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Accueil du site > Tribune Libre > Macron ou l’écologie punitive pour les Gilets jaunes. Elasticité (...)

Macron ou l’écologie punitive pour les Gilets jaunes. Elasticité économique et dépenses contraintes : cartons rouges et impasse assurée

« Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire »

Leitmotiv de Laverdure, le perroquet du café-restaurant La Cave de Turandot, Raymond Queneau, Zazie dans le métro, chap.2 (1959)

« L'art de lever l'impôt consiste à plumer l'oie sans la faire criailler »

Jean-Baptiste Colbert (attribué à)

« A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes. »

John Fitzgerald Kennedy, Adresse au premier anniversaire de l'Alliance pour le Progrès le 13 mars 1962

 

Ce « ruissellement » qui ne viendra pas.

JPEG Au bout d’une semaine de manifestations des Gilets jaunes, dix-huit mois après son élection qui a davantage ressemblé à une effraction politique qu’à une victoire démocratique, le pouvoir de M.Macron vacille. Comment ne pas voir en effet, dans cet ébranlement du régime, la poursuite de la formidable onde de choc identitaire mondiale commencée par la survenance du Brexit, amplifiée par l’élection de Donald Trump, continuée par la montée en puissance de dirigeants qualifiés de « populistes » à la tête de démocraties dites « illibérales » en Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie (groupe de Visegrád ), suivie de l’arrivée au pouvoir en Autriche d’une coalition Conservateurs-Identitaires, sans oublier la victoire, en Italie, de l’alliance Lega-5 Étoiles et l’arrivée de Matteo Salvini au ministère de l’Intérieur ? Avec l’élection brésilienne de Jair Bolsonaro, les élections américaines de mi-mandat qui ont consolidé Donald Trump et rendu fous tous les pseudo faiseurs d'opinion et chroniqueurs français vent debout contre tous ces dirigeants en train d’envoyer les régimes socio-démocrates dans les poubelles de l’Histoire, les zélateurs de la Macronie ont à leur tour désormais de quoi être sérieusement inquiets avec cette révolution « liquide » des Gilets jaunes à laquelle ils ne comprennent rien et qui leur échappe.

 

I- Mirror, Mirror on the Wall, tell me Who is the Fairest of this Brawl ?

 

 Victime d’une chaîne d’événements qu’il a tenté de surmonter par une communication calamiteuse et probablement déconcerté par cet imprévu pourtant prévisible d’une jaunisse à l’échelle nationale, "Jupiter" a donc daigné quitter le Capitole pour s’abaisser à discuter avec les mortels. Libre à chacun de croire que l’intéressé serait désormais prêt à donner de sa politique une vision réellement conciliatrice.

https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-integralite-du-discours-d-emmanuel-macron-en-reponse-aux-gilets-jaunes-1120631.html

Bien que traduisant une certaine préoccupation que reflète le changement de ton perceptible dans le discours présidentiel, on ne saurait pour autant, sauf par naïveté, considérer les annonces effectuées comme des changements de cap. Il ne s’agit là en effet que de concessions au regard d’une situation qui ne peut qu’être variable, chacun sachant bien que les « circonstances » peuvent conduire à reprendre ce qui a été octroyé au regard d’une contrainte devenue un temps irrésistible. Ainsi - manière de lâcher du lest pour permettre au ballon gouvernemental de reprendre un peu d’altitude avant de s'écraser un peu plus loin et un peu plus tard-, aura-t-on vu M. Macron annoncer le rétablissement d’une taxe pétrolière modulable selon les variations du cours du brut, vite accompagnée de la confirmation de compensations destinées à faciliter la transition énergétique, celle-ci étant matérialisée par une « trajectoire nucléaire » (et vive le technolangage !) intermédiaire entre la chèvre EDF et le chou écologiste.

Les pales du moulin à vent qui brasse un air devenu irrespirable politiquement, économiquement, socialement, permettront aux curieux de s’interroger sur les modalités pratiques et les réponses les plus concrètes renvoyées à trois mois, au terme d’une discussion éparpillée (déjà torpillée) sans doute destinée dans l’esprit de leur auteur à calmer les passions et à faire baisser la fièvre sans autre concession majeure, par exemple, sur une meilleure répartition des richesses et une justice fiscale plus convaincantes.

M. Macron a reconnu que cette "crise" posait la question du "sens du consentement à l'impôt", du sentiment de "vies empêchées de ceux qui travaillent chaque jour dur mais qui ne gagnent pas assez pour pouvoir vivre bien". Bien vu, l'aveugle, mais un peu court, n'est-ce pas ?

Plutôt que de jouer au médecin en train d'expliquer à son patient qu'il est malade, il me semble que si j'étais à la place du chef de l'Etat je prendrais deux décisions que je justifierais sans difficulté :

- J'annoncerais une mesure phare, parfaitement tangible et immédiatement efficace qui serait l'augmentation de 200 € sur chaque fiche de paie, pour chaque contribuable fiscalement déclaré et actif, moyen efficace de traiter "la fin du mois" en même temps que "la fin du monde".

- J'annoncerais en outre la mise en place immédiate d'une mesure fiscale adaptée "en cas de flambée du pétrole" en annulant la prochaine hausse de la TICPE au 1er janvier 2019 en renonçant aux hausses de 3 centimes des taxes sur l'essence et de 6 centimes sur le diesel.

La réalité est que le gouvernement est désormais dans un tel état de faiblesse politique qu’il peut difficilement continuer à amuser la galerie et tenter de gagner du temps en lui offrant un spectacle de marionnettes, comme si les Gilets jaunes et la France toute entière qui se sont désormais réveillés allaient poliment faire semblant de croire au Père Noël, à ses contes et ses jolies berceuses.

 

II- Lame de fond

La réalité est toute autre car la vague qui monte et a commencé à tremper les chaussures et le bas des pantalons de l'Exécutif n’est pas près de faiblir dans la mesure où elle n’est que la manifestation d’une situation historique elle-même appelée à s’amplifier et à durer. La tension est plus que palpable et la question des carburants n’est qu’une manifestation des vapeurs d’essence qui n’attendent que le point-éclair pour vraiment exploser.

La réalité est que le vrai slogan qui est dans toutes les têtes et sur toutes les lèvres n’est autre qu'un franc et massif : « Macron démission ! »

Si M. Macron pense que son allocution relative à la transition écologique (nécroéconomique, en réalité) et aux mesures qui vont la rendre « acceptable et démocratique » constitue la réponse qu’attendent les Français en général et les Gilets jaunes en particulier, cela prouve seulement que le gouvernement tout comme lui n'ont manifestement rien compris à ce qui agite l’immense compas largement ouvert des classes moyennes et populaires trahies sans discontinuer depuis quarante ans - en phase accélérée d'appauvrissement et de déréliction - et qui sont en train d’expliquer poliment (pour le moment) qu’il est hors de question d’acheter une paix sociale moyennant les cataplasmes de quelques aimables subventions.

 

III- Climat pré-insurrectionnel

Ainsi, fidèle à une technique qui s’apparente à une ornière mentale, l’Exécutif va pourtant tenter de « finasser » en usant des manœuvres habituelles distillées dans un cocktail imbuvable mêlant diffamation et menaces de répression, provocations et discrédit, division et promesses fallacieuses en comptant sur la lassitude tout en en dépêchant pour faire bonne mesure quelques seconds couteaux trop heureux de distiller avec suffisance des crétineries historiques à l’image des propos de M. Castaner alias La Voix de son Maître.

Barbara Lefebvre et http://www.gaullisme.fr/2018/11/26/barbara-lefebvre-christophe-castaner-et-le-6-fevrier-1934-la-double-faute-du-ministre/

"Barbara Lefebvre : « Non, Monsieur Macron, notre époque n’a rien à voir avec les années 30 »"

Ne voir que les symptômes ne fera pas disparaître leurs causes de telle sorte qu’avec les Gilets jaunes il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que la France est entrée dans un état pré-insurrectionnel qui débouchera immanquablement sur une remise à zéro des compteurs économiques, politiques et sociaux.

http://www.lefigaro.fr/musique/2018/11/27/03006-20181127ARTFIG00142-gilets-jaunes-ces-chansons-qui-cartonnent-sur-les-reseaux-sociaux.php

 

IV- réponse au ruissellement qui ne viendra pas

Les citoyens demandent en effet une réponse immédiate, claire et précise à leur préoccupation qui est de savoir s’ils vont payer davantage au 1 janvier 2019 le carburant, le gaz et l'électricité.

Non pas que la vision de l'écologie pour les 20 prochaines années ne les intéresse pas, bien au contraire, mais il se trouve qu’au regard de leur situation économique les gens sont bizarrement beaucoup plus préoccupés par une réponse et des perspectives financièrement acceptables pour les semaines et mois à venir, chaque jour qui passe les rendant plus perplexes et dubitatifs quant à l’amélioration de leur situation grâce à la théorie du ruissellement supposé bienfaiteur qui ne viendra pas.

https://www.liberation.fr/france/2017/10/04/enrichir-les-riches-la-theorie-du-ruissellement-n-existe-pas-mais-inspire-des-politiques-inefficaces_1600833

 

V- Macron ou l’écologie punitive. Elasticité économique et dépenses contraintes : impasse assurée

Le discours du jour s’est voulu simple et accessible, au niveau d’une sorte d’économie « pour les nuls » saupoudrée de pensée magique, l’idée étant qu’ en augmentant les prix des carburants les consommateurs vont modifier leurs comportements ; qu’en réduisant l’usage qu’ils font de leur véhicule désormais obsolètes et/ou en achetant des véhicules qui consomment moins ou plus du tout de carburants fossiles, la substitution du marché des véhicules électriques ira de soi et qu’il en sera de même pour les chaudières au fuel-oil destinées à être rapidement remplacées par chaudières à granulés de bois ou au gaz.

Pourtant, quand une dépense est contrainte à court terme, on sait parfaitement qu’augmenter les prix ne conduit pas nécessairement, ou très peu, à réduire la consommation. Il est des circonstances dans lesquelles l’élasticité-prix c’est-à-dire la sensibilité de la consommation aux prix, est faible. Dans le cas des carburants, quand leur prix augmente de 10%, la consommation baisse de 1 à 3,5%. Pour obtenir une baisse de consommation d’au moins 10%, et potentiellement de 35%, et ainsi avoir un effet non nul en matière de lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait donc pratiquement doubler le prix des carburants ! … ce qui n’est pas prévu par le gouvernement d’Emmanuel Macron qui a entériné une hausse de la TICPE de 23 centimes par litre pour le gazole d’ici à 2022, et de 11,5 centimes pour le sans-plomb, soit une hausse des prix comprise entre 8 et 15% environ par rapport aux prix actuels (environ 1,50 euro le litre). En conséquence, la baisse prévisible de la consommation de carburants se limitera, à quelques pour cents, à l’horizon 2022.

Cette hausse du prix des carburants représente au surplus une triple peine pour les ménages les plus démunis qui sont plus exposés que les autres à cette augmentation ; ils disposent de moins de moyens financiers pour la supporter, sans avoir nécessairement la possibilité de changer de véhicule ou de chaudière, ce dernier point étant essentiel car plus de 50% du budget de ces ménages représente des dépenses « pré-engagées », de sorte que les mesures envisagées sont un renforcement des inégalités. Ainsi, lorsque le ménage est financièrement serré et que le prix des carburants augmente, il ne change pas de véhicule. Et encore moins de chaudière tout en réduisant ses postes de dépenses tels qu’intensité et qualité du chauffage, fréquence et choix de ses déplacements, habillement, alimentation, santé, loisirs. Une telle politique conduit à une éviction par les prix, qui ne représente plus un « signal » pour inciter à encourager un changement de comportement, mais une bien une barrière empêchant de satisfaire une mobilité ou un besoin de chauffage contraint, au moins à court terme.

Quant au Premier ministre M.Edouard Philippe, le voilà qui renforce de son côté des instruments existants, imaginés dès 2009 par le rapport Rocard qui préconisait une « allocation forfaitaire fondée sur l’éloignement pour les ruraux et les banlieusards ». Là encore cette démarche ne sort pas du raisonnement technocratique qui considère que le marché et les taxes suffiront à orienter les consommateurs vers le bien commun environnemental, évitant les pistes qui changeraient réellement la vie et la perception des Français. Est-ce qu’investir plus d’un milliard d’euros sur le quinquennat pour un tel résultat est digne d’une politique écologique ambitieuse ?

Probablement pas. Nous y reviendrons prochainement.

JPEG

 

La France s’enfonce désormais dans une crise ouverte dont elle pourrait encore aisément sortir sans trop de casse si les dirigeants actuels et le président en premier lieu comprenaient que la solution d’apaisement serait en réalité de débarrasser le plancher après avoir renoncé à des réformes mal conçues ou à des engagements susceptibles de franchement déstabiliser le pays comme ceux qui seront adoptés lors de la Conférence internationale prévue en décembre prochain à Marrakech pour l’adoption formelle du Pacte mondial sur la migration présentée comme un « jalon fondamental » pour aboutir à une migration sûre, ordonnée et régulière.

Il est urgent de stopper les machines.

Il faut à la France un renouvellement complet de ses cadres politiques avec de nouvelles élections, législatives et présidentielles dans lesquelles on ne retrouverait en aucun cas les acteurs de l’ancien monde, et en aucun cas ceux de LREM persuadés d’incarner un « nouveau monde » dont ils ne sont qu’un produit recyclé.

Ce processus est désormais enclenché. Un retour à résipiscence ne servirait à rien, serait inutile, sans intérêt et de toute façon déjà trop tardif.

Les cartons rouges sont de sortie.

Sauf démission de l'intéressé, l'avenir est au coup de force, à la rupture politique brutale, procédé inhérent aux changements de régime que la France a déjà connus.

M. Macron risque fort de se cogner prochainement dans un angle de l'Histoire immédiate du pays.

 

 

Sources et références :

Discours...

https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-integralite-du-discours-d-emmanuel-macron-en-reponse-aux-gilets-jaunes-1120631.html

A propos du « ruissellement »

https://www.liberation.fr/france/2017/10/04/enrichir-les-riches-la-theorie-du-ruissellement-n-existe-pas-mais-inspire-des-politiques-inefficaces_1600833

Parenty, Arnaud, Le mythe de la "théorie du ruissellement", Ed. La Découverte, 2018)

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Theorie_ruissellement.htm

Le Groupe de Visegrad

https://www.touteleurope.eu/actualite/qu-est-ce-que-le-groupe-de-visegrad.html

Robert Lamoureux, “De Quoi Donc Tu Causes” ?

 « Si t’as pas connu le quart de gruyère
Qui doit faire deux jours parce que t’as pas le rond
Le regard soupçonneux de la grosse épicière
Quand elle t’vois tourner autour de son jambon »
[Refrain]
Toi qu’a pas souffert, de quoi donc tu causes
Tu parles des choses, à tort, à travers »

https://greatsong.net/PAROLES-ROBERT-LAMOUREUX,DE-QUOI-DONC-TU-CAUSES,602980.html

http://www.lefigaro.fr/musique/2018/11/27/03006-20181127ARTFIG00142-gilets-jaunes-ces-chansons-qui-cartonnent-sur-les-reseaux-sociaux.php

 

https://www.atlantico.fr/decryptage/3559801/le-mouvement-des-gilets-jaunes-pose-les-piliers-d-un-nouveau-1789-sur-base-de-revolte-fiscale-william-thay

 

https://www.atlantico.fr/decryptage/3559787/pourquoi-le-pacte-social-d-accompagnement-a-la-transition-energetique-ne-pourra-pas-marche

 


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29 réactions à cet article    


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 28 novembre 2018 15:08

    Au bout d’une semaine de manifestations des Gilets jaunes, dix-huit mois après son élection qui a davantage ressemblé à une effraction politique qu’à une victoire démocratique.

    Donc vous auriez pu faire le même genre de manif au mois de juillet 2017. Avec de tels défenseurs, la contestation est discréditée d’entrée.

    C’est peut-être le but ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 15:15

      @Olivier Perriet
      Bonjour Olivier.

      Aucun discrédit.
      Bien au contraire.
      Vous avez entièrement raison : ce même type de manifestation aurait pu avoir lieu au mois de juillet 2017.
      Nulle surprise. Il faut simplement laisser au gens le temps de comprendre ce qui leur arrive et qui était annoncé.
      Il s’agit d’ailleurs d’un menu déroulant et nous n’en sommes qu’à l’apéritif.
      Le reste est encore à venir.
      On s’active en cuisine. Un « coup de chauffe » se prépare.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 15:27

      Aux Lecteurs.

      Ce très bon article d’Eric Verhaeghe

      http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2018/11/04/prix-du-carburant-langoisse-qui-se-cache-derriere-la-version-officielle/?fbclid=IwAR12Prgvvc7iN7Lmy3lPw02VRnwa6bNckmWQEiUV_uQHhfj7ayMieGodRqE

      Prix du carburant : l’angoisse qui se cache derrière la version officielle

      Cet article a été lu 38335 fois

      Officiellement, les tarifs du carburant augmentent sous l’effet de la TICPE pour freiner la consommation d’énergie fossile. En regardant les chiffres de près, on comprend que la raison est inverse ! Et que la rigidité gouvernementale est beaucoup plus commandée par une situation budgétaire explosive que par des préoccupations écologiques. Voici la démonstration en chiffre.


      On se propose ici de mener un exercice de « fact-checking », comme disent un peu prétentieusement les journalistes, pour comprendre la situation de blocage qui se profile à l’horizon du gouvernement. Prévenons d’emblée le lecteur : l’ensemble n’est compréhensible que si et seulement si on se préoccupe de la réalité fiscale globale en France. Pour le cas qui nous occupe, l’exercice balaiera la situation à grands traits depuis 2011, c’est-à-dire depuis le départ de Nicolas Sarkozy jusqu’à l’arrivée d’Emmanuel Macron.


      • Attila Attila 28 novembre 2018 16:51

        @Renaud Bouchard
        Vous avez raison de mettre le lien vers cet article, toute l’argumentation du gouvernement est réduite à néant.
        De plus, on voit bien le cercle vicieux : la consommation de carburant diminue, les recettes fiscales aussi. On augmente donc les taxes pour compenser la perte fiscale ce qui va faire encore plus chuter la consommation, il faudra donc encore augmenter les taxes pour compenser et ainsi de suite . . .

        .


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 17:30

        @Attila
        Bonsoir et merci pour votre commentaire.
        "On augmente donc les taxes pour compenser la perte fiscale ce qui va faire encore plus chuter la consommation, il faudra donc encore augmenter les taxes pour compenser et ainsi de suite . . ."

        Jusqu’au blocage ou au serrage du moteur, faute de lubrifiant.
        Nous y sommes presque.Certains moteurs ont déjà cassé.
        D’autres sont en train de tousser et de cogner avant de caler.
        Pendant ce temps, le nombre de joueurs et de parieurs en ligne a augmenté.
        On s’achète du rêve en pensant tirer le gros lot alors que la richesse trouve sa source ailleurs.

        Bien à vous,
        RB



      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 17:16

        Aux lecteurs.

        Et derrière l’enfumage présidentiel, la réalité d’autres événements qui vont réellement dégrader la situation des classes moyennes en France comme en Europe...

        En Décembre 2018, l’ONU organise au Maroc le sommet pour signer le Pacte mondial pour les migrations, un accord d’une dimension jamais vue qui va autoriser la migration totale de toute l’Afrique vers l’Europe et donc la France.

        Les pays qui vont signer cet accord seront dans l’obligation de porter une assistance totale aux migrants économiques : donner un toit, donner une assurance pour payer tous les soins de santé, subvenir aux frais pour l’éducation de leurs enfants, donner de l’argent au migrants économiques. Mais les U.S.A., l’Australie, l’Autriche, la Hongrie, le Danemark, la Pologne, Israël refusent de signer ce contrat. L’Allemagne discute actuellement au Bundestag à ce sujet.
        L’AfD s’oppose au contrat avec de nombreux députés de la CDU et de la CSU, mais aussi des Linke avec Wagenknecht.

        Pour la France, tout semble être foutu sinon très mal parti car M.Macron veut signer cet accord qui va sceller la fin de la France. L’AfD, qui refuse ce pacte global migratoire, a été accusée au Bundestag d’être antisémite par des députés du SPD. Le député Martin Hebner, AfD, a répliqué à l’attaque du député Claudia Moll, SPD, qu’Israël, justement, refuse de signer ce pacte et que l’Allemagne, comme Israël, doit aussi penser à défendre ses nationaux !
        Le député Martin Hebner, AFD, explique qu’Israël refuse de signer ce contrat :
        Global Compact for Migration.

        C’est le droit donné à tous les habitants de la Terre de venir librement en France et d’obtenir tous les mêmes droits que les Français, sinon plus, car ces migrants économiques auront les structures adéquates pour les aider, les orienter, leur trouver un logement, une assurance maladie, des écoles et maternelles pour leurs enfants, avant les Français de souche.

        La priorité est donc donnée aux étrangers qui vont débarquer sur le sol français.

        C’est l’ONU, qui pourtant n’a pas la capacité de formuler des lois pour des États, qui veut mettre en place ce plan démentiel qu’il suffit de lire ici :

        https://refugeesmigrants.un.org/fr/pacte-mondial-pour-les-migrations

        Poursuites pénales. « Il est dit clairement que ceux qui exprimeront des critiques envers le « Global Compact for Migration » seront poursuivis pénalement et devrons payer de lourdes amendes. Les médias officiels ont l’obligation de faire la promotion de ce contrat, tout comme les instances religieuses, politiques ou syndicales, ou comme la Croix Rouge » ; c’est ce que Eva Herman, ex-journaliste de l’ARD, explique dans une vidéo postée sur son site. Depuis plusieurs années, la journaliste allemande vit en dehors de l’Allemagne car la situation est dangereuse pour ceux qui dénoncent le système Merkel.
        Dans cette vidéo, publiée le 3 novembre 2018 par la journaliste, on apprend le danger du contrat global pour les migrants.

        « Les migrants ont le droit de choisir le pays où ils souhaitent s’installer et les pays ont l’obligation de tout financer pour ces migrants. Des emplois devront être donnés aux migrants, tout comme des aides financières pour vivre avec leurs enfants et leur famille. Ceux qui émettent des critiquent en public sur ces décisions seront considérés comme des criminels et seront punis financièrement et pénalement. Ce qui sera donc le cas une fois ce Pacte mondial pour les migrations signé ».
        Pour ceux qui veulent lire le contenu du Pacte mondial pour les migrations :

        https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/e-library/docs/pdf/final_report_relocation_of_refugees_en.pdf
        Zone contenant les pièces jointes
        Prévisualiser la vidéo YouTube Was Europa bevorsteht


        • leypanou 28 novembre 2018 17:49

          @Renaud Bouchard
          Les pays qui vont signer cet accord seront dans l’obligation de porter une assistance totale aux migrants économiques : donner un toit, donner une assurance pour payer tous les soins de santé, subvenir aux frais pour l’éducation de leurs enfants, donner de l’argent au migrants économiques

           : je ne crois pas.
          Il vaut mieux ne pas signer cet accord, mais même si on signe, on n’est pas obligé.

          Qui va vous obliger ? Vous croyez vous voir des pays attaquer la France qui a signé l’accord et qui ne porte pas assistance aux migrants ? Accepter cela c’est accepter la disparition des états. On sait qu’il y a des gens -à l’ONU ou ailleurs qui cherchent cela, mais les états existent encore.

          L’ONU n’est même pas capable de sanctionner le blocus criminel contre le Yémen, problème actuel, et il pourra faire disparaître les états, même volontaires ?

          Il y a des cinglés partout : ceux qui sont à l’origine de cet accord en font partie. Et cet accord est encore plus dangereux que le fameux R2P, de notre humanitaire de pacotille.


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 18:09

          @leypanou

          Merci encore pour votre commentaire.
          Vous écrivez : "Il y a des cinglés partout : ceux qui sont à l’origine de cet accord en font partie. Et cet accord est encore plus dangereux que le fameux R2P, de notre humanitaire de pacotille."

          Effectivement.
          Mais il est évident qu’une fois signé cet instrument juridique international deviendra diplomatiquement contraignant.

          La sagesse (politique) serait de ne pas y donner suite.
          Cet accord est un piège monstrueux dans lequel l’Europe donne tête baissée.

          Nous en reparlerons très vite.

          Bien à vous,
          Renaud Bouchard


        • redcap 28 novembre 2018 18:51

          @Renaud Bouchard
          Merci pour ces infos que je découvre ici. Ai-je raté une autre source ?
          Comme vos liens sont trop bas je remonte ici (j’ai pas pu charger --- https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/e-library/docs/pdf/final_report_relocation_of_refugees_en.pdf

           )
          https://refugeesmigrants.un.org/sites/default/files/180713_agreed_outcome_gl obal_compact_for_migration.pdf
          Même pour eux qui ont un excellent niveau d’anglais c’est style biblique ou Maastrichtien perso c’est que sur internet que je biffe la case « j’accepte..... » car il n’y a pas de choix !
          J’aimerai bien que on arrêt de utiliser cette langage juridique incompréhensible pour la peuple, mais c’est une remarque d’ordre générale.


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2018 10:06

          @redcap
          Bonjour et merci pour votre commentaire.
          Il existe d’autres sources que je m’efforcerai de communiquer dans un prochain billet.
          Bien à vous,
          Renaud Bouchard


        • baldis30 28 novembre 2018 17:37

          bonsoir,

           une seule chose me choque dans votre très bon article

          « Il faut à la France un renouvellement complet de ses cadres politiques  »

           Waf ! ... waf ! mais quel est le parti politique qui le veut  ? lequel de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par toutes les teintes de l’arc-en-ciel y compris le rouge, le vert, le brun, et le rose-caca-d’oie !

           Dieu que la place est bonne ! ... et que la retraite sera agréable ... !

          De Gaulle essaya mais d’une façon trop brutale pour que cela réussisse. Clémenceau son prédécesseur fut écarté du pouvoir car il en savait beaucoup trop sur ses contemporains profiteurs de la Grande Guerre. 

          En ce moment l’énarchie fille incestueuse du jésuitisme éprouve quelques difficultés semble-t-il ... Et selon une loi philosophique bien signée et empruntée aux lois de Murphy en français :

           « L’essence précède l’existence, l’énarchie précède l’anarchie  »


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 18:04

            @baldis30
            Bonsoir et merci pour votre visite comme pour vos observations.

            « Il faut à la France un renouvellement complet de ses cadres politiques  »

             "Waf ! ... waf ! vous exclamez-vous, mais quel est le parti politique qui le veut ?

            /lequel de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par toutes les teintes de l’arc-en-ciel y compris le rouge, le vert, le brun, et le rose-caca-d’oie !"

            / Aucun, bien évidemment ! Mais il n’est pas interdit de pousser les vieux meubles et de les envoyer à la brocante où ils trouveront un public d’amateurs nostalgiques.

            L’énarchie est effectivement en difficulté. Je vous rassure, tout est relatif. Si certains ont compris que le navire avait de l’eau dans les cales et que ceretains collègues se renseignaient sur les issues de secours, les autres sont encore persuadés qu’après ce léger grain la mer redeviendra calme.

            La réalité est différente et on signale plusieurs avis de grand-frais avec quelques hPa en baisse.

            Robert Musil
            , dans « L’homme sans qualités » (1930/2), nomme « Kakanie » (« KK » pour kaiserlich et königlich, impérial et royal)) l’empire austro-hongrois qui périt à la fin de la 1ère guerre mondiale. "La Cacanie avait été un pays intelligent qui avait abrité des hommes civilisés mais qui ne savaient plus où aboutissaient leurs sourires, leurs soupirs, leurs pensées...ils sentaient une dette s’accroître, qu’ils ne pourraient plus acquitter, ils voyaient venir la faillite inéluctable...". 

            La vie politique, commente Sophie Djigo (« Robert Musil, un apolitisme de l’aversion » Sens public 2009), y était devenue "abstraite, impersonnelle, pur objet statistique dont le champ d’action est bien loin des préoccupations importantes et élevées de l’individu« . »En Cacanie, on se bornait à tenir les génies pour des paltoquets", note encore Musil.

            Bref la Gestion (impersonnelle ou technocratique) s’y était substituée à la Vision. A cause, sans doute, de "cette strangulation économique, cette strangulation scientifique, froide, rectangulaire, régulière, propre, nette, sans bavure, implacable, commune, constante, commode comme une vertu, où il n’y a plus rien à dire et où celui qui est étranglé a bien évidemment tort« , comme écrivait Charles Péguy dans »l’Argent" (1913).

            Nous avons aussi nos paltoquets et nos mirliflores.

            Bien à vous,

            Renaud Bouchard


          • kalachnikov kalachnikov 29 novembre 2018 09:50

            @ Renaud Bouchard

            Mouais, Musil n’était certainement pas un adorateur de populace mais plutôt de l’homme d’exception (il était nietzschéen). C’est du reste un des rares à avoir été lucide sur le nazisme, un mouvement populacier justement ; il a dû déguerpir après l’Anschluss, son épouse étant juive et sa pensée déclarée non conforme.

            Cela étant, le parallèle entre l’Empire austro-hongrois de la fin et l’Ue est valide : un pouvoir central bureaucratique écrasant (en particulier du fait du verrouillage de l’institutionnel qui, entre autres, interdit renouvellement et regénérescence) et en même temps une impuissance effective (incapacité à faire quoi que ce soit dans la plupart des domaines (économique, politique, militaire, culturel, etc).


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2018 10:13

            @kalachnikov
            Bonjour et merci pour votre commentaire.

            « Je tiens pour plus important d’écrire un livre que de gouverner un empire et plus difficile aussi » (citation attribuée à R. Musil).

            Bien à vous,
            RB


          • BA 29 novembre 2018 07:20

            96 % des sympathisants du Rassemblement National disent que le mouvement des Gilets jaunes est justifié.


            92 % des sympathisants de la France Insoumise disent que le mouvement des Gilets jaunes est justifié.


            90 % des sympathisants du Parti Socialiste.


            77 % des sympathisants Les Républicains (LR).


            50 % des sympathisants La République En Marche (LREM).


            Au total, 84 % des Français disent que le mouvement des Gilets jaunes est justifié.


            http://www.lefigaro.fr/politique/2018/11/28/01002-20181128ARTFIG00245-gilets-jaunes-les-francais-adherent-de-plus-en-plus-massivement-au-mouvement.php


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2018 09:35

              @BA
              Bonjour et double merci pour votre visite et votre commentaire.
              Le lien auquel vous renvoyez est très intéressant et donne une vision assez précise du bulletin de température du jour.
              « Diluer la grogne et non la dissoudre ».
              Il me semble que l’opération entreprise par M. Macron est déjà un échec.
              Il ne s’agit pas de « diluer » la grogne mais bien d’y répondre, de manière immédiate et non dans trois mois en attendant la survenance de premiers résultats économiques positifs.
              L’opposition de deux déterminations, celle du chef de l’Etat et celle des Français (par le biais des Gilets jaunes) conduit immanquablement à une confrontation dans la mesure où une seule chose importe désormais  : la question du pouvoir d’achat, qui traverse toutes les sensibilités politiques comme le montre le sondage précité.

              Les Gilets jaunes sont en train de cristalliser une véritable détestation à l’encontre de M. Macron et de tout ce qu’il représente, de telle sorte que quoiqu’il fasse (entrevues avec le ministre de la Transition écologique F. de Rugy ou le Premier ministre E.Philippe), il demeurera de plus en plus inaudible.

              La réalité à laquelle chacun va désormais s’intéresser relève de faits qui sont ravageurs, telle l’absence de coup de pouce au SMIC le 1er janvier prochain, la mise en place de l’impôt à la source qui s’invite déjà dans 8 millions de feuilles de paie et la prise de conscience des effets d’une très longue période de stagnation du pouvoir d’achat.

              cf. à ce propos l’intéressant billet de F. Bourguigon publié dans le quotidien Les Echos de ce 29 novembre 2018 https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0600234265643-la-longue-periode-de-stagnation-du-pouvoir-dachat-et-ses-effets-2225758.php

              Cordialement, Renaud Bouchard

              LE CERCLE/POINT DE VUE - La France connait une longue crise du pouvoir d’achat des ménages les plus modestes. Les manifestations contre la politique fiscale d’Emmanuel Macron n’ont donc rien de surprenant. 

              Certains ont comparé le mouvement des « gilets jaunes »  aux jacqueries médiévales qui soulevèrent à plusieurs reprises la paysannerie contre la noblesse en réaction à une pression fiscale insupportable.

              L’argument fiscal est effectivement au premier rang des revendications du mouvement en cours, bien qu’il se soit focalisé sur un impôt particulier. Il est cependant difficile de ne pas attribuer la colère des manifestants et le soutien qu’elle reçoit dans l’opinion à la stagnation des niveaux de vie, la plus longue que l’on ait observée dans la France de l’après-guerre, ainsi qu’au vif sentiment d’inégalité suscité par des réformes fiscales récentes à l’avantage des plus aisés.

              Neuf à dix ans de stagnation

              L’évolution du pouvoir d’achat des ménages sur le dernier demi-siècle peut être décrite comme un processus de croissance à peu près continu à un taux annuel d’environ 1,5 % si ce n’est pour deux interruptions. La première dure environ six ans. Elle va du second choc pétrolier en 1979 à 1985, année de reprise après la crise qui suit les dévaluations Delors et le « plan de rigueur » de 1983. 

              La deuxième est plus courte ; elle correspond à la crise européenne du début des années 1990. Nous sommes aujourd’hui dans la troisième période. Elle commence avec un fort ralentissement du pouvoir d’achat au lendemain de  la débâcle financière de 2008. Le pouvoir d’achat moyen des ménages français baisse après 2010 avec la crise de l’euro et les politiques d’austérité, et ne rebondit timidement qu’en 2014. 

              Fin 2017, il avait crû au taux annuel presque négligeable de 0,1 % sur une période de neuf ans, un événement inédit dans la France contemporaine. Si les prévisions de l’OFCE se révèlent exactes, ce seront même dix ans de stagnation fin 2018.

              Niveau de vie d’avant-crise

              Une croissance pratiquement nulle pour la moyenne des ménages français implique que le niveau de vie de certains ait décliné et augmenté pour d’autres. C’est bien ce qui ressort des données de distribution des revenus. On constate ainsi que le pouvoir d’achat des 20 % ou des 50 % les plus pauvres a décliné (respectivement 5 % et 3 %) de 2008 à 2012, tandis que celui des 10 % les plus riches avait repris sa croissance après le choc de la crise financière. 

              Les mesures redistributives de la présidence Hollande puis la timide reprise économique en Europe ont ensuite inversé cette tendance, avec une chute des hauts revenus et une lente récupération des bas revenus. En 2016, dernière année disponible, aucun de ces groupes de ménages n’avait retrouvé son niveau de vie d’avant-crise, leur perte par rapport à ce niveau étant encore supérieure à 1 %. 

              Elle sera probablement proche de zéro lorsque les données 2017 seront disponibles. Au total, et contrairement à ce qui est souvent dit, l’inégalité des revenus ne se sera pas aggravée sur l’ensemble de la période, malgré une hausse au lendemain de la crise financière.

              Atmosphère sociale explosive 

              Au vu de cette longue crise du pouvoir d’achat des ménages à faible revenu, les manifestations contre la présidence d’Emmanuel Macron n’ont pas de quoi surprendre. 

              L’absence d’amélioration des revenus malgré les promesses de campagne, les effets trop lointains des réformes structurelles en cours et, surtout, des mesures fiscales ouvertement régressives (ISF, APL, CSG sur les retraités) ont créé une atmosphère sociale où la moindre étincelle risquait de faire exploser le mécontentement. Elle est venue de la fiscalité écologique combinée avec une hausse des prix pétroliers et une appréciation du dollar. Mais elle aurait aussi bien pu venir d’ailleurs.

              Une approche plus globale sera nécessaire pour désarmer le mécontentement.

              Dans ces conditions, un aménagement de la taxe carbone ou toute forme de compensation n’atténuera que momentanément la tension sociale causée par une trop longue stagnation du pouvoir d’achat moyen parmi les ménages les moins favorisés, le véritable appauvrissement qu’elle implique pour certains d’entre eux, l’absence de perspectives d’amélioration nette et durable et, finalement, le sentiment aigu d’injustice dû aux réformes fiscales régressives du début du quinquennat Macron. Une approche plus globale sera nécessaire pour désarmer le mécontentement.

              François Bourguignon professeur à Paris School of Economics.


            • zygzornifle zygzornifle 29 novembre 2018 09:19

              Macron est a l’opposé de l’abée Pierre , attendez vous a de la souffrance .....


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2018 12:18

                @zygzornifle
                 
                Bonjour.

                Aucune empathie.

                Personnage froid, sûr de lui, sans intelligence sociale et faussement souple, prenant les gens pour des imbéciles et des moins que rien.

                « Je parle. Vous m’écoutez ! »

                Échec garanti.

                Bien à vous,

                Renaud Bouchard




                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2018 12:34

                  @Gilbert Spagnolo dit P@py

                  Bonjour et merci pour ce lien.
                  On laisse les souvenirs de la vie que l’on a vécu.
                  Il était profondément humain, tout simplement.
                  Simple et réellement généreux.

                  J’ai du mal à comprendre que des hommes politiques ne comprennent pas l’intérêt qu’ils auraient à faire preuve d’empathie, de générosité, d’écoute et d’ouverture aux autres, pour établir des relations solides et concrètes, malgré des avis différents et des opinions contraires.

                  Qui n’a pas rencontré dans sa vie quelqu’un manifestant une opinion contraire ou différente mais qui pouvait la rendre digne d’intérêt et réussir à la rendre finalement acceptable dès lors qu’elle était exprimée avec un souci d’ouverture sans prendre son interlocuteur pour une buse ?

                  Bien à vous,
                  Renaud Bouchard


                • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 29 novembre 2018 13:43

                  @Renaud Bouchard


                  J’adore son affiche les sans... !


                  @+P@py


                • zygzornifle zygzornifle 29 novembre 2018 12:41
                  Macron ou l’écologie punitive

                  De toute façon en France l’écologie a toujours été punitive , elle a toujours réclamé a corps et a cris de nouvelles taxes et c’est bien pour cela qu’elle a toujours eut sa place dans les gouvernements , elle a toujours étée un partenaire de choix pour plumer le citoyen comme si le « pognon de dingue » ratissé allait par magie nous sauver de la catastrophe a venir alors que le danger le plus menaçant provient en premier du gouvernement ....


                  • Anatine 30 novembre 2018 10:49

                    Les gilets jaunes ont mis de facto en place Democratie athénienne 2.0 ce que les politiques et les medias ne comprennent pas en demandant des representants. Ils attendent simplement que les gilets jaunes se plient a leur système, le meme à la source du rejet. Fondamentalement nous sommes entres dans une societe fondée sur les groupes où la liberte individuelle passe par le choix de ses appartenances. Les gilets jaunes ont bien compris qu’ils ne doivent pas avoir de representants et opposer leur logique de consensus à celle de contrôle du modèle dominant. Le consensus, c’est la multiplicité des opinions et la cohérence de l’action ! L’incapacite attribuée aux gilets jaunes de porter des revendications est en fait celle des politiques et des médias. La vraie difficulte est de faire bouger des politiques et des medias qui a force d’affirmer qu’il n’y a pas d’autres options sont devenus incapables de penser autrement. Alors quelles sont les cles du succès pour les gilets jaunes ? Ne pas avoir de centre, agir localementet partout sous de multiples formes, ne pas « defiler » mais se faire entendre dans une multitude d’endroits au même moment, remonter les consensus dans leur diversité, s’appuyer sur les territoires, maintenir la pression sur les elus REM, denoncer sous une forme synthetique les heresies dans le domaine des organisations (la santé par exemple), l’économie (une strategie qui n’est pas au service des francais), L’emmloi de l’impot..

                    A suivre...


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 3 décembre 2018 17:21

                      @Anatine
                      Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.

                      Effectivement, (je vous cite) l’incapacité attribuée aux gilets jaunes de porter des revendications est en fait celle des politiques et des médias. La vraie difficulté est de faire bouger des politiques et des media qui a force d’affirmer qu’il n’y a pas d’autres options sont devenus incapables de penser autrement. Alors quelles sont les clés du succès pour les gilets jaunes ? Ne pas avoir de centre, agir localement et partout sous de multiples formes, ne pas « défiler » mais se faire entendre dans une multitude d’endroits au même moment, remonter les consensus dans leur diversité, s’appuyer sur les territoires, maintenir la pression sur les élus REM, dénoncer sous une forme synthétique les hérésies dans le domaine des organisations (la santé par exemple), l’économie (une stratégie qui n’est pas au service des Français) etc.

                      Les politiques « pensent vieux »...et sont complètement décalés face à un mouvement qui leur échappe, trop « liquide » pour être capturé, retourné et...écarté.

                      A suivre, effectivement.
                      Bien à vous,
                      Renaud Bouchard


                    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 3 décembre 2018 09:46

                      3 décembre 2018 :

                      Pourquoi avez-vous retiré votre article de ce matin de la modération ?

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