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Accueil du site > Tribune Libre > Main tendue au Hirak ?

Main tendue au Hirak ?

A Jil jadid1, nous savions, bien avant le début de la conférence de presse donnée, ce jour, 17 décembre 2019, par le chef du parti Soufiane Djilali, que nous n’allions pas échapper à certaines critiques malveillantes. En effet, répondre à « la main tendue » au Hirak par un Président très mal élu et que le peuple algérien (dans presque son ensemble) considère, à juste titre, comme illégitime, ne pouvait pas être facilement admis. Nous savions que cela ne pouvait pas être facilement accepté par ceux qui continuent à occuper l’espace public, les rues et les grands boulevards de toutes les villes algériennes, et dont nous faisons pourtant partie et cela depuis bien avant le 22 février et le début de la révolution du sourire.

La position de Jil jadid est bien claire et ne prête à aucune équivoque. 

Jil jadid est sur la brèche depuis de longues années maintenant. Dès sa naissance, il s’est inscrit dans la mouvance de l’opposition. Pas cette opposition de pacotille qui « mange avec le loup et crie avec le berger  », mais dans une opposition qui ne transige pas sur les principes. En fait, depuis sa création en 2012. Qui pourra nous contredire là-dessus ?

Certes, à Jil jadid, nous n’avons pas la prétention de représenter tout le Hirak ni tous les Algériennes et Algériens, d’ici ou de la diaspora, mais une partie du Hirak. Seulement une infime partie du Hirak. Nous en sommes conscients. De nos forces et de nos faiblesses. Ceci dit, nous sommes fiers aussi d’avoir été parmi les premiers partis de l’opposition à avoir dit NON au régime de Bouteflika. Qui pourra nous le contester ausi ?

 Aujourd’hui, et c’est un immense acquis du Hirak, une réalité… je dirai palpable, le régime de Bouteflika est bel et bien terrassé. Il est à genoux. Il reste juste à lui porter l’estocade. Le Hirak devrait, en principe, s’en charger, dans les jours ou semaines à venir.

Entre temps, nous pensons, honnêtement et sincèrement, que le temps est venu de voir les choses autrement, de voir la réalité algérienne sous un autre angle. Nous disons cela non pas comme une abdication face à un pouvoir qui reste encore droit dans ses bottes, un pouvoir qui continue à utiliser la violence sous presque toutes ses formes, mais parce que, et c’est notre conviction intime, il y a un temps pour tout : pour la rebellion, pour les émeutes, pour la désobeissance civile, pour la guerre et… pour la paix. Dieu merci, notre mouvement révolutionnaire n’a pas connu toutes ces phases, il est resté pacifique… jusqu’au bout des ongles si j’ose dire. Mais, aujourd’hui, puisque la main de la réconciliation nous est tendue, ne la refusons pas. Comme le dit l’adage algérien, il faut « suivre le menteur jusque au seuil de sa porteé ». Et si, au bout de quelques jours, il s s’avererait que ce « nouveau pouvoir » est comme l’ancien, c’est-à-dire menteur et que son intention est juste d’essayer de survivre par la ruse et l’imposture, à ce moment-là, nous quitterons la table de négociation, sans regret, et nous reprendrons la lutte politique.

Telle est la vision de Jil jadid. 

  1. Jil jadid parti politique algérien crée en 2012

 


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1 réactions à cet article    


  • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 18 décembre 2019 18:32

    @Omar. Nous l’avons pas oublié ce vieux maquisard et ne nous l’oublierons jamais. Lui et tous les autres détenus d’opinion sont notre principal souci. L’une de nos premières conditions pour, éventuellement, participer au dialogue est la libération de ceux-ci.

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