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Accueil du site > Tribune Libre > « Mais qu’est-ce qu’ils foutent là-haut ? »

« Mais qu’est-ce qu’ils foutent là-haut ? »

Cri du cœur ou cri de la raison, ce sont des élus de petits villages de France qui traduisent le mieux le sentiment ressenti par bon nombre de Français : « mais qu'est-ce qu'ils foutent là-haut ? ».

En effet, c'est une excellente question qui a une réponse : là-haut, c'est à dire au sommet de l’État, les élus ont perdu pied avec les réalités du quotidien des Français. Le plus grave c'est que ce n'est pas nouveau et que cela ne cesse de s'aggraver. Explications.

I. Un mandat de « patch sur jambe de bois »

S'il fallait résumer la première année du mandat « Hollande » en quelques mots, ceux-ci seraient particulièrement durs : renonciations, reculades, compromis mou, manque d'envie et d'idées, absence de réforme structurelle, couacs etc...

Mais tout cela vous le savez déjà puisque la caisse de résonance médiatique ne cesse de le répéter en boucle, comme un mantra traduisant la frustration de « tous » à voir des décisions fortes être prises.

 

Le vrai problème de fond de ce gouvernement, c'est qu'il agit en gestionnaire par une action en forme de « patch ». Là où il serait nécessaire de sauter 2 générations de version système, le gouvernement nous prose un patch d'un système bancal que des tonnes et des tonnes de rapport n'ont cessé d'étriller depuis plus de 30 ans. S'il fallait en sélectionner, la seule liste des rapports de la Cour des Comptes suffiraient à eux seuls à dresser un programme politique concret d'actions tangibles et efficaces pour redresser le pays.

 

Au lieu de cela, nous avons un gouvernement des copains de l'ENA.

Élu sur le rejet de N.Sarkozy et nullement par vote d'adhésion, la logique aurait dû conduire F.Hollande a décider vite et fort, à trancher, à porter des réformes de fond sur la place publique. Au lieu de cela, la première année a été consacrée à des réunionites et des commissions. Un mode de gestion construit sur le compromis mou, issu lui même d'un mode de gestion révolu type « conseil général » où l'on acte in fine que les points qui ne font pas débat. Ainsi, on cajole tout le monde et surtout ceux qui participent. Toutefois, on ne démontre de la sorte aucun courage et surtout on ne déploie aucune vision.

Ce manque de vision est une catastrophe pour notre pays. Plus encore, l'environnement immédiat de conseillers tous plus ou moins sujets à des logiques de carriérisme et donc de « béni-oui-oui » n'engage en rien l’exécutif à prendre les décisions qui s'imposent. En somme un « conservatisme de gauche » est actuellement à l’œuvre et patch un système qui mériterait de changer de version.

 

II. Un exécutif hors sol et une caste politique en mode « impunité »

Certes, la crise a été profonde. Certes l'Europe a fait de très mauvais choix. Certes la droite a creusé la dette de 600 milliards d'euros en 5 ans. Certes le déficit public annuel s'est creusé. Certes.

Mais cela n'explique pas tout. En tous cas, il n'est plus acceptable de dire que tout est de la faute de la droite après une année complète à vasouiller et non-décider. La situation est trop grave pour se cacher derrière son petit doigt. Avec plus de 10% de chômage, une croissance atone, des dynamiques dans le rouge, une fiscalité croissante et surtout des signaux particulièrement pessimistes, l'état d'urgence devrait être décrété depuis longtemps.

 

Au lieu de cela, nous avons de la cosmétique et 6 mois de débat sur le mariage homo.

La cosmétique, c'est par exemple la publication du patrimoine des ministres qui finalement ne sera que consultable en préfecture (donc non diffusée). C'est aussi le plafonnement des rémunérations des ministres, mais pas des collaborateurs, des PDG du public, mais pas de leurs cadres. On pourra aussi ajouter les rabots de niches fiscales, les réformes avortés sur les dépassement d'honoraires ou même encore le fiasco en cours de la réforme territoriale.

 

Car derrière la cosmétique, il y a bien une capitulation en rase campagne de tous les sujets complexes. La réforme de l'école, que tout le monde attend depuis plus de 50 ans puisque l'école en France est une lessiveuse à talents et une machine à reproduire du même social, se résume aujourd'hui à des patchs cosmétiques sans relief.

La réforme de la santé, la réforme de l'organisation territoriale et de l'Etat, la réforme de la fiscalité et notamment de la fiscalité locale, etc... tous ces sujets sont éludés.

 

Pourtant, avec près de 38 ministres, 600 conseillers ministériels, des ministères et autres bureaux d'études complétés de rapports d'experts, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Si on devait ajouter à ces quelques centaines de millions d'euros dépensés chaque année toute les élus (assemblée, sénat, collectivités locales etc...) et tous les collaborateurs d'élus, cette masse de conseil devrait, en toute logique, aboutir à des idées lumineuses. Réunis en conseils nationaux (56), conseils supérieurs (38), s'appuyant sur 31 observatoires et discutant autour de 600 commissions, le seul État devrait à partir de ces dizaines de millions d'euros de vie « démocratique » comme diront certains aboutir à des wagons de dispositions législatives....

 

Au lieu de cela, c'est la montagne qui accouche d'une souris en permanence.

La marque de fabrique de l'ENA, où, par manque cruel de connaissance du terrain, des bêtes à concours s'enferment dans leur tour d'ivoire et ne font qu'analyser les choses sous l'angle politique ou purement économique. Ces cabinets souffrent d'une consanguinité manifeste, d'une absence totale de diversité de point de vues, d'un éloignement à la réalité du terrain et notamment de celles des citoyens et plus encore des entrepreneurs-employeurs. En un mot, ces gens vivent hors-sol, dans un autre monde. Surtout, formés dans un moule unique, il manque cruellement d'idées et surtout de retour d'expérience pratique du terrain.

Notre démocratie est malade à tous les étages d'une représentativité qui ne l'est pas et s'avère trusté par des personnes qui sortent d'école ou du militantisme primaire de partis politiques qui ne peuvent leur apporter un recul concret sur les choses. La nomination des ministres eux-mêmes avec le jeu des chaises musicales laisse songeur : comment passer du travail à la santé, du budget à l'enseignement supérieur sans s'avérer être, par essence même, incapable d'être « bon » sur tous les sujets ? Au lieu d'avoir une (ou deux) compétence majeure, on nous fait croire que ces ministres sont polyvalents : c'est la raison pour laquelle au lieu d'avoir des gens qui connaissent et arbitrent par conviction, on a des gens qui ne connaissent pas, écoutent des experts et décident par opportunité pure de politique. Et ça ne marche pas.

Pour 577 députés et la pléthore d'élus locaux, combien expriment une conviction personnelle ? Combien peuvent décider, seuls, sans devoir manger à tous les râteliers d'échelons locaux pour conduire un projet ? Combien de députés proviennent d'autres filières que l'enseignement, la fonction publique, la santé, la justice ou le monde des affaires ? Combien d'ouvriers, de commercial, de techniciens, d'infirmière... bref de gens aux métiers « normaux » ? Pire encore, combien ont été élus avec un vote net, c'est à dire un vote avec une large majorité de suffrages exprimés ? Quand on voit que les députés des circonscriptions des Français de l'étranger parviennent à être nommés avec moins de 10% du corps électoral (c'est à dire à peine quelques milliers de votants) comment ne pas s'interroger sur la légitimité démocratique de ces élus ?

 

Si, au niveau communal, cette diversité existe encore, au sommet de l'Etat, le pouvoir est cadenassé par 2 partis qui, in fine, s'avèrent gouverner autour des mêmes conservatismes. On donne l'impression d'agir, mais on se noie dans le « trop d'informations », pour au final ne rien changer aux pouvoirs et lobbies déjà en place, de peur le plus souvent de générer une « adversité ».

Je pose une question : qui serait capable de me dire l'action de la ministre de l'écologie (D.Batho) à date ? A l'inverse, si vous étiez ministre de l'écologie, n'auriez vous pas là, en dix secondes au moins UN dossier à pousser en priorité ?

Alors oui, qu'est-ce qu'ils foutent là-haut ?

 

III. Plateaux TV, plateaux repas, et ré-élection

Compte-tenu du fait qu'années après années, crise ou pas crise, il y a toujours autant de postes d'élus et de place honorifiques où « caser » ses collaborateurs. Vu qu'une carrière exceptionnelle ne vous fera jamais avancer aussi vite au sommet qu'un bon carnet d'adresses susceptible de vous nommer. Vu que le mérite ne pèse pas lourd face à la loyauté du « colleur d'affiche détenteur de la carte du parti », vu finalement que la médiocrité est sacralisée, et vu enfin que la misère d'une partie de la population n'intéresse personne et surtout pas ceux qui en vivent (très bien) pour la commenter, qu'est-ce qui pourrait amener le système à évoluer ?

En effet, l'alternative démocratique est réduite : Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Finalement, cela ne change pas grand chose vu que le système en lui-même n'incite pas à une remise en question des élus en place. Avec les scrutins de liste, même avec 5% des voies, il suffit d'être devant pour être élu. Avec les découpages de circonscription qui ne répondent à aucune réalité géographique, finalement, on ne fait que renouveler les rapports de force en place à 20% près d'une élection à l'autre. Il suffit alors de faire place nette pour récupérer le suffrage d'électeurs qui, qu'ils votent à 90% ou à 40%, du moment qu'ils sont majoritaires et vous permettent d'être élu, vous re-conduisent pour au moins 5 ans. Et même si vous perdez, il y a toujours un mandat local à aller chercher, et même si vous perdez encore, il y a les élections sénatoriales, et pour les suprêmes recalés, les « placards en or » proposés par les copains pour remerciements de bons et loyaux services.

 

Quand vous vivez dans ce système où tout est « tout frais payé », avec des « indemnités » non assujetties à l'impôt, quand vous avez goûter à cela et que vous ne savez rien faire d'autre, et que de toute façon rien ne sera jamais aussi rémunérateur, comment changer ?

C'est bien pour cela, sauf quelques cas pouvant se revendre plus cher encore dans le privé, que les élus en place s'accrochent bec et ongles à un système où ils se servent avant tout en premier sous couvert de « défendre l'intérêt général et le service public ».

 

Chaque mois, une ville de 45 000 habitants perd son emploi, c'est à dire vu le taux de population active en France, une ville de 100 000 habitants qui perd ses ressources. Chaque mois, et ce depuis des mois.

Parallèlement, tous les excès et dérives bien connues de notre système perdurent. Les banques continuent à spéculer, qui plus est avec l'argent gratuit de la BCE, les praticiens de santé à sur-facturer, les jeunes continuent à s'emmerder et à ne pas savoir/pouvoir s'orienter, les banlieues continuent à vivre dans un black-out démocratique, l'enseignement supérieur reste toujours dual, la déperdition de pognon et d'énergies est toujours largement répandue dans la fonction publique, les entrepreneurs sont toujours dissuadés d'entreprendre, il n'existe toujours pas suffisamment de moyennes entreprises en France, l'environnement n'est toujours pas une priorité au service du progrès et de l'emploi... bref n'en jetez plus.

Qu'est-ce qu'ils foutent là-haut ?

Hé bien ils font ce qu'ils ont toujours fait : ils parlent, parlent, parlent et parlent encore.

Ils parlent bien sûr entre eux, face caméra ou face journaliste. Ils commentent à l'intérieur ou à l'extérieur du gouvernement. Ils se soumettent à la décision du grand chef, puis qu’aucun n'a réellement de délégation de pouvoir. Ils se concertent puisqu'un n'est seul à traiter d'un sujet. En clair, ils n'ont plus conscience de l'urgence du temps présent.

Ils ne se rendent pas compte que le chômage est un compte à rebours, que la gestion des retraités mais aussi des fins de vie est une bombe à retardement, que les générations qui arrivent sur le marché de l'emploi depuis 5 ans sont sacrifiées, que l'Europe est malade et qu'il est temps de changer de logiciel.

 

IV. Une défaillance de vision stratégique pour l'avenir

Manque d'idées, manque d'envie, manque de capacité à déployer une vision cohérente dans une dimension concrète. En clair, un déficit profond de vision stratégique à moyen et long terme.

Ainsi, on soulève des sujets, par bribes et morceaux. On traite des allocations familiales sans parler de la cohérence générale des aides à la famille, ou plus simplement des transferts visés d'une politique familiale. On touche à un levier, mais on ne touche globalement à rien, donc on ne change rien.

On traite de fiscalité, mais on ne réforme par l'impôt sur le revenu en le fusionnant avec la CSG pour une imposition à la source. On évoque la fiscalité locale, mais on ne cherche jamais à rationaliser un système basé sur des valeurs des années 70 qui taxe les plus modestes et épargne les plus aisés. On aborde la question des retraites, mais on ne développe aucune vision sur un système d'ensemble plus juste, plus lisible et plus rationnel qui viserait, entre autres, à réunir les 150 systèmes de « caisses » et autres collecteurs que plus personne ne comprend.

La France est malade de la profusion de systèmes, établissements, organismes, conseils, caisses, observateurs et je ne sais-je qui, avec le temps ont évolué de « pluralité / concurrence » à sédimentation/complexité. C'est une marque de fabrique qui nous coûte, à tous, extrêmement cher et permet à certains de vivre à très bon compte sur cette opacité.

Ceci est valable pour de très nombreux champs et au lieu de « simplifier, supprimer, regrouper », les gouvernement s« créent, agrègent, ajoutent, nomment, génèrent » : cette inflation se fait sur de l'argent public. On aura alors beau rôle de sacrifier ici ou là à des économies de fond de tiroir si le système lui même est en déperdition généralisée (on pourrait donc se poser la question : au profit de qui ?).

Quand nos « analystes » traitent du niveau de prélèvement public sur le PIB, il serait bon de savoir de quoi nous parlons :

  • s'il s'agit d'avoir 5% de PIB en impôt pour financer des crèches, des hôpitaux, des policiers ou des juges, le choix mérite d'être fait.

  • S'il s'agit d'avoir ces mêmes 5% de PIB en impôt pour financer des comités théodules, des hauts conseils en doublons, le mille-feuille territorial, des conseilles et collaborateurs de cabinet, il y a peut-être là, et précisément là, des coupes claires à réaliser.

 

Ce que j'essaye d'expliquer, c'est que la gauche et plus largement la société manque d'une philosophie de fond : quelle société voulons-nous ? Des impôts, oui, mais pour faire quoi ? Taxer les riches plus fortement, oui, mais pour quels buts et pour faire quoi ?

Veut-on un système avec moins de taxes et moins de services comme au Royaume-Uni ou bien un système avec plus de taxes mais de nouvelles sécurités comme au Danemark ?

 

Ces sujets ne sont jamais abordés. Pendant ce temps là, on focalise sur des chiffres dont on ne connaît pas la « consistance » et l'usage concret. On peut très bien consacrer 1% du PIB à l'éducation et être performant si on est organisé. On peut très bien avoir un déficit record une année et se relever en peu de temps (Islande). Le chiffre des « 3% » de déficit est une lubie qui occulte la question centrale du modèle de société et donc du programme politique de fond pour lequel nous sommes amenés en tant que citoyen à voter.

Ce vide programmatique de vision stratégique est terrible. Il l'est d'autant plus que les défis qui s'offrent à l'humanité sont énormes. Il l'est encore plus en frustration quand on sacrifie son tissu industriel par 30 années de mauvais choix Européens, mépris des métiers manuels, sacralisation de la finance sans règles et plus largement une faiblesse politique d'une insondable cruauté.

 

Notre pays manque cruellement de projection. Alors il tourne en rond, il s'enferme et se repli.

On ressasse, on se flagelle, on pointe du doigt ce qui n'a jamais été corrigé parce que cela agace.

On s'étripe joyeusement sur une dualité stérile gauche-droite où le concept d'alternance est aussi vide que celui qui l'a évoqué sur la place publique. On octroie des rémunérations folles à des incapables de produire et on discute sur le fait d'octroyer quelques misérables euros à ceux qui, tous les jours, produisent un travail concret. Les barreurs, toujours plus nombreux, souhaitent que les rameurs, toujours moins nombreux, soient plus productifs pour assurer leurs vieux jours au soleil.

 

Ce système ne marche pas, et il ne marche plus.

Le pays a besoin de réforme de fond, qui change la donne et donne envie d'espérer.

La pays a besoin de profils d'un autre calibre que les branquignoles dont nous héritons depuis trop longtemps. Il faut du neuf, des idées neuves, des expérimentations, … en un mot du courage.

Et je ne parle pas du « courage » alias « entêtement aveugle parce que je crois être meilleure que tout le monde mais n'ai jamais mis les pieds dans le monde réel et ne respecte personne » d'un récent livre, je parle bien du courage d'être capable de dire à sa propre équipe de gouvernement qu'elle n'agit pas pour elle, mais pour l'intérêt supérieur de la nation. En clair, qu'elle n'est pas là pour calculer, mais pour agir sur le fond des choses.

 

Tout cela est peut-être naïf – utopique dirons certains- mais c'est bien de cela dont le pays et même l'Europe ont besoin : il est urgent de changer de logiciel.

 

V. Avoir le courage de changer

« Le changement c'est maintenant ».

Le slogan était fort. La déception n'en sera que plus rude.

Effectivement, le changement, c'est ce que les français attendaient et attendent. Et ce changement devait être profond. Il ne s'agissait pas, contrairement aux chantres de l'idéologie libérale, d'engager des réformes « sociales-libérales » sur le modèle Allemand, mais bel et bien d'engager une « nouvelle version » du modèle Français.

En effet, notre modèle n'est intrinsèquement pas mauvais. Il n'a simplement jamais été adapté et surtout a été profondément distordu par des années d'attaques diverses et variées. Le système de santé en est un illustre exemple avec l'absence de revalorisation des barèmes « Sécu » profitant au secteur des mutuelles et reportant de fait la charge sur des assurés n'ayant d'autres choix. La CMU n'est pas une mauvaise idée, mais ses champs d'application auraient pu avoir des limites. 15 ans qu'on nous parle d'un « fichier vital » avec une carte « unique » afin que chaque praticien puisse avoir un suivi global du patient : toujours rien en vu.

Des années aussi que l'on parle de transition énergétique, de basculement industriel vers une économie du « recyclage » et de la « performance énergétique » et toujours rien de concret.

Dans tous les domaines, des réformes lourdes sont à conduire, des choix forts à opérer. Au lieu de cela, le gouvernement « recule » et démontre sa faiblesse à trancher transcrite par une majorité trop instable et incapable de se remettre en question. Le PS est une armée mexicaine qui n'agit que pour elle-même, ce qui finalement ne s'éloigne pas du caporalisme de l'UMP où tous font corps derrière le leader maximo dans le même but.

Pour changer, il faudrait engager une réforme structurelle de la représentativité du pays, en engageant une réforme constitutionnelle forte, quitte à passer par voie de référendum, de l'intérêt du Sénat aux échelons locaux, dans l'optique d'alléger le pays en « élus ». C'est le seul moyen d'avoir moins d'élus, mais « mieux d'élus », et de cesser les compromis permanents et l'immobilisme de fait d'acteurs qui ne peuvent plus, seuls, agir.

Changer, ce serait aussi insuffler une nouvelle dynamique, positive, qui donne envie d'investir et de se projeter. Au lieu de regarder en permanence dans le retroviseur et d'être figé dans l'après-guerre (c'était il y a 70 ans), il serait temps de regarder vers l'avant et d'encourager nos talents plutôt que de les emmerder avec le poids de l'histoire permanent. Il y en a marre de ressasser et de s'enfermer sur soi. Politiquement, il serait urgent de montrer l'exemple et donc de donner envie.

 

Pour donner envie, il faut engager des sujets durs. Il faut « forcer le destin ».

Si nous voulons jouer au « top niveau », on ne peut pas jouer à moitié : pour être dans l'élite mondial, on doit se distinguer par des atouts incontestables qui ne peuvent émerger que si le contexte est favorable. L'enjeu n'est pas tant de « sauver des emplois », mais plutôt d'accompagner le changement d'affectation des secteurs de recrutement, de définir une politique industrielle stratégique et d'accompagner les individus (par le formation tout au long de la vie via un guichet unique) vers une capacité à changer qui dépasser la sacro-sainte logique du diplôme initial. Et si on pouvait changer de métier tous les 5ans ? Et si la note n'existait plus à l'école ? Et si le fait d'échouer dans une entreprise n'était plus une « condamnation » mais plutôt un échec constructif pour mieux faire ? Et si la consommation n'était plus uniquement fondée sur l'usage de matières premières ? Et si l'énergie ne dépendait plus demain des seules majors mais d'un bouquet diversifié dont une partie de production individuelle ?

 

Pour changer, c'est l'impulsion qui compte.

L'enjeu est bien là : c'est cette impulsion de fond que tout le monde attend et qui n'est pas venue.

La France voulait du changement. Elle n'a récupérée qu'une copie, fade, de gestion et de Mitterandisme du passé. Si on ne peut pas tout faire seuls, le chef du gouvernement peut au moins lancer cette impulsion et nous projeter dans l'avenir.

 

Les défis sont immenses, pas pas insurmontables. Pour corriger le tir, il faudrait s'attaquer aux privilèges et dérives tout en donnant envie à tous « d'y aller », c'est à dire d'entreprendre. Il faudrait former la jeunesse à du concret, autrement dit « rompre » avec les logiques de chiens savants, encourager la création plutôt que de saupoudrer les majors en place de subvention inutiles. Il faudrait valoriser les savoirs-faire, les outils industriels et les orienter vers les technologies de demain. Nous pouvons le faire.

Si, là-haut, il n'y avait pas que de petits énarques tous sortis du même moule, peut-être aurions nous une chance d'entendre ce type de paroles plutôt que la langue de bois de Najat qui n'a jamais fait autre chose dans sa vie que de parler.

La France a besoin de concret : P.Etchebest serait la bienvenue au sommet de l'Etat pour « booster » tout ce petit monde !

Plus sérieusement, si, d'ici la fin de l'année 2013, le gouvernement de gauche n'entreprend pas les réformes structurelles nécessaires et continuent à agir par petites touches qui mécontentent tout le monde, je pense qu'il risque de ne pas passer l'hiver, et pire encore, d'offrir le pouvoir au FN sur un plateau, ce qui serait définitivement le signe d'une catastrophe intellectuelle nationale.

Alors oui, qu'est-ce que vous foutez là haut ?


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21 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 11 juin 2013 09:56

    bonne analyse de la situation .
    quoi qu’elle vote , la France d’en bas ne voit aucun changement et se trouve de plus en plus éloignée des élites qui vivent au pays des bisounours et des statistiques biaisées pour ne rien voir de ce qui n’est pas leur monde de privilégiés .


    • Ruut Ruut 11 juin 2013 10:23

      Imaginons des parlementaires au SMIG, je suis sur que le SMIG évoluerais.....



      • le naif le naif 11 juin 2013 20:54

        Mais non, la corruption déjà d’un niveau conséquent atteindrai des niveaux stratosphérique tout simplement


      • blitz 11 juin 2013 10:48

        Excellente synhtèse. Bravo et merci.


        • demosoluce 11 juin 2013 11:47

          La synthèse est très bonne effectivement même si je ressens une différence d’approche à terme. Il y a une notion d’efficacité comme règle absolue, un fond de compétition (faire ses preuves) quand, comme Albert Jacquard, je mettrai plus en avant l’émolution.

          Mais ce sentiment, ce doute est affaibli par des bonnes interventions comme « si le fait d’échouer dans une entreprise n’était plus une condamnation... ». Bref, cet article a le mérite de poser la situation de façon claire, réfléchie et d’ouvrir un spectre large de réflexions.

          Je ferai cependant une remarque sur le changement demandé qui ne touche pas le fait que pour vous la démocratie est logiquement exprimée par l’élection. Maintenir l’élection, c’est pour ma part, donner automatiquement le pouvoir à ceux qui ont le maximum de capacités à « acheter » le pouvoir pour défendre leurs intérêts propres.

          Le changement, c’est maintenant, effectivement, donc changeons aussi cela. Et ça passe par un réappropriement de la sphère politique par les citoyens, une déprofessionnalisation de la Politique. Etre tous acteurs de la société, ou en tous cas pouvoir le faire si on le désire, d’un point de vue de l’économie par l’action créative (entrepreneuriat) mais aussi du point de vue sociale (ne pas agir que dans le cadre de la vie économique de marché), politique etc...

          Mais vous avez bien résumé l’idée de base : il est temps de définir ensemble vers quel société nous voulons aller, définir un cap, des objectifs et ensuite, discuter de la meilleure façon pour les atteindre sans tabous autyres que le respect d’autrui et les valeurs morales en commun.


          • blitz 11 juin 2013 12:50

            J’ai l’impression que l’auteur justement montre qu’au lieu de discuter, il serait temps d’agir, les problèmes principaux et une bonne part des solutions ayant été analysés depuis longtemps. Les Français adorent discuter d’idéaux (souvent d’ailleurs au niveau de la discussion de bistrot) et n’arrivent pour ainsi dire jamais à s’entendre et à se bouger sauf face à certaines catastrophes. Quant aux valeurs morales communes, vu l’état actuel de la société j’aimerais bien savoir ce que c’est...


          • demosoluce 11 juin 2013 15:02

            Votre pseudo exprime parfaitement votre pensée Blitz.

            Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faille agir. Au niveau collectif, je ne nous (français) sens pas prêts. Nous ne sommes pas sortis de la manipulation consommatoriste (test du mot, j’ai un doute mais vous me comprenez), du bourrage de crâne opéré depuis des décénies sur la pseudo démocratie élective, des story telling de réussites personnelles « magiques » et « respectables ».

            Le temps est venu d’agir à son niveau, personnellement, dans ses actions de tous les jours. Après le réveil, mettre son comportement en accord avec ses actes. Et déjà, ce n’est pas si simple. Me concernant, je suis favorable à une démocratie véritable, je me suis donc inscrit sur la liste « Démocratie réelle » de ma région. Le principe même (tirage au sort puis faible chance d’obtenir le nombre de voix suffisantes) me donne peu de chance d’aboutir mais ce n’est pas le problème. j’ai agi en accord avec mes opinions. J’essaie de faire de même du point de vue de ma vie professionnelle, même si c’est plus difficile dans le sens où les démarches sont par définition plus engageantes dans la vie quotidienne.

            Mais les actions collectives de masse (qui dépassent notre cercle) sont vouées aujourd’hui à être manipulées, récupérées. Pour la majorité de nos concitoyens, la contestations du système, c’est Marine Le Pen, Jean Luc Mélechon, c’est vous dire. On ne peut pas dire qu’ils représentent des symboles de la déprofessionnalisation de la Politique.

            Pour résumer, en écoutant mes semblables moins engagés, je peux dire que :

            l’éveil est en train de se faire. Le système montre son absurdité, les fondements de la critique sont là : absurdité de notre système économique, absurdité de vouloir une politique transparente sans changer de système.. etc...

            Les solutions alternatives commencent à être connus (pour les points que je soutiens : démocratie réelle, revenu de base ou solutions dans le même ordre d’esprit... pour les votres, vous saurez les mentionner). En tous les cas, ces alternatives commencent à être écoutées à défaut d’être envisagées. C’est déjà un progrès. Il y a un an, les gens ne voulaient même pas aborder le sujet, c’étaient des aberrations utopiques ne méritant même pas la peine d’être étudiées. Il n’y avait qu’une seule possibilité, la sainte TINA. Pour les opposants aux alternatives que je soutiens, je tiens à préciser que je n’attends pas à ce que les gens les valident obligatoirement mais que la discussion soit possible, que les alternatives, mêmes celles que je ne soutiens pas, soient discutées, étudiées, pesées. Dans cette riche réflexion que j’appelle de mes voeux, il y a de fortes chances que mes convistions évoluent, s’enrichissent, c’est tout l’intérêt de l’échange des idées. Bref, cette ouverture d’esprit commence à poindre doucement.

            Mais la nouvelle étape à encourager est justement le débat d’idées. Comme je le disais, je pense la collectivité pas prête pour entrer dans le mode action si ce n’est dans des actions extrémistes, plus destructrices que positives. Et c’est la meilleure façon pour se faire déposséder de cette énergie au profit d’une minorité (qui peut être d’ailleurs la même qu’actuellement). Cela reviendrait à agir pour construire sa propre prison, voire fosse.


          • blitz 11 juin 2013 16:37

            Merci pour ce développement que je rejoins majoritairement. Ce serait trop long et compliqué pour moi de développer, ce serait touffu et partirait un peu dans tous les sens et dans trop de domaines différents...
            Je dirais simplement que l’éveil qui se fait jour est trop lent et trop partiel alors que les mécanismes de destruction sont trop puissants et avancés (leur dynamique est lancée depuis trop longtemps), et le plus grave c’est qu’un des effets de ces mécanismes est la destruction de valeurs morales (quelque soit leur origine : philosophique, religieuse, politique etc) or il n’y a (à mon humble avis) que sur celles-ci qu’on pourrait construire une autre dynamique positive cette fois.
            Je crains que le mur soit trop proche et qu’on ne puisse que se le farcir pleine poire avec une vitesse résiduelle telle que les dégâts ne peuvent être que considérables.

            Vae victis...


          • blitz 11 juin 2013 12:51

            Au passage, comment peut-on moinsser un article pareil ?
            Einstein a raison, la connerie humaine est infinie...


            • Rage Rage 11 juin 2013 13:54

              Bonjour,

              L’article en « tribune libre » a surtout vocation a « acter à date » un sentiment et une analyse.
              Ce que je peux en « lire » - et c’est d’une façon rassurant - c’est que globalement une large partie des lecteurs, mais aussi au delà, partage les quelques lignes d’analyses ci-dessus.

              Autrement dit : les constats sont là et le temps de l’action est venu.

              Dans ce pays, beaucoup de gens « constatent » et trop peu « embrayent la seconde » en proposant des pistes d’actions, puis la troisième en « agissant ». C’est ce qu’on demande aux gouvernements. Le temps des diagnostics est dépassé depuis longtemps : il est urgent d’engager des réformes structurelles de fond, juste et rationnelles, seules manières qu’elles puissent être acceptées et surtout qu’elles soient durables.

              En premier lieu, à l’origine de l’impulsion que j’évoque, il est incontournable qu’une exemplarité au sommet de l’Etat soit actée. Le cas « Cahuzac » en offrait une opportunité unique qui a été ratée pour sauver les intérêts de certains.

              La future archi-réforme des retraites ne pourra se faire que si, au sommet de l’Etat des sacrifices réels et concrets sont opérés pour « donner l’exemple ».

              En clair, le temps des artifices est révolu. Il ne faudra pas pleurer en 2014 d’avoir 40% de votants et un FN à 40% (si ce n’est plus) en se la jouant « c’était dur, on ne savait pas ».

              Le courage, c’est maintenant, sinon, la porte, c’est demain, et on risque de le payer tous très cher.


              • Mycroft 11 juin 2013 13:54

                Une dissolution du PS et de l’UMP et une loi d’encadrement sur la notion même de partie politique me semble être une étape vers la résolution de vos problèmes. Car ces parties sont des machines à gagner, sans aucune cohérence idéologique. Elles savent se faire élire, mais ce qu’on veut, c’est des groupes qui savent comment ils veulent gouverner.

                Il est également temps de changer de république. La Vème n’est définitivement pas adaptée.


                • le naif le naif 11 juin 2013 21:07

                  Pourquoi vouloir à tout prix persister à voter pour des politiques qui ont abdiqué tout pouvoir à Bruxelles et à la finance et aux lobbys de tout poil ???

                  Ça n’a pas de sens.

                  Soit nous reprenons les rênes de notre destin en main et quittons cette Utopie Européiste foireuse, telle quelle est actuellement, soit il n’est plus necessaire de perdre son temps à voter, ce qui revient actuellement, à choisir la couleur de la corde avec laquelle nous serons pendu...

                  Reste la solution d’Etienne Chouard... on peut rêver, au point où nous en sommes smiley


                • Le printemps arrive Le printemps arrive 11 juin 2013 21:24

                  Le rêve précède toujours la réalité !


                • marco1960 11 juin 2013 15:09

                  Merci pour cette analyse qui est effectivement, non seulement, le reflet de la réalité, mais aussi ce que ressentent les français, et tout cela fait qu’il devient urgent de se reposer une question ; QUID du VOTE DANS NOTRE PAYSAGE POLITIQUE ???


                  A t-il sa légitimité démocratique à partir du moment où celui-ci s’impose dans une seule alternative ; Alternative que constitue LES 2 SEULS PARTIS DOMINANTS en France, composé des même Clowns !!!

                  Et c’est ce qui me fait penser et revendiquer ce qui suit ;

                  Qu’est ce qu’ils doivent se marrer nos dirigeants, voyant se précipiter ce troupeau d’idiots devant les urnes pour y déposer leur choix qui légitimera l’incompétence de ces clowns !!! C’est d’une drôlerie insensée. C’est très certainement de cette image qu’est né « LE DÎNER DE CON »...

                  La date la plus représentative de l’éveil de la conscience humaine est 1789, depuis, le bipède écervelé est entré dans une sorte de léthargie, hypnotisé par le gourou qu’il va cependant élire avec une détermination débordante, étant convaincu qu’il participe activement au futur politique et économique de son pays !!! ça en devient pathétique...
                  Souvent j’entends dire que notre système éducatif est une catastrophe, qu’il est inapte à instruire nos enfants, mais me vous y trompez pas, c’est une chance pour eux, (et ce n’est pas près de changer) car des gens trop cultivés et intelligents seraient bien trop dangereux et pourraient compromettre leur pouvoir. C’est tellement plus facile de gouverner un troupeau d’âne. Et indiscutablement ça marche bien


                  • marco1960 11 juin 2013 15:32

                    ...ET EN 2017,  Le troupeau se précipitera de nouveau devant les urnes, gobant les idioties et mensonges que leur assénera un Sarkosy, un Fillon ou un Hollande pour repartir une fois de plus dans les bas fonds de la désillusion quelques mois plus tard !!!

                    Quelle tristesse.
                    ... Un bon roi vaudrait mieux qu’un mauvais président (d’une ’’prétendue’’ république démocratique)
                    C’est bien une nouvelle constitution qu’il nous faut, le vers est dans le fruit, traitons le !
                    Repasser vous en vidéo et dans le contexte d’aujourd’hui, les meetings de Flamby, Vous allez vous rendre compte que le cinéma aurait pu constituer un autre créneau pour lui, ce qui d’ailleurs aurait été préférable. 
                    Et son équipe de bras cassés, n’en parlons même pas. Franchement à droite comme à gauche, c’est .... LE VIDE. 
                    ET CE NE SONT PAS DES GENS DE DOITE OU DE GAUCHE DONT NOUS AVONS BESOIN, CE SONT JUSTE DES GENS COM-PE-TENTS.



                     

                    • Abou Antoun Abou Antoun 12 juin 2013 18:31

                      ET CE NE SONT PAS DES GENS DE DOITE OU DE GAUCHE DONT NOUS AVONS BESOIN, CE SONT JUSTE DES GENS COM-PE-TENTS.
                      Mais la compétence commence par la lucidité ! Et de ce côté là, pour le moment on reste sur sa faim. Pour agir efficacement il faut d’abord comprendre la situation.


                    • marco1960 11 juin 2013 15:47

                      ET Qu’on ne me dise pas qu’HOLLANDE est de gauche !!!

                      La vraie gauche n’existe plus, elle a totalement disparu dans les salons capitonnés et dorés de l’Elysée et de Matignon dans lesquels les financiers de Bruxelles viennent donner les ordres ! 
                      Que ce soit droite ou gauche nous subissons la même politique depuis l’après guerre et je trouve déplorable que le peuple se divise pour ces divergences d’idées qui finalement n’existent plus, alors que le peuple devrait s’unir et fédérer un mouvement collectif général pour conserver l’espoir de construire quelque chose de mieux pour nos enfants. 
                      Mais bon, c’est bien connu ; DIVISER POUR MIEUX REGNER

                      • Le printemps arrive Le printemps arrive 11 juin 2013 21:27

                        Là-haut, ils jouent et gagnent à tous les coups, alors ils continuent.


                        • vesjem vesjem 12 juin 2013 11:39

                          putain , tu m’as foutu le bourdon ; tous ce que tu écris , la majorité d’entre nous le pense ; y compris ceux que tu dénonces ; mais l’ « élite » , qui a sans doute perdu tout sens des responsabilités voire même de patriotisme , le pense avec indifférence , cynisme pour certains , teinté de légère culpabilité pour d’autres ;
                          on assiste impuissants à une « démission » des gouvernants face au « pataquès » qu’ils ont eux-même conçu depuis des lustres ; mais ils s’accrochent goulument à leurs tétines à fric comme les cochonnets aux mamelles de la truie ; 
                          merci de nous avoir bien narré ces vérités qui resteront hélas sans effet .
                           salutations


                          • franc tireur 12 juin 2013 14:13

                            Merci cet article c ’est tout ce que je pense depuis des années mais j’aurais bien été incapable de synthétise tout ca .
                            .
                            On a actuellement un président de IV ème république.
                            .
                            La France a pourtant besoin d ouvrir les fenetres en grand .Hélas les francais, parce qu ils n avaient pas vraiment le choix , ont mis le pire personnage pour accomplir cette tache , un homme d appareil, qui honnit toute prise de risque , qui a une sainte horreur de bousculer la moindre petite corporation, un pur politicien calculateur issu d un parti d élus .Ca vire meme a la caricature

                            Pas l ombre d une réforme de structure a l horizon ( les retraites sont imposés par Bruxelles et ne seront que des ajustements), et ca serait ainsi pendant les 4 ans a venir ( 3 ans puisque la dernière année il ne se passe jamais rien).Sa stratégie est d avancer a couvert, dissimulé et par petites touches ,faire les choses qu on ne dit pas comme dans le temps, tout ce que les francais ne veulent justement plus voir.

                            Moi je m en fiche de gauche/droite, les reformes necessaires n ont pas de couleur meme si elles suivent globalement une logique libérale.

                            Depuis que je suis en age de comprendre les choses(86/88) ce pays n avance pas, il ne se passe jamais rien chez nous. On est plongé dans une sorte de formol de fin de Vème , avec une classe politique sclérosée,agée,fonctionnarisée et clientéliste. Et de mandat en mandat c est de pire en pire. J avais 8 ans quand Fabius était premier ministre et il est encore au pouvoir aujourd hui ..

                            Pays de vieux,politique de vieux,distractions de vieux.
                            Pas etonnant que tant de jeunes francais aient envie de foutre le camp ,le monde est tellement plus excitant ,vibrant.


                            • husky husky 16 juin 2013 12:20

                              bel article, bravo,

                              en espérant que le château va le lire, et y réfléchir 

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