• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > M.Macron et le discours d’Istres : sparadrap, pommade et enfumage sur (...)

M.Macron et le discours d’Istres : sparadrap, pommade et enfumage sur une crise politique et militaire aux conséquences trop prévisibles

Les officiers généraux parlent peu. Ils écrivent. Mais lorsqu'ils parlent et écrivent il vaudrait mieux les écouter et les lire attentivement.

« Their business is war, and they do their business. » - R. Kipling, France at war (1915)

«  Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français  »

Général P. de Villiers

 

I-Un constat

Sur le plateau du "Vélo Club" de France 2, M.Emmanuel Macron n'a pas fait que rendre hommage au général de Villiers démissionnaire. Au contraire, il l'a une fois de plus mis en cause, inutilement. Évoquant la nomination du général François Lecointre aux fonctions de nouveau chef d'état-major des armées, le président de la République a en effet déclaré : "Il aura non pas un budget à défendre, parce que ce n'est pas le rôle du chef d'état-major, c'est le rôle de la ministre des Armées. Il aura des troupes à conduire, des opérations à mener, une stratégie, des capacités à défendre et à proposer au chef des armées qui est le président de la République. C'est comme ça que la République fonctionne bien. Voilà".

Hé bien non, M. le Président, ce n'est pas exactement comme cela que fonctionne la République et il est infiniment regrettable que vous ne l'ayez pas compris, ce qui est fort préoccupant sinon inquiétant pour l'avenir et les suites de la situation que vous avez créée.

 

- Vous n'avez pas compris que si le CEMA a démissionné c'était pour vous priver du plaisir de se faire congédier comme un larbin, étant ici précisé que dans les bonnes maisons lesdits employés de maison savent parfaitement être respectueux des maîtres qui les respectent, détail qui semble vous avoir singulièrement échappé.

 

- Vous n'avez pas compris que face à un quidam arrivé au pouvoir dans un mouchoir de poche électoral à la suite d'un coup de force judiciaire, face à un Narcisse ivre de son succès et tout entier préoccupé par la contemplation de son image dans le reflet de l'eau, un véritable aristocrate incarnant la France militaire dans une discrète mais prestigieuse lignée dévouée au métier des armes venait tout simplement de brouiller votre image.Avec tact et talent. On ne se refait pas, tradition oblige.

 

- Vous n'avez pas compris que si un train peut en cacher un autre - comme chacun sait -, qu'un général peut aussi en éclipser un autre - comme on vient de le voir -, un président pourrait très bien succéder à un autre beaucoup plus rapidement que vous ne sauriez l'imaginer. Car voyez-vous, en matière d'exercice du Pouvoir, les faux-pas ne pardonnent pas. Le général de Villiers a démissionné et est parti en pleine gloire, laissant le petit coq fier de s'être dressé sur ses ergots parader au milieu de la basse-cour.

 

Permettez-moi M. le Président de vous souffler un conseil : remettez vous aussi votre démission tant qu'il en est encore temps avant que d'être mis aux arrêts.

 

Vous avez (mal) joué et vous avez perdu la confiance des Armées et de la nation toute entière. Le film est terminé et les lumières de la salle se rallument.

J'espère simplement que tout ceci ne se soldera pas, faute de budget adéquat, par l'annonce regrettable d'une disparition et d'une dissolution prochaine de la souveraineté militaire française dans une armée européenne ainsi qu'on peut désormais légitimement le craindre.Si tel est le cas nul doute alors que les premiers intéressés, la France et ses armées, sauront réagir car il n'y aura pas d'autre avertissement.

 

https://www.theguardian.com/world/2017/jun/06/eu-defence-funds-plan-drones-military-technology

 

http://foreignpolicy.com/2017/05/22/germany-is-quietly-building-a-european-army-under-its-command/

 

http://www.telegraph.co.uk/news/2017/05/20/new-eu-army-headquarters-branded-little-call-centre/

 

II- Une crise de régime ouverte ?

 

La crise désormais ouverte va très probablement s’aggraver. Elle revêt en effet de multiples facettes et le conflit avec l’institution militaire n’est pas près de s’effacer. Le mal est trop profond. La maladresse de M. Macron laissera des traces. Le « discours » d’Istres va rapidement se révléler n'être qu’un pâle « baratin » de circonstance avec des considérations générales qui n’auront trompé personne. Il n’est qu’à entendre les applaudissements polis et discrets qui ont conclu cette opération de lissage du poil et de "cirage de pompes" pénible à regarder pour comprendre de quoi il retourne : personne n'est dupe de ce qui a été dit, pas plus le président que ses auditeurs.

On ajoutera à cette situation difficile le comportement très « mauvais joueur » et particulièrement stupide du porte-parole du gouvernement, M. Christophe Castaner, qui n'a pu s'empêcher d'en rajouter une couche en déclarant :

-« Le chef d’état-major a été déloyal dans sa communication, il a mis en scène sa démission. »

-« On n’a jamais vu un Cema [chef d’état-major] s’exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s’est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires. »

Nul doute que le « poète » appréciera.

Il est évident que de tels propos, fort malvenus de la part d’un « porte-parole du Gouvernement » - poste et fonctions qui à mes yeux exigent des qualités de subtilité et de diplomatie réelles -, ne peuvent qu’entraîner une aggravation de la rupture en cours entre le pouvoir civil et l’autorité militaire.

Quant à qualifier l’ex-CEMA de « poète revendicatif » dont « on aurait aimé entendre (la) vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires », M. Castaner parle d’or et a là encore à mon avis manifestement perdu une précieuse occasion de se taire tant ses propos pourraient bien plutôt concerner M. Macron dont la « vision stratégique et capacitaire ainsi que ses commentaires budgétaires » n’ont manifestement pas convaincu les foules et encore moins les Armées. Il est manifeste que le général Lecointre, successeur du général de Villiers, va avoir fort à faire pour remonter une situation délicate désormais devenue complexe.

Sur le fond la situation ne se règlera donc pas de sitôt car l’institution militaire est sortie de son mutisme et s’est mise à parler haut et fort pour affirmer des vérités fondamentales plus que jamais importantes dans un monde devenu in certain.

Ainsi le général Vincent Desportes, évoquant la « plus haute crise politico-militaire en France depuis le putsch des généraux [contre De Gaulle] en 1961 », n’a-t-il pas hésité à appuyer son collègue en déclarant à propos du général de Villiers :

« Il a raison de défendre ses moyens et de démissionner. Son rôle est d’assurer la défense des Français. Le président Macron n’a pas tenu ses engagements. »

M. Macron a été élu dans un mouchoir de poche et ne bénéficie que d’une légitimité politique restreinte qui ne reflète pas la volonté profonde et complète de la France.
Celle-ci a compris qu’il se passait quelque chose de grave qui révélait l’extrême fragilité d’un système constitutionnel désormais en sursis.

Si l’on ajoute à cela la perception évidente que les acrobaties budgétaires et les rétropédalages dont les Armées on fait et sont encore l’objet sans que la question soit pour autant réglée sont consécutives aux mesures d’austérité dictées par Bruxelles et l’Allemagne qui pèsent donc sur la Défense nationale, il devient évident que la perspective d’un accident (attentat ou pertes militaires - matérielles et humaines toujours possibles, inévitables mais désormais accrues eu égard aux difficultés rencontrées par les armées dans la conduite de leurs missions-, accident survenant à l’occasion d’un engagement des armées à l’étranger, matériels obsolètes et usés), règlera brutalement la question et mettra un terme à la « pommade » et aux enfumages dont les militaires sont loin d’être dupes.

Nul doute que dans d’autres circonstances qui se traduiraient par exemple par une perte de souveraineté militaire nationale insupportable – on reviendra prochainement sur cette grave question -, l’idée d’un putsch militaire ou à tout le moins d'une reprise en mains de la situation traverserait alors les esprits. Cela s’est déjà vu, la déclinaison des remises en cause politiques sous forme de pronunciamiento, putsch ou Coup d’État - qui trouve d’ailleurs son origine en France avec le Coup d’État des 18 et 19 Brumaire An VIII (9 et 10 novembre 1799) et celui de Napoléon III survenu le 2 décembre 1851- étant loin de constituer une hypothèse d'école en cas de troubles politiques et de crises de régime.La France est loin d'âtre un pays de stabilité politique immuable.

Chacun pourra toutefois penser - histoire de se tranquilliser à bon compte -, qu’à notre époque la survenance de pareil soubresaut est désormais impossible mais les événements d’Algérie qui ont conduit à une tentative de putsch avortée (« Putsch d’Alger » du 21 avril 1961) succédant à l’arrivée au pouvoir du général De Gaulle avec le « Coup d’État démocratique » du 13 mai 1958, rappellent qu’en la matière rien n’est impossible. Que l'on se rassure ! Seules changeront les modalités avec, pourquoi-pas ? un revirement politique, une lame de fond citoyenne et parlementaire qui déciderait d'un changement de chef constitutionnel, le président devenant alors une « variable d'ajustement » pour remédier à une situation "managériale" complexe dans la nouvelle start-up France...

En à peine trois semaines, le contexte s’est considérablement dégradé. En désaccord avec le chef de l'Etat sur les coupes budgétaires imposées à la défense, le général de Villiers – quasiment inconnu du grand public -, a signé, avec sa lettre de démission un geste sans précédent sous la Ve République qui marque la première crise ouverte du quinquennat.

Symbole des tensions qui agitent l’armée française, l'état-major (le détail est notable) a publié une video sur laquelle on voit le général de Villiers quitter le ministère de la Défense sous les applaudissements de dizaines de militaires en tenue qui lui dressent une haie d'honneur, dans un tweet intitulé « Merci ». Le discours d'Istres n'aura servi à rien.

Sources :

 

Merci. pic.twitter.com/cjSdmf0PYl
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 19 juillet 201

 

http://www.leparisien.fr/politique/emmanuel-macron-a-istres-pour-entamer-la-reconciliation-avec-les-militaires-20-07-2017-7145667.php

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.47/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • mmbbb 22 juillet 2017 09:52

    J ’ai lu votre article, les politiques sont de mauvaise foi, en particulier Castaner. les generaux ont deja expose la problématique de l armee francaise dans la presse et en pariculier le Monde. Le general Desportes lui occupe les medias, il a ete dans C dans l air Au dela de 2020 si rien n est fait l armee sera declassée, Il semble qu il n y ait pas de projet a longue vue . Il serait plus simple de poser cette question quel est le but de cet armee ? si nous n’avons plus les moyens alors mettons tout a la casse et gardons quelques Rafale pour la surveillance aerienne et mettons nous directement sous la proctection nucleaire de l Otan Ce serait plus honnête et convertissons cette industrie militaire de haute technologie . Pour rappel c est encore un des domaines ou ce pays est encore independant et novateur . Nous cesserons d avoir cette pretention d etre le second gendarme du monde . En revanche continuons cette immigration qui selon la doxa est une chance inouie pour ce pays et presente une solde positif pour l economie Lien http://www.capital.fr/economie-politique/le-vrai-cout-de-l-immigration-en-france-1030475
    Extrai " Entre les 5 milliards d’euros investis chaque année dans la rénovation des cités HLM (un tiers de leurs habitants sont immigrés ou issus de l’immigration), le milliard dépensé pour les zones d’éducation prioritaire, les 800 millions consacrés à la couverture médicale des clandestins, les innombrables subventions offertes aux associations des « quartiers », sans parler des stages et autres contrats de qualif financés à jet continu par le ministère du travail, on peut dire que la République a mis le paquet pour aider les immigrés à s’intégrer.«  En sachant que c’est un tonneau des danaides puisque les degrations sont immediates Je n avance pas le cout de la délinquance dans ce pays , C’est un choix de » société " .


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 12:49

      @mmbbb
      Bonjour et merci pour votre commentaire. Le lien que vous communiquez est intéressant, qui fait un constat indiscutable au fur et à mesure que passent les années.

      Je vous cite : "En revanche continuons cette immigration qui selon la doxa est une chance inouie pour ce pays et presente une solde positif pour l economie Lien http://www.capital.fr/economie-politique/le-vrai-cout-de-l-immigration-en-france-1030475

      Extrait " Entre les 5 milliards d’euros investis chaque année dans la rénovation des cités HLM (un tiers de leurs habitants sont immigrés ou issus de l’immigration), le milliard dépensé pour les zones d’éducation prioritaire, les 800 millions consacrés à la couverture médicale des clandestins, les innombrables subventions offertes aux associations des « quartiers », sans parler des stages et autres contrats de qualif financés à jet continu par le ministère du travail, on peut dire que la République a mis le paquet pour aider les immigrés à s’intégrer.Je n avance pas le cout de la délinquance dans ce pays , C’est un choix de » société « .

      Il est évident que l’on persiste à se tromper de direction et que le »choix de société" dont s’agit - un très mauvais choix , mortel à moyen terme -, s’apparente à un véritable Tonneau des Danaïdes dont le coût devient insupportable d’autant plus que cet argent dépensé vient en réalité nourrir ce qui est devenu un ennemi intérieur désormais avéré et pleinement identifié avec des populations qui n’ont pas vocation à s’intégrer.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Parrhesia Parrhesia 22 juillet 2017 11:10

      @ l’auteur,

       

      Tout-à-fait d’accord avec vous !

       Et le nouveau Chef d’état-major des armées va sans doute devoir avaler un certain nombre de couleuvres. (La première ayant eu lieu dès hier, son premier rendez-vous avec le président ayant été reporté… Histoire, sans doute, de rappeler d’entrée qui est Jupiter…)

      Le nouveau chef. d’ E.M. que je ne connais point, bénéficie d’une aura favorable mais lui et son armée risquent bien de raviver la mémoire du « Baudet de Jupin », celui de la fable d’Ésope, dont les charges augmentaient au fur et à mesure que diminuait le picotin…

      Certes, l’épée doit se soumettre à la toge, mais qui, dans cette actuelle classe politique française au pouvoir, mérite maintenant la toge ???

      Bonne journée à vous


      • gogoRat gogoRat 22 juillet 2017 18:16

         Obligation de résultats ? ou obligation de moyens pour le Chef d’état-major ?
        Et selon qui ?
        - selon un chef des Armées qui n’est même pas sensé avec toutes les compétences et savoirs nécessaires pour soupeser la vision stratégique qu’Il attend de son ’subordonné’ le Chef d’état-major ?
        - ou selon le ’sapere aude’ légitime de chaque Français (qu’il soit un ’qui-a-réussi’ ou un ’rien’ !) ?

         Est-ce qu’un chirurgien peut accepter de mettre en jeu son honneur, sa réputation, mais surtout aussi sa conscience morale personnelle, s’il accepte de tenter une opération chirurgicale vouée à l’échec faute de moyens et de matériel adéquat ?
         Pire : lorsque l’accord du patient et de ses proches n’est évalué, arbitrairement, que de façon procédurière !


      • gogoRat gogoRat 22 juillet 2017 18:18

        correctif :
         ... pas sensé avoir ...


      • gogoRat gogoRat 22 juillet 2017 18:44

         Au-delà, effectivement, d’une crise de régime ouverte, l’actualité qui nous préoccupe ici, est l’occasion de crever un tabou collectif concernant ... l’arme nucléaire !
         
         En effet, l’asymétrie de cette ’arme’ permet au plus faible de ses détenteurs d’avoir un pouvoir de nuisance aussi dissuasif que celui des plus massivement équipés. ( cf ancienne stratégie dite ’MAD’)
         Nous pourrions être amenés à penser que notre ’Chef des armées’ en arrive à ne miser plus que sur ce paradoxe pour préserver la Défense nationale ?
         Sauf que, ce serait alors cautionner moralement la même attitude chez d’autres chefs d’Etat ne disposant que d’une petite bombinette, mais prêts à n’importe lequel chantage ! ...

        Par ailleurs, des spécialistes avisés des conséquences globales de ce paradoxe, ont pu faire remarquer que, en définitive, la dissuasion nucléaire dépend avant tout de l’opinion publique réelle de chaque population !

         Ce qui ramène, là encore, le fond du problème, à la qualité des techniques de démocratie et de légitimation adoptées ici et là !


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 12:50

        @Parrhesia
        Bonjour et merci pour votre commentaire.
        "Certes, l’épée doit se soumettre à la toge,écrivez-vous, mais qui, dans cette actuelle classe politique française au pouvoir, mérite maintenant la toge ?
        Réponse : personne.

        Bien à vous, Renaud Bouchard


      • Taverne Taverne 22 juillet 2017 11:49

        Petite chansonnette de circonstance.

        Oh, Yeah !

        Quand Castaner a dit va t’faire couper les tifs :
        Car t’as l’air d’un poète revendicatif« .
        J’ai répondu »monsieur, ça fait bien soixante ans
        Que je les ai coupés
        Et prends ça dans les dents !

        Oh, Yeah !
        L’autre jour, j’écoute la radio en me réveillant
        C’était Macron qui disait de penser printemps.
        Et maintenant, il vient jouer avec mes épaulettes.
        On va s’trouver à poil avec nos baïonnettes.

        Oh, Yeah !

        Signé : un poète revendicatif


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 12:51

          @Taverne
          Bonjour et merci pour cet intermède !
          Bien à vous, Renaud Bouchard


        • Taverne Taverne 22 juillet 2017 12:29

          Castaner à vif, après Macron à cran, cela fait trop.

          Généralement, c’est au général de dire « fermez le ban », pas au civil. On demande au général de se cantonner aux généralités et de se montrer civil.

          Mais il a son langage. Ce n’est pas le langage d’un DRH ni d’un chargé de communication.

          Avec un tel pedigree et une telle carrière, se faire rabrouer par un porte-parole, c’est vexant.

          Cette polémique aurait dû se terminer avec les mots du chef de l’Etat, lequel devrait comprendre que faire plaisir à Bruxelles ne doit pas être le seul objectif ni céder aux solutions faciles (tailler là où c’est le plus commode - dans la Grande Muette- et reporter des crédits), le moyen à privilégier.

          Nous devrions-nous pas essayer d’obtenir une dérogation auprès de Bruxelles compte tenu du fait que notre pays dépense beaucoup pour sa défense ? Ou alors, demander que les autres pays contribuent financièrement à nos dépenses militaires contre le terrorisme ? Mais est-ce possible ?

          En tous les cas, on a encore agi dans la précipitation. Comme cela est trop souvent le cas.


          • Carte Senior Carte Senior 22 juillet 2017 20:12

            @Taverne
            J’ai cru comprendre que Macron avait les choses sur la table à Bruxelles : contribution européenne, déduction sur le déficit budgétaire et ce foutu ratio de 3% du PIB.


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 12:55

            @Taverne
            Je réponds à vos questions ://
            Nous devrions-nous pas essayer d’obtenir une dérogation auprès de Bruxelles compte tenu du fait que notre pays dépense beaucoup pour sa défense ?
            //Un pays souverain n’a pas à demander de dérogations pour sa Défense.
            Ou alors, demander que les autres pays contribuent financièrement à nos dépenses militaires contre le terrorisme ?
            //Effectivement.Le « parapluie » de l’OTAN est dépassé et les pays qui s’y abritent pour « toucher les dividendes de la paix » risquent fort de regretter leur cécité et leu attentisme.
            Mais est-ce possible ?
            //Bien sûr ! Question de chois politique et de volonté.

            Bien à vous, Renaud bouchard


          • Taverne Taverne 22 juillet 2017 16:56

            Je ne pouvais que voter négativement votre article en raison de ce passage plus qu’excessif (je dirais même « délirant »)

            "Permettez-moi M. le Président de vous souffler un conseil : remettez vous aussi votre démission tant qu’il en est encore temps avant que d’être mis aux arrêts.

            Vous avez (mal) joué et vous avez perdu la confiance des Armées et de la nation toute entière. Le film est terminé et les lumières de la salle se rallument."

            Délirant, non ?


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 12:59

              @Taverne
              Les suites à venir montreront ce qu’il en est du « Chef désarmé ».
              Renaud Bouchard


            • Le421... Refuznik !! Le421 22 juillet 2017 17:49

              Lecointre est peut-être moins trapu et donc, quand il se couche par terre, c’est peut-être plus facile pour s’essuyer les pieds... A voir.


              • Taverne Taverne 22 juillet 2017 18:28

                Je ne m’inquiète pas pour Macron. Il saura tirer les leçons de cette mauvaise expérience. Il était inévitable qu’il commette quelques erreurs. On a vu même le très expérimenté François Bayrou dérailler quelque peu. Le pouvoir change un homme et c’est lourd à porter.

                Sinon, pour s’amuser un peu : Lecointre me fait penser à Mark Harmon dans le rôle de Jethro Gibbs (série TV NCIS). Regard d’acier... Suis-je le seul à le penser ?


                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 13:02

                  @Taverne
                  Mark Harmon. Bien vu.


                • baldis30 22 juillet 2017 20:05

                  Bonsoir,

                  je ne m’inquiète pas comme Monsieur Taverne qui trouve des passages délirants .. Au contraire j’approuve entièrement votre texte mais j’attire votre attention sur une expression que vous avez utilisée ! Laquelle ?

                  « avant que d’être mis aux arrêts. »

                  Mais pour être mis aux arrêts, simples ou de rigueur ne faut-il pas être officier ou sous-officier ?

                  Cela me semble difficile voire impossible selon ce qui se raconte de droite ou de gauche ( éventuellement du centre, et des extrêmes..) .....  smiley  smiley


                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 13:05

                    @baldis30
                    Bonjour Baldis. Il s’agit d’une image malgré tout intelligible.
                    RB


                  • Carte Senior Carte Senior 22 juillet 2017 20:07
                    Je partage ce qui est exprimé en début d’article, sans aucune restriction. En revanche, la remise en cause du président , donc de Macron dans cette fonction, allant jusqu’à suggérer sa démission n’est pas sérieuse.

                    Puis, en seconde partie, je partage tout à fait votre sentiment vis à vis de Castaner qui aurait mieux fait, vraiment , de se taire. S’il a eu l’approbation de Macron, là ce dernier commet une faute politique (la seconde en cette affaire). Si nos armées n’étaient pas mobilisées d’une part dans les OPEX, de l’autre dans la coalition qui combat les djihadistes en Syrie et en Irak, donc essentiellement cantonnées en France (au sens large), peut-être friserait-on dans un cas analogue la « crise de régime ». Là ce serait du luxe, et ce n’est pas dans l’esprit général des armées. Tout haut gradé n’est pas un Piquemal prêt à s’emballer avec des populistes...

                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 13:08

                      @Carte Senior
                      Bonjour et merci pour votre commentaire.
                      Il me semble qu’un chef diminué n’est plus un chef dès lors que par le caractère excessif de son comportement il a ouvert la porte à une situation irrattrapable dans laquelle sa légitimité est désormais privée de base solide.
                      Un vrai chef n’a pas besoin de rappeler et de dire qu’il l’est.

                      Bien à vous, Renaud Bouchard


                    • AmonBra QAmonBra 23 juillet 2017 08:43

                      Merci @ l’auteur pour le partage.


                      Un bel article auquel je souscris sans réserves.

                      Constitutionellement, « la grande muette » est la gardienne, l’ultime rempart de la République et de la Nation, contre tout ennemi menaçant le pays, qu’il soit extérieur ou intérieur.

                      Mais ayant perdu toute indépendance, donc liberté sur ses lois, son économie, sa monnaie, ses frontières et sa défense, avec un Peuple qui semble majoritairement et complètement s’en foutre, la nation française n’existe plus formellement, peut il en être autrement pour son armée ? . . . 

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 juillet 2017 13:12

                        @QAmonBra
                        Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.

                        Constitutionellement, « la grande muette » est la gardienne, l’ultime rempart de la République et de la Nation, contre tout ennemi menaçant le pays, qu’il soit extérieur ou intérieur.

                        Mais ayant perdu toute indépendance, donc liberté sur ses lois, son économie, sa monnaie, ses frontières et sa défense, avec un Peuple qui semble majoritairement et complètement s’en foutre, la nation française n’existe plus formellement, peut il en être autrement pour son armée ? . . .

                        Bonne question. La seule qui importe, en réalité. Il n’est pas impossible que dans un sursaut la nation comprenne l’importance et la nécessité de défendre son armée.

                        Bien à vous, Renaud Bouchard


                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 26 juillet 2017 16:44


                        Aux lecteurs.
                        Une vidéo qui résume tout :
                        https://www.facebook.com/SOSarmee/videos/155949214973288/

                        En résumé :

                        - Quand on est chef, on n’a pas besoin de le dire
                        - Emmanuel Macron a une compréhension « assez limitée » du monde militaire
                        - Le ministre des Armées Florence Parly ne connaît absolument rien au milieu militaire. Elle n’a aucune légitimité
                        - « L’argent que l’on n’a pas en 2017, où va-t-on le trouver où en 2018 !? J’aimerais bien qu’on m’explique comment ! »
                        - Les véhicules ont parfois 2 fois l’âge de leur pilote

                        - On ne peut pas demander aux militaires d’aller se faire tuer et de ne rien dire sur l’état de leur matériel, sur le budget de la Défense.

                        « Ayez confiance ! », c’est bon pour Le Livre de la Jungle...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité