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Accueil du site > Tribune Libre > Lettre à Mr Michel Tarrier, réquisitoire à décharge de l’Agriculteur (...)

Lettre à Mr Michel Tarrier, réquisitoire à décharge de l’Agriculteur français

Mr Michel Tarrier, en réponse à votre réquisitoire à charge de l'Agriculteur permettez-moi en qualité de fille, petite-fille et soeur de viticulteurs, et en tant que collatérale d'une victime des pesticides, de présenter à mon tour ces réquisitions à la faveur de Dame Agriculture.

Ainsi tirez-vous à vue sur le paysan, selon vous responsable de toutes les misères environnementales sinon de la terre du moins de l'hexagone. Aussi, présentez-vous une vision fort réductrice du problème, en effet si l'on s'en tient à vos seuls écrits on pourrait croire que le paysan dans son étable, dans son chai ou dans sa serre fabrique lui-même les produits phytosanitaires ou antibiotiques, se procurant par on ne sait quel procédé miracle les différents composants chimiques pour élaborer ses mixtures. Une fois tout cela savamment orchestré il administrerait les médicamments à son bétail et pulvériserait ses végétaux, sans qu'aucun autre maillon de la chaîne n'intervienne !

Je caricature peut-être mais vous me pardonnerez de vous emprunter-là, ce qui fait votre style !

Mais revenons à nos moutons... ou à nos raisins...Vous semblez mépriser totalement le paysan, acteur de cette catastrophe sanitaire certes, mais que faîtes-vous de l'INRA , qui brilla par sa perspicacité dans l'affaire du gaucho ; que faîtes-vous du ministère de l'agriculture et de sa Direction Générale de l'Alimentation chargée entre autres de la surveillance de la mise sur le marché ; que faîtes-vous de la Commission d'étude de la toxicité qui composée de scientifiques soi-disant indépendants doit évaluer les risques des pesticides avant leur mise sur le marché ; que faites-vous des autorisations de mise sur le marché de complaisance délivrées en l'absence d'une connaissance exacte de la composition du produit au nom du respect du secret professionnel, mais au mépris de toute considération de sécurité sanitaire ; que faîtes-vous des laboratoires phytopharmaceutiques qui paient très cher les campagnes de désinformation et la corruption à tous les niveaux du pouvoir ?

Mr Michel Tarrier, depuis 1962, le cri d'alarme de madame Rachel Carson dans son best -seller "printemps silencieux", aucun gouvernement de tout parti politique, aucun organisme national ou européen ni même mondial, aucun expert n'a réussi à s'opposer, à faire reculer l'industrie agrochimique. Au contraire, les gouvernements ont autorisé l'écoulement de stocks de pesticides suite à leur interdiction, parce qu'il coûterait moins cher aux firmes d'indemniser d'éventuelles vicitmes que de perdre des milliers de litres de produits ! Tout cela au nom des millions de dollars que pèsent ces multinationales.

Et vous osez reprocher au paysan d'employer les pesticides qu'on lui vend sous prétexte qu'il doit subvenir aux besoins de ses enfants ? Oubliez-vous qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, on a présenté à l'Agriculteur français, les pesticides comme le remède à tous les maux ? Avec ça il allait pouvoir nourrir la terre entière, plus jamais de famine ! Ha, oui , mais pour produire plus, il fallait produire plus vite et donc s'équiper en matériel agricole performant et très coûteux, le paysan mit le pied dans l'endettement, et se trouva ainsi pieds et poings liés à l'industrie chimique. Il l'est toujours aujourd'hui.

Ne croyez pas que j'encense le paysan tant que vous le méprisez. Pour moi aussi, le qualificatif de paysan, d'Agriculteur se mérite. Les individus torturant leurs bêtes, méprisant la nature, trahissant la terre qui les accueille et leur fournit leur travail, ne sont pas des Agriculteurs, mais des capitalistes !

Malheureusement, ce ne sont pas ces gens-là qui fréquentent des années plus tard les services d'oncologie.

Enfin, Mr Michel Tarrier, il manque à votre réquisitoire un acteur principal : le consommateur. Vous savez celui au nom duquel la France a modifié le visage de son agriculture, celui qui veut toujours consommer plus et moins cher, celui qui veut des fraises en hiver et des oranges en été, celui qui veut des fruits et légumes plus beaux que sains.

Parce que la satisfaction de ces besoins toujours plus ahurissants fut le point de départ de la débâcle de notre Agriculture, je reste persuadée que ce n'est que par un changement de comportement du consommateur qu'on rétablira l'équilibre entre l'Homme et la Terre.

C'est pourquoi Mr Michel Tarrier je vous demande de faire preuve d'indulgence à l'égard de notre cher paysan.

 

(Source photo : Flickr/Alpha du centaure)


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101 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 12 octobre 2011 16:44

    600 000 agriculteur a plein temps en france avec une diminution de 10% par ans


    • Kalki Kalki 12 octobre 2011 16:45

      500 - 800 euro par mois pour les petits et moyens

      1 suicide d’agriculteur tous les jours


    • Kalki Kalki 12 octobre 2011 16:46

      Il n’y a donc pas d’agriculteur, comme il n’y a plus d’ouvrier

      il y a des esclaves, en voie de disparition


    • Kalki Kalki 12 octobre 2011 16:46

      ce processus s’applique également dans les autres secteurs, le tertiaire, et gestion


    • BHL=MST 12 octobre 2011 18:34

      Kalki, et les pommes alors ? 


    • Bilou32 Bibi32 12 octobre 2011 19:19

      Tu es bien au courant kalki, il ne restera bientôt que quelques grosses exploitations céréalières, qui, elles, n’hésitent pas à utiliser tous les pesticides possibles pour grapiller les deux ou trois quintaux de plus à l’hectare... Sur 300 ha ou plus, çà paie de jolies vacances ! La situation des éleveurs en général est devenue par contre très préoccupante, avec des revenus que tu cites... 


    • Kalki Kalki 12 octobre 2011 19:45

      vous partez des agriculteur en indes - 125 000 suicide par ans ? ( avec un exode rural ) vous passez pas l’agriculture en france

      vous atérissez à l’agriculture aux usa, un agriculteur, élever pour des centaines ou milliers d’ha

      le processus ne s’arrêtant pas là, en tant que tel

      VOUS VOUS rappellez le capitalisme ne règle pas ces crises, il veut toujours plus de progrès : jusqu’à ce que ...


    • Kalki Kalki 12 octobre 2011 19:47

      le jusqu’à ce que ... n’est pas financier


    • easy easy 12 octobre 2011 17:00



      Concernant la science (les fabricants de produits phytosanitaires)
      Depuis des millénaires en Méditerranée, mais plus fortement depuis Linné, Buffon, on s’est mis étudier les choses une à une. A croire qu’on comprendra mieux le Monde en étudiant ses éléments séparément.
      Il résulte de cette habitude très cataphatique et analytique (vision positive où une chose est ou n’est pas) qu’un scientifique s’assigne à un objectif pointu (par exemple éradiquer la rage) et il ne va plus voir que ce problème à résoudre. Cela demande tant d’efforts de concentration sur une cible mouche, que chacun admet qu’on ne puisse alors plus avoir de vue transversale ou globale des phénomènes (originels ou induits)


      Parfois tout de même, un chercheur découvre un effet collatéral et parfois il le considère. Il peut aller jusqu’à renoncer à sa cible tant l’effet collatéral indésirable lui paraît grave et conséquent. Mais la plupart du temps, en raison de l’hyperfocalisation que chacun admet implicitement dans la science, il va soit ne pas voir les incidences collatérales soit les placer à la poubelle des considérations.

      Même le consommateur devine que le recours au botox, aux pesticides, au nucléaire et au pétrole a des incidences néfastes mais si nous sommes francs, nous devrions tous reconnaître que nous acceptons l’hyperfocalisation. Nous ne nous plaignons du manque de transversalité qu’après coup, lorsque les cancers apparaissent.

      Cessons donc d’être hypocrites et reconnaissons tous ensemble que le jeu de la science où l’hyper spécialiste est roi est inévitablement focalisante et qu’elle ne peut pas être globalisante.
      Reconnaissons que nous sommes hypocrites lorsqu’après avoir consommé et donc sollicité des produits pointus, nous nous plaignons des effets indésirables qui apparaissent en périphérie.



      A part ça, en tant qu’agricultrice, vous achetez donc des produits à effets pointus mais vous soulignez que le consommateur désire des oranges en été et des fraises en hiver.

      En fait vous aussi vous êtes consommatrice, des labos.

      Nous sommes tous consommateurs et tous de produits à effet pointu.



      Plus philosophiquement : est-ce exactement le consommateur qui a demandé des oranges en été ?
      A qui serait venue l’idée d’exiger des fraises en hiver ?
      A personne.

      Ce sont les inventeurs de fraises d’hiver qui les ont proposées et les acheteurs ont acheté.


      Est-ce l’agriculteur qui a exigé des potions éradiquant le mildiou ?

      Personne n’avait exigé le téléphone ni le train avant leur invention. Personne n’avait exigé le paratonnerre, l’avion, le Coca et le Ipad avant leur invention. Personne n’avait exigé de machine à laver le linge avant son invention

      C’est l’inventeur qui, s’il réussit, crée un marché qui, avec l’addiction et le suivisme, devient une demande.


      • leguminator 12 octobre 2011 17:16

        @l’auteur
        Merci pour cette remise à l’heure des pendules que j’avais tenté, en vain, dans les commentaires des articles de l’intéressé. Même si ce dernier soulève des points qui méritent d’être entendus et débattus, ses conclusions expéditives demeurent insupportables pour ceux qui en connaissent un peu plus long sur l’agriculture française. C’est le système dans son ensemble qui est à blâmer et non pas les individus en particulier.


        • barrere 12 octobre 2011 17:45

          il ne répondra pas. Il a la haine du paysan. tout petit il a du être obligé d’aller chercher les vaches alors qu’il voulait conter fleurette à sa voisine.

          les mêmes controleurs qui mesuraient l’épaisseur d’une haie trop épaisse pour justifier une diminution de l’aide vont venir la mesurer pour savoir si son épaisseur est suffisante pour rentrer dans les criteres de la pac........

          les mêmes controleurs qui interdisaient de retourner les prairies permanentes les confondant avec les prairies naturelles vont venir pour voir si il y a eu rotation des cultures.......

          et pendant ce temps les agriculteurs « arriérés » qui n’avaient pas pris le train en marche et en étaient resté à une agriculture traditionnelle ont été passés par la trappe

          qu’il reste à étudier les insectes, il vaut mieux pour lui


          • foufouille foufouille 12 octobre 2011 17:47

            faut le temps qu’il finisse de ceuillir sa nourriture dans les bois
            apres faut pedaler pour allumer l’ordi fabriquer en bois et herbes sauvages


          • foufouille foufouille 12 octobre 2011 17:45

            "Enfin, Mr Michel Tarrier, il manque à votre réquisitoire un acteur principal : le consommateur. Vous savez celui au nom duquel la France a modifié le visage de son agriculture, celui qui veut toujours consommer plus et moins cher, celui qui veut des fraises en hiver et des oranges en été, celui qui veut des fruits et légumes plus beaux que sains."

            ca se passe comme pour l’elevage de poule pondeuse
            de la progagande durant des annees
            le lavage des oeufs date de 46

            en plus, ceux qui ont pas de jardin ne peuvent plus savoir que ca pousse dans la terre


            • Croa Croa 12 octobre 2011 23:38

              « celui qui veut toujours consommer plus et moins cher, celui qui veut des fraises en hiver et des oranges en été, celui qui veut des fruits et légumes plus beaux que sains." »

              FAUX, le consommateur ne demande rien.

              Ce n’est pas parce qu’un truc marche bien (commercialement) qu’il y aurait une demande ou un réel besoin.


            • Fergus Fergus 13 octobre 2011 09:20

              Bonjour à tous.

              D’accord avec Croa sur la dictature de l’offre. Ce sont les industriels de la distribution qui imposent les goûts, et cela vaut tout autant pour les tomates que pour les jupes !


            • Rensk Rensk 13 octobre 2011 12:10

              J’ai voulu aller trouver depuis quand la date de ponte doit être « obligatoirement » sur l’œuf... pas trouvé mais c’est rigolo comme truc car... je ne sais jamais quand l’œuf est pondu mais je sais quand je l’ai trouvé smiley

              Le politique : smiley

              1. Montant des contributions

              Les non-membres doivent verser les contributions suivantes à l’Union suisse des paysans (USP), en tant qu’organisation de producteurs au sens de l’art. 2, al. 2 :

              a.9 centimes par animal né de l’espèce bovine ;b.2,5 centimes par animal né de l’espèce porcine ;c.2 centimes par animal né de l’espèce ovine ;d.1 centime par animal né de l’espèce caprine.

            • Yvance77 12 octobre 2011 17:52

              Salut,

              Bel et bon billet, et salutaire ce qui ne gâche rien en l’espèce.

              Au delà de ceci, ce que l’on a oublié est qui est le premier responsable de cela. Un certain Jacques Chirac, lors de son passage au ministère de l’agriculture.

              Il fût le chantre de « l’agriculture de masse ». Cela pouvait se comprendre car il n’y en avait pas pour tout le monde en quantité surtout dans les années de sécheresse.

              Oui mais voilà, dame Nature sait se montrer généreuse ou pingre cela dépend des saisons mais elle ne peut pas encaisser le productivisme. C’est trop pour elle.

              C’est comme vouloir faire en sorte qu’année après année une femme doive mettre au monde un rejeton. Elle pourra supporter ce choc un temps certain, mais à un moment elle y laissera sa peau.

              Pour la terre c’est pareil.


              • Croa Croa 12 octobre 2011 23:44

                Salutaire ???

                Non, ce billet est plein d’a-priori et quasiment haineux. L’auteur, proche des agriculteurs, ne supporte pas la critique,

                il ne dois pas garder ses amis bien longtemps ! smiley


              • mbdx33 mbdx33 12 octobre 2011 23:49

                @Yvance

                On doit surtout à Chirac, la mise en place en France dans le cadre de la PAC, du plan Plan Mansholt et de l’ ISM (indemnité spéciale montagne)et le retrait d’une loi instaurant une taxe sur la vente des fruits et légumes. C’est à cela que Chirac doit en grande partie sa popularité auprès des agriculteurs.

                Petit détail qui précise bien d’ailleurs les propos de marie-lys :

                Le plan Mansholt a pour objet de réduire le nombre de personnes employées dans le secteur agricole, afin de dégager des gisements de productivité, et d’encourager la formation d’unités de production plus grandes et plus rentables dans les régions les plus productives, dans le but de favoriser les économies d’échelle. « Le Plan Mansholt » se réduit finalement à trois directives européennes qui, en 1972, concernent la modernisation des exploitations agricoles, la cessation d’activité agricole et la formation des agriculteurs.
                 
                Pour la nourriture pour tous, c’est le le projet de l’immédiate après guerre (Plan Marshall : les tracteurs Mac Cormick, etc) et de la PAC de 1958 (traité de ROME) dont un des objectifs était : garantir la sécurité des approvisionnements.

                Marie Lys les agriculteurs, leurs enfants, petits enfants (comme vous) peuvent vous dire merci. Merci pour cette lettre sincère, juste et bien tournée.


              • 1984 12 octobre 2011 18:23

                C’est tout de même les agriculteurs qui balancent au final toutes les saloperies sur les fruits et légumes non ???
                Si ils sont assez cons pour ne pas en voir les conséquences, ils faut peut-être leur apprendre leur métier.
                Si ils savent très bien ce qu’ils font ils faut alors les considérer comme coupable d’homicide volontaire à long terme !

                Ce n’est pas parce qu’il existe des armureries que je m’achète une arme et tire dans la foule !


                • Bilou32 Bibi32 12 octobre 2011 19:25

                  Tu as raison, et pourtant je suis agriculteur-éleveur ! Mais je me suis toujours abstenu d’utiliser des produits avec une jolie tête de mort sur l’emballage... De même je respecte au moins deux ou trois fois le délai d’attente avant de vendre des animaux qui auraient pu être traités ( 2 ou 3 % de mes agneaux, pas plus...)
                  Ceci dit, il se consomme plus de pesticides dans les jardins des particuliers que sur les sufaces de grandes cultures !


                • foufouille foufouille 12 octobre 2011 19:43

                  faut aussi etre con pour acheter du materiel qui grille apres un an
                  signer une assurance en double mais obligatoire
                  etre vieux et acheter la tnt a 10000
                  etc
                  le commercial te bourre juste le crane


                • Bilou32 Bibi32 12 octobre 2011 19:51

                  C’est pour çà que je ne peux pas supporter ces commerciaux... Ils nous prennent pour des cons... Et dire que notre économie est basée sur le commerce... Nous ne sommes qu’une joyeuse bande de cons ! smiley


                • sisyphe sisyphe 12 octobre 2011 19:53

                  Par 1984 (xxx.xxx.xxx.21) 12 octobre 18:23

                  C’est tout de même les agriculteurs qui balancent au final toutes les saloperies sur les fruits et légumes non ???
                  Si ils sont assez cons pour ne pas en voir les conséquences, ils faut peut-être leur apprendre leur métier.
                  Si ils savent très bien ce qu’ils font ils faut alors les considérer comme coupable d’homicide volontaire à long terme !

                  Ce n’est pas parce qu’il existe des armureries que je m’achète une arme et tire dans la foule !


                  Je suis d’accord avec ça. 

                  Votre article sur la responsabilité des diverses instances qui permettent l’utilisation des produits chimiques est exact, mais ne saurait oblitérer les agriculteurs (notamment ceux des très grandes surfaces exploitées ; ceux de la FNSEA) de leur responsabilité finale. 

                  Il existe, depuis maintenant de nombreuses années, toute une proportion d’agriculteurs, qui se consacre à une agriculture saine, qui ont définitivement abandonné les poisons destinés,en général, à l’éradication des insectes, mais surtout à une plus grande productivité. 

                  Quant à accuser le consommateur, c’est un comble ; un consommateur qui n’est jamais informé de rien sur les produits qu’il consomme, victime du lobbying intense des industries agro-chimiques (à part par quelques organes d’utilité publique, mais privés , comme Que choisir, ou 60 Millions de consommateurs), et qui, de plus, n’a guère le choix du budget des produits qu’il achète. 


                  Une politique volontariste et efficace de développement et de soutien de l’agriculture « propre » , bio, permettrait d’en baisser les prix, d’instaurer une véritable concurrence, et d’obliger l’agriculture intensive et empoisonnante de renoncer à ses pratiques malsaines.


                • Gagarstl 12 octobre 2011 21:32

                  oui, sauf que dans une démocratie, le consommateur a la responsabilité de ne pas se comporter comme un mouton. Il est vrai que nous ne sommes pas en démocratie. Le consommateur est donc excusé. Mais qu’il ne vienne pas se plaindre, à moins que la démocratie l’intéresse tout à coup. Il n’y a que les moutons qui ne changent pas d’avis (et encore).


                • sisyphe sisyphe 12 octobre 2011 22:14

                  Par Gagarstl (xxx.xxx.xxx.179) 12 octobre 21:32

                  oui, sauf que dans une démocratie, le consommateur a la responsabilité de ne pas se comporter comme un mouton

                  C’est vrai que chacun est responsable de ses actes ; encore faut-il qu’il ait les moyens du choix. 

                  Et une conscience collective , difficile sans lien social....


                • ffi ffi 12 octobre 2011 23:42

                  Sisyphe,
                  c’est même encore pire que ça : le système se voue à faire exploser toutes les connaissances morales, et donc les citoyens se retrouvent réduit à l’état de consommateurs compulsifs.

                  Tout est fait pour que les gens n’arrivent même plus à s’obéir à eux-mêmes...


                • leguminator 13 octobre 2011 10:55

                  @sisyphe

                  "Une politique volontariste et efficace de développement et de soutien de l’agriculture « propre » , bio, permettrait ...« 

                  Tu connais beaucoup d’hommes politiques français qui ont des propositions en ce sens depuis la sortie de la seconde guerre mondiale ?

                  Au même titre que beaucoup d’autres problèmes de notre société les solutions ne peuvent être apportées qu’au niveau politique. Cependant le système politique actuel est complètement verrouillé par des gens que l’on ne voit que depuis trop longtemps et qui ont tous la même vision pour notre pays, c’est à dire aucune.

                  Alors il est inutile de stigmatiser les agriculteurs tout en essayant de disculper les consommateurs : cela crée une division de plus qui permet au système politique de garder une emprise sur la population.
                  Le but serait plutôt de fédérer les gens - agris, consos- dans des objectifs communs afin de dépasser la stérile »machinerie shadokienne" actuelle.


                • sisyphe sisyphe 13 octobre 2011 11:28

                  Par leguminator (xxx.xxx.xxx.14) 13 octobre 10:55

                  @sisyphe

                  « Une politique volontariste et efficace de développement et de soutien de l’agriculture »propre« , bio, permettrait ... »

                  Tu connais beaucoup d’hommes politiques français qui ont des propositions en ce sens depuis la sortie de la seconde guerre mondiale ?

                  Non ; mais nous sommes en 2011 ; les effets de 50 ans d’agriculture intensive et bourrée de produits chimiques sont arrivés à un point de rupture pour la consommation ; c’est donc MAINTENANT qu’il faut procéder à ces mesures, et D’URGENCE.

                  Au même titre que beaucoup d’autres problèmes de notre société les solutions ne peuvent être apportées qu’au niveau politique. Cependant le système politique actuel est complètement verrouillé par des gens que l’on ne voit que depuis trop longtemps et qui ont tous la même vision pour notre pays, c’est à dire aucune.

                  Pas vrai : les écolos préconisent ces mesures dans leur programme depuis belle lurette : il est temps que les « partis de gouvernement » les reprennent enfin à leur compte, et les fassent appliquer (au delà du bidon « Grenelle de l’environnement, qui est une coquille vide)

                  La gauche DOIT le faire. 

                  Alors il est inutile de stigmatiser les agriculteurs tout en essayant de disculper les consommateurs : cela crée une division de plus qui permet au système politique de garder une emprise sur la population.
                  Le but serait plutôt de fédérer les gens - agris, consos- dans des objectifs communs afin de dépasser la stérile »machinerie shadokienne« actuelle.

                  Je suis d’accord pour fédérer au lieu de diviser ; encore faut-il, pour cela, une volonté politique qui : 

                  - contraigne les agriculteurs à abandonner leurs pratiques d’empoisonnement et de défertilisation de la terre

                  - exiger une INFORMATION précise, réelle, des consommateurs, sur les produits qu’ils consomment

                  Les intérêts des uns ne doivent pas s’effectuer au détriment des autres : il faut, pour cel, des règles précises, informatives et contraignantes. 

                  Encourager et soutenir,, comme je l’ai dit, la production d’une agriculture propre, saine, »bio" , pour fédérer les soucis sanitaires, tant de la terre que des consommateurs. 

                  Exiger une traçabilité des produits, avec des mentions portant sur leur mode de production, et mettre le bio à la portée de toutes les bourses, pour décourager définitivement les modes de production nuisibles. 


                • Rensk Rensk 13 octobre 2011 12:30

                  Juste une remarque... cherchez a savoir combien de bio achète la Suisse en France, en Allemagne... seriez très étonné du nombre de producteurs que vous avez déjà !


                • lemouton lemouton 12 octobre 2011 18:40

                  Pourquoi est ce un discours que l’on n’entend pas du coté de la FNSEA ??.. :-I
                  .
                  Comment cela... à cause du copinage ?? des interets croisée ??. smiley
                  Non.. quoique... vous croyez, ma bonne dame ??
                  .


                  • jerome 12 octobre 2011 19:08

                    La FNSEA ? vous avez bien écrit F N S E A ? mais mon bon,
                    vous rigolez  :)  :)  :)

                    Oui, bien sûr que vous vous moquez : vous savez comme moi et beaucoup d ’ autres qui défend la FNSEA ... et c ’ est certainement pas les vrais
                    agriculteurs, autrement dit les paysans authentiques, qui comme dit
                    l’ auteur ne maltraitent ni leurs terres, ni leurs bêtes, ni leurs productions !

                    Cette puissante officine se moque bien du lessivage des sols de France,
                    elle est là pour faire du bon pognon, même au prix d ’ un suicide/jour ...


                    • Bilou32 Bibi32 12 octobre 2011 19:45

                      Ce qui est désolant, c’est qu’ils arrivent quand même à être majoritaires dans toutes les élections. Pas étonnant que nous finissions par nous flinguer...


                    • Bilou32 Bibi32 12 octobre 2011 19:42

                      J’ai 35 ans de pratique agricole, et on parlait déjà dans les années 60 des résidus du DDT, et l’usage du parathion et autres cochonneries était courant. Et ces couillons de paysans suivaient scrupuleusement les directives données par les « techniciens » en réalités commerciaux à la solde de Rhone Poulenc ou Monsanto... Mais quelques voix commençaient déjà à parler d’agriculture « bio », en passant pour des voix de fous farfelus retrogrades...
                      En fait la responsablité est collective, une part pour le paysan, une part pour le consommateur, mais la plus grosse pour les multinationales de l’industrie chimique, qui elles ont engrangé des profits énormes... comme d’habitude. Et en plus, çà continue...


                      • chantecler chantecler 13 octobre 2011 13:24

                        Evidemment !
                        Cr.


                      • Michel Tarrier Michel Tarrier 12 octobre 2011 19:43

                        Comme si j’allais m’apitoyer sur ceux qui achètent des armes et les excuser de les utiliser sous prétexte qu’ils existent pire : ceux qui les fabriquent !


                        • foufouille foufouille 12 octobre 2011 20:05

                          un peu vieux le chasseur ceuilleur
                          ca doit etre difficile par moins 20 dans les bois


                        • Rensk Rensk 13 octobre 2011 12:46

                          « ceux qui les fabriquent » sont généralement des ouvriers « obligés par le chômage »...

                          C’est vrai que c’est plus facile de les attaquer « eux » que d’attaquer celui qui ne fait rien d’autre que de garnir son compte en banque...


                        • barrere 12 octobre 2011 20:08

                          tiens t’es là toi ? je croyais que tu étais aux abonnés absents ?


                          • chantecler chantecler 12 octobre 2011 20:31

                            Déçu par la réponse ...

                            C’est pas nous c’est les autres : nous on ne fait que déverser des produits autorisés ...

                            Sauf qu’effectivement en deux ou trois dizaines d’années, vous savez très bien que ces produits ne sont pas ordinaires, sans conséquences, la preuve , vous même malheureusement si j’ai bien compris .

                            Vous dites les mauvais traitements aux animaux c’est pas nous c’est des capitalistes : un peu facile non ?

                            Vous affirmez le client est roi , etc, etc ....

                            Mais pas du tout : pour le coup ce sont les distributeurs qui achètent n’importe quoi et n’importe où et qui nous imposent leurs produits (toxiques) .

                            Désolé , il y deux mondes qui se partagent la production agricole : des paysans qui tentent de vendre des produits sains , de cultiver bio, etc et des agriculteurs , éleveurs qui ont accepté pour se faire de l’argent des pratiques « très discutables » , parce que nocives pour la santé du plus grand nombre .

                            La morale là aussi s’est inclinée devant les profits .

                            Cr.


                            • barrere 13 octobre 2011 08:26

                              cet article est une réponse à tarrier qui fait un amalgame scandaleux entre tous les agris.

                              un mec qui a jamais vu le cul d’une vache et qui entends jouer les moralisateurs


                            • foufouille foufouille 13 octobre 2011 12:00

                              "des agriculteurs , éleveurs qui ont accepté pour se faire de l’argent des pratiques « très discutables » , parce que nocives pour la santé du plus grand nombre ."
                              avec une tonne de cerdit accordee par le distributeur
                              comme pour les oeufs


                            • chantecler chantecler 13 octobre 2011 13:20

                              Je sais !

                              J’avais bien lu l’article de M. Tarrier qui se revendiquait pamphlétaire , c’est à dire exagéré .

                              Je pense qu’il fait comme moi la différence entre la paysannerie et l’ agriculture et l’élevage productivistes .

                              Un peu la différence entre la confédération paysanne et la FNSEA ...

                              Mais cet article donnait aussi un certain nombre d’informations passionnantes ...

                              Nous sommes là aussi dans le cadre des problèmes suscités par la mondialisation .

                              Et aussi des réglementations européennes .

                              Que préfère t’on , si nous avons le choix acheter des tomates calibrées , des légumes , des fruits , itou , sans goût et truffés de produits chimiques toxiques , ou des tomates produites ou des fruits ,naturels, avec des formes indifférentes mais à riche valeur gustative et métabolique  ?

                              J’ajouterai que ma curiosité piquée m’a poussée à aller lire ses autres articles ...

                              Provocateurs , certes , mais pas forcément à négliger ....

                              En tous cas pouvant nourrir des débats intéressants .

                              Cr.



                              • velosolex velosolex 12 octobre 2011 21:26

                                Il ne manquait plus que l’éternelle marronnier : « C’est le consommateur qui exige toujours des pris bas.... »
                                Celle là, on l’entend cinquante fois par jour.
                                Pas seulement dans le domaine de l’agriculture, mais de la mondialisation en générale.
                                 On serait responsable de notre malheur.
                                C’est sympa de se faire remettre le relai de la culpabilité, mais pas très crédible.
                                 Le consommateur, on lui demande rien, on l’exploite, on lui ment, on le manipule.

                                Là les ficelles sont un peu grosses, déguisé par la grosse-émotion, « retenez moi où je fais un malheurs. Tous ces citadins qui n’y connaissent rien et qui se permettent de nous faire la morale » !
                                On aurait presque envie d’en rire....
                                Les lobbys sont omniprésents derrière ce discours.
                                L’auteur tente deux dresser deux front unis. D’un coté celui des paysans « l’agriculteur français » qui n’ont pas le choix et qui ont tout de même donné à manger à toute la France.
                                De l’autre des gens méprisants, des citadins au discours hautain.

                                la réalité me parait un peu plus nuancée, de même le discours de M.tarier, que vous admettez d’ailleurs caricaturer. Il en est des paysans comme des autres, on voit le meilleur côtoyer le pire.
                                En tout cas, la politique du pire est encouragée, et souvent suivie à la lettre, par le gouvernement, pressé de lobbys.
                                Aujourd’hui même, lu dans le journal ouest -France :
                                "Le Journal Officiel a publié mardi le décret qui va permettre d’augmenter les quantités d’azote épandues sur les terres agricoles, et va à contre-courant des efforts de réduction des nitrates dans les eaux.

                                Le décret, signé par le premier ministre et les ministres de l’Agricuture et de l’Ecologie, étend la surface prise en compte pour le calcul du plafond d’épandage d’azote (170 kilos par hectare), en prenant comme référence la surface agricole utile (SAU) et non plus une « surface potentielle d’épandage » plus restreinte.

                                Cela suscite la colère des associations environnementales comme Eau et Rivières de Bretagne, qui estime que le décret « va permettre d’augmenter de 20 % les quantités d’azote épandues sur les sols ! ».

                                La parution de ce décret « intervient alors que la commission européenne exige de la France, dans une lettre du 17 juillet dernier, des explications sur sa politique de prévention des marées vertes », déplore l’association dans un communiqué, qui ajoute que « le ministère reste sourd aux protestations des Bretons ».

                                Sur la même page, un autre article faisait le point sur le coup exponentielle de cette politique catastrophique, sur le portefeuille des familles ( pas sur leur santé cependant) : achat de bouteilles d’eau, facture d’eau malgré tout de plus en plus salee, côtes polluées par les algues.

                                La colère ne semble plus que le seul système de défense à certains.
                                Servier et les médecins nous ont fait le coup aussi au niveau du médiator.
                                Dans tous ces domaines, le citoyen commence, au gré des scandales, à comprendre un peu mieux les mécanismes.


                                • barrere 13 octobre 2011 08:22

                                  «  »«  »«  »«  »". Il ne manquait plus que l’éternelle marronnier : « C’est le consommateur qui exige toujours des pris bas. »«  »«  »

                                  ça t’étonnes ?

                                  le prix payé au producteur de lait EST LE MÊME QU IL Y A 20 ANS !!!!!!!!!!!!!!!!!!
                                  mes payes de lait peuvent en témoigner.......

                                  alors ou t’arretes ou tu fais pisser le lait..............il y a pas 36 solutions............


                                • amipb amipb 12 octobre 2011 22:08

                                  Ce n’est pas en faisant chacun porter le chapeau à d’autres que nous avancerons dans la bonne voie, mais seulement en assumant nos erreurs : erreurs de consommateur, de cultivateur ou de politique.

                                  Il est temps que ces pratiques disparaissent de notre culture, et pour cela nous devons tous trouver une ou plusieurs solutions. Ensemble.

                                  Lorsque le bateau coule, il est bien trop tard pour se demander qui a fait en sorte que celui-ci se dirige vers l’iceberg.


                                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 12 octobre 2011 22:18


                                    Même si, encore une fois, j’adhère complètement au propos de Vélosolex et suis complètement d’accord sur le fond avec les articles de Tarrier, je dois dire que j’ai complètement adhéré au présent article.
                                    Conceptuellement impeccable puisqu’il consiste à rappeler qu’un effet est généralement le résultat d’un « champ » de causalité et non pas celui d’une seule cause unique comme les humains (surtout occidentaux) aiment à le penser en se donnant des « boucs émissaires ».

                                    L’auteur ici fait le tour des responsabilités et il n’y a rien à redire : tout ce beau monde est responsable, à 100%. En particulier les consommateurs qui ne peuvent se protéger en jouant les victimes et en parlant de désinformation ou de manipulation.

                                    Les lanceurs d’alerte ont toujours existé et si nous ne voulons pas les entendre, c’est en raison de tendances moutonnières qu’il faut bien assumer vu qu’on ne peut accuser personne de ses propres tendances mimétiques ou de sa crédulité.

                                    Bref, tous coupables oui, nous le sommes tous.
                                    Mais comme certains sont plus égaux que d’autres, certains sont plus responsables que d’autres.
                                    En particulier les hommes politiques.
                                    Parce qu’ils sont décisionnaires, parce qu’ils ont mission de protection du public.
                                    Ils savent que les industriels et leurs lobbies sont pourris jusqu’au trognon parce qu’ils sont prêts à payer très cher pour les corrompre.
                                    Ils le savent et... se laissent corrompre.
                                    Ils sont donc non seulement davantage responsable que quiconque vu qu’ils ont cherché à occuper ces postes de responsabilité,
                                    mais, d’un point de vue moral, ils sont davantage coupable que quiconque car ils nous la joue « chevalier blanc » et ne sont que les troufions de Dark Vador.

                                    Je ne cherche pas à disculper les pourris de l’agrochimie, ni même la clique d’experts à leur solde. J’y insiste, nous sommes tous coupables de ce qui nous est arrivé, parce que nous sommes tous consomm’acteurs par nos choix alimentaires.

                                    Mais, vraiment, les politiques portent à mes yeux une responsabilité immense vis-à-vis de laquelle j’espère bien qu’ils auront un jour à rendre des comptes, ne serait-ce qu’au regard de l’histoire, pour qu’une telle infamie fasse aussi l’objet d’un devoir de mémoire.

                                    Bien sûr, ma colère est grande à l’égard des exploiteurs agricoles mais ce sont des zombies, ils ne sont pas décisionnaires, juste obéissants. Il faut leur pardonner. Ils se sont d’ailleurs souvent empoisonnés les premiers.

                                    Quoi qu’il en soit et pour finir, mon sentiment est qu’il ne faut plus rien laisser passer. Ou les politiciens sont capables de saisir ce problème de la protection sanitaire du public à bras le corps, ou qu’ils aillent au diable. Même les Verts (dont j’étais), n’ont pas été capables de cela en leur temps, inféodés qu’ils étaient au PS, détestable marionnnette de l’Empire.


                                    • leguminator 13 octobre 2011 09:09

                                      @Salvador
                                      Merci d’avoir pointé d’autres responsables : les politiques.
                                      Ce sont tout de même eux qui ont orienté l’agriculture vers ce qu’elle est aujourd’hui, tant au niveau commercial qu’au niveau de la formation - on notera que les lycées agricoles dépendent directement du ministère de l’agriculture et non pas de l’éducation nationale - pour ce qui est des techniques et cultures autorisées et des subventions qui en découlent.

                                      Il faut savoir que si vous sortez des critères officiels, vous n’avez pas droits aux subventions et qu’aux prix du marché, les produits agricoles ne permettent pas de vivre sans ces subventions.

                                      Bien vu aussi le rappel au consommateur qui fait l’autruche alors que la nourriture qu’il achète doit bien venir de quelque part... En tant que consommateur il bénéficie du seul réel pouvoir qui reste aux citoyens : dépenser son fric comme il l’entend et par conséquent soutenir une filière plutôt qu’une autre.

                                      A noter que la filière Bio, bien que partant d’un bon sentiment, a elle aussi des progrès à faire : en effet rien ne limite la quantité de traitement tant que celui ci reste naturel. En gros on peut passer de la bouillie bordelaise tout les jours si vous en avez envie : ça reste Bio et pourtant c’est pas sûr que ce soit beaucoup mieux que les autres traitements, la pollution provenant alors d’une concentration excessive.

                                      Enfin les politiques ont bien été élus mais cependant aucun contrôle n’est effectué par rapport à leurs actions. Il serait peut être temps aux citoyens de reprendre la main sur la politique comme l’économie réelle sur la finance.


                                    • 1jour 13 octobre 2011 10:10

                                      Merci Salvador, je te suis.
                                      Avant dernier paragraphe, les premières victimes sur le terrain sont bien les exploitants agricoles et non pas les exploiteurs agricoles comme tu l’écris par erreur.


                                    • Croa Croa 12 octobre 2011 23:33

                                      L’auteur devrait relire l’article de Tarrier sans à-priori.


                                      • barrere 13 octobre 2011 08:27

                                        vous plaisantez ?
                                        les a priori, l’article de tarrier en est un du début à la fin...........


                                      • Michel Tarrier Michel Tarrier 13 octobre 2011 05:51

                                        Puisque vous êtes d’accord avec cet article, serez-vous aussi d’accord que les agriculteurs (association de malfaiteurs avec les transnationales phytosanitaires) fassent avec eux crever la Nature, les sols, les eaux et... les consommateurs ? Rendez-vous à l’hosto dans une dizaine d’années, le temps que nous soyons imbibés...
                                        http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/infos-generales/medecine-sante/afp_00386598-les-deux-tiers-des-tumeurs-des-agriculteurs-associes-aux-pesticides-230393.php


                                        • pissefroid pissefroid 13 octobre 2011 07:21

                                          agriculteurs « propriétaires » ou agriculteurs « ouvriers agricoles » ?
                                          L’article ne le dit pas.


                                        • leguminator 13 octobre 2011 09:17

                                          @Tarrier
                                          "Puisque vous êtes d’accord avec cet article, serez-vous aussi d’accord que les agriculteurs (association de malfaiteurs avec les transnationales phytosanitaires) fassent avec eux crever la Nature, les sols, les eaux et... les consommateurs ?« 

                                          On peut très bien être d’accord avec cet article tout en répondant Non à votre question.
                                          Votre façon de présenter les choses est toujours aussi extrémiste et ne sert en rien votre combat.

                                          Même que ça fait presque américain : »si vous n’êtes pas avec moi, alors vous êtes contre moi". Il doit bien exister des chemins alternatifs qui puissent fédérer tout le monde - en excluant les industriels bien entendu -, vous ne croyez pas ?


                                        • bibeyran marie-lys bibeyran marie-lys 13 octobre 2011 10:22

                                          Mr Tarrier, cette étude que vous citez, je l’ais lue , j’ai vu mon frère agoniser à la suite d’un cancer provoqué par les pesticides employés dans l’exercice de son métier de viticulteur , ce sujet , je le connais au moins autant que vous , je dis simplement que l’agriculteur de doit pas être l’arbre qui cache la forêt !


                                        • foufouille foufouille 13 octobre 2011 12:06

                                          tarrier a toujours pas regarder « food inc »
                                          surtout la partie consacre aux agriculteur ricains qui se batte contre monsanto et cie


                                        • chantecler chantecler 13 octobre 2011 13:29

                                          C’est évident !
                                          Cr.


                                        • chantecler chantecler 13 octobre 2011 13:31

                                          adressé à l’auteur .


                                        • fred 13 octobre 2011 06:48

                                          Le consommateur n’a guère le choix.
                                          Le lobby des pesticides pèse en Fr 2 milliards d’euros.
                                          Les adhérents de l’UIPP http://www.uipp.org/ s’engagent depuis longtemps en faveur d’une agriculture durable...
                                          C quoi agriculture durable, avec sans pesticides ???
                                          Avec mais moins...
                                          « De la même manière, l’UIPP a développé au fil des années, en partenariat avec la filière agricole, des actions fortes et pionnières pour préserver l’environnement. »
                                          On voit bien, comment va l’environnement ??
                                          Quelle chance a le consommateur d’imposer alors aux agriculteurs ce qu’ils souhaitent manger ??
                                          http://www.farre.org/ le reseau FARRE et l’agriculture raisonnée.
                                          « Les modes de production raisonnés en agriculture consistent en la mise en œuvre, par l’exploitant agricole sur l’ensemble de l’exploitation dans une approche globale de celle-ci, de moyens techniques et de pratiques agricoles conformes aux exigences du référentiel de l’agriculture raisonnée. Le référentiel porte sur le respect de l’environnement, la maîtrise des risques sanitaires, la santé et la sécurité au travail et le bien-être des animaux » .
                                          C quoi l’agriculture raisonnée, avec ou sans pesticides ??
                                          Avec mais mieux utilisé, la blague...Toujours et encore des pesticides...
                                          Et quelle agriculture est enseignée dans les lycées agricoles et école d’agro ?? http://www.educagri.fr/ avec ou sans pesticides... ???


                                          • barrere 13 octobre 2011 08:33

                                            avec ou sans pesticides ? vaste débat............c’est mieux sans..........personne ne le nie déja vu le cout des produits sans parler de santé.

                                            mais ce qui me fait marrer, c’est de voir les anti pesticides ne pas supporter la moindre mouche dans leur salon qui risquerait de chier sur leurs doubles rideaux ou abat jours sans compter quand elle a la manie de se poser sur la main qui tient la souris.......

                                            a propos de souris, vous les laissez bouffer l’isolation de votre maison sans réagir ?


                                          • foufouille foufouille 13 octobre 2011 12:07

                                            essaye une tonne de fumier de poule bio
                                            trop, ca brule le sol aussi


                                          • babadjinew babadjinew 13 octobre 2011 07:33

                                            Sans compromission, pour de vraies progrès. 





                                             

                                            • Quidam 13 octobre 2011 08:41

                                              Je trouve les deux articles sans intérêt, dans la mesure où chacun cherche des responsables, chacun dit « c’est l’autre », pas très progressiste...

                                              Toute la société est responsable, du consommateur à l’industriel, au politique, en passant par les acteurs consentants, fiers comme des coqs sur leurs tracteurs de 800 000 chevaux et de 12 m de large...
                                              Et quand, citadin, on a le malheur de dire qu’on essaie de se nourrir bio, on se fait traiter de bobo ayant les moyens et donc n’ayant pas voix au chapitre....
                                              Arrivent aussi les idiots utiles, affirmant que la bio n’est pas vraiment bio, donc à quoi bon....
                                              Bravo quand même aux agriculteurs qui ont su résister au système, dommage pour les autres, en espérant qu’ils sauront changer d’avis...

                                              • kane85 kane85 13 octobre 2011 10:13

                                                D’accord avec cet article et avec pas mal des commentaires.

                                                Quidam a très bien résumé l’affaire.

                                                Michel Tarrier n’a toujours pas répondu à une série de questions que je lui ai posées sur son propre article... Questions posées deux fois de suite ! Cela démontre la grand mauvaise foi de cet auteur sur ce sujet !

                                                Je vais donc mettre ici mes conclusions :

                                                Ne serait-il pas mieux, finalement, que tous les agriculteurs divers et variés arrêtent de produire et gardent leurs terres pour les utiliser au profit exclusif de leur famille ?

                                                Ils reviendraient, de ce fait, au système ancien tant prôné par certains : ne vendre QUE le surplus de leurs autosuffisance.

                                                Et puis que tous leurs détracteurs aillent se faire voir !

                                                Et rendez-vous dans quelques années ?

                                                Pour moi ce serait LA solution ! Cela remettrait les pendules à l’heure par les conséquences de cette décision : plus de pesticides et autres produits parce que devenus inutiles pour une petite production, plus de stress de productivité, plus d’emmerdes avec les acheteurs qui veulent toujours moins cher, plus de problèmes de consommateurs voulant toujours plus beau pour pas un rond...

                                                En fait, à la longue, plus de consommateurs du tout ! OUF ! LA PAIX ENFIN !


                                                • leguminator 13 octobre 2011 10:36

                                                  Excellente solution : les agriculteurs ne seraient certainement pas contre et ça forcerait les consommateurs à se poser les bonnes questions


                                                • barrere 13 octobre 2011 12:36

                                                  «  »«  »plus de pesticides et autres produits parce que devenus inutiles pour une petite production«  »

                                                  voila la réalité qu’ils ne veulent pas admettre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                                                  pas de désherbants ? oui sur une toute petite surface et avec de bon mal au dos à la sortie mais sinon C EST IMPOSSIBLE« 

                                                  une culture envahie par la mauvaise herbe c’est une cata ! demandez aux bios ! même les plus performants, les »plus scientifiques« savent que ce n’est pas une science exacte...

                                                  dans les amaps bio c’est souvent le casse tête pour fournir les paniers aux gens qui ont du mal à accepter que »désolé on a un petit souci la nature a été méchante, revenez dans un mois mais par solidarité on garde votre argent !".....

                                                  soyez lucides les mecs !


                                                • caramico 13 octobre 2011 10:13

                                                  Le consommateur bien sûr recherche des prix avantageux, mais si on lui donne tous les éléments, à savoir consommer des pomme empoisonnées à 1 €, où des bio à 2 €, il ne fera pas comme blanche-neige.
                                                  Ceci dit, dans un pays de production de raisins, quand on voit au marché du coin le kilo de raisin de table à 4€, et souvent vendu par les paysans en direct, il y a là vol manifeste.


                                                  • leguminator 13 octobre 2011 10:41

                                                    Pas sûr : énormément de gens sont pris à la gorge par le coût de la vie et c’est même pour cette raison que le hard discount a pu se développer. Mine de rien l’exemple que vous donnez fait passer les prix du simple au double : c’est énorme dans un budget si vous appliquez le même principe pour les patates, les carottes, etc... Au final c’est le prix de tout le contenu du caddie qui double.

                                                    Pour la vente en direct, on ne peut pas taxer le paysan de voleur puisque c’est sa propre production : si vous n’êtes pas content du prix vous n’êtes pas obligé d’acheter...


                                                  • kéké02360 13 octobre 2011 10:59

                                                    Chez moi en Picardie c’est impossible de boire l’eau du robinet tellement elle est dégueulasse, mais bon j’imagine que ceux qui sont d’accord avec ce torchon d’article vont me dire que les nitrates , les pesticides sont arrivés dans la nappe phréatique à cause des consommateurs !!!!

                                                    En fait il existe des agriculteurs et des industriels céréal-killers chasseurs de prime !!!!

                                                    Les premiers sont respectables, méritants , ils savent respecter la terre, la cultiver sans pulvérisateur et nourrir leurs animaux sainement , c’est donc possible !!!!!! leurs revenus sont corrects disent-ils, ils créent même des emplois, je me fournis chez eux et je vous assure c’est bon et pas plus cher que la merde industrielle du << super >> marché .

                                                    Les seconds ne sont pas des agriculteurs, je les appellent globalement les céréal-killers, ils sont des industriels incapables de travailler sans leur pulvérisateur,ils nourrissent leurs bêtes en plus des pesticides avec du soja OGM importé à grands frais d’Argentine,du Brésil .......... ils savent qu’ils sont en dehors des clous mais ils s’en tapent, du moment que çà rapporte !!! Ils chassent la prime , ils n’en ont rien à foutre de l’environnement qu’ils saccagent, souvent ils ne mangent pas leurs produits........ Ils font très souvent de gros profits c’est pour çà qu’ils ont les moyens d’acheter le soja hors de prix, des pesticides hors de prix , des semences hors de prix, d’acheter à nouveau des terres, d’acheter plus que de raison du matériel agricole fambant neuf ....... et oui , un jeu comptable leur permet de repasser une grosse partie de leurs profits en investissement , d’augmenter leur patrimoine et le tour est joué, du coup il ne paie pratiquement pas d’impôts et nous distribuent des mouchoirs pour qu’on pleure sur leur sort . Accessoirement l’épouse est enseignante, infirmière,administrative ect....... la grande misère quoi !!!!!!! Et ils râlent ..... encore pour dire que les carburants qu’ils utilisent ne sont pas assez détaxés .............

                                                    Alors quand je discute avec eux ils me sortent toujours le même refrain de la F.N.S.E.A. comme quoi ils font attention, qu’ils pratiquent une agriculture raisonnée, qu’on leur demande de nourrir la planète ( avec du bioéthanol sans doute ) ect.........ect.........qu’ils n’ont pas le choix !!!!

                                                    Pourtant ils ont le choix puisque les agriculteurs arrivent eux à faire autrement  !!!!!!

                                                    Pour l’histoire de la vache folle ils ont tenté de faire croire qu’ils ne savaient pas qu’ils donnaient de la farine de viande à leurs animaux ( des ruminants ), autrement dit pas responsable, donc pas coupable.......

                                                    Vu la catastrophe sanitaire en marche , stérilité des agriculteurs, alergies multiples , ect .............. le boomerang va pas tarder à leur revenir dans la tête et ils ne pourront plus dire cette fois ci qu’ils ne savaient pas ............. çà risque pas d’être raisonné quand çà va se gâter pour eux..........

                                                    Ils sont de mon point de vue responsables de leurs actes comme tout(es) citoyen(nes) et quand bien même la loi autorise à rouler à 90 km / heure sur certaines routes, personne n’est tenu de garder cette vitesse et même de continuer à rouler s’il y a un obstacle sérieux !!!!!!

                                                    Sur le plan politique l’électorat agricole ne pèse plus bien lourd, les politiques vont donc les lâcher dès la premiere grosse crise .

                                                    Sur le plan de la formation, alors que nous serions en droit d’attendre les meilleurs élèves pour exercer une activité aussi sensible que le métier d’agriculteur nécessitant d’énormes connaissances en biologie ect .... on ne peut que constater que dans leur très grande majorité les élèves qui fréquentent les écoles d’agriculture ont un niveau , des aptitudes et un cursus très très bas,faut voir le niveau, pas de quoi rassurer le citoyen consommateur quand on sait qu’ils doivent doser des produits chimiques hautement dangereux et faire preuve de courage et de responsabilité dans leurs choix agricoles !!!!!!

                                                    Je crois qu’il ne sert à rien de biaiser, la question de l’agriculture de demain est une question de société, elle doit passer par un débat citoyen sur une moindre consommation et une production respectueuse de l’environnement ne serait-ce que par respect des générations à venir .....

                                                    Nous sommes des mammifères, attention !!!!

                                                    c’est ici : http://www.infogm.org/spip.php?article4921 


                                                    • Chris83 13 octobre 2011 11:11

                                                      Merci Kéké,

                                                      Vous dites en beaucoup mieux ce que j’ai tardé de dire en beaucoup moins bien dans mon commentaire ci-dessous.

                                                      Cordialement.


                                                    • Chris83 13 octobre 2011 11:01

                                                      Tous coupables... Je veux bien. Un bémol cependant.

                                                      Je parle de ce que j’ai vu et connu : les agriculteurs n’ignorent pas la toxicité des produits qu’ils utilisent. Sinon, comment expliquer qu’ils ne consomment pas le lait qu’ils vendent, ni la viande des bêtes vendues à l’abattoir ?

                                                      Ces agriculteurs-là ne boivent que le lait de la « bonne vache », qui est mise à part du troupeau, au pré et au foin, celle à qui on ne donne JAMAIS les compléments alimentaires dégueulasses donnés aux autres. Et lorsque qu’une vache vèle 2 veaux, un est mis de côté (non déclaré) et élevé de façon traditionnelle, allaité par sa mère, sans hormones ni antibio, pour être consommé à « maturité ».

                                                      Si l’agriculteur est la première victime des lobbys agro-chimiques en acceptant le poison, alors qu’il connait naturellement, et par transmission des aïeuls, la terre et ce qui est bon ou mauvais pour elle, il est paradoxale de reprocher aux consommateurs d’acheter sans se poser de questions, lui qui n’y connait rien... Reprochons lui de leur avoir fait confiance, mais reconnaissons qu’ils ne sont guère bavards sur leur fonctionnement sur le terrain.

                                                      On connait aujourd’hui l’état de leurs finances, la plupart ont la tête maintenues hors de l’eau grâce aux subventions, des assimilés-fonctionnaires en qq sortes, tellement contradictoire pour ces gens si prudents en matière d’économie...

                                                      Je rejoins Quidam pour saluer ceux qui résistent au sytème, ceux qui restent debout malgré la pression.


                                                      • leguminator 13 octobre 2011 11:15

                                                        @Chris83
                                                        Tu viens de mettre le doigt sur LE critère qui permet de savoir si l’on est en face d’un vrai agriculteur ou pas : le véritable agriculteur consomme ce qu’il produit (c’est le cas de ceux que je connais), tous les autres sont des usurpateurs.


                                                      • barrere 13 octobre 2011 12:29

                                                        « un veau non déclaré mis de côte »

                                                        tu a vu ça ou ? quand on voit les descentes des services vétérinaires et les amendes.....il te couterait cher ton veau « bio » parce que pour pouvoir le bouffer il te faut mini 6 mois.....pas tres discret.........il faut en plus l’abattre à la maison, l’abattoir te le refuserait........pas tres discret.........

                                                        déja quand un veau perd une boucle ( ils sont bouclés aux 2 oreilles dès la naissance) ! tu dois recommander une boucle....si cela t’arrives trop souvent tu as une descente immédiatement.......je te dis pas quand tu tombes sur un lot de boucles defectueuses comme cela m’est arrivé.........
                                                        j’aimerais savoir ou t’as vu qu’un eleveur eleve une vache à part avec son veau ou alors c’est en troupeau allaitant mais en troupeau laitier, mais alors là c’est obligé chaque mere à son veau n’acceptant pas celui des autres.............

                                                        bref.............


                                                      • barrere 13 octobre 2011 12:38

                                                        « mais PAS en troupeau laitier »


                                                      • kane85 kane85 13 octobre 2011 13:35

                                                        Dans mon coin TOUS les agriculteurs consomment ce qu’ils produisent... confédération paysanne et écolos !

                                                        Vaches laitières aux champs (ou ensilage de maïs naturel fait sur place et rien d’autre), viande de boeuf à la ferme, légumes tout frais du jardin...

                                                        Donc c’est faisable ! Et, de ce fait, la grosse Bertha sur tous les agriculteurs est une connerie !

                                                        Allez chris83 adhérez donc à la solution que je préconise plus haut !

                                                        Tout sera pour le mieux dans le meilleurs des mondes non ? Qu’est ce qu’on en a à faire de ceux qui n’ont pas de quoi cultiver par eux même après tout ? Ils n’avaient qu’à pas décider d’aller à la ville pour gagner plus ! Qu’ils assument !


                                                      • cel54 15 octobre 2011 15:36

                                                        En France, tous les agriculteurs consomment ce qu’ils produisent, si vous avez du lait à 30 centimes le litre, il faudrait être con (pardonnez l’expression) pour aller faire 10 km pour acheter ce même lait à 1 euro dans les supermarchés.


                                                      • Georges Yang 13 octobre 2011 11:13

                                                        Les écolos s’acharnent sur le monde rural sans savoir que les plus petits vivent avec le SMIC ou moins et n sont pas aux 35 heures et que nombre des plus gros sont endettés auprès des banques et risquent la saisie
                                                        Les babas qui font du fromage de chèvre dans une ferme retapée à la hâte ne représentent rien au niveau économique et tout le mond doit manger y compris les végétariens
                                                        Une écologie de fous furieux est entrain de détruire le monde rural au nom de la pureté de la nature nouveau Dieu d’agnostique qui ont besoin de messe verte


                                                        • kéké02360 13 octobre 2011 11:53

                                                          Hé Yang !!!!!!

                                                          Cherche pas à changer de sujet , on en a rien à battre des écolos, ils représentent vraiment pas grand chose et servent de tarte à la crême aux citoyens de mauvaise foi qui n’ont plus d’arguments pour défendre l’agriculture industrielle !!!!!

                                                          Sinon tu ne crois pas si bien dire en parlant de saisie, car le système à l’échelle mondiale est entrain de s’accaparer les terres car il n’y a pas meilleur placement pour demain que l’agriculture, que la terre !!!!!!!!!!!! si le monde agricole continue à se laisser embourber par la F.N.S.E.A. , les trusts et les politiques , il y a fort à parier que très vite, vous deveniez tous ( petits et gros ) les méteyés des grands semenciers,de Bill Gates ....... et des trusts de la chimie !!!! Donc tu vois les histoires à la con d’écolo à côté c’est du pipi de chat !!!!!

                                                          Tarrier dans son article ( heureusement ) provocateur mais réaliste, parle de sécurité alimentaire, d’environnement et des 60 millions de consommateurs ( si on s’en tient à l’hexagone ) qui ne veulent pas consommer de pesticides ( à part toi peut-être !??? ) smiley


                                                        • sisyphe sisyphe 13 octobre 2011 12:52

                                                          Le pauvre Yang, toujours obsédé par ses idées fixes, et son rejet viscéral des écolos....... finit par leur attribuer la responsabilité des dégâts commis par l’agriculture intensive, et l’utilisation, sous la pression des lobbies, des produits de l’agrochimie, quand ceux-ci le dénoncent depuis des années !


                                                          De même que certaines organisations d’agriculteurs, comme la Confédération Paysanne, qui se bat avec un saacré courage contre les OGM, au risque de leur liberté !

                                                          Trop fort, yang ! 

                                                          Quand il entend « écologie », c’est son rhinencéphale qui réagit... il a un blocage au niveau synaptique, Yang ! 

                                                          Un sujet à confier à Cyrulnik...

                                                        • kéké02360 13 octobre 2011 11:33

                                                          Pour celles et ceux qui défendent encore l’indéfendable , cette article sérieux qui parle du système et de la santé des agriculteurs !!!!!

                                                          http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article914 


                                                          • kane85 kane85 13 octobre 2011 13:59

                                                            D’accord kéké

                                                            Alors voilà : les 60 millions de consommateurs j’en ai rien à foutre parce que je vais répondre de manière très très très égoïste (ce que j’ai déjà fait plus haut) :
                                                            ___________________________

                                                            Ne serait-il pas mieux, finalement, que tous les agriculteurs divers et variés arrêtent de produire et gardent leurs terres pour les utiliser au profit exclusif de leur famille ?

                                                            Ils reviendraient, de ce fait, au système ancien tant prôné par certains : ne vendre QUE le surplus de leurs autosuffisance.

                                                            Et puis que tous leurs détracteurs aillent se faire voir !

                                                            Et rendez-vous dans quelques années ?

                                                            Pour moi ce serait LA solution ! Cela remettrait les pendules à l’heure par les conséquences de cette décision : plus de pesticides et autres produits parce que devenus inutiles pour une petite production, plus de stress de productivité, plus d’emmerdes avec les acheteurs qui veulent toujours moins cher, plus de problèmes de consommateurs voulant toujours plus beau pour pas un rond...

                                                            En fait, à la longue, plus de consommateurs du tout ! OUF ! LA PAIX ENFIN !

                                                            ___________________________

                                                            Ce serait gentil de me répondre ! Parce que, voyez vous, il y a antagonisme entre produire pas cher pour toute la population et ne pas utiliser des produits qui augmentent les récoltes ! De même il y a impossibilité d’allier le « tous à la ville » avec le « tous nourris sainement » !

                                                            Les « grosses » fermes n’existent que parce que beaucoup n’ont pas pu suivre les baisses des prix d’achat en travaillant de manière traditionnelle et ont jeté l’éponge ! Ils sont partis chercher du travail vers les villes (si ce n’était pas eux c’était leurs enfants) produisant de la main d’oeuvre très bon marché aux usines et autres entreprises (but d’ailleurs recherché dans un premier temps)... Et vendant leurs terres à ceux qui avaient « joué le jeu » du système !!

                                                            On ne peut pas tout avoir !

                                                            Et je maintiens que les fermiers devraient revenir aux système anciens et laisser crever tous ceux qui n’arrêtent pas de leur taper sur la gueule !

                                                            Autre solution : démantèlement de toutes les grosses fermes et répartitions des terres entre toutes les familles de France... terres non constructibles bien sûr.

                                                            Et tout le monde à sa binette et à sa bêche ! Tout le monde s’autosuffi et donc plus rien à dire contre ceux qui, pour le moment, le font à la place des autres !!

                                                            Qu’en pensez vous très cher ?

                                                            M, Tarrier devrait nous expliquer quelles sont les pollutions de l’industrie du papier qu’on rigole un peu ! Entre la quantité d’arbres, d’eau, de colle, de produits chimique... les rejets dans les rivières, les métaux lourds incrustés un peu partout (le papier recyclé est aussi polluant et a le seul avantage de faire l’économie d’arbres) .... l’hôpital qui se fout de la charité... mais chttt ! 


                                                          • cel54 15 octobre 2011 15:42

                                                            @ Kane85


                                                            Je suis fils d’agriculteurs et nous ne consommons que très peu de produits alimentaires achetés et je ne suis pas un cas isolé. Dans les villages en France (et dans certaines villes aussi), tout ce qui en ont le courage peuvent acheter ou louer un petit bout de terrain et avoir ainsi un verger et un jardin. Quand on est éleveur, on a la viande en plus...


                                                            • kéké02360 13 octobre 2011 13:51

                                                              effectivement c’est le bon sens et la sagesse qui parle pour l’humanité


                                                            • Raymond SAMUEL paconform 13 octobre 2011 12:13

                                                              Responsabilité de tous les acteurs. Oui, mais pas à égalité.

                                                              Les agriculteurs n’ont pas de laboratoire d’analyse à la ferme pour contrôler les produits des firmes de produits chimiques.
                                                              Ils ont utilisé les produits que ceux qui leur étaient présentés comme des spécialistes leur ont recommandés. A l’origine ils n’avaient aucune raison de soupçonner l’arnaque.
                                                              Leurs terres sont ensuite devenuent improductives sans pesticides, micro-flore et micro-faune détruites. Ils se sont retrouvés avec l’impossibilité de réhabiliter leurs terres, les engagements financiers dûs à la mécanisation et au productivisme (que des responsables officiels leur avaient vendus) les ont aussi paralysés puisque passer de la production aux pesticides au bio (ou autre production aux fertilisants naturels) demandes plusieurs années, pendant lesquelles il n’y a pas de chiffre d’ffaires.

                                                              Les consommateurs se sont trouvés dans la même situation que les agriculteurs, consommant les produits proposés sur les étals et ne disposant pas individuellement, de labos. Par contre, à partir diu moment ou des organismes se déclarant défenseurs des consommateurs ont existé, le contrôle est devenu implic ite et la responsabilité de ces organismes indiscutable.

                                                              La responsabilité des pouvoirs publics est autrement caractérisée. Malheureusement, les politiques bénéficient de l’impunité.


                                                              • kéké02360 13 octobre 2011 14:02

                                                                c’est çà !!! un mec flingue tout le monde avec son arme , on va accuser le fabriquant d’armes, l’armurier, les victimes et on laisse le tueur continuer son massacre  !!!!!! smiley

                                                                Bravo !!!!! La F.N.S.E.A. pourrait vous avoir comme président smiley


                                                              • tanguy 13 octobre 2011 12:26

                                                                "aucun gouvernement de tout parti politique, aucun organisme national ou européen ni même mondial, aucun expert n’a réussi à s’opposer, à faire reculer l’industrie agrochimique« 

                                                                Il n’est pas question pour les gouvernements ou les organismes dits »nationaux" de s’opposer à l’industrie agro-chimique, les membres des gouvernements sont leurs représentants !!!

                                                                Si vous croyez encore que ce que nous considérons comme des problèmes le sont à leurs yeux... Il n’y a que le profit de ces énormes complexes qui comptent : le reste est sans importance aucune !!!


                                                                • Michel Tarrier Michel Tarrier 13 octobre 2011 15:15

                                                                  Allons, n’insistez pas voyons, on a déjà donné... Je sais, bouffer de la merde est un acte citoyen. Si vous croyez que je vais me faire chier à courir après trois paysans soi-disant bio, en faux sabots et faux tablier, alors que l’alimentation naturelle (= normale, celle de mes grands-parents...) devrait être démocratiquement disponible au coin de la rue...
                                                                  Il est oiseux d’en remettre une couche. Le monde paysan en Occident a perdu tout crédit. C’est la conséquence de trop de dérives (subies ou acceptées on s’en contrefiche...). Et puis cette attitude vraiment trop souvent dégueulasse à l’égard des animaux, quand même ! Bande de tortionnaires ! Dénommez-vous comme vous voudrez : bons paysans, mauvais agriculteurs, éleveurs-esclavagistes respectueux, exploitants agricoles gangsters...
                                                                  Je garde un restant d’estime pour ce qui reste du mode cultural vivrier des Pays du Sud, mais c’est un peu loin pour aller faire ses courses. Et puis ils commencent eux-aussi à ramper devant les agronomes du système pour lequel vous votez, qui ne sont las les agrologues qu’il faudrait.


                                                                  • cel54 15 octobre 2011 15:45

                                                                    Vous faites preuve d’une grande ignorance du monde agricole français...


                                                                  • Marc Viot Marc Viot 13 octobre 2011 15:39

                                                                    Viticulteurs. Avant ils se disaient vignerons.
                                                                    Un viticulteur ne fait pas son vin, il est un simple pisseur de jus, sans autre talent que de faire saigner la terre.
                                                                    Le viticulteur n’est plus responsable de la fabrication, c’est la coopérative qui se charge de faire les mélange, et pour mélanger ça mélange.

                                                                    Un jour j’ai demandé à un responsable de coopérative de faire un test sur la potabilité de sa production. Je ne sais pas pourquoi, Il m’a regardé d’un drôle d’air ...

                                                                    Pour info la « viticulture » est responsable des 2/3 de la consommation de pesticide en France. Quand j’ai su ça, je n’ai plus osé vendre de vin non bio au client. Pensez, je ne voulais pas me faire traiter d’empoisonneur : une étude anglaise montrait que les doses de saloperie dans le vin de table pouvait allait jusqu’à mille fois ce qui était toléré dans l’eau que nous buvons à table.

                                                                    Santé !


                                                                    • Marc Viot Marc Viot 13 octobre 2011 15:52
                                                                      L’étude en question : 
                                                                      http://blogfranckpascal.over-blog.com/article-18199739.html

                                                                      Et ils ont fait quoi depuis le vititueurs ? Ils ont continué à produire du poison ou ... ?


                                                                    • Georges Yang 13 octobre 2011 21:35

                                                                      Sans pesticides et engrais il y aurait encore en Europe de famines, et en admettant que l’on ne fasse que du bio, on ne pourrait plus rien exporter car à des prix prohibitifs
                                                                      Les agriculteurs et éleveurs sont prisonniers d’un système et ne peuvent en sortir du jour au lendemain

                                                                      Comment nourrir 7milliards d’individus (dont la moitié d’urbains) en faisant pousser des carottes sur du fumier ?


                                                                      • Annie 13 octobre 2011 22:10

                                                                        Les seuls agriculteurs que je connaisse vendent sur des marchés. Leurs produits sont biologiques, mais bien avant que le concept ait été inventé. Ils n’utilisent pas d’engrais, et ils produisent des produits sains, des carottes tordues, et des poules quadragénaires. Leurs parcelles de terrain sont héritées ou louées et elles sont parfois très éloignées les unes des autres. Le problème est avec la production industrielle. Revenons à une production locale et rythmée par les saisons.
                                                                        George Yang, vous oubliez une chose, qui est qu’il n’y a aucune valeur ajoutée aux produits agricoles. Un avocat en provenance d’Afrique, quand il arrive sur les marchés européens coûte exactement le prix d’un avocat récolté en Afrique plus les coûts liés aux intermédiaires. Le bénéfice du producteur est minime. Par contre le guacamolé, à base d’avocat est vendu 10 fois plus cher simplement parce qu’il y a eu un traitement de l’avocat entre la production et la vente.Les Africains ne deviendront pas riches en exportant leur production, mais en la traitant eux-mêmes pour les marchés occidentaux.


                                                                        • kane85 kane85 14 octobre 2011 08:47

                                                                          L’agriculteur est, aujourd’hui, pris dans le piège de « il faut nourrir toute la planète »...

                                                                          Ce n’était pas le but des fermiers ! Il n’avaient pas pour but de nourrir tout le monde ! Ils le faisaient parce que ce qu’il avait en trop servait de monnaie d’échange avec ceux qui ne cultivaient pas.

                                                                          La proportion de personnes à la terre et à la ville était l’inverse de celle d’aujourd’hui et le surplus de toutes les parcelles cultivées allait alimenter les marchés et était suffisant la plupart du temps.

                                                                          Aujourd’hui, avec peu de personnes à la terre et, surtout, le fait qu’il faut produire pour de plus en plus de gens qui, eux, font autre chose se traduit par l’idée que les agriculteurs sont là pour nourrir les autres et pas autre chose... glissement du rôle dans le temps et oubli de la raison fondamentale qui avait mis les hommes à la terre : se nourrir et survivre ainsi que sa famille !

                                                                          J’aimerais que les agriculteurs reviennent à ces fondamentaux.

                                                                          Comme je le dis plus haut, le problème serait résolu pour eux et... pour les autres.

                                                                          La terre ne s’en porterait que mieux et ils pourraient se décharger d’un fardeau qu’on leur a fait porter et dont on se sert aujourd’hui pour les faire boucs émissaires de tous les malheurs du monde...

                                                                          En dehors de ça ce serait bien que tous les détracteurs viennent un peu bêcher et biner quelques ares de terrains pour faire pousser du bon et du frais... Et qu’on en reparle au moment de la récolte !


                                                                          • Michel Tarrier Michel Tarrier 16 octobre 2011 08:23

                                                                            Pour favoriser le débat, rappelons l’article pamphlétaire en cause :
                                                                            50 ans d’immunité du terrorisme agricole, basta !
                                                                            http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/50-ans-d-immunite-du-terrorisme-101939
                                                                            Il a été voté « oui » à 88% ! Les dés sont jetés !
                                                                            A savoir que la cause est entendue, que globalement le monde agricole a perdu tout crédit. Les exceptions qui confirment la règle n’ont aucun intérêt au moment de dresser un bilan. Les agriculteurs ayant, de gré ou de force, accepté une diabolique collaboration avec les marchands de mort que sont les dealers d’intrants chimiques, se retrouvent responsables ou coupables de la dégradation des sols par des modes culturaux hâtifs pour cause de rendement et par ricochet de l’empoisonnement progressive de notre alimentation. En un mot : l’agriculture assassine le monde. Et je n’insisterai pas sur le traitement exécrable réservé aux animaux, qu’ils soient de compagnie ou comestibles…, atroce !
                                                                            Circonstance atténuante : la vie paysanne est très dure, frustrante, alors on décharge son ressenti sur le Vivant devenu objet de haine et cause de tous les malheurs…
                                                                            Une pitoyable émission télévisée au titre faussement bucolique : L’amour est dans le pré, en dit long si on la regarde avec l’œil de l’éthologue et du sociologue. Parfois, on se croirait à Groland… Le monde paysan est mal baisé. Il est devenu difficile de s’accoupler quand on vit dans les champs. Résultat de ce drame humain est que le titre subliminal de l’émission voyeuriste serait : La haine est dans le pré.


                                                                            • bibeyran marie-lys bibeyran marie-lys 16 octobre 2011 14:50

                                                                              Mais Mr Tarrier je ne fais pas un concours moi !Je n’ais pas besoin d’exploiter des chiffres qui ne signifient rien pour m’auto-persuader que j’ai raison ! Et contrairement à vous visiblement , j’accepte le débat. Sachez que je suis également militante anti-pesticides et que j’ai entamé une procédure en reconnaissance post mortem de maladie professionnelle au nom de mon frère , victime des pesticides . Je me bats quotidiennement avec mes moyens contre ce scandale sanitaire , du premier maillon de la chaîne jusqu’au dernier , mais toujours dans le respect des gens qui travaillent et subissent . Il faut être sur le terrain pour pouvoir faire cette différence entre ceux qui utilisent ces produits sans états d’âme et tous les autres qui le font tout en respectant leur personnel et la nature ! Essayant de trouver un compromis entre leurs liens avec l’agrochimie et leur conscience grandissante des conséquences de leurs actes. Cela je le constate tous les jours , avec les viticulteurs qui osent m’apporter leur soutien , au risque de se faire lyncher par leurs collègues . Le scandale des pesticides est bien plus complexe que vous ne le laissez croire . Chacun, agriculteur ou non , y a un rôle à jouer , trop de voix s’élèvent ici ou là pour critiquer mais peu d’actes quotidiens en émergent !


                                                                            • Michel Tarrier Michel Tarrier 16 octobre 2011 08:37

                                                                              L’agriculteur souffre-douleur, ça va comme ça !

                                                                              Autres temps, autres mœurs, autres intérêts et autres aveux. En France, la dénomination « agriculteur » est seule reconnue par l’administration française, le mot « paysan » ayant été banni dès l’époque où le terme portait une connotation péjorative liée à une vie sans ambition (que l’on dirait aujourd’hui décroissante, auto-suffisante…).

                                                                              Au statut fluctuant, le laboureur (et ses enfants…) est tantôt moqué comme bouseux inculte négociant la pire daube, tantôt vénéré comme le noble moissonneur payé d’ingratitude. Comme la longueur des jupes, les renommées sont changeantes. On notera ainsi et au passage que l’étiquette plus pompeuse d’exploitant agricole aurait servi à l’origine de son usage à anoblir le paysan originel, notoirement considéré au début du siècle passé comme une brute analphabète. Cette auréole date évidemment des années 1960 durant lesquelles la révolution verte, induite par la modernisation des techniques culturales, l’invention par sélection de nouvelles variétés céréalières à haut rendement, l’avènement des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, pouvait laisser accroire à l’apparition d’une agriculture non plus empirique et traditionnelle, mais scientifique, agronomique et performante. L’agriculture passait d’une simple tâche rude, ingrate et « bouseuse » à une phase d’entreprise aussi moderne qu’une autre. De quoi sortir d’une ruralité primaire, situation de toutes les hontes ! De quoi aussi remplacer la combinaison bleue et maculée de boue et de merde d’une agriculture naturelle et organique, par une blouse blanche de laboratoire tachée cette fois de produits chimiques d’une nouvelle agriculture industrielle et synthétique. On y perd les poumons mais on monte d’un cran dans l’échelle sociale. L’apprenti sorcier est mieux coté que le laboureur. Il était alors de mise de minimiser les travaux manuels. Par un effet magique des publicitaires, les valeurs se seraient maintenant inversées, le plouc et sa rougeaude de fermière ayant récupéré leurs lettres de noblesse, tout particulièrement sur les boîtes de camembert, les pots de miel et de confiture, les emballages de beurre dit fermier… Même si nos enfants sont rendus obèses par le fast-food et potentiellement cancéreux par les aliments chimiques, les moustaches bucoliques de José Bové nous procurent l’illusion de vivre à l’heure d’un Roquefort local, mais qui n’est en fait qu’un produit d’exportation de plus dans la mondialisation que l’on sait.

                                                                              Selon une enquête de 2010 de l’Institut de veille sanitaire (2010), plus d’un agriculteur français se suicide chaque jour en France. Et le taux de suicide chez les exploitants agricoles français serait le plus élevé toutes catégories socioprofessionnelles confondues. La plupart, à force de compromissions et d’endettement sont poussés au bout du rouleau. D’autres se font peut-être justice ? Tout comme les médecins pourvoyeurs des industries chimiques qui nous empoisonnent à force d’allopathie devraient aussi faire montre de graves cas de conscience. Empêtrés dans les conséquences d’une crise sociale et économique, pris entre le marteau (prix de l’équipement et des fournitures) et l’enclume (prix de vente aux distributeurs), les producteurs de produits agricoles sont victimes d’un rapport de force défavorable de la part des autres acteurs d’une filière pour le moins détestable. Et les subventions allouées au secteur suscitent l’intolérance dans l’opinion alors même que ces aides publiques sont inégalement réparties et qu’elles profitent surtout à des acteurs privilégiés de l’industrie agro-alimentaire.

                                                                              Le phénomène se vérifie dans le monde entier, en des proportions parfois plus effarantes comme en Inde où, selon les autorités, 17.368 paysans se sont donnés la mort en 2009. L’Institut Tata en sciences sociales rapporte que 150.000 paysans indiens se sont suicidés au cours des dix dernières années. Dans les pays du Sud, c’est autre chose. Les gens n’ont pas notre accès facile à une saine information et on peut comprendre, sans les traiter de collabos, que des paysans indiens se laissent manipuler par d’immondes groupes semenciers et agrochimistes, et que le piège se referme, que se voyant dépendants ils préfèrent en finir. Chez Monsanto & Co, on parlera froidement des dégâts collatéraux d’une modernisation de l’agriculture, incontournable pour « voler au secours » de la faim dans le monde !

                                                                              Une paysannerie qui a mal tourné ne peut être rachetée par les trois paysans de l’opérette bio jouée par intermittence dans le confessionnal de notre mentalité judéo-chrétienne tordue. L’agriculteur repentant ou souffre-douleur, ça va comme ça ! Et le coup du colibri, on a déjà donné. C’est l’exception qui confirme la règle, c’est le rêve à deux balles qu’on nous vend pour supporter l’indigeste réalité. Les colibris sont commandités par les charognards, le bon Pierre Rabhi est traîné par Hulot chez Drucker et, ainsi sponsorisé par le pouvoir, il nous arrache des larmes de crocodile. Philippe Desbrosses est moins souvent dans son champ que dans les corridors des Grenelle et autres mascarades et mystifications où il s’accouple avec tous les gredins marchands de faux-espoirs et des remèdes cosmétiques tout trouvés pour désamorcer les bombes. Pendant ce temps-là, la justice redouble d’injustices dans la persécution du semencier Kokopelli – coupable d’offrir de vraies semences paysannes - parce que lui ne fait pas de cadeau à l’ennemi identifié, qu’il ne prête pas le flanc à tous les outrages et qu’il a engrangé les raisons politiques et pas seulement niaises de son militantisme. Le dernier bon paysan n’est plus qu’un job folklorisé, un jouet au bout d’une ficelle, le parfait hochet de l’ultralibéralisme faiseur de déserts agraires. Si le paysan bio new look n’existait pas, il faudrait l’inventer pour faire passer la pilule agrochimique à la majorité de ceux qui n’y ont pas accès. Les fondations, assoces et clubs d’écotartuffes se chargent du reste. Je le montrerai plus loin, le bio est monstrueusement anti-démocratique. L’agriculture biologique est élitiste par la base. Et pas seulement par la base, allez donc voir les prix dans les boutiques bcbg de La vie claire des beaux quartiers. Tout le monde ne peut pas faire son potager, et faut-il que pour se faire le voisin ne nous balance pas des nuages de biocides subventionnés. Les agrochimistes sont prêts à financer le plus beau film du monde qui vénèrerait le retour au soc et à l’agraire. Et alors, est-ce un aveu ou une simple preuve de cynisme marchand ? Pour vendre ses microcrédits, l’économiste-banquier Attali commandite un livre sur Gandhi à l’atelier d’écriture Attali. EDF soutiendrait demain aussi un plan de retour à la bougie si Hulot le demande. La schizophrénie est plus qu’ordinaire dans une société volontairement bipolaire par la fourbe stratégie péripatéticienne des marchands du temple.


                                                                              • leguminator 16 octobre 2011 09:54

                                                                                Et concrètement tu proposes quoi pour changer tout cela ?
                                                                                C’est bien d’être en colère, mais c’est mieux de canaliser sa colère pour faire émerger un projet constructif qui permette de bouger les choses... Alors tu en es où ?


                                                                              • fred 16 octobre 2011 13:35

                                                                                Que mangera ton demain ?? Et qui nous nourrira ??

                                                                                La richesse de la vie sur Terre est le résultat de centaines de millions d’années d’évolution. Depuis le moment où l’Homo sapiens est sorti du rang des primates humanoïdes, la biodiversité et l’humanité sont inextricablement liées. Les cultures humaines se sont adaptées à de nombreux habitats différents. Elles ont employé, modifié et soigné les ressources biologiques pour faire face à d’innombrables besoins. Des milliers d’années de domestication des plantes et des animaux et de valorisation des ressources ont abouti à une interdépendance extrêmement étroite entre la biodiversité naturelle et ce qu’on pourrait appeler la biodiversité “artificielle” ou d’agrobiodiversite.

                                                                                Les agriculteurs gèrent les ressources génétiques depuis qu’ils ont commencé à cultiver.

                                                                                Depuis 12 000 ans environ, ils sélectionnent des variétés de plantes et des races d’animaux pour les adapter à des environnements variés et pour répondre à divers besoins nutritionnels et sociaux. L’immense diversité génétique qu’on trouve dans les systèmes agricoles traditionnels est le produit de l’innovation et de l’expérimentation passées et actuelles.

                                                                                Ni les généticiens ni les agronomes n’ont inventé et développer l’agriculture, ce sont les paysans. Ce sont les paysans qui, depuis le néolithique jusqu’à nos jours, ont aménagé les écosystèmes, de façon à produire les aliments et les matières premières d’origine agricole dont leur pays avait besoin. Depuis plusieurs millénaires et sur chacun des continents, en favorisant la reproduction et le développement des plantes et animaux considérés par eux comme utiles, les agriculteurs ont peu à peu sélectionné nos espèces domestiques actuelles. Les paysans ont aussi isolé, au sein de ces espèces, de multiples races et variétés, et très nombreux sont encore aujourd’hui les agriculteurs qui poursuivent ce travail à partir de leurs propres récoltes.

                                                                                Aujourd’hui plus de la moitié de la population mondiale est rurale.

                                                                                1/3 des terres de la planète sont agricoles,

                                                                                2/3 des terres et 1/3 des céréales cultivées dans le monde sont destinées à l’alimentation du bétail.

                                                                                Le cheptel des animaux d’élevage croit plus vite que la population humaine.

                                                                                L’ensemble (bovins, caprins, porcins, ovins, volailles) représentent plus de 20 milliards de têtes.

                                                                                Chaque année, 1 milliard d’animaux sont abattus en France, soit 3 millions par jour.

                                                                                On arrêtera ou réduira bien évidemment la viande, en de rare occasion éventuellement...

                                                                                il existe encore en France qq irréductibles qui maintiennent ce savoir faire paysan.

                                                                                Beaucoup de jeunes cherchent à acquérir des terres pour pouvoir nous nourrir sainement, local,,naturel et écolo, plus bio que les bios certifiés, mais bien évidemment, ils n’y accèdent pas aux terres, elles sont réservées aux puissants « chef d’entreprise agricole » chasseur de prime.

                                                                                Le ou la bio est une certification avec un cahier des charges revu régulièrement à la baisse pour satisfaire l’industrie ; 80 % du bio consommé en Fr est importé, certifié très souvent par une multinationale « écocert ».

                                                                                On mange en Fr des produits bio venant d’Ukraine ou de Pologne ou du Maroc...

                                                                                Et qui se l’offre ?? ou peut se l’offrir ??

                                                                                Demain, nous mangerons local et sans chimie, naturel, ecolo, paysan et tant pis si pas bio « certifié ». 

                                                                                Les paysans reviendront, ils ont toujours su nous nourrir et ils continueront, sinon nous disparaitrons.


                                                                                • fred 16 octobre 2011 13:55

                                                                                  Declaration ce jour de VIA CAMPESINA mouvement international des paysans :
                                                                                  http://viacampesina.org/en/
                                                                                  World Food Sovereignty Day :
                                                                                  “Big business has failed – We small farmers can feed the world”

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