Nicolas Sarkozy : celui qui voulait garder le pouvoir...

Nicolas Sarkozy avait bien déclaré son intention d'abandonner la politique s'il était battu lors des élections présidentielles. Trois mois après sa défaite, le revoilà qui fait une réapparition remarquée sinon remarquable sur la scène politique internationale.
On est étonné d'apprendre qu'il s'immisce dans le dossier syrien et qu'il mène des discussions avec le chef de l'opposition syrienne comme s'il était toujours président... il s'est entretenu longuement mardi par téléphone avec Abdel Basset Sayda, le président du Conseil national syrien, la coalition de l’opposition au régime de Bachar al-Assad.... Un comportement qui paraît tout à fait déplacé pour le parti socialiste : Monsieur Sarkozy n'est plus en charge de l'état et n'a pas à se mêler de pourparlers quelconques avec des autorités syriennes... C'est sans nul doute pour l'ancien président, une façon de dénoncer le soi-disant immobilisme de la France dans la crise syrienne, Nicolas Sarkozy mettant en exergue son intervention en Lybie dont on sait les résultats...
D'ailleurs, l'UMP, aussitôt, en a profité pour critiquer et fustiger l'« attentisme » du président François Hollande dans la crise syrienne, et Nadine Morano avec sa subtilité habituelle en a rajouté dans un tweet dont elle a le secret, opposant « l'activité de Sarkozy » et les « vacances » de Hollande. « Hollande est en vacances, Sarkozy aussi mais comme toujours actif à s'intéresser au dossier syrien comme en 2008 pour la Géorgie ».
Il semble bien que Nicolas Sarkozy veuille à nouveau jouer un rôle dans la vie politique de la France mais il n'est plus le président de la république et son action paraît dans ce cas assez déplacée et "inélégante " comme le soulignent certaines personnalités du PS.
Un peu de retenue et de modestie siéraient, enfin, à celui qui a été battu lors des dernières élections ! Dorénavant, les fonctions de Nicolas Sarkozy ne sont plus à la tête de l'état ou de la diplomatie française. Son rôle doit se borner à siéger au conseil constitutionnel....
Décidément, les ambitions politiques de certains sont parfois démesurées : on pouvait s'attendre à un retour de N. Sarkozy au vu de son arrogance, de sa suffisance. Déjà, il avait été question du club des amis de Sarkozy, fondé par quelques fidèles, qui préfigurait cette volonté de rester au premier plan du monde politique, mais on ne s'attendait pas à ce que ce retour en force intervienne si vite alors que la France vient d'élire un nouveau président...
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