• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Lourdes et Zola le mécréant

Lourdes et Zola le mécréant

Tombeau Bernadette Soubirous

Le roman de Zola, "Lourdes", qui paraît en août 1984 est interdit de lecture par l'Eglise dès le mois de septembre. Lors d'un premier voyage à Lourdes, Zola écrivain sans foi, disait avoir été "frappé" et "stupéfié" par "ce monde de croyants hallucinés" et ce "renouveau de la foi"... (d'après la préface de Henri Guillemin dans le 20ème tome des Rougon-Macquart - Le docteur Pascal -).

C'est le 11 février 1858 que Bernadette Soubirous aperçoit pour la première fois la Vierge dans la grotte de Massabielle.

L'apparition racontée par Emille Zola...

« Elle était éblouie par une blancheur, une sorte de clarté vive qui lui semblait se fixer contre le rocher, en haut de la grotte, dans une fente mince et haute, pareille à une ogive de cathédrale. Effrayée, elle tomba sur les genoux. Qu'était-ce donc, mon Dieu ? » 

J'ai idéalisé Bernadette qui n'était qu'une pauvre idiote, dira plus tard Zola. Voilà une réflexion guère charitable, mais ce n'était un mystère pour personne. L'abbé Pomian qui avait préparé la jeune fille de 14 ans à sa première communion décrivait Bernadette comme « une simple d'esprit, très ordinaire ». Parfois, lorsque la légende est plus belle que la réalité, mieux vaut raconter la légende, pour tant de gens malades ou handicapés qui ont besoin de garder l'espoir de guérir pour continuer à vivre une vie qui n'est que souffrance. Comment ne pas le comprendre ?

Zola, à un prêtre qui s'extasiait de la foi des pèlerins, « Vous voyez, quelle foi ! », lui répondit, « Sans doute, mais plutôt quel ardent désir de la terre, de la vie. C'est le besoin du bonheur, de l'égalité dans la santé. »

Mais Lourdes c'est aussi "les marchands du temple" comme Zola le constatait déjà, ce pèlerinage doit "se solder par des millions". Depuis rien n'a changé sauf que l'affaire est devenue encore plus rentable que dans le passé. 

Curieusement, depuis 150 ans d’existence le sanctuaire de Lourdes n’a authentifié que 70 miracles, mais il y a quand même 7 500 guérisons déclarées. Donc, l'Eglise se montre très prudente et les critères pour qu'une guérison soit considérée comme miraculeuse sont très sévères. Faudrait tout de même pas qu'un faux malade fasse trop souvent le coup du vrai miraculé pour faire le buzz sur les réseaux sociaux. Aussi, "la guérison doit, entre autres, être complète, instantanée (sans signes de rémission constatés avant la venue à Lourdes) et, surtout, s’avérer durable. Si en l’état actuel des connaissances médicales et scientifiques, la guérison demeure toujours inexpliquée, alors seulement elle sera éligible au miracle". 

Autrement que par une intervention divine, comment expliquer la rémission spontanée des maladies. Même les médecins y perdent leur latin avec les guérisons inexpliquées. Jamais les curés qui trouveront toujours une explication spirituelle adaptée pour chacune de leurs ouailles, même si "Les voies du Seigneur sont impénétrables". Certes, certaines études scientifiques n'hésitent pas à parler d'une sorte d’effet placebo et tous les docteurs vous diront que si vous avez la volonté de guérir vous guérirez plus facilement. Pas besoin de faire le trajet jusqu'à Lourdes pour retrouver la santé, mais pourquoi pas y aller si vous en ressentez le besoin. De toute façon, comme il n'y a pas de solution miracle et puisque personne ne détient la vérité absolue, à chacun de choisir l'explication qui lui conviendra le mieux.

 « Elle avait rouvert l'inconnu, sans doute à un moment social et historique favorable ; et les foules s'y étaient précipitées. Oh ! Se réfugier dans le mystère, quand la réalité est si dure, s'en remettre au miracle, puisque la nature cruelle semble une longue injustice ! » (Zola)

 

http://www.liberation.fr/grand-angle/2008/02/11/lourdes-c-est-du-zola_64772

http://www.slate.fr/story/165935/miracles-lourdes-bureau-verification

Photo - Le tombeau de Bernadette Soubirous au couvent Saint-Gildard de Nevers 

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.08/5   (12 votes)




Réagissez à l'article

40 réactions à cet article    


  • V_Parlier V_Parlier 16 août 2018 15:14

    Si je résume : On a constaté des guérisons inexpliquées et instantanées mais ce ne sont pas des miracles parce-que... les miracles ça ne doit pas se produire. Donc ce sont des guérisons expliquées, inexpliquées.


    • mmbbb 17 août 2018 09:18

      @Christ Roi « ’l exaltation de la sodomie, » tu parles pour les prêtes pédophiles ? ABRUTI . Il n est pas étonnant que vous ayez passe un mauvais quart d heure a la Révolution .


    • V_Parlier V_Parlier 17 août 2018 14:10

      @mmbbb
      Quand on dit « exaltation » ça signifie que c’est promu publiquement. Après vous pouvez avoir votre avis là-dessus mais il faut relater les faits tels qu’ils sont. Il y a bien eu exaltation de la sexualité non conventionnelle de manière officielle et intensive depuis maintenant au moins 5 ans. C’est un fait.


    • mmbbb 17 août 2018 19:57

      @V_Parlier il y a encore une affaire de pretes pedophiles au USA Quant au Prelat des Gaulles il passera devant la justice a Lyon , motif il aurait couvert les agissements de prets pedophiles L avatar de Christ Roi, la Mouche du Coche refute ces condamnations par la justice un comble de cet enferment intellectuel .


    • gruni gruni 16 août 2018 15:19

      Excusez-moi pour l’erreur sur la date de parution du livre de Zola en août 1884 


      Si ago pouvait modifier, merci d’avance

      • popov 16 août 2018 16:29

        @gruni
         
        J’allais vous signaler cette erreur.


      • gruni gruni 16 août 2018 18:08

        @popov


        Merci popov, au moins un qui suit !


      • boyardmais 16 août 2018 21:35

        @gruni
        ne serait-ce pas plutôt 1894 ?, à quelle date Zola est-il allé à Lourdes ?

        Babelio :« En 1891, de passage à Lourdes, il est saisi par le spectacle »

      • gruni gruni 17 août 2018 04:32

        @boyardmais


        Vous avez raison c’est 1894. J’ai décidément un problème avec les dates

      • flourens flourens 16 août 2018 15:45
        je voudrais poser une question
        pourquoi dieu guérit-il 70 malades en 150 ans sur des millions à se présenter ? s’il était si bon, il guérirait tout le monde et là pas besoin d’impénétrabilité, on est bon ou pas
        de plus, quand on rend responsable dieu des malheurs des hommes, les saints hommes d’église nous disent tous sans exception, que dieu à fait l’homme libre de son devenir, alors pourquoi il se mêle d’en guérir certains ?
        ça c’est pour ceux qui croient au père noel, qui, comme dieu n’existe pas

        • Nicolas_M bibou1324 16 août 2018 16:21

          @flourens
          Les voies de Dieu sont impénétrables ...


          Plutôt que de dire simplement qu’on ne comprend pas, on dit que c’est forcément Dieu mais qu’on ne peut pas comprendre pourquoi il agit ainsi. Le mystère de la foi ...

        • Fergus Fergus 16 août 2018 16:15

          Bonjour, Gruni

          Intéressant article. Le fait est que Bernadette Soubirous semble avoir été une simple d’esprit, mais cela ne change rien, l’Eglise ne recrutant pas systématiquement ses saintes et ses saints dans les rangs de ses plus brillants fidèles, mais parmi toutes sortes d’illuminés.


          • Fergus Fergus 16 août 2018 16:20

            Bernadette Soubirous, à ne pas confondre avec l’héroïne de « La vie édifiante de Bernadette Soubiroute »...

            Mais voilà que l’on me signale que ce film X n’existe pas. Il reste donc à le tourner. Sans doute une histoire de grotte profonde et de cierges...


          • Nicolas_M bibou1324 16 août 2018 16:23

            @Fergus
            La règle 34 serait-elle fausse ? Je vais investiguer ...


          • Fergus Fergus 16 août 2018 16:27

            @ bibou1324

            Je ne connaissais pas cette règle. Merci à vous.


          • gruni gruni 16 août 2018 18:03

            @Fergus


            « Le fait est que Bernadette Soubirous semble avoir été une simple d’esprit », et comme tu le sais, « le royaume des cieux est à eux ».

          • Nicolas_M bibou1324 16 août 2018 16:18

            « à chacun de choisir l’explication »


            Faut être sacrément tordu dans sa tête pour vouloir que les gens choisissent une explication. Mais pourquoi faudrait-il choisir ? On constate un phénomène inexpliqué. Point final. L’attribuer à un effet placebo potentiel ou a une intervention divine c’est de la pure spéculation sans le moindre intérêt.

            • Fergus Fergus 16 août 2018 16:24

              Bonjour, bibou1324

              La question n’est toutefois pas sans intérêt car il arrive que de parfaits mécréants condamnés par les médecins guérissent d’un cancer avancé sans le moindre traitement placebo ni évidemment recours à une intervention miraculeuse.


            • popov 16 août 2018 16:47

              Luc 18:42 : Et Jésus lui dit : Recouvre la vue ; ta foi t’a sauvé.
               
              Il ne dit pas « je t’ai sauvé » ou « Dieu t’a sauvé ».


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 août 2018 16:59

                Petite, il me suffisait d’entrer dans le cabinet de mon médecin, pour me demander en fait de quoi je souffrais vraiment. Ses yeux bleus suffisaient. La glande pinéale a un grand pouvoir d’action sur notre corps et même l’ADN. Mais il n’est pas donné à tout le monde de savoir l’activer. Non, la propolis ne soigne pas le cancer. La médecine non-plus d’ailleurs, elle ne fait que vous rendre encore plus malade. C’est le psychisme qui est maître à bord. Mais le reconnaître pour les catholiques, serait aussi admettre que dieu se niche dans l’inconscient et n’a aucune matérialité. Cela ne doit pas nous empêcher de construire de belle Cathédrales de verre ou autre. La spiritualité peut aussi se matérialiser en oeuvre d’art. Chacun la matrice (grotte) de sa régénération,... 


                • Claude Courty Claudec 16 août 2018 18:22

                  Le Christianisme n’a pas été le premier credo, et n’est pas le seul, dont se soit doté l’homme pour satisfaire sa spiritualité, cette faculté dont il semble avoir l’exclusivité parmi toutes les espèces peuplant la planète, et par laquelle il tente d’expliquer ce qu’il ne peut comprendre. Ayant conscience de lui-même au sein d’un tout dont il ignore objectivement l’après et entrevoit péniblement l’avant avec l’aide de la science, il vit depuis qu’il existe dans une angoisse existentielle à laquelle il ne peut répondre que par sa sensibilité et son imagination, assujetties à ses émotions et à ses sentiments, eux-mêmes brouillés par sa crédulité voire par ses superstitions, sans omettre ses difficultés à se remettre en cause. C’est ainsi qu’entre un bien et un mal conditionnant sa vie en société, il parvient à effectuer le bref parcours allant de sa naissance à sa mort, face aux mystères d’un au-delà que ceux qui s’en font puérilement les codificateurs – non sans en tirer un considérable pouvoir temporel – lui présentent comme la récompense ou la punition de son comportement ici-bas.


                  https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/faut-il-croire-en-dieu-204829


                  • gruni gruni 17 août 2018 09:21

                    @Claudec


                    « il vit depuis qu’il existe dans une angoisse existentielle à laquelle il ne peut répondre que par sa sensibilité et son imagination, assujetties à ses émotions et à ses sentiments, eux-mêmes brouillés par sa crédulité voire par ses superstitions »

                    Oui, je crois que c’est Rousseau qui a dit que l’homme avait tellement besoin d’un Dieu, qu’il en a inventé un. En plus, il l’a créé à son image. 


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 août 2018 18:58

                    Par contre pour les verrues et les cors on conseille : LE diable VERT. Comme quoi, chacun sa chat pelle. 


                    • popov 17 août 2018 12:32

                      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                       
                      Chélidoine (chelidonium majus).

                    • Decouz 16 août 2018 19:18
                      Dans le roman de Zola la guérison est progressive et obtenue grâce à des lotions, la femme meurt à son retour de Lourdes alors que la guérison est dite avoir été instantanée et que la femme a vécu normalement par la suite (pour un romancier qui se veut naturaliste...). Ce n’est pas dit dans l’article mais j’avais lu que Zola l’a fréquentée par la suite.
                      Ce n’est qu’à la suite du roman de Zola que le médecin de Lourdes se mit en demeure de faire des conférences avec les hommes et femmes guéris, en se servant de la photographie :



                      • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 16 août 2018 19:33

                         Perso je suis allé à Lourdes avec ma femme  !
                         y’a pas eu de miracle ...je suis revenu avec smiley


                        • Fergus Fergus 17 août 2018 16:44

                          Bonjour, Armand Griffard de la Sourdière

                          J’ai cru voir ailleurs sur le web le commentaire d’une femme affirmant « Je suis allé à Lourdes avec mon mari Armand. Il n’y’a pas eu de miracle ...je suis revenu avec ! » smiley


                        • velosolex velosolex 17 août 2018 10:19

                          « J’ai idéalisé Bernadette qui n’était qu’une pauvre idiote, dira plus tard Zola. Voilà une réflexion guère charitable, mais ce n’était un mystère pour personne »

                          Mauvais signe pour la qualité du roman. 
                          Ce roman doit ressembler à « Un rêve », un des plus mauvais de la série des rougon marcquart, écrit quand zola avait à se faire pardonner ,pour briguer l’académie. Pardonner quoi ?...Pas vraiment « Germinal », qui parle de révolution et d’injustice, mais surtout « La terre », le roman qui a fait scandale et qu’on ne pardonnera jamais à Zola, dans une France aux trois quart paysanne....« La terre » s’en prend l’atavisme paysan, à la transmission, à l’appart du gain, et aussi à la soumission, à la religion qu’il ridiculise autant...« La terre » préfigure les outrances de Céline

                          • Fergus Fergus 17 août 2018 11:46

                            Bonjour, velosolex

                            Je suis d’accord sur « Le rêve » qui est effectivement l’un des plus mauvais romans de Zola à mes yeux.

                            Mais « La terre » est tout aussi mauvais et justifie toutes les critiques venues du monde agricole : les paysans y sont en effet dépeints d’une manière outrancière qui cadre mal avec la finesse d’observation habituelle de Zola.

                            Dans ce roman, les paysans sont avares, veules, menteurs, hypocrites et consanguins. Qu’il y ait eu de tels paysans, c’est une évidence, et j’ai moi-même connu quelques-uns de leurs descendants dans ma jeunesse. Mais tous n’ont pas été atteints des tares dont les charge Zola. A cet égard, Maupassant - à la même époque - décrit cette paysannerie d’une manière nettement plus objective et pourtant sans concession !


                          • velosolex velosolex 17 août 2018 13:30

                            @Fergus, bonjour

                            Intervention intéressante, car j’aime bien tiré les rallonges d’un article
                            C’est sûr que Zola dans la terre ne fait pas dans la demi mesure. La rencontre avec une imagerie paysanne quasi religieuse et exaltée ne pouvait être qu’explosive. Zola est vu comme un Parisien qui ne connait rien au sujet ...Il est vrai qu’il restera 15 jours dans la Beauce pour prendre des notes, avant de se lancer dans le sujet...Mais il connait tout de même l’homme, ses travers, et bien qu’outrancier, ses évocations de transmissions boiteuses, de tiers se voulant plus malins que les autres, ne sont pas quelque chose de totalement imaginaire dans le monde paysan. De même ce portrait du vieux chef de famille, ne se résignant pas à la succession, vaincu finalement par l’age...Marcel Aymé en gardera le piquant. C’est un roman, avec son parti pris, mais qui va susciter une vague d’indignation sans pareille. Cette affaire nous en dit en fait beaucoup sur l’époque, ses icônes intouchables, la terre exaltée de façon religieuse. Une vision de la France qui ne s’abîmera qu’avec les excès des dernières décennies, ses pesticides, son roundup, qui auront raison des dernières affabulations publicitaires et matoises de la FNSEA tentant d’exploiter ce vieux filon sacré, quand ils nous parleront encore de « paysan = jardinier de la France ».
                            Maupassant n’a pas le même objet d’analyse, il s’intéresse plus à l’anecdote, aux rapports maîtres serviteurs, dans lequel le châtelain de l’ancien régime est toujours omniprésent, devant un paysan normand malin et calculateur, quand il ne se fait pas abusé. Zola prend plus de risque. Il a l’habitude depuis le début de sa série : Ces livres sont de charges contre un certain atavisme lié à la troisième république : Clérgé, banquiers, tout le monde en prend pour son grade. Je rêve de quelqu’un qui nous refairait les rougon Macquart. On se montre souvent sévère avec lui, dénonçant sa théorie naturalisme. Outre cela c’est un grand styliste. « La faute de l’abbé Mouret, la fortune des Roungon, Pot bouille, le ventre de Paris... » Il fallait oser se lancer dans de tels tableaux, qui s’adressent à tous les sens. 

                          • Fergus Fergus 17 août 2018 14:02

                            @ velosolex

                            Zola est un écrivain naturaliste comme Courbet l’a été en peinture.

                            Et l’admirateur de Zola que je suis ne lui reproche certainement pas la peinture à traits accentués qu’il a brossée de ses contemporains dans les milieux les plus divers. A cet égard, Le ventre de Paris, Au bonheur des dames, et bien sûr La faute de l’abbé Mouret font à mon avis partie de ses opus les plus réussis au côté des chefs d’œuvre que sont Germinal, La bête humaine, L’assommoir et quelques autres.

                            Je n’en maintiens pas moins qu’il a par trop forcé le trait dans La terre. A cet égard, peut-être la faute en est-elle de cette observation de la vie agricole dans la Beauce, région austère mais de bons rendements où n’existait peut-être pas la solidarité des paysans pauvres qui, au-delà des rivalités, a toujours été, lors des moments difficiles, une composante de la vie rurale dans les pays plus rudes comme les terroirs de montagne...


                          • velosolex velosolex 17 août 2018 18:25

                            @Fergus
                            Vous avez raison ; La Beauce n’est vraiment pas représentative du milieu agricole, hier et aujourdh’ui d’ailleurs. Mais sans doute les traits qu’il dépeint même outranciers, sont représentatifs de cet endroit particulier où l’argent à énormément d’importance. J’accompagnais souvent mon père, tout gosse, qui était marchand ambulant, et qui passait dans les fermes....Il s’arrêtait sur les marges de la Beauce, un pays où les fermes ressemblent à des iles...Les saisonniers venaient de Sologne, pays pauvre, pour y faire les travaux à l’époque des moissons. On est toujours frappé quand on traverse la Beauce de l’exiguïté des routes, et des virages de temps à autre, alors que le pays est plat comme la main et qu’il n’y à aucun obstacle. C’est que chaque paysan, détendeur de centaines d’hectares prend chaque année quelques dizaines de centimètres, jusqu’au moment où la route s’efface, si on ne la borne pas.... Rien à voir avec les paysans du bocage breton, ou de l’agriculture de montagne. La solidarité et l’entraide obligées obligent à plus de modestie. Ici comme ailleurs, et bien plus encore, nous sommes le résultat des interactions sociales...


                          • Aristide Aristide 17 août 2018 18:35

                            @Fergus

                            C’est bizarre cette propension à prendre comme vérité incontournable ce qui vous convient et à dénoncer ce qui ne correspond pas à votre vision. Bernadette est un idiote mais les paysans ne sont ce que Zola en dit. 





                          • Fergus Fergus 18 août 2018 09:33

                            Bonjour, Aristide

                            Aucune « vérité incontournable », j’exprime des opinions, exactement comme vous le faites très souvent sur des sujets variés. Libre à vous de penser le contraire !

                            Et mes commentaires n’enlèvent rien à la grande admiration que j’ai pour l’œuvre de Zola.


                          • Aristide Aristide 18 août 2018 11:39

                            @Fergus

                            Rien à vous reprocher sur vos opinions, mais simplement montrer la variabilité de votre interprétation des sources. Zola en référence pour l’idiote Bernadette et qui ne sait ce qu’il dit sur le monde paysan.

                            Appliquez simplement le doute, la confrontation à d’autres sources, ... quelque soit votre opinion sur le sujet. C’est simple. Ne pas avaler ce que dit Zola dans un cas et en douter dans un autre.

                          • Fergus Fergus 18 août 2018 13:27

                            @ Aristide

                            Vous extrapolez !

                            Pour Bernadette Soubirous, j’ai écrit « ... semble avoir été... » Il ne s’agissait donc pas d’une opinion, et même pas d’une référence au seul Zola, d’autres personnes ayant fait état du même constat (je me souviens à cet égard d’un livret écrit par un érudit local du sud-ouest où il était question de la rivalité entre les progressistes et les religieux aquitains et béarnais).

                            « Semble » n’est-il pas suffisant pour accréditer l’idée que je n’ai sur cette question aucune certitude personnelle ???

                            En revanche, j’assume pleinement mon opinion - car là c’en est une - sur La Terre, non sans évoquer deux de mes parentes institutrices de montagne et issues de familles de paysans qui voyaient dans ce roman l’un des plus caricaturaux de Zola. 


                          • jymb 17 août 2018 15:22
                            Deux brefs commentaires

                            1 - Zola a hélas menti en ce qui concerne la femme guérie d’un lupus qui récidive lors du voyage de retour..sa guérison est restée constante

                            2 - Il faut lire en parallèle le livre de son ex-ami et compagnon des soirées de Médan : les « Foules de Lourdes » de JK Huysmans

                            • vesjem vesjem 17 août 2018 20:24

                              mais où c’est que t’étais, tu m’as manqué, mon petit exutoire !


                              • Jean Keim Jean Keim 29 novembre 2018 21:34

                                Bernadette était une simple d’esprit ou une simple en esprit ?

                                La maladie est un message d’alerte (le mal m’a dit), une personne guérit de sa maladie quand les conditions idoines sont réunies, parfois cela peut tenir du miracle, d’un individu à l’autre les conditions ne sont toujours les mêmes, la médecine occidentale qui espère tjrs pour une pathologie trouver le médicament qui va bien avec le moins d’effets secondaires possibles, ne prend pas en compte cet aspect.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité