout en cette époque de “désastre culturel”.
Pour conclure, “cher” M. Lameignère, je voudrais vous dire que, quand on aime la musique, quand on l’aime vraiment, passionnément, croyez-vous qu’on puisse se contenter de l’écouter en mp3 ou mp4 (formats proposés sur le peer-to-peer) soit dans un son compressé, dégueulasse, immonde ?
La réponse est : non !
Quand on aime vraiment la musique, Monsieur, et quand bien même l’aurait-on téléchargée au préalable, on court l’acheter au supermarché du disque le plus proche, pour l’avoir, la posséder dans sa version sonore, pure, totale, pour en saisir, enfin, toutes les subtilités.
Encore faut-il, Monsieur, que la musique soit bonne.
Que ce soit l’œuvre d’un artiste, pas d’un camelot.
Or, des camelots, vous en avez des gratinés, dans votre catalogue, Monsieur ! Pour à peine, 2% d’artistes.
Ce ne sont pas les artistes qu’on pille, Monsieur Lameignère, apprenez-le, c’est votre opportunisme qu’on défroque.
Votre saloperie de savon à barbe.
Vos productions “à la petite semaine”.
Et basta !
Bonus track : à votre avis, M. Lameignère, pourquoi le groupe Radiohead (que vous rêviez de signer) a décidé de se passer de maison de disques ?
Petit indice chez vous : ce n’est absolument pas à cause des “pirates” …
18 réactions à cet article
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Voilà qui est dit et bien dit. Rien à ajouter. Tout est dit.
Vérité, simplicité, bons sens... croyez-vous que ce Mr Lameignère ait les facultés nécessaires pour appréhender votre argumentation ? J’en doute. Trop évident, trop simple, trop « humain », déjà qu’il ne connaît pas le sens du terme « romantisme », il y a peu de chance pour qu’il comprenne l’esprit de votre article. Mais il s’en fiche, il a la majorité avec lui, la masse des cerveaux disponibles qui pompent comme un buvard la sanie musicale imposée, matraquée.
Hélas, mille fois hélas, nous voilà - vous, moi, et quelques autres - encore dans le camp d’une minorité éveillée (un peu prétentiard mais tellement juste, tant pis j’assume) qui ne sera pas entendue.
Pirate moi ?!... Non. Fouineur, oui. Pour aller chercher sur le net la musique, la chanson, l’interprète dont je me procurerai le CD dans le commerce s’il en vaut la peine. Mais avant je veux tester si mon choix résiste à une écoute intensive. Si lassitude, j’écarte.
Que le Dieu des artistes authentiques (s’il existe) vous entende et repousse cette loi scélérate proposée par des parasites.
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Bonjour,
Tout à fait d’accord.
Et même, je suggère à M. Lameignère et sa compagnie de boycotter ce ramassis de pirates qu’est Internet, et dorénavant d’interdire que sa marque soit utilisée ou citée sur internet, ce qui pourrait passer pour un soutien à tous ces pirates.
En montrant que cette marque est capable de sacrifier ses intérêts économiques pour supporter la « morale » qu’elle défend, elle sera cohérente... avant de disparaître... au moins aux yeux de millions de pirates !
Chiche ?
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ah, si je pouvais le plusser mille fois, cet excellent article !
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Je trouve cet article très franc et surtout très vrai.
A l’époque (presque 10ans à la louche) , je commençais en tant qu’apprenti , seulement à cette époque j’ai acquis les moyens d’avoir une platine CD, parallèlement je découvrais internet et son haut débit.
Quel était mon intérêt d’acheter une platine qui m’obligerait à changer de CD toutes les 10-15minutes alors que les Mp3 se changeaient d’un clic ?
Quel était mon intérêt d’acheter un CD qui n’avait que 20-30% de contenu intéressant ?
Quel était mon intérêt d’acheter et stocker tous ces albums, alors qu’a coté mes disques durs pouvaient contenir l’équivalent d’une pièce remplie de CD ?
Quel était mon intérêt à me contenter de vos produits commerciaux alors que la culture musicale qui m’intéresse et m’épanouit est délaissée ?
Quel a été votre réaction à cette époque ? Aucune !
Vous auriez pu proposer des CD personnalisé dans vos points de vente , non vous avez préféré vendre des packs !Vous avez préféré investir votre rente de situation , dans des produits (boy’s band , lolita, tubes de l’été) faisant passé la musique pour une marchandise, un vulgaire produit de consommation !
Alors pardonnez moi , mes habitudes aujourd’hui sont d’aller chercher la culture là ou elle est disponible dans son ensemble, non sélectionnée, non censurée, c’est à dire sur internet et illégalement.
Pardonnez moi de choisir ma culture en fonction de la musicalité qui m’affectionne et non de la profitabilité !
Quelle est votre réponse actuelle ? me traiter de nazi , de collabo, de voleur à la petite semaine.
Quelle sont les alternatives que vous proposez au CD ?
la musique à 1€ ?
pas de support
pas de transport
pas de valeur ajoutée
pas de point de vente
pas de stock
qualité moindreVous nous prenez pour des pigeons, et pire encore vous voulez nous obliger à ne consommer que la musique que vous avez avalisé pour sa profitabilité !
Honte à vous !
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Vous en avez rêvez Sony l’ a fait . Sa stratégie est monopolistique sur l’industrie du disque et du cinéma ,( Maison de disques , Poroducteur de fims , MP3 , lecteur DVD , Lecteur de CD , Téléviseurs et j’en passe ).
Quant à la SACEM c’est une Caisse Enregistreuse...
Sachez que ses « Agents » sont assermentés...
Nous avons payé 137€ cash pour 5 jours d’animation pour la féria de Béziers ...alors que nôtre club de jazz paie à l’année cette taxe... A noter que nos soirées étaient animées par des groupes de Flamenco... venus d’Espagne. !!!
Nous animons , durant l’année , nos soirées avec des groupes de Jazz « Amateurs » mais avec un talent fou , les cachets qu’ils perçoivent (dans divers clubs et piano bars) leur permettent d’être indépendants des Maison de Disques . Ceux sont les troubadours d’Antan...
Les Corsaires (Négre et les autres) sous la protection du gouvernement pourront-ils éliminés tous les Pirates qui s’attaquent à l’industrie du disque ???
Barbe Bleue et Barbe Noire ....ont fait des miséres à Surcouf et Jean Bart.... !!!
Le Savon à barbe vendu par les grandes Maisons de disques...que peut-il contre la Bombe à raser des Hackers ... ???
Longue Vie aux
H ackers (qui)
A néantissent (les)
D émarches (des)
O ligarques
P réoccupés (par leur)
I ntérêts.... !!!
Tous à l’Abordage....pour sauver les Vrais Artistes prisonniers des Navires « NEGRiers »-
Désolé pour les fautes d’orthographes et de syntaxes...
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Lameignére...devrait mettre « La maniére » quand il traite les « pirates » de voleurs à la petite semaine...
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je me suis connecté juste pour dire que cet article m’a fait plaisir !
Sony fait du bon son et de la bonne image, mais mon père, frangin et moi-même boycottons sony depuis un moment (avant, on achetait tout chez sony, camescopes, appareils photos, hifi, tv ,le fameux trinitron ! ....)
Alors c’était juste pour dire que ces gens du genre de ce monsieur détruisent le travail de leurs excellents ingénieurs par une politique commerciale (qu’on dit entre nous de m*rd* !) mais que dans les cercles autorisés on taxe d« agressive » !!!
Le résultat, des centaines de personnes au chomage à cause de « monsieurs en cravatte qui se la pètent » et qui sont complètement incompétents mais avec un bon réseau d’amis, du verbiage, et hop !!!!
Bref , merci pour cet article que ce jean foutre ne lira pas, mais à nous, cela fait du bien !!!
Heureusement qu’agoravox existe !
A +-
Ce monsieur défend une loi qui a pour effet (ou peut-être même pour but) de mettre un logiciel espion sur tous nos ordinateurs afin de surveiller nos faits et actes. Et d’après lui, ceux qui se battent contre cette abomination, ont une attitude totalitaire !!!!??
Pardonnons-lui, ceux qui se noient, dans le désespoirs de leurs derniers instants, font et disent n’importe quoi.
La loi dite « Hadopi » pue l’idéologie totalitaire et fascisante, et ceux qui la promeuvent juste pour s’assurer de pouvoir continuer à percevoir leurs rentes sont des sacrés salopards.
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Vu la manière dont nous sommes traités collectivement, je ne suis pas près de retourner au rayon « Disques » d’un magasin ni à venir au téléchargement payant.
Vos insultes récentes ont montré votre vrai visage.
Il y aura une réorganisation de l’économie numérique, qui assurera une rémunération plus juste des auteurs tout en donnant accès à tous à leurs oeuvres.
Assez vite, le presseur de disque disparaîtra comme le cardeur de matelas ou la porteuse de pain.
La nostalgie en moins.
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Savez-vous que les grosses maisons de disques incluent, désormais dans leurs contrats, des clauses récupérant tout ou partie des droits d’auteurs, les droits des auteurs, donc des artistes !!!!!!!
Qui sont les voleurs, monsieur le directeur de sony avec son caleçon de soie ?
-l’immense majorité des artistes-musiciens, qui font le métier, passent leur vie sur la route, vont chercher le public, font de la super musique et sont inconnus du grand public à cause de vous et de vos vues mercantiles à court terme ?
-ou bien les vendeurs de chaussettes qui prennent même un pourcentage sur les subventions accordées aux artistes ?
Ou êtes vous quand « la Création »musicale explose et s’exprime joyeusement dans ce pays ?
pas là !
La majorité des musiciens gagnent leur vie en faisant des....concerts.On ne vous entend pas soutenir ce soutien essentiel à la création musicale parce qu’il échappe encore à votre logique d’épicier.Les grosses boites comme sony, sont des sangsues qui freinent l’explosion musicale qui a lieu en france en ce moment, comme elles l’ont déjà fait par le passé.
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Petits témoignages concernant cette industrie
j’ai en 45 tours la musique du film « l’île nue », film japonais avec une musique fabuleuse (Barclay), je voudrais ACHETER cette musique en CD
pensez-vous qu’un jour on la sortira en CD ? il n’y a plus besoin de la mettre en rayon chez tous les marchands de galettes (les vrais disquaires deviennent rares, il faut du FRIC pour les stocks, il faut aimer la musique), pourquoi ne pas mettre en place un site PAYANT (je suis prêt à payer, si si !) pour des services de ce genre
exemple de payant :
il y a bien longtemps, ma fille avait 3 ans, elle adorait que je lui passe un 78 tours avec du piano, je l’ai retrouvé en CD il y a 3 ans : 20 € !
les CDs vendus lors des représentations de petites formations peu connues sont bien moins chères
Je paye pour chaque support vierge un droit à la copie privée, ce droit est payé même si j’y stocke mes photos, les pdf de livres téléchargés depuis gallica.bn.fr, mes sauvegardes, ce FRIC va aux artistes (paraît-il... quuelque proportion par rapport aux frais ?), je participe à la « protection »
je rippe des CDs empruntés à la bibliothèque parce qu’il n’y a as de DRM qui m’empêchent d’écouter cette musique sur mon lecteur MP3, sur la voiture, sur le PC portable, sur le PC fixe, parce que même si un fournisseur arrête (panne, abandon du commerce, faillite, changement de technologie) une solution, je peux continuer à écouter, les exemples existent (par contre le CD Henri Salvador Ma chère et tendre n’est pas écoutable sur mes ordinateurs : il demande à installer un Player, ce que sur une machine Windows je refuse et ce qui est impossible sur autre chose que Windows, fournisseur Source/Virgin du groupe EMI Music)
je rippe aussi pour éviter, avec un DVD, de me retrouver avec un rootkit (une saloperie pire qu’un virus) sur mon PC (cherchez donc sur google : sony rootkit), cela serait-il un symptôme de la rapacité de sony ? chers agoravox-nautes allez au moins consultez ces pages et voyez ce qu’a fait en douce sony (peut-être pas sony france, mais sony)
je rippe aussi pour éviter que le fournisseur ne puisse effacer chez moi, sans me prévenir une oeuvre achetée et PAYEE (cherchez donc sur google : AMAZON et orwell)
jamais encore je n’ai fait quelque chose d’illégal concernant les droits d’auteur mais cela changera peut-être si on continue à vouloir allonger ces droits (googlez donc coyright disney)
et sony et Cie arrêtez donc votre rhétorique primaire :
1) je ne suis pas d’accord avec ta solution DONC tu es contre la résolution du problème (voir MM. Sarkozy, Lefebvre...)
2) HADOPI c’est bien par ce que TOUS les vendeurs (ce qui reste à trouver) sont d’accord alors qu’aucun acheteur n’a donné son accord
Dernier point : je voudrais, pour la création artistique, PAYER pour voir du Pierre Etaix dont on m’a dit beaucoup de biens, mais il semble que pour des chamailleries dignes du PS ce soit un litige sur ces droits qui a empêché durant 5 ans l’accès à ces films (voir sur wikipedia au moins, c’est court)
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Je mets une version edulcorée de mon précédent commentaire, car je m’étonne de ne pas le voir apparaitre
"Pardonnez moi chers amis agoravoxiens, et vous, l’auteur de cet excellent article de vous dire qu’en plus, vous avez la mémoire courte comme l’ensemble de nos concitoyens.
Vous assez su remarquer que le PDG de la SNEP était aussi le PDG de Sony Music France.
Et, sauf si c’est écrit dans un coin du côté de mon pas d’oeil, vous n’avez pas rappeler l’exploi de Sony en 2005
Le rootkit
Ce truc qui grace à un CD que vous aviez acheté, infectait votre PC et à la faveur d’une connexion internet, faisait connaitre le contenu de votre disque dur à Sony.
Un peu le machin « protecteur que la Loi Hadopi veut nous imposer ».
Comme quoi, nous sommes c...les français.
Sony nous donnait notre délateur personnel. Maintenant il va falloir le payer.
La collaboration chez Sony, c’est une vraie culture de germes. Et puisque nous n’avons pas voulu de son aide en 2005, aujourd’hui, c’est en suppositoire qu’on va se soigner contre le piratage.
Aujourd’hui on purge l’internaute !"-
Tiens, je ne pensais plus à cette saloperie SONY CD, même la désinstallation était foireuse. Pour ce qui comprennent la langue d’outre-manche :
http://en.wikipedia.org/wiki/Sony_BMG_CD_copy_protection_scandal
Lorsque je mets unCD dans le lecteur, iTunes, que j’utilise pour les podcasts, me donne la table des matières du CD. iTunes est vraiment serviable en allant demander via internet à son papa la table des matières du CD que M. k.tasse.trof veut lire (éventuellement copier)
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j’aime beaucoup cet article et pourtant je ne suis pas d’accord avec.
Je m’explique.
L’auteur semble considérer Lameignère comme un interlocuteur honorable auquel il convient de parler de façon policé.
Et pourtant, Lameignère, tu n’es qu’un maquereau de vedette !
Tu nous critiques, nous, de faire du tort aux artistes !
Tu sais la différence entre nous et toi ?
Nous les artistes, on les aime ,
Toi tu en vit !
Alors question de nous faire la leçon, racketteur, mets toi une main sur la tête et ferme-là !-
à peu de choses près,on est des milliers,pour ne pas dire plus à avoir ce genre de parcours...moi j’avais même des k7 de concerts pirates...ET ALORS ? Qu’un ramasse-merde des lobbies du skeud nous traite de collabos,ça ne prouve qu’il ne manque pas d’air et qu’il devrait se procurer un miroir...à condition qu’il suporte son image,mais je doute que ce genre de cancrelats arrive à regarder en face sa réalité d’escroc à deux balles....y a des coups de pompes dams le cul qui se perdent...
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Intéressant de se faire traiter de totalitaire et de collabo par le pdg d’une multinationale (qui par définition cherche à étendre son hégémonie).
Mais bon, continuer de mettre sur le dos des « pirates » la baisse des ventes de musique, ça évite de se remettre en question sur le fond : la pertinence d’une distribution archaïque et la qualité des productions.
Et puis, j’ai fait le plein en cd, sur ce que j’aime, et pourtant, je n’en écoute quasiment plus, le support n’est plus adapté : dans la voiture, il y a une liaison avec les lecteurs (houlà, ça c’est vilain de copier des musiques sur son lecteur mp3), plus souples d’utilisation. A la maison, c’est pareil, si ce n’est pas deezer ou une radio, c’est aussi du mp3 (mes cd rippés) et tout ça via l’ordinateur. Si je n’achète plus de cd, c’est que je n’en ai pas besoin, la musique est disponible partout.
Je propose quelques mesures simples pour limiter la fraude :
- interdire les lecteurs mp3, trop de risque de propagation (ça inclut les iphone) ;
- interdire la commercialisation des ordinateurs vu que c’est le vecteur principal de la fraude ;
- interdire internet : c’est par là que tous les pirates se servent ;
- interdire de penser : c’est mauvais pour Sony.-
Je rajouterai aussi que j’ai eu trois lecteur de CD sony et que c’est grâce à leur piètre qualité que je me suis mis aux MP3’s.
Et puis en matière de collaboration on à rien à apprendre d’un type qui travaille avec le gouvernement actuel.
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