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Accueil du site > Tribune Libre > Lettre ouverte à l’être humain, par Percy Kemp

Lettre ouverte à l’être humain, par Percy Kemp

Je remercie Percy Kemp*, écrivain et consultant en relations internationales de m’avoir autorisée à reproduire pour AgoraVox la version initiale de son texte paru en version courte dans Le Figaro du 18 août 2006 sous le titre « Au Proche-Orient, les idées sont homicides ».

Je confesse d’emblée être moins bouleversé par les images de mort, de souffrance et de destruction, qui nous viennent du Liban en guerre, que je ne le suis par le discours qui tourne autour de cet énième conflit mettant aux prises Israël et l’un de ses voisins.

Serait-ce parce qu’à dix-sept ans j’avais déjà vu des hommes mourir de mort violente à côté de moi ? Auquel cas je serais comme ce Spartiate qu’on invitait à aller entendre quelqu’un qui imitait le rossignol. « Pourquoi faire, répondit-il laconiquement. J’ai entendu le rossignol lui-même. » Ce n’est pourtant pas cela qui fait que les images de guerre ne me choquent pas vraiment, pas plus que ce n’est cela qui fait que le discours autour de la guerre me choque tant. Si le discours me choque ainsi par-dessus tout, par-dessus même la guerre, c’est parce qu’il est premier.

Je m’explique. Ceux qui, comme moi, écrivent et publient aujourd’hui des articles, des éditoriaux et des chroniques autour de la guerre au Liban, se partageant plus ou moins équitablement entre défenseurs d’Israël et défenseurs des Libanais, partisans de la guerre contre le terrorisme et partisans de la paix, estiment que leur discours vient en réaction au conflit et à la violence, alors qu’en réalité il en est la cause.

Mais qu’est-ce qui m’autorise à dire que le discours est ici premier, et que la violence, que nous considérons un peu trop hâtivement comme étant une cause, n’est qu’un effet ? Ce qui m’y autorise, c’est la constatation que j’ai faite, que le conflit du Proche-Orient, dans tous ses avatars, n’a jamais été un conflit pour la seule survie, ou uniquement un conflit pour l’appropriation de terres, d’artères ou de richesses, mais qu’il a avant tout et surtout été un conflit d’idées.

Nul besoin d’être sorcier pour se rendre compte que l’intensité de la violence au Proche-Orient est inversement proportionnelle à l’importance géostratégique et économique de cette région. La Méditerranée orientale, où Arabes et Israéliens s’affrontent à mort depuis des décennies, n’a pas de pétrole, peu ou prou de flux énergétiques et financiers y transitent, et elle est traversée par trop peu d’artères vitales, si l’on excepte le canal de Suez—lequel n’importe que pour l’Europe qui, elle, n’importe plus. Pour tout dire, la Méditerranée orientale est un grenier à blé vide, un sous-sol bien plus archéologique que minéralogique, et un vrai cul-de-sac géopolitique.

Et pourtant, cette même Méditerranée orientale est la scène d’un conflit sanglant et permanent. Or, si la violence y fait ainsi rage en dépit de l’absence d’enjeux économiques ou géostratégiques majeurs, c’est parce que cette région pauvre en ressources minérales et en artères vitales est en revanche riche en idées. « Berceau des civilisations », « lieu de naissance des grandes religions monothéistes », le Proche-Orient est émotionnellement chargé, et, depuis la première destruction du temple de Salomon jusqu’à nos jours en passant par la conquête romaine, l’expansion musulmane, les croisades, la création de l’Etat d’Israël, celle de l’Olp palestinienne et celle du Hezbollah libanais, cette charge émotionnelle intense s’est cristallisée autour d’idées, qui se sont à leur tour muées en agencements guerriers.

Ne nous y trompons pas. L’Etat d’Israël ne fut pas créé par le colonialisme et l’impérialisme en vue d’affaiblir les Arabes, les diviser, et mieux s’approprier ainsi leur or noir. L’Etat d’Israël fut créé autour de l’idée du retour du peuple juif dans sa Terre promise. L’Olp de Yasser Arafat ne fut pas créée pour servir les ambitions de l’Union soviétique et du camp socialiste. Elle fut créée autour de l’idée de l’awda, pendant palestinien de la loi du Retour des juifs. La conquête israélienne de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie en juin 1967 ne répondait pas à une exigence d’espace vital sécuritaire. Elle répondait à l’idée biblique d’un Grand Israël historique, Eretz Israel. Le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais ne sont pas là pour servir les intérêts géostratégiques de l’Iran et de la Syrie. Le Hamas et le Hezbollah existent parce qu’on croit devoir combattre une idée par une autre idée.

Il y a plus d’un demi-siècle, Krishnamurti faisait déjà remarquer que les conflits contemporains avaient ceci de différent des conflits anciens, qu’ils portent moins sur les richesses et les biens que sur les idées, et qu’ils concernent moins l’exploitation des ressources ou l’exploitation des hommes que l’exploitation des idées. A partir du siècle dernier, nous sommes essentiellement partis en guerre et nous avons tué pour des idées : idée d’un Reich millénaire et d’une race aryenne pure chez les nazis, idée d’une société égalitaire chez les communistes, idée d’une société libre chez les chantres du libre marché, idée de l’homme nouveau chez Mao comme chez les Khmers rouges, idée d’un Paradis assuré chez les islamistes, idée d’un Grand Israël chez les sionistes, idée d’une lutte entre le bien et le mal chez les dirigeants américains d’aujourd’hui. Après le temps des mercenaires, des pirates et des corsaires, le temps était venu des commissaires politiques, des croisés, des intellectuels, des djihadistes, des moines soldats. Temps, non plus, de l’occasion qui fait le larron, mais de l’idéation qui fait l’extermination. Extermination, car les idées ont ceci des différent, par rapport au profit, par exemple, ou aux conquêtes territoriales, qu’elles ne sont pas négociables. Et, n’étant pas négociables, elles transforment l’ennemi politique (hostis, disait Carl Schmitt) en ennemi personnel irréductible (inimicus). La guerre, épreuve rationnelle de force, se mue alors une épreuve psychologique de volonté qui ne peut se terminer que par l’annihilation de l’un ou l’autre des protagonistes.

J’aimerais tant croire que les troupes américaines sont en Irak pour le pétrole. J’aimerais le croire, car cela me donnerait quelque raison d’espérer que cette folie meurtrière pourrait un jour s’arrêter. Mais le fait est que les Américains ne sont pas en Irak pour le pétrole. Ils y sont pour l’idée qu’ils se font d’un Nouveau Moyen-Orient. J’aimerais tant croire que les Hezbollahis libanais lancent leurs attaques contre Israël pour libérer un coin de terre de quarante petits kilomètres carrés dont personne n’a jamais entendu parler, mais le fait est qu’ils attaquent Israël pour l’idée qu’ils ont du martyre et du Paradis. J’aimerais tant croire qu’Israël s’est lancé dans cette nouvelle aventure militaire au Liban pour s’assurer d’un quote-part des eaux du Litani, mais le fait est qu’Israël est au Liban pour l’idée qu’il se fait de sa sécurité, de même qu’il y multiplie aujourd’hui les opérations clandestines et les coups d’éclat sanglants afin de défendre l’idée qu’il a de l’invincibilité de son armée. Non pas, j’y insiste, pour défendre l’invincibilité de son armée (car il est déjà trop tard pour cela, le Hezbollah en a fait son affaire), mais pour préserver, contre vents et marées, l’idée même d’une telle invincibilité.

A ceux qui m’objecteraient que si certaines idées, telle la volonté de puissance, sont néfastes, d’autres, comme la recherche de la paix, de la liberté, de la justice ou de la sécurité, sont bonnes, je répondrais que toute idée, si louable soit-elle, qui nécessiterait l’usage de la violence et de la coercition, voire toute idée qui userait de la persuasion plutôt que de la conviction (au sens kantien de ces termes-là), est nécessairement néfaste. Quelle paix peut-on en effet espérer, quand on fait la guerre pour l’avoir ? Quel genre de liberté a-t-on, lorsqu’on empiète sur celle de son voisin ? Quelle justice obtient-on, lorsqu’on répond à une injustice par une autre injustice ? Quelle sécurité s’assure-t-on, lorsqu’on alimente la peur chez nos propres concitoyens ?

En réalité, la recherche de la paix n’est pas la paix, pas plus que la recherche de la sécurité n’est la sécurité, la recherche de la liberté la liberté, ou la recherche de la justice la justice. Ce ne sont là que des idées : l’idée qu’on se fait de la paix, de la sécurité, de la liberté ou de la justice. Et en tant qu’idées, elles sont néfastes. Car elles nient l’existant, sacrifient le vivant au virtuel, et suscitent en notre for un conflit entre le réel et l’idéel.

J’ai eu l’occasion de discuter récemment avec un ancien prisonnier politique qui venait de passer onze ans en prison et qui m’expliquait que les premières années avaient été les plus dures, pris qu’il avait été dans un conflit interne entre la réalité de sa détention et l’idéalité de sa libération. Ce n’est qu’au bout de sa sixième année, lorsqu’il eut enfin accepté l’existant (la réalité de sa détention) sans plus se soucier de l’idéel (de l’idée de sa libération), qu’il s’était senti libre. Les murs de sa prison n’avaient plus prise sur lui.

Et ce qui vaut pour les individus vaut pour les sociétés, qui ne sont que la somme de ceux qui les composent. Prenons Israël. Ce pays avait nié en 1967 l’existant de 1948 au profit de l’idéel d’un Grand Israël. Il avait alors annexé de nouveaux territoires arabes et provoqué ce faisant un déséquilibre démographique qui l’avait grandement desservi. Il avait ensuite eu l’idée d’encourager une immigration juive massive. Mais ce fut tomber de Charybde en Scylla, puisqu’il provoqua ainsi un nouveau déséquilibre, bien plus grave celui-ci, entre les premiers habitants et les nouveaux arrivants, qui aura changé à tout jamais le profil culturel du pays, sa classe politique, et même son armée et ses services de renseignement. Voilà où on en arrive lorsqu’on sacrifie systématiquement l’existant à l’idée.

Est-ce à dire que pour Israël et ses voisins arabes, la paix et la sécurité seraient impossibles ? Bien au contraire. Car si l’idée de la paix n’est pas la paix, et si l’idée de la sécurité n’est pas la sécurité, c’est en abandonnant l’idée qu’on trouvera la paix et la sécurité. Pour Israël, cela nécessiterait l’abandon de l’idée d’un Grand Israël et de Jérusalem capitale éternelle, et la substitution du droit du sol au droit du sang. Pour les voisins arabes et musulmans d’Israël, cela se traduirait par l’abandon de l’idée d’un refoulement des juifs à la mer, d’une Jérusalem islamique, et d’une Palestine qui, étrangement, appartiendrait à la oumma musulmane avant même d’appartenir à ses occupants, fussent-ils palestiniens. A défaut de quoi, les idées continuant de se heurter aux idées, créant ainsi un clivage encore plus grand avec la réalité, le cycle de la violence ne pourra qu’empirer.

Tant que les Israéliens, et par-delà eux les juifs, estimeront qu’ils ont droit à cette terre parce qu’elle leur fut promise par le Très-Haut, ou parce qu’elle abrite le temple de Salomon, ou parce que leurs grands-parents sont morts dans les camps d’extermination, ou parce qu’ils ont l’armée la plus puissante de la région, il ne saurait y avoir ni paix ni sécurité. Tant que les Arabes, et par-delà eux les musulmans, estimeront qu’ils ont droit à cette même terre parce que leurs grands-parents y étaient et qu’ils en ont été spoliés, ou parce qu’elle abrite une très sainte mosquée, ou parce que l’armée israélienne vient d’être mise en échec par le Hezbollah libanais, il ne saurait y avoir ni paix ni sécurité. Paix et sécurité ne sauraient être possibles entre des Arabes et des Israéliens, des juifs et de musulmans, identités idéelles. Paix et sécurité ne sont possibles qu’entre êtres humains et entre voisins, identités réelles.

C’est dire si les idées sont pernicieuses. Il fut un temps où les hommes tuaient pour manger ou pour ne pas être tués. Il fut aussi un temps où les hommes chapardaient parce qu’ils avaient faim. Puis les idées firent leur apparition. Puis on les exploita. Puis elles s’imposèrent. A présent, ceux qui ont faim, comme en Afrique, ne volent plus pour manger mais se contentent de tendre la main. A présent, ceux qui sont menacés dans leur survie, comme au Liban, ne tuent plus pour se défendre mais implorent la pitié de l’Onu et de son Conseil de sécurité. Quant à ceux qui tuent et accaparent tout aujourd’hui, ce sont ceux-là même qui mangent tous les jours à leur faim, et qui dégurgitent des idées.

Non je n’ai aucune honte à avouer être plus choqué par le discours qui tourne autour de la guerre, que par la guerre elle-même. Car le discours, qu’il émane de politiciens, d’intellectuels, de journalistes ou de l’homme de la rue, est toujours premier. Même lorsqu’il se veut pacifiste, il fonde la guerre et la reconduit. Je dis bien pacifiste, et non pacifique, car seul l’être humain, par son action de chaque jour et son attitude de chaque instant à l’égard de son prochain, peut être pacifique, alors qu’un discours, parce ce qu’il est idéel, ne peut être que pacifiste.

Je suis conscient de ce paradoxe qui fait que j’avance là une idée pour en finir avec toutes les idées. Je ne chercherai pas à m’en sortir par une boutade, en disant, par exemple, que le paradoxe a de tout temps fait avancer la vérité. Je dirai plutôt que le paradoxe n’est qu’apparent, et qu’il peut être dépassé si tant est qu’on le reçoive, non pas comme une machine à produire de nouvelles idées (pour ou contre), mais comme une évidence. Ne pas y réfléchir, donc, mais agir. Agir dès à présent, notamment sur soi, tant il est clair qu’on ne résoudra les conflits qui nous opposent les uns aux autres qu’une fois qu’on aura résolu ce conflit-là, entre le réel et l’idéel, qu’on porte en soi.

*Percy Kemp est l’auteur de : Et le coucou, dans l’arbre, se rit de l’époux ; Le Muezzin de Kit Kat ; Le système Boone ; Musc et Moore le Maure, aux éditions Albin Michel.

Ses articles récents dans la presse française et étrangère :
- Une version courte de ce texte est parue dans Le Figaro (18 août 2006) sous le titre « Au Proche-Orient, les idées sont homicides » http://www.lefigaro.fr/debats/20060818.FIG000000062_au_proche_orient_les_idees_sont_homicides.html
- « Israel’s Pyrrhus Syndrome » dans le Wall Street Journal (1er août 2006)
- « L’inversion des discours. L’opposition entre rhétorique occidentale et dialectique orientale est au coeur du conflit entre Israël et le Hezbollah » dans Libération (21/07/06)
http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/194593.FR.php
Ses interviews sur AgoraVox :
- « La guerre contre le terrorisme, ou l’Iliade revisitée » (juillet 2005) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=1482
- « De la démocratie libérale à la démocratie populiste » (mai 2005) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=680 »


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18 réactions à cet article    


  • (---.---.110.3) 21 août 2006 12:23

    Petit commentaire, Juste pour dire qu’à mon humble avis les guerres sont toujours une recherche de richesses, de pouvoir, les idées ou religions ne sont qu’un habillage. Le commerce des armes est le premier au monde en terme de volume et il faut bien faire des guerres pour que les fournisseurs puissent écouler leurs stocks... Je pense qu’avec un fusil mitrailleur et quelques morts sur la conscience et le soldat oublie vite ses idées et ne devient plus qu’un tueur contre un autre tueur hors toute réflexion pour qui une idée n’est effectivement que du virtuel. Et puis il y a cette phrase de M Kemp « Car si l’idée de la paix n’est pas la paix, et si l’idée de la sécurité n’est pas la sécurité, c’est en abandonnant l’idée qu’on trouvera la paix et la sécurité » Ca veut dire quoi ? qu’il faut agir sans réflechir ? Agir sans principes ? Percy repond par lui meme... « Je dirai plutôt que le paradoxe n’est qu’apparent, et qu’il peut être dépassé si tant est qu’on le reçoive, non pas comme une machine à produire de nouvelles idées (pour ou contre), mais comme une évidence. Ne pas y réfléchir, donc, mais agir. Agir dès à présent, notamment sur soi, tant il est clair qu’on ne résoudra les conflits qui nous opposent les uns aux autres qu’une fois qu’on aura résolu ce conflit-là, entre le réel et l’idéel, qu’on porte en soi » Agir sans réflechir... Bonne solution pour quelqu’un qui rejete les idées, c’en est une qu’elle est bonne celle la^^ Arretez d’avoir des idées c’est dangeureux pour la paix !!! (en tout cas apparement plus qu’un M16 ou une kalach...)

    Peut etre que la solution consisterait à faire une taxe tobin sur les armes, les taxer tellement que ca deviendrait peu rentable d’en produire... (a ouiii c’est une idée mauvaise, faudrait pas handicaper notre croissance, notre société ...) Instaurer également un monopole stable et durable de la violence à l’échelle internationale avec d’autres institutions que celles en places qui ont fait la preuve de leur incapacité. (ouppps on devrait renoncer à nos nations ??? et penser et reflechir en commun avoir de nouvelles idées pour grouverner un monde tous ensemble... encore un qui a des idées ... des idées comme ca ca a conduit à la révolution francaise...) Mais effectivement ce ne sont la que des idées et les idées sont pour M Kemp apparement un handicap qui empeche d’agir, une plaie pour la paix... Très humblement, un quelconque lecteur d’un texte pauvre en idées qui souhiatait s’exprimer Au plaisir de continuer le débat


    • La Taverne des Poètes 21 août 2006 16:02

      « Mourir pour des idées, d’accord mais de mort lente. » (Brassens) comme chez nous en Occident.

      Pour citer, Pascal, la justice n’a pas la même valeur selon de quel côté de la frontière naturelle elle se trouve. Et comme la justice a quelque chose à voir avec le sacré dont elle émane et qu’elle se conçoit largement comme englobant la liberté, la paix, et d’autres grands idéaux, je trouve cette référence encore moderne.


      • demian au sud-est-nord-ouest (---.---.227.180) 21 août 2006 21:15

        quote :

        J’aimerais tant croire que les troupes américaines sont en Irak pour le pétrole. J’aimerais le croire, car cela me donnerait quelque raison d’espérer que cette folie meurtrière pourrait un jour s’arrêter

        moi quand j entend bush dire a son peuple qu il ne peut quitter l irak maintenant parce que ce serait laisser aux mains des terroristes une des plus importantes reserves de ressources mondiales , je suis sur qu il est la pour le petrole. a moins , que le traducteur belge du journal parlé n aie jamais apprit l americain et n aie pas traduit le discours de bush, bien entendu. je n ai aucun besoin de theories vaseuses.


        • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 22 août 2006 01:58

          J’ai lu, relu votre article comme on lit le compte-rendu d’une expérience de laboratoire, ma question : avez-vous une solution au problème ? - Réponse NON !

          Autre question : avez-vous fait lire votre article au représentants du Hamas et du Hezbollah, même en le faisant traduire en arabe, pensez-vous qu’ils y comprennent quelque chose ?

          Dernière question : est-ce que le monde est con ? - Réponse OUI !

          Excusez ma conclusion mais : laissez tomber l’herbe et autres neuro-stimulants, allumez la télé regardez « Qui veut gagner des millions », puis un petit carré de chocolat et dodo !

          Le lendemain matin après un petit café et un petit caca, relisez votre article et...


          • (---.---.55.24) 22 août 2006 11:06

            « Ne nous y trompons pas. L’Etat d’Israël ne fut pas créé par le colonialisme et l’impérialisme en vue d’affaiblir les Arabes, les diviser, et mieux s’approprier ainsi leur or noir. »

            super ! merci pour la blague du jour !



              • fredericKH (---.---.102.41) 22 août 2006 18:31

                @ L’auteur,

                Article aussi intéressant à lire que l’écrivain proposé.

                Néanmoins, je ne peux partager entièrement votre point de vue sur la nature du moteur principal à toutes ces guerres, même s’il y est pour une grande partie.

                Je reste persuadé que les intérêts en jeux - Pétrole, nucléaire, eau, industrie militaire, hégémonie (et si je peux oser le terme contre- hégémonie) ; géopolitique et géostratégique - jouent, même en couche de fond (bien épaisse... smiley, un rôle important dans ces guerres idéologiques.

                Toutefois, j’adopte totalement votre point de vue sur ce qui suit en vous citant :

                « Non je n’ai aucune honte à avouer être plus choqué par le discours qui tourne autour de la guerre, que par la guerre elle-même. Car le discours, qu’il émane de politiciens, d’intellectuels, de journalistes ou de l’homme de la rue, est toujours premier. Même lorsqu’il se veut pacifiste, il fonde la guerre et la reconduit. Je dis bien pacifiste, et non pacifique, car seul l’être humain, par son action de chaque jour et son attitude de chaque instant à l’égard de son prochain, peut être pacifique, alors qu’un discours, parce ce qu’il est idéel, ne peut être que pacifiste. »

                Je me procurerai l’ouvrage cité. Merci.

                Bien à vous


                • Emie Red (---.---.195.73) 23 août 2006 12:51

                  Je suis tout pareil d’accord avec FredericKH, alors comme il parle mieux, je le laisse dire et je contresigne....


                • Docteur KEMP (---.---.9.7) 23 août 2006 00:35

                  Excellent article Mais je rejoint l’idée de (IP:xxx.x53.110.3du debut) les guerres sont le pretexte à l’etablissement de bons de commande d’armes, qui génèrent une très forte valeur ajoutée.


                  • Hanssen132 (---.---.64.178) 23 août 2006 15:17

                    - le Proche-Orient pour les Nuls- Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le JT (journal télévisé) le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple :

                    Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes qui attaquent les premiers et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

                    Règle numéro 2 : Les arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.

                    Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.

                    Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

                    Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

                    Règle numéro 6 : Les israéliens ont le droit d’enlever autant de palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10,000 prisonniers à ce jour dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique « terroriste ».

                    Règle numéro 7 : Quand vous dites « Hezbollah », il faut toujours rajouter l’_expression « soutenu par la Syrie et l’Iran »

                    Règle numéro 8 : Quand vous dites « Israël », Il ne faut surtout pas rajouter après : "soutenu par les Etats-Unis, la France et l’Europe" car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

                    Règle numéro 9 : Ne jamais parler de « Territoires occupés », ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur des chaînes occidentales.

                    Règle numéro 10 : Les israéliens parlent mieux le français que les arabes.C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.

                    Règle numéro 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ses règles ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre,c’est que vous êtes un dangereux antisémite.




                      • (---.---.65.68) 23 août 2006 21:13

                        Pas étonnant quand on se souvient de tous les cas où en Palestine occupée ils ont empêché les ambulances de venir soigner les bléssés qu’ils avaient fait et obligés leurs familles à les voir se vider leur sans à côté d’eux, plus la fillette dans le corps de laquelle un soldat qui l’avait abattue a vidé son chargeurs « to confirm the kill ». etc etc


                      • (---.---.206.22) 25 août 2006 19:55

                        d’accord pour l’article. j avais même des ptites reserves sur quelques points que je trouve desequilbré. mais pour le respect du fond je me tais est ce que les autres feront de même.

                        l’idéal est désigné le chemin pour y arriver n’est pas le plus cours


                        • Orion (---.---.212.42) 26 août 2006 20:48

                          Sous une pluie de bombes au Liban : « Mon petit,sourit aux bombes sinon ils vont nous accuser d’antisemitisme »

                          Dessin vu sur le site www.stopusa.be ...


                          • visiteur Indigène (---.---.180.214) 1er septembre 2006 10:01

                            « L’Etat d’Israël ne fut pas créé par le colonialisme et l’impérialisme en vue d’affaiblir les Arabes, les diviser, et mieux s’approprier ainsi leur or noir » L’ultra blague du jour ! merci IP14.55.24

                            Que fait l’impérialisme américain actuellement ? il tente de remodeler, de morceler, de redécouper les pays musulmans en vue du projet du grand moyen-orient fièrement annonçé par l’imbécile évangélique bush et Cie.

                            Que fait le colonialiste israelien actuellement ? il tente de remodeler, de morceler, de conquérir et de vider les pays musulmans pour la mise en place de son projet messianique du grand israel fièrement annonçée dans son idéologie sioniste.

                            L’impérialisme évangélique US et le colonialisme sioniste ont de commun la même vision messianique de domination mondiale l’un est au service de l’autre ou vice versa en éspérant l’emporter au final par un retour des juifs au Christianisme pour les uns et l’utilisation des Chrétiens protestanto-évangéliques pour assurer l’avènement du peuple élu pour les autres. C’est bien une guerre de religion qui a cours ! manque encore les Chrétiens catholiques (Europe) à faire basculer et le tour sera joué.

                            Les termes de choc des civilisations, de l’axe du bien contre le mal, d’armaggedon etc.. sont bien des références religieuses employées par les agresseurs américano-sionistes.

                            L’or noir n’étant que l’habillage, puisque avant l’agression américaine de l’Irak, saddam avait tenu à faire savoir qu’il mettait son pétrole à l’entière disposition des compagnies américaines. Le lobby guerrier et messianique israelien l’ayant emporté sur le lobby pétrolier à la chambre des congrès pour le déclenchement de cette guerre aux motifs fallacieux. Reste à mouiller l’Europe... La crise du Liban a délibérement été provoquée par israel dans l’ignoble but d’entraîner le chef de file de la communauté européenne dans ce conflit. Rappellons que des liens d’amitié quasi fraternels unissaient la France et le Liban.

                            Le 11/09, les attentats de Londres, Madrid, l’assassinat de Mr Hariri, les pseudo détournements d’avions anglais et le prochain important attentat « terroriste » qui n’a pas encore eu lieu, fera basculer le camp catholique. Ces évènements ont été et sont destinés à rallier l’opinion occidentale,(déjà préparée et chauffée à blanc par les stigmatisations anti-musulmanes qui perdurent depuis plus de 20 ans), à la judéo-croisade en cours.

                            Au vu de l’inconvenant positionnement séoudien dans les conflits israelo-arabes ainsi que dans le conflit libanais, on peut dire que le mythe ben laden, séoudien de son état, sert les intérêts majeurs de l’axe tel-aviv/washington. L’épouvantail ou le cyclope séoudien se préoccupant plus de la paille du croissant chiite que de la poutre mortelle qui est dans ses yeux. A moins que cela ne soit l’os de réserve américano-sioniste pour une ultime corruption de ces soi-disants gardiens du dogme. Le fait de vouloir absolument monter les chiites contre les sunnites en Irak est un élément qui se suffit à lui-même.

                            L’avenir dira si les athées, agnostiques, laïques et croyants musulmans et chrétiens dans leurs ensembles ne seront pas les dindons de la farce. Ne nous voilons pas la face, les américano-sionistes attaqueront à nouveau le Liban ainsi que la Syrie et l’Iran, avant de balayer l’Arabie séoudite par effet domino jusqu’en afrique du nord. Advienne que pourra..


                            • (---.---.64.179) 11 septembre 2006 13:11

                              Bien dit. Il ne faut pas en faire un dessin. Peut-etre que si pour certains qui ne veulent pas voir la verite de face.


                              • (---.---.47.84) 18 octobre 2006 00:58

                                 smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley :-P smiley smiley

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