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Lettre à mon ministre

Madame le Garde des Sceaux,

Ne voyez nul irrespect dans ce courrier. Faute d’avoir eu l’honneur de vous rencontrer et de vous parler, il ne me reste que l’écrit pour vous transmettre le message qui me tient à coeur. Je suis persuadé aussi que vous préférez, comme moi, une parole libre à un silence complaisant, une franchise spontanée à une campagne d’insinuations et de rumeurs.

J’ajoute que, pour respectables qu’ils soient, les syndicats n’ont pas vocation à être les seuls intercesseurs entre vous-même et la magistrature et qu’il y a place pour des visions singulières.

Votre politique, celle qui est mise en oeuvre et celle que vous annoncez, puis-je vous dire que je l’approuve totalement. Je tiens pour rien mes réticences sur telle ou telle fusée intellectuelle lancée par le président de la République et dont la validité serait à vérifier. Par exemple, la comparution des personnes déclarées irresponsables devant les Cours d’assises. Je ne crois pas que les familles de victimes seraient davantage consolées et je suis certain que l’Etat de droit y perdrait.

Pour l’essentiel, mon assentiment pour la loi sur les peines planchers vous est depuis longtemps acquis et je ne perçois que des avantages, pour la société, à faire passer les récidivistes dangereux, majeurs ou mineurs, sous des fourches caudines fiables et rigoureuses.

Si vous parvenez à mener à bien la réforme de la carte judiciaire - et vous avez rappelé votre détermination à ce sujet -, vous aurez réussi, contre tous les corporatismes se déguisant en intérêt public, un exploit qui méritera d’être salué. Vous avez installé une commission pour réfléchir à la dépénalisation du droit des affaires. Ce ne sera pas une mince entreprise entre l’utile exclusion de l’accessoire, sans mauvaise foi caractérisée, et la conservation de l’essentiel clairement frauduleux.

Vous prévoyez, pour la fin du mois de novembre, un grand débat sur la future loi pénitentiaire et si celle-ci tient ses promesses, les prisons, aussi nécessaires qu’elles soient, ne constitueront plus une indignité humaine et une honte pour la République. Ce qui est au coeur de votre projet et qui garantira au moins l’abstention bienveillante de l’opinion publique, c’est la volonté d’améliorer, en même temps, la condition des condamnés et le sort des personnels. A distinguer la première du second, le risque de devoir faire face à une incompréhension outrée était inévitable. Vous y échapperez par cette solidarité tout à fait justifiée. Et la nomination d’un contrôleur général des lieux d’enfermement est une initiative qui aura à l’évidence d’heureux effets. Un regard extérieur sur les univers clos est plus efficace que les vigilances internes trop souvent formelles.

Peut-être vous attacherez-vous aussi à modifier la composition du Conseil supérieur de la magistrature. Diminuer le nombre de magistrats ne l’affaiblirait pas, mais le rendrait, paradoxalement, plus légitime. Un jour aussi, vous oserez remettre sur le chantier cette question fondamentale de la responsabilité des magistrats. Dès lors que leur activité juridictionnelle tombe dans un dévoiement qui ne la protège plus, on pourrait concevoir un régime élargi de responsabilité qui tiendrait compte de cette dénaturation. Admettre cette exigence non plus comme une charge, mais comme un honneur, loin de fragiliser notre corps, restaurerait la confiance du citoyen qui ne nous prêterait plus un pouvoir sans contrepartie, aujourd’hui intolérable.

Pour ma part, oserais-je suggérer que la division de la magistrature en deux unités distinctes et autonomes - siège et parquet - représenterait une chance pour l’institution. Créer organiquement l’obligation d’un double regard apporterait un esprit neuf à notre procédure pénale qui n’attend que cette révolution puisqu’on ne veut pas de celle, radicale et bienfaisante, qui consisterait à supprimer la fonction de juge d’instruction.

Vous avez manifesté votre désir de nommer plus de femmes à des postes importants de responsabilité. Je n’y vois que des avantages si on ne tombe pas dans le travers qui a permis, parfois, l’hégémonie virile : reléguer la compétence au second plan. Peut-on vous suggérer d’adopter des méthodes moins brutales ? Est-il ainsi indispensable, pour la bonne administration de la justice, de "virer" quelques mois avant sa retraite un procureur général respecté ?

Vous devinez bien que je n’aurais pas eu l’impudence de vous envoyer une correspondance électronique s’il ne s’était agi que d’un aval à donner à votre politique. Vous avez suffisamment de partisans pour n’avoir pas besoin de moi. Il n’empêche que le fond ne cesse pas de me convaincre, mais que la forme me laisse surpris. Au nom du premier, je me permets d’évoquer la seconde.

Par forme, j’entends par là vos apparitions sur la scène mondaine médiatisée. Il y a quelques jours, j’ai parcouru Point de vue et je vous ai vue. Pour ne rien vous cacher, mon premier sentiment fut d’étonnement. Comme on pouvait s’en douter, Le Canard enchaîné vous a consacré un article. Bernard Arnault donnait un dîner historique pour les 60 ans de Dior. Apparemment, la fête fut superbe et vous portiez une très belle robe longue.

Peut-être êtes-vous en train de songer que ce magistrat sur lequel vous avez une autorité, par l’entremise de son procureur général, dépasse les limites et que votre existence de Garde des Sceaux ne le regarde en rien. C’est sur ce point capital que je me sépare de vous.

En effet, il me semble que la communauté des magistrats et son ministre constituent une totalité, une unité, une solidarité qui ne peuvent pas laisser la première indifférente et le second insensible. Il est manifeste que si vous administrez le service public de la justice, si, d’une certaine manière, vous nous gouvernez, vous nous représentez aussi. L’action du ministre que vous êtes ne s’arrête pas, à nos yeux, au seul vote de lois et à des déclarations publiques qui, prononcées parfois devant des publics hostiles, feront de moi à chaque fois le défenseur de votre courage intellectuel et politique. Elle concerne aussi cette immense part de mondanité et de publicité qui vous voit conviée en qualité de Garde des Sceaux et offre une illustration de votre personnalité dans laquelle nous sommes évidemment partie prenante. Pour prendre un exemple, lorsque Claire Chazal a le droit de se laisser photographier en votre compagnie, nous sommes aussi les victimes de cette confusion.

J’ai conscience d’aborder un thème délicat, mais qui me paraît suffisamment important pour que je vous en entretienne. Notre perception de vous-même en qualité de ministre ne parvient pas à occulter cette vie mondaine médiatisée qui, pour être théoriquement à égale distance de la vie personnelle et de la vie politique, représente surtout, sans rapport avec la première, une vision clinquante, superficielle et ostensible de la seconde. Je sais bien que quelques-uns de vos collègues, hommes et femmes, sont friands de ces exercices sociaux et somptuaires, mais votre fonction rend sans doute le hiatus plus éclatant entre le sérieux, la rigueur de la fonction et la futilité de ces manifestations où tout coule et se montre en surabondance. Il est normal que nous nous en préoccupions.

Il serait même scandaleux que le corps judiciaire, dans le secret ou sans fard, ne soit pas attentif à ce qui accable quotidiennement la justice en le comparant avec les soirées brillantes qui, aussi passionnantes soient-elles, semblent trop en décalage, en inadaptation pour ne pas susciter au moins une once de malaise chez nous. Les tragédies, les dérives, les échecs, les désastres enfouis dans l’exercice de toutes les justices, pas seulement pénale, la multitude de ceux réclamant consolation et réparation, de ceux faisant obstacle à la manifestation de la vérité, les contentieux de luxe et les instances de pauvreté, cet immense et contrasté paysage judiciaire n’est-il pas, avec son intensité dramatique, trop lourd pour pouvoir supporter un Garde des Sceaux qui s’adonnerait, sous notre regard de professionnels et de citoyens, à des incursions festives sans commune mesure avec la grandeur de sa charge et l’honneur de notre métier ?

Une seconde, j’ai cru deviner sur votre visage une touche de dérision et comme un peu de condescendance. Certes, vous avez été magistrat, mais vous connaissez et admirez les entrepreneurs, vous raffolez sans doute de l’esprit d’entreprise. Je devine aisément les procès qu’on peut intenter à notre institution. Elle serait ridicule avec sa dénonciation éthique de l’argent et son puritanisme, cet éperdu désir de pureté qui l’habiteraient. J’ai trop souvent vitupéré le corporatisme de beaucoup de mes collègues pour ne pas venir au secours de la magistrature quand elle le mérite. Si notre conservatisme est souvent timoré, il a aussi son allure et nous préserve, avec une intuition rarement en défaut, des pièges qu’induisent les fascinations faciles de la modernité, du luxe et de la profusion. Il est vrai que nous portons en nous, probablement avec trop de raideur et de rigueur, une bonne conscience que j’admets, à force, lassante, une détestation sinon de l’argent du moins de toutes les manières inélégantes et vulgaires d’être riche qui nous rendent, il faut bien l’avouer, la tolérance souvent de plus en plus difficile. Reconnaissez qu’il y a dans le luxe massif quelque chose qui gêne, que la vulgarité suinte même des gens de distinction quand on a l’impression qu’ils ignorent ou méprisent ce qui se passe de l’autre côté de la rue, de la vie. Aussi, on ne saurait tourner en dérision ce qui fait profondément la force de notre être collectif, précisément notre goût des êtres au coeur de toute justice authentique et notre méfiance de l’avoir. Cela ne signifie pas évidemment que nous serions assez sots pour ne pas réclamer une augmentation de nos traitements et, plus noblement, du budget de la justice. Mais je crois que nous sommes parvenus à nous situer, aujourd’hui enfin, dans une morale de l’équité. J’insiste sur ce plan car votre volonté justifiée de battre en brèche nos archaïsmes pourrait vous faire oublier la qualité et la rectitude des principes et des valeurs qui généralement guident notre pratique. Dès que nous pouvons être les témoins de ce qu’accomplit notre ministre de la Justice, ici ou là, côté place Vendôme et côté Dior, nous sommes fondés à penser. On peut garder ces pensées pour nous ou les exprimer. Je suis sûr que vous ne vous irriterez pas de cette étrange missive électronique inspirée par la passion de la justice qui nous est commune. Quelle présomption de ma part, d’ailleurs, que de croire que vous la lirez, mais il n’est pas nécessaire d’espérer pour écrire.

Daignez agréer, Madame le Garde des Sceaux, l’expression de ma très haute considération.

Photo : plusnews.fr 


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112 réactions à cet article    


  • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 5 octobre 2007 12:40

    Rien à redire à votre billet, Mr Bolger, tant sur le fond (la grandeur indispensable qui sied à telle fonction) que sur la forme (votre prose est un régal). Ravi également qu’une « haute personnalité » participe sans complexes aux débats sur AgoraVox.


    • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 5 octobre 2007 12:43

      Oups, petite faute de frappe sur votre nom de famille...


    • Alpo47 Alpo47 5 octobre 2007 15:38

      Avec cette missive, M.Bilger fait un pari sur l’avenir : Soit il se fait « placardiser » par sa hiérarchie, soit il est nommé à un poste de responsabilité au ministère ...

      La suite au prochain numéro ?


    • La mouche du coche La mouche du coche 5 octobre 2007 15:54

      Alpo47,

      Votre commentaire m’énerve profondémment. smiley A supposer que vous ayez raison et qu’effectivement M. Bilger souhaite changer de poste, pourquoi vous moquez-vous ? En quoi est-ce honteux de souhaiter changer, de vouloir faire autre chose comme le voudrait l’auteur (si c’est le cas) ?

      Si elle est moqueuse, sentez-vous l’extrême petitesse de votre remarque ? smiley


    • Ingrid du Midi 5 octobre 2007 17:06

      Je crains, Monsieur Bilger, que les citoyens ne se sentent pas laissés pour compte dans ces débats interminables entre l’équope Sarkozy et la magistrature, alors que les problèmes qui les tiennent vraiment à coeur sont marginalisés, voire même carrément oubliés.

      Par exemple, les Français sont devenus de plus en plus sensibles à la question de l’IMPARTIALITE de la Justice. Mais je n’ai pas l’impression que décideurs, magistrats, politiques... aient été ravis de propositions (qui n’ont pas manqué) comme celle d’Isabelle Debergue demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’APPARENCE D’IMPARTIALITE de la justice. Lire, par exemple, cet article de février dernier :

      http://www.geocities.com/petite_citoyenne/article140207.html

      Pour une commission d’enquête sur l’apparence d’impartialité de la Justice française

      tiré du blog « Petite citoyenne » :

      http://www.geocities.com/petite_citoyenne

      qui avait également été publié par Agoravox et repris par Yahoo ! Actualités. Ou encore, cet article du 4 mars de la même auteure :

      http://www.geocities.com/petite_citoyenne/article040307.html

      Justice : brève autopsie d’une réforme qui n’a jamais existé (I)

      Enfin, à l’époque où De ço qui calt ? n’était pas censuré(e)(s) par Agoravox, il (ou équivalent) avait écrit ce texte fort à propos qu’Agoravox a mis à la une :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=68

      La réforme de la justice, grande absente de la campagne présidentielle

      Du même auteur et de la même période :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=77

      Très respectueusement : NON, Monsieur Canivet

      etc... et il y a eu d’autres auteurs dans la même longueur d’onde.

      Ce qui me met particulièrement mal à l’aise, c’est qu’on n’a pas l’impression d’avoir avancé d’un pouce par rapport à ces constatations. Les coups d’éclats représsifs ne règlent pas le problème essentiel, qui se situe à un niveau différent.


    • Universitaire 1995 5 octobre 2007 18:53

      C’est vrai, comme le dit le commentaire précédent qui peut ne pas plaire à tout le monde, que le principal souci des Français aujourd’hui n’est pas de savoir si la justice est assee répressive mais si elle est IMPARTIALE.

      A savoir, si un « petit citoyen » isolé peut avoir gain de cause contre un lobby, une institution, un préjugé ou une mauvaise politique (ex. Outreau), contre quelqu’un d’influent... C’est des carences dans ce domaine, que se plaignent surtout les justiciables.

      En l’espèce, Sarkozy n’a strictement rien fait, et Clément avait empiré les choses. Quant à la prolifération des procédures sommaires et des blocages divers, ça avait commencé depuis bonne une décennie et Clément en a rajouté.

      D’ailleurs, où sont passés Dominique Wiel et les autres innocents d’Outreau ? Et quid des parlementaires UMP comme Houillon (qui n’est plus président de la Commission des lois de l’Assemblée), Fenech, Hunault... ???


    • Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 5 octobre 2007 20:07

      La question de l’impartialité de la justice pose un problème pour les parlementaires : beaucoup d’entre eux sont des maires, des présidents de Conseils généraux ou régionaux, des hauts fonctionnaires ou des anciens ministres, des hommes d’affaires ou des responsables d’entreprises... A ce titre, ils sont des justiciables potentiels plus ou moins « institutionnels » ;

      Autant dire que le monde politique ne tient pas trop à parler des garanties d’impartialité de la justice.



    • Philippe Bilger Philippe Bilger 5 octobre 2007 23:35

      Je parie sur la première branche de l’alternative.


    • Alpo47 Alpo47 6 octobre 2007 07:52

      @ la mouche du coche : Que vous soyez énervé, c’est votre problème, il vous en faut peu ...

      Mr Bilger, magistrat très marqué à droite, a très largement soutenu Sarkozy ici et ailleurs, et n’a pas été « récompensé » en retour. Aujourd’hui, il lance une bouteille à la mer avec ce texte, à la fois flagorneur et incisif, afin de se rappeler à la mémoire de la droite et de sa ministre.

      Etant donné que la « technique Sarkoziste », éprouvée depuis son élection, consiste à soudoyer les opposants, gageons que Mr Bilger va se voir confier une « mission » pour le compte du gouvernement (pour laquelle, je ne doute d’ailleurs pas qu’il ait les compétences).

      D’autre part, peut on encore parler de « justice » dans notre pays, lorsqu’on voit les différences de traitement entre les justiciables ?

      Mr de Lafontaine est plus que jamais d’actualité ...


    • Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 6 octobre 2007 08:30

      En tout cas, Rachida Dati semble être, de par son curriculum, une personne proche des milieux d’affaires. Voir, par exemple, Wikipédia :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachida_Dati

      En 1987, elle devient chargée d’étude (stagiaire[4]) auprès de la direction comptabilité-finance du groupe Elf Aquitaine grâce à Albin Chalandon qu’elle a rencontré lors d’une réception à l’ambassade d’Algérie,[7] tout en poursuivant des études supérieures en sciences économiques et gestion des entreprises. Après une rencontre avec Jean-Luc Lagardère en 1990, elle entre à la direction de l’audit de Matra communication, puis en 1993 passe un an à Londres, auprès de Jacques Attali à la BERD[8], toujours dans l’audit. En 1994, elle est contrôleuse de gestion et secrétaire générale du bureau d’études sur le développement urbain à la Lyonnaise des eaux, puis de 1995 à 1997, conseillère technique à la direction juridique du ministère de l’Éducation nationale[2].

      Sur les conseils de Simone Veil, elle entre à l’école nationale de la magistrature où elle est admise sur titre[9]. Elle y reste de 1997 à 1999. Elle est auditrice de justice[10] au tribunal de grande instance de Bobigny, puis au tribunal de grande instance de Péronne[11] et enfin est nommée substitut du procureur au tribunal d’Évry[1] le 1er septembre 2003[12]. Deux jours plus tard, elle est mise à disposition du cabinet du ministère de l’intérieur[13].

      (...)

      4. ↑ a  b  Rachida Dati : une ascension irrésistible,RFI

      5. ↑ biographie sur le site du premier ministre

      6. ↑ a  b  Biographie de Rachida Dati sur le site du Ministère de la Justice

      7. ↑ Rachida Dati. Psychanalyse d’un conte de fées, Le Nouvel Économiste

      8. ↑ Anne-Cécile Sarfati, Rachida Dati, parole de Sarko, Elle

      9. ↑ art.18-1 et 18-2 du statut de la magistrature

      10. ↑ Arrêté du 25 avril 1997 portant nomination d’auditeurs de justice [1]

      11. ↑ Décret du 20 juillet 1999 portant nomination de magistrats [2]

      12. ↑ Décret du 8 juillet 2003 portant nomination (magistrature) [3]


    • Abstention 2007 6 octobre 2007 12:51

      En ce moment, beaucoup de militants, sympathisants, parlementaires... UMP semblent avoir le sentiment d’être victimes d’une sorte d’adultère politique. En un sens, ils peuvent penser que l’appartenance à des réseaux comme le Siècle s’avère être une voie de promotion plus efficace que la carte du parti qui a fait campagne pour Nicolas Sarkozy.

      Pour une fois, même si on ne partage pas leurs options politiques, on peut comprendre leur réaction devant cette banalisation « transversaliste » et lobbiste des partis au nom desquels on demande aux citoyens de voter.

      Cette évolution avait déjà été soulignée il y a deux mois par un auteur comme De ço qui calt ? , dont les options politiques sont très différentes de celles de Philippe Bilger, dans un article qui a déplu aux modérateurs d’Agoravox :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=217

      Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, transversalité et targaires de la politique

      (...)

      ... Nicolas Sarkozy aurait-il, de fait, choisi le candidat du Parti Socialiste aux présidentielles de 2012, en aidant Dominique Strauss-Kahn (DSK) a accéder à la présidence du Fonds monétaire international (FMI) ? La question a aussitôt été tacitement posée, et l’hypothèse continue à faire le tour de Toile. Jusqu’au parallèle avec le président sortant du FMI, Rodrigo Rato, démissionnaire avant la fin de son mandat au moment où commence de fait la campagne pour les élections espagnoles de mai 2008. La « demande européenne » d’un parti français à façade « sociale-démocrate » n’est sans doute pas étrangère à l’opération de promotion de DSK. Mais, de toute façon, Sarkozy et Strauss-Kahn ont fait les deux partie, depuis le début des années 1990, des « élites » que rassemblent les cénacles de la « transversalité » française comme le Siècle. Pareil pour Bernard Kouchner et, depuis bien avant, Jack Lang ou Jacques Attali. Ou encore François Fillon, Luc Ferry, François Hollande, plus récemment Didier Migaud ou Rachida Dati, et bien d’autres. Le monde politique est un mouchoir. Mais ces cercles se caractérisent surtout par le rôle qu’y jouent les représentants des milieux financiers et industriels, véritables patrons de la politique réelle.

      Dans l’ensemble, les partis politiques sont devenus des courroies de transmission de stratégies qui ne s’élaborent, ni dans leur sein, ni même à l’Elysée ou à Matignon, mais dans les coupoles du monde des affaires. Le reste relève de la mise en scène. Le rôle, de plus en plus symbolique, du Parlement consiste à rassurer l’opinion en lui fournissant une apparence de débat et en opérant quelques mises en forme. Quant aux directions syndicales, elles se sont rapprochées des mêmes cercles et réseaux que le monde politique. Pas seulement en France, où Nicole Notat fréquentait déjà le Siècle dans les années 1990, mais aussi au niveau international. Le rôle de dirigeants de la CGT et d’autres centrales au sein du « think tank » Confrontations Europe est bien connu, de même que l’appartenance du président de l’AFL-CIO américaine John Sweeney à la Commission Trilatérale.

      (...)


    • Abstention 2007 6 octobre 2007 12:57

      Lire aussi :

      http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html

      STRATÉGIES 1365 du 14/04/2005 (page 49)

      Réseaux

      14-Le pouvoir à la table du Siècle

      Ultrasélectif, le Siècle rassemble la quintessence du pouvoir politique, économique et médiatique. La discrétion de ses membres est à la hauteur de son influence.

      Un mercredi par mois, place de la Concorde à Paris, la fine fleur de la communication et des médias pénètre discrètement dans les salons de l’Automobile club de France. Ce n’est pas l’amour des voitures qui rassemble Maurice Lévy (Publicis), Alain de Pouzilhac (Havas), Serge July (Libération) ou Patrick Poivre d’Arvor (TF1), mais un dîner en compagnie de Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Thierry Breton, Claude Bébéar ou Nicole Notat. Tous sont membres du Siècle, le plus prestigieux des cercles de décideurs hexagonaux.

      (...)

      Les ministres membres se comptent sur les deux mains, de Jean-Pierre Raffarin à François Fillon. Les barons du Parti socialiste aussi, comme Lionel Jospin ou Laurent Fabius. Le milieu des affaires n’est pas en reste, avec la quasi-totalité des grands patrons, de Louis Schweitzer (Renault) à Michel Pébereau (BNP Paribas). Sans oublier la plupart des dirigeants de la presse et de l’édition, d’Odile Jacob à Jean-Marie Colombani, en passant par Claude Imbert et Laurent Joffrin.

      (...)

      ... La sélection est rude. « On ne choisit pas le Siècle, c’est lui qui vous choisit ! », souligne Étienne Lacour. Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, le conseil d’administration compte une quinzaine de personnalités comme Denis Jeambar (L’Express), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Marc Tessier (France Télévisions) et même Nicole Notat (Vigeo). Triées sur le volet, les recrues gardent le statut d’invités pendant au moins un an avant de devenir membres. David Pujadas (France 2), Emmanuel Chain, Édouard de Rothschild ou Jean-François Copé ont, depuis peu, décroché le sésame.

      (...)


    • Universitaire 1995 6 octobre 2007 14:06

      C’est sûr que, plus que des fréquentations « mondaines voyantes » d’un ministre, il faut s’inquiéter de ses fréquentations plus discrètes. Rachida Dati apparaît, dans Wikipédia, sur une liste de quelques membres du Siècle comprenant :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Siècle

      Claude Bébéar (ancien PDG d’AXA), Thierry Breton (ancien ministre des Finances), Emmanuel Chain (journaliste), Jean-Marie Colombani (journaliste Le Monde), Bernard Boulito (Heinz et Asics), Jean-François Copé (ancien ministre du Budget), Michèle Cotta (journaliste, ancienne directrice de France2), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Teresa Cremisi (Flammarion), Rachida Dati (ministre de la Justice, Garde des sceaux), Renaud Denoix de Saint Marc (ancien vice-président du Conseil d’État, membre du Conseil constitutionnel), Richard Descoings (directeur de l’Institut d’études politiques de Paris), Laurent Fabius (ancien premier ministre), Claude Imbert (journaliste Le Point), Odile Jacob (éditrice), Denis Jeambar (directeur des éditions du Seuil), Laurent Joffrin (journaliste et directeur de publication Libération), Lionel Jospin (ancien premier ministre), Serge July (ancien PDG de Libération), Étienne Lacour (secrétaire général du Siècle), Laurentino Lavezzi, Noëlle Lenoir (ancien ministre de Jacques Chirac), Maurice Lévy (PDG de Publicis), Jean-Marie Messier (ancien membre), Nicole Notat (présidente de Vigeo et ancienne dirigeante de la CFDT), Michel Pébereau (président de la BNP Paribas), Sylvie Pierre-Brossolette (journaliste Le Point), Patrick Poivre d’Arvor (journaliste et présentateur télévisé TF1), Alain de Pouzilhac (ex-PDG d’Havas), David Pujadas (journaliste et présentateur télévisé TF1, France 2), Jean-Pierre Raffarin(ancien premier ministre), Édouard de Rothschild (banquier et homme d’affaires), Nicolas Sarkozy (sixième président de la Ve République), Louis Schweitzer (ancien président du conseil d’administration de Renault, président de la HALDE), Dominique Strauss-Kahn (ancien ministre des Finances) et Marc Tessier (ancien président de France Télévisions).

      Mais Dati n’est, ni la seule, ni la première parmi les gardes des Sceaux. Dans le livre d’Emmanuel Ratier « Au coeur du pouvoir », paru en 1996 et jamais condamné en diffamation, on trouve déjà Pierre Méhaignerie parmi les « habituels » du Siècle. Pascal Clément figure dans cet ouvrage comme invité du Siècle en 1994. Jacques Toubon en aurait été membre à plusieurs reprises depuis 1978, Elisabeth Guigou depuis 1990, etc... S’il faut penser à imposer aux ministres et hauts fonctionnaires des règles de déontologie beaucoip plus strictes (c’est sans doute le cas !), Dati n’est pas la seule concerné.


    • Ingrid du Midi 6 octobre 2007 14:40

      C’est évident qu’il y a un problème. Mais en même temps, on peut difficilement s’empêcher de poser cette simple question :

      SI, ETANT PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, NICOLAS SARKOZY NE SE GENE PAS D’ACCEPTER DES VACANCES PAYEES PAR DES PERSONNES PRIVEES RICHES ET INFLUENTES, QUE PEUT-ON REPROCHER A RACHIDA DATI ???

      C’est sans doute quelque chose de plus global qui est en cause, notamment une certaine conception de la bienséance institutionnelle. Qu’il s’agisse de l’appartenance à des clubs, réseaux, etc... ou d’activités plus « festives ».


    • Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 7 octobre 2007 08:40

      Je crois qu’on n’avait jamais écrit sur un président de la République Française des titres comme ceux-ci :

      http://rue89.com/2007/08/18/tiffany-et-prada-payent-les-vacances-de-sarkozy

      « Tiffany » et « Prada » payent les vacances de Sarkozy

      (sur la base d’un article du Monde du 18 août)

      http://www.bertrandlemaire.com/dotclear/index.php?2007/08/18/625-prada-et-tiffany-sponsors-officieux-de-la-famille-imperiale

      Prada et Tiffany, sponsors officieux de la famille impériale

      ou encore le début de cet article du Nouvel Obs :

      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20070818.OBS0966/sarkoz y_invite_par_ses_amiscromback_et_agostinelli.html

      LE FEUILLETON

      Sarkozy invité par ses amis Cromback et Agostinelli

      NOUVELOBS.COM | 18.08.2007 | 19:48

      Le président révèle qui a payé la location de sa villa de vacances. Agnès Cromback est présidente du joaillier Tiffany-France, et Mathilde Agostinelli responsable de la communication de Prada en France.

      Deux riches familles ont payé la location d’une luxueuse propriété à Wolfeboro, dans l’état américain du New Hampshire, où Nicolas Sarkozy, sa femme, leurs enfants et des amis ont passé leurs vacances. C’est le président français lui-même qui a appelé le journal Le Monde pour confirmer cette information...

      (fin de l’extrait)

      Et, juste après les présidentielles, il y avait eu les vacances à Malte aux frais de Vincent Bolloré et de son groupe.


    • Ingrid du Midi 7 octobre 2007 13:08

      « Politiques, stars et millionnaires, la nouvelle alliance » est le titre de la une de Point de vue (no. 3088) où Rachida Dati apparaît à côté du couturier John Galliano :

      http://www.pointdevue.fr/pointdevue-archive/1118/2007/page1

      Ce n’est pas une véritable nouveauté, car dans l’actuel système économique et social stars et politiques ont toujours roulé pour les super-riches. Mais ce qui est nouveau, depuis quelque temps, c’est que cette situation apparaît très brutalement au grand jour sans préserver aucune apparence démocratique.

      De ce point de vue, il n’y a aucune différence entre le clan de Ségolène Royal et celui de Nicolas Sarkozy. Pendant la campagne présidentielle, c’était Royal qui jouait la « médiatique » pendant que Sarkozy jouait le « sérieux ». Mais c’était de la mise en scène. De toute façon, on veut nous habituer à être gouvernés de plus en plus ouvertement par les riches.

      De son côté, Rachida Dati avait déjà partagé les « vacances américaines » de la famille Sarkozy :

      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20070807.OBS9638/rachid a_dati_passe_ses_vacancesavec_les_sarkozy.html

      http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,3514471,00-dati-vacances-sarkozy-.html

      et au « dîner historique pour les 60 ans de Dior », outre Dati, il y avait également Brice Hortefeux et Madame, ainsi que Bernadette Chirac, François Fillon et Madame, Jean-François Copé et Madame, etc...

      La « mutation française » est d’ailleurs perceptible à l’étranger. Le journal Aujourd’hui le Maroc écrit :

      http://www.aujourdhui.ma/international-details57131.html

      Rachida Dati, star de la politique française

      (...)

      Rachida Dati n’est pas qu’un ministre aux préoccupations arides. Sa réputation de personnage mondain a pris un sacré coup de fouet avec le dernier numéro du magazine « Point de vue » qui lui consacre sa Une et cinq belles photos à l’intérieur. On y voit une Rachida rayonnante, habillée en Dior, collé au couturier John Galliano, avec ce titre qui se veut capteur de tendances : « Politiques, stars et millionnaires, la nouvelle alliance ». C’était lors d’un diner donné par la première fortune de France, roi du luxe, Bernard Arnault, en présence du gotha politique du moment. Et tandis que « Point de vue » croit percevoir la naissance d’une « France monarchic’ », « le Canard enchaîné » lâche une rafale piquante sur Rachida Dati : « Cette reine des nuits chics détonne quelque peu avec l’autre visage de la mère fouettarde des récidivistes et des magistrats ». Alors que Les Guignols de l’info de Canal+ moque quotidiennement de sa légèreté d’adolescente fraichement débarquée des cités sur laquelle a déteint l’amitié et la proximité de la première dame de France, la plus distinguée des « Prada women », Cecilia Sarkozy.

      (...)


    • Ingrid du Midi 7 octobre 2007 14:38

      A propos de cette fête de Dior, rappelons que son patron Bernard Arnault a été témoin de mariage de Nicolas Sarkozy (source : Wikipédia), tout en entretenant d’excellentes relations avec les dirigeants du Parti Socialiste. En 1984, il s’était vu confier le contrôle de l’empire Boussac avec le soutien de Pierre Mauroy et Laurent Fabius. Il avait ainsi obtenu des crédis importants, qui ne l’ont pas empêché de mener une politique de restructuration à la hache.

      Bernard Arnault est un bon « connaisseur » des réseaux : déjà en 1996, le livre d’Emmanuel Ratier « Au coeur du pouvoir » cité plus haut faisait état de son appartenance au Siècle en 1990, 1993 et 1994.

      Quant à Vincent Bolloré, que le même ouvrage présente comme invité du Siècle en 1993 et 1994, rappelons les origines bancaires de sa carrière : fondé de pouvoir de la Banque de l’Union Européenne en 1970-75, entré ensuite à la Compagnie Financière Rotschild (1976-81), avant de reprendre pour UN FRANC les papeteries Bolloré dont les milieux financiers l’ont largement aidé à faire un groupe puissant.

      Dans le livre de Ratier, Nicolas Sarkozy apparaît comme invité du Siècle en 1991, 1993 et 1994 ; Bernard Kouchner, comme invité en 1991 et membre en 1993 et 1994 ; François Fillon, comme invité en 1991 et membre en 1990, 1993 et 1994 ; Jack Lang en aurait été membre de nombreuses fois depuis 1978, tout comme Jacques Attali ; etc...


    • Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 7 octobre 2007 16:03

      C’est assez curieux. Il arrive souvent, sur Agoravox, que des commentaires qui obtiennent des votes favorables des internautes dégringolent soudain à des scores négatifs, au point même de pouvoir être cachés, et à une vitesse qui échappe à la perception du lecteur qui suit le débat. C’est tellement rapide, que ça dépasse même la fréquence constatée des votes des commentaires. Des « mobilisations militantes », des « fluctuations de l’informatique »... ? Comment savoir ?

      En tout cas, plusieurs commentaires de ce fil qui avaient aujourd’hui des « scores » très favorables ont souvent dégringolé. Signe qu’ils ne plaisent pas à tout le monde. Quant aux « mécanismes »...

      Au juste, Ingrid, tu as oublié de mentionner François Bayrou, invité au Siècle déjà en 1993 et 1994 d’après l’ouvrage de Ratier. Bayrou est ensuite devenu plus tard membre de la Commission Trilatérale jusqu’en 2005. Ou Jacques Delors, membre du Siècle à plusieurs reprises depuis 1978, etc...

      Il y a aussi Danièle Burguburu, secrétaire du Conseil Supérieur de la Magistrature de 1981 à décembre 1992, qui apparaît comme membre du Siècle en 1990, 1993 et 1994. D’autres conseillers d’Etat connus figurent également dans la liste fournie par Ratier, y compris Marceau Long (depuis 1978) et Renaud Denoix de Saint-Marc (depuis les années 1980), ou encore Pierre-François Racine (depuis les années 1980 également), etc... Marceau Long apparaît comme président du Siècle en 1984 et 1990, alors que d’après un article plus récent : http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html Renaud Denoix de Saint-Marc l’a été en 2005. S’agissant de deux personnalités d’un rang très elevé, qui ont occupé le secrétariat général du gouvernement et la vice-présidence du Consiel d’Etat, la question de la compatibilité aurait pu être posée, mais apparemment elle ne l’a pas été. Il me semble, pourtant, qu’il ne serait pas déraisonnable d’introduire des contraintes plus sévères limitant les possibilités d’appartenances des magistrats et des hautes fonctionnaires. Mais la volonté politique n’y est pas.

      En tout cas, il paraît clair au vu des « vacances payées », des fêtes Dior et assimilés, et d’autres manifestations analogues, que les super-riches et les politiques affichent un mépris croissant du « bas peuple ». En somme, on nous laisse entendre de plus en plus clairement que le peuple ne peut pas se gouverner lui-même, et les parades de Sarkozy, Fillon, Hortefeux, Dati... doivent être analysées dans ce contexte. Les politiques s’acoquinent avec ceux qui « savent commander », et dont la richesse est la preuve de la compétence.

      Mais des phénomènes tels que les avatars de la modération d’Agoravox ne sont-ils pas de nature à donner raison à ces « élites » autoproclamées ? Si, dans un média qui se dit « citoyen », le premier micro-lobby qui arrive s’installe et fait la loi à sa guise, c’est un camouflet pour l’esprit républicain.

      C’est aussi donner raison à cette phrase du fondateur de la Commission Trilatérale David Rockefeller, que rappelle la fin d’un autre article censuré par Agoravox :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=87

      Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)

      (...)

      Le colonialisme et l’impérialisme utilisaient des façades nationales. Mais ils correspondaient en réalité, déjà au début du XX siècle, à des intérêts de grands holdings internationalisés dont les alliances de la première guerre mondiale furent le reflet. Paradoxalement, la situation n’apparaît pas fondamentalement différente sept siècles plus tôt pour la croisade albigeoise, qui ne fut pas une entreprise « française » mais directement ordonnée et organisée par la Papauté dans le contexte de la politique théocratique à l’échelle européenne décrite dans mon article du 5 mars. Même si, par la suite, le pouvoir royal en fut le grand bénéficiaire.

      En revanche, l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, faisant du français la seule langue officielle, fut directement l’oeuvre du pouvoir royal et reflétait une conception de l’Etat. La langue des « élites » de la monarchie était imposée à l’ensemble de la population. Mais on oublie souvent de rappeler, en rapport avec ladite ordonnance, que ce pouvoir royal mit l’Europe a feu et à sang par les rivalités entre François I et Charles V pour l’hégémonie continentale. L’équivalent de la première guerre mondiale, avec les moyens de l’époque. Et si à la première guerre mondiale succéda la Révolution d’octobre 1917, les ravages causés par les guerres entre princes et souverains de la Renaissance (entourage papal compris), leur soif de pouvoir et de richesse... furent sanctionnés par le triomphe de la révolution protestante qui était, déjà, devenue internationale.

      Dans ces conditions, il paraît très difficile d’empêcher un européen, « juge » ou « simple » citoyen et quelle que soit sa nationalité, d’avoir sa propre opinion sur l’histoire et le fonctionnement institutionnel des pays voisins. Ce qui n’impliquerait pas pour autant, de la part de ce citoyen, un positionnement favorable à la construction d’institutions européennes dont il peut craindre à terme, précisément, un comportement et un fonctionnement trop proches de celui des puissances du passé. Avec une circonstance aggravante : un Etat européen ou mondial du XXI siècle risquerait d’être un Etat privé. En 1991, le fondateur de la Commission Trilatérale David Rockefeller avait déclaré notamment : « La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable à l’autodétermination nationale pratiquée ces derniers siècles ». Tout un programme, où on voit mal ce qu’il adviendrait des langues dites « minoritaires » sous une telle théocratie financière.


    • Abstention 2007 7 octobre 2007 18:02

      En réalité, cette fête Dior dont parle l’article, et qui a valu à Rachida Dati la une de Point de vue, était moins « mondaine » qu’elle ne l’a apparenté. Y étaient présents de nombreux membres de l’ « élite » des « super-riches », du monde politique... L’emploi de l’expression « la France monarchic » par ce magazine est plus parlant qu’on ne pourrait le penser. C’est une véritable affirmation du pouvoir des super-riches.


    • Nougeottier 7 octobre 2007 19:45

      Il me semble que les commentaires précédents oublient un aspect important : le rôle des médias, qui favorisent de plus en plus ouvertement tout ce milieu de décideurs roulant pour les financiers et les multinationales.

      Bolloré a la haute main sur des quotidiens gratuits comme Matin plus et Direct soir. La censure semble avoir déjà sévi dans Matin plus, voir :

      http://www.rue89.com/2007/06/01/matin-plus-aurait-trappe-un-article-compromettant-pour-la-police

      Quant à Direct soir, c’est une apologie très simpliste du vedettariat, avec des photos taille « toute la page » des personnages que l’on cherche à promouvoir auprès du « grand public ».

      Tout au long des présidentielles, le bourrage de crâne a battu son plein à travers ce genre de journaux-tracts. Rien d’étonnant si à présent les milieux d’affaires pensent pouvoir tout se permettre grâce à leur contrôle des médias. S’il faut coûte que coûte rendre Sarkozy ou Dati sympathiques, l’outil est tout trouvé.


    • Sandro Ferretti SANDRO 5 octobre 2007 12:59

      @ l’auteur,

      Que voilà un beau réquisitoire, M.l’Avocat Général ( non pas au sens d’une charge critique, mais au sens où un avocat général ne plaide pas, mais requiert).

      J’y souscrit très largement. =Des nuances cependant.

      =Dans votre partie « à décharge » (le bilan positif, ou du moins les velleités positives du programme du Garde), vous auriez pu ajouter le fait qu’enfin, on parle de remettre en cause le scandale des remises de peines systématiques ( « tu prends 10 ans, tu en fais 5 », comme disent les voyous). Cette hérésie a été concue comme soupape de sécurité des prisons, tant quantitaivement (vider un peu les prisons saturées) que qualitativement ( comme il ne fallait pas « désespérer Billancourt », il ne faut pas « désespérer Clairvaux » ou Pascal Payet, disent les matons...).

      Elle est cependant une hérésie juridique : elle remet en cause le principe de souveraineté de la Justice rendue au nom du peuple français, qui constitue à la fois son honneur et sa crédibilité. Si la Cour ( au nom du peuple français), a dit 10 ans, comment cela peut-il LEGALEMENT faire 5 ?

      Cela dit, « en parler enfin », cela ne veut pas dire régler le problème. Parler d’un furoncle, ce n’est pas encore le percer, tout juste mieux que de le cacher sous les vétements.

      =Sur la féminisation, interrogations : la magistrature est très (trop ?)largement féminisée (près de 60 % de ses membres, 80% des promotions de l’ENM, ai-je lu, et 90% des juges aux affaires matrimonailes, ce qui n’est pas sans remmttre en cause l’objectivité des jugements rendus pour divorce !) Dès lors, par la simple démographie et la courbe des vancements à l’ancienneté, il est évident que des femmes vont très vite, comme dans la police, occuper des postes de responsabilités dans le « top 50 ». Cela se fera tout seul. Point besion de le décréter ni de hater le mouvement.

      =Plus sérieux et subtil sont vos remarques douces -amères sur les projecteurs et l’ombre, le clinquant contre le sang et les larmes. C’est une vraie question. Mais les magistrats eux-mémes, lassés de leur image poussièreuse et « fonctionarisée », de leur role « d’éboueurs de la société », commun à Police, Samu, légistes etc, ne sont-ils pas à la recherche du clinquant médiatique, de la bonne odeur des « spot » qui éclairent les Betacam des TV ?

      Le chef montre-t-il l’exemple, où l’exemple ne vient-il pas « d’en bas » (M. Brugière et d’autres).

      Reste en effet (et vous le dites bien) qu’il y a comme un malaise à ce que les témoins privilégiés de la noirceur humaine et de la « nuit des illusions » paradent aux podiums de Chanel.


      • Bulgroz 5 octobre 2007 13:05

        Bravo pour votre lettre, Monsieur Bilger, il est en effet nécessaire de faire savoir à la Ministre de la Justice que sa fonction demande plus de responsabilité que la construction de son image dans les média.

        Je suis pour la réforme de la carte judiciaire et pour la modernisation du système judiciaire et de son corps un peu arc bouté sur ses prérogatives. Je pense que cette réforme est morte née car Rachida Dadi ne la fera pas avec Michel Drucker et contre les magistrats.

        Cette erreur de casting est grave pour la justice de notre pays. Il est de la responsabilité des hommes politiques et des citoyens de dire la vérité sur cette situation.

        La justice est en grand danger.


        • Voltaire Voltaire 5 octobre 2007 13:09

          Forte intéressante missive !

          Je ne commenterai pas vos positions sur le contenu des réformes proposées par l’actuel gouvernement. Vous les approuvez dans leur ensemble, certaines me sembles discutables, mais ce n’est pas lè l’objet du débat.

          Mais lorsque vous commentez l’apparition du Garde des Sceaux dans les pages people, vous visez juste. La lecture de l’article du Canard m’a provoqué cette même réaction que vous craigniez ; une forte et rapide déconsidération envers un ministre pour lequel j’avais un sentiment jusqu’ici ambigüe. Il est étonant et désolant qu’un Garde des Sceaux offre ainsi le flan aux critiques, quand on connait les risques de collusions entre politiques et milieux d’affaires, les critiques envers le président de la république et ses relations personnelles, les projets de dépénalisation de délits financiers.

          S’il ne devait en rester qu’un qui demeura au dessus de tout soupçon, ç’eût devoir été le ministre de la justice.

          Il semble hélas qu’à l’image des papillons de nuits, la brillance des plus riches soit lumière irresistible pour notre Garde des Sceaux. Il est à craindre qu’elle ne s’y brule les ailes, et que sa fonction n’en souffre tout autant. L’indépendance de la justice doit aussi être celle de son premier défenseur. On n’en prend pas le chemin.


          • Marsupilami Marsupilami 5 octobre 2007 13:11

            @ L’auteur

            Excellente lettre magnifiquement rédigée. J’y souscris à 100 %. La garde des sceaux en pin-up Dior au bras de Richard Galliano, ça décoiffe, hein ! Ce n’est pourtant que du pur Sarkozy bling-bling. Et ne parlons pas du lancement du projet de loi sur la dépénalisation des arnaques financières le jour même ou éclate le scandale EADS. La totale à talonnettes...


            • Marsupilami Marsupilami 5 octobre 2007 16:48

              @ Léon & Philippe

              Vous ne comprenez peut-être pas tout mon humour, qui est certes multiple et paradoxal. Grosso modo, je suis d’accord avec Bilger sur le fond... mais je feins de m’étonner de ses manières de mijaurée quand il commence à se rendre compte de ce qui arrve au pouvoir judiciaire depuis que le candidat de ses rêves est parveny au pouvoir suprême, alors qu’il l’avait activement soutenu sans pouvoir ignorer ce que ce dernier pensait du pouvoir judiciaire. Bilger commence à se réveiller, c’est tout et c’est tant mieux, car c’est un homme intelligent et de qualité.


            • TSS 5 octobre 2007 13:52

              les peines planchers nous ameneront,comme aux USA,à vingt ans pour vol de pizzas !!!et pendant ce temps un sauvagnac passera à travers les mailles pour un detournement de 5,5 millions d€ si l’on en croit les dires de notre nain national !!!

              ah !vous bien un procureur... aux ordres !!


              • Marsupilami Marsupilami 5 octobre 2007 14:08

                @ TSS

                Je suis assez TSS mais là tu racontes n’importe quoi. La folie furieuse des peines-plancher aux USA n’a rien à voir avec ce qui est prévu dans les dispositifs législatifs français. Et je peux te dire que j’ai vraiment pas voté Sarko, mais faut rester objectif.


              • Gilles Gilles 6 octobre 2007 07:32

                Marsu, les peines planchers, comme les tests adn ou les franchises médicales bien que pour l’instant peu imposantes sont graves dans le sens où elles existent tout simplement.

                Car une fois ce nouveau principe acquis, quelques années s’écoulent et on les durcit petit à petit, par décret éventuellement, sans concertation.

                Les premières franchises médicales datent de quelques années et le Sénat s’était inquiété à l’époque du risque de les voir augmenter..... prémonitoire. Certains, dont même parmi le gouvernement actuel, voient dans les tests adn de filiation là aussi un ballon d’essai destiné à évoluer... vers un plus grand contrôle de la population (et pas seulement des immigrés qui comme chacun sait sont des fainéants profiteurs)

                Qu’en sera t-il demain des peines planchers ? ne vont-elles pas petit à petit concerner d’autres délits moins graves ? Etre plus dures ? Progressivement glisser vers le modèle Californien envoyant à vie en taule des mecs qui ont voler deux fois un CD et pisser contre un mur ? Après tout il suffirait de quelques fait divers bien médiatisés pour relancer l’idée.... mais gaffe car ainsi Rachida, finira par envoyer ces deux frères à l’ombre pour des décennies smiley


              • fouadraiden fouadraiden 5 octobre 2007 14:30

                Ne fait-elle pas qu’imiter celui grâce à qui elle est doit d’être là,l’hyper président médiatique Sarkozy ?

                Sarko ,dixit le Canard, a prévenu : s’ils continuent à emmerder Rachida Dati, ils m’auront face à eux !

                COURAGE !


                • Peepo 5 octobre 2007 14:37

                  Excellent.

                  J’aimerais savoir écrire comme ça.


                  • Higgins 5 octobre 2007 15:11

                    Que l’ironie flatteuse est une belle chose lorsqu’elle est maîtrisée.

                    Deux liens pour ceux qui souhaitent s’informer sur la Justice et sa problématique :

                    http://www.maitre-eolas.fr/index.php

                    http://www.parolesdejuges.fr/


                    • tvargentine.com lerma 5 octobre 2007 15:12

                      Ce courrier pourrait faire penser à une vision réductrice de la femme dans la société et plus encore,dans un métier,la justice, ou le « male » semble dominant et tel un barbu dans une région du monde livré à l’obscurantisme,n’accepterait pas de voir les femmes autrement qu’avec une rigidité masculine ou sous la domination de l’homme,encore moins de la voir ravissante dans sa vie de femme libérée.

                      Notre ministre de la justice est proche du peuple et des préocupations des citoyens et non de celle d’une technostructures qui a pris trop l’habitude de faire des courbettes au pouvoir en place,quelque soit la couleur politique du pouvoir ou tout simplement à l’image de Me Guygou,de tourner la tête à des problèmes de société.

                      Oui,un nettoyage dans cette institution doit etre fait afin de moderniser la justice et de permettre que les lois de la République soient misent en application pour tout à chacun et non à la tête du client ou de la célébrité.

                      D’ailleurs,je propose ici ,qu’un magistrat,doit passer un test d’alcoolémie avant tout jugement rendu.

                      Bien souvent,nous voyons ces braves « males » ,le midi,descendre une bonne bouteille de vin,au frais du contribuable (la note de frais est remboursée ????)

                      je propose aussi que tout magistrat qui est en affaire avec des sociétés sont révokés de l’administration car il n’est pas acceptable de voir le mélange des genres (comme l’avait démontré sur Nice Eric de Montgolfier)


                      • Gilles Gilles 6 octobre 2007 07:35

                        Lerma, ton ironie porte moins bien.

                        Mais tu as raison, à t’entendre, il faudrait virer Copé, Laporte et Sarkozy illico.... car si il y en a en lien avec les milieux des affaires, des jeux et de l’argent facile alors qu’ils étaient ministres (ou seront) c’est bien eux !


                      • GB 5 octobre 2007 15:16

                        Les magistrats sont indépendants, très indépendants. Chacun applique les textes à sa guise. Le législateur court derrière eux et modifie perpétuellement les lois pour arriver à l’effet escompté. M. Bilger prend la défense d’un procureur en poste depuis treize ans, compréhensif et aimé de tous : ben voyons ! Une fronde s’est organisée pour s’opposer au ministre qui ne fait qu’appliquer la loi : Ordonnance 58-1270 du 22 décembre 1958. Art. 5. Les magistrats du parquet sont placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l’autorité du Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A l’audience leur parole est libre. La magistrature, en général, se considère au-dessus des lois. Dès 1789 cette dérive a été combattue par la constitution CONSTITUTION - Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 Art. 12. - La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. A quand l’égalité des citoyens devant la loi ?


                        • Alpo47 Alpo47 5 octobre 2007 15:34

                          « ...A quand l’égalité des citoyens devant la loi ?... »

                          Ca, c’est pas demain la veille .


                          • Gilles Gilles 6 octobre 2007 07:47

                            « ...A quand l’égalité des citoyens devant la loi ?... »

                            Pfffff naïfs ! L’égalité, ce concept 68tard, a été dénoncé moult fois pas votre président car pour lui l’égalitarisme est en contradiction avec la « liberté ». Dorénavant on parle d’équité, et ce même devant la justice.

                            J’espère que vous comprenez les implications de ce léger glissement sémantique. Enfin, la plupart non je suppose

                            Est-il équitable par exemple qu’un immigré sans papier reçoive le même traitement qu’un bon français ? Beaucoup vous diront bien sûr que non !

                            Est-il équitable qu’un pauvre fainéant de rmiste qui refuse de bosser dur soit traité de la même manière qu’un chef d’entreprise qui se casse le cul au travail et en donne au français en vendant, par exemple, des armes (dixit le petit Nicolas) ? Bien entendu que non.

                            L’égalité, c’est l’égalité de traitement qui qu’on soit et non l’équité. L’égalité est immuable alors que l’équité est subjective, ou plutôt soumise à la subjectivité de ceux qui nous gouvernent et paradent en yacht de 60 mètres de longs et chez Dior (gratuitement, voir même en étant payé) !ça promet ! Et le pire c’est que beaucoup de gens pensent que c’est une évolution bénéfique


                          • kall kall 5 octobre 2007 16:16

                            @ l’Auteur

                            J’en suis le premier désolé mais tout ce que représente, pour moi, la structure judiciaire se résume à :

                            « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (Jean de la Fontaine, c’est pas d’hier, non ?)

                            Partant de là, vous comprendrez que la gravité du débat sur la « pipolisation » de Mme Dati me laisse de marbre.

                            J’espère vous lire prochainement sur un registre plus pertinent.


                            • sevand 5 octobre 2007 17:46

                              Mr Bilger n’en est pas à son coup d’essai concernant Rachida Dati, ne sommes nous pas en pleine coupe du monde de rugby


                              • Bleu Montréal 5 octobre 2007 17:48

                                Je me méfie de cela :

                                « Vous avez installé une commission pour réfléchir à la dépénalisation du droit des affaires. Ce ne sera pas une mince entreprise entre l’utile exclusion de l’accessoire, sans mauvaise foi caractérisée, et la conservation de l’essentiel clairement frauduleux. »

                                Voilà un paragraphe très peu clair. L’action autour de cela risque aussi de passer inaperçu, au grand bonheur des grands patrons fraudeurs, et autres hommes d’affaires qui se fichent de la nation et de son économie, à moins que cela ne serve leurs propres intérêts.

                                Moi, elle me fait peur cette Madame Dati. Ce comité de réflexion de dépénalisation du droit des affaires a l’air d’un instrument de Sarkozy pour protéger ses amis du monde des affaires.

                                Peut-être ai-je mal compris, mais je trouve que cela sent mauvais. Peut-être que quelqu’un à des arguments convaincants qui vont à l’encontre de ce que je pense.


                                • cire9908 5 octobre 2007 17:51

                                  belle lettre merci


                                  • Ironheart 5 octobre 2007 18:03

                                    Bonjour M. Bilger, je vous passe le bonjour, nous nous sommes parlé l’année dernière, je vous avait interrogé par téléphone pour mon mémoire sur la protection des sources du journaliste, et je n’avais jamais pu vous remercier... J’en profite : Un grand merci.

                                    Et très bon article, sinon.


                                    • Yohan Yohan 5 octobre 2007 19:37

                                      Bravo, Bravo

                                      Les ors de la république et l’argent tournent la tête à nos élus, grands patrons du CAC 40. Même les braves gens comme Mme DATI peuvent y succomber. Vous faites bien de rappeler à plus de retenue et de sobriété de nos élites, à l’heure où nous entrons, dit-on, dans une période d’austérité. Il est temps que tout ce beau monde prenne exemple sur les démocraties du Nord en se détournant des fastes inutiles.


                                      • Marsupilami Marsupilami 6 octobre 2007 10:55

                                        @ Léon

                                        Les paroles de la Semaine sanglante.

                                        A part ça sur l’autre fil j’ai appris grâce au gland bleu que tu étais d’extrême-droite comme Philippe Renève et moi. Quand on lit nos articles et commentaires, c’est d’une flagrante évidence...

                                        Heil Godwin !


                                      • Mango Mango 5 octobre 2007 20:57

                                        Pardon de troller. Votre article est remarquable même si je ne suis pas en accord avec vous sur tous les points.

                                        Je me permets de poster ici un commentaire qui fait suite à un article et à des réactions qui, à mon avis, incitent à la haine raciale. Mon commentaire, comme je l’ « espérais », a effectivement été censuré, comme je le souhaitais dans ma conclusion, et vous qui êtes juriste, allez donc jeter un coup d’oeil sur ce fil... http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29905

                                        et jugez si mon texte, ci-dessous, mérite censure, au regard des insanités proférées et « plussées » qui apparaissent dans les réactions.

                                        Merci.

                                        "Ce site devient infréquentable.

                                        Les analyses de l’article et les réponses pertinentes se font tellement rares, noyées dans l’échange d’invectives et les manifestations d’ego , que ça en devient illisible.

                                        Rendus à la fin du fil, on en arrive à ne plus savoir quelle était la teneur de l’article !

                                        J’en suis profondément attristée, car n’ayant découvert A-vox que depuis mars dernier, j’y avais naïvement cru, y trouvant , à l’époque, des critiques sensées, argumentées, qui m’apprenaient des choses et qui m’aidaient à grandir, car on « grandit » à tout âge, en diversifiant les points de vue et en encourageant l’empathie.

                                        Or, je ne trouve aujourd’hui quasiment que des jugements à l’emporte pièce, du style « c’est comme ça que je pense, et c’est moi qui ai raison, vu que l’autre est un con et que moi je suis vachement intelligent ».

                                        C’est triste.

                                        On n’a pas envie d’argumenter avec des gens qui n’ont aucune curiosité pour les arguments des autres, et dont on devine que, face à face, soit ils s’écraseraient comme des bouses, soit ils vous convaincraient à coups de tatanes dans gu..., fonction de votre statut social, de votre couleur et de votre compte en banque...

                                        Pardon pour ce commentaire « hors sujet », mais je suis écoeurée par les remugles vaseux de la « droite décomplexée » qui envahi depuis peu les colonnes d’A-vox.

                                        Je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture des articles et des fils, aussi, peut-être en subsiste- t il quelques uns qui échappent à ce trollage systématique de quelques malheureux désoeuvrés et aigris.

                                        Merci de les signaler.

                                        Enfin, je voudrais attirer l’attention sur le fait que « liberté d’expression » ne signifie pas qu’il est autorisé d’injurier, d’insulter ou d’avilir, en paroles ou en actes, une personne humaine, ne serait-ce que par sous-entendus ou allusions.

                                        A ce titre, bon nombre de commentaires tombent sous le coup de la loi, et je m’étonne qu’ils subsistent, perdurent et prolifèrent malgré les signalements.

                                        Goût et attrait pour l’invective qui « fait vendre » ???

                                        Je n’ose y croire...

                                        Je ne mettrai plus le bout de la souris sur ce site que pour y poster ce commentaire à la suite de fils « suspects » et sachez que je considérerai comme un honneur qu’il soit censuré.

                                        Bonne continuation à tous dans l’art du dénigrement et de l’invective.

                                        Sincères salutations.

                                        Laurence"

                                        Bonne continuation à tous.


                                        • Gilles Gilles 6 octobre 2007 08:23

                                          Plutôt d’accord avec laurence. ça devient lassant de voir à quel point l’esprit étroit, vengeur, méchant d’une minorité pourri les discussions.

                                          Ce fil est par exemple décent car les cons racistes lisent peu ce genre d’articles, mais dés qu’on aborde l’islam, les immigrés, les noirs, on peut être sûr que les mcm, bulgroz, Lyon, Boileau vont inonder la discussion de florilèges racistes, scatologiques, parfois vraiment aussi immondes que superficiels et infondés, qui suffiraient à les faire condamner en justice pour incitation à la haine raciale s’ils tenaient ces propose publiquement, non planqués derrière leur écran. Je passe sur les fonc, les profs, autres catégories de boucs émissaires, heureusement pour eux, moins détestables que les basanés sous développés.

                                          Vous n’êtes pas d’accord ? J’exagère ? Vérifiez, lisez les fils des articles traitant de ces sujets...Même Dati s’y ait faites traitée salement, pas sur sa politique larbiniste, mais sur son origine, certains remettant en cause sont droit à être ministre du fait de sa soit disant nationalité marocaine (ou bougnoule pour certains encore pires)

                                          Et le pire, c’est que vous pouvez être sûr que plus un commentaire pue, plus il est bien noté.

                                          Le 5em pouvoir est déjà bien déligitimisé. C’est comme pour les autres pouvoir ; la raison est moins puissante que l’occupation de l’espace et la désinformation par des lobbies de toute sorte à des fins égoïstes.


                                        • La Taverne des Poètes 6 octobre 2007 10:38

                                          Mango : je suis entièrement d’accord avec vous. L’article d’Henry Moreigne a été « descendu » comme l’auteur de cet article n’aurait pas aimé qu’on descende le sien ! Tous les commentaires racistes, et plus spécialement encore, ceux qui assument clairement leur xénophobie ont reçu un grand nombre de votes positifs. Avec ce système de votes censé réguler les choses, la modération se défausse de sa responsabilité morale. Carlo Revelli se cache. Et, effectivement, ce site devient infréquentable. D’ailleurs, je le fréquente de moins en moins...Comme vous, je poste un ou deux commentaires dans les cas graves...enfin je veux dire les plus graves parmi les graves.


                                        • La Taverne des Poètes 6 octobre 2007 10:44

                                          Et je ne parle même pas de l’autre promoteur du site, Joël de Rosnay, qui, lui, ne se cache pas, puisqu’il a toujours été inexistant...Il cautionne son « enfant » et ses excès nauséabonds.


                                        • Mohand 6 octobre 2007 11:09

                                          et toi gilles tu nous les pompe,ça se voit que t’a pas grandis avec des beurs autour de toi. moi je peux te dire qu’étant kabyle ils nous considèrent comme des sous hommes cette racaille, et maintenant y’a aussi les négros du mali sénégal quel merdier.


                                        • Albert Capus 6 octobre 2007 11:42

                                          Il est exact que Rachida Dati a la double nationalité Franco Marocaine, ce qui est quand même plus que curieux pour un Ministre de la République. Les Français sont quand même en droit d’exiger d’avoir des ministres Français, n’en déplaise à Gilles.

                                          Par ailleurs, la question a été posée de savoir si elle couchait avec Sarkozy.

                                          Ce n’est pas possible puisque Rachida Dati ne couche pas avec les hommes (du moins, ne couchait pas, à ce que l’on dit). Mais peut être fera t elle son coming out demain chez Drucker. Enfin, je veux dire son double coming out : son refus de coucher avec les hommes jusqu’à sa rencontre avec le PDG de Véolia.

                                          Du moins, c’est ce qu’on dit ici et ailleurs sur les blogs marocains.

                                          Musulmane, Franco Marocaine, lesbienne, fratrie de 12 enfants dont 2 délinquants, mariage avec un Algérien annulé par la justice Française, en relation avec un des premiers PDG de France.

                                          La France est en droit de connaitre le CV complet d’un ministre de la France, le fait d’appartenir aux minorités visibles nez constituant pas un passe droit.


                                        • Gilles Gilles 7 octobre 2007 08:37

                                          Mohand, j’ai grandis à AIx en Provence au pied de la cité (pardon ghetto) de Besson. Là bas des beurs il y en a de partout.

                                          Ensuite, marrant que tu sois Kabyle car quasiment la plupart des auteurs de propos dégueulasses que je critique ne font même pas la différence entre arabes, kabyles, turques.... pour eux vous êtes tout d’abord des musulmans, donc dangereux ! Juste des bicots, quoi ! Tous dans le même panier.

                                          ET puis, même si on apprécie peu ces populations, quelles raisons légitimes peut-on avoir pour tenir des propos sans cesse insultants et racistes ?


                                        • Gilles Gilles 7 octobre 2007 08:43

                                          Ne vous en déplaise Albert Capus, tout ce que vous dîtes (double nationalité, orientation sexuelle, caractére...)n’est en aucune manière une raison lui ôtant son droit de devenir ministre.

                                          Là où par contre ça ce gatte niveau légitimité c’est effectivement le lien de plus en plus étroit entre affairisme mercantile, stars et politiciens, mais ce cas dépasse largement celui de Dati et apparemment la France adore ça !

                                          Et le pire c’est que des voleurs eux peuvent rester en politique et là on s’en fout carrément !


                                        • koton 5 octobre 2007 21:13

                                          ouais mais,sarko et sa clique auront ’ils le temps le temps de sortir son ami lagardere des griffes d’eads ? et rachida et cécilia,resteront’elles amies pour la vie ?


                                          • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 5 octobre 2007 22:32

                                            Monsieur l’Avocat Général,

                                            L’élégance de votre style le dispute à l’habileté dialectique, et vous les mettez avec courage au service des valeurs d’intégrité et de frugalité, en vous opposant au déferlement obscène du luxe et de la vulgarité.

                                            Qu’il y ait encore en France une élite dirigeante pour qui servir l’Etat ce n’est pas ce servir de l’Etat, voilà qui réchauffe le cœur des citoyens ordinaires.

                                            Merci de votre contribution à notre Forum.


                                            • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 5 octobre 2007 22:38

                                              On ne se méfie jamais assez des correcteurs d’orthographe. Il fallait lire :

                                              « Servir l’Etat ce n’est pas se servir de l’Etat ».


                                            • Céline Ertalif Céline Ertalif 5 octobre 2007 23:06

                                              La forme chez Bilger révèle la qualité du fond. La publicité permanente révèle la médiocrité du langage sarkosyste. Chaque jour qui passe approfondit la visibilité du désastre. Cet article ne dit pas autre chose.


                                              • sale bête 5 octobre 2007 23:40

                                                Quel élan, quelle déclaration, quelle entreprise Mr Bilger !!!

                                                quel amour vous portez à notre institution judiciaire, cette jolie femme aux yeux bandées !

                                                Nul doute que vous serez prochainement invité (en tant que témoin assisté ?) à de passionnants ébats ... euhh ... débats !

                                                Pour le moins, je vous souhaite, un petit cadeau de la maison Dior.

                                                 smiley


                                                • Stephanesh 6 octobre 2007 01:52

                                                  Elle est jolie votre ministre

                                                  Allez arrêter de rougir


                                                  • Mohand 6 octobre 2007 08:40

                                                    Elle est bien cette petite quelle est le problème c’est pas une occidentale, vous êtes des louf vous bandes de racistes.


                                                    • le pen la vie la vraie 6 octobre 2007 09:59

                                                      bilger n’est pas mondain

                                                      la petite beur découvre le haut du panier, elle est émerveillée, elle ouvre de grand yeux dorés

                                                      couche t-elle avec sarkozy ? moi ça m’intéresse


                                                      • vivelecentre 6 octobre 2007 12:27

                                                        P..... T....


                                                      • le pen la vie la vraie 6 octobre 2007 15:52

                                                        pauvre type tu peux l’écrire


                                                      • Eve 6 octobre 2007 10:03

                                                        Article long pour ne rien dire d’autre que « bravo ma ministre que j’aime et que je soutiens en grande partie mais soyez plus discrète avec vos relations ». Bref, des circonlocutions en veux-tu en voilà, Mr Bilger excellant dans le style (j’avoue ne pas apprécier du tout) ménageant chèvre et chou.

                                                        Face à des personnalités comme Sarkozy et Dati, le meilleur moyen de se faire comprendre d’eux c’est d’adopter leur style, leur langage, c’est d’ailleurs le seul langage qu’ils comprennent, en admiration entre autres devant Amara la Glandouille (... de banlieue !).

                                                        Mme Dati ne fait qu’appliquer le « programme » (comprendre : les slogans de campagne sans fin) de Sarkozy dans un style très discutable, au pas de charge et dans la frénésie audimatique et compassionnelle de bazar, ce qui ne me permet pas à ce jour de détecter une seule qualité chez cette dame.


                                                        • Céphale Céphale 6 octobre 2007 10:22

                                                          @ mango

                                                          J’ai lu votre texte censuré. (Que M. Bilger me pardonne d’utiliser cet espace pour répondre à mango hors sujet.) Pour lire un texte d’Agoravox qui m’intéresse vraiment, je l’imprime sur papier, et pour faire un commentaire sensé, je le prépare sur un fichier word à part. C’est ce que j’ai fait ici. Je suppose que vous le faites aussi.

                                                          Je comprends votre sentiment devant l’avalanche de réactions sans intérêt faisant suite à d’excellents papiers qui méritent une lecture approfondie. Je souscris entièrement à ce que vous écrivez entre « Les analyses de l’article... » et « Pardon pour ce commentaire... » Mais je ne suis pas d’accord avec votre « Ce site devient infréquentable ».

                                                          Il faut faire l’effort de regarder Agoravox comme un reflet de la société.

                                                          Ne soyez pas aigrie. Vous valez mieux. Courage !


                                                          • ostrogoth 6 octobre 2007 10:49

                                                            Monsieur,

                                                            Je viens de lire votre lettre ouverte à Mme Dati et j’en reste pantois. Ah, le style est admirable et la tournure onctueuse comme une crème à la texture savamment travaillée pour cacher juste le goût du fiel derrière les mots !. Le message qui transparaît est d’une tout autre saveur : Madame la ministre, il y a certainement des réformes à faire mais laissez ceci aux gens sérieux ; profitez des paillettes mais ne nous associez pas à cette vulgarité, nous les gens respectables qui oeuvrons dans l’ombre. Quelle honte pour notre Famille que de vous voir vous abaisser à aller vous exposer à la populace chez M. Drucker. Nous ne voulons pas être associés à un quelconque débat publique et voulons régler nos affaires entre nous. C’est ce que vous appelez l’Indépendance de la Justice et ce que j’appelle l’intouchabilité des magistrats. A force de juger vous en êtes arrivés à vous penser omniscients, irréprochables et d’une supériorité sur le vulgum pecus à nulle autre pareille. La vérité est tout autre et l’image de la Justice par les français est certainement très loin de ce que vous imaginez. C’est devenu un « machin » auquel il faut surtout éviter de faire appel (sans jeu de mot) car votre sort s’y perd dans le fouillis des textes plusieurs fois centenaires et dont seuls les spécialistes que vous êtes peuvent démêler l’écheveau. C’est que tout est soigneusement fait justement pour que cela dure et que cela coûte. Il faut bien faire vivre la grande famille. Et dans cette famille, si l’on pouvait, on aimerait bien que les nominations se fassent pas cooptation : on serait ainsi sûrs d’être entre gens de bonne compagnie ! Alors Madame la Ministre, j’espère que vous résisterez et que vous saurez mettre le coup de pied dans la fourmilière qui s’impose pour transformer ce « machin » en une institution qui revienne à sa fonction première : rendre la justice de façon efficace et rapide.


                                                            • Rapetout 6 octobre 2007 11:50

                                                              En plein dans le mille, l’ostrogoth ! Le miel pour cacher le fiel.


                                                            • Francis, agnotologue JL 6 octobre 2007 12:34

                                                              Pour ma part, n’étant pas un spécialiste dans les affaires dont il est question ici, je ne puis que m’associer aux commentaires positifs que j’ai lus.

                                                              Ceci dit, je regrette qu’un magistrat du niveau de Mr Bilger écrive des choses comme : «  »Il est manifeste que si vous administrez le service public de la justice, si, d’une certaine manière, vous nous gouvernez, vous nous représentez aussi. «  »

                                                              Voyons, Madame Dati « gouvernerait les magistrats » ? Ce n’est pas très républicain tout ça !

                                                              Ne faut-il pas voir dans la soumission à leurs supérieurs hiérarchiques de trop de grands serviteurs de la République, la déliquescence de nos valeurs républicaines ? Serions-nous revenus sous l’ancien régime ? Voire, sous Pétain ?

                                                              En République, sauf erreur, les élus ne gouvernent pas le peuple mais les institutions, au nom du peupple ? Et il faut faire très attention aux mots parce qu’il n’y pas loin ici, de la coupe aux lèvres.


                                                              • Rage Rage 6 octobre 2007 14:31

                                                                M.Bilger,

                                                                Votre style très « onctueux » et fait de circonvolutions cache pas mal de verbiage et surtout d’absence de fond.

                                                                Votre cirage de pompes est assez déplacé quand on connaît l’arrière plan de ce qui motive madame Dati. Quant à envisager, ne serait-ce qu’une seconde, un assouplissement du droit des affaires avec ce que l’on entend et l’on constate, soit vous faîtes dans l’aveuglement sélectif, soit vous êtes réellement à côté de la plaque.

                                                                Magistrat ne veut pas tout dire. Vous êtes passé par une école qui peut faire de vous soit un défenseur des plus faibles, soit l’inverse et difficilement l’intermédiaire même si c’est le but recherché.

                                                                Votre impartialité n’a de sens qui si vous ne cautionnez jamais l’action des uns ou des autres, mais uniquement si vous jugez en âme et conscience.

                                                                Je pense que M.Alphen aurait sans doute un tout autre regard sur votre position sur le juge d’instruction et les dédoublement avec les commissaires de police. Je pense que M.Alphen - lui aussi ex-magistrat- ne partagerait pas votre vision sur les « actions » de Mme Dati, octroyant des peines planchers innaplicables à des voyous de bas étage alors que les « gros », eux, s’affranchissent toujours d’une justice hors de propos.

                                                                Eva Joly ou le juge Halphen ne partagent sans doute pas votre vision, raison de plus pour penser que derrière votre verbiage, il n’y a, comme un certain N.Sarkozy, que du « vent » et beaucoup d’idéologie de base.

                                                                On ne pourra pas améliorer la justice - croulant déjà sous les dossiers - en réduisant ses moyens et lieux d’exercice. On n’aura pas d’état « juste » sans justice rationnelle à tous les étages.

                                                                On n’aura pas d’état libre, égal et fraternel si nous passons notre temps à cautionner ceux qui fourbissent les test ADN, l’inégalité à la naissance, le soutien aux rentiers et la société du tous contre tous.

                                                                Avec tout mon respect M.Bilger, je pense que vos convictions voilent votre sens d’analyse et de jugement : il y a des réformes à faire dans la justice, mais sûrement pas de la manière et sur les points suivis par Mme Dati.

                                                                Agoravox n’est par ailleurs pas « descendu aux enfers », c’est un reflet de la société réelle : peut-être est-elle trop directe ou « bas de gamme » pou vous, mais c’est une partie de la réalité.

                                                                Arrêtez de fuir les réalités, elles risquent de rapidement ressurgir.


                                                                • Philippe Bilger Philippe Bilger 6 octobre 2007 14:40

                                                                  Je nous souhaite et je vous souhaite beaucoup de « cireurs de pompes » comme moi. Ou vous ne savez pas lire ou vous ne voulez pas comprendre.


                                                                • fouadraiden fouadraiden 6 octobre 2007 15:06

                                                                  « Magistrat ne veut pas tout dire. Vous êtes passé par une école qui peut faire de vous soit un défenseur des plus faibles, soit l’inverse et difficilement l’intermédiaire même si c’est le but recherché. »

                                                                  En plus d’être probablement vrai,c’est drôlement bien dit. Féliciation pour votre post,de loin le meilleur de ce fil.


                                                                • La mouche du coche La mouche du coche 6 octobre 2007 17:40

                                                                  « Féliciation pour votre post,de loin le meilleur de ce fil. »

                                                                  C’est amusant. smiley Chacun considère comme bon un commentaire qui correspond à ce qu’il pense. smiley

                                                                  Il y a de la paresse intellectuelle dans cette attitude : pour ma part je pense que je ne suis pas ici pour lire des commentaires avec lesquels je suis d’accord. Ils m’ennuient puisque je les connais déjà avant de les avoir lu. smiley J’aime l’adversité. smiley


                                                                • Rage Rage 7 octobre 2007 12:24

                                                                  Pour compléter mon commentaire ci-dessous :

                                                                  Soit je ne sais pas lire, soit je ne veux pas comprendre... soit je sais lire, je comprends et vous vous trompez.

                                                                  Votre alternative me place déjà dans l’erreur : c’est bien dommage, car à vous voiler la face dans vos certitudes, vous occultez de regarder « ailleurs » pour comprendre que votre regard n’est que superficiel et finallement sans réel approche sur le fond.

                                                                  Il est certain qu’avec un « critique » comme vous notre Etat puisse glisser : allons allons, un peu de courage M.Bilger. Si seulement il ne s’agissait « que » de la collusion politique / finances-luxe...

                                                                  A moins que vous n’essayiez de jouer une place de plus à une commission « fantôche » de circonstance.

                                                                  Mais peut-être est-ce cela votre objectif inavoué ?


                                                                • fouadraiden fouadraiden 7 octobre 2007 12:38

                                                                  la Mouche,

                                                                  votre intervention est soit illogique soit idiote, car je devrais pour donner raison à votre maxime penser comme vous ,ce qui ,LOGIQUEMENT , est impossible si on adhère ,vous et/ou moi, à votre dogme philosophique.

                                                                  la logique est une discipline qu’il vaudrait mieux ne pas trop prendre à la légère surtout quand on la brandit contre la pensée des autres.avoir une logique en guise de morale....pssssssss.......changez de philosophie mon vieux.


                                                                • La mouche du coche La mouche du coche 7 octobre 2007 18:19

                                                                  Fouadraiden,

                                                                  Votre commentaire n’est pas assez logique pour que je le comprenne. smiley


                                                                • fouadraiden fouadraiden 7 octobre 2007 23:36

                                                                  Normal. Vous ne comprenez qu’un seul langage:celui de la morale smiley


                                                                • Forest Ent Forest Ent 6 octobre 2007 17:18

                                                                  Cet article me laisse à nouveau désarmé. Je perçois tant la sincérité de l’auteur, que j’ai du mal à réagir. M Bilger est évidemment sincère, intellectuellement honnête, et n’hésite pas à critiquer ce qui ne lui plait pas dans chaque chapelle, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Au fond, je ne trouve à reprocher que la naiveté de l’homme de bien qui n’a pas saisi la complexité du monde. J’admire le professionnel convaincu de la noblesse et de l’utilité de sa tâche, et de la nécessité d’oeuvrer pour le bien public. Il y en avait encore pas mal comme ça il y a vingt ans. On les compte aujourd’hui.

                                                                  Votre tirade est belle et bonne, M Bilger. Elle est même courageuse. Mais elle m’obliger à vous signaler que vous n’aviez rien compris. Ce que vous reprochez aujourd’hui à l’UMP aurait du être évident pour quelqu’un comme vous il y a un an.

                                                                  Mme Dati porte du Dior ? C’est très bien, Dior. Il faudrait plus de gens comme M Arnault. Dixit M Sarkozy, l’ami de M Arnault.

                                                                  L’essence de ce régime est la démagogie. Vous auriez dû le percevoir. Vous ne le changerez pas. Il ne cherche pas à améliorer les choses, juste à complaire à l’opinion. Il se méfie de l’Etat et des serviteurs de l’Etat, surtout ceux qui sont honnêtes, rarement politiques. TOUS les actes et décisions de l’UMP sont calculés au millimètre pour plaire à l’opinion, pas pour des résultats, qui indiffèrent complètement.

                                                                  Aviez-vous écouté les discours de M Sarkozy, apprécié le côté charismatique et volontaire du personnage ? Avez-vous rêvé qu’un souffle neuf viendrait apporter de l’air frais à de vieilles institutions ?

                                                                  Vous auriez dû étudier son parcours à l’Intérieur. Vous auriez pressenti tout ce que vous constatez aujourd’hui. Noyautage, mépris, vélléitarisme, prises d’intérêt, ...

                                                                  Vous avez contribué à nous livrer à un Rastignac cynique et aux puissances d’argent qui le gouvernent. Je suis navré de vous le rappeller, car votre louable réaction ne le justifie pas.


                                                                  • La mouche du coche La mouche du coche 6 octobre 2007 17:35

                                                                    Forest,

                                                                    Votre commentaire est intéressant mais les choses ne sont pas si simples. Ce n’est pas parce que M. Sarkozy utilise complètement la machine médiatique qu’il est forcément démagogique. Regardez ce qu’il demande et cherche à mettre en place : tout n’est pas à rejeter.


                                                                  • Forest Ent Forest Ent 6 octobre 2007 20:10

                                                                    Oui, il faut juger sur les actes. Pour moi, les points marquants du quinquennat jusqu’ici sont :

                                                                    - la privatisation de GdF

                                                                    - la poursuite des négociations sur l’entrée de la Turquie dans l’UE

                                                                    - le « paquet fiscal »

                                                                    Vous voyez autre chose ?


                                                                  • Bulgroz 6 octobre 2007 21:24

                                                                    moi, je dis « immobilisme total du petit Ludion ». smiley

                                                                    Forest sera bientôt appelé à présider une petite commission sur les droits de l’homme et de la propriété intellectuelle. et hop, j’tembrouille.

                                                                    Forest, reste auprès de ton téléphone.


                                                                  • Forest Ent Forest Ent 6 octobre 2007 22:50

                                                                    Il y a déjà une commission sur la propriété intellectuelle. Elle a été confiée à M Olivennes, membre du PS, mais surtout cadre du groupe Pinault. Quand il s’agit de business sérieux, on s’adresse à des gens sérieux. Pour les droits de l’homme, ce sera sans doute Jacques Verges. En tout cas, jamais vu autant de commissions. Il va falloir méchamment agrandir le quai de Grenelle.


                                                                  • La mouche du coche La mouche du coche 6 octobre 2007 18:04

                                                                    On voit bien se dessiner dans la longue suite d’articles, l’écosystème intérieur dans lequel vit M. Bilger et qu’il essaye de faire correspondre tant bien que mal avec le monde extérieur. Rien d’étonnant à cela, nous faisons tous pareil. Chacun est dans sa bulle et cherche à survivre avec son environnement en faisant des concessions entre ce qu’il pense et les réponses qui reviennent.

                                                                    Mais ce qu’il y de plus étonnant, et disons plus, de courageux et d’impressionnant, c’est que M. Bilger se met sur la place publique et s’expose. Peu s’y risque. Il se met en situation de danger perpétuel et ne renonce jamais puisque même après un mauvais article en arrive bientôt un autre, et encore un autre qui améliore le précédent. Cet entêtement me plait bien. je suis impressionné. Le ressort intérieur de cette volonté de se mettre en avant est peut-être malsain, mais je m’en fiche. Il vaut mieux quelqu’un qui tente de changer les choses, même pour de mauvaises raisons personnelles, qu’un mouton qui se contente de bêler dans les commentaires. L’important est de ne pas accepter et de VOULOIR changer le monde. smiley

                                                                    C’est pour cela aussi que les faiblesses et erreurs de l’auteur qui apparaissent ça et là dans ses textes nous plaisent quand même. Parce qu’elles montrent encore mieux le combat que mène M. Bilger. Et que rien n’est gagné pour lui.


                                                                    • Rage Rage 7 octobre 2007 12:14

                                                                      Le fil de cette discussion s’est amélioré avec les interventions de haut niveau de Forest et les réactions de la Mouche.

                                                                      M.Bilger, mon commentaire « dur » à votre sujet est dans la droite lignée de la réaction de Forest Ent, à savoir qu’un homme comme vous devrait avoir une lucidité bien plus grande, surtout quand on veut porter un sens critique à Mme la Garde des Sceaux.

                                                                      Que Mme Dati circule en Dior n’est pas nouveau : la collusion de l’argent et du pouvoir a été le leitmotiv de M.Sarkozy. S’offusquer de l’évidence me paraît léger - mais réel- tant la charge contre l’état « impartial » et garant de l’intérêt général est grande.

                                                                      Nous assistons, impuissants et crédules, au démantelement savamment mené de l’état par l’état au nom de valeurs qui cachent un fond plus cynique et malsain. Derrière l’affichage et la démagogie se cachent des réalités bien plus sordides, du placement des « potes » aux multiples commissions pour un oui ou pour un non au transfert des biens de tous à des intérêts particuliers restreints.

                                                                      Le noyautage n’est pas nouveau : Sarkozy et ses proches l’ont mené depuis plusieurs années à « l’intérieur ».

                                                                      Vous vous offusquez de la superficialité sans regarder réellement le fond : ceux là mêmes qui prônent de la rigueur et le « respect » sont les plus irrespectueux et laxistes qu’on puisse imaginer.

                                                                      Les mesures parlent pour eux : paquet fiscal, immigration « sélective », tout répressif...

                                                                      Liberté, égalité, fraternité qu’ils disaient...

                                                                      Dormez citoyens, soyez heureux du XV de France, et surtout ne vous réveillez pas.

                                                                      La clairvoyance, la lucidité et l’esprit critique sont des raretés qui manquent à notre pays : on risque très rapidement de le payer cher (EADS, DGS etc...) et surtout de se réveiller pour longtemps avec la gueule de bois de celui qui vient de se faire piller en souriant.


                                                                    • CAMBRONNE CAMBRONNE 6 octobre 2007 19:40

                                                                      BONSOIR LA MOUCHE

                                                                      Votre commentaire est un des meilleurs de ce fil parce qu’il correspond assez bien à ce que je pense !!!!!!

                                                                      Je serais cependant plus positif que vous à l’égard de Monsieur Bilger qui est l’honneur de la magistrature .

                                                                      Je l’ai toujours soutenu , sachant d’ailleurs qu’il n’avait pas besoin de ce soutien , alors que presque tout le monde le traitait de cireur de pompes de Nicolas Sarkozy .

                                                                      Soutenir le candidat de l’UMP était aussi respectable que toute autre attitude et le fait de garder sa liberté d’expression est particulièrement admirable aujourd’hui .

                                                                      MONSIEUR BILGER

                                                                      Vous dites tout cela très bien mais je veux espèrer que l’essentiel sera accompli, mettre du mouvement dans un corps d’Etat particulièremnt agrippé à ses habitudes et ses prérogatives .

                                                                      Je suis comme vous un peu troublé par tout ce qui se passe depuis cinq mois mais cela m’amuse aussi de voir la fourmillière s’agiter .Etant un fidèle de l’empereur je ne vous surprendrai pas en cherchant des similitudes entre le régne de l’un et la manière de gouverner de l’autre .

                                                                      Nous aurons encore plein de surprises , plus d’ailleurs sur la forme que sur le fond et je souhaite que le résultat soit au bout , alors tous les détails de l’histoire seront oubliés . Sinon....... ;

                                                                      Vive la république quand même .


                                                                      • La mouche du coche La mouche du coche 6 octobre 2007 23:36

                                                                        @ Cambronne,

                                                                        « Je serais cependant plus positif que vous à l’égard de Monsieur Bilger qui est l’honneur de la magistrature . »

                                                                        Je n’ai pas dit le contraire. En mentionnant les (quelques) faiblesses de l’auteur, je suis tout ce qu’il y a de plus positif, puisque je trouve que cela le grandit encore.

                                                                        Cambronne, cela fait un moment que je voudrais vous poser une question. Je vois un morceau de jambon sur votre chapeau. Qu’est-ce que c’est ? smiley


                                                                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 7 octobre 2007 10:01

                                                                        SALUT LA MOUCHE

                                                                        Je vois que votre nature mouche à m.... est attirée par ce fameux jambon .

                                                                        Regardez mieux , sans vos yeux de mouche et vous verrez qu’il s’agit d’un rabat de bonnet de hussard de la garde impériale .

                                                                        Sur ce , nous sommes bien d’accord sur le jugement que vous portez .

                                                                        Salut et fraternité .


                                                                      • Gène Ethique 6 octobre 2007 20:59

                                                                        Comme beaucoup, j’admire la prose et sa finesse sous-jacente. Il n’est pas nécessaire de franchir la ligne bleu, considérer le « entende qui pourra » comme ligne d’horizon (au risque d’être pris pour « un cireur de pompe », par les daltoniens) doit permettre si ce n’est d’éviter le placard, au moins de suciter un tollé général en cas de pareil rangement. Un général qui, a défaut d’être aujourd’hui un modèle, est instrumentalisé en référence, a bien dit ; ...« on embastille pas Voltaire »... Pour ce qui est du reste des réactions, relativement à l’air du temps, si j’ai bien compris et en faisant bref : l’indépendance de la Justice ce sera le jour ou le politique n’aura plus le pouvoir d’étouffer les affaires ? (vaste programme et beau projet)

                                                                        Thierry L


                                                                        • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 6 octobre 2007 21:11

                                                                          Philippe Bilger, je reconnais votre talent dans cet écrit. Je pense que madame Dati a raison de faire ce qu’elle fait. Dans la magistrature, je pense que beaucoup ne tolère pas le fait qu’une française ayant une origine étrangère dirige cette institution. Je n’ai pas souvenir que les membres de la magistrature qui s’opposent à Rachida DATI actuellement ont des griefs absurdes. Votre artice dit des vérités, comme vous le faites d’habitude lorsque vous intervenez à la radio. J’ajoute que moi je soutiens Rachida DATI sur toute la ligne, quel ministre n’a jamais fait de bourdes, et encore, les supposées « erreurs » sont négligeables. Bonne continuation.


                                                                          • Abstention 2007 7 octobre 2007 17:44

                                                                            Dans la réalité, que fait Rachida Dati ? La politique des milieux d’affaires.

                                                                            Sarkozy, Fillon, Dati... cherchent à dépénaliser les riches et à sévir encore plus fort contre les « non riches ». La question des origines de la famille de Dati est sans incidence sur cette politique.

                                                                            Voir les informations fournies dans le premier fil de commentaires. L’apparition de Rachida Dati dans une « fête Dior », dans des conditions qui ont choqué des magistrats, n’est que le reflet des fréquentations lobbistes de longue date du monde politique français. C’est ce qu’à présent on étale au grand jour avec de moins en moins de gène.

                                                                            Qui parle d’Outreau et des injustices contre les « petits citoyens » ? Personne.


                                                                          • Hervé Torchet 6 octobre 2007 23:17

                                                                            Sans faire interférer le service que vous m’avez rendu lorsque vous étiez au cabinet de René Monory, je dois vous dire que votre texte savoureux me paraît d’une très grande subtilité, non sans habileté. Laissant de côté votre juste propos principal qui me semble la stigmatisation de la dérive de la vie politique en milieu sarkozyste, je dois dire que je n’approuve pas, quant à moi, toutes les options de la politique judiciaire annoncée par le président et sa maîtresse femme de garde des sceaux.

                                                                            Tout d’abord, comme breton, je déplore que la réforme de la carte judiciaire puisse mettre en péril l’un des rares liens institutionnels qui unissent Nantes à sa région historique, la Bretagne. C’est le gouvernement de collaboration avec le nazisme qui a choisi, pour punir la Bretagne résistante, de lui ôter Nantes. La logique systématique « une région, une cour d’appel » aboutit à séparer encore un peu plus Nantes de la Bretagne alors que les appels du TGI de Nantes, vous le savez, vont aujourd’hui à Rennes. C’est d’autant plus absurde que la réforme vise à faire des économies et que cette modification d’un ressort aussi important que celui de Nantes ne peut qu’aboutir à des frais supplémentaires d’édification d’une nouvelle cour d’appel, soit à Angers, soit à Nantes. Vous savez qu’une telle décision se chiffre en dizaines de millions d’Euros que l’allègement du contentieux devant la cour de Rennes serait très loin de couvrir.

                                                                            Par ailleurs, la suppression des petits sièges de juridiction me semble moins nécessaire qu’on ne le dit, une réforme des ressorts judiciaires permettrait au contraire une répartition géographique plus harmonieuse à l’opposé de la concentration absurde prônée par les autorités actuelles de notre pays.

                                                                            En dehors de cette nuance sérieuse et, je le concède, raisonneuse, votre adresse aussi malicieuse que respectueuse à votre provisoire ministre m’a beaucoup fait sourire.


                                                                            • tracassin 7 octobre 2007 01:10

                                                                              Bravo On sent bien que les roses ont des épines et Mme Dati risque fort risque de se ruiner en sparadrap pour soigner ses jolies mimines de ces rosseries horticoles.

                                                                              C’est ce qu’on appelle maîtriser l’art de la vacherie courtoise et élogieuse.

                                                                              En même temps vous n’avez pas trop de mérite car je suppose que c’est le métier qui veux ça mais c’est toujours réjouissant à lire.


                                                                              • trou noir trou noir 7 octobre 2007 11:06

                                                                                @l’auteur, mr Bilger

                                                                                La teneur et la qualité de votre lettre donne à ce forum le ton qui va bien pour éclairer les esprits et faire que la lumière perdure par les commentaires de chacun.  smiley


                                                                                • Candide Candide 7 octobre 2007 11:13

                                                                                  C’est bien M. Bilger de dire en dix mille mots ce que l’on aurait pu comprendre avec une dizaine. Vous avez raison de demander à votre ministre un peu plus de décence, vu le poste sensible qu’elle occupe. Mais là n’est pas la question. La question est dans la perception qu’ont les français « d’en bas » du fonctionnement de leur Justice. Nous aurions préféré que la Justice soit juste, simplement. Qu’elle ne soit aux ordres d’aucun pouvoir politique, médiatique, d’argent. La vraie réforme sera de dissocier totalement le Parquet de la politique en supprimant purement et simplement le poste de Garde des Sceaux et en élisant démocratiquement les Juges pour un mandat de 5 ans... Qui osera le faire ?


                                                                                  • fouadraiden fouadraiden 7 octobre 2007 14:21

                                                                                    ils sont 5 millions les mohammed et croyez-vous le parlement européen assez vaste plus les accueillir ?


                                                                                  • idyllique 7 octobre 2007 15:12

                                                                                    Rachida Dati parviendra à réformer ce pilier de notre société qu’est la justice envers et contre tous ceux qui ont intérêt à ce que rien ne bouge dans notre pays ! Elle y parviendra car pour la première fois, nous avons un garde des sceaux populaire. Les Français l’admirent et la regardent agir. Ils ont le sentiment d’avoir contribué à élire un président qui met en action le programme présidentiel de la droite ! Côté Justice, les victimes ont enfin l’espoir que ça change enfin pour eux ! Enfin, Rachida Dati est cette France laïque qui lorsqu’elle s’en donne la peine et les moyens : réussit brillamment et peu importent d’où viennent ses racines socioculturelles. C’est ce visage là, de la réussite sociale, l’épanouissement personnel, que nous aimerions voir parmi tous ces jeunes français en devenir mais à qui nous avons inculqué le culte de l’enfant roi fénéant, l’attentisme et l’assistanat.


                                                                                    • Abstention 2007 7 octobre 2007 17:49

                                                                                      Rachida Dati n’a aucun programme de réforme de la justice, si ce n’est de mettre les riches à l’abri des poursuites et de taper plus fort contre les pauvres.

                                                                                      Comme pour un autre commentaire, je ne peux que vous renvoyer aux informations fournies dans le premier fil de commentaires. Le titre de « Politiques, stars et millionnaires, la nouvelle alliance » à la une de Point de vue (no. 3088), où Rachida Dati apparaît à côté du couturier John Galliano, est très parlant. Sauf que rien de cela n’est vraiment nouveau : les politiques ont toujours roulé pour la grande finance et le patronat.


                                                                                    • Abstention 2007 7 octobre 2007 17:54

                                                                                      On n’est pas obligé de partager les options politiques de Philippe Bilger pour estimer que, cette fois-ci, les magistrats comme lui ont raison de se plaindre. De même que les militants et parlementaires UMP, d’ailleurs, sans qu’on ait à partager leurs options en quoi que ce soit.

                                                                                      Sarkozy, Dati et leurs collègues incarnent un véritable verrouillage des institutions au service des super-riches et mettant en avant la « transversalité » et le lobbying comme moyen de gouvernement. Voir le premier fil de commentaires.


                                                                                    • Philippe Bilger Philippe Bilger 7 octobre 2007 18:57

                                                                                      D’accord, je vous rejoins.


                                                                                    • Eve 8 octobre 2007 10:59

                                                                                      Celles qu’elle nous a récitées hier aux questions-réponses liftées dans les coulisses de la bisounourserie Drucker, avec échos à l’infini de ses invités, UbuSarko compris. On aurait dit deux gosses se réconfortant mutuellement et c’est loin d’être la première fois.


                                                                                    • lyago2003 lyago2003 7 octobre 2007 20:54

                                                                                      La durée de vie des dossiers « homicide involontaire » n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, empilés sur les bureaux des procureurs. Image même de la durée de vie de nos enfants, pas celle de leurs bourreaux.. Qu’on le jette doucement à la poubelle ! J’avais essayé d’analyser la notion même de mission de service public, mais cela ne pourra plus s’appeler la justice, elle s’éloigne au sens que nous avons donné à ce mot ! Les magistrats consacrent plus de temps à l’examen des questions de forme qu’au traitement de fond. Il en résulte un risque d’erreur de jugement , et d’innéfficacité ! Donc classement sans suite.Se débarrasser d’une affaire encombrante et sans intérêt... Décidément difficile d’inverser la tendance... Il y a trop d’espace profondément libre pour cultiver les mauvaise graines ! Concrètement, la voie est libre pour tous les criminels en puissance ! Dès lors que le statut de victime qui est souvent nié par les acteurs judiciaires qui cherchent la conciliation « dans les pires des cas une peine symbolique » envers des individus irresponsables et leurs victimes, qui sont surtout mal protégées et pas défendues, les droits humains des victimes sont spoliés, par un de ces drames atroces qui déclenchent au sein de la famille un cataclysme provoquant le chaos, la justice ne peut s’exonérer de la responsabilité morale qui en découle .

                                                                                      Certes , nous sommes prisonniers de nos chagrins, de la douleur atroce de nos deuils, mais le simple fait qu’on puisse aller de l’avant dérange et souvent nous sommes confrontés à une telle marginalisation qu’on nous rend la vie impossible. Nous ne pouvons compter que sur nous mêmes . Naviguer sans boussole ! S’appuyant sur le passé moins long à raconter , pour tâcher d’avancer. Mais on ne prépare pas demain la tête plongée dans un album photo et des souvenirs étouffant à huis clos ! On rampe ! Ces traumatismes entraînent des conséquences physiques, psychiques, sociales et économiques désastreuses, et même certains renoncent à leur droits d’exister ! Et le pire dans tout ça, la justice avec des kilos de maladresses, quelques brins de cynismes non seulement elle ne nous aide pas à résoudre nos si nombreux problèmes, au contraire, avec un art redoutable, elle essaye par sa puissance destructive de nous étouffer.

                                                                                      Ces technocrates, prêts à tous les coups au nom de la justice érigée en foi aveugle, dos à l’objectif, intimements convaincus que leurs décisions sont les mieux adaptes à ces drames , elles sont dangereuses, voire mortelles et coûtent très chères en terme de facteurs humains aux citoyens abusés, qui ne furent jamais à ce point méprisés.... Nous voyons que la justice est en train de disparaître sous nos yeux sans que nous en soyons tout à fait conscients en laissant derrière elle un vide ! Le plus grave est que personne ne s’en étonne plus ! Les évidences sont tellement évidentes qu’on ne les voit plus, comme d’habitude et par la force de l’habitude !

                                                                                      L’État est l’unique garant fiable et régulateur de la justice qui est un service public et il ne veut pas prendre ses responsabilités ! en se servant du faux prétexte de ....« la justice est indépendante ». C’est l’essence même de la Démocratie que la justice soit indépendante. Mais sont-ils assez matures pour prendre le destin des citoyens en main ? Et quel est le rôle des parlementaires qui exercent le pouvoir législatif ? La réforme absolument nécessaire passe-t-elle dans le « paraître » que ce soit par les acteurs de cette justice ou celle des décideurs, pour moi les dés étaient déjà pipés depuis longtemps après tout nous avons la justice que nous méritons.


                                                                                      • Alain Raphaël alain raphaël 7 octobre 2007 23:20

                                                                                        Monsieur Bilger, avec une certaine délectation propre à votre vocabulaire et au personnage de référence que vous représentez à mes yeux par l’admiration que je vous porte, je trouve votre lettre très éloquente, et très précise sur les différents points de réforme retenus. Premier soutien de notre Garde des Sceaux, je considère toutefois que ses apparitions publiques et mondaines n’entachent en rien les qualités qu’elle détient et la conception nouvelle qu’elle apporte. La force de notre garde des Sceaux réside surtout dans cette différence avec ces précédents, avec des qualités plus humaines et plus proches des besoins du justiciable. Notre ministre au parcours atypique amène un souffle nouveau, rompant avec le caractère austère et technocratique des gens des ministères, surtout des gens qui loins du terrain n’arrivent plus à considérer la réalité des situations. Ce style nouveau peut se définir comme une reconsidération de l’autorité judiciaire si longtemps stigmatisé par nos concitoyens. Très appréciée par une grande partie de la population, je ne pense pas toutefois que certaines apparitions dans une certaine presse décriée puisse avoir un impact profond sur la qualité de son action, car comme vous le savez la vie privée des personnes publiques est malheureusement « exposable » à merci. Je comprends totalement vos inquiétudes, mais je ne n’arrive pas à penser que chaque sortie plus ou moins publique de sa part puisse nuire autant au domaine de l’exercice du corps judiciaire. En restant grand admirateur de vos écrits et de votre puissante sagacité, je voulais juste vous faire parvenir mon humble avis de jeune juriste. Cordialement.


                                                                                        • Philippe Bilger Philippe Bilger 7 octobre 2007 23:27

                                                                                          Merci pour votre aimable et intéressant commentaire.Vous savez que j’approuve la politique mise en oeuvre.Je discute en revanche et sa pratique ministérielle personnelle et une conception festive et mondaine de la part d’un ministre qui est en charge d’une administration qui doit avoir de la tenue.Il y a une pipolisaition(Dior, Cécilia, Sarkozy, les USA, le fric) contradictoire avec l’élégance démocratique.


                                                                                        • Emmanuel Goldstein Pedro 8 octobre 2007 01:59

                                                                                          Cher Monsieur Bilger, toujours un plaisir de vous lire, mais faites attention : vous pointez du doigt la nouvelle first lady.


                                                                                          • Vilain petit canard Vilain petit canard 8 octobre 2007 09:37

                                                                                            Cher M. Bilger

                                                                                            J’ai bien apprécié votre article et je dois dire que vous ne manquez pas de courage à mes yeux. Mais franchement... s’étonner que Mme Dati se fasse photographier en Dior, avec plein de gens riches autour... rien que de très normal en Sarkozie.

                                                                                            Je suppose que l’émission de Drucker hier a dû vous achever. Je n’ai assisté qu’à la dernière heure (celle avec les comiques convenus habituels), et je suis resté devant pour voir jusqu’où ça pouvait aller, je n’ai pas été déçu.

                                                                                            L’intervention du Président, avec les plans de coupe de Drucker, l’index sur la bouche et le sourire béat, a battu tous les records : cette pauvre Rachida, avec le milieu d’où elle vient, hein... Et puis elle est très sensible, elle pleurait toute la journée après ces attaques injustes, il fallu que JE la console. D’ailleurs, J’ai fait sa connaissance, un jour elle est venue me voir pour ME dire qu’elle voulait se dévouer à MA cause, et que ce qui l’intéressait vraiment dans la vie, ce n’était pas son boulot, mais c’était de ME suivre. Et celle qui l’a remarquée et M’a poussé à lui donner des responsabilités, c’est MA femme.

                                                                                            Maintenant que Mme Dati est complètement infantilisée et déresponsabilisée, devant quelques millions de téléspectateurs, que va-t-elle devenir (sans compter qu’elle pleure toute la journée si on dit du mal d’elle) ? Jouet d’un Président et son épouse, implantée dans le milieu pipeule à coup de Dior et de Prada, elle n’a plus qu’à jouer son rôle : faire-valoir du Roy. Va-t-elle tenir ?

                                                                                            Remarquez, on savait où on allait, à partir du moment où Sarkozy est passé. Il a quand même quelques bonnes idées (je pense par exemple aux peines planchers), mais bon, Prada, c’est trop bon...

                                                                                            PS pour les commentateurs ci-dessus qui évoquent la vie sexuelle de Mme Dati : parlez-nous plutôt de votre vie sexuelle, et on en rediscutera après.


                                                                                            • sevand 8 octobre 2007 17:26

                                                                                              Concernant l émission chez Drucker, j ai particulièrement apprécié le passage ou elle expliquait sa manière de travailler et notamment qu elle faisait rédiger des « pre-jugements » à sa greffiere....Personnellement, je n ai jamais vu ça ! Pour revenir au texte initial : On sait bien que la servile Mme Dati ne fait qu’appliquer la politique de Sarkozy. Pourquoi M Bilger n’ écrit-il pas directement au Président .


                                                                                            • Vilain petit canard Vilain petit canard 9 octobre 2007 12:17

                                                                                              Ah cet extrait-là je n’ai pas vu... Mais bon, un bon greffier connaît sa magistrate, ça ne doit pas poser de problèmes dans la plupart des cas.

                                                                                              Après cette émission, on peut bien l’appeler « Rachidounette », on a tellement entendu parler de son « papa » et de sa « maman » (dixit Nicolas Premier)... Je serais elle, je démissionnerais, se faire « soutenir » comme ça, ça mérite de partir.


                                                                                            • sevand 11 octobre 2007 09:22

                                                                                              Sauf qu’ aucun magistrat ne le fait...Il redige ses jugements et c’est l’essence même de son travail. La plupart ne demandent même plus aux greffiers de taper leurs jugements.


                                                                                            • Sandro Ferretti SANDRO 8 octobre 2007 11:47

                                                                                              Je me demande si, tout simplement, dans ce beau papier sur l’ombre et la lumière, M. Bilger ne nous rapelle pas, loin des podiums convenus aux spots aveuglants, la chanson des Gardes Suisses de 1798, citée par Céline en exergue du « Voyage au bout de la nuit » :

                                                                                              "Nous allons notre chemin

                                                                                              Dans l’hiver et dans la nuit

                                                                                              Nous cherchons notre passage

                                                                                              Dans le ciel où rien ne luit."

                                                                                              Peut étre une devise pour l’ENM ( on peut toujours réver).

                                                                                              Car si les plus brillants des magistrats expérimentés l’ont compris, pourquoi les jeunes impétrants du « métier » ne le comprendraient-t-ils pas ?


                                                                                              • Prosper Prosper 8 octobre 2007 16:12

                                                                                                pourquoi basculer de la courtoisie à la soumission ? Pour mieux faire resortir les griefs légitimes que vous énoncez ? Ces courbettes - de style - m’énervent et ne servent pas le message important que vous délivrez (si j’ose dire). Quant aux options politiques, je pense au gars près de chez moi qui vient de prendre 1 an ferme pour avoir voler un livre, peine plancher oblige. Tout est devenu émotion, immédiateté, spontanéité. Je suis perplexe...


                                                                                                • CAMBRONNE CAMBRONNE 8 octobre 2007 17:39

                                                                                                  PROSPER

                                                                                                  Vous mentez ! On ne prend pas un an ferme pour avoir volé un livre .

                                                                                                  Racontez nous toute la vérité et on s’apercevra que ce livre il l’a volé au cours d’un braquage après avoir séjourné au moins trois fois en prison .

                                                                                                  Vous essayez de nous faire croire qu’un primo délinquant peut être condamné à un an ferme pour un vol de livre ,Cela voyez vous c’est de la malhonnéteté .

                                                                                                  Vive la république quand même .


                                                                                                • sevand 8 octobre 2007 19:14

                                                                                                  Cambronne, Un vol est puni de trois ans d emprisonnement. En recidive, la peine plancher est effectivement de 1 an... Cette personne ne MENT PAS !!


                                                                                                • farniente 10 octobre 2007 09:43

                                                                                                  MONSIEUR BILGER,

                                                                                                  ça c’est du cirage de pompes !


                                                                                                  • Walter SALENS Walter SALENS 10 octobre 2007 17:57

                                                                                                    Le TouT-Paris existe depuis toujours et tous les politiques montrent leur importance du moment au travers de « festivités diverses ». Par contre, je suis davantage scandalisé par des émissions comme « Faites entrer l’accusé ». Scandalisé par le fait que des juges d’instruction, enquêteurs ea. soient sollicités pour donner, non pas des faits, mais des opinions, leurs pensées « profondes » etc. Sauf erreur de ma part, je pense que vous y avez participé au moins une fois. Le jury populaire, en assises, n’est pas autorisé à parler de son vécu. Et les personnes citées plus haut, le seraient ??Je me pose toujours la question : le condamné en question, vivant et en prison a-t-il donné son accord ? Le respect pour les victimes et pour le condamné et sa famille ne semble plus exister. Par ailleurs, je me souviens d’une loi interdisant à des condamnés de tirer profit de leurs actes par des livres etc. Mais un journaliste peut tirer profit de l’ensemble des personnes et des faits ? En finale, quel est l’intérêt de ces émissions sur des faits divers récents, sans intérêt historique ? Tous les médias consacrent déjà trop de temps et papiers aux faits divers négatifs. Enfin, l’homme depuis toujours est ce qu’il est.

                                                                                                    Je préfère écrire des articles concernant l’emploi des handicapés et sur la nouvelle loi. Je n’écris plus aux ministres ou leur cabinet : ils ne répondent jamais ! Preuves à votre disposition. Bonsoir

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