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Accueil du site > Tribune Libre > Licencié… En ayant trop bien fait !

Licencié… En ayant trop bien fait !

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Parlons d’un « sans dents », un anonyme, qui a eu la mauvaise idée de vouloir prendre des décisions par lui-même, sans s'en référer à sa direction. Un simple chauffeur de car scolaire de Haute-Vienne, accusé « d’arrêts sauvages » sans autorisation. Sa « faute » ? Avoir déposé en plein hiver, alors qu’il faisait nuit et que le car roulait sur une nationale très passagère où les véhicules vont vite, des enfants devant leur domicile plutôt qu'à l'arrêt de bus prédéfini par son employeur qui lui-même suit les directives du service transport de la région. Concrètement, « L'hiver, il fait nuit le matin et le soir, il n'y a pas de trottoir, pas d'éclairage", explique-t-il. Paf ! Licencié pour faute grave. Le nom de ce brave chauffeur ? Damien Tabard, 72 ans. Un retraité qui doit, pour arrondir sa petite pension, conduire des enfants en ramassage scolaire et qui se retrouve aux prud'hommes pour contester son licenciement abusif[i] 

Comme partout, une administration tatillonne : ce sont ces « grattes papiers » qui créent ces règles, sans jamais avoir tenu un volant de transport scolaire, alors que Monsieur Tabard sillonne ce même parcours depuis 17 ans… Et comme d’autres chauffeurs, pour la sécurité de ses jeunes passagers, il a pris l’initiative de les faire descendre devant chez eux ; il faut signaler qu’il n’a jamais fait un détour. Pour bien comprendre l’aberration de cette décision, voici le témoignage d’une maman[ii] dont la petite fille de 12 ans doit marcher 650 mètres dans un fossé pour rejoindre sa maison « il n’y a pas d’éclairage public, il n’y a pas de trottoir, il n’y a pas de marquage au sol, ce qui veut dire que ma fille doit marcher dans le noir, dans le fossé avec une lampe électrique, ce n'est juste pas concevable et acceptable, j’ai fait deux courriers à propos de la dangerosité du parcours et deux fois ça m’a été refusé, le chauffeur du car aux vues de ces refus a tout de même prit sur sa responsabilité de s’arrêter quand même pour prendre ma fille pour qu’elle soit en sécurité et qu’elle n’est pas à faire ce parcours extrêmement dangereux. » (Regarder la vidéo) Ah, défier « l’autorité » des petits chefs ! Tu vas voir, on va s’occuper de toi et de ta forte tête ! Alors qu’il manque partout de chauffeurs de cars scolaires, on licencie un conducteur responsable et ayant à cœur la sécurité des enfants. Voilà où en est rendu notre pays, paralysé par toute cette armée de gens assis derrière des bureaux et devant pourtant justifier un salaire, vu qu’ils ne produisent rien ; aller chercher la petite bête, histoire de faire valoir qu’ils existent. Ils sévissent dans l’administration des hôpitaux, les rectorats de l’éducation nationale, dans la police, l’armée et toutes les administrations qui devraient être au service du citoyen. Ce sont ceux-là, avec par-dessus eux les politiciens qui construisent jour après jour un millefeuille de lois aussi absconses les unes que les autres afin de bien nous infantiliser et de rendre notre pays ingérable - invivable !

Le flicage permanent : ben oui, fliquez, fliquez et vous trouverez bien quelque chose.[iii] Depuis la rentrée de septembre, la région Nouvelle-Aquitaine a mis en place un système de géolocalisation de tous les cars scolaires et une carte permettant de connaître tous les trajets des enfants. Les chauffeurs disposent d'un téléphone portable pour piloter le système. Ce téléphone permet à l'employeur de savoir précisément où se trouve son chauffeur. C'est vraisemblablement grâce à ça que l'entreprise a eu connaissance des arrêts de complaisance opérés par Damien Tabard. Pour lui, c'est donc du " flicage", « Avec le système d'enregistrement des trajets, on est sous une pression inédite. Ça nous met même dans une situation où on est distraits par ce système-là ", car oui, il faut le gérer en live au lieu de se concentrer et sur la route et sur la sécurité. D’autres conducteurs dénoncent, mais aucun ne souhaite témoigner publiquement, craignant tous de perdre leur emploi. Une conductrice a tout de même souhaité témoigner, mais anonymement, « on est tellement surveillés qu’on fait attention à tout. Même entre collègues, on ne sait plus à qui se fier. Les arrêts de complaisance ou sauvages, ça s'est toujours fait. Pas en ville car il y a des trottoirs, il y a tout ce qu'il faut, mais nous, ici à la campagne, on ne peut pas faire autrement. » Et ces employés dénoncent surtout la déshumanisation de leur emploi. « Un petit enfant de maternelle qui pleure, on doit le rassurer. Un enfant qui a perdu un document dans le car, on lui retrouve. S'ils oublient un sac de sport, on le dépose à la surveillante à l'entrée du collège. C'est ça notre boulot, c'est d'être au service des enfants et de leur sécurité ». Mais pour les bozos des bureaux, seul est pris en compte sainte optimalisation. Écoutons un Renaud Lagrave, vice-président de la région chargé des transports « On est dans notre rôle d'organiser 6000 circuits. Si chacun fait ce qu'il veut, à un moment donné, ça ne pourra pas marcher. On a mis en place une carte billettique qui permet véritablement de connaître les trajets de tous les élèves sur la région, d'optimiser un certain nombre de circuits et d'arrêts. Avec cet outil, ça nous permet de géolocaliser combien de personnes montent à chaque arrêt, et surtout d'avoir le taux de remplissage des cars. » Des comme lui, allez savoir pourquoi depuis vingt ans, ils se sont multipliés, tels les hannetons à la mauvaise saison. « À un moment donné, ça ne pourra pas marcher)… Pourtant, le brave chauffeur Tabard a durant 17 ans, aidé, protégé et conduit les enfants à bon port sans jamais qu’il y ait eu un souci…

Tient ? Parlons un peu du cas Lagrave : celui qui fait indirectement ou directement des misères à notre chauffeur. C’est un gars qui depuis ses 17 ans est dans la politique. C’est donc un pro qui de mandat en mandat a tracé sa route. Conseiller régional depuis 2010, ensuite devenu vice-président. Socialiste ? Mais de quelle obédience ? Et que je scrogneugneuse des dictats dignes d’un adjudant de la coloniale « Si chacun fait ce qu'il veut, à un moment donné, ça ne pourra pas marcher. »… Et sans toi Lagrave, tu y as pensé ? Et puis, y a la technologie de surveillance, qui pour les comme lui sont l’alfa et l’oméga de toute société bien organisée et optimisée. Une fois de plus, un très loin du terrain et un autre, les mains dans le cambouis se trouvent en litige dans ce monde si inventif que personne ne gagne, particulièrement, le bon-sens.

C’était un jour dans la France du nonseland et de la république d’Ubu, où comme au temps du politburo soviétique[iv] les choses devaient se dérouler ainsi : « Le Congrès décida que toutes les décisions devaient être d'abord appliquées, et ce n'est qu'une fois appliquées qu'on pouvait présenter un appel devant les instances correspondantes du Parti. »

Comme il faut conclure : Damien Tabard je te salue et te remercie d’être un homme bon et protecteur des enfants, même tout en payant les conséquences et en ne baissant pas les bras. À souligner que tu bosses toujours à 72 ans, car tu as retrouvé un taf. Tu as entrepris de collecter les témoignages d'autres chauffeurs, eux aussi victimes de cette dinguerie-fliquerie.

Une adresse e-mail a été créée en ce sens, alors témoignez !

[email protected]

 Georges ZETER/janvier 2025

Vidéo  : Licenciement révoltant d’un chauffeur de car scolaire 



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24 réactions à cet article    


  • Buzzcocks 29 janvier 14:34

    Bizarre, vous ne citez pas « europ voyage » qui est le véritable employeur de ce Damien. A la lecture de votre article, on a l’impression qu’il est un prestataire de la région.

    Ce chauffeur est viré par son patron. Bien entendu, celui ci parle d’insultes, ce qui est systématique dans un dossier de ce genre. 


    • George L. ZETER George L. ZETER 29 janvier 14:37

      @Buzzcocks
      ce sont vos arguties, ce qui importe c’est la sécurité des enfants transportés. point ! 


    • Buzzcocks 29 janvier 14:51

      @George L. ZETER
      Pour la sécurité des enfants, les gens lisent Le Monde, Liberation, la voix du Nord, le Parisien, la république du centre... et tous les journaux qui parlent de ce fait divers en faisant un vrai travail de journaliste pour exposer les faits.
      Votre article, par contre, c’est juste de la manipulation en omettant de citer le vrai responsable de ce désastre, et en faisant croire que c’est la Région qui a viré ce mec.


    • George L. ZETER George L. ZETER 29 janvier 15:06

      l’employé a été viré par son patron qui lui doit suivre les consignes de ce monsieur lagrave, responsable des transports de la région. il faut l’entendre ce représentant dans la vidéo jointe où il joue les messieurs pète sec. et quand je lis la liste des periodiques que vous citez en référence... ca me laisse rêveur sur la qualité de vos lectures. un bon p’tit gars qui lit la presse mainstream qui abrutie les masses. allez, bonne fin de journée ! 


      • Buzzcocks 29 janvier 15:12

        @George L. ZETER
        Comme je sentais que votre article était une fumisterie, et ne sachant pas de quoi ça parlait, j’ai effectivement tapé le nom du licencié sur google et je me suis fait ma revue de presse pour connaitre la vraie histoire. Pas la version édulcorée.


      • Jules Seyes Jules Seyes 29 janvier 16:55

        @Buzzcocks
        Amusante revue de presse.
        Je trouve moi :
        « Il a trop bien fait et on le pénalise, c’est fou ! » Un chauffeur de car scolaire conteste son licenciement devant la justice

        Avec :
        son licenciement avait fait grand bruit aux Billanges, et suscité une vague d’indignation et d’incompréhension.

         De son côté, l’entreprise de transport, gestionnaire du circuit, n’avait pas souhaité répondre à nos sollicitations. 

        Dans le même temps, une pétition de protestation contre ce licenciement avait réuni, en ligne, près de 10 000 signatures.

        Et effectivement l’insulte :
        « Les seules personnes qui connaissent bien le circuit de transport scolaire et ses dangers, c’est le conducteur ou la conductrice, et les parents »

        Mon dieu, oser parler des gens d’en bas, ca valait une sanction en Macronie.

        Mais France 3 est surement orientée.

        Par sécurité, le chauffeur de car déposait les enfants juste devant chez eux : son patron le licencie

        « Il a trop bien fait et on le pénalise, ça paraît un peu fou ». Ces paroles sont celles du maire de Billanges (Haute-Vienne) qui ne digère pas le licenciement d’un chauffeur de car qui officiait sur sa commune.

         une vingtaine de parents ont fait le déplacement lundi devant les prud’hommes de Limoges. « La sécurité des enfants d’abord », ont-ils rappelé.

        En dérogeant à la tournée telle qu’elle est prévue, le conducteur s’expose à des sanctions disciplinaires, notamment parce qu’il fait courir un risque à son employeur : en cas d’accident, l’assurance pourrait refuser de couvrir les dommages.

        Seul le dernier point est valable, mais alors, il va falloir réfléchir au systéme d’assurance !

        Comment disiez-vous ?
        L’ article était une fumisterie

        Souffrez que je ne partage pas votre jugement de valeur !


      • robert 29 janvier 16:19

        je viens de parcourir certains sites qui proposent des stages permis D-D1 et je m’aperçoit qu’il n’y a pas d’age limite....


        • Et hop ! Et hop ! 30 janvier 11:08

          @robert

          On pourrait créer des dizaines de milliers de règles pour prévenir des risques potentiels et hypothétiques, manger de la sciure est mauvais pour la santé, il manque une loi pour interdire sa consommation, un permis pour sa mise en vente, un étiquetage, un service pour contrôler l’application.

          Est-ce qu’il est arrivé depuis 30 ans qu’un accident soit provoqué par un conducteur de ramassage scolaire parce qu’il était trop âgé ? Non.

          On a obligé les copropriétés et les HLM à poser des barrières autour des toits terrasses inaccesssibles des immeubles alors qu’il n’y avait jamais eu de chute, ça a coûté des dizaine de millions d’euros, et pour faire la pose et l’entretien il y a eu 3 morts et 6 invalides graves en dix ans. 


        • ZenZoe ZenZoe 29 janvier 16:20

          L’audition aux Prudhommes se tiendra le 7 avril. On ne connait pas toute l’histoire dans les détails. S’il semble y avoir eu faute en effet sur le papier, il suffira peut-être de montrer que le licenciement n’a pas été fait dans les règles (préavis, échelles de sanctions etc.) pour dédommager le pauvre homme, à qui je donne raison à 100%, tout comme les parents des élèves d’ailleurs.

          Il ne faut pas désespérer. Quelquefois, la justice a aussi du coeur et de la raison, et encore plus si les gens se mobilisent. Je pense à cette dinguerie d’histoire avec la truie Rillette, condamnée à l’euthanasie par une procureuse imbécile, pour que finalement le juge opte pour un sursis et sans doute une autorisation de détention pour sa proprio.


          • Jules Seyes Jules Seyes 29 janvier 16:57

            @ZenZoe
            Seulement, il n’y aura que de perdants, car le tribunal ne peut pas toucher l’ordonateur venu de la Région !
            J’espére que les électeurs s’en souviendrons au moment des elections et refuserons de voter PS !
            Enfin, pour ceux qui n’ont pas encore compris.


          • babelouest babelouest 29 janvier 17:04

            @Jules Seyes
            Pourquoi le tribunal ne pourrait-il pas condamner sévèrement le décideur régional ? Et j’ai bien dit : sévèrement...... après tout cela peut aller aux Assises !


          • Et hop ! Et hop ! 30 janvier 11:12

            @babelouest
            Le tribunal ne peut condamner que l’employeur, c’est-à-dire l’entreprise qui emploie, c’est elle qui paiera des indemnités.

            Un tribunal civil ne donne pas d’amendes ni de prison.


          • Corcovado 29 janvier 17:57

            Ceux qui mettent en place ce genre de règlements oublient toujours de penser aux exceptions et aux situations particulières.

            Il aurait suffi de penser à laisser la possibilité au chauffeur de contacter un responsable pour demander l’autorisation en cas de circonstances extrêmes.


            • leypanou 29 janvier 18:36

              @tous

              ce type a été licencié car ne suivant pas à la lettre les consignes.

              Pour ceux qui ont du temps (10mn qui valent le coup), écoutez ce qui est arrivé au docteur Jean-Philippe Labrèze, vous serez effaré : il ne risque pas d’être invité sur (vous mettez ce que vous voulez).

              La Cour de Justice de la République vient de blanchir les 3 faisant l’objet de plaintes.


              • juluch juluch 29 janvier 19:32

                Le soucis c’est les assurances et règlements dans ce boulot.

                SI le chauffeur fait un s’arrête HORS d’un arrêt règlementaire et qu’il y a un accident il est responsable....

                et là tous le monde criera au scandale « il est vieux ! Il a pas suivit le règlement..etc »

                Le règlement est clair : pas d’arrêt hors des arrêts justement et c’est pas pour rien.

                Le chauffeur a pris ses responsabilités que je trouve humaines....mais....il a pris ses responsabilités.

                Ayant travaillé quelques temps à la RTM à Marseille je peux assurer que les arrêts non règlementaires ne sont pas autorisés et sanctionnés.

                le 7 avril tous cela sera surement pris en compte


                • titi titi 29 janvier 20:12

                  @juluch

                  « et là tous le monde criera au scandale »
                  Tout simplement.


                • sylvain sylvain 29 janvier 20:57

                  @juluch
                  vous precisez simplement que la connerie technocrate est parfaitement institutionnalisee.


                • juluch juluch 30 janvier 12:11

                  @sylvain

                   ????


                • LeMerou 30 janvier 06:27

                  @George L. ZETER

                  Je comprend votre indignation, mais..............

                  « Pour lui, c’est donc du » flicage« , «  Avec le système d’enregistrement des trajets, on est sous une pression inédite. Ça nous met même dans une situation où on est distraits par ce système-là  »,

                  Ce n’est pas du « flicage » et en plus, il n’y à pas à être distrait par ce système qui de toute façon n’interfère pas avec la conduite du véhicule. Il est vécu comme un espionnage alors que son but est tout autre. Après il peut y avoir des abus par les entreprises, mais c’est un autre sujet.

                  Regardons l’affaire sous un autre jour.

                  L’entreprise à une obligation de sécurité envers ses passagers, qu’ils soient enfants ou non, des points de « livraison » sont définis à l’avance par les « autorités’ et lui ont été imposés contractuellement. Mettons 50 enfants donc 50 familles.

                  Dans le cas considéré, le chauffeur du car arrête ce dernier face au domicile d’un des enfants, puis ce car est emboutis, prend feu et le restant des passagers ne survit pas.

                  Immédiatement l’acte humain fortement compréhensible, se retrouve être une faute impardonnable ayant conduit à la mort de 49 enfants, les familles initialement satisfaites de l’action du chauffeur, se retournent vers la société du car, accusant au passage le chauffeur par la douleur de leur perte, arguant le fait que si les enfants avaient déposés à l’endroit convenu, cela ne serait jamais arrivé. Cela faisait des années que c’était pratiqué.

                  Si sur le trajet »point de livraison-domicile« un ou des enfants périssent par un chauffard, les familles se retournerons alors vers l’état, le département, la commune ou que sais je encore avec moult arguments sécuritaires.

                  Si le car est emboutis sur le point de livraison et que tous périssent, la société de car est dégagée de toutes responsabilités et comme les familles se retourne vers l’état ou ses représentants.

                  L’homme méritait-il d’être licencié pour »humanité« , est-ce une faute grave ?

                  Juridiquement oui, Peut être aussi et vous ne l’avez pas fait remarqué, que le chauffeur à fait l’objet de remontrances pour des faits similaires, prouvés par la surveillance. Son licenciement est-il justifié ? pour moi juridiquement oui. Pour des raisons de sécurité (dont il ne mesure peut être pas les conséquences) il n’avait pas à déroger au protocole.

                  Même si je suis entièrement d’accord sur le fait que ce qu’il a fait est perclus de bon sens et logique en plus, que son comportement de père de famille envers les enfants est tout à fait logique. Le sujet du transport scolaire est chaud bouillant.

                  Je ne peux présumer de l’avis du conseil des prudhommes, prendra t-il en compte la dangerosité pour les enfants du trajet »point de livraison-domicile« ou regardera t-il simplement le coté »sécurité". 

                  Question aussi ; Pourquoi les familles n’ont elles pas protestées avec véhémence contre l’insécurité du fameux point de livraison et les dangers du trajet fait par leur progéniture ? Laissant le soin au chauffeur de car de faire ce qu’elles auraient dû faire.


                  • babelouest babelouest 30 janvier 06:50

                    @LeMerou souvent le point de vue légal est beaucoup à discuter, parce que les législateurs ne voient pas tout. Cela se remarque ici, mais cela a été constaté de nombreuses fois (là je n’ai pas d’exemple, mais c’est déjà arrivé et pas qu’une fois.).
                    .
                    Faut-il pour autant adopter la position inverse, où chaque cas est un cas particulier (c’est un peu ce qu’on constate avec le juridisme anglo-saxon) ? Je ne le pense pas non plus.


                  • Jules Seyes Jules Seyes 30 janvier 17:57

                    @LeMerou
                    Le véritable problème n’est ni le chauffeur, ni la société !
                    Il est le donneur d’ordre : La région et l’article y remonte.
                    Il revenait à la région de prendre en compte les remarques exprimées à ma connaissance par le maire et les familles.
                    La société, au moment des remontrances devait aussi faire remonter le risque au donneur d’ordre et normalement le risque aurait du être pris en compte et les arrêts modifiés pour ne pas laisser les enfants en zone dangereuse.
                    Mais comme entre les familles et le donneur d’ordre, il y a
                    Chauffeur,
                    Société
                    Service de la région,
                    Le donneur d’ordre a pu s’isoler dans la tour d’ivoire.

                    Dans un monde bien fait : Les Prudhomme’s convertirait le licenciement en avertissement et aviserait le procureur pour une procédure envers le monsieur de la région pour mise en danger de la vie d’autrui.
                    Ca ferait un conseiller régional de moins au PS !
                    Et ca m’éviterais de chercher une insulte pour le qualifier. Vous me direz, j’ai déjà mentionné son appurtenance au PS, il est difficile de descendre plus bas !
                    (NB : Je suis ex adhérent du PS ! et donc pas surpris)


                  • Gasty Gasty 31 janvier 12:41

                    @Jules Seyes

                    Je ne pense pas que ce problème ai une cause principale dénommée PS, ni de gauche ou de droite mais une affaire tout court avec des responsabilités.


                  • LeMerou 3 février 07:07

                    @Jules Seyes

                    Bonjour,

                    « La société, au moment des remontrances devait aussi faire remonter le risque au donneur d’ordre »
                    Lors d’appel d’offres public, le soumissionnaire, considéré comme le sachant en tout, à l’obligation de rappeler au donneur d’ordres les risques techniques, sécuritaires, etc. Ce dernier doit alors argumenter son offre, y fixer des limites aussi.

                    Bref, le soumissionnaire à la finale, ne répond plus à ce qui est demandé, ses confrères oui. Donc il perdra du C.A. et finira par licencier.. des chauffeurs ?

                    Le système est-il perverti ?
                     Bien évidemment, aujourd’hui seul compte l’argent et vous avez raison lorsque vous écrivez :
                    « Il revenait à la région de prendre en compte les remarques exprimées à ma connaissance par le maire et les familles. »

                    Mais dans la pratique, les investissements vont là ou leur corps électoral est le plus fort, La couleur politique fixant ces derniers, à gauche cela sera du Social, des subventions aux associations, de l’écologie. A droite des gymnase, des piscines, des stades, des zones industrielles.

                    Un CG de gauche ou de droite aura bien du mal à écouter ou investir dans une commune de « couleur » opposée. 

                    « Dans un monde bien fait : Les Prudhomme’s convertirait le licenciement en avertissement et aviserait le procureur pour une procédure envers le monsieur de la région pour mise en danger de la vie d’autrui. »

                    Rien ne nous dit que le « chauffeur » n’a déjà pas fait l’objet d’avertissement et le conseil n’exercera aucune action contre un tiers n’ayant rien à voir avec les faits.
                    Seul, un dépôt de plainte massif pour mise en danger par les familles, seraient efficace, mais comme les « class-actions » ne sont pas vraiment autorisées dans notre Pays et pour cause.
                    Les bambins continuerons de prendre des risques, en attendant la mort de l’un deux, là peut être, qu’il y aurait un changement et je n’en suis pas sûr, la pose d’un panneau ou deux, ferons l’affaire hélas. 

                    Région, Département, Communauté de Communes, Syndicats divers d’aménagement de ci ou de ça, Commune, etc. et j’en oublie sûrement. Tout un mille feuille administratif très coûteux, ne favorisant que l’indécision et la lenteur par des interactions innombrables, mais surtout diluant à l’extrême les responsabilités.
                    Le surcoût prohibitif de cette inefficacité que nombre de concitoyens constatent tous les jours pourraient être dépensé autrement dans des actions notables et justifiées pour le bien commun et non pas de quelques uns, même s’il ne faut pas les oublier.

                    Comment voulez vous que cela change, tous nos politiciens sont non seulement formés à ce système et en plus s’en orgueuillissent de son fonctionnement, si si ! Quant une chose est « déficiente » Il n’est pas regardé le fonctionnement (Il leur est impossible de penser que leur système est déficient, tout au plus à t-il des manques, puis « ils » le disent sans arrêt « qu’ils » manquent de moyen, c’est donc que cela doit être vrai non ?), mais on ajoute une strate « régulatrice » ou de « contrôle ».

                    Qui va bien sûr exercer son « art » à l’extérieur mais pas à l’intérieur.

                    « Ils » sont quant même très forts, car « ils » arrivent à dire à qui veux bien l’entendre le Qui fait Quoi dans ce système, mais quant survient le Qui est responsable en cas de souci. Il sont un nous sommes seul fuyons ! 


                  • babelouest babelouest 3 février 07:12

                    @LeMerou
                    Bravo, bien dit ! Tiens, les étoiles ont disparu ?

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